Fiche méthodologique Le Business to Business (B to B)



Documents pareils
Fiche de l'awt Le Business to Business (B2B)

Fiche de l'awt L'intermédiation

Contexte : «l e-business» TECHNIQUES DE MARKETING EN LIGNE. Contexte : «l e-business» Création de valeur 02/02/12

Plan de l exposé Projets E-Business en PME le pourquoi et le comment

Quels sont les leviers et freins de l e-businessl en Belgique et en Wallonie?

EDI et commerce électronique

RÉFLEXION STRATÉGIQUE QUANT À LA MISE EN PLACE D'UN PROJET E-BUSINESS

Fiche de l'awt Qu'est-ce qu'un Intranet?

«Outils de gestion pour TPE CRM / ERP» Club

Fiche méthodologique Rédiger un cahier des charges

Business & High Technology

Présentation à la Direction des Santé Achats de la Société Générale. Asurances, soins, biens médicaux

18/10/01. L E-Business : la PME est concernée! Témoignages d'entreprises. Forum Télécom SPI+ Salon NETSP@CE 1/5

LE SUPPLY CHAIN MANAGEMENT

Hélène CHEUTIN. Master 2 ISMAG

GLOBAL SUPPLY CHAIN MANAGEMENT & STRATEGIE LOGISTIQUE

Le terme «ERP» provient du nom de la méthode MRP (Manufacturing Ressource Planning) utilisée dans les années 70 pour la gestion et la planification

Services de communication et de marketing

L ERP global et proactif des Entreprises Moyennes

Chapitre 1 : Introduction aux bases de données

Texte de l'arrêté "Site e-business"

1. Logiciel ERP pour les PME d ici Technologies Microsoft Modules disponibles Finance Analyses & BI

Séminaires Système D Information. Formation Conduite du Changement. Préambule

DOCUMENTATION. "Optimisez votre activité commerciale grâce aux solutions CRM! "

Module n 2. Les applications des SI : e-business. Objectifs du Module n 2

Simplifier la gestion de l'entreprise

Supply Chain Management ou Gestion de la Chain Logistique

LE PLAN D'AMÉLIORATION DE LA FONCTION MARKETING

Les Data Management Platforms (DMP)

Fiche de l'awt Intégration des applications

PROPOSITION DE RÉPONSES THÈME 2 Q3 CAS RUE DU COMMERCE

LES BONNES PRATIQUES DE LA RELATION CLIENTS

NÉGOCIER LES ACHATS. durée 2x2 jours

l'ouverture d'un centre logistique totalement dédié à un pure-player du e-commerce, Zooplus.

Données des SIM. Données signalétiques (nom, adresse), Historique d achat, Réactions passées aux actions de promotion

SYNERGIE Associés Confidentiel Reproduction interdite sans autorisation préalable Page 1 de 44

HR CRM VENTES PROJETS ACHATS PRODUCTION COMPTABILITE GESTION DES STOCKS

Business & High Technology

ERP5. Gestion des Services Techniques des Collectivités Locales

PGE 2 Fall Semester Purchasing Track. Course Catalogue. Politique, Stratégie & Performance des Achats p. 2

Business & High Technology

Gestion de la Relation Client (GRC)

CARTE HEURISTIQUE...1 LA DÉMATÉRIALISATION DES INFORMATIONS...2

Table des matières. Partie I Concevoir le commerce électronique 7. Liste des études de cas Introduction 1 Les auteurs 5

Valorisez votre entreprise avec une solution complète de CRM. Livre blanc Oracle Février 2009

Parcours Management de projet et innovation

LES BONNES PRATIQUES DE LA RELATION CLIENTS

La carte d'achat dans les organisations françaises

ECHANGES DE DONNÉES INFORMATISÉS

Management de la chaîne logistique. Professeur Mohamed Reghioui

Titre 1 Quas doluptur? Is audiossi alit perum accus quidust, optatis suntiam, apiendit, consequisque voluptatia cuptius plab

INTRODUCTION A LA GESTION DE LA RELATION CLIENT

INFOGERANCE. 1. Présentation de l infogérance Définition Pourquoi l infogérance?... 2

L EDI et. Les Préconisations d EDONI

APPLICATION DU SCN A L'EVALUATION DES REVENUS NON DECLARES DES MENAGES

Fiche de l'awt La sécurité informatique

PLAN. E-Commerce. Préparé par : Hamza. Encadré par : M.ABOUSSAA D. NAJJAR Soufiane DOUIMI. Université Chouaib Doukkali

Convention. Entre. ci-après désignée «Bureau de Business France en Pologne» d une part,

Utiliser Internet pour les achats

Fiche de l'awt Labellisation des sites Web

OBJET : Mise en œuvre du décret n du 26 octobre 2004 relatif à l'exécution des marchés publics par carte d'achat.

