CENTRE RÉGIONAL DE LA PROPRIÉTÉ FORESTIÈRE DE BRETAGNE Bulletin de liaison des Sylviculteurs bretons FORESTIERS PRIVÉS DE BRETAGNE N 75 / Juin 2013 Sommaire Editorial b Siège et Antenne d Ille-et-Vilaine 8, place du Colombier - 35000 Rennes Tél. 02 99 30 00 30 mail : bretagne@crpf.fr b Antenne des Côtes d Armor 4, rue de la Passerelle 22000 Guingamp Tél. 02 96 21 01 17 b Antenne du Finistère Maison de l Agriculture - 5, allée de Sully 29322 Quimper Cedex Tél. 02 98 52 58 75 b Antenne du Morbihan Cité de l Agriculture - Av. Borgnis Desbordes 56009 Vannes Cedex Tél. 02 97 62 60 95 Ce bulletin est en ligne sur le site : www.crpf.fr/bretagne P1 Informations régionales L épicéa de Sitka, un bois apte à la construction P2 et 3 Plan simple de gestion : appel de nouvelles propriétés P3 Coupes, travaux et garantie de gestion durable en site Natura 2000 P4 et 5 Breizh Forêt : perspectives de faisabilité P5 L IBP, un outil simple d évaluation environnementale P6 Ventes de bois P7 PEFC, la certification au service des forestiers responsables P7 Brèves P8 Editorial Pour une politique forestière en Région Bretagne (suite) Avec le matériau bois comme valeur et la Filière Forêt Bois comme gisement d emplois localisés, la forêt, premier maillon de la filière, est soudain mise en pleine lumière sous sa dimension économique, au travers des Rencontres Régionales pour l Avenir du Bois. Le Ministre LE FOLL l a voulu ainsi et l enfant du pays* ne peut oublier sa Bretagne natale, terre ingrate parfois et pourtant si favorable à la production forestière. En même temps, sous les feux de l actualité médiatique, les conférences et visites se multiplient à l occasion de cette très belle exposition à l Ecomusée de Rennes, «le Bois, l âme de la forêt» dont l encart en page 8 se fait l écho pour vous convier à sa visite. Et que nous apprend cette exposition? Qu il y a un lien profond entre «gestion durable» dont notre Etablissement Public est garant pour les forêts privées, et valorisation économique des bois. Dans l éditorial du Bulletin n 74, j écrivais : «Le retour sur investissement de la forêt et du Bois à la richesse régionale n est pas assez connu et reconnu.» La génération de forestiers qui coupe actuellement de l épicéa de Sitka (7% de la surface forestière bretonne) constate une nette amélioration des cours alors même que cette essence révèle des qualités techniques pour la construction (voir article en page 2). Ainsi, les stocks arrivés à maturité sont exploités, les éclaircies trouvent preneurs et les reconstitutions après coupe sont finançables avec des recettes de bon niveau. Tirons les leçons du passé et rendons un vibrant hommage à ceux qui, forestiers des services de l Etat, agents du FFN, Fonds Forestier National, forestiers privés investisseurs, ont été actifs et visionnaires. Quelle leçon pour les producteurs forestiers d aujourd hui! Alors que faire? Reprenons l un des maîtres-mots de mon précédent éditorial : investir «Breizh Bois» ou «Breizh Forêt», peu importe la formulation pour caractériser le nouveau programme de financement de l investissement forestier. L effort est à consentir, dès maintenant, pour en tirer les plus-values et le développement de l emploi, localement, demain. Il s agit tout autant de conforter les débouchés de la production de bois breton, en soutenant l investissement, en Bretagne, dans les entreprises économiques territoriales de transformation du bois et qui valorisent sur place la ressource en bois, une ressource en bois dont il faut aussi objectivement estimer la disponibilité et son évolution dans le temps. Les forestiers, en liaison avec les transformateurs du matériau Bois, sont sûrs désormais de détenir un vrai levier de progrès pour la Bretagne, créateur de richesse et d emplois. L Etat doit le comprendre. La Région doit l entendre. Guy de COURVILLE Président du CRPF de Bretagne (*) Breton d origine, Monsieur Stéphane LE FOLL est né à Berrien dans le Finistère, au cœur du Parc Naturel Régional d Armorique. En ajoutant un «F» au nom de son Ministère, il est devenu Ministre de l Agriculture, de l Alimentation et de la Forêt.
