COMMUNES ET GESTION DURABLE DES ESPACES COLLECTIFS



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COMMUNES ET GESTION DURABLE DES ESPACES COLLECTIFS VOLET : COMMUNES ET GESTION DURABLE DES ESPCES COLLECTIFS Page 1 / 13

ENJEUX Le domaine public communal comme support d exemplarité : La commune est encore aujourd hui le niveau de collectivité qui a le plus de prise directe sur la qualité du cadre de vie (environnement, paysage ) même si de plus en plus de compétences s exercent de manières «déléguées» ou «partagées» (notamment via les intercommunalités). Les municipalités disposent d un très grand nombre de leviers sur lesquels agir pour améliorer directement et de manière très visible la qualité du cadre de vie : - la planification (affectation du sols) et la gestion des autorisations d urbanisme (CU, PC ) - la gestion et l entretien de la voirie et de ses abords (routes et chemins) - la gestion et l entretien du patrimoine bâti communal (logements et équipements communaux en particulier en matière d énergie) - la gestion et l entretien des espaces publics et des espaces verts (affectation et usage des espaces, revêtement de sol, gestion des intrants, éclairage, gestion de la ressource en eau ) - la valorisation du patrimoine historique et naturel Il y a une véritable recherche d exemplarité à mener en terme de gestion et d aménagement du domaine public. À l échelle des 159 communes du Pays, cela représente un vaste espace sur lequel agir et engager une politique démonstrative en matière de prise en compte de l environnement et du paysage, (les collectivités ayant toujours un fort effet d entraînement auprès des acteurs privés, particuliers, entreprises ) en permettant de changer le regard sur l aménagement et la qualification des lieux et sur les méthodes mises en œuvre. Amélioration de la performance énergétique des bâtiments communaux, adoption de pratiques d entretien et de gestion durable des routes et de leurs abords (voir chapitre spécifique...), de nombreuses actions d amélioration peuvent être très concrètement engagées par les municipalités 1. La généralisation des pratiques en terme de développement durable passe par une démonstration très pragmatique de ce concept. L intérêt stratégique des «cœurs de villages» : Parmi tous les espaces d interventions possibles, les «cœurs» de village méritent une attention tout particulière car les principales problématiques s y concentrent. Ils représentent par ailleurs un véritable enjeu stratégique à plusieurs titres. Chacun de ces lieux est unique (caractère, ambiance, silhouette, ) et joue un rôle fondamental dans l attractivité et l identité du territoire (convivialité, accueil) ; d autant que, souvent, ils se distinguent par leur forme et leur histoire particulière (Bastides, castelnaux, sauvetés ). Ils abritent les principaux espaces de vie collectifs du territoire mais aussi la majorité du patrimoine bâti traditionnel (plus de la moitié du patrimoine bâti d avant 1948). C est là que se situent les salles des fêtes, les équipements culturels et sportifs. Ce sont des espaces «vitrines» qui jouent un rôle primordial en terme de politique de valorisation du cadre de vie, d accueil ou de développement touristique. 1 La thématique des économies d énergie par la collectivité ne sera abordée qu à la marge dans ce chapitre mais doit évidemment faire l objet d une attention toute particulière, les marges de progression étant énorme en la matière. Par ailleurs, les questions de gestion générale de la ressource en eau et de gestion et d entretien de la trame viaire communale ne seront pas abordées directement car elles font l objet de chapitres spécifiques. VOLET : COMMUNES ET GESTION DURABLE DES ESPCES COLLECTIFS Page 2 / 13

