International Technology & Strategy Consulting. Montreal-Paris-Düsseldorf-Shanghai-Seoul-Tokyo. Etude



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International Technology & Strategy Consulting Montreal-Paris-Düsseldorf-Shanghai-Seoul-Tokyo Etude Les clusters au Japon et en Corée du Sud : enseignements, perspectives et opportunités - 1 ère partie - MINEFI - DGE Avril 2007 JITEX PARIS 108 AVENUE DE FONTAINEBLEAU 94276 LE KREMLIN-BICETRE CEDEX FRANCE TEL. +33 / (0)1 45 15 05 15 FAX. +33 / (0)1 45 15 05 11 www.jitex.com S.A.R.L. au capital de 97.650 - R.C.S. CRETEIL 351 343 934 - APE 741G - N T.V.A. FR35 351 343 934

JITEX veille, éveille, surveille, réveille. JITEX, société française de conseil et d'assistance opérationnelle implantée à Paris, Montréal, Düsseldorf, Shanghai, Séoul et Tokyo, possède une connaissance précieuse des savoir-faire, comportements, méthodes de travail et mentalités des pays où elle exerce son activité. Des aptitudes techniques de haut niveau, des compétences commerciales et la maîtrise des langues européennes, chinoise, coréenne et japonaise nous permettent de faire bénéficier l'ensemble de nos clients des résultats d'un suivi permanent, systématique et approfondi des tissus industriel, technologique et commercial de ces pays, ainsi que des enseignements des hommes qui les composent.

CARTE DU JAPON

CARTE DE LA COREE

SOMMAIRE AVANT-PROPOS... 1 POLITIQUE ET FONCTIONNEMENT DES CLUSTERS AU JAPON... 3 1 ÉMERGENCE DE LA POLITIQUE DES CLUSTERS AU JAPON... 3 1-1 POLITIQUE PUBLIQUE ET CONTEXTE JURIDIQUE 4 1-1-1 Le rééquilibrage régional... 4 1-1-2 La collaboration «Industrie-Université-Gouvernement»... 5 1-2 POLITIQUE DU JAPON EN MATIERE DE RECHERCHE 6 1-2-1 La R&D au Japon... 6 1-2-2 La politique en matière de Science et Technologie... 8 1-3 PRESENTATION GENERALE DES «INDUSTRIAL CLUSTER» 13 1-3-1 L organisation des clusters industriels... 13 1-3-2 La Phase I des clusters industriels (2001-2006)... 15 1-3-3 La Phase II des clusters industriels (2006-2011)... 19 1-4 PRESENTATION GÉNÉRALE DES «KNOWLEDGE CLUSTER» 26 1-4-1 L organisation des clusters innovants... 26 1-4-2 Processus de sélection des clusters innovants... 27 1-4-3 Liste des clusters innovants... 28 2 LE FONCTIONNEMENT DES CLUSTERS AU JAPON... 34 2-1 ORGANISMES DE GOUVERNANCE DES CLUSTERS 34 2-1-1 Gouvernance des clusters industriels... 34 2-1-2 Gouvernance des clusters innovants... 39 2-2 COOPERATION ENTRE LES DEUX FORMES DE CLUSTER 44

2-3 AUTRES ORGANISMES DE SOUTIEN A LA POLITIQUE DES CLUSTERS 47 2-4 BUDGET DES CLUSTERS 48 2-4-1 Budgets des Clusters industriels... 48 2-4-2 Budgets des Clusters Innovants... 50 2-4-3 Programmes d aides financières aux entreprises... 51 2-5 OUTILS D EVALUATION DES CLUSTERS 53 2-5-1 Évaluation globale des clusters industriels... 53 2-5-2 Enquête (monitoring) 2004-2005 (METI)... 53 2-5-3 Enquête (monitoring) 2006 (METI)... 56 2-5-4 Outil de gestion-pdca (METI)... 59 2-5-5 Résultats de la Phase I (METI)... 60 2-5-6 Outils d évaluation des clusters innovants... 61 2-5-7 Évaluation intermédiaire (MEXT)... 61 2-5-8 Évaluation finale (MEXT)... 63 3 AUTRES POLITIQUES DE DEVELOPPEMENT REGIONAL... 64 3-1 PROGRAMMES DU MEXT 64 3-2 PROGRAMMES DU METI 66 POLITIQUE ET FONCTIONNEMENT DES CLUSTERS EN COREE... 67 1 ÉMERGENCE DE LA POLITIQUE DES CLUSTERS EN COREE DU SUD... 67 1-1 POLITIQUE PUBLIQUE ET CONTEXTE JURIDIQUE 68 1-1-1 Économie d exportation... 68 1-1-2 Le Cluster Act et les complexes industriels... 69 1-2 POLITIQUE DE LA COREE DU SUD EN MATIERE DE RECHERCHE 70 1-2-1 Le budget de dépenses en R&D... 70 1-2-2 La politique en matière de Science et Technologie... 72 1-2-3 Les grands axes de la politique innovatrice actuelle... 72 1-3 PRESENTATION GENERALE DES DIFFERENTES FORMATIONS DE CLUSTERS 74 1-3-1 Les complexes industriels... 74 1-3-2 Les clusters innovants expérimentaux... 78 1-3-3 Daedok : «zone spéciale de R&D»... 82 1-3-4 Projet e-cluster... 82 2 LE FONCTIONNEMENT DES CLUSTERS EN COREE DU SUD... 85 2-1 ORGANISMES DE GOUVERNANCE DES CLUSTERS INNOVANTS 85

2-2 COOPERATION ENTRE LES CLUSTERS 86 2-3 AUTRES ORGANISMES DE SOUTIEN A LA POLITIQUE DES CLUSTERS 86 2-4 BUDGET DES CLUSTERS 87 2-4-1 Règles générales de financement... 87 2-4-2 Programmes d aides financières aux entreprises... 87 2-5 OUTILS D EVALUATION DES CLUSTERS INNOVANTS 90 CARTOGRAPHIE ET POSITIONNEMENT DES CLUSTERS... 91 1 CARTOGRAPHIE DES CLUSTERS JAPONAIS ET COREENS... 91 2 POSITIONNEMENT ET EVALUATION DES CLUSTERS... 92 2-1 METHODOLOGIE 92 2-1-1 Axe des abscisses : développement des activités... 93 2-1-2 Axe des ordonnées : ouverture à l international... 93 2-1-3 Importance des bulles : taille des clusters... 94 2-1-4 Interprétation de la matrice... 94 2-1-5 Autres remarques... 95 2-2 CLUSTERS BIOTECHNOLOGIES 96 2-3 CLUSTERS BIOMEDICAL 99 2-4 CLUSTERS TIC 101 2-5 CLUSTERS NANOTECHNOLOGIES 104 2-6 CLUSTERS ÉNERGIE ET ENVIRONNEMENT 106 2-7 CLUSTERS MANUFACTURIERS 108 CONCLUSION... 112 1 LES CLUSTERS AU JAPON... 112 2 LES CLUSTERS EN COREE DU SUD... 114 3 BILAN ET RECOMMANDATIONS... 116 ANNEXES... 118 ANNEXE 1 : LIENS UTILES VERS DES ORGANISMES JAPONAIS 119 ANNEXE 2 : LISTE DES RESPONSABLES RENCONTRES AU JAPON 120

