1 18/02/2013 LE METIER DE GENERALISTE ET LES COMPETENCES DU MEDECIN GENERALISTE

Documents pareils
Diplôme d Etat d infirmier Référentiel de compétences

SUPPLEMENT AU DIPLÔME

LES RÉFÉRENTIELS RELATIFS AUX ÉDUCATEURS SPÉCIALISÉS

Référentiel Officine

CHARTE POUR L ACCUEIL DES INTERNES

Livret d accueil des stagiaires

L hôpital dans la société. L expérience du CHU de Paris, l AP HP. Pierre Lombrail, Jean-Yves Fagon

Un poste à votre mesure!

PROFIL DE POSTE DU CONDUCTEUR AMBULANCIER SMUR :

L ÉDUCATION THÉRAPEUTIQUE DU PATIENT EN 15 QUESTIONS - RÉPONSES

Fonctionnalités HSE PILOT. Groupe QFI

P.A.R.M. (Permanencier Auxiliaire de Régulation Médicale) Quelle est cette profession de santé Méconnue et non reconnue?

CE QU IL FAUT SAVOIR PARTICIPATION À UN ESSAI CLINIQUE SUR UN MÉDICAMENT

Vous êtes frontalier, comment être soigné(e) aux HUG?

CRITERES DE REMPLACEMENT

Equipe mobile SMES CH Sainte-Anne (Paris)

Nouveaux rôles infirmiers : une nécessité pour la santé publique et la sécurité des soins, un avenir pour la profession

Domaine Santé. Plan d études cadre Modules complémentaires santé. HES-SO, les 5 et 6 mai PEC Modules complémentaires santé

7- Les Antiépileptiques

REPUBLIQUE FRANÇAISE. REGLEMENT DES SERVICES PERISCOLAIRES 2013/2014 (RESTAURANT SCOLAIRE et GARDERIE et CENTRE D ANIMATION)

Définition de l Infectiologie

Le dispositif d annonce. Information destinée aux patients atteints de cancer. édition actualisée Octobre 2009

La protection de vos données médicales chez l assureur

Recherche documentaire et autoformation. Lecture critique d un article médical. Recommandations pour la pratique. Les maladies orphelines

Liège, le 29 juillet APPEL INTERNE et EXTERNE AUX CANDIDATURES N

L agénésie isolée du corps calleux

Tests rapides d orientation diagnostique Expérience du CASO de Cayenne

BILAN MSPU du Véron 12 rue des roches Avoine

Ministère chargé de la santé Diplôme d Etat d infirmier. Portfolio de l étudiant

INFORMATION À DESTINATION DES PROFESSIONNELS DE SANTÉ LE DON DU VIVANT

Lecture critique et pratique de la médecine

PROJET VIVRE, HABITER ET TRAVAILLER DANS LYON ET LE GRAND LYON

CAHIER DES CHARGES INFIRMIER-ÈRE DIPLÔMÉ-E

CENTRE D EDUCATION ET DE SOINS SPECIALISES POUR ENFANTS POLYHANDICAPES «LE RIVAGE» LIVRET D ACCUEIL DU STAGIAIRE

PARTICIPATION À UN ESSAI CLINIQUE SUR UN MÉDICAMENT CE QU IL FAUT SAVOIR

MINISTÈRE DES AFFAIRES SOCIALES, DE LA SANTÉ ET DES DROITS DES FEMMES SANTÉ

RÈGLEMENT INTÉRIEUR DU RESTAURANT SCOLAIRE DE JUMIÈGES

des banques pour la recherche

Certificat SSO de formation postgrade en médecine dentaire générale

Annexe 2 Les expressions du HCAAM sur la coordination des interventions des professionnels autour du patient

Programme intercantonal de lutte contre la dépendance au jeu (PILDJ) Actions neuchâteloises

La formation comme levier de changement des pratiques

Sommaire de la rubrique «Faire un don du sang» Site Internet des villes région Pays de la Loire FAIRE UN DON

La Révolution Numérique Au Service De l'hôpital de demain JUIN 2013 Strasbourg, FRANCE

Le référentiel professionnel du Diplôme d Etat d Aide Médico-Psychologique

OFFRE EN STAGE SIP POUR LES ETUDIANT(E)S D ANNEE PROPEDEUTIQUE SANTE ET LES ETUDIANTS BACHELOR FILIERE SOINSINFIRMIERS

FMC GMBS -02 MARS 2010 PROJET D EDUCATION THÉRAPEUTIQUE DE PROXIMITÉ DU PATIENT DIABÉTIQUE DIAPASON 36

L axe 5 du Cancéropole Nord Ouest

Pascal LACHAISE Paul TORNER. Matthieu PICARD

Coordination de la Gestion des risques. Bilan - Programme

La Responsabilité Civile De L anesthésiste

GHUPC Projet de transformation du site Hôtel Dieu. Pr S CHAUSSADE, Dr I. FERRAND

LES TROUBLES MUSCULOSQUELETTIQUES. Le 2 décembre 2008

Note de synthèse Assurance Maladie. Information des professionnels de santé sur les produits de santé mars 2011

«La Mutualité Française ouvre de nouveaux chantiers innovants.»