SYNTHÈSE DOSSIER 1 Introduction à la prospection

Innovation en matière de logistique et de gestion de la chaîne d approvisionnement au Canada

Plan. Quelles sont les conditions à remplir pour une approche ebusiness? Définition. Les domaines pouvant être touchés par l ebusiness

Expérience client. Résumé : Développer une expérience utilisateur cohérente sur plusieurs canaux

Chapitre 1 Applications électroniques dans le secteur des textiles et des vêtements 1

Sage 100. pour les PME. Faites de votre gestion un levier de performance

Présentation. Pour. Gilles ALAIS, Country Manager Barloworld Supply Chain Software France 20 Rue des Petits Hôtels, Paris

Les TIC «gisements d efficacité» pour les PME-PMI

FRANCHISE, COOPÉRATION ET ORGANISATION EN RÉSEAU

La gestion des données de référence ou comment exploiter toutes vos informations

GESTION DE LA RELATION CLIENT (CRM) Etat actuel et perspectives du marché suisse en 2002

APPROCHE AU DÉVELOPPEMENT COMMERCIAL À L INTERNATIONAL

2 Programme de formations ERP... 7

Présentation Isatech. ERP, Architecture Systèmes & Réseaux et Décisionnel. Isatech Tous droits réservés Page 1

Fiche de l'awt Contrat d'hébergement d'un site Web

CONCEPTS NTIC pour la gestion des SIE

SUPPLY CHAIN MANAGEMENT STRUCTURE & PILOTAGE DES FLUX. NRJ Nov Page 1

Savoir fidéliser ses clients

DISCRETE MANUFACTURING

LA GESTION DE LA RELATION CLIENT

RÉSUMÉ PLAN D'AFFAIRES

La plateforme Cloud Supply Chain. Présentation de GT Nexus

1. Le service Commercial

Soyez plus réactifs que vos concurrents, optimisez votre chaîne logistique

Gestion et animation de sites web. Synthèse

Management partie 2 : Marketing

A1 GESTION DE LA RELATION AVEC LA CLIENTELE

GÉREZ VOTRE RELATION CLIENT SANS QUITTER MICRO SOFT OUTLOOK

Place de Wallonie, 1 à 5100 Jambes Secrétariat : 081/ Accompagnement.recherche@spw.wallonie.be. Guide pratique pour les études de faisabilité


Le CRM et les PME en France : Ne faites plus attendre vos clients

Brochure Optimisez les relations. HP Exstream pour les services financiers

RÉFÉRENTIEL DES ACTIVITÉS PROFESSIONNELLES ASSISTANT DE GESTION DE PME / PMI

La pratique - ITIL et les autres référentiels. Fonctions ITIL et informatique en nuage

Opportunité ou menace? Comment les entreprises IT doivent-elles considérer le Cloud et quelle stratégie doivent-elles adopter?

Fixer son prix à l export

Le Marketing Relationnel Universitaire :

plombiers La profession des artisans Caractéristiques, activité, Comportements et attitudes

Transcription:

