SAMBREVILLE C EST VOUS! N O 13. E42 : le chantier de toutes les nouveautés P 2/3 P 4/5 P 6/7 P 8/9 P 10/11

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Transcription:

MAGAZINE DE L ENTREPRISE WANTY 3 E TRIMESTRE 2013 N O 13 C EST VOUS! SAMBREVILLE E42 : le chantier de toutes les nouveautés P 2/3 P 4/5 P 6/7 P 8/9 P 10/11 Sécurité : L amélioration est très forte Dunkerque : Un chapitre de trois ans se clôture Sambreville : E42 : le chantier aux multiples nouveautés Le labo : La garantie qualité chez Wanty Charleroi : Un tunnel en stross sous l hôtel de police Neufvilles : Une grue Wanty transformée en dragon Portrait : Frédéric Vincq, l homme qui valait de l or

Edito Au terme d un audit de certification qui s est déroulé début de ce mois de juin, j ai le plaisir de vous annoncer que les sociétés S.A. Wanty et Wanty S.A.S. (filiale du groupe Wanty en France) seront tout prochainement certifiées ISO 14001. Félicitations à tous les membres de notre personnel qui ont de près ou de loin participé à cette certification et plus particulièrement à notre cellule SQE (Sécurité Qualité Environnement) composée de Xavier Verhaegen (conseiller qualité et environnement) et d Arnaud Lonfils (conseiller prévention). Cette certification s inscrit dans notre volonté de mettre au rang des priorités essentielles de notre politique d entreprise, la sécurité, la qualité, le bien-être au travail, l environnement ainsi que le développement durable. Afin de garantir la prise en compte de ces priorités, nous avons depuis plus de dix ans certifié notre entreprise au respect des normes suivantes : l ISO 9001 pour la qualité (certification obtenue en 2000), le VCA pour la sécurité (certification obtenue en 2004) et l ISO 14001 pour l environnement. Nous attendons également que l ensemble de notre personnel participe, au travers d une collaboration active et créative, à la mise en œuvre et à l application de cette politique. Notre cellule SQE reste bien évidemment à votre entière disposition pour toute suggestion et/ou amélioration que vous souhaiteriez leur soumettre. Merci pour votre collaboration. Christophe WANTY Administrateur-Délégué «L amélioration est très forte» Les stattistiques sécurité 2012 des différentes sociétés du groupe Wanty sont sorties. Résultats? Très satisfaisants. Tout le monde s implique à tous les niveaux pour améliorer la sécurité. Continuons! Les deux indicateurs principaux, le taux de fréquence d accidents et le taux de gravité sont tous deux en recul. C est déjà une bonne nouvelle. Ce qui l est d autant plus, c est que, grâce à l harmonisation des normes d évaluation au niveau fédéral et même européen, on constate que Wanty affiche des performances sécurité bien meilleures aux autres entreprises du secteur. Le taux de fréquence d accidents est de 11,87 chez nous et de 52,29 au niveau du secteur. Même rapport gagnant pour nous avec le taux de gravité : nous affichons un taux de 0,20 alors que le secteur est à 1,48. «La première explication est l implication importante du personnel dans ce domaine», commente Arnaud Lonfils, responsable sécurité de l entreprise. «La hiérarchie a nettement sensibilisé le personnel et des actions ont été menées sur le terrain. La propreté, le balisage, le port des EPI, nous insistons beaucoup là-dessus.» Gare à la chute Les accidents les plus fréquents sont les entorses consécutives à une chute. «Cela concerne le piéton sur chantier qui glisse sur un terrain accidenté mais aussi les opérateurs qui descendent de leur engin. Les marchepieds sont couverts de boue et provoquent des chutes.» D où l intérêt, rappelle Arnaud, de bien lacer ses bottines de sécurité et de nettoyer le plus possible les accès à la cabine des machines. On constate sur le graphique une nette tendance à la baisse depuis 10 ans, date de l instauration du VCA, le système de management de la sécurité. Actuellement, chaque ouvrier reçoit une information minimum par mois. «Elles partent soit d un thème lié à un incident sur chantier, soit d un sujet que je propose», continue-t-il. Au programme, d ailleurs, des nouvelles formations sur le secourisme, sur le travail sur échafaudage ou encore l utilisation des nacelles sont prévues. «Notre objectif est d atteindre le zéro accident. On ne peut accepter que des hommes se blessent.» La tendance va dans ce sens en tout cas. Le plus conséquent en 2012 L accident le plus remarquable de l année dernière donne l occasion de rappeler une règle fondamentale pour travailler en toute sécurité : il est interdit de faire tourner un groupe électrogène dans une camionnette. C est en effet ce qui s est produit. L air dans la camionnette avait surchauffé à cause du groupe qui tournait. Des vapeurs d essence se sont enflammées, brûlant légèrement un ouvrier. Cet incident qui aurait pu être plus conséquent a donné lieu à une information sur le sujet afin C est terminé. En arrivant dans la zone portuaire de Dunkerque, on ne voit plus à l horizon les chaudières de 45 mètres de haut de la centrale électrique EDF. Wanty a procédé à l affalement de la dernière structure ce 22 mai. Une page se tourne pour le site comme pour les equipes Wanty qui bossent sur le chantier depuis 3 ans maintenant. Pour cet ultime affalement, une centaine de personnes était conviée, la presse, écrite et télévisuelle, les clients et du personnel de la société. Un grand moment. J ai eu une montée lacrymale, poétise Benoît Coquette, responsable des opérations. C était un mélange d émotions et de pression qui fuit. Ca sent la fin. C est un monument qui s en va. Une dernière particulière DUNKERQUE