MCCI GDP Forecasts 5ème édition Octobre 2012

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MCCI GDP Forecasts 5 ème édition Octobre 2012

T ABLE DE MATIERES I. Introduction... 1 II. Estimation de l équation de croissance... 2 III. Les Résultats... 4 IV. Conclusion... 8 Annexe - La Méthodologie... 11

Prévisions économiques : Un taux de croissance de 3,0 % en 2012 et 2,9 % en 2013 à Maurice I. Introduction La prévision de l activité économique est un élément primordial pour les décideurs, les entreprises, les chercheurs et les ménages. Les agents économiques utilisent souvent des indicateurs économiques, tels que l'indice de production industrielle, l'indice de confiance des entrepreneurs, l'indice de confiance des consommateurs, et l'indice des prix à la consommation pour prévoir le cycle économique. Il existe différentes méthodes de prévisions, en particulier pour les estimations du taux de croissance. Ces méthodes utilisent en général l outil économétrique. Que ce soit les organisations internationales, tel que le FMI, la Banque Mondiale ou encore l OCDE, ou les Instituts Nationaux de Statistiques, chacun a sa propre méthodologie pour pouvoir émettre des prévisions économiques. En ce sens, la MCCI avait décidé, au mois de Décembre 2010, de mettre en place un laboratoire de recherche économique pour développer des modèles de prévisions économétriques. Ainsi la MCCI a pu mettre en place un nouvel outil économique, le «MCCI GDP Forecasts», qui permet d établir des prévisions du taux de croissance économique de Maurice. 1

La méthodologie utilisée et l analyse empirique sont expliquées en annexe. II. Estimation de l équation de croissance L équation de croissance est estimée par rapport à la période 1996 à 2011. Nous remarquons que les facteurs pris en compte dans le modèle expliquent pour plus de 98 % de la variance de la variable dépendante. De plus, les coefficients relatifs aux variables explicatives sont statistiquement significatifs. Pour vérifier la vraisemblance de notre modèle, nous avons procédé à une comparaison entre les valeurs prédites par le modèle et les valeurs réelles du PIB. Graphique 1 : Comparaison Taux de Croissance réel et Taux de Croissance prédite 2

10.5 % 9.5 8.5 7.5 6.5 5.5 4.5 3.5 2.5 1.5 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 Taux de Croissance réel 6.2 5.6 5.8 2.1 9.7 5.2 1.8 4.4 4.8 2.3 5.1 5.5 5.3 3.1 4.2 3.9 Taux de Croissance prédite 6.0 5.5 5.9 2.2 9.6 5.4 2.0 4.2 4.6 2.1 5.1 5.3 5.5 2.9 4.4 3.7 Nous constatons que les estimations du taux de croissance sont très proches des données réelles. En effet, la différence entre la valeur prédite et la valeur réelle ne dépasse pas 0,2 points. Ces différents éléments impliquent que le modèle de croissance est statistiquement fiable et peut, donc, être utilisé pour estimer le taux de croissance économique de 2012 et 2013. III. Les Résultats a) Pour l année 2012 Les données 3

Ainsi, pour 2012, nous avons utilisé les estimations des coefficients dans l équation de la croissance pour établir la prévision de la variable endogène, le taux de croissance économique. Concernant les variables exogènes : investissements, consommation, épargne, dépenses publiques, importations, exportations, et le nombre de personnes sans emplois, nous avons utilisées les données de 2012 du «Statistics Mauritius», l institut national de la statistique de Maurice. Relatif à la valeur de la roupie par rapport aux principales monnaies, l euro, le dollar américain et la livre sterling, les données proviennent de la BOM, la Banque Centrale de Maurice. Ces données sont décrites ci-dessous : Une variation des Investissements privés de -3,3 % (1,9 % en 2011) Une variation des Investissements publics de 7,7 % (-4,7 % en 2011) Une variation des dépenses publiques de 2,8 % (2,3 % en 2011) Une variation des dépenses privées de 2,5 % (2,5 % en 2011) Une variation des Importations de biens et services de 2,7 % (6,4 % en 2011) Une variation des Exportations de biens et services de 4,4 % (6,7 % en 2011) Un taux de chômage de 8,0 % (7,9 % en 2011) Une hausse de la valeur moyenne de la roupie en 2012 par rapport à la moyenne de 2011. Le résultat 4