LIGNES DIRECTRICES CLINIQUES TOUT AU LONG DU CONTINUUM DE SOINS : Objectif de ce chapitre. 6.1 Introduction 86

Se libérer de la drogue

Le point de vue d une administration hospitalière Inka Moritz, Secrétaire générale

La prise en charge de votre artérite des membres inférieurs

Dépistage du cancer de la prostate : vers un outil d aide à la décision pour le citoyen et le médecin

Conditions Générales du RME

REFERENTIEL D ACTIVITES ET DE COMPETENCES CQP AIDE DENTAIRE

Hôpital performant et soins de qualité. La rencontre des extrêmes estelle

Trouble bipolaire en milieu professionnel: Du diagnostic précoce àla prise en charge spécialisée

Bonnes pratiques RÉSEAUX SOCIAUX DES

Synthèse Mon projet d emploi

RECENSEMENT DES USAGES EXPRIMÉS. De nombreux usages potentiels exprimés par les adhérents avec des degrés de maturité et de faisabilité variables

REFERENTIEL D AUTO-EVALUATION DES PRATIQUES EN ODONTOLOGIE

LA SIMULATION: INTERETS EN FORMATIION MEDICALE CONTINUE. C Assouline

Le service public hospitalier et la vulnérabilité : Les équipes mobiles de gériatrie. Pr Nathalie Salles Pôle de Gérontologie CHU Bordeaux

URGENCES MEDICO- CHIRURGICALES. Dr Aline SANTIN S.A.U. Henri Mondor

La prévention : caractéristique du positionnement de la Mutualité Française sur l ensemble de son offre

LE FINANCEMENT DES HOPITAUX EN BELGIQUE. Prof. G. DURANT

LEURS SERVICES ET LEUR CADRE DE PRATIQUE LES OPTOMÉTRISTES : LEUR FORMATION, LEURS SERVICES ET LEUR CADRE DE PRATIQUE

SOMMAIRE COMMUNIQUÉ DE PRESSE. p. 3. p. 4 LE CESU. p. 5. Les outils. p. 6. Le centre de simulation. Quelques chiffres

Offrez un avenir international à vos enfants

Bien-être et Performance Collective Des risques psychosociaux au modèle de management et au bien vivre ensemble

Proyecto Telemedicina

INAUGURATION Du service de Pédiatrie Dossier de presse JEUDI 14 NOVEMBRE 2013

Exemple de Projet d Accueil Individualisé ELEVE CONCERNE

admission directe du patient en UNV ou en USINV

Infirmieres libérales

Charte de la Banque ADN et de Cellules de Généthon

Infection VIH et Grossesse Rédigée par : Laurichesse Hélène, C Jacomet

L infirmier exerce son métier dans le respect des articles R à R et R à du code de la santé publique.

Allocution d ouverture de Jean DEBEAUPUIS, Directeur Général de l Offre de soins

Réseau de Santé du Pays des Vals de Saintonge Pôle de santé du Canton d Aulnay de Saintonge MSP Aulnay et Néré PROJET D AULNAY PSP

Dossier d inscription

MIEUX COMPRENDRE CE QU EST UN ACCIDENT VASCULAIRE CÉRÉBRAL AVC

Comité conseil en matière de prévention et sécurité des personnes et des biens Octobre 2013

DISTINGUER LE TRAVAIL RÉMUNÉRÉ DU TRAVAIL NON RÉMUNÉRÉ

Session Diagnostic. organisme gestionnaire du développement professionnel continu.

PHP 2 Pratique en santé publique fondée sur des données probantes

REFERENTIEL PROFESSIONNEL DES ASSISTANTS DE SERVICE SOCIAL

Violence au travail Un organisme national

DESCRIPTION DU METIER D AUXILIAIRE AMBULANCIER IFPS - BESANCON

Carlo Diederich Directeur Santé&Spa. Tél / c.diederich@mondorf.lu

testez-vous! Préparez vos partiels en toute sénérité!