Il convient donc d être très attentif à la qualité de leur aménagement d ensemble (espace bâti, espaces publics, patrimoine végétal ) et de soigner particulièrement leur image, en privilégiant une véritable approche globale : - Gestion cohérente des extensions urbaines - Aménagement des espaces publics et valorisation du cadre de vie au-delà des seuls aspects esthétiques (convivialité des espaces, usages, signalétique, accessibilité, ) - Mise en valeur et signalisation du patrimoine (rendre lisible l évolution et l origine historique des lieux) - Gestion raisonnée du patrimoine naturel et arboré - Aménagements intégrés et raisonnables à l échelle des formes urbaines. Ces espaces méritent d être la cible prioritaire en terme de politique et de mise en valeur du territoire, mais surtout doivent être le support de nouvelles pratiques d aménagement et de gestion de l espace à la fois fonctionnel, esthétique et économe. Une politique d aménagement et d embellissement durable L enjeu est de passer d une politique souvent ponctuelle de mise en valeur des lieux, en fonction de préoccupations souvent strictement cosmétiques ou strictement fonctionnelles, à une véritable politique d aménagement et d embellissement durable, intégrant pleinement la question de l économie des aménagements. Il s agit de définir des opérations globales, de véritables plans de gestion durable s inscrivant dans la durée et non au cas par cas, opération par opération, mandat par mandat. Pour cela, il convient bien évidemment de dépasser certains effets de mode, d éviter d appliquer des recettes type en terme d aménagement sur tous les territoires. L objectif principal est bien de prendre en compte et de mettre en valeur ce qui fait le caractère unique et/ou typique du lieu. Il y a un véritable défi à adapter les politiques d aménagement et de mise en valeur des lieux aux réalités du contexte communal. L enjeu principal est de prendre en compte la diversité des situations, de savoir s adapter aux spécificités locales et les valoriser. La plupart des communes étant de toutes petites entités villageoises, cette question se pose avec d autant plus d acuité et nécessite que l on soit encore plus attentif dans la majorité des cas. Il est essentiel de bien caractériser les types ou catégories de formes urbaines de manière à ce qu elles puissent être traitées de manière opérationnelle en distinguant notamment ceux qui méritent une attention particulière (forte valeur patrimoniale d ensemble, spécificités d ensemble, caractère menacé, transformations brutales ). Chaque commune est différente, et les politiques d aménagement et d embellissement durable ne peuvent être les mêmes du petit «village-église» sans réelle «urbanité» ni service technique, au bourg-centre avec son patrimoine architectural et urbain conséquent, sa problématique urbaine plus complexe (réhabilitation bâti ancien, plan de déplacement, entrée de ville ). VOLET : COMMUNES ET GESTION DURABLE DES ESPCES COLLECTIFS Page 3 / 13

DIAGNOSTIC Typologie des communes et formes urbaines (noyau urbain, centre historique) Le Pays compte 159 communes et centres de vie villageois. En terme de structure urbaine et de typologie des communes, une grande différence existe entre le Nord et Sud du Pays, entre Lomagne et Savès. Le Savès abrite de nombreuses petites communes sans réelle forme urbaine tandis qu en Lomagne les villages sont plus «structurés» et abritent un patrimoine urbain et architectural beaucoup plus important, presque pléthorique (lié notamment au matériau «pierre»). Par endroits, le développement résidentiel récent et certains aménagements très urbains commencent à altérer la qualité et l identité des lieux. Dans une trentaine de communes (1/5 eme), cette «périurbanisation» est très visible dans le paysage. Dans l ensemble toutefois, la majorité des bourgs et des villages présentent encore une très grande qualité paysagère. Répartition des communes par entité paysagère Savès : 90 communes environ Lomagne : 70 communes environ En terme d importance de la structure urbaine (taille de «l agglomération», du noyau villageois»), à l échelle du Pays, on peut distinguer quatre grands profils de communes. - Les bourgs centres et petites villes (grands pôles urbains) (8) - Les bourgades ou gros villages (petits pôles urbains) (15) - Les villages (petites unités «urbaines») (81) - Les villages églises ou petits villages (formes inorganiques) (55) On compte également de nombreux hameaux sur le territoire. Ces petits groupes d habitations, qui ne constituent pas le centre de la commune peuvent parfois être plus important que son centre administratif (il s agit souvent d anciennes paroisses). Ils sont assez