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BULLETIN ÉDITÉ AVEC LE SOUTIEN DE s o m m a i r e 9 0 j a n v i e r 2 0 0 8 Notre partenaire pour ce numéro Le comité de rédaction attend et reçoit vos informations, vos suggestions, vos articles à l adresse de l inspection académique, cellule communication, cité administrative, boulevard Armand Duportal, bâtiment F 4 LE DOSSIER : LES TICE DANS LE PREMIER DEGRÉ sommaire LA VIE DES ÉTABLISSEMENTS : 44 Le lycée de Bagatelle à St-Gaudens 45 La semaine de la Sécurité civile en 31 : LES INFORMATIONS : Les actions départementales L'école maternelle les Gachots à Léguevin 48 Journées des droits de l'enfant 51 Les métiers aéroportuaires 51 Osez les filles! 52 flash infos B.P. 40303 31003 Toulouse cedex 6 ia31-pub@ac-toulouse.fr et reste à votre écoute au 05 34 44 87 05 du lundi au vendredi de 9:00 à 17:00 En encart central détachable, le supplément sciences de la Main à la pâte, 8 pages numérotées I à VIII Directeur responsable : Jean-Louis Baglan Rédaction en chef : service communication Conception graphique : Daniel Giltaix Impression : Graphic Pyrénées Dépôt légal : avril 1992 ISSN : 1165-0583 Ce n a été imprimé à 2 300 exemplaires l a v e n i r p a s s e p a r l é c o l e

Les TICE DANS LE PREMIER DEGRÉ 4 LA LETTRE DE MISSION DES M.A.I 5 LE DISPOSITIF DÉPARTEMENTAL TICE 6 DU PLAN IPT VERS LE B2i ET LE SOCLE COMMUN 7 LE C2i2e 10 LE PROJET DÉPARTEMENTAL 13 RESSOURCES CDDP 14 CLASSE MOBILE 18 LE B2i Présentation du B2i 22 Les trois principes du B2i 22 Vous avez dit B2i? 23 Feuilles de position 31 24 Comment mettre en place l évaluation B2i? 25 Bilan chiffré et perspectives 25 PRIMTICE PrimTICE 27 Pouvoir partager grâce à PrimTICE 30 MATHS ET GRAPHIQUES 31 LES TIC EN CLASSE 32 TICE ET HANDICAP 34 RÉSEAU GESTION TECHNIQUE ET PÉDAGOGIQUE 38 MULTICIRCONS 41 RESSOURCES POUR LES ÉCOLES 42

LA LETTRE DE MISSION DES MAÎTRES ANIMATEURS LʼInspecteur dʼacadémie, Directeur des services départementaux de lʼéducation Nationale de la Haute-Garonne à Mesdames et Messieurs Les Animateurs en Informatique Pédagogique 1 er degré S/C de Mesdames et Messieurs les IEN Toulouse, le 16 décembre 2005 Cabinet Téléphone 05 34 44 87 16 Télécopie 05 34 44 88 00 Mél. Ia31-sp@ac -toulouse.fr Cité administrative Bât F Bld Armand Duportal BP 40303 31003 Toulouse cedex 6 Référence : 05-862 MISSIONS de LʼAnimateur en Informatique Pédagogique (1 er degré). Lʼanimateur en informatique pédagogique est un enseignant du 1 er degré, à qui est confiée une mission annuelle par lʼinspecteur dʼacadémie, sur proposition de lʼi.e.n. TICE qui coordonne et valide son action. Son rôle consiste à impulser et accompagner les actions qui ont recours aux TICE dans le cadre des programmes de lʼécole primaire. A ce titre, il nʼest pas chargé de la maintenance des équipements, hormis des interventions de premier niveau. Sa situation se distingue également de celle des I.M.F. avec lesquels il travaille en complémentarité. Il doit pouvoir : 1- Recenser et diffuser, après validation, les démarches dʼapprentissage efficaces faisant appel aux TICE. 2- Sʼinscrire dans la polyvalence du maître du 1 er degré et dans une approche multimédia (audiovisuel, informatique et Internet). 3- Impulser et accompagner les projets de cycle et dʼécole faisant appel aux TICE, en aidant les maîtres, sans se substituer à eux. Il peut être ainsi amené à : Intervenir en classe aux côtés du maître, pour la concrétisation dʼun projet pédagogique incluant les TICE. Aider à la mise en place des pratiques pédagogiques centrées sur les compétences définies dans le B2i. Participer à la définition dʼune politique dʼécole (Conseils de maîtres de cycle, volet TICE à intégrer dans le projet dʼécole, élaboration dʼun site dʼécole ). 4- Participer aux actions de formation, dʼinformation, dʼanimation, à travers : Les stages prévus au PDF incluant les TICE. Les animations sur les sites écoles dans le prolongement de ces stages. Les animations pédagogiques dans les circonscriptions. 5- Conseiller lʼi.e.n. en matière de TICE, en plaçant son action dans le cadre du programme de travail de la circonscription, dans le respect des orientations nationales et académiques. 1/2 5

LE DISPOSITIF DÉPARTEMENTAL TICE 6

DU PLAN INFORMATIQUE POUR TOUS VERS LE B2i ET LE SOCLE COMMUN Pascale Jarlier & Pascal Boisard maîtres animateurs en informatique pédagogique 31 PRÉPARER LES ÉLÈVES À ENTRER DANS LA SOCIÉTÉ DE L INFORMATION, METTRE LES TIC AU SERVICE DES APPRENTISSAGES QUE DE CHEMIN PARCOURU! LE PLAN IPT En 1985, le plan IPT (Informatique Pour Tous) a doté chaque école, d un ordinateur individuel pour les plus petites, d un réseau de terminaux graphiques pour les plus grandes, ainsi que de logiciels. En même temps, des moyens ont été donnés pour la formation des enseignants. Sur ces ordinateurs, trois types d activités se pratiquaient : l utilisation de logiciels d entraînement au travail scolaire, la programmation en LOGO et le traitement de texte. Les Instructions Officielles de mai 1985 précisaient les objectifs liés à l introduction de l informatique dans l enseignement élémentaire. Il s agissait de «donner au pays une école forte, active, ouverte sur le futur «, de former l adulte du XXI e siècle. Les activités à mener avec les élèves tournaient autour de cinq pôles : L aide aux disciplines : apprentissage, renforcement, entraînement grâce à l E.A.O. La programmation : l enfant est producteur d informatique, il utilise le langage LOGO notamment. Le traitement de texte : l élève peut rédiger un compte rendu, résumer un texte, écrire un article pour le journal scolaire grâce aux logiciels de traitement de texte. La technologie : l élève manipule robots et automates programmables comme la tortue de sol. L informatique dans la société : l élève est sensibilisé à l importance de l informatique dans la vie quotidienne et dans les activités professionnelles. Une lettre de la direction des écoles en date du 29 octobre 1985 semble mettre l accent sur l E.A.O. Les compléments du 1 er décembre 1985 envisagent l informatique comme objet d enseignement et de culture. LES I.O. DE 1995 Elles stipulent que «le maître familiarise l élève avec l utilisation de l ordinateur qu il met au service des disciplines et dont il fait comprendre les possibilités». Elles préconisent «une utilisation raisonnée» de l ordinateur et «de quelques logiciels (traitement de texte, tableur et logiciels spécifiques à l école primaire) dans le cadre de l enseignement des champs disciplinaires» ainsi que l approche, en sciences et technologie, de ses «principales fonctions (mémorisation, traitement de l information, communication)». La programmation de l ordinateur n est plus au programme, ce qui conduit peu à peu à l abandon de l apprentissage du LOGO. 2000 Mise en place du B2i (Brevet Informatique et Internet) Le BO n 42 de novembre 2000 donne le cadre du B2i et liste les compétences que les élèves (de l école primaire pour le niveau 1 et du collège pour le niveau 2) doivent acquérir dans l utilisation de l outil informatique. LES PROGRAMMES DE 2002 Ils accordent une place importante aux TICE et intègrent, parmi les compétences à acquérir, celles du B2i. Le texte dit en préambule que «les technologies de l information et de la communication ne s organisent pas en une discipline autonome. Ce sont des outils au service des diverses activités scolaires, dont l appropriation active conduit au premier niveau du Brevet informatique et Internet (B2i). Elles facilitent les approches interdisciplinaires et l ouverture au monde». Les références à l utilisation des TICE apparaissent dès la maternelle. Au cycle 3, l utilisation de l ordinateur touche tous les domaines disciplinaires. Il est objet d étude en technologie et, dans les autres disciplines, utilisé pour produire (à l aide d un traitement de texte), se documenter, rechercher et communiquer. LE SOCLE COMMUN La loi d orientation et de programme pour l avenir de l école du 23 avril 2005 puis le décret du 11 juillet 2006 définissent un socle commun de connaissances et de compétences. Ce socle fixe les repères culturels et civiques qui constituent le contenu de l enseignement obligatoire. Il définit les compétences que les élèves doivent maîtriser à l issue de la scolarité obligatoire. Ces compétences se divisent en sept piliers. La maîtrise des technologies usuelles de l information et de la communication est l un de ces piliers. «Le socle prévoit donc de donner aux élèves une maîtrise 7