ANNEXE 3 : DOCUMENTS DE REFERENCE, TEXTES DE LOI AU JAPON 121 ANNEXE 4 : LISTE ET COORDONNEES DES BUREAUX REGIONAUX DU METI 122 ANNEXE 5 : CONTACTS CLES DANS LES ORGANISMES DE GOUVERNANCE DES «INDUSTRIAL CLUSTER» (PHASE II) 124 ANNEXE 6 : CONTACTS DANS LES ORGANISMES DE PROMOTION DES «KNOWLEDGE CLUSTER» 129 ANNEXE 7 : LIENS UTILES VERS DES ORGANISMES COREENS 132 ANNEXE 8 : LISTE DES RESPONSABLES RENCONTRES EN COREE 132 ANNEXE 9 : CONTACTS DES AGENCES REGIONALES DES CLUSTERS INNOVANTS COREENS 132

TABLE DES ILLUSTRATIONS Figure 1. : Dépenses intérieures R&D brutes par rapport au PIB (%) 6 Figure 2. : Évolution du financement de la R&D au Japon (1990-2003) 6 Figure 3. : Évolution de la recherche conjointe et création de jeunes pousses issues d universités au Japon 7 Figure 4. : Composition du CSTP 8 Figure 5. : Budget S&T 2004/2005 par domaines 10 Figure 6. : Budget S&T 2005/2006 dans les domaines prioritaires 12 Figure 7. : Schéma conceptuel des «Industrial Cluster» 14 Figure 8. : Entreprises et universités ralliées aux «industrial cluster» (2001-2005) 15 Figure 9. : Liste des «Industrial cluster» de la Phase I 17 Figure 10. : Carte des «Industrial cluster» de la Phase I 18 Figure 11. : Remaniement des clusters industriels en phase II 20 Figure 12. : Répartition des projets de la phase II des clusters industriels 21 Figure 13. : Récapitulatif historique de la mise en place des «Industrial Cluster» 23 Figure 14. : Liste des «Industrial cluster» de la Phase II 25 Figure 15. : Schéma conceptuel des «Knowledge Cluster» 26 Figure 16. : Schéma de sélection des «Knowledge Cluster» en 2001-2002 27 Figure 17. : Composition du Comité consultatif en 2002, MEXT 28 Figure 18. : Liste des «Knowledge cluster» 31 Figure 19. : Carte des «Knowledge cluster» 32 Figure 20. : Récapitulatif de la mise en place des «Knowledge cluster» 33 Figure 21. : Organismes de promotion des «Industrial clusters» (projets et sous-projets) en Phase II 38 Figure 22. : Organisation des clusters industriels 39 Figure 23. : Fonctions des responsables du comité de gouvernance des clusters innovants 40 Figure 24. : Organismes de tutelle des clusters innovants 43 Figure 25. : Schéma de gouvernance des «Knowledge Cluster» 43 Figure 26. : Liste de comités de promotion des clusters régionaux 45 Figure 27. : Schéma d interaction entre les deux formes de clusters 46

Figure 28. : Budget général du plan «Industrial Cluster» 2002-2006 49 Figure 29. : Principaux postes de budget, 2005 et 2006 49 Figure 30. : Budget général du plan «Knowledge Cluster» 2002-2006 50 Figure 31. : Aide financière au Noastec, années fiscales 2004 à 2006 51 Figure 32. : Résultats par rubrique -enquête auprès des entreprises, 2004-2005 55 Figure 33. : Résultats des démarches entamées -enquête auprès des entreprises, 2004-2005 55 Figure 34. : Retombées économiques -enquête auprès des entreprises, 2004-2005 56 Figure 35. : Résultats par rubriques -enquête auprès des entreprises, en 2006 57 Figure 36. : Exemple de diagramme analytique, Kinki Bio cluster project 58 Figure 37. : Diagramme analytique global des clusters industriels 58 Figure 38. : Principaux résultats de la phase I 60 Figure 39. : Exemple de diagramme analytique, Northern Osaka (Saito) 63 Figure 40. : Budget global du MEXT pour la S&T régionale, 2005 65 Figure 41. : Budget global du METI pour le développement de l économie régionale, 2007 66 Figure 42. : Étapes du développement en Corée du Sud 68 Figure 43. : Évolution des dépenses en R&D en Corée du Sud 70 Figure 44. : Dépenses intérieures R&D brutes par rapport au PIB (%) 71 Figure 45. : Répartition entre les ministères du budget R&D en Corée du Sud 71 Figure 46. : Répartition des «Complexes industriels» en Corée du Sud en 2003 74 Figure 47. : Sélection de «Complexes industriels» en Corée du Sud 76 Figure 48. : Carte des principales villes de Corée du Sud concernées par la politique de complexes industriels 78 Figure 49. : Tableau descriptif des clusters innovants (données 2003) 79 Figure 50. : Les Caractéristiques des clusters innovants expérimentaux 79 Figure 51. : Objectifs économiques des cluster innovants 80 Figure 52. : Schéma d organisation du projet de «clusters innovants» 80 Figure 53. : Phases de mise en place du projet e-cluster 83 Figure 54. : Page du site e-cluster, recherche de matériel de R&D co-utilisable 83 Figure 55. : Schéma d organisation des e-clusters 84 Figure 56. : Aides accordées en fonction du type de projet 89