rares dans le Savès, mais par contre très nombreux et caractéristiques en Lomagne. Bourgs centre et Petites Villes : (plus de 1000 bâti dur aggloméré) Fleurance, l Isle-Jourdain, Lectoure, Gimont, Mauvezin, Samatan, Lombez, Saint-Clar Ils sont huit au total. Il s agit des principaux pôles de vie du territoire (de 900 à 6000 habitants) et ils regroupent à eux seuls près de 50% de la population. Ce sont tous des chefs-lieux de canton qui abritent les principaux équipements structurants du territoire, ce qui leur assure un rayonnement audelà des limites du canton. Il s agit d agglomérations bâties importantes, de bourgs historiques, avec un tissu urbain relativement dense et qui disposent d un patrimoine architectural et urbain remarquable, parfois même exceptionnel (Lectoure, Lombez) Il s agit des principaux sites où subsiste aujourd hui un potentiel important de réhabilitation (poche de vacance). Ce sont également les communes où le parc de logements des années 60-70 est le plus important (parc potentiellement fragile à moyen ou long terme sur le marché immobilier). Ces communes ont des besoins considérables en matière d aménagement, d embellissement et de mise en valeur des lieux (entrée de ville, espaces publics, opération façades ) et sont souvent engagées dans des démarches lourdes (plan de références, ZPPAUP + PRI ). Suivant leur taille, elles disposent de services techniques plus ou moins étoffés. Bourgades et villages-centre (entre 200 et 500 bâti dur aggloméré) À côté des principaux bourgs, on compte également une quinzaine de petites unités urbaines, de taille intermédiaire, qui assurent un rôle de pôle relais notamment en terme d offre et de service de VOLET : COMMUNES ET GESTION DURABLE DES ESPCES COLLECTIFS Page 4 / 13

première nécessité (proximité). C est un réseau de bourgades (entre 500 et 1000 habitants) ou de gros Villages (entre 300 et 500 habitants généralement), parmi lesquels on compte quelques petits chefs-lieux de canton (Miradoux, Saramon, Cologne). Ils complètent l armature de commerces et services du territoire. Suivant leur taille et la situation géographique, cette offre est plus ou moins développée. Il s agit de structures urbaines de taille moyenne autour d un noyau urbain ancien clairement identifiable. La plupart d entre eux sont d anciens castelnaux, sauvetés ou bastides et ont une forte valeur patrimoniale. Là aussi, ces communes ont des besoins considérables en matière d aménagement, d embellissement et de mise en valeur des lieux (entrée de ville, espaces publics, opération façades ) même si de nombreuses opérations ont été menées (Cologne). Par contre, ces dernières disposent souvent de services techniques très limités. Typologie des communes Bâti aggloméré en «centre urbain» Source : Cadastre, (nombre de bâti dur au village et distance entre le bâti) CAUE 32 et Arbre et Paysage 32 VOLET : COMMUNES ET GESTION DURABLE DES ESPCES COLLECTIFS Page 5 / 13

Les villages (de 20 à 100 bâti dur aggloméré) : Il s agit de la majorité des communes, on en compte environ 80. Il s agit de petites unités, avec un tissu urbain aggloméré, même s il est très modeste et avec une structure urbaine plus ou moins lisible. Ces villages ne comptent généralement pas de commerces ou services (exceptée l école), sauf dans certains où subsistent parfois encore la poste, un multiple rural, un commerçant, un artisan, La très grande majorité de ces communes ne compte aucun service technique, à l exception d un poste partagé de secrétaire de mairie et d un employé communal (généralement à temps partiel). On peut en fait distinguer deux types de villages : - Une moitié de petites unités villageoises ayant une petite structure urbaine assez difficilement lisible (et une origine souvent indéterminée). Ils comptent généralement une rue sans réelle mitoyenneté ou tissu urbain continu mais, par contre, où subsistent de nombreuses traces ou vestiges historiques (château, tumulus, motte, chemin de ronde, restes de fortifications ). - Une moitié des petites unités villageoises ayant une structure urbaine très lisible même si celle-ci est modeste (souvent 1 rue unique et quelques ruelles). Tous ou presque sont des petits Castelnaux, Sauvetés ou même Bastides. La