Hépatite virale B, en bref

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Transcription:

Une hépatite est caractérisée par une réaction inflammatoire diffuse du parenchyme hépatique, avec une destruction d hépatocytes. Le terme hépatite virale est habituellement réservé aux infections causées par des virus à tropisme hépatique prédominant, dont le virus de l hépatite B. (n 145, p. 651) (n 133, p. 523) Lire aussi les Idées-Forces Prescrire Hépatite B chronique : traitement Épidémiologie Causes Le virus de l hépatite B est un des principaux virus qui provoquent spécifiquement des hépatites (virus des hépatites A, B, C, D, E). Le virus de l hépatite B, et ceux des hépatites C et D, sont à l origine de lésions hépatiques chroniques. (n 145, p. 651) (n 145, p. 653) Le virus de l hépatite B comporte notamment 3 antigènes, utiles au diagnostic de l infection : l antigène de surface HBs, l antigène de capside HBc et l antigène HBe. (n 210, p. 691) Transmission L hépatite B est transmise principalement par le sang, le sperme et les secrétions vaginales. D autres liquides biologiques tels que la salive ont été mis en cause. (n 178, p. 721) (n 198, p. 606) (n 198, p. 608) L hépatite B est particulièrement contagieuse : en moyenne, 100 fois plus que l infection par le virus de l immunodéficience humaine (HIV). (n 198, p. 602) Tous les patients porteurs chroniques du virus de l hépatite B sont susceptibles de transmettre l infection, même quand ils sont asymptomatiques. (n 36, p. 22) Les patients infectés par le virus de l hépatite B transmettent plus facilement ce virus quand ils sont porteurs de l antigène HBe et/ou de l ADN viral sérique, témoins d une réplication virale. (n 198, p. 602) (n 212 suppl., p. 903) (n 133, p. 524) Quand une femme enceinte est porteuse du virus de l hépatite B, la transmission de la mère à l enfant est fréquente notamment en période périnatale par voie transplacentaire ou par exposition de l enfant aux sécrétions génitales et au sang de la mère. L allaitement maternel n accroît pas ce risque. (n 198, p. 606) (n 297, p. 516) La transmission du virus de l hépatite B par un soignant infecté à un patient est bien documentée, surtout lors de gestes invasifs, même mineurs. (n 253, p. 598) (n 229, p. 456) (n 206, p. 361) Il existe aussi un risque de transmission du virus de l hépatite B à l entourage très proche des patients infectés (milieu familial, collectivités d enfants, institutions pour handicapés mentaux, etc.). On ne peut exclure formellement un risque de transmission lié aux sports collectifs. (n 198, p. 605) (n 201, p. 855) (n 253, p. 598) Des dispositifs médicaux ou du matériel contaminés sont parfois impliqués dans la transmission de l hépatite B en l absence de mesures de décontamination efficaces ou d utilisation de matériel à usage unique : matériel pour hémodialyse, endoscopie, dentisterie, mesure de la glycémie capillaire, matériel d acupuncture, etc. Certaines pratiques telles que les tatouages ou les piercings sont aussi parfois en cause. (n 253, p. 598) (n 255, p. 777) HÉPATITE VIRALE B, EN BREF PAGE 1/5

Fréquence L hépatite virale B est moins fréquente dans les pays riches que dans le reste du monde. (n 199, p. 683) Dans les années 1990, la fréquence du portage de l antigène HBs, témoin du risque de transmission du virus, était estimée à moins de 0,1 % dans les pays d Europe du Nord, et de 1 % à 5 % dans les pays d Europe du Sud. Dans de nombreux pays d Afrique et d Asie, elle varie de 8 % à 20 %. (n 199, p. 684) En France, en 2005, plus de 2 000 nouvelles infections sont survenues, dont 650 hépatites B aiguës. Une enquête, réalisée en France en 2003-2004, estimait la prévalence de l anticorps anti-hbc, témoin d un antécédent d infection par le virus de l hépatite B, à environ 7 %. La prévalence du portage chronique de l antigène HBs était estimée à environ 0,7 % chez les adultes. Il existe une nette prédominance masculine en termes d antécédent d hépatite B et de portage chronique de l antigène HBs. En France métropolitaine, comme dans les autres zones de faible endémicité, l hépatite B touche surtout les adultes âgés de 20 ans à 40 ans. (n 302, p. 924) (n 210, p. 689) (n 269, p. 133/134) (n 