plus approfondie de ces outils. Ils doivent surtout acquérir la capacité de trier les informations et une attitude critique vis-à-vis d elles, faute de quoi ils n en sont plus que des récepteurs passifs. Cette attitude critique est la condition d un usage intelligent des ressources offertes par Internet. Il faut impérativement leur apprendre à se repérer dans cette immense bibliothèque mondiale où rien n est hiérarchisé!» LE B2i ÉCOLE Le contenu du B2i est redéfini dans le BO du 20 juillet 2006 et la circulaire B2i du BO du 16 novembre 2006. Voici en résumé, le contenu de cette dernière : - Le B2i atteste l acquisition d un ensemble de compétences développées par les élèves tout au long de leur cursus scolaire. - Ces compétences sont divisées en cinq domaines : 1. S approprier un environnement informatique de travail 2. Adopter une attitude citoyenne 3. Créer, produire, traiter, exploiter des données 4. S informer, se documenter 5. Communiquer, échanger - Les compétences du B2i sont développées et validées dans le cadre des activités pédagogiques disciplinaires ou transversales menées dans la classe. - Une «feuille de position B2i» décline les items permettant de valider la compétence visée. L enseignant valide progressivement les items lorsque l élève pense avoir acquis cette compétence. La validation ne s effectue pas en fin de cycle 3, mais tout au long de la scolarité. La feuille de position est intégrée au livret scolaire qui suit l élève. - Le B2i est acquis lorsque 80 % des items sont validés et qu au moins la moitié des items de chacun des domaines est validée. L attestation est délivrée par le directeur sur proposition du conseil de cycle. CONTENU DES PROGRAMMES EN CE QUI CONCERNE LES TICE MATERNELLE À l école maternelle, l ordinateur est un instrument fécond d exploration du monde virtuel dès lors que l usage est correctement guidé par l adulte. La progressive maîtrise de la compréhension du langage passe par des activités mettant en jeu des situations d échange avec les familles («livre de vie»), de correspondance interscolaire, en particulier par le moyen du courrier électronique (l enseignant est dans ce cas le lecteur des messages reçus). Les contes présentés sur des cédéroms interactifs peuvent être des supports de la parole de l enseignant sans, cependant, se substituer à celle-ci. - Activités d écriture L usage parallèle du clavier de l ordinateur, dont les touches sont repérées par des capitales d imprimerie, permet d utiliser les lettres découvertes avant même de savoir les tracer. Il renforce de manière particulièrement heureuse l apprentissage de l écriture. - Découverte du monde, sensibilité, imagination, création Utilisation d images analogiques ou numériques (numérisées ou issues de sites Internet), utilisation d une palette graphique. Observation et transformation des images grâce à l ordinateur. CYCLE 2 Au cycle 2, l accent est mis sur la difficulté de la documentation électronique, «dans la mesure où le lien hypertexte tend à fragmenter plus encore l information. L accompagnement des élèves doit y être plus important que sur les ouvrages imprimés et l effort de synthèse doit toujours prolonger la recherche». 8 LES PROGRAMMES DE 2007 La place accordée aux TICE est encore accentuée. Les compétences listées dans le B2i sont plus intégrées dans les différents domaines disciplinaires et ce dès le cycle 2. En éducation civique, il est fait référence à la charte d usage des TIC de l école. Les élèves utilisent régulièrement les outils informatiques dans les différents champs disciplinaires. Le dispositif pédagogique, organisé en conséquence, les place dans des situations de prise d autonomie au cours de leurs apprentissages. Produire, modifier du texte, des images ou du son, naviguer sur la Toile, échanger des messages sont des activités qui permettent d acquérir efficacement les compétences du B2i inclues dans le socle commun. De plus, les TIC facilitent la différenciation notamment au service des élèves à besoins spécifiques. L activité d écriture se termine le plus souvent par l édition manuscrite ou imprimée du texte. L élève doit être capable de - saisir un texte de deux ou trois phrases au clavier ; - saisir les caractères en minuscules, en majuscules, les différentes lettres accentuées et les signes de ponctuation ; - savoir modifier la mise en forme des caractères dans un traitement de texte ; - savoir imprimer un document avec l équipement informatique. Le recours à la toile et la correspondance électronique permettent aux maîtres de montrer à la fois la richesse et la diversité des cultures du monde et l unité de l humanité Comme à l école maternelle, les supports multimédias ont tout à fait leur place au cycle des apprentissages fondamen-

