Module 11 - Edition Item 202 page 1 Copyright CMIT. ITEM n 202 : EXPOSITION ACCIDENTELLE AU SANG (CONDUITE A TENIR) OBJECTIFS TERMINAUX

Documents pareils
LES ACCIDENTS D EXPOSITION AU RISQUE VIRAL Prise en charge & Prévention

Prophylaxie infectieuse après exposition professionnelle

ACCIDENTS D EXPOSITION AU RISQUE VIRAL. Dr David Bruley Service de Maladies Infectieuses CHU Grenoble

HEPATITES VIRALES 22/09/09. Infectieux. Mme Daumas

Devenir des soignants non-répondeurs à la vaccination anti-vhb. Dominique Abiteboul - GERES Jean-François Gehanno Michel Branger

Diagnostic des Hépatites virales B et C. P. Trimoulet Laboratoire de Virologie, CHU de Bordeaux

Hépatite B. Le virus Structure et caractéristiques 07/02/2013

Les hépatites virales chroniques B et C

Le VIH et votre foie

LISTE DES ACTES ET PRESTATIONS - AFFECTION DE LONGUE DURÉE HÉPATITE CHRONIQUE B

Christian TREPO, MD, PhD

Hépatite = inflammation du foie. Pr Bronowicki CHU Nancy Conférence mensuelle - section de Forbach

Guide du parcours de soins Titre ACTES ET PRESTATIONS AFFECTION DE LONGUE DURÉE. Hépatite chronique B

L hépatite C pas compliqué! Véronique Lussier, M.D., F.R.C.P.C. Gastroentérologue Hôpital Honoré-Mercier 16 avril 2015

Infection par le VIH/sida et travail

Y a-t-il une place pour un vaccin thérapeutique contre l hépatite B? H. Fontaine, Unité d Hépatologie Médicale, Hôpital Cochin

Virus de l hépatite B

Marseille 25 octobre 2012 Accompagnement du traitement chez les co-infectés VHC-VIH en pratique

Implication des Corevih dans l arrivée des ADVIH: Expérience du Corevih LCA

Co-infection HVB HVC CO-infection VIH HVB et HVC

LES HEPATITES VIRALES

Actualités sur le Virus de l'hépatite C

Diagnostic et suivi virologique des hépatites virales B et C. Marie-Laure Chaix Virologie Necker

18 Prise en charge des situations d exposition au risque viral

Prise en charge. Accident d'exposition au Sang (AES) Accident d Exposition au risque Viral (AEV)

Hépatite C une maladie silencieuse..

+ Questions et réponses

Bilan d Activité du Don de Plaquettes par cytaphérèse Sur une Période d une année au Service Hématologie EHS ELCC Blida.

Hépatite. du dépistage au traitement. Questions et réponses. L hépatite C Dépistage, clinique, prise en charge et conseils aux patients

Le Comité Scientifique a traité les questions suivantes : «Association reconnue d utilité publique» - 1 -

Prise en charge du. Dr FERNANE.Arezki Hôpital André Grégoire Montreuil

1. Différentes hépatites/ différents traitements

LIGNES DIRECTRICES CLINIQUES TOUT AU LONG DU CONTINUUM DE SOINS : Objectif de ce chapitre. 6.1 Introduction 86

Stratégie de dépistage des Hépatites virales B et C Apport des tests rapides. Dr. LAGATHU Gisèle Laboratoire de Virologie CHU Pontchaillou

STOP à la Transmission des microorganismes!

FICHE D INFORMATION AVANT UNE TRANSFUSION

Place de l interféron dans le traitement de l hépatite B chez le patient co-infecté VIH

Droits des patients et indemnisation des accidents médicaux

Droits des patients et indemnisation des accidents médicaux

Traitements de l hépatite B

TRAITEMENT DE L HÉPATITE B

Prévention des maladies infectieuses transmises par voie sanguine dans le secteur sanitaire

Hépatite chronique B Moyens thérapeutiques

COMMISSION DE LA TRANSPARENCE AVIS DE LA COMMISSION. 10 octobre 2001

L investigation chez la personne infectée par le VIH

Précautions standard d hygiène au cœur de la prévention du risque infectieux

GUIDE AFFECTION DE LONGUE DURÉE. Hépatite chronique B

INFORMATIONS pour le médecin qui contrôle et complète le formulaire

Bonne lecture!! et si vous souhaitez consulter le document de l AFEF dans son intégralité, c est ici

VIH : Parlons-en franchement!

