Appel à initiatives Projet départemental de territoire Fiche de préinscription téléchargeable Initiative : Brie'Nov Projet : Plate-forme d'échanges de plantes L identification du (des) porteur(s) de l initiative : L'association - Réseau «Labo vivant Brie'Nov Living lab» La nature et localisation de l initiative : L idée est celle de créer une plateforme internet pour permettre un échange de plantes vivaces et de bulbes entre communes. Le but serait celui d instaurer un réseau départemental de service informatisé de troc, basé : 1) sur l échange des surplus des espaces verts des villes, des parcs et des jardins 2) sur la récupération des végétaux éliminés des parcelles (privées ou publiques) destinées à porter les nouveaux projets architecturaux ou de promoteurs 3) sur la récupération et la revente à prix inférieurs ou le don des végétaux invendus des grandes surfaces (jardineries type Truffaut ou Gamm Vert..) La politique de fleurissement des mairies est en train d adopter des pratiques plus écologiques (utilisation de vivaces, paillage), mais elle se doterait ainsi d un autre élément de respect environnemental (réduction de déchets verts, diminution de l impact des transports ) et d un non négligeable épargne économique. L intérêt des plantes vivaces par exemple est celui de leur persistance: elle disparaissent pendant l hiver pour reverdir au printemps, mais cette qualité, pour répondre aux demandes des habitants et des élus, perd d envergure face à une attente publique de fleurs toujours différentes et colorées
OBJECTIF DU PROJET: La plateforme virtuelle permettrait de cartographier et de lister les végétaux utilisés dans le département (on peut partir d une échelle départementale, mais l objectif serait de mettre toute l Ile de France en réseau) et de les échanger avec une autre collectivité, une fois leur fonction «esthétique» accomplie. VOLET COMMUNAL Par exemple, imaginons que la commune «x» dépense actuellement 100 pour son fleurissement (10 pour chaque saison + 60 d entretien, déplantation et élimination en déchetterie ou mise en jauge). Si elle adhère au projet, elle dépensera 5 pour profiter du service + 60 d entretien + 0 de plantes. Son épargne sera donc de 35 par an et elle pourra se permettre d investir 15 ou 20 en fleures annuelles. La plateforme ne nécessite pas de lieu, puisqu il s agit d un service dématérialisé et la mise à jour des plantes disponibles pourra être effectuée, une fois que le logiciel sera fonctionnel, par les employés des espaces verts des communes adhérentes. Si on observe les résultats de l enquête ARF Centre sur le coût du fleurissement par habitant, on remarquera qu il s agit d une pratique particulièrement onéreuse surtout pour les petites communes, qui utilisent souvent encore des annuelles et des fleurs éphémères. Résultats de l enquête ARF Centre AFDJEVP CNVVF et Les cahiers du Fleurissement - juin 2011 Imaginons qu une petite commune (3 à 10000 hab.) récupère, grâce à la mise à disposition des végétaux usagés en ligne, tout ce qu elle nécessite pour son fleurissement. Elle aura dépensé 59000 euros pour rétribuer ses agents, mais elle aura épargné 16000 euros de plantes, dont elle pourra investir durant la première année - la moitié dans l achat d un terrain agricole de 1ha pour entreposer les plantes reçues, si l échange a été effectué à fin de saison, ou pour préparer des semis, - 6000 euros dans l augmentation des salaires des agents ou dans l emploi à temps partiel d un nouvel agent et - la somme restante dans l adhésion au système de troc. VOLET PARTICULIER ET MAITRISE D OUVRAGE Nous pouvons envisager que les communes soient aptes de la sorte à héberger également les végétaux dégagés lors des terrassements (projets architecturaux type collèges ou gendarmeries) ou plus fréquemment lors de la construction des lotissements pavillonnaires. Si les pratiques de fleurissement changent il n en est pas ainsi pour la logique du défrichement, même celle qui concerne les bâtiments dits HQE!! Quand on construit, on fait tabula rasa et tout y passe (sauf les arbres remarquables qui jouissent d un statut étrangement privilégié).
