FONDS COMMUNS DE COOPERATION AQUITAINE / EUSKADI 2005 EGURBERRIA



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Transcription:

FONDS COMMUNS DE COOPERATION AQUITAINE / EUSKADI 2005 EGURBERRIA RAPPORT FINAL Anglet, le 26 Septembre 2006

Sommaire 1. INTRODUCTION... 3 1.1. Titre du projet... 3 1.2. Objectifs du projet... 3 1.3. Contexte... 3 1.4. Conduite du projet... 3 1.5. Programme du projet... 3 2. ETAT DE L'ART... 3 Chapitre 1 : INTRODUCTION... 3 Chapitre 2 : CARACTÉRISTIQUES GÉNÉRALES DES RENFORTS EN MATÉRIAUX COMPOSITES... 3 Chapitre 3 : APPLICATIONS DE LA TECHNIQUE DE RENFORT PAR COMPOSITES... 3 1. Interventions sur appuis de poutres... 3 2. Interventions sur des pièces soumises à de la flexion... 3 Chapitre 4 : RENFORTS TRADITIONNELS... 3 1. Interventions sur appuis de poutres... 3 2. Pièces soumises à flexion :... 3 Chapitre 5 : LES ESSENCES DE BOIS UTILISÉES POUR LA CONSTRUCTION EN AQUITAINE... 3 1. Introduction... 3 2. Les bois les plus couramment utilisés pour la construction en Aquitaine... 3 Chapitre 6 : NORMALISATION... 3 1. Normes françaises et internationales... 3 2. DTU et Eurocode 5... 3 Chapitre 7 : BIBLIOGRAPHIE... 3 1. Construction Bois... 3 2. Barres de fibres... 3 3. Renforts structures... 3 Chapitre 8 : COMPLÉMENTS... 3 1. Exemples d entreprises spécialistes dans les composites pour renforts de structure bois... 3 2. Fournisseurs de résine... 3 3. Fournisseur de barres de fibres de verre... 3 4. Centres spécialisés dans les études du bois... 3 5. Les sites Internet intéressants... 3 3. TECHNOLOGIE DE RENFORT CHOISIE... 3 3.1. Choix de la technologie... 3 3.2. Matériaux utilisés pour le renfort en about de poutre... 3 Fonds communs Aquitaine-Euskadi Projet EGUR BERRIA Page 2/126

3.2.1. Résine et mortier époxy... 3 3.2.2. Barres de fibres de verre... 3 4. POSSIBLES FREINS ET BLOCAGES A L'APPLICATION DE LA TECHNOLOGIE COMPOSITE SUR LES ABOUTS DE POUTRES... 3 4.1. Propriété intellectuelle... 3 4.2. Tenue au feu... 3 4.3. Esthétique... 3 5. ESSAIS EN LABORATOIRE... 3 5.1. Les phénomènes et modes de rupture... 3 5.2. Essais sur matériaux et poutres... 3 5.2.1. Essai 1 : Résistance des barres en traction pure... 3 5.2.2. Essai 2: Pull-out... 3 5.2.3. Essai 3: Résistance à effort tranchant de l'union bois - mortier époxy... 3 5.2.4. Resistance à flexo-traction et compression du mortier époxy... 3 5.3. Essais sur poutres réelles:... 3 5.3.1. Préparation :... 3 5.3.2. Estimation des charges de rupture :... 3 5.3.3. Disposition de l essai :... 3 5.3.4. Résultats et commentaires :... 3 5.3.5. Essai du renfort à effort tranchant :... 3 6. CONDITIONS DE MISE EN ŒUVRE... 3 7. CHANTIER PILOTE... 3 7.1. Brève présentation du chantier... 3 7.2. Présentation de la zone d'intervention... 3 8. DIFFUSION DU PROJET... 3 9. CONCLUSIONS GENERALES ET PERSPECTIVES DE SUITE... 3 9.1. Conclusions générales : apports du projet EGUR BERRIA... 3 9.2. Perspectives de suite au projet... 3 10. DIVERS... 3 10.1. Réunions... 3 10.2. Documents produits... 3 Fonds communs Aquitaine-Euskadi Projet EGUR BERRIA Page 3/126