taux. Ils sont un vecteur fécond de l information dès lors que l enseignant guide l élève dans leurs usages. Certes, l observation du réel et l action sur celui-ci sont prioritaires (en particulier pour des enfants qui, à cet âge, peuvent s enfermer dans les univers virtuels des jeux informatiques). Toutefois, les technologies de l information et de la communication sont des instruments efficaces du travail intellectuel et permettent des représentations de la réalité d aussi grande qualité que le document imprimé. Elles sont donc comme un complément nécessaire de l observation directe chaque fois qu il faut travailler sur des documents ou confronter les résultats obtenus aux savoirs constitués. Avec l aide de l enseignant, les élèves apprennent à utiliser les TIC de façon raisonnée. Les compétences, connaissances et savoir-faire cités dans le Brevet informatique et Internet (B2i école) font partie du programme du cycle 2. Elles doivent être acquises à la fin du cycle 3, mais, certaines compétences peuvent être validées dès le cycle des apprentissages fondamentaux. CYCLE 3 Au cycle 3, comme dans les cycles précédents, les technologies de l information et de la communication (TIC) sont des instruments ordinaires du travail quotidien qui, au même titre que la maîtrise du langage et de la langue française ne peuvent être exercés à vide. À la fin du cycle, les élèves doivent avoir été suffisamment familiarisés avec leurs différentes fonctions pour avoir acquis les compétences validées par le B2i école. De même, l utilisation réfléchie des images (fixes ou mobiles) ne fait pas l objet d un enseignement spécifique et se déploie dans chaque domaine, permettant aux élèves de percevoir aisément les différents usages qui en sont faits. Exemples : - Trouver sur la Toile des informations historiques, géographiques, scientifiques, artistiques, culturelles, des informations concernant les activités sportives de référence des activités pratiquées. - La révision dans un projet d écriture sur un logiciel de traitement de texte, l édition du texte réalisé (livre, journal, affiche, page destinée à un site internet ou à un cédérom.) - Sciences expérimentales et technologie : «L investigation sur le réel est une priorité en sciences expérimentales et en technologie à tous les niveaux d enseignement, et l usage des technologies de l information et de la communication (TIC) sera autant que possible associé à une manipulation directe des objets. Dans ce cadre, les technologies de l information et de la communication peuvent apporter leur concours à la plupart des situations d enseignement.» Les dispositifs de numérisation d images peuvent faciliter l observation, les documents multimédias et la recherche en ligne donnent accès à une information dynamique et actualisée sur la matière et le vivant. Les logiciels de traitement de texte permettent de réaliser des comptes rendus d expérience, d observation, de recherche documentaire, de visite ou d enquête rigoureusement construits, soigneusement illustrés et valorisants pour l élève. Les animations peuvent aider à comprendre les processus dont l observation directe est difficile. Mais les simulations, accompagnées de la nécessaire réflexion sur leurs limites, seront réservées au collège. Les outils de communication, en mode direct ou différé, permettent d élargir les constats réalisés au niveau de l environnement immédiat, dans le cadre d échanges à distance. L enseignement des sciences expérimentales et de la technologie contribue ainsi à une formation des élèves dans les cinq domaines du B2i, dont les connaissances et capacités constituent un objectif pour le programme du cycle 3. 9

LE C2i 2e Jean-Marc Allard & René Rieu maîtres animateurs en informatique pédagogique 31 LE C2i2e EST LA CLÉ DE VALIDATION DE LA COMPÉTENCE «MAÎTRISE DES TICE» POUR LES PROFESSEURS «Tout professeur est concerné par l usage des outils propres aux TIC et leur intégration dans les pratiques pédagogiques. Au sortir de sa formation professionnelle il doit avoir les compétences d usage et de maîtrise raisonnée des technologies de l information et de la communication dans sa pratique professionnelle. Les connaissances et les capacités attendues sont celles du certificat informatique et Internet de niveau 2 enseignant, requis en fin de formation professionnelle. Il est intégré au dossier de compétences du professeur stagiaire.» (B.O. du 1er janvier 2007, encart «Cahier des charges de la formation des maîtres en institut universitaire de la formation des maîtres»). RÉFÉRENTIEL Le référentiel retenu pour la généralisation est issu de celui qui a été expérimenté. Il comprend 27 compétences réparties en 7 domaines. COMPÉTENCES GÉNÉRALES LIÉES À L EXERCICE DU MÉTIER DOMAINES COMPÉTENCES 1. Identifier les personnes ressources TIC et leurs rôles respectifs, dans l école ou l établissement, et en dehors (circonscription, bassin, académie, niveau national ). ITEMS OBLIGATOIRES 10 A.1 Maîtrise de l environnement numérique professionnel. 2. S approprier différentes composantes informatiques (lieux, outils ) de son environnement professionnel. 3. Choisir et utiliser les ressources et services disponibles dans un espace numérique de travail (ENT). 4. Choisir et utiliser les outils les plus adaptés pour communiquer avec les acteurs et usagers du système éducatif. 5. Se constituer et organiser des ressources en utilisant des sources professionnelles... A.2 Développement des compétences pour la formation tout au long de la vie. 1. Utiliser des ressources en ligne ou des dispositifs de formation ouverte et à distance (FOAD) pour sa formation. 2. Se référer à des travaux de recherche liant savoirs, apprentissages et TICE.. 3. Pratiquer une veille pédagogique et institutionnelle, notamment par l identification des réseaux d échanges concernant son domaine, sa discipline, son niveau d enseignement..

A.3 Responsabilité professionnelle dans le cadre du système éducatif. 1. S exprimer et communiquer en s adaptant aux différents destinataires et espaces de diffusion (institutionnel, public, privé, interne, externe ). 2. Prendre en compte les enjeux et respecter les règles concernant notamment : - la recherche et les critères de contrôle de validité des informations ; - la sécurité informatique ; - le filtrage Internet. 3. Prendre en compte les lois et les exigences d une utilisation professionnelle des TICE concernant notamment : - la protection des libertés individuelles et publiques ; - la sécurité des personnes ; - la protection des mineurs ; - la confidentialité des données ; - la propriété intellectuelle ; - le droit à l image. 4. Respecter et faire respecter la charte d usage de l établissement, dans une perspective éducative d apprentissage de la citoyenneté. COMPÉTENCES NÉCESSAIRES À L'INTÉGRATION DES TICE DANS SA PRATIQUE DOMAINES B.1 Travail en réseau avec l utilisation des outils de travail collaboratif. COMPÉTENCES 1. Rechercher, produire, partager et mutualiser des documents, des informations, des ressources dans un environnement numérique. 2. Contribuer à une production ou à un projet collectif au sein d équipes disciplinaires, interdisciplinaires, transversales ou éducatives. 3. Concevoir des situations de recherche d information dans le cadre des projets transversaux et interdisciplinaires. ITEMS OBLIGATOIRES 11 1. Identifier les situations d apprentissage propices à l utilisation des TICE. B.2 Conception et préparation de contenus d enseignement et de situations d apprentissage. 2. Concevoir des situations d apprentissage et d évaluation mettant en œuvre des logiciels généraux ou spécifiques à la discipline, au domaine enseigné, au niveau de classe. 3. Intégrer des outils et des ressources dans une séquence d enseignement, en opérant des choix entre les supports et médias utilisables et leurs modalités d utilisation. 4. Préparer des ressources adaptées à la diversité des publics et des situations pédagogiques en respectant les règles de la communication..

DOMAINES B.3 Mise en œuvre pédagogique. B.4 Mise en œuvre de démarches d évaluation. COMPÉTENCES 1. Conduire des situations d apprentissage en tirant parti du potentiel des TIC : - travail collectif, individualisé, en petits groupes ; - recherche documentaire. 2. Gérer l alternance, au cours d une séance, entre les activités utilisant les TICE et celles qui n y ont pas recours. 3. Prendre en compte la diversité des élèves, la difficulté scolaire en utilisant les TICE pour gérer des temps et des modalités de travail différenciés, en présentiel et/ou à distance. 4. Utiliser les TICE pour accompagner des élèves, des groupes d élèves dans leurs projets de production ou de recherche d information. 5. Anticiper un incident technique ou savoir y faire face. 1. Identifier les compétences des référentiels TIC (B2i ou C2i ) mises en œuvre dans une situation de formation proposée aux élèves, aux étudiants. 2. S intégrer dans une démarche collective d évaluation des compétences TIC (B2i ou C2i ). 3. Exploiter les résultats produits par des logiciels institutionnels d évaluation des élèves. ITEMS OBLIGATOIRES... Conditions de certification Pour que la certification soit acquise, il est nécessaire de valider au moins 23 des 27 items du référentiel de compétences : - 18 items signalés comme obligatoires ; - au moins 5 des 9 autres items du référentiel. 12