AVANT-PROPOS Cette étude intitulée «Les clusters au Japon et en Corée du Sud : enseignements, perspectives et opportunités» répond à la consultation en date du 16 février 2006 par la Direction Générale des Entreprises, Service des Politiques d Innovation et de Compétitivité, sous direction de la coopération industrielle internationale du MINISTERE DE L ÉCONOMIE, DES FINANCES ET DE L INDUSTRIE. JITEX, société de conseil spécialiste de l analyse des développements technologiques, stratégiques et commerciaux internationaux depuis 1989, a été mandatée par la Direction Générale des Entreprises pour conduire cette étude prospective et d analyse des clusters japonais et coréens, en s appuyant sur ses équipes de consultants basées dans les bureaux permanents de JITEX en France, en Corée du Sud et au Japon. Cette étude a pour objectif de procéder à une analyse du fonctionnement des clusters japonais et coréens et d en dresser une cartographie afin de mettre en exergue des opportunités de coopération avec des pôles de compétitivité français. Cette étude apportera un soutien à la prospection internationale et à la décision pour les instances des différents pôles français, mondiaux, à vocation mondiale ou à fort potentiel industriel et technologique pour de futurs partenariats sur des secteurs de haute valeur ajoutée. Ce rapport final est scindé en deux parties. La 1 ère partie présente tout d abord la politique et le fonctionnement des clusters labellisés au Japon et en Corée, en rappelant pour chaque pays l évolution de la politique industrielle qui a conduit d une part à la mise en place de deux groupes distincts au Japon (les clusters industriels répondant du METI 1, et les clusters innovants sous la coupe du MEXT 2 ), et d autre part à la sélection de 7 clusters innovants expérimentaux en Corée, sous gouvernance du KICOX 3. L analyse des formes de gouvernance ainsi que du rôle des acteurs, des mécanismes budgétaires, des organismes et outils contribuant au développement, et des 1 MINISTRY OF ECONOMY, TRADE AND INDUSTRY 2 MINISTRY OF EDUCATION, CULTURE, SPORTS, SCIENCE AND TECHNOLOGY 3 KOREA INDUSTRIAL COMPLEX CORPORATION 1

processus d évaluation permet de dresser un panorama approfondi du fonctionnement des clusters dans ces deux pays. Les clusters japonais et coréens sont ensuite représentés sur une matrice permettant une visualisation rapide de leur positionnement en termes de développement d activités et d ouverture à l international, dans les domaines biotechnologies, biomédical, TIC, nanotechnologies, énergie et environnement, et manufacturier. Ces matrices et les commentaires associés apporteront aux pôles de compétitivité français une vision d ensemble des atouts des clusters de ces deux pays et des perspectives offertes. Le lecteur se reportera ensuite à la 2 ème partie de ce rapport, où il trouvera une cartographie détaillée de chaque cluster, sous forme de fiches déterminant les structures de gouvernance et les contacts des responsables de la promotion des clusters, les priorités thématiques, les principaux projets de recherche, les résultats chiffrés connus, les diagrammes d évaluation, les retombées économiques connues, les actions menées dans le cadre d échanges internationaux, et les principales forces et faiblesses. Les matrices et les fiches détaillées permettront aux décideurs des pôles de compétitivité d apprécier le potentiel de complémentarité avec chaque cluster pour sa stratégie de partenariat international. Pour la réalisation de ce rapport, JITEX a consulté des publications en langue japonaise et coréenne issues des principaux organismes gestionnaires et financeurs des clusters (rapports annuels, évaluations, stratégies, etc.) et effectué des entretiens avec les responsables des divisions concernées dans les Ministères (METI, MEXT), le JETRO et le KICOX. Les données budgétaires fournies dans ce rapport sont indiquées dans la monnaie locale, et accompagnées d une indication de la valeur en euros, sur la base des taux de 137 yen pour 1 euro et de 1310 won pour 1 euro. Ces valeurs correspondent à la moyenne des taux de change de janvier 2003 à décembre 2006, mais il est important de signaler que les taux en février 2007 sont de l ordre de 157 yen pour 1 euro et de 1225 won pour 1 euro. 2

POLITIQUE ET FONCTIONNEMENT DES CLUSTERS AU JAPON 1 ÉMERGENCE DE LA POLITIQUE DES CLUSTERS AU JAPON La politique des clusters au Japon trouve ses fondements autour de deux axes majeurs : la revitalisation industrielle régionale instaurée à partir des années 1970, la promotion de la Science et la Technologie pour le développement de la nation, basée sur le Plan cadre élaboré en 1995. Il en découle deux catégories de clusters de gouvernance distincte : Les «Industrial Cluster» (clusters industriels) mis en place en 2001 et répondant du METI 1, destinés à soutenir la création d entreprises ; Les «Knowledge Cluster» (clusters innovants) créés en 2002 sous la coupe du MEXT 2 et favorisant l innovation. Nous passerons rapidement en revue dans ce premier paragraphe le contexte juridique, ainsi que la politique en matière de recherche, qui ont conduit à la mise en place de ces deux groupes de clusters. 1 MINISTRY OF ECONOMY, TRADE AND INDUSTRY 2 MINISTRY OF EDUCATION, CULTURE, SPORTS, SCIENCE AND TECHNOLOGY 3

1-1 POLITIQUE PUBLIQUE ET CONTEXTE JURIDIQUE 1-1-1 Le rééquilibrage régional La revitalisation industrielle régionale s accompagne dès 1972 de la loi «Industrial Relocation Promotion Law» 1, visant le rééquilibrage entre les régions au niveau industriel ainsi qu en termes de revenus et d emploi. Cette loi encourage les entreprises à se relocaliser dans une zone désignée à faible concentration industrielle grâce à un système de subventions nationales. Par ailleurs, l incitation à l agglomération en zone industrielle apparaît en 1983 sous la loi dite «Technopolis Law» (Law for Accelerating Regional development based upon High-technology Industrial complexes, Cabinet du Premier Ministre), qui vise l accélération du développement régional basé sur les industries de hautetechnologie (semi-conducteurs, électronique, matériaux, biotechnologies etc.). Entre 1986 et 1987, 26 zones réparties sur les quatre îles principales sont approuvées et bénéficient d un système d imposition privilégié, de prêts à bas taux et de subventions. Dans les années 1990, le Japon en période de récession fait face à son plus fort taux de chômage et les grandes entreprises délocalisent leur production vers l étranger. Les incitations à l implantation régionale se révèlent insuffisantes pour faire face à ce phénomène. Les bases pour la formation des clusters sont consolidées. Notons par exemple la loi «Law on Temporary Measures for Activation of Specific Regional Industrial Agglomerations» 2 (1997) qui répond aux changements structuraux de l économie japonaise en promouvant l indépendance du développement de l industrie régionale. Certaines études sur le sujet précisent que ces mesures visaient notamment la zone ouest d Osaka, et l arrondissement d Ota à Tokyo. Le METI met la priorité au soutien à la création d entreprise dans les domaines à fort taux de croissance. La loi «Law on facilitating New Business Activities of Small and Medium Enterprises» 3 (1999) s adresse particulièrement aux entrepreneurs pour la création de petites et moyennes entreprises permettant de valoriser l innovation, appuyée par un fonds pour la recherche et le développement dans les nouvelles technologies. La «Decentralization Law» (1999) met un terme aux fonctions administratives imposées par le gouvernement central et induit la création d entités autonomes. 1 METI, Economic and Industrial Policy Bureau 2 METI, Economic and Industrial Policy Bureau (co-administré par le SMALL AND MEDIUM ENTERPRISE AGENCY) 3 METI, SMALL AND MEDIUM ENTERPRISE AGENCY (co-administré par le Economic and Industrial Policy Bureau, et le Commerce and Information Policy Bureau) 4