1. Introduction 1.1. Titre du projet EGUR BERRIA 1.2. Objectifs du projet Le projet EGUR BERRIA a pour but de contribuer à la sauvegarde du patrimoine architectural en cours de restauration en Aquitaine et Euskadi par la conservation des bois anciens. Il participera ainsi à l élévation du niveau technologique des entreprises de restauration, dans un domaine porteur d emploi. L objectif du projet est donc d étudier dans quelle mesure l utilisation de technologies nouvelles, notamment liées aux composites, permettra de sauvegarder tout ou partie des bois anciens tout en assurant les fonctions mécaniques attribuées au bois originellement. Un des objectifs est bien entendu que la mise en place d un nouveau procédé soit neutre au plan esthétique. Pour ce faire, le projet EGUR BERRIA permettra d'obtenir les données nécessaires (calculs, matériaux, mise en œuvre, coût ) à la diffusion et à l'application de technologies de renforts in-situ par composites époxy et barres de fibres de verre.

1.3. Contexte Aquitaine et Euskadi possèdent un patrimoine architectural de premier plan. De grands chantiers de rénovation sont en cours ou prévus, notamment dans les centres historiques des cités. Les travaux de rénovation touchent des ouvrages, notamment, qui à partir du 15ème siècle, ont largement utilisé les structures bois, soit comme support structurel, soit comme élément décoratif, et bien entendu au niveau fonctionnel, au niveau des ouvertures par exemple. Les structures bois anciens sont souvent dégradées et ne peuvent plus assurer leur fonction originelle. Aujourd hui, ces structures sont déconstruites et remplacées par des systèmes constructifs récents. De fait, il y a donc une perte patrimoniale non négligeable (voir lettres Architecte des Bâtiments de France et Association des Architectes du Patrimoine en 3.d). Toute ouverture permettant la démocratisation de cette technologie, s avèrerait très utile pour les collectivités et les PME artisanales du secteur de la restauration. Cependant, les entreprises nationales mettant déjà en œuvre les renforts composites in-situ ne diffusent pas les données nécessaires à leur application et bloquent de ce fait la diffusion de cette technologie. Les entreprises régionales, pourtant conscientes de l'intérêt de l'emploi de ces technologies nouvelles pour notre patrimoine, hésitent encore à utiliser les renforts composites in-situ par manque d'informations, de garanties Le projet EGUR BERRIA a été pensé pour lever les blocages, interrogations autour de ces méthodes de réparation et permettra donc aux entreprises de la région de proposer des technologies de restauration alternatives, innovantes et respectant notre patrimoine. Fonds communs Aquitaine-Euskadi Projet EGUR BERRIA Page 5/126

Impact du projet Le projet à son terme permettra : De contribuer à une meilleure préservation du patrimoine architectural des deux régions. D apporter aux entreprises du bâtiment intervenant dans les chantiers de rénovation des outils et méthodes liées aux technologies avancées des matériaux. De contribuer ainsi au maintien et au développement de l emploi dans ce secteur constitué de PME. De contribuer à une approche de développement durable dans les travaux de restauration De développer les compétences et l expertise de centres technologiques dans des domaines où les transferts de technologie vis à vis des entreprises du secteur sont largement à développer. De rapprocher la communauté des deux régions des professionnels de la restauration, qui sont au coeur des besoins du secteur, de centres technologiques qui peuvent apporter leurs connaissances liées à de nouveaux process. 1.4. Conduite du projet Le coordinateur du projet est le centre technologique NOBATEK pour la partie Aquitaine du projet et le Centre Technologique LABEIN pour la partie EUSKADI. La conduite du projet s'est faite sous le contrôle d un comité de pilotage qui a participé à la validation des phases clefs du projet lors des réunions de pilotage. Le comité de pilotage est constitué des professionnels du secteur de la réhabilitation, impliqués dans ce domaine, en particulier l Architecte des Bâtiments de France Mme Anne MANGIN PAYEN et de Mr Denis Fonds communs Aquitaine-Euskadi Projet EGUR BERRIA Page 6/126