253, p. 598) En 2001, en France métropolitaine, la mortalité annuelle imputable à l hépatite B a été estimée à environ 2 pour 100 000 habitants. (n 302, p. 924) Évolution naturelle Lors de l infection initiale par le virus de l hépatite B, 75 % à 90 % des adultes développent une hépatite aiguë asymptomatique ou ignorée du fait du caractère bénin et non spécifique des symptômes, après une période d incubation d environ 75 jours (25 jours à 160 jours). Dans les 10 % à 25 % de cas symptomatiques, un ictère survient, accompagné d une élévation des transaminases hépatiques ; les signes cliniques et biologiques régressent en 3 mois à 4 mois environ. Au stade d hépatite aiguë, la principale complication est l hépatite fulminante, rare mais souvent mortelle. La persistance de l antigène HBs pendant plus de 6 mois après l infection initiale définit l hépatite B chronique. Les complications cliniques de l hépatite B chronique mettent des années à se constituer. (n 210, p. 689) (n 260, p. 688) Plus l infection par le virus de l hépatite B survient tôt dans l enfance, plus le risque de portage chronique est important. Le risque de développer une infection chronique et de devenir porteur chronique du virus de l hépatite B est : de 85 % à 90 % quand l infection survient chez un nourrisson ; de 30 % quand elle survient à l âge de 4 ans ; et inférieur à 10 % quand elle survient à l âge adulte. (n 210, p. 688) (n 201, p. 855) (n 253, p. 598) Au cours des hépatites B chroniques, l évolution virologique et histologique est très variable. L évolution naturelle de l infection chronique débute par une réplication active du virus, qui dure de quelques mois à quelques années. Une forte réplication virale et la présence d une nécrose hépatocellulaire sont des facteurs d évolution vers une cirrhose. (n 210, p. 689) 15 % à 25 % des porteurs chroniques du virus souffrent, après plusieurs années, de complications hépatiques graves liées à l hépatite B : cirrhose et/ou cancer. Au stade de cirrhose, l incidence à 5 ans d hémorragie digestive, d ictère ou d ascite est de l ordre de 20 %. Chez les patients au stade de cirrhose décompensée, la survie à 5 ans est d environ 14 % à 35 %. L incidence annuelle du cancer du foie chez les patients ayant une hépatite B chronique varie de 0,2 % à 0,6 % ; elle est de 2 % en cas de cirrhose. (n 253, p. 598) (n 210, p. 689) (n 253, p. 599) HÉPATITE VIRALE B, EN BREF PAGE 2/5

En cas d hépatite B chronique, la disparition du virus est rare. Cependant, les marqueurs de réplication virale deviennent indétectables chaque année chez environ 10 % des malades. Dans certains cas, ce phénomène est accompagné d une accentuation de la nécrose hépatique avec élévation transitoire des transaminases, voire de l apparition d une cirrhose. Une disparition de l antigène HBs concerne moins de 1 % des patients ayant une hépatite B chronique. (n 210, p. 689) Une fois installée, la cirrhose est irréversible et évolue pour son propre compte, même en l absence de réplication virale. Cependant, il semble que le pronostic à court terme soit plus mauvais en cas de persistance de l antigène HBe qu en cas d apparition d anticorps antihbe. (n 210, p. 689) Chez les patients infectés par le virus de l immunodéficience humaine de type 1 (HIV-1), une co-infection par le virus de l hépatite B entraîne une évolution plus rapide de l infection par le HIV-1, ainsi qu une tendance plus prononcée à l évolution vers une hépatite B chronique. (n 198, p. 603) Une co-infection par le virus de l hépatite D aggrave le pronostic de l hépatite B. (n 198, p. 603) La co-infection par les virus de l hépatite B et de l hépatite C accroît le risque de survenue d un carcinome hépatocellulaire. (n 202, p. 17) Diagnostic Le diagnostic de l hépatite B est avant tout paraclinique : biochimique (transaminases, bilirubine, phosphatases alcalines et gamma-gt) et sérologique. (n 133, p. 523) (n 145, p. 652/653) (n 210, p. 691) Dans l hépatite aiguë, l antigène HBs apparaît dans le sang du patient une à deux semaines avant l élévation des transaminases et disparaît habituellement en quelques semaines. Après disparition de l antigène HBs, les anticorps anti-hbs apparaissent dans le sang et marquent