LE PROJET DÉPARTEMENTAL TICE Jean-Marc Allard, Jean-Pierre Lanta, Jean-Philippe Millerand maîtres animateurs en informatique pédagogique 31 Un groupe partenarial conduit par l inspecteur de l Éducation nationale chargé des TICE et associant des représentants des collectivités territoriales (Conseil général, association des maires, municipalités) et de l Éducation nationale (IUFM, CDDP, inspection académique), se réunit depuis le mois d avril 2006. Son but est de proposer des actions pour une politique concertée au service de la mise en œuvre des TIC à l école primaire en Haute-Garonne Les réflexions de ce groupe partenarial l ont emmené à réfléchir sur les équipements, la maintenance, la formation, l accompagnement des équipes, la communication. Il est d ailleurs apparu nécessaire de fixer un certain nombre de préconisations quant aux matériels et à leur position dans l école, de manière à ce qu elles répondent au mieux aux Instructions Officielles. C est l origine du «Cahier des charges de l équipement des écoles de la Haute-Garonne» qui se veut un ouvrage de référence pour les enseignants et les collectivités. À terme, il devrait être la référence quand il s agira d expertiser la conformité des projets d équipement avant demande de subvention auprès du Conseil général. Ce document, qui pose des principes rigoureux, se veut suffisamment ouvert, de manière à ce que chaque collectivité puisse équiper ses écoles en tenant compte de l existant et des moyens dont elle dispose. En conséquence, se pose le problème de la maintenance des équipements. Actuellement, des situations très variables subsistent : dans certains cas elle est assurée par le service informatique de la commune, d autres fois par une entreprise privée, à l occasion par les équipes mobiles du rectorat (Toulouse, Blagnac), mais encore trop souvent par des enseignants de l école, des parents ou le maître animateur en informatique pédagogique. Une plainte récurrente chez les enseignants est la difficulté de disposer de tout leur matériel en état de marche quand ils doivent l utiliser avec leurs élèves. Cela les emmène souvent à se transformer en dépanneurs sans en avoir nécessairement la compétence, ce qui entraîne frustration, énervement voire abandon de l activité. Conscients de ce problème, les membres du groupe mènent une réflexion visant à déboucher sur une solution de maintenance satisfaisante pour tous. Toutefois, l engagement des collectivités impose des devoirs à l Éducation nationale ; le premier de ceux-ci est de respecter la loi et les programmes. Or, pour utiliser les TICE dans le cadre de sa pédagogie, il faut certes du matériel facilement accessible aux élèves, connecté et en état de marche, mais il faut aussi des enseignants capables de l utiliser pour le meilleur profit de leurs élèves. Les dernières études laissent apparaître que les enseignants sont de toutes les couches de la population, l une des mieux équipée en matériel informatique. Nous savons aussi que les étudiants de l IUFM sont chaque année plus compétents dans l utilisation des TIC. Cela devrait aller en s accentuant avec l obligation qui sera faite à tout candidat au CRPE (Concours Régional de Professeur des Écoles) de disposer d une attestation validant le C2I (Certificat Informatique et Internet), version IIIe degré du B2i, délivrée par l Université ; ensuite, dans son cursus de formation, il devrait valider des compétences visant à l obtention du C2i2e (Certificat Informatique et Internet à l École). À terme, la validation de ces compétences sera possible pour les enseignants en activité. Pourtant, l utilisation de TIC à l école ne décolle pas aussi vite qu on pourrait le penser. Il existe donc des freins à ce développement qu il convient d identifier. C est pour cela que ce département va se doter d un observatoire des pratiques qui va recenser chez les enseignants ce qui fonctionne en matière de TICE et ce qui bloque. L analyse des résultats devrait permettre d engager des actions qui seront, nous l espérons, des plus profitables. Parallèlement, la collaboration entre l inspection académique et l IUFM, à travers la participation des maîtres animateurs (trices) en informatique pédagogique à des actions de formation et de création de documents pédagogiques va être poursuivie : la confrontation des compétences et des expériences permettant une harmonisation des discours pour le plus grand profit des collègues en formation. Avec le CDDP aussi, s est engagée une collaboration autour du projet RESSEDA qui consiste à mettre en réseau les ressources documentaires du premier degré de ce département : CADP de Rieux, CADP de Villefranche et de Saint-Gaudens, bibliothèques de circonscriptions, antennes de Tournefeuille et de Grenade, centres de ressources ZEP et sciences sous forme d une base de données en ligne. Le recensement des bonnes pratiques va se poursuivre, les maîtres animateurs en informatique pédagogique les repèrent, aident le (la) collègue à rédiger le scénario pédagogique avec le conseiller pédagogique. Ce scénario est ensuite validé par l équipe de circonscription, mis en ligne sur le site Swan31 puis indexé sur la base nationale Primtice. Enfin, le projet départemental évoque la nécessité de mettre en cohérence la communication départementale, aujourd hui trop éclatée entre le site de l inspection académique, les sites de circonscriptions, les sites thématiques : tout cela sans possibilité de mise en relation des données. Une solution proposée est l application «Multicircons» qui permet une mutualisation des informations émanant des circonscriptions tout en permettant à chacune d avoir son espace personnalisé. Ainsi donc, la Haute-Garonne s est dotée d un projet qu il reste maintenant à mettre en œuvre avec un échéancier et des indicateurs. Le projet et le cahier des charges sont en téléchargement sur le site de l inspection académique. 13

ront alors être sauvegardées et diffusées ultérieurement à des fins de réinvestissement ou remédiation. Le tableau blanc interactif devient donc simultanément un espace d écriture pour l enseignant, un espace d exposition de documents multimédias (image, son, vidéo ) mais aussi un espace commun à la classe p e r m e t t a n t des pro- ductions collectives pérennes et réutilisa- bles. C o m m e pour la plupart des d i s p o s i t i f s t e c h - niques, la question de l usage du TBI et celle de sa plus-va- lue pédagogil e d o s s i e r LE CENTRE DÉPARTEMENTAL DE DOCUMENTATION PÉDAGOGIQUE (CDDP) UN SERVICE DE PROXIMITÉ DU RÉSEAU CRDP/SCEREN POUR LE DÉPARTEMENT DE LA HAUTE-GARONNE (SERVICES, CULTURE, ÉDITION, RESSOURCES POUR L ÉDUCATION NATIONALE) L ÉDITO DU CDDP Je remercie vivement l Inspection académique d ouvrir si largement au CDDP les colonnes de ce Bulletin d Information consacré aux TICE. Celles-ci occupent en effet une place importante dans chacune des missions qui sont confiées à notre réseau par le Ministère ainsi qu en témoigne cette contribution. Les actions du CDDP en matière de TICE s inscrivent dans le cadre fixé par les orientations nationales et à ce titre, nous travaillons au plus près et en complémentarité des équipes académiques et départementales. Depuis la rentrée, une enseignante a rejoint l équipe du CDDP31 pour s occuper à plein-temps des dossiers TICE sur le département de la Haute-Garonne ; dans ses priorités : la mise en œuvre du B2i - dont les compétences sont mises en regard de chacune de nos actions de formation -, la diffusion de l usage du TBI en classe, les ressources numériques et bien sûr l accompagnement des établissements impliqués dans l expérimentation ENT (Environnement Numérique de Travail), conformément aux termes de la convention signée entre le Rectorat et le CRDP et aux propositions d actions du CDDP inscrites dans le projet départemental TICE. Au-delà du poste d enseignante consacré aux TICE, c est chaque membre de l équipe du CDDP qui a dans sa feuille de route l intégration des TICE dans son activité et particulièrement dans son rôle de conseil en direction des membres de la communauté éducative toutes disciplines ou secteurs d activité confondus. Nous souhaitons ainsi participer à l effort de généralisation, voire de banalisation, des TICE à l école en mettant notamment l accent, dans chacune de nos interventions, sur la plus-value pédagogique des outils et des ressources. Enfin, le CDDP apporte son expertise en matière d ingénierie documentaire dans le cadre du projet départemental RESEDDA que je vous propose de découvrir au même titre que l ensemble des actions et ressources évoquées ci-après et dont je vous souhaite une très bonne lecture. Catherine Novel Directrice du CDDP de la Haute-Garonne catherine.novel@ac-toulouse.fr 14 Utilisation du TBI en classe - à l école, au collège et au lycée - L usage du tableau blanc interactif en classe représente une belle occasion d intégrer les technologies de l information et de la communication au sein de séances d apprentissage. Ce dispositif, basé sur l utilisation conjointe d un ordinateur, d un vidéo projecteur et d un tableau numérique, offre de nouvelles fonctionnalités permettant l enrichissement des pratiques pédagogiques. En effet, outre la possibilité de l utiliser comme un tableau traditionnel ou comme support de vidéo projection, il devient possible d agir depuis l écran pour commander l ordinateur ou annoter les éléments projetés. L ensemble des données ajoutées et construites en cours de séances pour-