BOULANGER de l Association des Architectes du Patrimoine, et d entreprises de restauration espagnoles et françaises. Ainsi : Partenaires Aquitaine: Nom Mr Tortos- Mr Laclau Centre Technologique NOBATEK Mr Blanc - Mr Lapoirière (Conseil Régional d'aquitaine) Mme Anne Mangin Payen (Architecte des Bâtiments de France) Rôle Coordinateur Aides de financement et membres du comité de pilotage Membre du comité de pilotage Mr Denis Boulanger (Architecte du Patrimoine) Membre du comité de pilotage Mr Cruchon - Mr Lapègue (Urbanisme de Bayonne- Boutique du Patrimoine) Membres du comité de pilotage Mr Darrieumerlou (Entreprise DARRIEUMERLOU) Participant Fonds communs Aquitaine-Euskadi Projet EGUR BERRIA Page 7/126

Partenaires Euskadi : Nom Mme Garay- Mr San Jose- Mr Garcia Centre Technologique LABEIN Mr Hueso Gouvernement Basque Rôle Coordinateur Aide de financement et membre du comité de pilotage Mr Josu Urriolabeitia Entreprise SURBISA Membre du comité de pilotage Mr Bizkarra Entreprise TXOPEBENTA AZTAZALDI Membre du comité de pilotage Diputacion Foral de Bizkaia Participant Fonds communs Aquitaine-Euskadi Projet EGUR BERRIA Page 8/126

1.5. Programme du projet 1.5.1. Organigramme : Fonds communs Aquitaine-Euskadi Projet EGUR BERRIA Page 9/126

1.5.2. Le programme de travail comprend 4 grandes phases : Phase 1 : Englobe les étapes 1, 2, 3, 4 : études préalables permettant de caractériser le problème spécifique aux bois anciens de la Région Aquitaine-Euskadi et parallèlement recensement des technologies de renfort disponibles au niveau mondial. Adéquation entre les deux et choix d un axe de solutions spécifiques Phase 2 : Validation des hypothèses formulées en phase 1, à travers des outils de modélisation pour analyse du comportement structurel complétée par des essais en laboratoires: - Essais sur matériaux et comportements - Essais sur poutres réelles. Phase 3 : Essais en grandeur nature sur chantier pilote et analyse des résultats Phase 4 : Conclusion et communication des résultats 1.5.3. Planning du projet : Etapes 1 2 3 4 5 6 7 8 9 2005 2006 Trim. 3 Trim. 4 Trim. 1 Trim. 2 Fonds communs Aquitaine-Euskadi Projet EGUR BERRIA Page 10/126

2. Etat de l'art Chapitre 1 : INTRODUCTION Durant des siècles, le bois a été, joint à la pierre et aux mortiers, le matériau le plus utilisé dans la construction d ouvrages de tous types. On remarque ainsi une forte présence des structures en bois dans notre patrimoine immobilier actuel, tant dans les centres historiques que dans leurs extensions et les villages de la fin de 19 ème siècle. Ces constructions en bois montrent, dans la plupart des cas, un important niveau de détérioration qui exige la réparation et le renfort des structures. Les changements d utilisation entraînant des augmentations de sollicitations impliquent aussi le plus souvent la mise en place de renforts. Le tableau ci-dessous, donne une liste des types de dégradations du bois : Types de dégradations Causes Champignons lignivores, agents de pourriture Insectes de la famille des Coléoptères (larvaires) Dégradations biotiques* Insectes de la famille des Hyménoptères (dis à larves Xylophages) Insectes de la famille des Isoptères (Termites) Agents atmosphériques et météorologiques Dégradations abiotiques Produits chimiques Feu Section insuffisante Dégradations structurelles Déformations excessives et ruptures à long terme Ruptures sur des pièces dues à des défauts localisés Poussardage insuffisant Liaisons défectueuses Fonds communs Aquitaine-Euskadi Projet EGUR BERRIA Page 11/126