Informations régionales L épicéa de Sitka, un bois apte à la construction L épicéa de Sitka, un bois apte à la construction ( Gilles PICHARD ) L institut technologique FCBA (Forêt Cellulose Bois-Construction Ameublement) a récemment homologué des machines de classement mécanique pour cette essence. Elles sont utilisables sur une chaîne de sciage en éventuel remplacement de l actuel classement visuel pratiqué sur les pièces de bois débitées. Ces appareils portatifs ou intégrés qui analysent les qualités internes du bois (par onde, par section ou par scannage optique) ont permis de tester des lots d épicéas de Sitka dans le cadre d une étude de l interprofession Abibois. L objectif était d analyser les corrélations entre les caractéristiques du bois et le contexte sylvicole dans lequel il a été produit. Les liens mis en évidence pourraient permettre d optimiser la conduite des peuplements pour qu ils offrent du bois répondant aux normes de la construction, c est-à-dire utilisables en charpente traditionnelle (classement en C18) ou en charpente industrielle (classement en C24). La gamme de critères couverts par les peuplements de l échantillon (âge, densité initiale, classe de fertilité, type de sylviculture ) confère une valeur significative aux résultats obtenus sur plus de 1500 pièces de bois sciées. Il en ressort que, globalement, 96% des sciages satisfont aux normes de la construction en classe C18 ou C24 : c est donc une excellente nouvelle quand on sait qu actuellement on utilise dans la région près de 90% de conifères venant de l extérieur pour répondre au besoin local très soutenu de bois construction. Une analyse plus fine a permis de tirer quelques enseignements qui pourraient influer sur les itinéraires sylvicoles de cette essence couvrant sensiblement 24 000ha en Bretagne. La densité de plantation n a que peu d incidence sur la proportion de bois apte à la construction si on se réfère au seul taux de rejet des bois inaptes à cet usage. Par contre, si on se concentre sur la catégorie C24, c est-à-dire la qualité optimale qui pourrait devenir une exigence pour la plupart des bois de construction, on relève une sensible bonification dès lors que la densité de plantation se situe au-dessus de 1250 plants/ha. A côté du classique itinéraire technique de boisement - reboisement à la densité de 1100 plants/ha (3mX3m), on peut proposer une option légèrement plus dense, par exemple à 3X2.5m soit 1333 plants/ha. Avec des densités élevées (1500/ha et plus), le gain qualitatif entraîne un surcoût d investissement et nécessite surtout de pratiquer les éclaircies à temps pour éviter des phases de compression du peuplement donnant des cernes irréguliers qui sont des facteurs de déclassement du bois (voir plus loin). La classe de fertilité, par contre, influe nettement sur la qualité du bois. En se référant aux tables de production pour l épicéa de Sitka en Bretagne (F. Courbet G. Pichard / CRPF 1986), on relève que les stations les plus performantes (classes 27 et 30m 3 /ha/an) entraînent un niveau plus élevé de bois non utilisable en structure du fait de leurs larges cernes d accroissement. Inversement, les classes les moins productives (12 et 15m3/ha/an) ont un bois remarquable mais leur productivité plus modeste impacte évidemment leur intérêt économique. Quant aux classes médianes (18, 21 et 24m 3 /ha/an) dans lesquelles se situent environ 2/3 des peuplements bretons, elles offrent un excellent niveau avec seulement 3% de volume rejeté et une proportion de C24 atteignant 87% du volume sciable. La régularité de croissance : elle est déterminante car les à-coups de développement liés à des éclaircies différées ont un impact sur le classement mécanique des bois. Les cernes irréguliers, tantôt larges, tantôt resserrés augmentent le taux de rejet des bois et minimisent nettement la proportion de C24. Une sylviculture suivie, sans pour autant être intensive, est un gage de qualité du matériau produit. La largeur des cernes affecte essentiellement le classement en C24 qui atteint 90% du volume lorsqu elle ne dépasse pas une moyenne de 6mm. Elle chute à 75% si elle est comprise entre 6 et 8mm et à peine 50% quand elle dépasse 8mm. On notera que, pour les classes de fertilité moyenne déjà évoquées (classe comprises entre 18 et 24m 3 /ha/an) où se situent la majorité des peuplements d épicéa de Sitka bretons, les cernes restent en dessous de 6mm et permettent donc une optimisation de l usage en structure en C24. Par contre, le classement C18 s accommode de cernes nettement plus larges de 10 à 14mm, ce qui englobe pratiquement tous les contextes de production. L âge de récolte. On parle de plus en plus de raccourcir les cycles et c est un fait que les peuplements sont exploités plus tôt que par le passé, indépendamment des problèmes sanitaires pouvant précipiter la récolte. Il a cependant été relevé que le bois juvénile, c est-à-dire celui qui s est formé lors des 15 premières années, possède de moins bonnes qualités méca- 2 Bulletin de liaison des Sylviculteurs Bretons / N 75