Un chapitre de trois ans se clôture La dernière travée de la centrale EDF de Dunkerque est tombée le 22 mai dernier. Trois ans se sont écoulés depuis la prise en main du chantier par Wanty. Le travail des hommes pour tenir les délais a été exceptionnel. «Ca sent la fin. C est un monument qui s en va.» coup, les grands moyens ont été mis en oeuvre. Nous avons placé 10 robots simultanément sur les pieds, raconte David Croes, en charge des coupes. C était une première pour nous. On tournait habituellement avec 5 automates pour les autres structures. D une manière générale, les complications ont été le lot des équipes Wanty à l approche de la fin des travaux sur le site. Une expertise a prouvé que la separation des structures provoquerait de l instabilité. Dès lors, pour assurer la sécurité des hommes après la destruction des accès entre la chaudière et la travée, il a fallu louer une nacelle de 62 mètres de haut. Le bâtiment est haut de 45 mètres mais les hommes qui travaillaient depuis la nacelle devaient se déporter pour approcher le sommet, précise Benoît Coquette. C est une poussée d adrénaline La seule chose que l on souhaite, c est que ça aille le plus vite possible, explique José Cusse, machiniste depuis 40 ans chez Wanty. Celui qui porte encore la matricule W22 était à bord de son Hitachi 870 pour éjecter les poteaux de la dernière chaudière à Dunkerque. En d autres termes, c est lui qui était en première ligne. On ressent un gros coup de stress quand la masse tombe dans notre direction. Ensuite, on n y voit plus rien avec le nuage de poussières. Tout est émotion dans ce travail. José travaille par petits coups le stick de sa machine pour tirer le câble qui éjectera le poteau de soutien de la structure. Sa machine penche vers l avant, il relâche, retire, relâche, jusqu à ce que le poteau vienne. C est une question d angle, poursuit José. Les techniciens nous donnent des indications. On place les machines en fonction de ces repères et on essaye d éjecter le mieux possible. Pour cette dernière operation sur le site EDF, les machines de José et de Kevin Franck ont dû corriger leur position pour venir à bout de la chaudière. Initialement, le plan était de faire tomber la Le plus difficile a été de respecter le délai. Les dernière chaudière par éjection de poteaux, équipes ont abattu de longues journées, en comme d habitude, et ensuite, que celle-ci instaurant une tournante pour respecter la Des centrales de Verviers à Paris, entraîne la dernière travée avec elle dans sa législation française des 35h de travail semaine. Amercoeur et Dunkerque, pour ne citer que chacun intègre bien Sociétés le risque. chute. Mais le risque était trop important, Tout le monde a bossé sans regarder les qu elles, José a vu tomber un paquet de 120 explique Benoît. Nous ne l avions jamais fait heures. Les machinistes, les coupeurs, les chaudières. Tant que j ai la santé, je le ferai Wanty Voirie Sociétés alors plutôt que d assurer le spectacle, nous opérateurs, tous ont été dynamiques. Et il n y a de bon coeur, dit-il. On aime notre métier 100 Wanty Démol Wanty Voirie avons préféré prendre toutes les precautions pas eu de couacs! Le responsable du chantier dans la démol. C est un peu à part du reste. Wanty (Total) Wanty Démol nécessaires pour que tout se déroule bien. Du tient également à remercier l équipe d Audrey Tout doit se faire en communauté, par 80 Debliquit Wanty Atelier (Total) Minot (Sowal), qui a placé en un temps record 4 concertation. Nous avons tous besoin l un Debliquit Debliquit transport Atelier longueurs de 200 mètres de tuyaux pour assurer de l autre. Jusqu à la fin juillet, José et ses 60 Debliquit Debliquit (Total) transport Julie Evrard que, sous la pression, les tuyaux d arrosage qui collègues débiteront les tonnes de ferrailles Debliquit (Total) Satea (Production) qui se sont écrasées à Dunkerque. Et puis, contiennent la propagation des poussières, Satea (Production) 40 ce chapitre là se terminera aussi pour lui, Satea Satea (Travaux) (Travaux) ne s arrachent. Ce magnifique chantier qui se avant d entamer le suivant. Satea Satea (Total) (Total) clôturera après la découpe et l évacuation des 20 DM&E DM&E ferrailles est à ce jour un des plus longs du genre Découvrez le reportage Cofitra Cofitra que Wanty a assuré avec brio. 0 Divers photo/vidéo sur le compte Divers 2007 2008 2009 2010 2011 2012 Total Groupe Benoît Coquette Facebook Wanty Total Groupe 2 Magazine de l entreprise WANTY 3 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 SÉCURITÉ Arnaud Lonfils Apprendre continuellement La sécurité est un apprentissage perpétuel. À chaque chantier ses spécificités, comme peut en témoigner Patrice Renoir, conducteur de travaux. «Sur le chantier en finition de l aéroport de Gosselies, nous avons dû être très vigilants. J ai reçu un rapport comme quoi un camion serait passé derrière un avion dont les feux clignotaient, ce qui signifie qu il est prêt à partir. Nous n étions pas en cause mais j ai reprécisé les choses et la réglementation en vigueur sur le site au sein des équipes.» Même chose non loin de là, chez Caterpillar. Un syllabus de 40 pages a été remis à tout le monde. «Tous les travailleurs, sous-traitants compris, ont subi un examen avec une obligation de réussite de 80%. J ai briefé les hommes avant ce test. Les règles y sont très particulières : interdiction de dépasser les 25 km/h en machine, lunettes dans certains bâtiments, permis spéciaux pour disquer, port de bouchons, etc.» DEMOL On aime ce qu on fait dans le secteur démol. Tout doit se faire en communauté, par concertation.