l évolution vers la guérison. (n 133, p. 523) L antigène HBc n est pas décelable dans le sang. Les anticorps anti-hbc totaux sont composés en proportion variable selon les stades cliniques d IgM anti-hbc et d IgG anti- HBc. Les IgM anti-hbc apparaissent au début de l infection, puis disparaissent en quelques mois pour être remplacées par les IgG anti-hbc qui persistent longtemps, voire indéfiniment dans l organisme. (n 210, p. 691) La réplication virale est détectée surtout par la mise en évidence de l ADN du virus de l hépatite B, et par la présence de l antigène HBe dans le sérum du patient. Cependant, certains virus de l hépatite B porteurs de la mutation pré-c (pré-core) ne synthétisent pas d antigène HBe. Dans ces rares cas, la recherche de l Ag HBe demeure négative malgré l existence d une réplication virale. (n 283, p. 360) (n 145, p. 653) (n 283, p. 361) (n 210, p. 691) (n 198, p. 603) L hépatite B chronique est caractérisée par la persistance de l antigène HBs au-delà de 6 mois après l infection, par l absence d anticorps anti-hbs, la présence d IgG anti-hbc et l absence d IgM anti-hbc. (n 210, p. 691) (n 133, p. 524) Les patients ayant une hépatite B chronique, asymptomatiques, avec des transaminases normales, sont dits porteurs sains de l antigène HBs. Ce portage est parfois découvert de manière fortuite. (n 145, p. 653) HÉPATITE VIRALE B, EN BREF PAGE 3/5

La biopsie hépatique permet d apprécier le degré d activité inflammatoire ou de nécrose de la maladie. Les systèmes de quantification actuellement utilisés pour définir histologiquement les lésions de l hépatite chronique distinguent d une part les lésions nécrotiques et inflammatoires et d autre part un score de fibrose, cirrhose et modifications architecturales (n 145, p. 653) (n 312, p. 757) (n 210, p. 691) La biopsie hépatique est considérée comme un examen de référence, bien qu imparfait : la fiabilité de l analyse anatomopathologique dépend de la qualité du prélèvement ; l interprétation des résultats varie selon l anatomopathologiste et d un lobe du foie à l autre. (n 312, p. 757) Les principaux effets indésirables de la biopsie hépatique sont des douleurs transitoires fréquentes ainsi que quelques complications graves parfois mortelles (pneumothorax, hémopéritoines). (n 312, p. 757) Des méthodes non invasives permettent aussi d évaluer la fibrose et la cirrhose hépatiques : l élastométrie impulsionnelle ultrasonore et des scores biologiques sanguins (Fibrotest, Fibromètre et Hépascore ). Ils présentent l avantage d un plus grand confort pour le patient et d une absence de risque lié au prélèvement, au prix de résultats plutôt plus incertains que ceux de la biopsie hépatique. (n 312, p. 756) (n 312, p. 760) Dépistage Le dépistage de l hépatite B est facilité par le repérage des indicateurs de risque, notamment : utilisation de drogue par voie intraveineuse, séjours en prison ou en institution, conduites sexuelles à risques, transfusions, conditions sociales défavorables. (n 269, p. 134) Pendant la grossesse, il importe de rechercher la présence de l antigène HBs afin de dépister les mères porteuses chroniques du virus de l hépatite B. (n 280, p. 128) Prévention Au plan collectif, la réduction du nombre de porteurs chroniques du virus contribue à la réduction de la transmission. (n 210, p. 688) La lutte contre l hépatite B passe d abord par une large information du public vis-à-vis des voies de transmission, et par la vaccination des personnes à risque d hépatite B, quel que soit leur âge, ainsi que de tous les enfants et les adolescents. (n 210, p. 688) (n 302, p. 924) (n 311, p. 688-3) Afin de diminuer le risque de transmission du virus de l hépatite B en période périnatale, quand une femme enceinte est porteuse du virus de l hépatite B, il importe d administrer sans délai des immunoglobulines au nouveau-né et de débuter une vaccination contre l hépatite B. (n 297, p. 516) La prévention de la transmission du virus de l hépatite B repose aussi sur la mise en œuvre systématique des règles d hygiène lors des soins : lavage des mains ; décontamination du matériel réutilisable (endoscopes notamment) ; utilisation de dispositifs à usage unique, y compris autopiqueurs pour patients diabétiques, matériel d acupuncture, etc. ; élimination sécurisée et collecte spécifique des déchets. Des mesures similaires sont à mettre en œuvre lors de pratiques telles que le tatouage ou le piercing, ou autre manipulation faisant craindre une contamination sanguine, même minime. (n 184, p. 382) (n 198, p. 607/608) HÉPATITE VIRALE B, EN BREF PAGE 4/5