GUIDE 1 ère PARTIE. pour les professionnels des terrains de stage accueillant des étudiants en soins infirmiers. Programme 2009

TESTIMONIAUX STAGIAIRES DESU PRATIQUES DU COACHING, UNIVERSITE PARIS 8

Transcription:

1 18/02/2013 LE METIER DE GENERALISTE ET LES COMPETENCES DU MEDECIN GENERALISTE

2 18/02/2013 QU EST CE QU UN GENERALISTE Médecin des soins primaires Médecin de premier recours Médecin référent des patients, il est le premier contact des individus avec le système de santé -Il s adresse de façon globale à un individu dans son milieu global sans distinction de sexe, d âge ou de pathologie

3 18/02/2013 LA PREHISTOIRE.. Le médecin généraliste =celui qui n a pas pu être spécialiste= choix par défaut Méconnaissance des réalités de la MG, contact tardif des étudiants avec la MG donc réticence à faire ce choix MAIS

4 18/02/2013 en 2004 : création du DES de médecine générale 2009:LOI HPST(hôpital, patients, santé et territoire) Les missions de la médecine générale sont définies dans un texte légal Le médecin généraliste est au centre du systèmes de soins La loi lui attribue 8 grands rôles

5 18/02/2013 1-Contribuer à l offre de soins ambulatoires: prévention, dépistage, diagnostic, traitement et suivi des maladies ; éducation pour la santé 2-Orienter les patients selon leurs besoins dans le système de santé et le secteur médico-social 3-S assurer que la coordination des soins nécessaires à ces patients est effective

6 18/02/2013 4-Veiller à l application individualisée des protocoles et recommandations pour les affections nécessitant des soins prolongés et contribuer au suivi des maladies chroniques en coopération avec les autres professionnels qui participent à la prise en charge des patients

7 18/02/2013 5-Assurer la synthèse des informations transmises par les différents professionnels de santé 6 -Contribuer aux actions de prévention et de dépistage 7 -Participer à la permanence des soins 8-Contribuer à l accueil et à la formation des étudiants de 2ième et 3ième cycle ()

8 18/02/2013 LES NOUVELLES ORIENTATIONS DE LA MEDECINE GENERALE La médecine générale est une -activité professionnelle -discipline scientifique et universitaire avec son propre contenu spécifique de formation, de recherche, de pratique et ses propres fondements scientifiques -spécialité clinique orientée vers les soins primaires

9 18/02/2013 LES SOCIETES SAVANTES WONCA: EURACT :association des enseignants en soins primaires européens CNGE (formation des généralistes enseignants ; recherche en soins primaires. Département de médecine générale et la filière universitaire -organise et coordonne, en partenariat avec les autres disciplines médicales et chirurgicales, l'enseignement de la médecine générale tout au long du cursus universitaire. - élabore les programmes, met à la disposition des enseignants généralistes les moyens nécessaires à leurs actions, organise les stages en milieu professionnel. - initie et met en œuvre des programmes de recherche concernant la médecine générale.

10 18/02/2013 LES COMPETENCES DU MEDECIN GENERALISTE

11 18/02/2013 Pour assurer les fonctions de la médecine générale, le MG doit acquérir et mettre en œuvre des compétences spécifiques(qui lui sont propres) et transversales(communes à tous les médecins) Ses compétences lui permettent d assurer les rôles et tâches qui lui incombent face aux situations auxquelles il est confronté EURACT :a décrit les compétences du MG : 18 puis réduit à 14

12 18/02/2013 Compétences à acquérir à l issue de la maquette du DES

13 18/02/2013 d'après C.Attali, P. Bail CNGE «groupe niveaux de compétence»

14 18/02/2013 PREMIERS RECOURS INCERTITUDE, SOINS NON PROGRAMMES urgence Kathly, petite fille âgée de 18 mois est amenée par sa maman samedi matin pour hyperthermie à 39,5 et otalgie droite Elle doit prendre l avion le soir pour retourner en métropole Tairick âgé de 4 ans :crise d asthme :toux, dyspnée ; FR :30, t 36,5 ; sa maman veut savoir s il peut aller au carnaval l aprèsmidi

15 18/02/2013 PREMIER RECOURS INCERITUDE, SOINS NON PROGRAMMES URGENCE Prendre une décision adaptée en contexte d urgence et/ou en situation d incertitude Faire face à des situations aigues et/ou vitales rencontrées en médecine générale, organiser sa trousse d urgence. Exécuter avec sécurité les gestes techniques les plus fréquents en médecine ambulatoire

16 18/02/2013 PREMIER RECOURS INCERTITUDE, SOINS NON PROGRAMMES URGENCE Grâce à une démarche adaptée : - prendre en charge successivement ou simultanément des situations de nature différente - recueillir et analyser les demandes du patient et de son entourage - Synthétiser les données recueillies -Elaborer et proposer une prise en charge globale, adaptée au patient et au contexte, en l absence fréquente de diagnostic nosographique