très grande majorité d entre-eux se situe dans le Nord du Pays, en Lomagne. La typologie de l habitat est différente, le bâti est plus dense et souvent composé de maisons de village mitoyennes (plus des fermes), généralement en R+1 (stockage foin à l étage), parfois ancien locaux d artisans ou commerçants (enseignes). Ces derniers constituent véritablement de petits ensembles d intérêt d un point de vue à la fois architectural, urbain, paysager : forme originale et historique du noyau urbain, présence de bâtiments et monuments de caractère au village (château, église, tour-porte ), silhouette du village dans le grand paysage et qualité paysagère intérieure, situation géographique (situation perchée, belvédères annulaires avec panorama complet sur campagne environnante.). Certains d entre eux ont même une très forte valeur patrimoniale et paysagère (villages pittoresques, villages touristiques ). Ils ont bénéficié depuis plusieurs années de politiques publiques en faveur de la mise en valeur de ce patrimoine mais, d une manière générale, un important travail reste encore à conduire. En terme d habitat, il subsiste encore quelques rares maisons vacantes mais ces dernières sont de plus en plus rares et parfois difficiles à réhabiliter (très dégradées, aspects patrimoniaux ). Petits villages et villages-église (moins de 20 bâti dur aggloméré) : Il s agit de petits villages sans centre urbain aggloméré. Le cœur du village regroupe tout juste quelques d habitations sans réelle forme urbaine (souvent ancienne ferme) et parfois même uniquement les bâtiments et équipements publics (mairie, église, salle des fêtes ). S il n y a pas de réelle agglomération, dans de nombreux cas subsistent différents vestiges (tumulus, motte, trace de douve, fossé ), même si celles-ci ne sont pas toujours très lisibles dans le paysage (œil averti). S ils n abritent pas un patrimoine architectural, urbain ou paysager majeur, on compte plusieurs sites d intérêt et certains méritent une attention plus particulière (présence d un monument ou ensemble remarquable, ambiance et site particulier). Tandis que quelques uns ont été aménagés de manière très urbaine, d autres bénéficient d une politique de mise en valeur intéressante (caractère très champêtre des lieux, aspect coquet, soigné ). Les hameaux (partie agglomérée mais pasde centre de vie administratif) Au-delà des centres de vie administratifs, on compte d autres petites agglomérations sur le territoire : les hameaux, petits groupes d habitations, (groupe d anciennes fermes) qui ne constituent VOLET : COMMUNES ET GESTION DURABLE DES ESPCES COLLECTIFS Page 6 / 13

pas le centre de vie de la commune. Il peut s agir de petits quartiers historiques, parfois même d une ancienne paroisse (présence d une église). Le hameau peut parfois être plus important que le centre administratif de la commune. Il dépasse toutefois rarement la quinzaine de maisons. Ils sont assez rares dans le Savès, mais par contre très nombreux en Lomagne où ils présentent souvent un fort intérêt architectural et paysager (belles bâtisses, site coquet). Leur présence est même une caractéristique de ce secteur du Gers. La plupart d entre eux n ont connu aucun développement depuis le 19 ème (dans leur jus). Il y a peu de bâti vacant (bonne dynamique de réhabilitation, peu de contraintes) hormis quelques dépendances. Ils sont souvent positionnés en plein cœur du domaine agricole (plateau céréalier) et les possibilités d extension ne sont pas toujours évidentes. Un patrimoine architectural, urbain et paysager indéniable et précieux Au-delà de la dimension du «centre-ancien» du bourg ou du village, en terme de caractéristique architecturale et urbaine, on peut considérer que l ensemble des communes du Pays peuvent être réparties en trois tiers presque équitables : - 1/3 des communes sont de tout petit centres de vie villageois sans forme urbaine (inorganique) - 1/3 des communes, de petites agglomérations aux formes urbaines indéterminées et avec un tissu bâti assez lâche - 1/3 des communes enfin, disposent de structures urbaines très lisibles, assez dense. Parmi celles-ci, on compte une trentaine de petits villages d allure médiévale et une vingtaine de pôles