Excellence Madame le Ministre de la Santé, Mesdames et Messieurs les Directeurs centraux du Ministère de la Santé, BUREAU DE LA REPRESENTATION AU BENIN Madame le chef de file des PTF du secteur santé et chère collègue, Mesdames et Messieurs les Partenaires Techniques et Financiers du Ministère de la Santé, Chers collègues du Système des Nations Unies Atelier de finalisation et de validation de la Feuille de route de la redevabilité pour le secteur de la santé et pour la santé de la femme et de l enfant en particulier. Mise en place des recommandations de la Commission de l'information et de la redevabilité pour la Santé de la Femme et de l'enfant Cotonou, Bénin, du 20 au 21 mars 2012 Mesdames et Messieurs les représentants des différents Ministères partenaires, Chers collègues de l OMS/IST et HQ, Honorables invités, Mesdames et Messieurs, Discours de Dr Akpa R. GBARY, Représentant Résident, OMS Bénin
Au nom du Directeur Régional de l OMS pour l Afrique, le Dr Luis Gomes SAMBO, je vous souhaite la bienvenue à cet atelier de finalisation et de validation de la Feuille de route sur la redevabilité pour le secteur de la santé et pour la santé de la femme et de l enfant en particulier. Je saisis cette occasion pour remercier le Gouvernement de la République du Bénin qui a consenti des efforts constants en améliorant la santé de la mère et l enfant. Je le remercie également pour avoir autorisé la tenue du présent atelier car le Bénin est le 1 er Pays qui l organise. L événement qui nous réunit aujourd hui, témoigne, de la détermination et de l engagement de toute la communauté internationale et nationale pour la cause commune qu est l amélioration de la santé de la Femme et de l'enfant. Excellence Madame le Ministre, Honorables invités, Mesdames et Messieurs adolescente. La mortalité néonatale avec un taux de 32 pour mille en 2006 stagne depuis une décennie. Cependant, les résultats de l enquête sur les soins obstétricaux et néonataux d urgence (SONU) 2010 révèlent que les besoins satisfaits sont encore très faibles (2,6%) voire quasi nuls en milieu rural (0,3%). Nous attendons les résultats de l Enquête Démographique et de Santé IV en juin 2012. Notons cependant que le ratio de mortalité maternel de 397 pour 100.000 naissances vivantes n a pratiquement pas évolué depuis 2006. Et pourtant, la cartographie des interventions des partenaires montre que 79% des ressources sont consacrées à la santé de la mère et de l enfant. Cette situation appelle de notre part des interrogations légitimes : - Nos approches en la matière se révèlent-elles pertinentes? - Les ressources mobilisées sont-elles utilisées de manière optimale? - Ne devrions-nous pas dans un souci d efficacité et de redevabilité réviser nos approches? Au Bénin, la mortalité maternelle concerne environ 1500 femmes chaque année, soit 4 femmes par jour en moyenne, qui meurent des complications de la grossesse, de l accouchement et des suites de couches. Un décès de femme sur 5 est le fait d une M. Ban Ki-Moon, Secrétaire Général des Nations-Unies nous indique la voie dans une adresse en 2010 : «Chaque année, des millions de femmes et d enfants meurent de causes évitables. Ce ne sont pas là de simples statistiques.