En remplaçant ces valeurs dans notre équation de base, nous avons une prévision de croissance de 3,0 % pour 2012. Quand nous faisons une comparaison avec les prévisions annoncées en début d année, nous constatons une nette baisse. En effet, en début d année, Statistics Mauritius et la Banque de Maurice avait annoncé des taux de croissance de 4.0 % et 3,8 % et ces taux ont été régulièrement corrigés à la baisse et au troisième trimestre, les deux institutions prévoient des taux de croissance de 3,2 pourcent et 3,3 pourcent respectivement. Ces baisses respectives démontrent le coté aléatoire de la prévisibilité économique en ces temps incertains, marqué par la successivité des crises et ou les données changent au fil des jours. A la MCCI, nous avions annoncé en novembre 2011 un taux de croissance de 3,8 % et nous avons, très légèrement, revu ce chiffre à la hausse en mai dernier. La dernière prévision était basée sur un retournement positif de la conjoncture mondiale observé par le FMI en Avril 2012, la stabilisation du prix des produits pétroliers et surtout une baisse graduelle de la valeur de la roupie qui de l avis d une grande majorité d experts et aussi de l institution précité était surévalué d au moins de 15 pourcent. Mais, les faits ont été tout autres. 5

D une part, nous observons que la valeur de la roupie serait en hausse en 2012 par rapport à sa valeur de 2011. Et d autre part, nous constatons que l économie mondiale s est affaiblie depuis le début du deuxième semestre, sous l effet des évolutions défavorables dans la zone euro avec la récession qui s installe et la faiblesse dans la périphérie qui se propage au noyau dur. Cela est confirmé par l OCDE dans sa dernière évaluation des perspectives mondiales du 6 septembre dernier. La confiance des consommateurs est en déclin dans la plupart des grandes économies. Elle s est particulièrement affaiblie dans la zone euro, ainsi qu en témoigne dans une certaine mesure la forte contraction du niveau des crédits aux ménages. Cela a contribué à l atonie de la demande dans nombre de pays de la zone. La progression de l investissement des entreprises s est aussi ralentie, et cette perte de dynamisme pourrait persister, sous l effet de la récession dans la zone euro et des vents contraires qu elle fait souffler sur le commerce mondial. Selon l Organisation Mondiale du Commerce (OMC), après un fort rebond en 2010 (+13,6 %), la décélération du commerce mondial observée en 2011 (+5,6 %) se poursuivra en 2012 (+3,7 %). 6

b) Pour l année 2013 Le contexte économique La rentrée économique se présente plutôt mal. Selon la dernière évaluation de l OCDE, l'économie américaine s'essouffle, alors même que l'administration américaine n'a toujours pas commencé à assainir ses finances publiques et que le déficit commercial se creuse de nouveau. S agissant de la Chine, il y a eu un net ralentissement. Sa fabuleuse machine économique se grippe et la production industrielle a progressé en juillet à son rythme le plus faible depuis mai 2009. Pour l'europe, c est la déprime. La moyenne pondérée des trois plus grand pays de la zone euro (Allemagne, France et Italie) ont eu deux trimestres d affilées de croissances négatives. Quant au Royaume-Uni, c est la récession. S y ajoute, la mise en place de nouvelles politiques d austérité, notamment en France, en Espagne et en Italie qui risquent d avoir des répercussions sur la demande interne et affaiblir les échanges extérieurs. 7

L assainissement budgétaire, s il est nécessaire dans une perspective à moyen terme, exerce un effet de freinage sur l activité économique à court terme. Ces différents éléments demeurent préoccupants pour Maurice. La performance de notre économie mauricienne pour le court et moyen terme est susceptible d'être affectée dans une mesure non négligeable par l'atonie prolongée des perspectives économiques mondiales. Les hypothèses générales S agissant de l estimation de la croissance de 2013, nous avons repris un certain nombre d hypothèses posé par l OCDE, qui sont décrites cidessous : les interventions des pouvoirs publics seront suffisantes pour empêcher des événements encore plus déstabilisants dans la zone euro les cours du pétrole ne subiront pas de dérèglements majeurs l assainissement budgétaire aux États-Unis ne sera pas trop perturbateur. Les hypothèses spécifiques S agissant des hypothèses spécifiques, elles sont décrites ci-dessous : 8

Un taux d inflation de 5,5 % Un taux de chômage de 8,4 % Une variation des Investissements privés de -4 % Une variation des Investissements publics de 7 % Une variation des Importations de biens et services de 2 % Une variation des Exportations de biens et services de 3 % le maintien de la valeur moyenne de la roupie en 2013 par rapport à la moyenne de 2012. Le résultat Utilisant notre modèle économétrique, nous avons une estimation du taux de croissance de 2,9 % pour l année 2013, toutes choses égales par ailleurs. IV. Conclusion Pour compléter notre analyse, nous pouvons affirmer que depuis cinq ans, l'économie mondiale vit au rythme des vraies récessions et des fausses reprises avec l'espoir d'une guérison complète. Mais, en réalité, nous n avons eu que de courtes rémissions, et la crainte d'une grave rechute reste d actualité. Certains experts estiment que nous pouvons avoir, dans un proche avenir, un scenario ou toutes les grandes économies calent en même temps et, 9