que se posent. L appropriation de ce type d outil nécessite en effet des temps de formation spécifiques, liés à l utilisation du matériel d une part et à l élaboration de séquences d autre part. Ainsi, dans le cadre de sa mission d accompagnement des dispositifs liés aux TICE, le CDDP de la Haute-Garonne propose informations, formations et accompagnements des écoles et établissements équipés de tableaux interactifs ou simplement intéressés par le dispositif. Contact : Karen Chabriac chargée des TICE au CDDP 31 mél : karen.chabriac@ac-toulouse.fr Tel : 05 61 99 48 79 Le CDDP opérateur de formation continue En dehors de son implication dans le Plan académique de formation, le CDDP propose un programme trimestriel d ateliers d une demi-journée basés sur une participation volontaire des membres de la communauté éducative. Inscriptions et détails en ligne : http://www.crdp-toulouse.fr/cddp-31/html/formationtice/ Contact : Joëlle Caillard mél : dcm09@crdp-toulouse.fr Tel : 05 61 99 48 90 Le CDDP maître d œuvre de l informatisation des bibliothèques de circonscription et des groupes départementaux thématiques. Projet RESEDDA Le CDDP de la Haute-Garonne apporte son expertise et son savoir faire en matière d ingénierie documentaire pour la mise en ligne de ces fonds. Baptisé RESEDDA pour Réseau Documentaire Départemental au Service des Apprentissages le projet est coordonné pour l inspection académique par l IEN TICE et pour le CDDP par sa directrice. Au-delà des aspects liés à l informatisation, ce projet a pour ambition une optimisation de l identification, de la gestion et de la mise à disposition des ressources. Destiné à l ensemble des équipes éducatives de la Haute-Garonne, le projet soutiendra à terme, grâce à un portail d accès unique à l ensemble des catalogues dont celui du CDDP- la mise en œuvre des projets pédagogiques nécessitant la mise à disposition de ressources. Contacts : Jean-François Bardou, mél : devpoly@crdp-toulouse.fr Jacques Piot, mél : dcm45@crdp-toulouse.fr Les TICE au service des échanges internationaux : l accompagnement à l usage d etwining : portail dédié aux partenariats scolaires en Europe Lancée en 2005 par la commission européenne et soutenue en France par le ministère de l Éducation nationale, l opération etwinning permet le jumelage électronique d écoles et d établissements scolaires en Europe. L action favorise la coopération entre écoles et établissements d au moins deux pays membres dans le cadre d un projet pédagogique, ainsi que la sensibilisation des acteurs éducatifs et des élèves aux méthodes et pratiques d échanges par les TICE. Grâce à l accompagnement proposé, l académie de Toulouse s avère être une des plus engagées dans le dispositif, avec près de 200 établissements déjà enregistrés sur le portail. http://www.etwinning.fr/ww/fr/pub/etwinning_france/accueil.htm Contact : florence.bessy@ac-toulouse.fr 15 Les TICE au service de l intégration de l image animée en classe : accompagnement du service «lesite.tv», premier site internet de vidéos éducatives à la demande Créé, en partenariat avec le ministère par France5 et le SCEREN, ce site est destiné aux enseignants et aux élèves. Le CDDP assure la présentation du service et accompagne les écoles et établissements abonnés. Le service compte aujourd hui plus de deux mille documentaires, reportages, magazines, films d animation liés aux programmes scolaires et adaptés de par leur format à un usage en classe. Il constitue également une ressource précieuse pour l éducation à l image (module CLEMI intégré au service) http://www.lesite.tv/ Contact : mél : karen.chabriac@ac-toulouse.fr tel : 05 61 99 48 79

Le SCEREN, un éditeur de ressources en ligne Le réseau SCEREN offre aux acteurs éducatifs sur ses sites ou sur ceux auxquels il collabore des ressources en ligne de qualité, libres de droit, le plus souvent gratuites et bénéficiant d une validation institutionnelle. Il propose, pour tous les niveaux d enseignement et l ensemble des disciplines et domaines transversaux, des ressources directement utilisables en classe grâce aux pistes d exploitation pédagogiques qui les accompagnent. Quelques exemples : Chaque semaine Télédoc sélectionne avant leur diffusion plusieurs émissions de télévision qui méritent d être portées à la connaissance du monde éducatif. Elles font l objet de dossiers ou de fiches pédagogiques imprimables. Télémaque offre un ensemble d outils sur la littérature de jeunesse : fiches pédagogiques, bibliographies commentées, animations, mallettes http://www.crdp.ac-creteil.fr/telemaque/ Sur le site du CNDP, la collection Civilité/Citoyenneté offre des ressources pour mieux vivre ensemble, notamment un dossier très complet sur l intégration des enfants handicapés à l école. http://www.cndp.fr/tice/teledoc/ http://www.cndp.fr/pedagogie/civilite/accueil.htm 16 Bien (!) lire met à la disposition de tous les acteurs intervenant auprès des enfants et des jeunes un ensemble de ressources pour prévenir les difficultés en matière de lecture et d écriture. http://www.bienlire.education.fr/ Le site Éducation prioritaire rassemble toutes les informations, dossiers thématiques et pratiques, textes officiels, documentations susceptibles d aider les équipes éducatives impliquées dans les ZEP et les REP. Il identifie également l ensemble des ressources académiques. http://www.educationprioritaire.education.fr/ Le Pôle national de compétences Éducation au Développement Durable s appuie sur un conseil scientifique et fournit de précieuses aides pédagogiques et éducatives aux enseignants désireux de prendre en compte l EDD en privilégiant une approche co-disciplinaire. http://crdp.ac-amiens.fr/enviro/ Contact pour toute information sur ces ressources du réseau national : mél : karen.chabriac@ac-toulouse.fr tel : 05 61 99 48 79