Il s agit d êtres humains qui ont un nom et un visage. Leurs souffrances ne sont pas acceptables au XXIe siècle. Par conséquent, nous devons faire davantage pour le nouveau-né afin qu il ne succombe pas, faute d une banale injection, pour le jeune garçon comme la petite fille, que la malnutrition privera d une pleine croissance. Nous devons faire davantage dis-je pour l adolescente confrontée à une grossesse non désirée ; pour l épouse qui apprend sa séropositivité au VIH ; et pour la femme enceinte dont l accouchement présente des complications» Cette recommandation s applique tout aussi bien au nouveau-né de Godomey à la périphérie de Cotonou, à la petite fille malnutrie de Paouignan, à l adolescente enceinte de Savè qu à la femme enceinte en détresse à Gogounou. Permettez-moi de vous rappeler qu en septembre 2010, le Secrétaire général des Nations Unies a lancé la Stratégie Mondiale pour la Santé de la Femme et de l'enfant. En mai 2011, au moins 40 pays et partenaires ont répondu à cet appel pour la prise d'action avec des déclarations spécifiques d'engagement. Il est évident que la réalisation de ces engagements ainsi que la motivation d'autres pays et organisations sont essentielles pour l atteinte des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD). A la demande du Secrétaire général, l'oms a établi une Commission de l'information et de la Redevabilité pour la Santé de la Femme et de l'enfant dont le but est d'encourager de différentes manières, les pays et leurs partenaires à être plus redevables envers la santé de la femme et de l'enfant. A la suite de la présentation des recommandations de la commission aux Etats membres et aux partenaires, l'oms s'est engagée à organiser une série d'ateliers sous-régionaux et nationaux. Une délégation du Bénin de haut niveau a participé en novembre 2011 au Mali, à un atelier sur le renforcement des Résultats et de la Redevabilité des pays en ce qui concerne la santé à travers un renforcement du suivi, de l évaluation et de la revue du secteur santé. Ce premier atelier a permis d évaluer la situation et d identifier les lacunes et les priorités ainsi que de développer une feuille de route sur la redevabilité pour les quatre prochaines années. La présente réunion de Cotonou entre dans le cadre de la finalisation et de la validation de cette feuille de route nationale. Je salue la présence parmi nous, des décideurs, des cadres et des experts nationaux venus de tous les niveaux de la pyramide sanitaire, du secteur privé, des autres secteurs du développement
et de la Société Civile dont l expertise, j en suis sûr, nous permettra d atteindre les objectifs visés. Chers Participants, Après une mise à jour des connaissances sur le plan-cadre de l'information et de la redevabilité pour la Santé de la Femme et de l'enfant ; vos tâches pendant les deux jours de travaux consisteront entre autres à : i) finaliser, budgétiser et valider la feuille de route du Bénin pour les quatre prochaines années ; ii) ordonner les actions prioritaires de la feuille de route sur la redevabilité selon le degré d'importance et iii) définir les modalités de mise en œuvre. Il s agit en particulier, d établir une compréhension commune du travail requis pour la mise en œuvre de la feuille de route ainsi que les rôles et les responsabilités de chaque partenaire. Je vous exhorte donc à mettre tout votre talent individuel au service de l équipe soudée que vous représentez afin d atteindre les objectifs de l atelier. Excellence Madame le Ministre, Honorables invités, Mesdames et Messieurs, L ampleur des défis, pour l atteinte des OMD à l horizon 2015 nécessite des actions concrètes comme celles-là. Je suis heureux de constater que cet atelier se tienne à un moment où la nouvelle dynamique du Ministère de la Santé permet d avancer dans le sens du renforcement du dialogue politique et du partenariat national en faveur de la santé et de l efficacité de l aide au développement. Imaginez-vous, l espoir que vous suscitez et la confiance que les autorités sanitaires nationales placent en vous notamment à travers le travail essentiel que vous allez faire au-delà de cet atelier pour décider de la santé de la mère et de l enfant ces 4 prochaines années? Je me réjouis que dans le cadre de la mise en œuvre de la Déclaration de Paris, le Bénin ait signé son COMPACT National. Poursuivant sur cette lancée, nous avons tous ensemble tracé le vendredi 16 mars 2012, les sillons de nos activités pour la concrétisation du COMPACT.
Je reste confiant que les résultats de cet atelier vont contribuer davantage au renforcement des interventions en cours dans le pays pour lutter contre la mortalité maternelle et infantile. Je saisis cette opportunité pour lancer un appel à vous tous ici présents, et à tous ceux et celles qui travaillent dans le secteur de la santé, individuellement et collectivement, à mobiliser toutes les énergies et les ressources nécessaires afin d appuyer la mise en œuvre, le suivi et l évaluation de la Feuille de route sur la redevabilité pour la santé de la Femme et de l Enfant qui sera validée au cours de cet atelier. Je ne saurais terminer mon propos sans remercier mes collègues de l OMS venus du Siège et d AFRO et les cadres du Ministère de la Santé qui n ont ménagé aucun effort pour préparer cet important atelier. Tout en souhaitant plein succès à vos travaux, je vous remercie de votre aimable attention. Je suis convaincu qu avec l engagement ferme du Gouvernement, de tous les acteurs et des Partenaires Techniques et Financiers, notre pays va relever les défis de la mortalité maternelle et infantile et réduire de manière sensible, la souffrance de nos populations. L expérience de certains pays montre que même avec un système de santé faible, il est possible d obtenir une réduction sensible de la mortalité maternelle et infantile en renforçant les soins cliniques des mères et des nouveau-nés ainsi qu en mettant les soins à l échelle communautaire par la revitalisation des soins de santé primaires. Il est temps d intensifier nos efforts et de faire la différence.