*Les dégradations biotiques génèrent des problèmes mécaniques provoquant des dégradations structurelles. La tendance actuelle est plutôt dans la conservation des structures anciennes en bois des bâtiments à restaurer. Elles sont en effet une partie de notre patrimoine historique et ont une valeur culturelle, esthétique indiscutable. Les mentalités ont changé à ce niveau là. En effet, il y a encore quelques années, la méconnaissance du bois et de ses pathologies faisait que dans la plupart des cas, les restaurateurs remplaçaient les structures en bois par d autres structures en bois «neuf», en béton ou en métal. Les trois types d interventions pour la réparation des dégradations structurelles sont : 1. Substitution des pièces 2. Consolidation dont l objectif est la récupération de la capacité portante originale 3. Renfort augmentant la capacité portante de la pièce et/ou limitant la déformation de la structure. En ce qui concerne la consolidation et le renfort de structures en bois, nous assistons à l utilisation de plus en plus fréquente d une technique de renfort par composites. Elle est en effet basée sur l utilisation de matériaux composés d une matrice polymère renforcée avec des fibres de verre ou carbone dans des résines époxydes. Le présent document décrit cette technologie et énumère ses différentes applications. Fonds communs Aquitaine-Euskadi Projet EGUR BERRIA Page 12/126

Principes de conservation des ossatures historiques en bois (ICOMOS 1999) Le but de ce chapitre est de définir des principes et des pratiques fondamentales et universellement applicables pour la protection et la conservation des structures historiques en bois qui respectent leur signification culturelle. Par structures historiques en bois, on entend ici tous types de bâtiments ou de constructions faites entièrement ou partiellement en bois, et qui ont une signification culturelle ou font partie d'un site historique. Pour la conservation de ces édifices, les principes : reconnaissant l'importance des structures en bois de toutes les époques dans le patrimoine culturel mondial ; considérant la grande variété des structures en bois dans le monde ; considérant la diversité des essences et des qualités de bois utilisées pour les construire reconnaissant la vulnérabilité des structures construites entièrement ou partiellement en bois, en raison de la détérioration et de la dégradation des matériaux exposés à des conditions environnementales ou climatiques variées, et due aux variations du degré d'humidité, à la lumière, aux champignons, aux insectes, à l'usure, aux incendies et autres sinistres ; reconnaissant que la raréfaction des structures historiques en bois est due à leur vulnérabilité, à leur mauvais usage et à la disparition des savoir-faire reliés aux techniques de design et de construction traditionnelles ; considérant la grande diversité des mesures et des traitements requis pour la préservation et la conservation de ces ressources historiques ; Fonds communs Aquitaine-Euskadi Projet EGUR BERRIA Page 13/126

prenant note des principes de la Charte de Venise et de la Charte de Burra ainsi que de la doctrine de l'unesco et de l'icomos, et cherchant à appliquer ces principes généraux à la protection et à la préservation des structures en bois ; Énoncent les recommandations suivantes : Inspection, relevés et documentation 1. Avant toute intervention, l'état de la structure et de ses éléments devra être soigneusement documenté, de même que tous les matériaux utilisés pour les traitements. Toute documentation pertinente, y compris échantillons caractéristiques de matériaux superflus ou d'éléments enlevés à la structure, ainsi que toute information concernant les techniques et savoir-faire traditionnels, devront être collectées, cataloguées. La documentation devra également inclure les raisons spécifiques du choix des matériaux et des méthodes utilisées pour les travaux de conservation. 2. Un diagnostic exhaustif des conditions et des causes de détérioration et de défaillance des structures de bois devra précéder toute intervention. Ce diagnostic devra s'appuyer sur des preuves tangibles, sur une inspection et une analyse de l'état physique et, si nécessaire, sur des mesures et des tests non destructifs. Ceci ne devrait pas empêcher les interventions mineures nécessaires, ni les mesures d'urgence. Surveillance et entretien 3. Une stratégie cohérente de surveillance continue et d'entretien régulier est d'importance cruciale pour la conservation des structures historiques de bois ainsi que pour la préservation de leur signification culturelle. Fonds communs Aquitaine-Euskadi Projet EGUR BERRIA Page 14/126