donc, sans le moindre espoir que le dynamisme d'une région puisse cette fois sauver les autres. La question qu on pourrait se poser alors est : le pire est-il derrière nous, où devant nous? Dans une note décapante du 8 août denier, l'économiste Patrick Artus estime que la crise dans la zone euro pourrait durer vingt ans, le temps pour les Etats membres et le secteur privé de se désendetter, le temps de recréer tous les emplois perdus à cause de la désindustrialisation et de l'explosion de la bulle immobilière et de mettre en place une gouvernance fédérale à l échelon européen. Pour Maurice, après les bonnes performances de 2006 à 2008 et la résilience démontrée en 2009, nous constatons que nous sommes entrés dans une phase descendante. Si cette phase n est pas arrêtée, aura des conséquences sur notre développement économique et social. En effet, en 2009, Maurice avait eu un taux de croissance de 3,1 % alors que le monde dans ensemble se contracté de 0,7 %. Mais depuis, nous sommes bien en deçà de notre potentiel. La performance économique de notre pays est non seulement en dessous de la moyenne des pays émergents mais aussi en dessous de la performance de la région de l Afrique Sub-saharienne. 1 0

f: prévisions Nous devons réfléchir sur les moyens pour retrouver une croissance soutenue. Cela passera inéluctablement par la reprise des investissements privés. Notons que les facteurs qui peuvent influencer le niveau d'investissement sont les taux d'intérêt réels, le taux de croissance de la demande, l'impôt des sociétés, les changements technologiques, le degré de concurrence sur le marché et le niveau de confiance des entrepreneurs. Et, en ce moment, le moral des entrepreneurs est en berne. 1 1

Ce résultat pour l année 2013 est amené à être affiné dans les semaines, les mois à venir, dépendant de données nouvelles. Ainsi, nous apporterons les modifications nécessaires à cette prévision de croissance. 1 2

Annexe : La modélisation économétrique a) La méthodologie La méthodologie peut être très complexe, utilisant des dizaines de modèles économétriques englobant des centaines de variables économiques. Cependant quelques auteurs ont mis en place des modèles économétriques plus simples, tout en préservant la fiabilité des prévisions. A la chambre, nos recherches nous ont amené à analyser plusieurs études qui nous ont permis de définir les paramètres nécessaires pour la construction de notre modèle de prévision de croissance. Pour rappel, notre méthodologie est basée, en particulier, sur trois modèles. En premier, le modèle de Kabundi 1 (2004), qui a développé un modèle économétrique de prévision de croissance en utilisant les données des enquêtes auprès des entreprises. En deuxième, le modèle de Klein et Ozmucur 2 (2003), qui utilisent plusieurs indicateurs stratégiques, suggérés par les principes 1 Kabundi, A. (2004) Estimation of Economic Growth in France Using Business Survey Data, IMF Working Paper, IMF 2 Klein, L.R. et Ozmucur, S. (2003) The estimation of China s Economic Growth Rate, Journal of Economic and Social Measurement, vol. 28, n 4, pp. 187-202. 1 3

fondamentaux de la comptabilité sociale, pour estimer le taux de croissance de l'économie chinoise. En troisième, le modèle de Chen et Gupta 3 (2006). Ces auteurs examinent l'impact de l'ouverture commerciale sur la croissance économique pour la région de la SADC en Afrique au cours de la période de 1990 à 2003. Ainsi il utilise un modèle basé sur une structure conforme à la théorie de la croissance endogène. b) Analyse Empirique Les recherches effectuées nous ont permis de construire un modèle de croissance et de définir les variables exogènes à la croissance économique. Le modèle est précisé comme suit : W t = σ + β i Z it + Θ Où W t, la variable à expliquer, le taux de croissance économique au temps t et Z it, une série de variables explicatives : le chômage l inflation les investissements la consommation 3 Chen, P. et Gupta, R. (2006), An Investigation of Openness and Economic Growth Using Panel Estimation, Department of Economics Working Paper Series, University of Pretoria 1 4

l épargne les dépenses publiques les importations les exportations le nombre de touristes la variation de la valeur de la roupie par rapport à l euro, le dollar américain et la livre sterling Le terme σ représente la constante, β i, les coefficients à estimer et Θ est le terme d erreur. Toutes les données utilisées dans cette estimation, proviennent du «Statistics Mauritius», l institut national de la statistique de Maurice et de la BOM, la Banque Centrale de Maurice. Notons que le logiciel utilisé pour effectuer l estimation économétrique est le logiciel STATA. C est un logiciel de statistiques et d économétrie crée par Statacorp et adapté à l estimation économétrique des modèles. 1 5