Fiche méthodologique Le Business to Business (B to B) Plan de la fiche : 1 : Présentation de la fiche 2 : Définition, aspects et classification 3 : Le modèle des relations transactionnelles 4 : Le modèle d intégration de processus 5 : Le modèle du partage des ressources 1 - Présentation de la fiche L'une des confusions les plus fréquentes lorsque l'on parle de la nouvelle économie consiste à confondre e-business et commerce électronique. Le commerce électronique n'est en fait qu'une partie de l'e-business. Ainsi, la plupart des analystes considère que le Business to Business (B to B ou encore B 2 B) offre aujourd'hui beaucoup plus de perspectives que le Business to Consumer, notamment pour les PME. Comme son nom l'indique, le B to B est le modèle d'e-business qui concerne les relations inter-entreprises. Cette fiche définit le Business to Business et présente ses différents modèles, exemples à l'appui. 2 - Définition, aspects et classification Définition Le Business to Business (B to B) concerne l'utilisation de supports électroniques pour tout ou partie des échanges d'information d'une entreprise avec d'autres entreprises : fournisseurs, sous-traitants, clients, prestataires de services, organismes financiers,

De l'échange à l'intégration Dans une perspective de maîtrise des coûts et de gestion de la qualité du service aux clients de l'entreprise, le Business to Business tend, en outre, à utiliser les technologies de la communication, en particulier les technologies Internet pour: intégrer les échanges externes, par exemple: o intégrer les flux réels (approvisionnement, ventes, ) avec les flux financiers via les organismes bancaires; o intégrer la gestion des prospects, le suivi des clients et le service après-vente; intégrer les échanges externes avec les échanges internes d'information. Il s'agit de l'intégration du front office avec le back office, par exemple: o intégration de la gestion des approvisionnements, de la planification de la production, de la planification des livraisons et de la gestion des commandes clients. Ces différentes formes d'intégration ont donné lieu à la mise en évidence d'orientations spécifiques dans la gestion des entreprises. Citons: customer relationship management (gestion des relations client), pour: o permettre des actions coordonnées; o intégrer les informations relatives à la vente, au marketing et au service aprèsvente; o accroître les revenus, diminuer les coûts et fidéliser les clients. selling chain management (gestion de la chaîne des ventes), pour: o permettre de traiter globalement le processus de gestion des ventes; o intégrer le traitement de l'information relatif aux éléments du cycle de vie du processus des ventes (de la gestion du catalogue et du marketing au paiement des commissions de vente); o améliorer les services fournis aux clients, accroître les revenus et diminuer les coûts. supply chain management (gestion de la chaîne des approvisionnements), pour:

o o o assurer la visibilité et le contrôle des opérations; coordonner les flux de matière, flux d'information, flux financiers entre un ensemble d'intervenants (l'entreprise, fournisseurs, sous-traitants, distributeurs, organismes financiers, ); améliorer l'efficacité de la chaîne des approvisionnements (fourniture, fabrication, distribution, livraison). e-procurement, pour: o rationaliser les processus d'acquisition de fournitures et de services auxiliaires au processus de production (fournitures et équipements informatiques, fournitures électriques, voyages et déplacements, ); o o o o intégrer ces processus (réquisition, appel d'offres, contrôle, achat, paiement); centraliser la gestion des catalogues, décentraliser les réquisitions (effectuées on line par les employés); effectuer les achats et les paiements électroniquement; diminuer les coûts d'acquisition, réduire les délais d'acquisition, réduire les stocks et optimiser les achats. Classification De nombreux ouvrages et revues consacrés à l'e-business classent les modèles B to B sur la base des formes d'intégration décrites ci-dessus. Cette approche n'est pas significative pour les PME car la problématique envisagée s'applique essentiellement aux grandes entreprises et aux sociétés multinationales. Le premier critère de classification proposé concerne la finalité des échanges d'information d'une PME avec d'autres entreprises. Sur la base de ce critère on distinguera trois modèles B to B: le modèle des relations transactionnelles; le modèle d'intégration des processus; le modèle de partage des ressources. Dans le cas des relations transactionnelles et de l'intégration de processus, on tiendra compte d'un second critère : la situation d'approvisionnement d'un produit ou service. Ce critère recouvre deux dimensions: l'intensité de la concurrence entre les fournisseurs d'un bien ou service;