L épicéa de Sitka, un bois apte à la construction Plan Simple de gestion : de nouvelles propriétés appelées niques. En coupant trop tôt, la proportion de ce bois est plus importante et entraîne un taux de rejet nettement plus élevé avec une proportion moindre de bois classé en C24 si la récolte est effectuée avant 40 ans. En outre, pour les classes de fertilité moyenne dans lesquelles se situent l essentiel des peuplements, l accroissement moyen reste encore soutenu jusqu à 50 ans environ et c est donc à ce stade que la coupe se justifie le mieux économiquement. On évoque parfois la question de la dimension des arbres pour justifier une coupe anticipée avant qu ils ne posent un problème pour leur abattage à la machine. En augmentant légèrement la densité finale du peuplement au moment de la coupe rase, ce qui réduira un peu leur calibre, la sylviculture est en mesure d apporter une réponse à cet inconvénient. L effet empattement : en vieillissant, l épicéa de Sitka développe des contreforts qui élargissent fortement les cernes de la bille de pied, au moins dans le premier mètre, d où un taux de rejet sensiblement plus élevé dans cette partie basse de l arbre. Il n y a donc pas d intérêt à trop laisser vieillir les peuplements car ce phénomène a tendance à s amplifier avec l âge. Certains exploitants ont pris le parti de purger d un billon la base de la grume pour destiner ce bois à d autres usages ne requérant pas de propriétés mécaniques élevées. L intérêt de l élagage n est pas probant : si les sciages noueux présentent un aspect visuel moins séduisant, leur résistance mécanique est globalement peu affectée, sauf s ils proviennent d arbres particulièrement branchus avec des nœuds de fort diamètre. Un travail de communication autour de cet aspect reste à faire pour convaincre prescripteurs et utilisateurs. L élagage étant un investissement assez important et intervenant bien en amont de la récolte, son opportunité doit être réfléchie au cas par cas pour savoir s il amène une plusvalue à terme, ce qui est nettement moins flagrant que sur le douglas par exemple. Plan Simple de Gestion : de nouvelles propriétés appelées ( Gilles PICHARD ) Avec la disparition de la notion de seul tenant pour les détenteurs de plus de 25ha boisés (voir n 74 de décembre 2012), près de 250 propriétés estimées à 8 000 ou 9 000ha vont être appelées par le CRPF à se doter d un PSG dans les années à venir. En juin 2013, une première tranche d appel parviendra à une cinquantaine de personnes. Pour ceux qui sont concernés par la mesure, le rejet de cette obligation réglementaire à laquelle ils sont désormais tenus peut sembler une réaction naturelle. Que n a-t-on pas entendu sur la «perte de liberté» lors de la mise en place des premiers plans simples de gestion au début des années soixante-dix. Pourtant, avec le recul, beaucoup ont compris l intérêt du PSG et l autonomie d action qu il représente. Ceux qui y sont soumis de longue date s accordent à reconnaître que c est un véritable outil de travail (voir témoignage dans l encart ci-contre). Car, une fois agréé et outre les souplesses d exécution autour du calendrier des interventions, le PSG libère leur détenteur de bon nombre d obligations auxquelles ils auraient à souscrire pour se mettre en conformité avec les réglementations applicables à la forêt : code forestier bien sûr, mais aussi code de l environnement, code de l urbanisme... Le PSG est certes une exigence nouvelle pour les propriétés boisées fragmentées de plus de 25ha qui vont être sollicitées, mais c est avant tout une opportunité pour leurs possesseurs de les aménager dans la durée avec un regard neuf et prospectif. Il constituera en outre la «courroie de transmission» lors des relais successoraux car les actions engagées sur le long terme réclament de la continuité comme l impose le rythme lent du développement des peuplements forestiers. Il serait faux de penser que le Plan Simple de Gestion bride le propriétaire et le spolie de ses prérogatives : à preuve, il s appuie sur un document cadre très ouvert, le Schéma régional de gestion sylvicole, où chacun est en mesure de puiser les itinéraires sylvicoles qui conviennent à sa forêt et répondent à ses propres aspirations. Le PSG est l occasion de mieux se familiariser avec l arbre qui cache la forêt, raison pour laquelle le rédiger soi-même est un exercice enrichissant. S il requiert certes un minimum de connaissances techniques incontournables que l on peut acquérir dans les Fogefor, les Cetef ou les réunions proposées par le CRPF, il nécessite avant tout de la rigueur, du sens de l observation, de l analyse pratique et un peu de disponibilité. François BOUESSEL du BOURG, propriétaire du bois de Beaufeu (35) Je ne vous cache pas que le 1 er appel à renouveler mon plan de gestion, en 1984, m est apparu comme une contrainte. Pourtant, lors de la visite préalable du CRPF, j ai pensé que ce document, c était à moi de le faire. J avais conscience de mes lacunes et de l ampleur du travail demandé mais les conseils reçus m ont ouvert les yeux et les notions de sol, de flore indicatrice, de peuplements et d interventions sylvicoles se sont éclairées en cours d exercice. Elles ont perdu leur abstraction pour s incarner dans un programme qui répond à mes besoins et que je m efforce de suivre. Je viens tout juste de faire agréer le 3 ème PSG de la propriété et c est une satisfaction d avoir mené à bien cette tâche en choisissant les options qui me correspondent. J espère que mes enfants reprendront le flambeau lorsqu il faudra présenter un nouveau plan dans lequel je souhaite les impliquer. Bulletin de liaison des Sylviculteurs Bretons / N 75 3