1-1-2 La collaboration «Industrie-Université-Gouvernement» La base légale de la collaboration entre les industriels, la recherche et le gouvernement est mise en place au travers de la politique de revitalisation industrielle conduite dans la deuxième moitié des années 1990. La «Law promoting Technology transfer from University to Industry» 1 (1998) permet aux universités et écoles spécialisées de transférer le fruit de leur recherche vers le secteur privé. La création des TLO (organisation de licences de technologie, Technology Licensing Organization) contribue au renforcement des liens entre la recherche et les industriels. Ainsi, en 2006, 42 TLO, souvent implantés dans les universités, ont reçu l approbation du METI et du MEXT pour soutenir les activités de transfert de technologie et reçoivent des subventions du gouvernement. La «Law on Special Measures for Industrial Revitalization» 2 (N 131, 1999) qui promeut la réorganisation industrielle et les fusions-acquisitions, soutient la recherche privée sous financement public. Sous cette loi, le résultat des recherches commanditées par le gouvernement appartient à l entité qui les a conduites. Enfin, dans le cadre de la loi «Law on facilitating New Business Activities of Small and Medium Enterprises» citée précédemment, notons également la mise en place d incubateurs dans les universités publiques destinés à soutenir les activités d'entrepreneurs pour fructifier la recherche. Un budget d environ 2,4 milliards de yen en 2006 (~17,5 millions d euros) est consacré au développement des infrastructures, tandis que 180 millions de yens (~1,3 millions d euros) assurent la formation de gestionnaires d incubateurs. 1 METI, Industrial Science and Technology Policy and Environment Bureau 2 METI, Economic and Industrial Policy Bureau (coadministré par le Small and Medium Enterprise Agency, Industrial Science and Technology Policy and Environment Bureau, et le Japan Patent Office) 5

1-2 POLITIQUE DU JAPON EN MATIERE DE RECHERCHE 1-2-1 La R&D au Japon Les dépenses intérieures brutes en R&D du Japon représentent 3,2 % du PIB en 2004, le positionnant au 3 ème rang des pays de l OCDE (rapport 2006), derrière la Suède (3,98 %) et la Finlande (3,48 %) (voir Figure 1). 4,5 4,0 3,5 Unité: % 3,0 2,5 2,0 1,5 1,0 0,5 0,0 Suède Finlande Japon Islande Etats-Unis Corée du Sud France OCDE FIGURE 1. : DEPENSES INTERIEURES R&D BRUTES PAR RAPPORT AU PIB (%) Source : OCDE, 2006 (données 2004 ou dernière année disponible) La part des dépenses publiques reste faible, bien qu en hausse, par rapport à celle du secteur privé, les investissements des grandes entreprises représentant 79,5 % du budget R&D 1 en 2003 (voir la Figure 2). Unité : million yen Financement public Financement privé 1990 1995 2000 2003 2 346 562 3 292 400 3 540 764 3 394 287 10 721 479 11 100 469 12 684 198 13 363 302 Total 13 078 315 14 408 235 16 289 336 16 804 155 FIGURE 2. : ÉVOLUTION DU FINANCEMENT DE LA R&D AU JAPON (1990-2003) Source : Statistics Bureau, décembre 2005 Le gouvernement japonais encourage la recherche collaborative entre les universités et les entreprises, et mesure les retombées de la recherche en termes de création de jeunes pousses innovantes («ventures») issues des universités. Le 1 Source : Statistics Bureau, MINISTRY OF INTERNAL AFFAIRS AND COMMUNICATION, chiffres 2003 publiés en 2005 6

nombre de partenariats entre les deux secteurs augmente de façon significative depuis le milieu des années 1990, comme l indique la Figure 3 ci-dessous. nb. de projet de recherche conjointe 8000 7000 6000 5000 4000 3000 2000 1000 jeunes pousses d'origine universitaire 600 500 400 300 200 100 0 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 0 FIGURE 3. : ÉVOLUTION DE LA RECHERCHE CONJOINTE ET CREATION DE JEUNES POUSSES ISSUES D UNIVERSITES AU JAPON Source : MEXT, METI Le financement de la R&D par le gouvernement s opère au travers d entités administratives autonomes : La NEDO 1, établie en 1980 par le METI, bénéficie d un budget global de 288,2 milliards de yen (~2,1 milliards d euros) en 2005, finance les projets de R&D et travaille en partenariat avec les universités et industriels. La JST 2, qui bénéficie d un budget du MEXT d environ 10 milliards de yen (~73 millions d euros) pour la promotion de la S&T régionale et soutient les projets de recherche d excellence du gouvernement. La JSPS 3, d un budget total de 117 milliards de yen en 2003 (~854 millions d euros) dont 344 millions de yen (~2,5 millions d euros) sont consacrés à la recherche collaborative université-industrie et 33 millions de yen (~241 000 euros) soutiennent le programme «21st Century COE program» du MEXT pour favoriser la recherche scientifique dans les universités. 1 NEDO : NEW ENERGY AND INDUSTRIAL TECHNOLOGY DEVELOPMENT ORGANIZATION. Entité administrative autonome. Est signataire d un accord de coopération avec l ADEME (AGENCE DE L'ENVIRONNEMENT ET DE LA MAITRISE DE L'ENERGIE) en 2005 2 JST : JAPAN SCIENCE AND TECHNOLOGY AGENCY. Entité administrative autonome créée en 2003 (ex-japan SCIENCE AND TECHNOLOGY CORPORATION, fusion en 1996 de la JICST et JRDC) 3 JSPS : JAPAN SOCIETY FOR THE PROMOTION OF SCIENCE 7

1-2-2 La politique en matière de Science et Technologie Les mesures juridiques décrites dans le chapitre 1-1 ne seraient pas complètes dans le contexte de la mise en place des clusters sans faire référence au Plan Cadre pour la Science et la Technologie, qui marque la pierre fondatrice de la politique industrielle et innovatrice du Japon depuis 1995. LE CSTP La loi d orientation «Science and Technology Law» 1, (N 130, promulguée en 1995) a pour objectif d élever le niveau de la Science et de la Technologie au Japon pour contribuer au développement de l économie et de la société japonaise. Le Plan cadre pour le développement de la Science et de la Technologie, basé sur l article 9 de cette loi et entériné en juillet 1996 par le Cabinet du Premier ministre formule la politique japonaise en matière de recherche et développement sur la décennie à venir, désignant les domaines d activité prioritaires pour la période 1996-2000 et prônant, (chapitre I, 2) la création d un nouveau système facilitant l innovation dans la recherche et le développement. Les politiques pour la Science et la Technologie au Japon sont définies par le COUNCIL FOR SCIENCE AND TECHNOLOGY POLICY (CSTP), organisme dépendant directement du cabinet du Premier ministre créé en 2001. Celui-ci assume d ailleurs la présidence de ce conseil de 14 membres (6 ministres, 6 personnalités issues du milieu universitaire, et 2 issues de l industrie, voir Figure 4). Le CSTP définit, coordonne et évalue les orientations nationales prioritaires de la recherche. Président du CSTP (chairperson) Premier Ministre Membres du Conseil 4 Ministres (METI, MEXT, MOF, MIC) Ministre auprès du Premier Ministre en charge de la politique de la science et de la technologie Secrétaire du gouvernement Membres Exécutifs 6 personnalités issues du milieu universitaire 2 représentants de l industrie Science Council Président du Science Council of Japan FIGURE 4. : COMPOSITION DU CSTP Source : CABINET OFFICE, 2006 1 MEXT 8