la contribution du bien ou service au profit de l'entreprise qui l'acquiert. L'importance de ce second critère est illustrée par la matrice de Kraljic (Purchasing must become supply management, Harvard Business Review, sept./oct. 1983): De cette matrice on peut déduire que le recours à l'e-business: pour fidéliser la relation avec un partenaire sera d'autant plus utile que l'intensité concurrentielle est faible et que le produit est stratégique; pour mettre en concurrence les fournisseurs sera d'autant plus justifié que l'intensité concurrentielle est forte et que le produit a un effet de levier important sur la contribution au profit. 3 - Le modèle des relations transactionnelles Présentation Dans le cadre de relations traditionnelles avec des entreprises fournisseurs/clientes, tout ou partie des processus d'achat/de vente font appel à des supports électroniques: le passage d'une commande, l'envoi d'un accusé de réception de la commande, la notification de livraison, l'envoi de la facture, éventuellement l'exécution du paiement. Les avantages Les principaux avantages du modèle transactionnel sont:

la réduction des coûts des transactions commerciales par rapport à un système classique (fax, courrier postal, téléphone), la réduction des coûts internes par diminution des interventions humaines dans les processus commerciaux et administratifs (économies de temps et rationalisation), la réduction des délais nécessaires à l'exécution effective d'une transaction, ce qui permet d'envisager des méthodes de gestion basées sur une logistique en flux tendus. Il devrait également contribuer à fidéliser les relations de partenariat avec les clients/fournisseurs. Ce modèle d'e-business est d'autant plus profitable qu'il est adopté par des entreprises qui : sont engagées dans un partenariat commercial durable, effectuent entre elles des transactions nombreuses, récurrentes et relativement routinières, disposent d'une gestion logistique performante, disposent d'une informatisation interne avancée. Une succursale d'une chaîne de magasins active dans le secteur "brico" accède au catalogue de la maison-mère via un système sécurisé. Le système autorise le passage de commande on-line, la facturation automatique et la mise à niveau des stocks des différentes parties impliquées dans l'échange. Une PME fabrique des équipements médicaux à destination des hôpitaux et des pharmaciens. Elle propose à ses clients et fournisseurs d'être membre d'une communauté virtuelle d'intérêt, c'est-à-dire d'un espace virtuel sécurisé: un membre de cette communauté reçoit un mot de passe et un login permettant d'accéder aux services du site WEB de la PME. les clients peuvent consulter interactivement le catalogue, l'état permanent des stocks et leur projection à court terme sur base des données de production ainsi que passer des commandes en ligne. à l'intention de fournisseurs, la PME publie sur son site des appels d'offres pour des réapprovisionnements de matières et de pièces. Les fournisseurs sont invités à déposer leur offre sur le site. Ce modèle s'applique aux relations transactionnelles entre entreprises indépendantes aussi bien qu'aux relations de sous-traitance ou aux transactions avec des fournisseurs obligés.

L'EDI (Electronic Data Interchange) Depuis de nombreuses années, l'edi et la norme Edifact ont été utilisés pour standardiser les échanges de données dans les relations transactionnelles entre des grandes entreprises et avec certains de leurs sous-traitants. Toutefois, la mise en œuvre traditionnelle de l'edi est très complexe et coûteuse. L'adoption de l'edi par les entreprises restait donc un phénomène marginal, surtout en ce qui concerne les PME. Aujourd'hui, la situation change radicalement et le modèle transactionnel devient plus accessible aux entreprises de taille modeste. Ce changement est principalement dû à l'apparition: de solutions techniques plus conviviales et moins coûteuses, comme le Web EDI, qui permet la traduction des données échangées dans un format standard et leur présentation via une interface Web, d'intermédiaires techniques capables de prendre en charge les aspects les plus lourds de la gestion des systèmes (sécurité, traduction et archivage des données, ) via des plate-formes spécialisées. Les risques techniques et les investissements requis (notamment en formation des utilisateurs et en interfaçage avec les SI existants) deviennent donc moins importants. 4 - Le modèle d intégration de processus Présentation Il s'agit d'intégrer à distance des processus de travail entre des entreprises distinctes. Ces processus peuvent être industriels ou logistiques. L'intégration peut requérir la mise en place d'un système de workflow inter-entreprises. Ce modèle d'e-business a pour objectifs principaux la réduction des coûts de coordination et le raccourcissement des délais d'échange de biens et de services entre entreprises. Il se fonde sur : Fondements la recherche d'une rationalisation maximale dans la conduite d'un processus interentreprises, une profonde intégration des systèmes d'information, tant au sein des entreprises participantes qu'entre elles, la production de feedbacks appropriés au pilotage du processus global.