Coupes, travaux et garantie de gestion durable en site Natura 2000 Coupes, travaux et garantie de gestion durable en site Natura 2000 : démarches réglementaires à suivre (Pierre BROSSIER) La réglementation concernant le réseau européen Natura 2000 a fortement évolué ces dernières années suite à la nécessité de mieux transposer en droit français l article 6 de la Directive Habitat Faune Flore de 1992. Il faut distinguer d une part les opérations ponctuelles (coupes ou travaux) qui peuvent être soumises à déclaration ou à autorisation et d autre part la garantie de gestion durable qui ouvre droit à certaines mesures fiscales (ISF, Monichon, DEFI, taxes foncières) et qui donne accès aux aides publiques. Avant de procéder à des coupes ou des travaux, comment faire pour s y retrouver lorsque le document d objectifs a été approuvé? Différents cas possibles Coupe ou travaux prévus par un PSG en cours de validité Coupe extraordinaire dérogeant à un PSG en cours de validité (demande de coupe au titre de l article L312-5 du CF) Coupe ou travaux dans une forêt placée sous régime spécial d autorisation administrative de coupe (RSAAC) (cas d une forêt soumise à PSG mais qui n en est pas dotée) Coupe ou travaux prévus par un RTG en cours de validité NB : Les RTG sont rédigés par des gestionnaires professionnels Coupe ou travaux conformes à un CBPS en cours de validité Coupe soumise à autorisation au titre de l article L124-5 (ex L10) du CF (coupe enlevant plus de la moitié du volume d une parcelle de plus de 1 ha, en l absence de document de gestion durable) NB : les coupes de peupliers ne sont pas concernées Coupe soumise à déclaration au titre d un Espace Boisé Classé à Conserver dans un PLU Coupe non soumise à autorisation ou déclaration Procédure nécessaire pour être en règle au titre de Natura 2000 (article L124-3 du code forestier) Préalable indispensable à toute intervention Soit faire agréer le PSG au titre de l article L122-7 du CF Soit produire une évaluation des incidences Natura 2000 du PSG Produire une évaluation des incidences Natura 2000 de chaque coupe Produire une évaluation des incidences Natura 2000 lors de la demande d autorisation préalable prévue à l article L312-9 du CF Les coupes et travaux prévus par un RTG ou conformes à un CBPS n obligent pas en principe à produire une évaluation des incidences Natura 2000. Il faut toutefois s assurer de ne pas porter atteinte aux habitats naturels et aux espèces d intérêt communautaire du site. Produire une évaluation des incidences Natura 2000 de l intervention Pas de démarche particulière mais la prudence s impose Travaux non prévus par un PSG ou RTG ou non conformes à un CBPS Produire une évaluation des incidences Natura 2000 CF = code forestier Attention, la prise en compte de la législation propre à Natura 2000 n est pas toujours suffisante pour être en règle. Les autres législations qui s appliquent à votre forêt ou vos parcelles doivent également être respectées (monument historique, sites inscrit ou classé, arrêté de protection de biotope, réserve naturelle, aire de mise en valeur de l architecture et du patrimoine, espace boisé classé à conserver des plans locaux d urbanisme, loi sur l eau, loi sur les espèces protégées ). L agrément au titre des articles L 122-7 et 8 du code forestier (ex L 11) permet pour un certain nombre de législations d éviter les formalités au coup par coup. Procédure nécessaire pour obtenir une garantie de gestion durable en site Natura 2000 (article L124-1 du CF) Pour présenter des garanties de gestion durable, il faut détenir un «document de gestion durable» au sens du code forestier (articles L124-1 et 2). Mais en zone Natura 2000, ce n est pas suffisant : les Plans Simples de Gestion (PSG) et Règlements Types de Gestion (RTG) ne présentent de garanties de gestion durable que : s ils ont été agréés (PSG) ou approuvés (RTG) au titre de l article L 122-7 du code forestier (voir ci-après), ou s ils sont accompagnés d un des deux documents d engagement volontaire, spécifiques à Natura 2000 : adhésion à la charte Natura 2000 du site ou conclusion d un contrat Natura 2000 sur toute la surface de la forêt. L adhésion au code des bonnes pratiques sylvicoles (CBPS) est une présomption de garantie de gestion durable. Demande d agrément au titre de l article L 