Les politiques qui font l objet de plans cadres quinquennaux sont sous la responsabilité du CSTP. Celui-ci a soumis en 2001 un rapport sur la stratégie pour la promotion de la S&T (Comprehensive Strategy for S&T Promotion), adopté par le Cabinet du Premier Ministre en tant que 2 ème Plan cadre de la S&T (2001-2005 1 ). LE 2 EME PLAN CADRE DE LA S&T Trois objectifs importants du 2 ème plan cadre de la S&T ont été la mise en place de réformes organisationnelles, l augmentation du budget de financement de la recherche, et l introduction de secteurs prioritaires. Tout d abord du point de vue organisationnel, le 2 ème plan quinquennal (2001-2005) a été riche en changements : fusion des ministères de l éducation et de la recherche, mise en place de 246 centres d excellence (COE), création de 10 centres d innovation («Knowledge Cluster») visant à promouvoir le transfert vers l industrie et l assouplissement de la réglementation sur les universités et centres de recherche publics qui ont acquis un statut légal indépendant. En ce qui concerne le contenu des programmes, quatre secteurs de recherche prioritaires ont été définis : 1. Sciences de la vie 2. Sciences de l information et des télécommunications 3. Sciences de l environnement 4. Nanotechnologies et science des matériaux Cette liste est complétée par quatre autres secteurs d importance stratégique pour le pays : 5. Énergie 6. Technologies manufacturières 7. Infrastructures sociales 8. Sciences visant à repousser les frontières de l humanité 1 Il s agit ici d années fiscales. Au Japon, elles s ouvrent le 1 er avril de l année citée et se terminent le 31 mars de l année suivante. 9

Le 2 ème plan cadre dont l objectif budgétaire avait été placé à 24 000 milliards de yens (~175 milliards d euros) sur cinq ans mettait également l accent sur le financement de la recherche. En montant cumulé les dépenses s élèvent finalement à 20 272,9 milliards de yen, en diminution par rapport à ce qui avait été prévu. Le budget initial 2005 pour la S&T s élève à 3 578,5 milliards de yen (~26 milliards d euros) et présente une augmentation de 2,6 % de la part réservée à la promotion de la Science et la Technologie (1 300 milliards de yen, soit ~10 milliards d euros) 1. La Figure 5 ci-dessous indique la répartition du budget entre les 4 secteurs prioritaires et les 4 secteurs secondaires définis par le CSTP ainsi que l évolution 2005/2004 2 (en milliards de yen, chiffres 2005 en gras). Unité : milliard de yen 2004 PART DU SECTEUR 2005 PART DU SECTEUR ÉVOLUTION 2005/2004 Sciences de la vie 445,7 22% 451,2 23% +1,23% Information et communications 196,6 10% 205,5 10% +4,53% Environnement 151,5 7% 149,3 8% -1,45% Nanotechnologies/matériaux 93,5 5% 97,1 5% +3,85% Énergie 669,1 33% 632,7 32% -5,44% Techniques de fabrication 20,1 1% 17,8 1% -11,44% Infrastructures sociales 289,4 14% 242 12% -16,38% Frontière 190,9 9% 187,8 9% -1,62% FIGURE 5. : BUDGET S&T 2004/2005 PAR DOMAINES Source : Ambassade de France à Tokyo, Service pour la Science et la Technologie, avril 2005 1 Source : Budget S&T 2005 Japon, Ambassade de France à Tokyo, Service pour la Science et la Technologie 2 Tableau ne comprenant pas les budgets des projets transdisciplinaires et une partie de budget pour les universités nationales 10

LE 3 EME PLAN CADRE DE LA S&T Le 3 ème Plan cadre dont le budget est estimé à 25 000 milliards de yen (~182 milliards d euros), soit l équivalent en moyenne annuelle de 3,1 % du PIB, couvre 2006-2010. Les secteurs prioritaires de recherche, ainsi que les secteurs reconnus d importance stratégique sont identiques au 2 ème Plan cadre. En dépit des difficultés financières traversées par le Japon sur les dernières années, le gouvernement japonais estime avoir augmenté considérablement ses dépenses en R&D, atteignant un niveau similaire à celui des Etats-Unis ou des principaux pays européens 1. Ces investissements nécessaires pour renforcer la compétitivité internationale doivent tenir compte des rôles respectifs du secteur privé et public grâce à un partenariat public-privé renforcé, dont les fruits de la recherche bénéficient à la société. Par comparaison avec le précédent, on peut dire que le 3 ème Plan cadre se concentre sur l évaluation des programmes et l amélioration de la qualité de la recherche. Un volet est également consacré aux aspects sociétaux, promouvant les projets de vulgarisation des enjeux de la science et de son rôle dans la société. Des mesures permettant aux femmes chercheuses de poursuivre leur carrière en bénéficiant de soutien familial, des facilités d accès offertes aux programmes post-doctorats pour les chercheurs étrangers, ainsi que des réformes dans l enseignement universitaire contribueront à consolider le potentiel de ressources humaines et le niveau de la recherche. La promotion des activités scientifiques et technologiques du Japon à l international est aussi un axe stratégique de ce 3 ème Plan cadre. Les efforts de collaborations bilatérales et multilatérales seront poursuivis, dans un souci de recherche de complémentarité. La coopération avec les nations asiatiques sera en particulier développée. Le budget initial pour la Science et la Technologie pour l année fiscale 2006 s élève à 3 803,8 milliards de yen (~28 milliards d euros), soit 6,3 % de plus qu en 2005. La part réservée à la promotion de la S&T est également en augmentation, s élevant à 1 472 milliards de yen (soit près de 11 milliards euros). L effort budgétaire est particulièrement accentué en ce qui concerne les 4 domaines prioritaires (voir Figure 6). 1 Science and Technology Basic Plan, 2006 11