Les mesures générales à prendre en cas d exposition accidentelle au sang ou à d autres liquides biologiques sont : nettoyage de la plaie à l eau et au savon, rinçage, antisepsie prolongée (au moins 10 minutes) avec une solution d hypochlorite de sodium à 5 g de chlore actif par litre (Dakin Cooper stabilisé ) ou avec de l eau de Javel à 12 chlorométriques, diluée au dixième. (n 184, p. 382) Mieux vaut bannir le partage des objets de toilette, notamment rasoir, brosse à dents, etc. qui expose à un risque de transmission du virus de l hépatite B (n 184, p. 382) (n 198, p. 608) Surveillance La surveillance des patients s appuie sur la clinique et les examens complémentaires : transaminases, signes de réplication virale, marqueurs sériques, et histologie hépatique, afin notamment de décider de la mise en route d un traitement. Chez les porteurs sains de l antigène HBs, une surveillance biologique environ tous les 2 ans semble adaptée. (n 133, p. 524) (n 145, p. 653) (n 283, p. 363) Des réactivations d hépatite B ont été observées chez des patients porteurs chroniques du virus et qui avaient reçu un anti-tnf alpha, dont l inflximab et l adalimumab, des immunodépresseurs ; certains cas ont été mortels. (n 290, p. 909) Prescrire Sources Diagnostic de fibrose ou de cirrhose. La biopsie hépatique n est pas toujours indispensable Rev Prescrire 2009 ; 29 (312) : 756-760. Calendrier vaccinal 2009 en France Rev Prescrire 2009 ; 29 (312) : 688-689. Continuer à vacciner contre l hépatite B Rev Prescrire 2008 ; 28 (302) : 924-925. Promouvoir un allaitement maternel. Deuxième partie. Très peu de contre-indications à l allaitement maternel Rev Prescrire 2008 ; 28 (297) : 515-520. Anti-TNF : réactivation d hépatite B Rev Prescrire 2007 ; 27 (290) : 909. Hépatite B chronique. Élargissement des possibilités thérapeutiques Rev Prescrire 2007 ; 27 (283) : 359-364. Mères porteuses de l antigène HBs : vacciner les nouveau-nés Rev Prescrire 2007 ; 27 (280) : 128. Hépatite B : une infection virale fréquente Rev Prescrire 2006 ; 26 (269) : 133-134. Hépatite B dans un établissement pour personnes âgées Rev Prescrire 2004 ; 24 (255) : 777-778. Hépatite B : en pratique, continuer à vacciner les groupes à risque Rev Prescrire 2004 ; 24 (253) : 598-599. Transmission iatrogène des hépatites B et C Rev Prescrire 2002 ; 22 (229) : 456. Prévenir la transmission sanguine des infections. Tout patient est un vecteur potentiel Rev Prescrire 2000 ; 20 (212 suppl.) : 903-906. Traitement de l hépatite B chronique. Interféron alfa en première ligne Rev Prescrire 2000 ; 20 (210) : 687-694. Aiguilles et hépatite B Rev Prescrire 2000 ; 20 (206) : 361. Vaccin hépatite B et porteurs du HCV-Engerix B enfants et nourrissons 10 μg, Engerix B adultes 20 μg. Une évaluation à poursuivre Rev Prescrire 2000 ; 20 (202) : 16-18. Limiter le risque d hépatite B. Quatrième et dernière partie. Vaccinations individuelles et vaccinations systématiques, agir en professionnels Rev Prescrire 1999 ; 19 (201) : 854-858. Limiter le risque d hépatite B. Deuxième partie. La vaccination contre l hépatite B dans les pays de faible endémicité Rev Prescrire 1999 ; 19 (199) : 683-691. Limiter le risque d hépatite B. Première partie. Les voies de transmission du virus de l hépatite B Rev Prescrire 1999 ; 19 (198) : 601-612. Hépatite C. Limites et mode d emploi des interférons alfa Rev Prescrire 1998 ; 18 (184) : 376-383. Hépatite A et hépatite B : quelques données épidémiologiques Rev Prescrire 1997 ; 17 (178) : 721 + 18 (180) : 80. Reconnaître et traiter les hépatites virales Rev Prescrire 1994 ; 14 (145) : 651-654 Diagnostic et suivi sérologiques des hépatites virales. Premier épisode : l hépatite virale B Rev Prescrire 1993 ; 13 (133) : 523-524 Il était une foie l hépatite virale Rev Prescrire 1984 ; 4 (36) : 19-30. HÉPATITE VIRALE B, EN BREF PAGE 5/5