urbains : Gros villages, Bourgades, Bourgs historiques). Quelle que soit leur taille, ces derniers représentent, de par la forme de leur tissu urbain ancien, leur silhouette, leurs paysages intérieurs, un patrimoine essentiel en terme de qualité du cadre de vie (image emblématique, carte postale ), élément fort de l identité du pays. Il s agit, pour la plupart, de bourgs d origine antique ou d époque médiévale (tryptique Castelnaux, Sauvetés ou Bastides). Plus que l origine «historique», ce qui compte c est bien l aspect architectural, urbain et paysager dans son ensemble (paysage du dehors, paysage du dedans). Si tous sont uniques et méritent une attention particulière, certains se distinguent plus particulièrement, que se soit par leur forme urbaine originale (structure circulaire, castelnau-rue caractéristique), le patrimoine qu ils abritent (collégiale, château gascon ), ou leur situation géographique (village perché, belvédère). La carte ci-après tente de rendre compte de cette diversité de situations. La qualité architecturale urbaine et paysagère d ensemble s apprécie évidemment en fonction de critères à la fois objectifs et subjectifs : structure centre ancien, type historique, situation topographique, appréhension dans le paysage (silhouette, pittoresque), caractère typique ou, à l inverse, très atypique, visibilité depuis le domaine public. Cette typologie mériterait d être approfondie, affinée en intégrant d autres critères : présence de commerces, service éventuels à sauvegarder, consolider, conforter, proximité d un axe majeur (GR et RN), risque d altération plus ou moins important lié à la pression urbaine ou à une configuration particulière du terrain ) Par ailleurs, de par la densité des villages ou bourgs «de caractère», leur qualité architecturale, urbaine et paysagère d ensemble, certains territoires comme le Lectourois, le Saint-Clarais, mériteraient une approche globale des problématiques urbanistiques et de mise en valeur des bourgs (type charte ou plan de paysage ). VOLET : COMMUNES ET GESTION DURABLE DES ESPCES COLLECTIFS Page 7 / 13

Typologie des communes Patrimoine Architectural, Urbain et Paysager du «centre-urbain» Source : CAUE 32 et Arbre et Paysage 32 Des pratiques d aménagement et de gestion à améliorer En matière d aménagement et de gestion des espaces publics on constate encore trop souvent le recours à des pratiques d aménagement urbain, banalisantes, excessives et très coûteuses en milieu rural, liées à des effets de mode dans l usage de certains matériaux ou végétaux, mais aussi et surtout à une absence de réflexion globale en amont. Ces espaces sont trop souvent aménagés de manière individualisée, sans vision globale, sans cohérence, sans souci d articulation et de lien entre les différents espaces et leur affectation. Par ailleurs, aujourd hui encore, une part trop importante des budgets communaux est utilisée «à perte» dans la gestion et l entretien des espaces et équipements collectifs, notamment par négligence en matière d organisation et manque d évolution des pratiques habituelles mal évaluées et surtout par manque de conseil et de regard extérieur porté sur les modalités de gestion en matière éco-environnementale. L abaissement des charges afférent à l entretien s affirme même comme une véritable urgence (diminution des aides extérieures). VOLET : COMMUNES ET GESTION DURABLE DES ESPCES COLLECTIFS Page 8 / 13

En matière d aménagement et de gestion des espaces verts, par exemple on déplore encore trop souvent de nombreuses pratiques : - des désherbages excessifs (talus, fossés, cours d eau, accotements, pourtours des massifs arbres, édicules ) par herbicide dont l utilisation s oriente vers une restriction des matières actives et une réglementation rigoureuse - des tontes rases et fréquentes, préjudiciables à la santé des pelouses, exécutées de manière systématique à l ensemble des surfaces vertes (pas de différenciation des espaces pour une gestion adaptée) - Un fleurissement excessif et coûteux à l aide de végétaux annuels, hors-sol et non pas en pleine terre, grands consommateurs d eau, de temps de travail, d intrants - Un arbrement hétéroclite, malmené et souvent inadapté, géré au coup par coup et victime