La «période fenêtre» des ITSS

Prévention du risque infectieux en EHPAD, MAS, FAM et IME

RECOMMANDATION EN SANTE PUBLIQUE. Stratégies de dépistage biologique des hépatites virales B et C. Argumentaire

Le titrage de l AgHBs: un témoin du statut du patient et de la réponse au traitement. Denis Ouzan Institut Arnault Tzanck, Saint-Laurent-du-Var

1 ère manche Questions fermées

Mme BORGHI Monique Infirmière ETP Mme ALEXIS Françoise Hopital Archet I Infectiologie/Virologie Clinique

Hépatite B. Risques, prévention et traitement. Prof. Dr méd. Stefan Zeuzem. European Liver Patients Association

Sélection et Évaluation Quantitative des Médicaments pour la Prise en Charge du VIH/SIDA. Sophie Logez, OMS/PSM Addis Abeba, Ethiopie, Février 2005

Pathologie VIH. Service maladies infectieuses Archet 1. Françoise ALEXIS, infirmière Monique BORGHI, infirmière 15 octobre 2013

Vivre avec le VIH. Point de départ

Journée Mondiale des Hépatites

Les anticoagulants. PM Garcia Sam Hamati. sofomec 2008

Transfusions sanguines, greffes et transplantations

Le VIH et votre apparence physique

Le don de moelle osseuse :

LE MALI L HÔPITAL GABRIEL TOURE L HÔPITAL DU POINT G INTRODUCTION 2 INTRODUCTION 1 DISPENSATION DES ARV DANS LES HÔPITAUX DU POINT G ET GABRIEL TOURE

Guide des vaccinations Édition Direction générale de la santé Comité technique des vaccinations

Comité d organisation

Formation d Auxiliaire ambulancier

Vaccinations - Rédaction Dr BOUTON

La lutte contre la tuberculose est régie par l arrêté royal du 17 octobre 2002.

Place du médecin généraliste dans la gestion du traitement de l hépatite C C. Buffet*

Sérodiagnostic de la polyarthrite rhumatoïde

LA TUBERCULOSE Docteur ALAIN BERAUD

EVALUER LA MAITRISE DU RISQUE INFECTIEUX EN EHPAD

Information à un nouveau donneur de cellules souches du sang

HEPATITES VIRALES CHRONIQUES ET AIGUES

COMMISSION DE LA TRANSPARENCE. 10 décembre 2008

Surveillance des accidents avec exposition au sang dans les établissements de santé français en 2008 Résultats

Hépatites virales. Anomalies biologiques chez un sujet asymptomatique (83) A. Gerolami Janvier 2006

Les contre-indications au don de sang

SECTION II RELATIVE AU PRÉLEVEUR

TITRE : On est tous séropositif!

Normes canadiennes pour la lutte antituberculeuse

SURVEILLANCE MEDICALE RENFORCEE ET CMR

Hépatite. ses causes ses conséquences sa prévention

Le Livre des Infections Sexuellement Transmissibles

Tout ce qu il faut savoir sur le don de moelle osseuse

PRISE EN CHARGE D'UN PATIENT ATTEINT OU SUSPECT DE CLOSTRIDIUM DIFFICILE

Traitement des hépatites virales B et C

L entretien en radiologie conventionnelle. Comment procède t on? Radiologie conventionnelle. Quel mobilier et matériel?

Vous et votre traitement anticoagulant par AVK (antivitamine K)

Rendre les résultats d un test VIH, communiquer les messages pour refaire le test et fournir un conseil à l adulte

Insulinothérapie et diabète de type 1

Hygiène et prévention du risque infectieux en cabinet médical ou paramédical

Les vaccinations en milieu professionnel

Traitement des hépatites h chroniques virales B et C

PRISE EN CHARGE DE L HEPATITE CHRONIQUE C EN 2009

Résistance du virus de l hépatite C aux nouveaux traitements anti-viraux

Lettre à l éditeur. Résistance du VIH aux Antirétroviraux : Quoi de neuf au Mali? Quelles. perspectives?