17 18/02/2013 RELATION, COMMUNICATION, APPROCHE CENTREE PATIENT COMMUNIQUER DE FACON APPROPRIEE AVEC LE PATIENT ET SON ENTOURAGE Madame N. 47 ans : découvre une masse douloureuse à l auto-palpation du sein droit en mai 2012, mammographie : lésion ACR5; ponction/biopsie du sein:adenocarcinome Adressée au CHU Monsieur D âgé de 59 ans ; pas de suivi médical régulier, pas d ATCD :découverte d un diabète en mars 2012; mise en route d un traitement ADO en juin 2012 pour un mois, revient en janvier 2013

18 18/02/2013 RELATION, COMMUNICATION, APPROCHE CENTREE PATIENT COMMUNIQUER DE FACON APPROPRIEE AVEC LE PATIENT ET SON ENTOURAGE Développer une écoute attentive et empathique Adapter la réponse aux caractéristiques du patient Expliquer clairement une décision ; une prescription Annoncer une nouvelle grave Tenir compte de ses émotions et de celles du patient

19 18/02/2013 Entreprendre des actions de santé communautaire EDUCATION EN SANTE, DEPISTAGE, PREVENTION SANTE INDIVIDUELLE ET COMMUNAUTAIRE Identifier des comportements à risques et mettre en route des actions de prévention individuelle et collective Mettre en œuvre des actions de dépistage pertinentes, participer à des actions de recueil épidémiologique Eduquer le patient à la promotion et à la gestion de sa santé et de sa maladie, construire une alliance thérapeutique

20 18/02/2013 Entreprendre des actions de santé communautaire EDUCATION EN SANTE, DEPISTAGE, PREVENTION SANTE INDIVIDUELLE ET COMMUNAUTAIRE Fin 2008: de nombreux enfants de l école maternelle présentaient une lésion mycosique de type herpès circiné sur la joue puis d autres des lésions de teignes Différents dépistages individuels ou organisés :Hemocult, Mammographies,FCV ( patients reçoivent un courrier mais ne savent pas toujours à quoi cela sert)

21 18/02/2013 Entreprendre des actions de santé communautaire EDUCATION EN SANTE, DEPISTAGE, PREVENTION SANTE INDIVIDUELLE ET COMMUNAUTAIRE Vaccinations des jeunes filles de 14 ans pour le virus HPV Dépistage des troubles de langage chez les enfants

22 18/02/2013 CONTINUITE, SUIVI, COORDINATION DES SOINS AUTOUR DU PATIENT Utiliser le dossier médical Travailler en équipe et/ou en réseau Lors de situations complexes aigues et chroniques (drogues et autres addictions, soins palliatifs, douleur, sida, gériatrie) Coordonner les soins autour du patient -solliciter la coopération des soignants -des structures et des aides

23 18/02/2013 CONTINUITE, SUIVI, COORDINATION DES SOINS AUTOUR DU PATIENT Anicée âgée de 3 ans présente des crises d asthme à répétition malgré un traitement de fond ; la maman n arrive pas à sensibiliser le père sur l observance therapeutique Adressée à l école d asthme

24 18/02/2013 VISION GLOBALE, COMPLEXITE Adopter des postures différentes en fonction des situations Identifier, évaluer les éléments de la situation et leurs interactions dans les différents champs Elaborer un diagnostic de situation inscrit dans la trajectoire de vie du patient

25 18/02/2013 VISION GLOBALE, COMPLEXITE Négocier une décision adaptée Evaluer les décisions et leurs conséquences Cogérer avec le patient des plaintes et des pathologies aigues et chroniques de manière hiérarchisée

26 18/02/2013 Jason : a 3 ans présentait un grand retard de langage, bilan ORL,IRM, orthophoniste Découverte d une maladie génétique Dossier MDPH, ALD, bons de transport Frère épileptique :MDPH, équipe éducative Mère vit seul avec eux : thyroidectomie droite à 15 ans, plus de suivi :Cs endocrino Test génétique ou pas

27 18/02/2013 PROFESSIONALISME Appliquer les dispositions réglementaires dans le respect des valeurs éthiques Concernant -les dispositions médico-légales (certificats, protection ), les dispositions administratives (dispositif conventionnel, fiches administratives) Les dispositions déontologiques (secret professionnel, information et consentement)

28 18/02/2013 CONCLUSIONS Malgré des avancées plus que notables, de nombreux défis restent encore à relever A chaque nouveau gouvernement de nouvelles dispositions Mais la filière universitaire, les certificats optionnels, les stages de MG dès la 4é année=vision dynamique et optimiste = visibilité

29 18/02/2013 La médecine générale est en pleine mutation De nouveaux modes d exercice :maisons médicales pluridisciplinaires