Unité : milliard de yen 2006 EVOLUTION 2006/2005 Sciences de la vie 505,6 +12% Information et communications 209,5 +6% Environnement 170,3 +17% Nanotechnologies/matériaux 106,6 +7% FIGURE 6. : BUDGET S&T 2005/2006 DANS LES DOMAINES PRIORITAIRES Source : CSTP, octobre 2006 Dans les secteurs aéronautique et spatial, le MEXT dispose d un budget de 200,3 milliards de yen (près de 1,5 milliard d euros) en augmentation de 13 % par rapport à 2005. Nous remarquons dans ce 3 ème Plan, l importance accordée aux fonds de recherche concurrentiels (projets sur appel d offre), dont le budget 2006 s élève à 525,1 milliards yen (~3,8 milliards d euros). La réforme de la Science et de la Technologie a permis des progrès réguliers dans le domaine de la promotion de la collaboration «recherche-industriegouvernement». Cette promotion de la Science et de la Technologie, traduite en termes de recherche jointe, de transfert de technologie grâce aux TLO et de création de ventures (jeunes pousses), s illustre également au niveau régional, avec la politique des clusters. Les autorités locales devraient avoir un rôle accru dans le développement des politiques régionales pour la Science et la Technologie. La coopération interministérielle devrait également être renforcée afin d éliminer les divisions verticales entre les ministères. Le gouvernement réaffirme dans son 3 ème Plan poursuivre sur le long terme la politique des clusters régionaux, et pourrait offrir un soutien sélectif aux régions ayant le potentiel de se développer au niveau de cluster de rang mondial. INNOVATION 25 En septembre 2006, le Premier Ministre Shinzo ABE a formulé l engagement du Japon de développer une stratégie d innovation à long terme (également nommée Innovation 25) en particulier dans les domaines de la médecine, de l ingénierie et des technologies de l information. Le conseil «Innovation 25 Strategy Council», mis en place par le Professeur Kiyoshi KUROKAWA, Conseiller spécial du Premier Ministre Shinzo ABE, s est réuni pour la première fois en octobre 2006 et contribuera notamment à l élaboration de roadmaps stratégiques qui devraient voir le jour en 2007 avec la coopération les autres conseils et comités en charge des politiques de la Science et de la Technologie, de l économie et de la fiscalité, de la réforme de l éducation. 12

1-3 PRESENTATION GENERALE DES «INDUSTRIAL CLUSTER» Les lois énumérées dans la partie 1-1 illustrent les grandes étapes de la revitalisation industrielle et de la décentralisation, et le renforcement de la politique des Sciences et Technologies, qui conduisent naturellement à la mise en place du «Industrial Cluster Plan» en 2001. A terme, la politique de développement des «Industrial Cluster» s inscrit en trois phases : 2001-2006 Phase I de mise en route des «Industrial Cluster» : les 19 projets initiés dans le cadre de la politique des clusters industriels sont essentiellement orientés par le gouvernement central afin de constituer un réseau où «chaque côté est visible», selon le principe de base des clusters au Japon, en coopération avec les clusters développés indépendamment par les gouvernements régionaux. 2006-2010 Phase II d expansion des «Industrial Cluster» : la promotion des réseaux est poursuivie, et des activités spécifiques sont développées. Le management innovant au sein des entreprises et la création de «ventures» est encouragée. Les projets peuvent être revus et de nouveaux projets peuvent être élaborés de façon flexible. 2011-2020 Phase III de croissance autonome : la promotion des réseaux et le développement d activités spécifiques seront poursuivis. L indépendance financière des activités industrielles des clusters sera encouragée, pour évoluer vers un développement autonome des clusters. 1 1-3-1 L organisation des clusters industriels Le «Industrial Cluster Plan» présenté par le METI, et auquel les bureaux régionaux ont largement apporté leurs réflexions et contribution, intègre au-delà du renforcement de la compétitivité grâce aux agglomérations régionales industrielles, le concept de la chaîne d innovation qui relie les entreprises, les universités, les instituts de recherche, les gouvernements locaux, etc. C est un véritable système utilisant les synergies cross-industrielles au travers desquelles l innovation peut prendre forme (voir schéma ci-dessous). 1 Source : Industrial Policy Group, mai 2005 13

Recherche jointe, développement de produits Universités Recherche jointe, etc. «Venture» (issues d universités, corporate spin off, etc.) Coopération Entreprises locales Instituts de recherche Création de nouvelle activité Second establishment of business Transfer de technologie Spin off Coopération crossindustrielle Brevets TLO (Transfer Licensing Organization) Lycée technique, collège Entreprises de commerce, institutions financières locales, capital de risque, etc. Finance et distribution Entreprises locales Avocat en brevet, expert comptable, procureur Anciens membres des entreprises Laboratoire de technologie industrielle Organisme de promotion des cluster Incubateurs Organisme de soutien aux industriels FIGURE 7. : SCHEMA CONCEPTUEL DES «INDUSTRIAL CLUSTER» Source : INDUSTRIAL CLUSTER STUDY GROUP, mai 2005 Nous remarquons le rôle des TLO, pivot entre les universités et entreprises locales, et l importance de la création des «venture» au centre du schéma. Les incubateurs contribuent également au fonctionnement des clusters et le budget de développement qui leur est consacré s inscrit dans le budget global de la politique des clusters. Différents organismes viennent en appui à l organisation générale des clusters et l implication gouvernementale intervient à deux niveaux : En complémentarité avec les différentes composantes du cluster (appui aux organisations en charge de développer les réseaux, etc.) Pour la promotion de l interaction entre les différentes composantes (établissement de réseaux et promotion de projets de recherche «Industrie- Université-Gouvernement», soutien aux interactions industrielles, etc.) 14

1-3-2 La Phase I des clusters industriels (2001-2006) Dans la Phase I, 19 projets nationaux sont identifiés dans le cadre du «Industrial Cluster Plan», sous la responsabilité de 9 bureaux régionaux du METI qui travaillent en collaboration avec les industriels, PME et organismes de recherches. Les grands axes sont les suivants: La production de biens Les technologies de l information (IT) Les biotechnologies L énergie et environnement. Le budget alloué aux «Industrial Cluster» en 2005 est de 46,5 milliards de yen (~340 millions d euros). Les bureaux régionaux du METI sont impliqués dans la sélection d organismes de gouvernance susceptibles de coordonner la formation des réseaux indispensables au développement des clusters et de participer aux activités promotionnelles des clusters. Les bureaux régionaux du METI agissent également en coordination avec le METI central, et formalisent les échanges dans la zone du cluster au travers de séminaires, de visite d entreprises et de «business matching». Le nombre d entreprises et universités ralliées au programme «Industrial Cluster» a évolué depuis la formation des clusters, comme l indique la Figure 8. 2001 2004 2005 Nombre d entreprises 3 000 5 800 6 100 Nombre d universités 150 220 250 FIGURE 8. : ENTREPRISES ET UNIVERSITES RALLIEES AUX «INDUSTRIAL CLUSTER» (2001-2005) Source : INDUSTRIAL CLUSTER STUDY GROUP (MAI 2005), rapports METI, 2006 Les projets et les domaines de compétence, ainsi que le nombre approximatif d entreprises et universités affiliées au projet au démarrage du programme sont décrits dans la Figure 9. Il faut dénombrer, dans ces 19 clusters, un total de 24 sousprojets compte tenu du fait que la région de Hokkaido compte 2 domaines (IT et biotechnologie) et la région du Kanto couvre 5 zones géographiquement distinctes. (Légende de la figure : domaine prioritaire domaine secondaire) La carte géographique des clusters industriels en Phase I est présentée après le tableau. 15