Transcription:

Module 11 - Edition 2006 - Item 202 page 1 ITEM n 202 : EXPOSITION ACCIDENTELLE AU SANG (CONDUITE A TENIR) OBJECTIFS TERMINAUX I. Décrire la prise en charge immédiate d une personne victime d une exposition accidentelle au sang. POUR MIEUX COMPRENDRE DEFINITION Un accident d exposition au sang (AES) est défini par un contact avec du sang ou un liquide biologique contaminé, lors d une piqûre avec une aiguille, une coupure avec un objet tranchant ou par contact avec du sang ou du liquide contaminé sur une plaie, une peau non intacte ou une muqueuse. Il expose en particulier au risque de transmission des virus VIH, VHB et VHC. RISQUE DE TRANSMISSION VIH : Le taux de séroconversion après exposition percutanée au sang d un patient séropositif a pu être estimé à 0,3 %. Le risque de transmission est majoré si la charge virale du patient source est élevée (primo-infection ou stade avancé de la maladie), si la quantité de sang injectée importante (aiguille creuse de gros diamètre), si la blessure est profonde. A l inverse, une prophylaxie par zidovudine (Rétrovir ) réduit ce risque sans le supprimer. VHB : Le taux de transmission après exposition percutanée chez un sujet non vacciné peut atteindre 40 % (patient source AgHBs+ et AgHBe+). La vaccination obligatoire chez les professionnels est l élément majeur de prévention. VHC : Le taux de transmission après exposition percutanée est évalué aux alentours de 3 %.

Module 11 - Edition 2006 - Item 202 page 2 PRISE EN CHARGE IMMEDIATE D UNE PERSONNE VICTIME D AES : ACCUEIL DE LA VICTIME ET RECUEIL D INFORMATIONS 1. SOINS IMMEDIATS : NETTOYAGE DE LA PLAIE - Blessure ou piqûre : nettoyage immédiat à l'eau courante et au savon, rinçage, antisepsie (5 minutes au moins) : dakin, ou Javel à 9 diluée au 1/5 ou au 1/10, ou à défaut alcool à 70, polyvidone iodée. - Projection muqueuse (conjonctive...) : rinçage immédiat abondant au sérum physiologique. 2. IL S AGIT GENERALEMENT D UN ACCIDENT DU TRAVAIL - Déclaration d accident de travail obligatoire dans les 24 heures - Etablissement d un certificat médical initial décrivant la blessure et notifiant expressément qu il s agit d un accident avec risque de séroconversion VIH nécessitant un suivi sérologique prolongé de 6 mois. 3. RECHERCHE DU STATUT SEROLOGIQUE DU PATIENT SOURCE - Sérologie VIH et en cas de positivité : stade clinique, traitements antérieurs et en cours, taux de lymphocytes CD4+, charge virale VIH. - Sérologie VHC et en cas de positivité recherche de réplication virale (ARN VHC). - Ag Hbs, Ag Hbe. Si le statut sérologique n est pas connu, et après accord du patient source (hors situation où le patient est dans l impossibilité de répondre à une proposition de test (coma, ), il faut faire réaliser chez ce dernier, en urgence, un prélèvement sanguin destiné à déterminer les sérologies VHC, VHB et VIH. 4. ÉVALUATION DU RISQUE DE TRANSMISSION - Profondeur de la blessure, type de matériel en cause. - Risque élevé si aiguille creuse à prélèvement veineux ou artériel contenant du sang. - Risque moindre si aiguille fine (sous-cutanée ou IM), ou pleine, ou piqûre au travers de gants. - Risque moindre si projection cutanéomuqueuse. 5. REALISATION D UN BILAN SEROLOGIQUE CHEZ LA VICTIME - Sérologie VIH 8 jours suivant l exposition (en cas d accident du travail) - Sérologie VHC - Dosage des Ac anti-hbs (si statut post-vaccinal inconnu).