de phénomènes de mode et de marchés, mal adapté aux conditions climatiques La généralisation de ces modalités d intervention ou d entretien relève de la «force des pratiques», d habitudes et d usages solidement ancrés mais aussi et surtout d un manque criant d information et de formation. Dans ces domaines, les élus sont très peu informés et les agents ont peu accès à des formations sur le développement durable, la gestion intégrée et l embellissement durable. Ces thématiques sont peu abordées dans le cadre professionnel et dans des formations CNFPT. Pourtant de nombreux champs pourraient être allégés, disparaître, voire même se transformer en ressources positives, en améliorant les performances techniques des équipements, en perfectionnant ou simplifiant les itinéraires techniques des tâches mises en œuvre, en optimisant la concertation et les ressources humaines (élus, équipes communales ou intercommunales, prestataires extérieurs ) au delà d une réflexion globale sur les moyens techniques (formation, sensibilisation, actualisation des compétences). Il y a un véritable travail de fond à engager sur la gestion de ces espaces collectifs afin de mieux les appréhender dans leur complexité et de proposer des solutions à la fois fonctionnelles, esthétiques et économiques. En terme d aménagement des espaces publics, cela nécessite : - De considérer les places publiques comme des espaces multifonctionnels et voies à la sociabilité, la convivialité, l échange (espaces dégagés mais aussi plantés, ombragement) et sobrement équipés. - De rationaliser le stationnement en fonction des besoins véritables et respectant cohérence paysagère d ensemble et fonctionnalité. Privilégier l ombragement (école, cimetière, mairie, église, salle des fêtes) - De limiter, voire réduire l imperméabilisation des sols et la minéralisation des sols (rues secondaires, accès divers et stationnements occasionnels peuvent être partiellement revêtus de bandes roulantes ou traitées en dalles engazonnées moins onéreuses que le bitume - De hiérarchiser et distribuer les circulations de façon fonctionnelle, sans nuire à l ambiance esthétique d ensemble (modalités d accès aux habitations et places, favoriser l accès et le déplacement des personnes à mobilité réduite ). La question de l organisation et de la gestion des déplacements (tous les types, tous les modes, à tous les âges) doit notamment se retrouver au centre de la réflexion. Mais, au-delà, il s agit aussi d une politique globale de mise en valeur des lieux : - Marquer les entrées de villes et de village, (comment signaler l arrivée dans une zone plus civilisée, domestiquée, de quelle façon accueillir) - Signaler le patrimoine, rendre lisible l évolution et l origine historique des lieux : mettre en valeur les traces et les vestiges (mottes, remparts, douves, reste de châteaux ), valoriser le patrimoine discret (puits, escaliers, murets de pierres sèches, ), exploiter les infrastructures (tours, chemins de ronde, belvédères ) VOLET : COMMUNES ET GESTION DURABLE DES ESPCES COLLECTIFS Page 9 / 13

- Mettre en place une signalétique végétale (fleurissement modéré) avec des arbres et arbustes adaptés au contexte (arbres à fort développement, fruitiers, avec ou sans haie taillée). «L Arbrement» par exemple doit être conçu comme un véritable équipement et outil polyvalent. Les formations arbres hors forêt offrent une gamme illimitée de services techniques à la collectivité. Il doit dépasser son statut de mobilier, d agrément ou à l inverse de «source de gène», de contrainte pour devenir une véritable ressource territoriale (eau, sol, climat, biodiversité, paysage) y compris en terme de production de bois. VOLET : COMMUNES ET GESTION DURABLE DES ESPCES COLLECTIFS Page 10 / 13