Le problème du mitage pavillonnaire, dont on parle depuis des années, mais qui n est apparemment pas prêt de s arrêter, peut aussi se soigner avec une protection de la flore en place. Ne plus parler de défrichement, mais de déplacement de certains arbustes, voir arbrisseaux pour qu ils puissent être plantés ailleurs ou replantés sur place quand les travaux seront terminés, sera un seuil important à franchir On pourrait aussi réintroduire des notions d entretien qui ne font plus partie de la réflexion commune, comme le recépage par exemple qui permettrait de mettre en stand-by des arbres qui gêneraient durant les travaux ou de rénover des allées entières sans recourir à des nouvelles plantations! VOLET RECUPERATION INVENDUS DES JARDINERIES Le principe reste le même: recuperation des surplus et des invendus et mise à disposition des sujets. Les partenaires associés : Rurban coop (Alessandra Blotto, Architecte Paysagiste et Thierry Bonnet, consultant) L échéancier : - Concertation avec les acteurs concernés - Recherche de financement - Création du portail - Publicité - Lancement des inscriptions - Ajustement, sur la base des résultats, de la portée de l action - Recrutement des médiateurs et des chargés de maintenance du portail - Préparation de la base des données FONCTIONNEMENT Le principal enjeu des trois volets est une optimisation des achats de plantes, de leur déplantation et des transports. L activation de ce portail comporterait donc la mise à jour constante de la part des communes adhérentes vers un serveur centrale qui fournirait en échange la visibilité des données des autres communes (les plantes à disposition), un moteur de recherche, mais aussi des informations d autre registre, comme par exemple le nombre de plantes à prévoir par m2, des conseils d agencement, la nécessité d ensoleillement, le type de sol, le besoin en eau...
Exemple: la commune A veut se débarrasser de 20 symphorines. 1 Elle doit payer un ouvrier qui les déplante 2 les transporter à la déchetterie ou les mettre en jauge 3 acheter ou récupérer de sa jauge des nouveaux arbustes La commune B veut acheter 15 symphorines. 1 Elle les achète pour 180 euros 2 elle va les chercher 3 elle les plante Avec le service de troc: la commune A et la commune B partagent les frais de déplantation (au lieu de payer deux ouvriers, chacune met à disposition son agent), la commune A ne doit plus se soucier de la déchetterie ou de la mise en jauge, la commune B a ses arbustes gratuits et une réserve de 5 arbustes s il n y a pas une reprise optimale. La commune A dans cette opération épargne grosso modo 210 euros (elle devait prévoir une journée pour deux ouvriers: 320 euros, mais elle partage ses frais avec la commune A; le transport et le déchargement en déchetterie - 50 euros - sont annulés). La commune B devait payer les plantes (180 euros), le transport (50 euros), un ouvrier pour la plantation (160 euros). Pour la proximité entre les communes le coût du transport est réduit (20 euros contre 50), elle n achète pas de plantes, mais elle paye un ouvrier une journée de plus (160 euros), elle épargne donc 50 euro environ et elle se trouve avec 5 symphorines en plus, qu elle peut utiliser ou réinjecter dans le circuit. Ce système semble complexifier des opérations qui sont finalement simples et bien ancrées dans les mœurs des communes et qui sont, de plus, en train d évoluer dans le sens évoqué plus haut (paillage, moins d arrosage, utilisation de vivaces). En réalité le gaspillage est encore très répandu et ce portail permettrait à la fois de le limiter et de commencer à penser aux plantes comme à quelque chose de vraiment mouvant et itinérant. Les milliers de trocs de plantes que les communes organisent sont témoins de cet engouement, mais le succès limité de ces initiatives est lié à sa relégation au rôle de divertissement de foire de village. Un troc à grande échelle et informatisé rend cette volonté crédible, comme nous confirme la diffusion de sites commerciaux à utilisation privée comme le bon coin. Spectre d action régional, perspective de réduction de frais, rapidité et exhaustivité du geste informatique, possibilité de créer des nouveaux emplois...
sont des leviers qui peuvent pousser les mairies à adhérer à ce système en réseau. Coordonnées des personnes à contacter : Coordonnées générales de Brie'Nov Bernard Corbineau, président de Brie'Nov 14 rue de la croissette 77510 Doue bernard@corbineau.net 01 64 20 95 95 Coordonnées de la personne en charge du dossier Alessandra Blotto alesblot@gmail.com 0164750546