Module 11 - Edition 2006 - Item 202 page 3 PRISE EN CHARGE IMMEDIATE D UNE PERSONNE VICTIME D AES : VIH : PROPHYLAXIE POST EXPOSITION 1 DECISION DE MISE EN ROUTE D'UNE PROPHYLAXIE ANTIRETROVIRALE : - En urgence 4 h suivant l accident - Par le médecin référent VIH préférentiellement - Par le médecin des urgences (conseils téléphoniques du médecin référent - Au delà de la 48ème heure après l exposition, la mise en route d une prophylaxie post-exposition semble sans intérêt (si ce n est qu elle expose inutilement à un risque de iatrogénie). Prophylaxie post exposition vis-à-vis du VIH : critères de décision Risque et nature Statut VIH du patient source de l exposition POSITIF INCONNU Important : piqûre profonde, aiguille creuse de gros calibre, dispositif IV Intermédiaire : coupure avec bistouri, piqure avec aiguille IM ou sous-cutanée, aiguille pleine, exposition cutanéo-muqueuse, (avec temps de contact > 15 mn), ET exposition < 48h Minime : Autres cas Morsures ou griffures Prophylaxie recommandée Prophylaxie recommandée Prophylaxie non recommandée Prophylaxie recommandée uniquement si patient reconnu à risque 1 Prophylaxie non recommandée Prophylaxie non recommandée 1 : Toxicomane par voie IV, homme homo/bisexuel, pratiques sexuelles à risque (partenaire multiples), personnes venant de zone d endémie 2 AUTRES MESURES : 2.1 Informations à la victime Réalité du risque de séroconversion VIH Modalités de la prophylaxie post-exposition, des incertitudes sur l'efficacité de cette prophylaxie, des effets secondaires possibles Expliquer et prescrire une contraception mécanique (préservatifs) pendant 3 mois Exclusion du don du sang pendant 3 mois (même si Prophylaxie post exposition non prescrite) 2.2 Bilan en cas de prophylaxie NFS plaquettes, transaminases, amylase, créatinine. 3 PROPHYLAXIE Trithérapie (généralement 2 analogues nucléosidiques et une anti-protéase) ou éventuellement une bithérapie (2 analogues nucléosidiques) si risque important de mauvaise observance d une trithérapie toujours plus difficile à supporter. En raison du risque d effets secondaires graves, il est recommandé de ne pas utiliser, les non nucléosidiques (névirapine et efavirenz), l abacavir, l indinavir ou l association didanosine + stavudine. Lorsque le patient source est connu infecté par le VIH, le choix des antirétroviraux se fera au cas par cas en prenant en compte la situation du patient source (traitement actuel et antérieur, charge virale). Un recours au médecin référent VIH s impose alors d emblée. La prophylaxie est initialement prescrite pour une durée de 3 à 4 jours.

Module 11 - Edition 2006 - Item 202 page 4 Le patient doit être revu par le médecin référent VIH : décision de poursuivre ou non la prophylaxie 28 jours.

Module 11 - Edition 2006 - Item 202 page 5 PRISE EN CHARGE IMMEDIATE D UNE PERSONNE VICTIME D AES : VHB ET VHC : MODALITES DE LA PRISE EN CHARGE 1 PROPHYLAXIE POST EXPOSITION AU VHC Il n existe pas de prophylaxie vis-à-vis du risque VHC La prise en charge rapide d une éventuelle infection aiguë post exposition (séroconversion, mise en évidence d une PCR ARN VHC qualitative positive) permettra d améliorer l efficacité du traitement antiviral. Un suivi clinico-biologique s impose donc et doit être programmé dès la consultation initiale. 2 PROPHYLAXIE POST EXPOSITION AU VHB Théoriquement, l'ensemble des personnels soignants et de laboratoire est vacciné contre l'hépatite B. Le risque de transmission du VHB au cours d'un AES est nul chez les répondeurs à la vaccination. Il n est pas nécessaire de pratiquer des rappels de vaccination si un titre d anticorps anti-hbs > 10 UI a été constaté au moins une fois à l issue d une primo vaccination complète à 3 injections (J0, M1, M6). En cas d'aes : - chez une personne non vaccinée ou non-répondeuse à la vaccination anti HBV - ou chez une personne préalablement vaccinée n ayant jamais contrôlé son taux d anticorps antihbs et présentant un taux d anticorps antihbs < 10UI/ml le jour où elle consulte pour AES, il convient de : - faire le plus tôt possible (dans les 48 heures) une injection IM de 500 UI d'immunoglobulines humaines anti-hépatite B (sauf patient source identifié AgHBs-), - débuter le même jour la vaccination anti-hépatite B, - répéter ces deux injections à un mois - répéter la vaccination à 6 mois - surveiller l'acquisition dans le temps des anticorps. Conduite à tenir à tenir face au risque VHB au cours d'un AES Personnel accidenté Patient source CAT sous 48 heures Immunisé : Ac Anti HBs 10 UI/ml Sérologie inutile Aucune Sérologie dans les 48 h : Non vacciné Ag HBs + Ig humaines anti-hépatite B ou + vaccin ou rappel vacciné mais Ac anti-hbs < 10 UI/ml Ag HBs Vaccin ou rappel à discuter