STRATÉGIE Une politique différenciée dans un double souci d authenticité et d efficacité En terme de politique de mise en valeur des lieux, d aménagement et de gestion durable des espaces collectifs, il est indispensable d envisager une intervention différenciée selon le type de commune, (de la petite ville à la bourgade et au tout petit village). Les enjeux sont différents, et la stratégie doit s adapter pour valoriser au mieux les spécificités locales, l histoire, les caractéristiques matérielles et culturelles du lieu, ce qui fait que ce dernier est unique et typique. Il est essentiel de prévoir des aménagements intégrés et raisonnables à la mesure des formes urbaines, des besoins techniques et moyens économiques. C est une affaire à la fois d authenticité (caractère champêtre ou urbain des lieux, image rurale, campagne), mais aussi d efficacité (des aménagements simples et fonctionnels). Dans cette démarche, les nombreux bourgs et villages de «caractère» ont bien sûr un véritable intérêt stratégique en terme de mise en valeur des lieux et surtout d image et d attractivité. D un point de vue opérationnel, quatre grands types de public seraient à distinguer au final : - Les villages «ordinaires», petits villages et villages église au caractère très rural (pas ou peu d urbanité) - Les villages de «Caractère», toutes petites unités urbaines au caractère architectural et urbain si particulier - Les Bourgs-centre, bourgades et villages-centre, pôles structurants du territoire en terme de commerce, de service et d habitat (effet de masse). - Les hameaux méritent également une attention différenciée. Pour chacun d entre eux, il convient de prendre en compte sa spécificité en intégrant une double problématique : - la question de mise en valeur générale et globale du centre-ancien, avec comme objectif un aménagement et embellissement durable - la question de la planification du développement urbain, de la maîtrise foncière et de la qualité des extensions urbaines Programme «Petits Villages», «villages ordinaires» Enjeux - Éviter un sur-aménagement des espaces publics (effet de mode aménagement trop urbain et plantations, minéralisation excessive, stationnement surdimensionné ). Privilégier des aménagements simples, sobres et champêtres. La mise en valeur de la majorité de ces villages nécessite généralement très peu de moyens (gestion des espaces verts et de la végétation, plantations adaptées, signalétique discrète, fleurissement «light» ). - Prévoir un développement de manière mesuré et cohérent dans le temps (question d échelle). Être plus particulièrement vigilant concernant les villages église notamment lorsque le choix est fait de développer de nouveaux quartiers pour conforter l entité villageoise. Cela nécessite d un travail qualitatif plus important. Orientations - principes - Favoriser la mise en place de document d urbanisme dans ces petites communes (carte communale minima, éventuellement PLU) - Mise en valeur légère des lieux, valorisation des vestiges et traces historiques tout en veillant à la conservation de l ambiance rurale d ensemble - Nécessité de mobiliser des outils de maîtrise foncière type ZAD ou DPU (devenir des rares terrains stratégiques aux abords des villages) et des outils d aménagement (développement lotissements, quartiers champêtres) - Appui technique au montage des opérations en l absence de service technique. VOLET : COMMUNES ET GESTION DURABLE DES ESPCES COLLECTIFS Page 11 / 13

Programme «Villages de Caractère» Enjeux - Extensions et développement urbain très sensibles et nécessitant souvent la mobilisation d outils d urbanisme opérationnel (ou orientation d aménagement) : développement en épaisseur pour le village sur sommet de colline, développement en continuité plateau pour le village Lomagnol perché. - Terrains stratégiques détenus par un seul propriétaire (difficile à mobiliser) - Valorisation du patrimoine architectural et urbain : approche globale, du gros investissement (place, rue, ruelles) aux petits aménagements annexes (abords, chemins de rondes, petit équipement, petit patrimoine). Souvent pas grand-chose à faire. - Traitement des quelques cas de bâti dégradé ou vacant. Orientations - principes - Mise en place de document d urbanisme dans ces petites communes (Plutôt PLU, CC «défensive» à défaut) et/ou politique foncière volontariste - Combinaison PLU, études espaces publics, et éventuellement cahier des charges façades - Inventer de nouvelles formes d extensions (relativement dense, AEU) - Projet d aménagement global et qualitatif des espaces publics mixant aménagement important et léger - Réhabilitation du petit patrimoine et signalisation du patrimoine - Production