122-7 du code forestier (ex L 11). Pour instruire une telle demande pour Natura 2000, le CRPF vérifie que «la réalisation des travaux ou des coupes mentionnés dans votre document de gestion [ne risque pas] d affecter le site de façon notable» (article R11-8 du décret n 2007-942 du 15 mai 2007) et que la mise en œuvre du document de gestion «ne doit pas affecter de manière significative la conservation des habitats naturels et des espèces dans les sites Natura 2000 de la région concernée» (circulaire DGFAR/SDFB/C2007-5041 du 3 juillet 2007). Si l instructeur estime que le PSG (ou RTG) n est pas suffisamment détaillé pour se prononcer, il demandera d effectuer une évaluation des incidences Natura 2000. Une évaluation d incidences Natura 2000, c est quoi? C est une étude proportionnée à votre projet et conclusive. Il s agit de vérifier que votre programme des coupes et travaux ou votre opération (éclaircie, boisement par exemple) ne risquent pas d affecter le site de façon notable et qu il ne va pas porter atteinte ni aux habitats naturels ni 4 Bulletin de liaison des Sylviculteurs Bretons / N 75
Coupes, travaux et garantie de gestion durable en site Natura 2000 Breizh Forêt : perspectives de faisabilité aux espèces ni aux habitats d espèces qui ont conduit à désigner le site Natura 2000. En France, les opérations soumises à évaluation d incidences sont fixées par des listes réglementaires. Trois listes possèdent des items qui concernent les activités forestières : Quelles sont les opérations concernées en forêt privée? la première liste nationale émanant du décret n 2010-365 du 9 avril 2010 modifié, codifiée dans le code de l environnement à l article R414-19, la première liste préfectorale régionale terrestre, arrêté préfectoral régional en date du 18 mai 2011, complétant la première liste nationale, la deuxième liste préfectorale régionale terrestre* à paraître prochainement, réalisée à partir d items figurant dans la deuxième liste nationale fixée par décret n 2011-966 du 16 août 2011. Opérations relevant déjà d un régime administratif d autorisation, de déclaration ou d approbation Première liste nationale Point n 9 : plan simple de gestion Point n 10 : coupe soumise au régime spécial d autorisation administrative de l article L312-9 et 10 (ex L222-5) du code forestier Point n 11 : coupe soumise à autorisation par l article L124-5 (ex L10) du code forestier et par l article L141-3 (ex L411-2) du code forestier (coupe en forêt de protection) Première liste régionale Point n 1 : travaux, installations et aménagements mentionnés aux articles R421-19 et R421-23 du code de l urbanisme (coupe en Espace Boisé Classé à conserver) Point n 5 : travaux soumis à déclaration préalable au titre des articles L341-1 et R 341-9 du code de l environnement (coupe et travaux autres que ceux d exploitation courante des fonds ruraux en site inscrit) Opérations soumises au titre du régime d autorisation propre à Natura 2000 Deuxième liste régionale* Boisement de terre > à 0.5 ha * Liste non arrêtée à ce jour, encore en période de finalisation. En site Natura 2000 comme dans toute forêt, toujours REFLECHIR avant d AGIR! Breizh Forêt : perspectives de faisabilité ( Gilles PICHARD ) Evoquée dans le dernier numéro de notre revue, cette opération a suscité des retours de la part d un certain nombre de propriétaires forestiers ayant signalé des surfaces disponibles qui pourraient entrer dans le champ d action. Il s agit principalement de taillis en voie d épuisement, d accrus ou recrus de bois blancs non améliorables, de peuplements incomplets ou valorisant mal le terrain. Nous remercions les personnes qui se sont manifestées car, si la surface à valoriser par des boisements productifs n est pas à la hauteur de nos attentes, elle est suffisamment significative pour poursuivre la réflexion. Rappelons ici que ce projet a trouvé un écho favorable auprès des pouvoirs Propriétaire sur la commune de... Je possède...ha de forêts, Environ...ha de ces forêts sont constitués de boisements pauvres susceptibles d une meilleure mise en valeur. Ayant pris connaissance du projet BREIZH FORET et sans que cette démarche vaille engagement de ma part, je déclare être intéressé pour bénéficier d aides techniques et financières qui me permettront de valoriser mes parcelles forestières et produire des bois de meilleure qualité sylvicole. NOM... Prénom... Adresse... CP... Ville... Tél.... Mail... Surface de boisements concernés par BREIZH FORET :...ha Signature : publics et des décideurs lors de son évocation aux Rencontres régionales pour l avenir du bois en Bretagne dont la restitution a eu lieu sous l égide du préfet de région et du Vice-président du Conseil régional de Bretagne. L idée a d ailleurs été évoquée d adosser Breizh Forêt au programme Breizh Bocage sous une déclinaison «Breizh Bois» qui pourrait mobiliser des financements visant à promouvoir l arbre et le bois dans tout l espace rural, en et hors forêt, afin de répondre aux enjeux économiques et environnementaux dont ils sont porteurs. C est pourquoi il est encore possible de répondre au recensement des personnes intéressées par BREIZH FORET en faisant parvenir au CRPF le coupon réponse renseigné par messagerie à adresser à bretagne@crpf.fr, par fax au 02 99 65 15 35 ou par courrier adressé au CRPF, 8 place du Colombier 35000 Rennes. Bulletin de liaison des Sylviculteurs Bretons / N 75 5