Interventions 4. Le but premier de la préservation et de la conservation est de maintenir l'authenticité historique et l'intégrité du patrimoine culturel. Toute intervention devra donc être basée sur des études et des évaluations adéquates. Les problèmes devront être résolus en fonction des conditions et des besoins présents, tout en respectant les valeurs esthétiques et historiques ainsi que l'intégrité physique de la structure ou du site. 5. Toute intervention proposée devra favoriser : a) l'utilisation de méthodes maîtrisées; b) être techniquement réversible, si possible ; ou, c) au moins, ne pas entraver ou empêcher d'effectuer des travaux de conservation s'ils s'avéraient nécessaires dans le futur ; et, d) ne pas empêcher l'accès futur aux informations incorporées dans la structure. 6. On recherchera avant tout à toucher le moins possible au tissu historique des structures en bois. Dans certains cas, l'intervention minimum visant à assurer la préservation et conservation de ces structures en bois pourra signifier leur démontage, complet ou partiel, et leur remontage subséquent, afin de permettre d'effectuer les réparations qui s'imposent. Cependant, on cherchera le plus souvent les réparations in-situ dans le but d affecter le moins possible la structure existante et conserver son authenticité. 7. Lors d'interventions, la structure de bois devra être considérée comme un tout ; tous les matériaux, y compris pièces d'ossature, planchers, murs, cloisons, éléments de toiture, portes et fenêtres, etc., devront recevoir la même attention. En principe, il faudra conserver le maximum de matériaux existants. 8. Le but de la restauration est de conserver la structure historique ainsi que sa fonction portante, et d'en révéler la valeur culturelle en améliorant la lisibilité de Fonds communs Aquitaine-Euskadi Projet EGUR BERRIA Page 15/126

son intégrité historique, de ses stades antérieurs et de sa conception originale, dans les limites des preuves matérielles historiques existantes. Réparation et remplacement 9. Pour la réparation des structures historiques, on pourra utiliser des pièces de bois de remplacement qui respectent les valeurs historique et esthétique en présence, lorsque cela est nécessaire pour remplacer des éléments ou parties d'éléments détériorés ou endommagés, ou pour les besoins de la restauration. Les nouvelles pièces, ou parties de pièce, devront être des mêmes essences de bois et de même qualité, ou, si nécessaire, de meilleure qualité que les pièces qu'elles remplacent. Le taux d'humidité et les autres caractéristiques physiques du bois de remplacement devront être compatibles avec la structure existante. 10. Il faudra faire en sorte que les nouvelles pièces, ou parties de pièce, se distinguent des anciennes. Il n'est pas souhaitable de copier l'usure ou la déformation des éléments enlevés. On pourra employer des méthodes traditionnelles appropriées ou des méthodes modernes éprouvées pour atténuer la différence de couleur entre parties anciennes et parties neuves, en veillant à ce que cela n'affecte ou n'endommage pas la surface de la pièce de bois. Matériaux et techniques de construction contemporains 11. Les matériaux contemporains comme les résines époxydes, et les techniques modernes comme les renforts structurels en acier, devront être choisis et utilisés seulement dans les cas ou la durabilité et le comportement structurel des matériaux et des techniques de construction auront été prouvés satisfaisants. Fonds communs Aquitaine-Euskadi Projet EGUR BERRIA Page 16/126

(Le projet EGUR BERRIA, par ses essais et améliorations des renforts par composites avec résines époxydes, va dans ce sens. Il formalisera plus particulièrement ces procédés pour les essences de bois utilisées et pour les types d ossatures en EUSKADI et AQUITAINE) 12. Il faudra limiter et contrôler l'usage des produits chimiques, qui ne seront utilisés que s'ils représentent un avantage certain, s'ils ne présentent aucun risque pour le public et l'environnement, et que si leur efficacité à long terme a été démontrée. Formation 13. La régénération des valeurs relatives à la signification culturelle des structures historiques en bois par le biais de programmes de formation est une condition préalable à une politique de conservation et de développement durable. La création et le développement de programmes de formation touchant à la protection, à la sauvegarde et à la conservation des structures historiques en bois est donc encouragée. Cette formation devra être basée sur un plan stratégique qui intègre les besoins de production et de consommation durable, et comporter des programmes de niveaux local, régional, national et international. Ces programmes devront s'adresser à toutes les professions et secteurs d'activité engagés dans ce genre de travail, en particulier aux architectes, conservateurs, ingénieurs, artisans et gestionnaires de sites. (Le projet EGUR BERRIA permettra de rédiger un guide de bonnes pratiques pour l emploi de renforts composites à base de mortiers époxy. Ce guide sera destiné aux professionnels du secteur afin d améliorer la mise en œuvre de ces méthodes) Fonds communs Aquitaine-Euskadi Projet EGUR BERRIA Page 17/126