Le SCEREN, documentaliste du Web éducatif Éducasources est la base des ressources numériques en ligne issues d un corpus de sites académiques, institutionnels français ou étrangers, associatifs. Des sélections thématiques ou par disciplines sont régulièrement proposées. Les dernières sélections de la rentrée 2007 sont : L Europe Nouveaux enseignants rentrée scolaire 2007-2008 La pratique d une langue vivante étrangère à l école élémentaire Éducation à la défense (auteur : CRDP de Midi-Pyrénées) Les mathématiques au cycle 3. http://educasources.education.fr/ Contact : Joëlle Caillard mél : dcm03@crdp-toulouse.fr Carte des ressources culturelles locales Cette base recense des lieux, organismes ou personnes ressources des différentes académies dans les domaines des arts et de la culture. Un outil utile à tout membre de l équipe éducative qui souhaite monter un projet culturel en milieu scolaire. Le CDDP participe à l alimentation de cette base pour les ressources de la Haute-Garonne. http://www.artsculture.education.fr/cartes_ressources/default.asp Contact : Joëlle Caillard mél : dcm03@crdp-toulouse.fr L ABCD du Net Cet outil documentaire - accessible sur abonnement et destiné aux élèves de cycle 3 - est composé d une sélection rigoureuse de plus d un millier de pages Internet choisies pour leurs qualités documentaires. Cette sélection fait l objet d une surveillance constante et d une mise à jour régulière. Pour permettre l initiation des élèves à la recherche sur Internet en toute sécurité, un navigateur Internet sécurisé est proposé : ce navigateur bloque les publicités, arrête les «pop-up» et restreint la navigation aux sites sélectionnés. http://cyberlibrairie.crdp-poitiers.org/labcddunet/ Contact : Catherine Salgues ; mél : dcm09@crdp-toulouse.fr 17 Dernières productions du réseau SCEREN à lire et à se procurer dans notre librairie (3 rue Roquelaine 31069 Toulouse CEDEX) Les dossiers de l ingénierie éducative, hors-série, juillet 2007 : TICE : l usage en travaux Les dossiers de l ingénierie éducative, n 58, juin 2007 : Ressources en ligne Les dossiers de l ingénierie éducative, n 57, avril 2007 : La maîtrise de l information Médialog, n 62, juin 2007 (notamment pour un article sur le TBI). CRDP de Créteil 50 activités pour intégrer les TICE à l école maternelle/p. Valade. CRDP de Toulouse, 2007 Informatique et internet à l école/carrier Alain.-Grenoble : CRDP de l académie de Grenoble, 2007 (concerne le B2i brevet informatique et internet école.

LE CONCEPT DE CLASSE MOBILE : 6 ANS DÉJÀ Jean-Philippe Frezouls & Robert Marine maîtres animateurs en informatique pédagogique 31 18 Permettre une disponibilité accrue de l outil informatique, donner à l ordinateur un rôle quotidien au sein de la vie de la classe, telles sont les idées qui ont conduit à la conception de la «classe mobile» La «Classe mobile» est apparue dès lors que les technologies, liées d une part à la portabilité des ordinateurs, d autre part aux liaisons réseau sans fil, sont arrivées à maturité. C est Apple qui a créé ce concept sous le nom de «Classe mobile» (traduction française de «Mobile Classroom»), et qui l a commercialisé dès 2001, suivi un peu plus tard par d autres constructeurs, tels qu IBM ou Hewlett Packard. Cette «Classe mobile» se concrétise uniquement par un chariot métallique roulant, à ouverture sécurisée, équipé d une prise d alimentation électrique et d une prise réseau. À l intérieur du chariot, on trouve un certain nombre d ordinateurs portables (leur nombre déterminant le coût de l ensemble), ainsi que des équipements périphériques : borne réseau sans fil, imprimante, scanneur, appareil photo numérique Les ordinateurs portables, une fois rangés dans ce chariot, sont reliés au réseau électrique, ce qui permet ainsi la recharge de leur batterie. Pour utiliser ces ordinateurs, les élèves ou les enseignants débranchent les cordons d alimentation, retirent le nombre d ordinateurs nécessaires à l activité envisagée et referment la porte du chariot. Celui-ci est éventuellement déplacé pour permettre la couverture du réseau sans fil. Ce dernier va permettre les échanges entre ordinateurs (transfert de documents par exemple), avec l Internet ou encore avec l imprimante commune. DU NEUF POUR «FAIRE DU VIEUX»? L intégration d une Classe mobile dans un établissement ne «va pas de soi». La tentation est grande en effet de reproduire les modalités liées à l usage d une salle informatique : un ensemble d élèves (demi-classe le plus souvent) fait la même activité, en même temps et au même rythme, sous les directives de l enseignant ce qui tend à faire de cette séance un cours d informatique (unité de temps, unité de lieu, parole du maître vers tous les élèves, réponse d un élève devant concerner tous les autres élèves, etc). DÉTOURNER POUR PROGRESSER Le chariot équipé de sa borne Wifi induit la situation exposée ci-dessus. Il est difficile de partager les ordinateurs entre plusieurs classes sans perdre la connexion au réseau. Celle-ci n étant possible que pour les ordinateurs se trouvant à portée de la borne, donc du chariot. Une solution pourrait être de stocker les portables dans une armoire où l on pourrait les recharger et d équiper l école de bornes Wifi permettant à chaque classe de se connecter simultanément. Ainsi, dans une école d environ 150 élèves (donc 6 classes), on pourrait attribuer un portable à chaque classe (pour les tâches rituelles) et disposer de 9 autres portables permettant de faire des regroupements dans 3 classes (conformément aux recommandations ministérielles et départementales d un ordinateur pour 10 élèves), soit la moitié de l école, ou de faire travailler une demi-classe si le besoin s en faisait sentir. Le surcoût résultant de l installation du Wifi serait raisonnable et l on pourrait plus facilement répondre à la demande institutionnelle. DE NOUVELLES OPPORTUNITÉS, CONFORMES AUX INSTRUCTIONS OFFICIELLES Les Instructions officielles en vigueur depuis 2002 redéfinissent la place de ces outils à l école, «instruments ordinaires du travail quotidien». La mobilité des outils liée à la «Classe mobile» offre de nombreuses possibilités d organisation matérielle et pédagogique à l enseignant. Ainsi, on peut très bien concevoir que seuls 2 ou 3 ordinateurs soient présents dans une classe, les élèves y ayant accès lorsqu ils en ont besoin (les autres ordinateurs pouvant être utilisés par d autres classes de l école). C est ainsi que dans le cadre d une recherche documentaire en histoire, la majorité des élèves effectue ces recherches sur papier (encyclopédies, ouvrages empruntés à la