L Indice de Biodiversité Potentielle (IBP) L Indice de Biodiversité Potentielle (IBP), un outil de vulgarisation au service des propriétaires pour regarder les peuplements différemment (Pierre BROSSIER) Cet outil simple et rapide développé par la forêt privée française doit permettre au propriétaire d estimer la biodiversité taxonomique potentielle du peuplement et diagnostiquer les éléments améliorables par sa gestion. Pour ce faire 10 facteurs doivent être décrits : 7 sont liés au peuplement et à la gestion forestière et 3, sur lesquels le forestier a peu de prise, sont liés au contexte résultant de l histoire et des conditions stationnelles mais pouvant être affectés par les activités forestières. Concrètement que mesure t-on et pourquoi? Facteurs liés à la gestion La diversité en espèces autochtones présentes : différentes espèces d arbres au dessus de 50cm La stratification verticale de la végétation : strate herbacée et semi ligneuse et 3 strates arborescentes (<7m, entre 7 et 20m et au-delà de 20m) Le bois mort sur pied de «grosse» circonférence : > à 120cm à 1.30m du sol Facteurs liés au contexte Continuité temporelle de l état boisé : la parcelle figurait-elle déjà en bois sur la carte de Cassini ou sur la carte d Etat Major? Proximité d habitats aquatiques : rivière, mare, ruisseau, marais, tourbière Proximité d habitats rocheux : barre, chaos, muret Le bois mort au sol de «grosse» circonférence : > à 120cm au gros bout Les très gros bois vivants : > à 220cm de circonférence Les arbres vivants porteurs de micro habitats (fissure, champignon, loge de pic, blessure ) Les milieux ouverts : trouée, lisière Chaque facteur considéré se voit affecter une valeur de 1, 3 ou 5. Des représentations graphiques permettent de voir rapidement quels sont ceux avec des valeurs faibles qui peuvent éventuellement être améliorés par le forestier. Pour exemple : données d un peuplement d épicéa de Sitka classique de Bretagne à Plévin (22) et d un peuplement feuillu issu d ancien taillis sous futaie à Landavran (35). Souvent ce sont les bois morts et gros bois qui sont améliorables soit parce que le peuplement est jeune, soit parce qu on ne laisse pas les bois suffisamment vieillir et qu on «fait propre» dès qu il y a du bois mort en forêt. Les très gros bois sont également peu représentés à l échelle de la Bretagne. Tous les insectes et champignons inféodés aux arbres en fin de cycle sont ainsi privés de leur nourriture et le recyclage de la matière organique, donc à terme la fertilité des sols, peut être affecté. Le forestier, en prenant le temps d observer ses peuplements et sans changer radicalement sa gestion ordinaire, peut œuvrer au maintien de cortèges d espèces animales, végétales et de champignons qui sont des auxiliaires grâce auxquels il obtient de beaux arbres productifs et une forêt plus diversifiée, en meilleure santé et plus apte notamment à s adapter aux changements climatiques. Soyez curieux et faites usage de cet outil qui vous permettra de voir votre forêt sous un autre angle. La clé de détermination et les explications complémentaires figurent sur le site du CRPF http:// www.crpf.fr/bretagne à la page «fonctions de la forêt» dans la partie environnementale. 6 Bulletin de liaison des Sylviculteurs Bretons / N 75
Ventes de bois PEFC, la certification au service des forestiers responsables Ventes de bois (Gilles PICHARD) L association des experts forestiers de Bretagne a présenté 77 lots à sa traditionnelle vente de printemps qui proposait un important volume de 62 000m 3, dont 60% certifié PEFC. Parmi ces lots, 22 proviennent d un apport des adhérents du Groupement des Producteurs de Bois Certifié Finistérien, soit un tiers du volume total. Comme à l accoutumée, les conifères s imposaient très majoritairement avec, à lui seul, plus de 80% du volume représenté par l épicéa de Sitka qui dominait une nouvelle fois ce rendez-vous semestriel. Dans la catégorie des feuillus, on trouvait 5 lots de peupliers et 2 lots de chêne dont un en mélange avec du châtaignier. Le niveau d invendus ne représentait que 10% environ du volume mis en marché, témoignant d une demande soutenue de la part des exploitants et des transformateurs. L épicéa de Sitka s adjuge à des prix encore orientés à la hausse par rapport à la vente d automne, elle-même trèsfournie, où cette essence avait enregistré des tarifs attractifs. Le tableau ci-dessous récapitule les prix au mètre cube sur pied relevés sur des lots homogènes adjugés en séance : Essence Volume de l arbre moyen 0.41 à 0.60 m 3 0.61 à 0.90 m 3 0.91 à 1.50 m 3 1.51m 3 et plus Peuplier 35 à 37.1 moyenne 36.3 