Chapitre 2 : CARACTÉRISTIQUES GÉNÉRALES DES RENFORTS EN MATÉRIAUX COMPOSITES Ces procédés consistent habituellement en la mise en place de matériaux composites types barres de fibres de verre, noyés dans des formules époxy et à la substitution des éléments de pièces dégradées par des mortiers époxy. De cette manière, il est possible de récupérer les résistances mécaniques des pièces de bois dégradées et augmenter ainsi la capacité portante des structures soumises à des exigences de résistance supplémentaires. Ces apports de charges peuvent être dus par exemple à une modification d utilisation, de destination de l ouvrage. Actuellement, le champ d application le plus courant de ces méthodes de réparation par composites est la conservation de structures en bois d intérêt ou valeur historique, artistique et technologique. On peut cependant penser que l application des ces composites se diversifiera très vite à tous les types de structures en bois (structures lamellé collées incluses) et que leur coût est inférieur à celui des solutions de consolidation traditionnelles. L utilisation de cette technologie dans le béton est plus développée et l on peut trouver facilement de nombreux cas concrets. Dans le cas du bois, les premières applications se firent en Europe il y a peine 30 ans à travers le procédés BETA développé aux Pays Bas et breveté par le bureau d études BETA (procédé détaillé dans le prochain paragraphe). Dans ses premières applications, la matrice en résine du matériau composite était renforcée par des fibres de verre. En Espagne, au début des années 80, ce procédé de renfort à base de fibres de verre et de mortier époxy, fût utilisé avec succès pour la restauration Fonds communs Aquitaine-Euskadi Projet EGUR BERRIA Page 18/126

d édifices anciens à caractère historique : l institut Verdaguer à Barcelone, le Palace Santa Cruz de Valladolid et l ancienne Université de San Bernardo à Madrid. Depuis, cette technique c est démocratisée et est plus rependue. Elle est en effet de plus en plus prise en compte pour des projets de restauration d ossatures bois plus communes et d une valeur culturelle moins importante. Les premiers essais d application de renforts réalisés avec des résines couplées à des fibres de carbone furent réalisés en 1987 en Suisse, et la première application réelle pour la réparation d un vieux pont de bois se fît en 1991. Matériaux constitutifs du renfort : 1. Le Bois, constituant la structure dégradée et nécessitant une restauration et un renfort 2. La Formulation Epoxy : elle se définit comme l ensemble d au moins une résine époxy et d un durcisseur auquel peuvent être ajoutés d autres composants appelés «charges» ; et ce, afin que le produit final soit le plus adéquat à l application de destination. Les formulations époxy possèdent les caractéristiques suivantes : Forte adhérence aux divers matériaux Résistances mécaniques élevées et obtenues très rapidement Très faible retrait Son principal avantage est le fait qu elle offre la possibilité de remplir des volumes sans présenter des problèmes de retrait. Elle possède aussi une bonne adhérence avec quasi tous les matériaux, ce qui permet l utilisation de renforts de matériaux composites. Fonds communs Aquitaine-Euskadi Projet EGUR BERRIA Page 19/126

Les résines époxy ne sont pas des matériaux nouveaux et sont déjà beaucoup employées dans le secteur de la construction. Les projets de développement de renforts, matériaux à base de résine époxy permettent d améliorer chaque jour leur efficacité pour les applications types réparations et renforts. 3. Matériaux de renfort : ce sont les éléments introduits dans le bois et noyés dans la formulation époxy. Leur finalité est de réaliser la connexion entre le mortier de résine et le bois sain mais aussi d absorber les efforts tranchants et sollicitations de traction. Ses propriétés sont : Résistances mécaniques élevées Faible coefficient de dilatation Adhérence compatible avec la formulation époxy utilisée Facilité de coupe et maniabilité lors de son utilisation directe sur chantier. Selon la solution choisie, c est éléments de renfort peuvent être utilisés sous forme de barres de petite section ou sous forme de lames de section rectangulaire. Le matériau de renfort est un matériau composite constitué d une matrice de résine synthétique (résine époxy ou polyester) et d un renfort de fibres de carbone ou de verre renforcée par du polyester. Les charges sont en général des granulats libres, de substances inorganiques et de granulométrie suivante : Sable: 0.3 à 0.6 mm Les bonnes propriétés mécaniques des mortiers époxy permettent maintenant le remplacement des charges de sables par des copeaux de bois. Ces charges permettent une meilleure ressemblance du renfort composite avec la poutre bois à restaurer mais diminuent dans de fortes proportions les résistances Fonds communs Aquitaine-Euskadi Projet EGUR BERRIA Page 20/126