CHANTIER SAMBREVILLE E42 : le chantier de toutes les nouveautés En association avec Colas Belgium, Wanty est en charge de la mise à 3 voies et la réfection de l autoroute E42 entre Sambreville et Daussoulx. C est l un des plus gros contrats jamais réalisés par la société. Pour être à la hauteur de ce défi, Wanty exploite trois innovations. Reportage. Il faut vivre reclus ou avoir une peur bleue des autoroutes pour ignorer l existence du chantier de la E42 entre Sambreville et Daussoulx. Sur 20 km, les 3 bandes sont réduites à une seule. Cet ouvrage considérable a débuté en septembre dernier. «Lors du premier week-end, nous avons raboté et posé une couche sur la bande d arrêt d urgence», explique Patrick Carlier, responsable de la division enrobés chez Wanty. L étape suivante a été de créer la future troisième bande. Les équipes ont déboisé sur toute la longueur du chantier et détruit le new jersey. «Il a ensuite fallu terrasser, placer les fondations, les sous-fondations et la première couche d enrobés.» Cette nouvelle bande étant utilisable, la circulation a été déviée dessus et Wanty a sorti la grosse artillerie pour attaquer le cœur du problème. «Nous travaillons avec le seul alimentateur MT3000 de Belgique ainsi qu un finisseur Vogele 1900-2», poursuit Patrick. Deux extensions de 75 centimètres ont été placées afin de tirer sur 7,50 mètres. «Ce matériel a été acheté en 2012. C est la première fois que nous l utilisons.» Grâce à l alimentateur, la pose d enrobés avance à un rythme de 4 mètres/minutes en sous-couches et 6 mètres/minutes pour le tapis et la couche d usure, le tout sans interruption. «On a 30 tonnes dans le bac de réception du finisseur. En couplant avec l alimentateur, on ne doit pas s arrêter au changement de camion. C est l avantage.» La suite du programme était encore très chargée. La signalisation a basculé et le travail a continué sur la nouvelle voie et sur la future bande d arrêt d urgence. Enfin, plusieurs éléments linéaires (new jersey et filet d eau) ont été réalisés dans l autre sens, de Namur vers Mons, de nuit. Et ce, pendant tous le mois de juin. Test du lait de chaux Autre nouveauté testée sur ce chantier : la pose du lait de chaux, une technique française. Après les poses de collage à émulsion, les hommes ont posé un lait de chaux. Grâce à cela, l émulsion ne colle pas aux roues des camions qui amènent les enrobés sur chantier. «Je tiens à remercier les hommes pour leur implication, à tout niveau. Nous avons du faire des sacrifices pour remporter ce challenge.» Wanty a ainsi apporté du nouveau dans sa façon de travailler pour atteindre l excellence sur ce contrat d envergure, mais aussi beaucoup de sueur. «Je tiens à remercier les hommes pour leur implication, à tout niveau», insiste Patrick. «Nous avons du faire des sacrifices pour remporter ce challenge. Les équipes ont bossé les week-ends et les jours fériés. Merci à eux pour leurs efforts. Ce travail est très positif pour notre image de marque.» «Les big skis, un bel outil de travail» David Demarets est régleur sur le finisseur du chantier. Les deux extensions placées sur sa machine ainsi que les big skis lui demandent plus de vigilance. Mais pour le résultat obtenu, il accepte la contrainte supplémentaire. «Avec les extensions, il faut gérer un peu mieux l alimentation de la machine», dit-il. «Nous avons placé deux tôles qui font un couloir devant la table de sorte que la marchandise arrive en quantités raisonnables.» Dans le cas contraire, la machine a tendance à remonter. «Et là, on n est plus bon dans les épaisseurs» commente David. «Cela nous ferait un effet d ondulation sur le revêtement alors que nous devons être le plus régulier possible.» Tout en gérant les quantités qui sont posées, le régleur, et les autres hommes de l équipe, doivent prendre garde aux big skis. C est également une grande première pour cet outil sur un chantier Wanty. Les big skis multiplex font 13 mètres de long. Ils permettent grâce aux palpeurs à ultra sons de prendre 3 points de référence sur le niveau de pose. L appareil calcule la moyenne et rectifie le profil de pose sur l autoroute. Cela permet de compenser les bosses et les trous sur la couche. «Le travail est encore meilleur quand les palpeurs sont suffisamment espacés. On voit clairement la différence de qualité quand on les utilise.» Cet investissement est très utile. Alors oui, il est un peu gênant quand il s agit de mesurer les épaisseurs dans la foulée du passage de la machine mais il suffit de prêter attention. «Le résultat est là aussi», minimise David. «C est une question d habitude. Le plus important, c est la qualité de notre produit. Une légère gêne ne compte pas si le job final contribue à notre réputation.» IMPRÉVUS Découvrez le reportage photo/vidéo sur le compte Facebook Wanty Des tonnes d huile sur le nouveau revêtement Vous l avez sans doute vu au journal télévisé ou entendu à la radio, le 15 mai dernier au matin, un camion transportant de l huile de friture et de l huile d olive a heurté un delta bloc d entrée sur le chantier de la E42. Le bord retroussé de cette structure de séparation des voies a servi de tremplin au camion qui s est penché et s est couché sur le flanc à hauteur de la berme centrale. 