BCD, manuel d histoire ), pendant que d autres recherchent sur des sites web ou sur cédérom (grâce aux 2 ou 3 ordinateurs présents), d autres élaborant des questions qui seront posées aux élèves ayant effectué les recherches De plus, les élèves qui utilisent l ordinateur le font sur leur table de classe, dans leur environnement habituel de travail (accès à leurs cahiers, à leur trousse, aux manuels scolaires ). L expérience montre que les élèves sont très respectueux du matériel informatique mis à leur disposition. UNE EXPÉRIENCE SUR TOULOUSE. Depuis deux ans, la mairie et l académie de Toulouse, se sont lancées dans le projet de «Classe mobile» avec une première implantation dans l école élémentaire de La Maourine. Cette année cette expérience s étend sur les écoles de Borderouge, Ricardie Comme dans la première expérimentation l Éducation nationale s engage par le biais des maîtres animateurs en informatique à faire un suivi auprès de l équipe pédagogique. En effet, ils vont apporter une aide technique aux enseignants pour l appropriation de l outil et une aide pédagogique pour la mise en place des TICE dans le quotidien de la classe. Cette aide va également servir à la mise en place du B2i à travers les cycles. Il est à noter qu une expérience similaire est en cours sur la commune de Labastidette dans la circonscription de Muret. TÉMOIGNAGE DE L ÉCOLE PILOTE «LA MAOURINE» Deux enseignantes de l école élémentaire «La Maourine» ont accepté de me recevoir dans leur classe lors d une séance au cours de laquelle elles utilisaient la classe mobile. Francine est la maîtresse d une classe de CP et Isabelle a en charge celle de CM2. Francine a organisé des groupes et a réparti ses élèves en ateliers. Pour l activité du jour qui intègre les TICE, quelques machines suffisent. Elle les a ôtées du chariot mobile qui, lui, est resté dans le bureau de la directrice. Pendant que le reste de la classe travaille en autonomie, l enseignante est occupée avec un groupe dont la tâche consiste à «taper» les règles de vie de la classe à l aide du traitement de texte Abiword (ces règles de vie ont été élaborées au cours des séances précédentes) Pour faciliter le travail, le texte a été découpé et chaque enfant de l atelier n a qu une phrase à traiter. Chacun s est mis au travail avec empressement et s applique à accomplir sa tâche : reproduire l une des phrases écrites au tableau puis modifier la taille de police pour que le texte soit bien visible à l impression. Dans les petits groupes de 2 ou 3 élèves, chacun participe selon ses moyens : l un tape, l autre repère les erreurs de frappe, tel autre apporte son aide pour effacer, corriger, sélectionner du texte ou changer la taille de police et aboutir enfin au résultat voulu. Ma présence ne les a guère troublés et c est à peine si certains se retournent et prennent la pose lorsque je sors mon appareil photo pour immortaliser l instant. Le temps passe et voilà qu il va falloir passer l ordinateur portable à un autre groupe car le moment est venu de faire tourner les ateliers. Oui, mais! A-t-on bien sauvegardé son travail pour ne rien perdre? Un clic et puis voilà! Et tout cela sans utiliser la souris car la manipulation du pavé tactile (touchpad) semble d une aisance déconcertante pour des enfants de cet âge! Qui a dit qu utiliser un ordinateur était compliqué? Suite à mon observation dans la classe de CP, j ai pu avoir un court entretien avec l enseignante. En voici les grandes lignes : Depuis quand l enseignante utilise-t-elle la classe mobile avec ses élèves? L an passé, Francine était déjà dans cette école lorsque le projet de classe mobile a été initié. Elle a intégré les TICE dans ses pratiques, notamment par le biais d un projet d écriture d album de classe. Rédigé dans un premier temps en version papier, les élèves ont en fait la saisie sur ordinateur. Comment l enseignante et ses élèves se sont-ils appropriés l outil? Quels changements en ont découlé? Pour la maîtresse, ce fut une découverte de l outil. Dans l école où elle exerçait auparavant, c est grâce à un échange de service que ses élèves «pratiquaient» les TICE. Elle a donc dû s auto-former pour acquérir une relative maîtrise de l outil informatique (ce qu elle considère comme un «plus» dans sa pratique personnelle). Malgré cela, sa maîtrise technique n est pas suffisante et des problèmes se posent quand il s agit d utiliser de façon efficiente le potentiel du réseau par exemple. La mise à disposition de la classe mobile l a donc amené à modifier ses pratiques : au lieu de travailler en grand groupe (toute la classe en informatique), elle met en place maintenant de petits ateliers en binômes. Ateliers dans lesquels les TICE viennent au secours des disciplines. 19

20 Quelles sont les difficultés rencontrées? Malgré l organisation en ateliers, des difficultés subsistent notamment pour gérer le groupe classe : en ce début d année, les élèves ne sont pas assez autonomes et il est difficile de rester plus particulièrement avec un groupe tandis que les autres sont censés travailler seuls. Pour ce qui est de l aspect manipulatoire (ordinateurs) elle note d ailleurs de fortes disparités entre les enfants : certains sont très à l aise, d autres pas du tout. Cela monopolise parfois l enseignante et lui demande de faire preuve de beaucoup d adaptation. Toutefois, les élèves sont toujours très motivés par ces séances, ce qui l incite à mettre en place ces activités de façon régulière et à des fréquences plus ou moins rapprochées selon les besoins de la classe. Sur l activité observée en particulier, c était la nécessité d afficher le plus rapidement possible les règles de vie de la classe qui justifiait la mise en place de la séquence. Observation d une séance de géographie dans la classe de CM2 de Mme Pitois, mettant en jeu l usage de la classe mobile (le thème portait sur la coupe du monde de rugby en France). «Je laisse la maîtresse du CP à ses élèves et je m éclipse pour rejoindre la classe d Isabelle, la maîtresse du CM2. À mon arrivée, les enfants sont déjà depuis peu dans l activité mais, le moins qu on puisse dire, c est qu ils y sont pleinement! Portables, trousses, dictionnaires, encyclopédies et cahiers sont déjà ouverts et, dans les groupes de 3 ou 4, tout le monde s affaire. L ambiance est studieuse mais détendue. Malgré l entrain manifeste, le calme règne. Apparemment, chacun sait ce qu il a à faire et collaborer à deux ou trois pour mener la tâche à bien ne semble pas être un problème. Aujourd hui, il s agit d effectuer des recherches à l aide de divers supports : dictionnaire, encyclopédie, atlas imprimé, planisphères, livres de classe l Internet doit venir en complément pour trouver les informations qu on n a pas pu dénicher dans les documents papiers La Coupe du Monde de rugby battant son plein, la maîtresse a profité de l occasion pour inscrire dans sa séquence de géographie une activité de recherche documentaire sur les pays participants. L objectif est de remplir des fiches, de récolter des renseignements sur chaque nation : situation géographique, population, capitale, couleurs du drapeau national pour compléter les fiches distribuées par la maîtresse. Peu à peu, grâce à l encyclopédie Wikipédia (http:// fr.wikipedia.org) les derniers renseignements sont rassemblés. Mais encore faut-il savoir choisir les bons mots-clés à saisir dans le moteur de recherche. Les enfants tâtonnent, s entraident mais, lorsque leur recherche stagne, ils n hésitent pas à faire appel à la maîtresse qui vient à leur secours. Ici encore, le temps semble s écouler à une vitesse prodigieuse. Après un dernier tour des différents groupes, Isabelle décide qu il est temps de mettre un terme à la séance : ranger le matériel et éteindre les ordinateurs. Quelques élèves s attardent, tellement absorbés dans l activité. Alors, la maîtresse intervient à nouveau : Le «5» c est qui? Le «10» (numéro des ordinateurs), qu est-ce que vous faites? Il faut dire que l enseignante peut contrôler l ensemble des ordinateurs, depuis l un des postes qu elle s est réservé, grâce au logiciel NetSupport School. Elle peut afficher sur son écran celui de n importe quelle machine du réseau ; bloquer ou autoriser le fonctionnement de l un ou de la totalité des postes. Elle peut donc savoir à tout moment qui fait quoi. C est bien pratique et cela évite qu on ne s aventure hors des sentiers battus! Bien entendu, les élèves sont au courant de ce fonctionnement et cela a pour effet immédiat d accélérer la manœuvre! En un clin d œil les derniers portables sont éteints et prêts à être rangés dans l armoire de recharge restée dans le bureau tout proche. Les portables sont pris en charge par un groupe d enfants : à tour de rôle, ils annoncent le numéro de leur ordinateur afin qu il soit rebranché dans son emplacement réservé. Quelques minutes plus tard on est passé à la suite du programme de la journée!»