37.4* Pin maritime 27.4* 32* 27.8 à 34.2 moyenne 31 Pin sylvestre 28.1* Douglas 35.2 Epicéa de Sitka 38.4 25.7 à 45 moyenne 39.5 31.9 à 46.5 moyenne 41.9 37.6 à 44.2 moyenne 41.8 Tsuga hétérophylle 21.8* (*) lot unique dans sa catégorie PEFC*, la certification au service des forestiers responsables (Olivier BILLEAU, coordinateur interrégional PEFC Ouest) Crédit Photo : PEFC France / Jimmy Delpire La certification forestière PEFC a été créée à l initiative des organismes forestiers français et leurs structures régionales représentant les producteurs de bois et les transformateurs ainsi que les représentants des usagers de la forêt. Ces acteurs ont décidé de promouvoir la gestion durable de la forêt en créant la marque PEFC qui permet de faire le lien entre le produit bois vendu en magasin et la forêt d où il provient. Les consommateurs, en achetant les produits estampillés PEFC, contribuent à la pérennité des espaces forestiers considérés comme le dernier refuge de la biodiversité : il est toujours utile de rappeler que les propriétaires forestiers en sont les premiers garants. En Bretagne, fin 2012, 652 propriétaires sont impliqués dans la certification forestière PEFC couvrant 75 652 hectares de forêts, soit plus de 20% de la surface boisée régionale. L une des richesses de la forêt bretonne est sa diversité. L une des forces de PEFC est de s adapter à cette diversité. Que l intérêt que vous portez à votre forêt soit d ordre économique, affectif, environnemental, la démarche de gestion durable PEFC respecte vos choix. Le cahier des charges pour le propriétaire se décline autour de six thèmes : SE FORMER ET S INFORMER : une formation de technicien de haut niveau n est pas nécessaire mais un peu d information sur la vie de la forêt ne nuira à personne! PLANIFIER ET METTRE EN ŒUVRE UNE GESTION DURABLE DE SA FORET : il s agit de faire le lien entre les objectifs assignés à la forêt et les nombreuses techniques sylvicoles qui y conduisent. Prévoir ce que sera votre forêt sur le court, le moyen et le long terme, c est un peu comme donner un livret de famille à votre forêt. ADOPTER DES MESURES DE PRESER- VATION DE LA BIODIVERSITE ET DE PROTECTION DES SOLS ET DE L EAU : ce sont les interactions entre tous les éléments présents en forêt qui créent la vie forestière. Maintenir un sol en bon état, préserver la ressource en eau, favoriser toute diversité du vivant, c est donner à la forêt les outils pour trouver les équilibres biologiques nécessaires à sa pérennité. ADOPTER DES MESURES DE MAÎTRISE DES RISQUES : c est du bon sens, la prévention étant la meilleure solution contre les incendies, les dégâts de gibier, les attaques parasitaires S ASSURER DE LA QUALITE DES TRA- VAUX FORESTIERS : les travaux de qualité laissent les arbres sans blessures, le sol non tassé, les mares/fossés et dessertes en bon état. Les entreprises certifiées PEFC sont engagées dans le respect de ces prescriptions. De manière générale, un contrat ou une fiche de chantier précisant les modalités des travaux à réaliser est une précaution utile. PROMOUVOIR LA CERTIFICATION FORESTIERE PEFC : apposer un panneau PEFC en forêt, faire connaître la certification aux voisins, privilégier les entreprises certifiées, c est aider à faire reconnaître cette famille responsable. Prendre en compte ces éléments dans la gestion de votre forêt est votre engagement. C est la diversité de vos réponses qui fait la qualité de la forêt française. Ainsi, du point de vue du consommateur, le logo PEFC est un repère et une garantie alors que pour le propriétaire, choisir la certification PEFC, c est être reconnu comme un forestier responsable. * PEFC : Programme de Reconnaissance des Certifications Forestières Adhésion Porte sur la totalité de la surface boisée et sur une durée de 5 ans Coût : 20 pour une forêt de 10ha ou moins et 20 (frais de dossier) + 0,65 / ha/an pour une forêt de plus de 10ha. Pour toute question : PEFC Ouest : 36, avenue de la Bouvardière - 44800 SAINT HERBLAIN Tél. : 02 40 40 26 38 Mail : ouest@pefc-france.org Site : www.pefc-france.org Bulletin de liaison des Sylviculteurs Bretons / N 75 7
Brèves Réaliser soi-même son plan simple de gestion C est ce que propose un nouveau cycle de professionnalisation du FOGEFOR limité à 25 stagiaires et ouvert exclusivement aux personnes ayant déjà suivi un cycle de base. Rien de tel en effet que de faire son PSG pour se familiariser avec sa forêt et pour établir un programme de coupes et travaux en accord avec les besoins des peuplements et aussi avec ses propres aspirations. La session, animée par le CRPF, se tiendra à l automne 2013 autour de Pontivy et comportera 4 journées alliant théorie et pratique : 20 septembre 2013 : décrire sa forêt 4 octobre 2013 : évaluer le stock et définir des objectifs 18 octobre 2013 : programmer les coupes et travaux 22 novembre 2013 : exercice grandeur nature dans une propriété Renseignements et réservation au CRPF : 02 99 30 00 30. Le CETEF 35 vous attend Vous êtes propriétaires en Ille et