15.000 litres d huile se sont répandus sur le tout nouveau revêtement. «Ce qu on a fait jusqu à présent, c est raboter de 2 ou 3 mm afin de rétablir la circulation au plus vite», commente Xavier Godin, conducteur du chantier. «Le problème, c est que l huile attaque le tarmac. Ca le désagrège. Sans compter que les véhicules glissent.» Bref, c est reparti pour un tour. Les hommes vont devoir réintervenir sur leur propre travail. La zone sera à nouveau bloquée. La couche de surface rabotée et une toute nouvelle couche sera posée. «Une erreur de distraction peut arriver. Les deux bandes de circulation ne sont pas très larges. Le moindre écart est dangereux.» LES CHIFFRES 70 jours ouvrables. Le chantier est prévu initialement pour cette durée mais les hommes ont été à l arrêt entre le 15 octobre et le 15 avril. 20 km. C est la distance à asphalter entre Sambreville et Daussoulx. 8 : Wanty doit rénover 8 ouvrages d art situés sur le tracé de la E42. 9000 T. Les hommes ont posé 9000T d enrobés lors du premier week-end de travail en septembre. 50.000T seront posées sur la partie réalisée par notre société. 2 extensions ont été placées sur le finisseur, lui permettant de tirer sur 7,2 mètres de large. 4 mètres/minute. La pose avance à cette cadence sans interruption grâce à l alimentateur. On pose en parallèle en juillet L asphaltage de la E42 entre Sambreville et Daussoulx touche doucement à sa fin. Xavier Godin a conduit le chantier, pour le meilleur et pour le pire. Où en êtes-vous à ce stade Xavier? Nous allons bientôt attaquer l autre sens de l autoroute. Lors de la première phase, on tirait sur 7,5 mètres avec une seule machine. Dès le mois de juillet, nous allons attaquer le chantier avec deux machines. Ce sera une pose en parallèle. Les équipes ont rudement travaillé? Interview Xavier Godin Les hommes qui asphaltent étaient généralement sur chantier dès 6h30 du matin. L encoleur, lui, est là dès 3h du matin. Cela dépendait de l organisation. C était le chantier de toutes les nouveautés : le matériel, les big skis, le lait de chaux Oui on a testé cette technique du lait de chaux. Ca fonctionne très bien. Quand on déposait la colle au-dessus d une couche pour qu elle fasse sa prise, on pouvait marcher dessus. Mais dès que le soleil tapait, la colle se figeait sur les roues des camions. Avec ce lait de chaux, les semis peuvent rouler sur l enrobé sans enlever l émulsion. En plus, ce lait de chaux est fabriqué en interne, aux Enrobés du Centre. Le quotidien du chantier est contraignant, notamment à cause des accidents. Le problème principal, c est que tous les automobilistes ne respectent pas la signalisation du chantier. Nous avons subi cet accident spectaculaire avec le camion d huile mais depuis lors, nous avons bien connu trois accidents. Cela nous amène un lot de soucis. On doit se retourner contre l assurance des usagers, remettre précisément la signalisation, etc. 4 Magazine de l entreprise WANTY 5

FOCUS LE LABO : LA GARANTIE QUALITÉ CHEZ WANTY Installé sur le site des Enrobés du Centre, le laboratoire dirigé par Fred Detraux contrôle la qualité des enrobés posés par nos équipes. Ce n est pas tout. Il contrôle aussi le travail réalisé par tous les départements de l entreprise. De la vérification de la portance des remblais aux carottages sur voirie, petit tour d un département aux 1000 visages. Des milliers d essais de portance sur chantier Obourg, le long du canal Nimy-Blaton. Un gigantesque chantier est en cours depuis 2 ans. Celui d Ecoterres Wanty Duchene. Au terme prévu du contrat, en 2015, d immenses bassins de déshydratation des boues auront été créés. Peu après les installations d Holcim sur la route industrielle, le Chemin du Pont d Haine enjambe le canal et mène au chantier Ecoterres Wanty Duchene. Notre société est en charge du terrassement des digues, un travail colossal. Elles font une dizaine de mètres de haut, ce qui implique un contrôle rigoureux de la densité des terres de remblais. C est pourquoi Vincent Marotta, 21 ans, passe régulièrement effectuer des essais de portance. C est l une des nombreuses activités du personnel du labo aux Enrobés. En quoi cela consiste? «On a besoin d une masse, d un rouleau, d une grue ou d un camion, pour faire contrepoids», explique-t-il. «Je place un verrin hydraulique avec un anneau dynanométrique sur une plaque de 750 cm 2. L anneau sert à mesurer précisément la pression appliquée sur celle-ci.» Vincent mesure ainsi l enfoncement au 100 e de millimètres des pressions successives qu il donne avec le verrin. Pour un fond de coffre (la couche la plus haute du remblais), la norme doit atteindre 11 Mpa, pour la sous-fondation, 17,35 Mpa, et 110 pour la fondation. «Que ce soit une autoroute ou un sentier pédestre au milieu d un bois, ces chiffres sont les mêmes. Ils sont arrêtés pour n importe quel cahier des charges en Belgique», termine Vincent. Depuis le début du chantier, des milliers d essais ont déjà été réalisés. Grâce aux mesures, on sait si les digues sont assez compactes ou non. Si pas, que faire alors? Traiter à la chaux, déshydrater le remblais pour améliorer sa portance et, enfin, recompacter. L ampleur du travail est considérable. Depuis le début du chantier, des milliers d essais ont déjà été réalisés. «On doit vérifier les mesures par couches de 30 cm de remblais pour une surface de 400 m2», poursuit Vincent. Cela fait un sacré boulot. 