Ce modèle e-business s'adresse en priorité à des groupements d'entreprises, voire à des filières sectorielles, au sein desquels on trouve des firmes qui : présentent une forte complémentarité de leurs activités, sont liées par des partenariats durables et stables, disposent d'une informatisation interne appréciable, s'appuient sur une gestion logistique performante. une entreprise qui dispose d'une importante flotte de voitures de société confie à son fournisseur habituel la gestion de cette flotte via un système sécurisé, en ce compris l'attribution des véhicules aux membres du personnel selon les fonctions qu'ils occupent. Ce qui implique qu'elle accède au fichier du personnel; un négociant en vins gère à distance les stocks des magasins de vente. En outre, en fonction de leur évolution et du profil des ventes, il définit les campagnes de promotion et de marketing propres aux différents magasins; un éditeur d'un périodique, au terme des activités de prépresse, transfert le fichier sur l'ordinateur de l'imprimerie qui pilote directement le flashage des plaques d'impression; dans l'industrie mécanique, la firme qui a assuré le design d'une pièce assure à distance le pilotage des machines-outils de l'entreprise qui les fabrique; un fournisseur d'équipements informatiques assure à distance le contrôle d'exploitation et la maintenance chez des clients. L'élément fondamental dans la mise en œuvre d'une telle solution e-business est sans conteste la solidité du partenariat liant les entreprises participantes. De par sa nature même, le modèle d'intégration de processus exige en effet que chaque entreprise joue un rôle bien défini au sein du processus global et garantisse les autres participants du caractère durable de sa participation. En outre, les firmes participant à un tel projet e-business se doteront souvent de standards de qualité communs.

5 - Le modèle du partage des ressources Présentation Le modèle Business to Business de partage de ressources s'avère particulièrement important pour les PME wallonnes dans la mesure où il leur permet de regrouper leurs forces en vue de répondre aux défis majeurs que sont: l'intensification de la concurrence, l'appropriation continue des nouvelles technologies. Le partage des ressources via l'e-business est aux PME ce que l'entreprise virtuelle est aux grands groupes industriels. Il convient donc lui accorder une attention particulière. Ce modèle concerne le recours aux technologies de la communication pour assurer la gestion partagée d'une ressource commune à plusieurs partenaires. En fonction du type de ressource, on distinguera quatre sous-modèles: Partage des capacités de production Les alliances entre entreprises permettent de: répondre en commun à des demandes dépassant les capacités de chaque entreprise individuelle, exploiter des capacités de production (matérielles, humaines) sous-utilisées, partager des équipements ou tout autre moyen de production, en vue de procéder à des économies d'échelle et/ou à une mutualisation des coûts. Ce modèle d'e-business est surtout profitable lorsque l'entreprise: est confrontée à des fluctuations fréquentes de la demande (activités saisonnières, ); n'a pas la taille suffisante pour répondre à toutes les demandes et/ou pour bénéficier d'économies d'échelle.

Trois transporteurs décident de se communiquer les demandes auxquelles ils ne peuvent répondre seuls, en vue de mieux rencontrer la demande et d'accroître ainsi leur capacité de production totale. Ces informations sont enregistrées dans une base de données commune, accessible à distance. Le système de gestion des flottes de chacun est intégré au système commun et est automatiquement mis à jour lorsqu'un transporteur prend en charge une demande. Partager des compétences permet de: Partage des compétences troquer des connaissances ou du savoir-faire; mettre en commun ces connaissances ou ce savoir-faire ; recruter en commun des collaborateurs détenteurs de connaissances ou de savoir-faire utiles à l'ensemble des partenaires ; ce qui implique une grande confiance mutuelle (peu probable entre concurrents). Ce modèle d'e-business imposera une définition précise: des procédures de dépôt et de retrait de l'information; du degré de confidentialité et de disponibilité de l'information partagée. Une entreprise et un de ses fournisseurs mettent en commun leurs compétences Internet et réseau local et décident d'engager en commun un informaticien chargé de s'occuper de leur réseau local et de leur développement web. Partage des informations Partager des informations clients/marché, pour: conquérir de nouveaux marchés sur lesquels les partenaires n'étaient pas encore présents (par exemple à l'étranger); lancer de nouveaux produits. La complémentarité entre les firmes partenaires est essentielle. Deux firmes wallonnes, l'une productrice de foie gras et l'autre de chutneys, décident d'aborder ensemble un marché du sud-est asiatique en mettant en commun leurs informations relatives aux habitudes de consommation de leurs clients potentiels sur ce marché.