BRANCHES REGIONALES DU METI NOM DU CLUSTER (PROJET ) MANUFACTU RIER IT BIOTECHNOLO GIES ENVIRO./ ENERGIE NB. D ENTREPRISES ET UNIVERSITES Hokkaido Tohoku Kanto Chubu Hokkaido Super Cluster Promotion Project (2 sous-projets) An Industry Promotion Project for Information Technology, Life Science and Cutting edge technology An industry Promotion Project for a recyclingoriented society The Greater Kanto Regional Industry Revitalization Project (5 sous-projets) Fostering Bio-ventures Fostering IT-ventures Project to create Manufacturing Industry in Tokai region Tokai Bio Factory Project Project to create Manufacturing Industry in Hokuriku Region 300 entreprises 16 universités 230 entreprises 21 universités 280 entreprises 20 universités 1 720 entreprises 56 universités 210 entreprises 13 universités 200 entreprises -pas d université (au démarrage du programme) 650 entreprises 29 universités 30 entreprises 34 universités 140 entreprises 12 universités 16

Kansai Chugoku Shikoku Kyushu Regional Bureau Okinawa General Bureau Bio-star company & Tissue Engineering Project Active Manufacture Industry Support Project Kansai Information Technology Cluster Promotion Project Kansai Energy & Environment Cluster Promotion Project Project to Newly Generate the Machinery Industry in the Chugoku Region Project to form a circulative type of industry Shikoku Techno Bridge Plan Kyushu Recycle and environmental Industry Plaza (K-RIP) Kyushu Silicon Valley Project Okinawa Industry Promotion Project FIGURE 9. : LISTE DES «INDUSTRIAL CLUSTER» DE LA PHASE I Source : METI, 2002 220 entreprises 36 universités 460 entreprises 26 universités 300 entreprises 12 universités 110 entreprises 23 universités 110 entreprises 10 universités 90 entreprises 9 universités 290 entreprises 5 universités 200 entreprises 18 universités 150 entreprises 23 universités 150 entreprises 2 universités 17

FIGURE 10. : CARTE DES «INDUSTRIAL CLUSTER» DE LA PHASE I Source : METI, 2002 18

1-3-3 La Phase II des clusters industriels (2006-2011) AJUSTEMENTS PAR RAPPORT A LA PHASE I En 2006, le METI a annoncé la nouvelle composition des clusters et les «Visions» stratégiques régionales de chaque cluster. La grande majorité des clusters est identique à la Phase 1 de mise en place (2001-2006) bien qu on assiste à une augmentation de l envergure des projets dans les régions du Kanto et un remaniement des clusters du Kansai et du Tohoku, résultant à un total de 17 clusters. Plus précisément, 5 projets sont abolis, 3 nouveaux projets sont adoptés, 9 sont modifiés et 5 sont poursuivis. Le Kansai a été profondément remanié dans les domaines des TIC, manufacturier et énergie/environnement, suggérant un manque de consistance en première phase I. Le tableau ci-dessous résume les ajustements apportés en Phase II par rapport aux projets de la Phase I : BRANCHES REGIONALES DU METI PROJET Projets abolis ou intégrés (5 projets) Tohoku «Information-Life Future Oriented Manufacturing Industries Project» Tohoku «Recycling-oriented Society Industries Promotion Project» Kinki «Active Manufacturing Businesses Support Project» Kinki «Information Industry Cluster Promotion Project» Kinki «Kinki Advanced Energy and Environment Promotion Project» Nouveaux projets (3 projets) Tohoku «Tohoku Industrial Cluster Project - Tohoku Monozukuri Corridor» Kinki Kinki Kanto Chubu Chubu Regional Bureau - Hokuriku Branch of Electricity and Gas dept. «Kansai Front Runner Project - Neo cluster» (intégration des 2 cluster du Kinki cité ci-dessus dans le domaine manufacturier et des TIC, et ajout du volet énergie du cluster énergie/environnement) «Environmental Business Kansai Project - Green Cluster» (nouveau cluster, mais bénéficie de la formation du cluster dans l énergie et Environnement de la Phase I. Se concentre sur l environnement, la partie énergie étant intégrée dans le «Neo Cluster» ci-dessus) Projet existant réorganisé (1 projet) La région Kanto-Ko-Shin-Etsu, ainsi que les régions du Keihin et de Tsukuba sont ajoutées et constituent des sous-projets du cluster «Regional Industry Revitalization Project» du Kanto Industries spécifiques recentrées sous un projet existant (3 projets) «Project to Create Manufacturing Industry in Tokai Region» recentré sur la robotisation, les appareils ménagers, les piles à combustible et les nouvelles céramiques «Project to create Manufacturing Industry in Hokuriku Region» recentré sur la santé, le secteur manufacturier (nanotechnologies) et les matériaux composites 19