21 ans, sous contrat PFI avec l Onem et en plein apprentissage des multiples activités du labo, Vincent Marotta se sent très bien formé avec l équipe de Fred Detraux. Vincent, tu es à plus de la moitié de ta formation de 6 mois, comment cela se passe? J ai commencé au mois de mars et on peut dire que tout se passe très bien. Je me sens accompagné dans mon apprentissage. Les gars du labo m encadrent beaucoup pour le boulot. Ce que tu réalises tous les jours sur le terrain, tu l as appris à l école? Non, justement. J ai appris pas mal de choses sur le tas. Ce n est pas du tout un métier qu on apprend à l école. Les essais de portance, par exemple, ce sont mes collègues qui me les ont enseignés. Ils m ont montré la méthode et puis, c est venu tout seul. Dans les premiers mois, j étais suivi pour 75% des chantiers. Je bossais. On me corrigeait. Maintenant, je me déplace seul. C est très valorisant car on me fait confiance et on me confie des responsabilités. Lesquelles par exemple? Vincent Marotta, laborantin Je suis très bien entouré au labo Effectuer les prélèvements de terres sur chantier, les essais de portance, les prélèvements en carrière. Je ne peux pas encore carotter car il faut un permis spécial pour la remorque que seul Christian Mikels possède. Mais à l avenir, pourquoi ne pas le passer. On verra comment on s organise avec les collègues. Qu est-ce que tu aimes dans ce job au labo? Je vois énormément de choses différentes. Je voyage. Un jour c est d un côté de la Belgique. Le lendemain, c est l autre. Ce n est jamais le même environnement. Je rencontre des conducteurs, des ouvriers, des machinistes. Et il y a ce côté matériel et technique qui ne peut que plaire à un électro-mécanicien comme moi. Tu penses avoir les qualités pour continuer dans ce boulot? Il faut aimer être autonome et débrouillard, ne pas avoir peur d être seul. Je pense que oui. PRÉLÈVEMENTS AU CŒUR DE LA CARRIÈRE Le labo vérifie toute la production sortante de granulats de la carrière de la Thure. Direction donc Bersillies l Abbaye. Des tonnes de matériaux, du calcaire principalement, sont extraites quotidiennement par dynamitage. Christian Mikels récupère la marchandise directement à sa sortie du tapis pour l analyser au labo. Nous voici dans la poétique région de Bersillies l Abbaye, sur le territoire d Erquelinnes. C est ici que le groupe Wanty a fait l acquisition, voilà quelques années, des carrières de la Thure, afin d auto-alimenter en matières premières sa centrale à asphalte et ensuite les travaux de voiries. «Le rôle du labo sur le site est d effectuer des prélèvements de granulats.» Christian Mikels en profite pour faire sa gym hebdomadaire. Pour récupérer les échantillons, il doit en effet grimper au sommet d un tas de marchandises haut d une dizaine de mètres. «C est le seul moyen de récupérer un prélèvement pertinent», explique-t-il. «J évite ainsi la ségrégation car les morceaux les plus gros ont tendance à rouler jusqu en bas du tas.» Le voilà parti, escaladant la pyramide de calcaire avec son seau. Il place ce dernier à la chute du tapis et récupère le produit fini, ainsi qu une sacré dose de poussières dans la figure. «La pierre est abattue à l explosif», détaille le laborantin après s être dépoussiéré le visage. «Les blocs passent alors au concasseur, puis dans des passoires criblées, c est-à-dire sur des mailles de différentes sections pour trier les morceaux.» On obtient de cette façon des graviers à la taille voulue. Le labo doit s assurer que la production correspond bien au fuseau demandé. Une fois rentré, Christian divise son échantillon et le lave sur un tamis de 63 microns. «Je passe les granulats au tamis étalonnés, à l ouverture sûre.» Si le résultat n est pas concluant, la production doit repasser au crible. Cette analyse granulométrique prend en tout et pour tout une heure et demie. Le labo effectue également ce type de prélèvements dans les centres de recyclage du groupe, à Ressaix et Farciennes. Ce job demande une grande part d administratif mais il est indispensable à la qualité du travail des équipes Wanty. Découvrez le reportage photo/vidéo sur le compte Facebook Wanty Le labo doit s assurer que la production correspond bien au fuseau demandé. CES CAROTTEURS DU LABO Voici encore une autre mission que remplissent les gars du labo : le carottage. Cela consiste à récupérer sur le terrain une carotte. En d autres termes, un extrait de la Christian Mikels production posée. Cela se fait de trois manières différentes. Un premier prélèvement est pris avant le début du chantier, avant la démolition, pour connaître la structure de la route. Cela permet, entre autres, de savoir si l asphalte est recyclable ou non et d identifier la nature exacte des matériaux constituant les fondations et les sous-fondations. Ensuite, la deuxième phase se déroule pendant les travaux. L objectif est de vérifier notre propre travail interne, s assurer la parfaite mise en œuvre de l enrobé. Enfin, un dernier carottage a lieu juste après la pose des couches. Le but est évident : contrôler le produit fini. Ce travail est exécuté avec une carotteuse montée sur une remorque. Il faut d ailleurs un permis spécial pour rouler avec celle-ci. Permis qu à l heure actuelle, seul Christian Mikels détient. La carotteuse s enfonce dans la couche grâce à une mèche de prélèvement au diamètre normatif de 150 mm. Ces carottes, analysées en interne, doivent dans certains cas être fournies au maître d ouvrage. Au labo, on coupe ensuite les extrémités de la carotte et réalise toute une série de mesures dont le calcul des pourcentages de vide. Les trous creusés par la mèche sur la voirie sont tout simplement rebouchés, comme si rien n était. 6 Magazine de l entreprise WANTY 7