mécaniques du renfort. Elles posent aussi quelques fois des problèmes de d'homogénéité du mélange résine-charges bois. A titre de comparaison, ci-dessous un tableau présentant les caractéristiques mécaniques des bois les plus couramment utilisés en Aquitaine ainsi que celles d un Mortier époxy type et des barres de fibres de verre: Contraintes admissibles Contraintes de rupture MPa MPa Caractéristiques Barres de mécaniques Mortier Chêne D35 Pin C30 fibres de Epoxy verre Module d élasticité 9 500 11 000 9 000 42 000 Résistance à la compression 11 10 80 500 Résistance à la traction 9.2 10.5 25 700 Résistance à la flexion 15.4 13.2 27 700 Résistance au cisaillement 1.5 1.3 10 40 Face aux méthodes traditionnelles, l emploi de ce type de matériaux offre divers avantages énoncés ci-dessous : 1. Pas de problèmes de corrosion 2. Facilité de travail 3. Possibilité de modifier leur composition afin d atteindre les propriétés voulues 4. Excellente adhérence entre la matrice et la résine époxy lorsqu elles sont compatibles. Fonds communs Aquitaine-Euskadi Projet EGUR BERRIA Page 21/126

Chapitre 3 : APPLICATIONS DE LA TECHNIQUE DE RENFORT PAR COMPOSITES 1. Interventions sur appuis de poutres. La solution la plus représentative de l application des résines époxy est la substitution de la partie attaquée de la tête de poutre, par un mortier de formulation époxy lié à la partie saine du bois par des ancrages. Ces ancrages sont généralement des barres de matériaux composites (habituellement une résine de polyester renforcée par des fibres de verre). Le calcul des renforts par le système BETA est réalisé par la méthode élastique. Les bureaux d études spécialisés, développent des logiciels à usage interne. Système BETA : Fonds communs Aquitaine-Euskadi Projet EGUR BERRIA Page 22/126

Une autre solution moins courante est l emploi de lames pour la consolidation de pièces de bois : 2. Interventions sur des pièces soumises à de la flexion Récupération de poutres de plancher rompues localement, par consolidation avec des lames de renforts introduites dans leur section : Fonds communs Aquitaine-Euskadi Projet EGUR BERRIA Page 23/126

Le type de renfort précédent peut aussi être réalisé avec des barres : Renforts de «couture» réalisés avec des barres inclinées : Dans les sections de grandes dimensions, l apparition de grandes fentes (conséquence du séchage du bois) est pratiquement inévitable. Celles-ci tendent à diviser la section originale en deux pièces couplées. Les conséquences de ce phénomène diminuent de manière importante la rigidité de la poutre. Pour renforcer ces pièces, on procède à la «couture» des fentes avec des barres de renfort inclinées en matériau composite et sellées avec une formule époxy. Fonds communs Aquitaine-Euskadi Projet EGUR BERRIA Page 24/126

Les étapes de réalisation de ce type de renfort sont les mêmes que celles du système «BETA». Renforts par maintien et coutures internes : Une étude expérimentale réalisée en 1981 permit de vérifier l efficacité des renforts de pièces de bois par l introduction d une armature interne constituée de barres de résine époxy renforcées par des fibres de verre ou de câbles en acier. Ceux-ci forment un réseau de renfort triangulé collé au bois avec de la résine époxy injectée. Fonds communs Aquitaine-Euskadi Projet EGUR BERRIA Page 25/126

Reconstitution de la partie supérieure de la section d une poutre par un mortier époxy : Pour divers motifs, les poutres présentent des dégradations superficielles qui diminuent considérablement la section résistante de l élément. Dans ces cas là, on récupère la section originale par sa reconstruction avec un mortier époxy convenablement lié au bois sain avec des barres de polyester renforcées avec des fibres de verre. Fonds communs Aquitaine-Euskadi Projet EGUR BERRIA Page 26/126