Shikoku Kanto Kinki Chugoku Chugoku Okinawa General Bureau - Economy and Industry Department «Shikoku Techno Bridge Plan» recentré sur deux pôles : santé et biotechnologies Activités industrielles élargies sous un projet existant (5 projets) «Fostering IT-ventures» devient «Developing IT-Ventures IT Venture Forum» : Fusion des domaines TIC et autres industries «Bio-star company & Tissue Engineering Project» devient «Kansai Bio Cluster Project - Bio cluster» : bio-process, bio-aliments, etc. «Project to Newly Generate the Machinery Industry in the Chugoku Region» devient «Project to form Next Generation key Industries» sur les industries de nouvelle génération : appareils électriques, biotechnologies, machinerie, TIC etc. «Project to form a circulative type of industry» devient «Project to form Recycling-oriented and Environmentally Society» : Energie ajoutée au domaine environnement «Okinawa Industry Promotion Project» (nom identique) : Centre de tourisme orienté sur la santé et autres industries de services Projets existants poursuivis (5 projets) Hokkaido «Hokkaido Super Cluster Promotion Project Phase II» Kanto «Tokyo Metropolis Area Bio Genome Venture Project» change de nom et devient «Fostering Bio-Ventures» Chubu «Tokai Biotechnology and Manufacturing Project» Kyushu Regional Bureau Kyushu Regional Bureau «Kyushu Recycle and Environmental Industry Plaza (K-RIP)» «Kyushu Silicon Cluster Project» FIGURE 11. : REMANIEMENT DES CLUSTERS INDUSTRIELS EN PHASE II Source : METI, 2006 OBJECTIFS ET INDUSTRIES PRIORITAIRES DE LA PHASE II Le Plan quinquennal de la phase II vise la création de 40 000 nouvelles activités, et impose des objectifs chiffrés, pour certains en matière de création d entreprises, d augmentation de chiffres d affaires, etc. Les partenariats entre clusters à l intérieur du Japon sont destinés à être renforcés, tandis que les échanges internationaux sont évoqués parmi les objectifs de cette Phase II. Ainsi, le METI indique qu un support à la création de partenariat entre les régions, à l intérieur comme à l extérieur du Japon, devra être pourvu dans un esprit de mérites mutuels. Pour initier des partenariats entre les clusters japonais et les clusters étrangers, les bureaux régionaux du METI serviront d intermédiaire lorsque les clusters japonais participeront à des manifestations internationales, à des échanges à but commercial, des colloques, etc. Le JETRO pourra également mettre à contribution ses différents programmes qui seront accessibles aux clusters, et en particulier les relais du JETRO à l étranger en tant que plates-formes pour nouer des relations de coopération avec leurs homologues. Ceux-ci permettront un 20

meilleur accès à l échange d information sur les produits et technologies pour renforcer les partenariats entre clusters. La Phase II est toujours étroitement liée à la stratégie nationale en matière de S&T et adhère également à la nouvelle stratégie d expansion économique «New Economic Growth Strategy» (METI, juin 2006) qui inclut un volet de «stimulation des économies régionales». Les industries prioritaires couvertes par les projets de la Phase II sont : Les piles à combustible L électroménager intelligent La robotique Les contenus (IT) Les équipements et services relatifs à la santé Les équipements et services relatifs à l environnement et l énergie Le tableau de la Figure 12 donne une indication de la répartition des industries correspondant à la stratégie d expansion économique dans chaque région. Certains clusters peuvent couvrir plusieurs industries. Total de projets (nb. de cluster) Hokkaido (1) Tohoku (1) Piles à combustible Électroménager intelligent Robotique Contenus (IT) Équipements santé Équipements enviro./énergie Kanto (3) Chubu (2) Hokuriku (1) Kinki (3) Chugoku (2) Shikoku (1) Kyushu (2) Okinawa (1) FIGURE 12. : REPARTITION DES PROJETS DE LA PHASE II DES CLUSTERS INDUSTRIELS Source : METI, 2006 21

Les projets de la phase II s appuient également sur les politiques gouvernementales suivantes : New Industrial Structure 2005 (METI, juin 2005) Strategic Technology Roadmap (METI, et NEDO, 2005, révisé en 2006) Action program to promote further enhancement of region based Relationship banking functions (MOF, FINANCIAL SERVICES AGENCY, mars 2005) ainsi que sur deux politiques spécifiques pour les biotechnologies et les technologies de l information : Biotechnology Strategy Guidelines (Premier Ministre, décembre 2002) White Paper on Manufacturing Infrastructure 2004 ( 2005) La «Strategic Technology Roadmap 2006» établie par le METI en coopération avec la NEDO, désigne les stratégies formulées dans 24 domaines (initialement 20). Outil de communication à l usage des différentes parties impliquées dans les projets de recherche, cette Roadmap se veut un plan unifié de référence promouvant la stratégie nationale de R&D, en vue de stimuler la création de nouvelles industries. Chaque roadmap sectorielle est structurée en 3 volets, avec un scénario pour la dissémination de la technologie, une description de la technologie et une feuille de route. Les domaines de base concernés par ces roadmaps sont : Les technologies de l information et communication (semi-conducteurs, stockage et mémoires non volatiles, réseaux informatiques, écrans et logiciels) Sciences de la vie (découverte de médicaments, diagnostiques et équipements de traitement, médecine régénérative, technologie pour les traitements anti-cancéreux) Environnement et énergie (capture et stockage de dioxyde de carbone en collaboration avec le RITE -RESEARCH INSTITUTE OF INNOVATIVE TECHNOLOGY FOR THE EARTH, réductions des CFC et développement de substituts de CFC, contrôle des substances chimiques, 3R (Reduce, Reuse and Recycle), et les énergies en coopération avec l ANRE-AGENCY FOR NATURAL RESOURCES AND ENERGY) Production de biens (robotique, aéronautique et développement spatial, nanotechnologie, matériaux, MEMS (Micro-Electro Mechanical System), biotechnologie pour l amélioration de l environnement (Green-biotech), supraconduction, technologies pour le style de vie humain (Human Life style). Nous constatons que ces domaines restent cohérents avec la stratégie nationale de promotion de la Science et de la Technologie définie par le CSTP. 22

DESCRIPTION DES CLUSTERS DE LA PHASE II Les projets et domaines de compétence (prioritaires et secondaires), ainsi que le nombre approximatif d entreprises et universités affiliées au projet au démarrage de cette phase 2 sont décrits dans la Figure 14. Notons que les 17 projets de clusters couvrent 23 sous-projets compte-tenu de la répartition en 6 zones distinctes dans le Kanto au sein du même cluster «Regional Industry Revitalization Project» et des 2 projets à Hokkaido. Cette étude se situe donc à la charnière entre les deux premières phases du plan de développement des clusters industriels. Nous récapitulons ci-dessous l historique de mise en place des clusters industriels du METI. Lois pour l industrialisation et la décentralisation 1970-1995 Plan Cadre S&T 1995-2001 2 ème Plan S&T 2001-2006 3 ème Plan S&T 2006-2010 2011-2020 Promotion de la décentralisation -Revitalisation industrielle -Renforcement de la collaboration entreprise-recherchegouvernement -Prévention de la délocalisation des entreprises et support au développement de nouvelles industries porteuses -Aide à l émancipation des entreprises Plan quinquennal «Industrial Cluster» -Phase I : Mise en route du programme: 19 clusters 2 ème Plan quinquennal des «Industrial Cluster» -Phase II : Expansion des Industrial Cluster -Concentration du niveau des clusters de la région Kansai et Kanto : total 17 clusters 3 ème Plan quinquennal des «Industrial Cluster» -Phase III : Croissance et autonomie FIGURE 13. : RECAPITULATIF HISTORIQUE DE LA MISE EN PLACE DES «INDUSTRIAL CLUSTER» Source : JITEX, 2006 23