Module 11 - Edition 2006 - Item 202 page 6 CONDUITE A TENIR EN CAS D EXPOSITION ACCIDENTELLE AU SANG Déclaration d accident du travail dans les 24 heures en respectant l anonymat du malade-source Accident Premiers soins Exposition percutanée nettoyage immédiat de la plaie à l eau et au savon rinçage antisepsie par dérivés chlorés (Dakin ou eau de Javel à 9 chl. diluée au 1/5 ou au 1/10e) ou alcool à 70 ou polyvidone iodée en solution dermique (contact d au moins 5 min) Projection muqueuse Rinçage immédiat et prolongé au sérum physiologique ou à l eau Évaluation des risques infectieux En liaison avec le médecin responsable du malade source : profondeur de la blessure type d aiguille et geste en cause statut sérologique et clinique du malade-source Proposition d une prophylaxie antirétrovirale Pas de prophylaxie Accord de l intéressé Refus de l intéressé Risque nul Pas de suivi Traitement immédiat (dans les 4 premières heures au mieux) Conseil médical dans les 48 h (médecin référent pour décider de la poursuite ou non du traitement) + Si risque identifié ou impossible à déterminer : suivi sérologique et clinique par le médecin du travail : - VIH : avant le 8e jour, 3e et 6e mois - VHB : vérification des Ac anti-hbs, éventuellement immunoglobulines spécifiques dans les 48 heures, en fonction du risque - VHC : transaminases + sérologie en fonction du risque

Module 11 - Edition 2006 - Item 202 page 7 Item 202 CAS CLINIQUE 1 Interne de garde au service d accueil et d urgences dans un hôpital général, vous êtes amené(e) à prendre en charge le samedi en fin de soirée un jeune patient de 22 ans pour malaise et perte de connaissance. Le patient est ininterrogeable, mais à l examen clinique, vous remarquez de nombreux points de piqûres aux plis du coude et sur le dos de la main ainsi que plusieurs piercings. A la suite de la réalisation du bilan sanguin, l infirmière poussée accidentellement par un collègue se pique de manière profonde à travers ses gants. 1 Quelle est la conduite à adopter immédiatement par cette infirmière? Soins immédiats, nettoyage immédiat à l'eau courante et au savon, rinçage, antisepsie (5 minutes au moins) : 2 En dehors de la problématique d une éventuelle prophylaxie anti-rétrovirale post exposition, que doit-on faire ensuite pour cette infirmière? 3 Préciser quels sont ici les facteurs qui doivent faire considérer qu il existe un risque significatif de transmission du VIH 4 Vous décidez de proposer à cette infirmière une prophylaxie post exposition. Principes? Détaillez les conseils qui accompagnent votre prescription. 5 Les résultats du bilan pratiqué chez le jeune homme sont disponibles à la 48 ème heure. Ils révèlent que la sérologie VIH est négative. Le patient après son réveil, confirme ne pas avoir échangé de seringues au cours des 3 derniers mois. Par contre, la sérologie VHC est positive. Que faites vous? POUR EN SAVOIR PLUS E. PILLY 2006 Chapitre 145, p. 706-713. Circulaire DGS/DH n 98/249 du 20-4-1998 Circulaire DGS/DHOS/DRT/DSS n 2003/165 du 02-04-2003. Circulaire DGS/DH/DRT n 99/680 du 8-12-1999.