TECHNIQUE Terrassement en stross, une première pour WANTY Participation Wanty importante Sur cet immense chantier du Boulevard Mayence de Charleroi, nos équipes ont abattu un paquet d heures. Toute la démolition des anciens bâtiments a été réalisée par nos soins. Les relèvements antérieurs des anciennes cours ont été enlevés. Nous avons aussi dirigé le terrassement du nouveau bâtiment, là où 3 étages de parkings et de bureaux seront aménagés en sous-sol. Il y a aura les futures cellules, l armurerie de la police, etc. Tout le système de drainage a été placé par nos hommes. Les égouts et les drains garantiront l étanchéité de l énorme surface souterraine des locaux de la police. Le bâtiment de Charleroi Danses, le centre chorégraphique de la communauté Wallonie-Bruxelles, jouxte directement le site du chantier. Wanty a également réalisé un autre terrassement qui servira de base à la future brasserie que le centre envisage de créer. Enfin, mentionnons qu un remblais a été placé le long des voiles sur une longueur de plus de 300 mètres pour entourer le périmètre complet du site. Sur le chantier du futur hôtel de police de Charleroi, les équipes Wanty utilisent une technique pour la première fois : le terrassement en stross. Les conditions en souterrain sont délicates et demandent un grand savoir-faire. Boulevard Mayence, centre-ville de Charleroi. Voilà des mois que les carolos sont habitués aux travaux dans le quartier. Le bâtiment en cours de construction accueillera les nouveaux locaux de la police. Une fois terminée, la tour sera la deuxième plus haute de la ville. Elle a été dessinée par l architecte français Jean Nouvel et Wanty est activement impliqué dans les travaux, en particulier pour le terrassement. Les hommes de Vincent Van Der Heyden ont pratiqué le terrassement en stross. «Le principe du stross», explique ce dernier, «c est de terrasser sous un bâtiment existant. On coule une dalle en fond de bâtiment et on travaille en dessous. Elle devient le plafond en quelque sorte.» C est ainsi par exemple que l on peut facilement creuser des parkings souterrains dans les grands centres urbains. «Notre job concerne un tunnel qui part du niveau de la route et qui sera le point d accès aux niveaux «Ce job nécessite beaucoup de qualifications de la part des opérateurs. Le travail réalisé par Wanty a été très bien fait!» Vincent Van Der Heyden des parkings. La société BPC a décaissé les anciennes fondations et placé une poutre aux extrémités. Des pieux de 12 cm de diamètre sont alors forés vers le bas et servent à porter la dalle.» La difficulté de l exercice au moment de terrasser par dessous est alors de dégager ces pieux sans les endommager. Conditions difficiles Trois hommes terrassent en sous-sol sur le chantier. Christophe Dejardin avec la pelleteuse et deux collègues, Jérôme Guidarini et Danny Sicorelo, qui évacuent les gravats vers l extérieur. «La taille est difficile», continue Vincent. «L espace est confiné et les dimensions réduites. Nous travaillons d ailleurs avec deux pelles et un dumper adaptés car nos grues habituelles sont trop volumineuses.» La coordination avec la société qui fore est évidemment primordiale. L opérateur doit savoir précisément à quel endroit les pieux ont été placés. Le risque en les endommageant? Qu ils prennent la dalle qui sert de plafond sur la tête. Mais tout a roulé. «Ils en ont encore pour une semaine à terrasser. Tout a été très bien maîtrisé», confirme José Diaz, gestionnaire de l ensemble du chantier pour BPC. «Ce job nécessite beaucoup de qualifications de la part des opérateurs. Malgré les difficultés, le travail a été bien fait.» Christophe et ses collègues auront passé une vingtaine de jours à travailler sous terre. Découvrez le reportage photo/vidéo sur le compte Facebook Wanty Christophe Dejardin a creusé un tunnel en stross sous les écuries de l ancienne gendarmerie de Charleroi. Il a fallu toute la dextérité de l opérateur pour mener à bien cette mission. Un mot pour qualifier ce chantier, Christophe? Ah, c est exceptionnel! Je ne ferai ça qu une seule fois dans ma vie je crois. Il a fallu pas mal de feeling pour travailler sous la dalle. C était une grande première. Pourquoi? On devait travailler en flèche tendue afin d éviter d attraper le plafond. Il était tellement bas La flèche dépassait la cabine quand on la levait. Il fallait donc creuser en travaillant devant soi plutôt qu en tirant. Dans des conditions plutôt rudes de surcroît. Oui. Au bout de 10 mètres de tunnel, nous avons mis en place un système de ventilation et un extracteur d air. Avec la profondeur et les moteurs des machines, les masques étaient aussi nécessaires. Dès que nous avons percé le stross, un courant d air naturel s est créé. Le travail était moins difficile. Quelle longueur fait le tunnel que tu as creusé? La descente jusqu à l angle droit doit faire une quinzaine de mètres. Après, disons 17 mètres jusqu au bout. Le tout sur une largeur de 13 mètres. Le stross n a plus de secret pour toi maintenant C était bien de découvrir cette technique. Elle est difficile car on manque de lumière en sous-sol et il y a ce problème de fumées. Sur le plan opérationnel, l attention doit se porter sur le bras de la pelleteuse. Nos Hitachi 280 sont trop volumineuses pour rentrer dans le tunnel. On a travaillé sur des plus petits engins. Avec Jérôme Guidarini et Danny Sicorelo, on vérifiait tous les mètres que rien ne bougeait. Nous avions quand même un bâtiment entier au-dessus de nous. On prêtait vraiment attention à la moindre petite chose. 8 Magazine de l entreprise WANTY 9 Chiffres Avril 2012 : début du chantier 3 étages de la tour de police seront en sous-sol 22 étages feront d elle la tour la plus haute de la ville basse (72m) 12 cm : diamètre des pieux qui soutiennent la dalle sous laquelle Wanty terrasse 80.000 m3 de gravats ont été sortis du site de l ancienne gendarmerie 2 m : La progression du stross se fait par tranches de 2 mètres Interview Christophe Dejardin, opérateur «Une seule fois dans sa vie!»