Vilaine et désirez acquérir ou parfaire un bon niveau technique? Le CETEF d Ille et Vilaine vous offre cette opportunité. Fonctionnant de manière partenariale avec celui de la Mayenne et avec le concours actif du CRPF, il vous propose des thématiques sylvicoles complètes autour de journées tout à la fois didactiques et pratiques. Un module de 4 réunions consacrées aux peuplements de chêne issus d anciens taillis sous futaie vient de s achever. A sa suite, 5 autres journées sont envisagées en 2013-2015 pour couvrir la sylviculture du châtaignier : conduite en futaie régulière des jeunes plantations, conversion des taillis par balivage intensif, traitement en futaie irrégulière, régénération naturelle des parcelles adultes et débouchés des bois. Tous renseignements auprès de Gilles PICHARD, ingénieur au CRPF et animateur de ce programme. Tél. 02 99 30 97 30. Bilan 2012 de la santé des forêts en Bretagne Retrouvez en ligne, sur le site du CRPF http://www.crpf.fr/bretagne, à la rubrique «santé des forêts», la synthèse des observations sur les pathologies observées en Bretagne en 2012. «Bois, l âme de la forêt» Gros succès pour cette exposition de 350m² ouverte depuis décembre 2012 à l écomusée du Pays de Rennes (La Bintinais). Cette opération de sensibilisation et d information sur le matériau bois et sur la forêt qui le produit explore toutes les facettes d un sujet au cœur d enjeux de société. Une visite s impose avant la clôture du 25 août! Dans le cadre du partenariat avec le CRPF qui a participé à la conception de cette exposition, vous pouvez bénéficier d une entrée gratuite pour 2 personnes sur présentation de cet encart. Initiation à la gestion forestière en Pays de Redon Le CRPF propose 4 journées FOGEFOR destinées aux propriétaires forestiers du secteur de Redon : vendredi 8 novembre 2013 à Bains sur Oust. Matinée en salle : la forêt française, bretonne et du pays de Redon ; la gestion forestière durable des essences forestières locales ; l organisation de la forêt privée (Syndicat forestier, CRPF, CETEF ; la documentation forestière. Après-midi de terrain : identification, exigences et usages des principales essences de la forêt bretonne. Vendredi 22 novembre 2013 à Saint Just. Matinée en salle : croissance des arbres, identification des types de peuplements forestiers et préconisations de gestion. Après-midi de terrain : mise en valeur des peuplements forestiers (marquage d une éclaircie et d un balivage). Précision relative à l obligation de déclaration de chantiers forestiers Suite aux questions posées par les lecteurs, nous apportons ici un complément sur la brève parue dans le numéro de décembre 2012, en indiquant que sont concernés par cette disposition : les chantiers de coupe ou de débardage de plus de 500m 3 les chantiers de boisement, de reboisement ou de travaux sylvicoles supérieurs à 4ha. Vendredi 6 décembre 2013 à Allaire (56). Matinée en salle : boisement et reboisement, entretiens, aides publiques et fiscalité liée aux boisements et reboisements. Après-midi de terrain : choix des plants et des protections gibier et réalisation d une plantation ; taille de formation et élagage. Vendredi 10 janvier 2014, Les Fougerets (56). Matinée en salle : commercialisation des bois (mode de vente, contrat, cubage), aperçu de la réglementation des coupes et de la fiscalité liée aux coupes. Après-midi de terrain : initiation au cubage et visite de la scierie Année. Renseignements et inscription - dans la limite des places disponibles - auprès du secrétariat du CRPF (02 99 30 00 30) ou de Jean-Marc CARREAU, technicien CRPF animateur du cycle (permanence le jeudi à Rennes). L obligation de signalement s adresse aux entrepreneurs de travaux forestiers, exploitants forestiers négociants en bois et exploitants agricoles lorsqu ils effectuent des travaux en prestation de service soit eux-mêmes, soit par l intermédiaire de salariés. Les propriétaires forestiers vendant leur bois sur pied ou confiant la réalisation des travaux à un tiers n y sont pas astreints. Rappel concernant la diffusion du bulletin de liaison des sylviculteurs bretons Pour continuer à recevoir ce périodique, n oubliez pas de communiquer au CRPF, par courriel ou par téléphone, vos coordonnées de messagerie électronique. Bulletin de liaison des Sylviculteurs bretons Directeur de la publication : Nicolas PARANT Rédaction : Gilles PICHARD CRPF Bretagne 8 place du Colombier 35000 RENNES Tél 02 99 30 00 30 Fax 02 99 65 15 35 Courriel : bretagne@crpf.fr ISSN 0245-5420 Tirage 6500 exemplaires Impression : Imprimerie du Rimon - imprimé sur papier PEFC 8 Bulletin de liaison des Sylviculteurs Bretons / N 75 Ce bulletin est adressé gratuitement aux propriétaires forestiers de plus de 4 ha de bois dans une même commune bretonne, sur la base des informations cadastrales transmises au CRPF. Si vous ne souhaitez plus le recevoir ou accéder aux données vous concernant, merci d en faire la demande écrite au siège du CRPF en indiquant vos noms et coordonnées. PEFC/10-31-1302