Partager des informations fournisseurs, pour : réduire les coûts d'approvisionnement via un accroissement du pouvoir de négociation. Les formes concrètes de cette stratégie peuvent être: le simple échange d'informations (sur demande ou selon un rythme prédéterminé); la mise en place d'un système de commandes groupées, en fonction des besoins; la constitution de groupements d'achats organisés de manière formelle. Des entreprises concurrentes, actives dans le secteur de la chimie, décident de fonder un groupement d'achat dans le but de réduire les coûts d'acquisition de leurs matières premières. Partager des informations techniques, pour : mettre en commun et échanger des informations techniques sur des produits, des procédés de production, des outils techniques, mutualiser les coûts d'acquisition, de traitement et d'exploitation de ces informations. Les formes concrètes de cette stratégie peuvent être: la mise en place d'un processus de recherche et développement commun (la complémentarité des firmes est alors essentielle); une veille technologique commune; le partage d'expériences techniques (maintenance de machines, procédés de production, ). Des entreprises du secteur métallurgique décident de mettre en place des bases de données communes, contenant des éléments d'information sur les procédés de production utilisés. Les spécialistes production de chaque entreprise peuvent ainsi consulter ou fournir de l'information à distance. Partager des informations de veille sectorielle, économique, concurrentielle, pour: mutualiser les coûts attachés à la veille commerciale et concurrentielle. L'information sectorielle sera propre au secteur d'activité des firmes concernées, alors que l'information économique est de nature plus générale (état de certains marchés à l'exportation, de la bourse, suivi macroéconomique,...). Une veille concurrentielle commune a peu de chance de se produire entre concurrents. Cette stratégie ouvre plutôt la voie à des politiques d'intermédiation pour des entreprises tierces (information brokers), qu'à de véritables politiques Business to Business.

Partage des stocks La gestion commune des stocks entre entreprises permet de: faire face à des pénuries passagères de produits finis ou de matières premières, faire face à des demandes qui dépassent les capacités d'une entreprise individuelle, mutualiser les risques inhérents à une activité saisonnière. Ce modèle d'e-business est adapté dans les secteurs : confrontés à des fluctuations fréquentes de la demande (activités saisonnières, ); où l'état des stocks doit être anticipé longtemps à l'avance (les pépiniéristes par exemple). Plusieurs pépiniéristes, qui sont obligés d'anticiper la demande au moins six mois à l'avance, décident de se doter d'un système électronique sécurisé pour échanger leurs stocks selon un principe de bourse, via une base de données commune, accessible à distance et mise à jour par chacun des partenaires. Les informations reprises concernent l'état des stocks, le type de plantes disponibles et les prix proposés, dégressifs selon les quantités commandées. Le système autorise la prise de commande en ligne. Ce type de coopération nécessite : la participation d'un nombre assez important d'entreprises exerçant la même activité, un degré de confiance élevé entre partenaires. Autres fiches de l'awt à consulter Qu'est-ce que l'e-business? E-Business : présentation de ses différentes catégories, de ses principaux piliers et de ses différents modèles (fiche méthode) Le Business to Consumer (B to C) E-Business : présentation du B to C (activités ayant le consommateur final comme client) et de ses différentes catégories (fiche méthode) L'intermédiation E-Business : présentation de l'intermédiation (activités liées à l'e-business externalisées vers des parties tierces) et de ses différents modèles (fiche méthode) Matrice des activités d'un projet d'e-business Les activités de cette matrice concernent les canaux de communication électronique et les interfaces avec les systèmes d'information de l'entreprise qui développe le projet d'e-business (fiche méthode)

Rôles de la direction et du chef de projet Première étape de tout projet e-business, l'implication de la direction générale, désignation et missions d'un chef de projet (fiche méthode) AWT - rue Lucien Namèche 10-5000 Namur - Belgium - info@awt.be