SPONSORING PORTRAIT UNE GRUE WANTY TRANSFORMÉE EN DRAGON Nous avons participé au spectacle sons et lumières des 50 ans du Centre Reine Fabiola le 8 juin dernier. L institut de Neufvilles célébrait son cinquantenaire. Depuis la création du site en 1963, Wanty a très régulièrement été associé aux aménagements des lieux. Notre partenariat a fait un pas de plus avec cette participation au spectacle de la soirée d anniversaire. L idée paraît folle de prime abord. Une grue? Dans un spectacle? Et comment? Un peu d imagination, celle de Bruno Floriani, metteur en scène du spectacle sons & lumières qui clôturait le week-end anniversaire du Centre Reine Fabiola, et voilà une grue Wanty transformée en dragon! Toute la tête de la pelle a été recouverte de poils et le bac rempli de matériel pyrotechnique afin que notre dragon Wanty crache du feu. Même les dents ont été maquillées. La grue-dragon s est imposée sur la scène en démolissant un mur végétal et en défiant le héros de l histoire, le chevalier des rêves. Les nombreux spectateurs ont été bluffés par la surprise. Mais la participation de Wanty aux festivités d anniversaire du Centre ne s arrêtait pas là. 10 Magazine de l entreprise WANTY Les spectateurs ont été bluffés par notre grue-dragon Une scène de spectacle «Nous avons créé une scène végétale», raconte Alain Dessales, conducteur de travaux dans la société depuis plusieurs années. «Floriani imaginait une scène en forme de lune avec des palliers de hauteurs différentes. Je lui ai demandé de me faire un plan et on a habillé tout ça.» Un opérateur a remblayé des terres pour créer les niveaux et des membres du Centre se sont chargés d habiller le tout avec de la végétation. Le résultat final était très réussi. Autant que le weekend anniversaire du centre d ailleurs. «Nous avons reçu 1700 personnes sur la journée, les familles, le personnel, les gens du village,» détaille Christine Van Hauwaert. La responsable communication du Centre Reine Fabiola se réjouit de l implication de Wanty dans l événement. C était un beau geste pour les 477 résidents, un geste qui est important pour la société, ce qu explique Christophe Wanty. «Notre société joue également un rôle social dans la région, de diverses manières. Tantôt, nous nous investissons dans le sport, tantôt dans le culturel. Comme dans ce cas avec notre soutien à ce spectacle du Centre qui s occupe de personnes handicapées. Quelque part, c est une forme de réinvestissement vers la société que nous réalisons en nous impliquant de la sorte.» 25 ANS DE PARTICIPATION WANTY SUR LE SITE Si le conducteur de travaux Alain Dessales a proposé que Wanty s investisse dans le spectacle d anniversaire du Centre Reine Fabiola, c est bien pour marquer d autant plus l attachement de la société à ce site sur lequel il travaille depuis plus de 40 ans. «Si on met bout à bout les durées de chantiers que nous avons effectuées pour le Centre, on n est pas loin de 25 ans», calcule Alain. Lui qui est le petit fils du tout premier ouvrier de Maurice Wanty avait sincèrement à cœur d agir concrètement pour cet anniversaire. «Comme mon grand-père a travaillé dans la société, mon père aussi, 36 ans, et ensuite moi Et que je conduis des travaux sur le site depuis plusieurs années, je trouvais ça bien de marquer le coup Pour honorer une certaine continuité.» On peut donc désormais ajouter au panel des activités Wanty la création de scènes de spectacles grand public. Alain Dessales FRÉDÉRIC VINCQ L HOMME QUI VALAIT 75.000E Vous pensez que la balle pelote n existe plus? Que c est un sport de place de village qui date de la photo en noir et blanc? Vous n avez pas tout à fait tort. Dans la région du centre en tout cas, les «luttes» de balle pelote ont quasiment disparu. En revanche, dans le Tournaisis, la région de Frédéric Vincq, conducteur de travaux chez Wanty, ce sport est toujours une institution. Tordons le cou aux préjugés ou, pour le coup, aux souvenirs nébuleux qu il nous reste de ce jeu populaire qui disparaît petit à petit. «La balle pelote est un sport physique qui demande beaucoup d adresse», défend Frédéric Vincq, un ingénieur industriel engagé chez Wanty depuis mai 2011. «Les gens ne connaissent plus beaucoup le jeu de balle. Ils le considèrent comme une activité de buveurs de pintes. À tort! Dans toutes les disciplines, il y a une buvette à côté du terrain dans laquelle les joueurs célèbrent leur victoire.» Fred a commencé tout petit, vers 7 ou 8 ans. À Oeudeghien, son village