de logements locatifs en centre-ancien (particuliers ou collectivités) - Appui technique pour passation des marchés, assistance pilotage de projet. Programme Bourgs-centre et bourgades Enjeux - Les besoins de bourgs et des bourgades en terme d aménagement urbain sont considérables et ces derniers s affirment vraiment comme un public prioritaire : réhabilitation et valorisation du bâti existant (vacance, insalubrité, habitat indigne ), maintien et sauvegarde de commerces et services en centre ancien, requalification des espaces publics en centre ancien (places, rue, ruelles ), requalification des entrées de villes Orientations principes - Mise en place de document d urbanisme : PLU indispensable - Réappropriation cœur et centre ancien, recyclage patrimoine immobilier (poche de vacance, quartier années 60 et 70, PRI). - Mise en valeur du patrimoine et valorisation globale des espaces publics si projet d ensemble (ZPPAUP, opération façade, plan de référence ) - Conception de nouveaux quartiers «denses» (accession, location, opération mixte). - Gestion et requalification des entrées de villes (ZA, publicité) - Appui technique pour les plus petites bourgades sans services techniques Programme Hameau - Conservation du caractère champêtre des lieux, voir même principe de sauvegarde et conservation d un élément identitaire. - Maîtrise du développement urbain à proximité immédiate de ces petites unités bâties (risque induit lié à la règle des continuités de PAU au RNU). Leur petite échelle nécessite d être très vigilant par rapport au développement urbain contemporain. Si les hameaux savèsiens peuvent aisément s étoffer et servir d appui au développement de nouveaux quartiers, pour les hameaux lomagnols, quelques maisons individuelles nouvelles avec muret, clôture (parfois même une seule maison) peuvent très rapidement porter atteinte au caractère des lieux et dénaturer l ambiance du site. - Pour les hameaux lomagnols les plus caractéristiques, ne pas prévoir d extension, particulièrement dans le cadre d une simple carte communale (sauf configuration particulière). - Pour tous les hameaux, d une manière générale, éviter tout sur-aménagement (conservation du caractère champêtre des lieux) même si les risques sont limités. VOLET : COMMUNES ET GESTION DURABLE DES ESPCES COLLECTIFS Page 12 / 13

Une politique générale d information et de sensibilisation La généralisation de pratiques durable en terme de mise en valeur du cadre de vie passera nécessairement par une politique très volontariste d information et de sensibilisation sur l ensemble du territoire. En la matière, le Pays a un rôle fondamental à jouer. Les pistes d action sont nombreuses : mise en place d ateliers de sensibilisation, visite de sites de références, élaboration de référentiel d expérience, guide de l élu et de la gestion durable de la commune, organisation d évènementiels. Le Pays peut, par ailleurs, s appuyer sur des expériences locales existantes intéressantes susceptibles d avoir valeur d exemple (Castera-Lectourois, Marestaing ). Un des axes stratégiques et très concret de réflexion doit être la formation des acteurs, maîtrise d ouvrage comme maîtrise d œuvre. Pour aller au-delà de la sensibilisation, il apparaît indispensable également que le Pays développe des actions de type «appel à projet», «concours d idées» afin d impulser et de faire émerger de véritables projets qualitatifs dans ces domaines (Appel à projet Agenda 21 local, «villages durables», réflexion label type «plus beaux villages de France», ) Dans le cadre de ce travail, il est également indispensable de rechercher une association et une consultation maximale de la population en privilégiant des démarches dynamiques. Là encore, de nombreuses pistes existent : inventaire participatif, enquête paysage, concours photo, chantier collectif En terme de gestion durable et de valorisation du territoire, pour certains aspects, il ne pourra être fait l économie d une réflexion à un niveau supra-communal (canton, intercommunalité) : valorisation des ressources locales : déchets verts (produits de la taille, biomasse ), signalétique informative et touristique VOLET : COMMUNES ET GESTION DURABLE DES ESPCES COLLECTIFS Page 13 / 13