Entretien avec la maîtresse du CM2 Présentation de l activité (la séance observée fait partie d une séquence, plusieurs activités de recherche ont été menées auparavant) : Compétences travaillées : Consulter des documents de référence (dictionnaire, encyclopédie, site sur la toile); Comprendre et retenir les grands ensembles humains (continentaux et océaniques) et pouvoir les reconnaître et les localiser sur (une) un planisphère; Organiser un document écrit dans la perspective d un projet d écriture. Matériel utilisé : Fiches de travail, planisphère, atlas, dictionnaires, site sur Internet (Wikipedia). Tâche demandée aux enfants : Les élèves d e v a i e n t c o m p l é t e r différentes fiches géographiques en rapport avec les pays participant à la coupe du monde de rugby. O r g a n i s a t i o n pédagogique retenue : Avec mes 23 élèves, je constitue des groupes de 3 ou 4. Chaque groupe dispose d un dictionnaire, d un atlas imprimé, d un ordinateur portable, et de fiches de recherche. À la fin de la séquence de recherche, une synthèse des différentes réponses sera faite : elle servira de trace écrite sur le sujet. Q : Comment envisagez-vous l utilisation de la classe mobile avec vos élèves? J envisage d intégrer les TICE de deux façons différentes : en me basant sur le travail que je faisais sur mon poste précédent avec 4 postes fixes au fond de la classe : - Par ateliers tournants le mercredi matin (4 groupes de 5/6 élèves), le 1er en atelier lecture, le 2 e en raisonnement logique, le 3 e en arts plastiques, le 4 e sur les ordinateurs. Les 4 groupes tournent dans la matinée. Les groupes 1 et 3 sont en autonomie et, selon le travail demandé sur les ordinateurs, j accompagne le groupe 2 ou 4. Les notions travaillées parcourent les différentes matières (utilisation d un logiciel sur le corps humain en sciences, logiciel de mathématiques pour un travail de consolidation, fiche questionnaire sur un site particulier pour préparer une sortie ou chercher des informations sur les volcans, travail sur logiciel d images pour retoucher des photos numériques pour un travail en arts plastiques ). Le travail effectué doit pouvoir balayer les différentes compétences du B2i. - En parallèle, 2 postes sont régulièrement installées pour un travail de traitement de texte (mettre en forme les idées ressortant du débat hebdomadaire afin d en garder une trace écrite, résumés réguliers de chapitres d une lecture suivie pour en faire un exposé ). Sur ces 2 postes les élèves tournent régulièrement ; un tableau récapitulatif permet de contrôler que tous les élèves participent. Q : Quels sont pour vous les changements par rapport à une salle informatique? R : Une mise en œuvre moins lourde, car la classe n a pas besoin de se déplacer. Les élèves restent dans l espace-classe et ne considèrent pas l activité comme une parenthèse. Moins de perte de temps pour la mise en place des activités. D où une pratique plus régulière car incluse dans le fonctionnement de la classe, donc une pratique plus approfondie, donc une utilisation plus efficace. Q : Quelles sont les difficultés rencontrées ou les besoins suscités par l usage de la classe mobile? SAVOIR RÉPONDRE AUX BUGS!!! Et ça, c est costaud! Q : Quelles sont vos attentes par rapport à l outil? Connaître le maniement complet de la classe mobile pour gagner du temps et de l énergie. Q : Quel est votre bilan provisoire? Il y a moins d appréhension quant à l outil informatique, une meilleure prise en mains par les élèves qui savent de mieux en mieux aller à l essentiel. 21

PRÉSENTATION DU B2i Daniel Pouvillon maître animateur en informatique pédagogique 31 22 Première certification de compétences informatiques, le B2i s inscrit dans le parcours d acquisition du Socle Commun Objectif du B2i L objectif de ce brevet est de certifier un ensemble de compétences dans le domaine des technologies de l information et de la communication (TIC). Il a été défini une première fois dans le BO n 42 du 23 novembre 2000. Le B2i évolue De nouvelles dispositions ont été publiées au BO n 29 du 20 juillet 2006 et au BO n 42 du 16 novembre 2006 en adéquation avec les principes du socle commun des savoirs indispensables (décret 2006-830. JO du 12 juillet 2006). - Les compétences à acquérir pour la maîtrise des TIC résultent d une combinaison de connaissances, de capacités et d attitudes. - Les éléments de référentiels proposés donnent une place prépondérante aux aspects citoyens des utilisations des TIC. Trois niveaux de certification - Le B2i école : il vérifie l acquisition des compétences à l issue de l école primaire; - Le B2i collège : il vérifie l acquisition des compétences à l issue du collège. Les connaissances et capacités exigibles pour le B2i collège correspondent au niveau requis pour le socle commun des savoirs indispensables. À compter de la session 2008, le B2i collège sera obligatoire pour l obtention du DNB (diplôme national du brevet). L arrêté rendant obligatoires le B2i et le niveau A2 dans une langue vivante étrangère pour obtenir le brevet des collèges est paru au JO du 16 mai 2007. Cet arrêté définit les modalités du brevet pour l ensemble des épreuves. http://www.legifrance.gouv.fr/waspad/untextedejorf?nu mjo=mene0753209a - Le B2i lycée : il atteste l acquisition des compétences que les élèves doivent maîtriser à l issue de leur scolarité au lycée (enseignement général, technologique ou professionnel). Les différents B2i sont totalement indépendants et l attribution d un niveau n est pas conditionnée par la possession du niveau précédent. Cinq domaines de compétences : Les contenus sont organisés en cinq domaines communs aux trois niveaux. 1- S approprier un environnement informatique de travail 2- Adopter une attitude responsable et citoyenne 3- Créer, produire, traiter, exploiter des données 4- S informer, se documenter 5- Communiquer, échanger Les conditions de validation - Les modalités de validation se répartissent sur la durée de la scolarité en primaire, pour le B2i école, sur les 4 années du collège pour le B2i collège ou sur les 3 années du lycée pour le B2i lycée. - La validation se fait à l occasion d actions intégrées à des apprentissages disciplinaires ou interdisciplinaires et suppose l implication de toute l équipe enseignante. La validation d un item a lieu à l initiative de l élève. Le B2i : une attestation - L attestation du niveau obtenu pour le Brevet informatique et Internet est délivrée par le directeur d école ou le chef d établissement. - L attestation est délivrée à tout élève qui a obtenu 80 % des items avec un minimum de 50 % de réussite dans chacun des domaines de compétences - L attestation du B2i ne peut être délivrée que si au moins deux disciplines figurent sur la feuille de position. LES TROIS PRINCIPES DU B2i Daniel Pouvillon maître animateur en informatique pédagogique 31 Le B2i est une affaire d équipe Le B2i qu il soit de niveau 1 ou 2, est l occasion de mettre en place une collaboration entre des enseignants. Il serait contraire à l esprit général qui préside à la mise en place du B2i que les compétences informatiques soient l apanage d une seule discipline quelle qu elle soit. Le B2i doit s inscrire dans les pratiques quotidiennes des disciplines Il n y aura pas de séance spécifique B2i dans l emploi du temps des élèves et encore moins pour leur validation. Les différentes compétences requises seront donc acquises puis validées dans le cadre ordinaire des disciplines et dans le cadre de leurs programmes. Il s agit là d une incitation forte à intégrer, pour les enseignants et conformément aux ins-