de l entité de Frasne-les-Anvaing, il n y avait pas de terrain de football et le jeu de balle était, et est encore, une véritable institution. «Le village a toujours fourni des grands joueurs pour les équipes de nationales. Je suis issu de la génération des parents qui ne conduisaient pas leurs enfants à leurs activités. Donc, les jeunes pratiquaient le sport favori du village. Chez nous, c était la balle pelote.» Jeune écolier, Fred y jouait dans la ferme de son grand-père avec tous ses cousins, une fois ses devoirs terminés. «On jouait tous les jours», se souvientil. «C était folklorique. On tapait la balle sur la porte des hangars. Notre oncle nous interdisait de jouer le vendredi car nous devions garder nos forces pour le match du week-end.» Cela a duré ainsi jusqu aux études supérieures. La balle pelote est un sport d équipe (5 contre 5) qui ressemble un peu, dans le principe, au tennis. Le terrain est un rectangle allongé d un trapèze. Sa longueur totale fait 72 mètres, d où sa présence habituelle sur les places communales. C est en voyant une photo de lui sur laquelle sa position était de travers que Fred a corrigé son mouvement de livreur et est devenu un champion de la discipline. «Par après, j ai réussi à livrer entre les perches, à 72 mètres.» En trente ans de carrière, il a accumulé les titres. Plusieurs fois champion de Belgique dans différentes catégories d âge, 3 e au championnat du monde auquel participait même le Pérou et l Equateur («Nuls» selon Fred). Au mercato du jeu de balle, une équipe de niveau national était prête à donner 75.000e (3 millions de BEF) pour le compter dans ses rangs. Et sa valeur était aussi appréciée du public. Oeudeghien, un village de 600 âmes, a déjà accueilli plus de 700 spectateurs lors des matches de son équipe. «Encore maintenant, parmi les 6 ou 7 divisions, le club aligne pratiquement une équipe dans toutes les catégories, parfois 2.» Mais tout cela se perd, même dans le Tournaisis. «A l heure actuelle, les jeunes ont le choix dans un incroyable panel de loisirs. Beaucoup de sports souffrent de ça.» Fred, lui, termine sa carrière déjà bien remplie. Le physique devient plus difficile. «Je n arrêterai jamais à 100%», dit-il. «Je resterai attaché à mon club mais avec l âge, d autres priorités arrivent» 11

LES NOUVEAUX ARRIVÉS Chez AML Chez Wanty PERSO Chez Debliquit Chez Sowal Guillaume BRUNOT Magasinier Entré le 20.11.2012 Laurent MOENS Responsable technique Entré le 17.06.2013 Vincent BÉCHET Chauffeur plateau Entré le 21.05.2013 Thomas FOULARD Opérateur Entré le 31.05.2013 Francesco MALTESE Voiriste Entré le 29.04.2013 Sébastien FRANÇOIS Démolition Entré le 13.05.2013 Cindy BOUILLET Assistante administrative Entrée le 20.05.2013 Christophe HECQ Voiriste Entrée le 27.05.2013 Edwyn DERENZIS Asphalteur Entré le 24.06.2013 Grégory BUIDIN Terrassier Aide-poseur Entrée le 19.06.2013 NAISSANCES Chez Atelier Marcel Lambert : Célya BOUILLE fille de David BOUILLE née le 24.12.2012 Elise WILLAME fille de Dimitri WILLAME née le 22.04.2013 Ets WANTY : Jade ETIENNE fille de Christophe ETIENNE née le 26.04.2013 DÉCÈS Stéphane Gérard Soline RUELLE fille d Arnaud RUELLE née le 30.05.2013 Ets Debliquit : François ANTOINE fille de François HERVE née le 02.04/2013 Zoé CHAUVIER fille de José CHAUVIER née le 07.05.2013 Nous avons appris avec une profonde tristesse le décès dans un accident de la route de Stéphane Gérard. Il a réalisé cette année son stage de dernière année de graduat en construction chez nous. Tout juste diplômé, il venait de signer un contrat en job étudiant pour accompagner Vincent Van Der Heyden, notamment sur des chantiers de dépollution. Ce contrat devait aboutir sur un CDI. Tous les membres du groupe Wanty joignent leurs pensées à la famille de Stéphane ainsi qu à ceux qui l ont cotôyé. NOUVELLES COMMANDES SPW Mons Contournement Ouest de La Louvière Phase 2 SM Dherte-De Waele Travaux de terrassement de la nouvelle gare de Mons SPW Mons Réfection de la N40 entre Mons et Givry Electrabel Démantèlement des tanks sur le site de la centrale de Awirs à Flémalle Caterpillar Gosselies New Hex Shipping (en association avec la société Trba) EDITEUR RESPONSABLE Christophe Wanty Rue des Mineurs, 25-7134 Binche Tél. +32 64 31 12 12 - Fax +32 64 36 94 88 CONCEPTION ET RÉALISATION GRAPHIQUE Empain Solutions Graphiques TEXTES, PHOTOS, VIDÉOS Brice Empain (brice.empain@gmail.com) Imprimé sur papier FSC (Conseil de soutien de la forêt) 12 Magazine de l entreprise WANTY