Augmentation de la section de la poutre par des pièces en bois liées par des matériaux composites collés : Ce procédé s utilise quand la section de l élément est insuffisante pour supporter les charges appliquées. Les lames ou barres en matériaux composites fibroplastiques agiront comme des connecteurs entre les deux pièces de bois. Ces renforts composites resteront collées aux pièces en bois par une formulation époxy qui remplira toutes les irrégularités de la superficie du bois. Fonds communs Aquitaine-Euskadi Projet EGUR BERRIA Page 27/126

Renfort avec des armatures longitudinales en résine renforcées avec des fibres de carbone : Ce système utilise comme matériau de renfort, une lame composite fabriquée avec des fibres de carbone et une matrice de résine époxy. Ce matériau a un module d élasticité et une résistance à la traction élevés. Le composite est placé dans la partie inférieure de la section, où ont été préalablement réalisées des rainures qui aideront à l adhérence de l ensemble. Le composite de fibres de carbone est en effet collé par un adhésif époxy. Fonds communs Aquitaine-Euskadi Projet EGUR BERRIA Page 28/126

Chapitre 4 : RENFORTS TRADITIONNELS Le problème de conservation du patrimoine et des structures historiques en bois n est pas récent. Ainsi les ossatures bois ont toujours été renforcées par des méthodes simples, le plus souvent par ajout de pièces de bois ou de métal à celles dégradées. 1. Interventions sur appuis de poutres Par mise en place d un corbeau. Cette pièce peut être en bois ou en métal. Quand la poutre n appui par directement sur la tête de poteau, Une bavette métallique peut être utilisée. Fonds communs Aquitaine-Euskadi Projet EGUR BERRIA Page 29/126

Ajout de profilés métalliques substituant la partie de bois dégradée : Remplacement de la pièce de bois dégradée : Fonds communs Aquitaine-Euskadi Projet EGUR BERRIA Page 30/126

Réalisation d'un renfort en sous face par la mise en place d une structure de renfort : 2. Pièces soumises à flexion : Lorsque qu une poutre est défaillante et qu il a été émis le désir de la conserver, on peut procéder à la mise en place d une nouvelle poutre métallique jointe à l'ancienne ne jouant plus son rôle porteur. Les charges seront transmises à la poutre de renfort, soulageant ainsi la poutre dégradée en bois. Exemple : Fonds communs Aquitaine-Euskadi Projet EGUR BERRIA Page 31/126

La technique la plus couramment utilisée pour réparer une poutre fissurée dans sa section résistante est le renfort par ajout de matière directement fixée à la poutre affaiblie. Ces rajouts peuvent être constitués de plaques de métal de part et d autre de la poutre et liées entre elles par boulonnage : Ils peuvent aussi être réalisés en bois. Cette technique est plus esthétique mais demande des sections plus importantes et des pièces faites dans un bois résistant : Dans le même esprit que les méthodes précédemment citées, la poutre peut être renforcée par un caisson en métal. La plaque inférieure du caisson ajoute de l inertie à l ensemble et augmente sa résistance à la flexion: Fonds communs Aquitaine-Euskadi Projet EGUR BERRIA Page 32/126

Par plaques d acier fixées en partie basse. Système par clouage de nouvelles pièces de bois. Plus utilisé en cas d addition de charges. Ajout de «pattes» permettant de diminuer la portée de la poutre et donc de diminuer les efforts de flexion à reprendre par la poutre elle-même. Fonds communs Aquitaine-Euskadi Projet EGUR BERRIA Page 33/126

Renfort par tirants métalliques apportant de la compression dans la poutre. Inconvénient : difficultés d ancrage des sabots d extrémités et quelques fois nécessité de démontage de la poutre. Renfort par réalisation d une chape supérieure en béton armé en appui sur les porteurs verticaux. Cette méthode, bien que paraissant apporter des charges supplémentaires, donne de la rigidité à l ensemble. Fonds communs Aquitaine-Euskadi Projet EGUR BERRIA Page 34/126

Chapitre 5 : LES ESSENCES DE BOIS UTILISÉES POUR LA CONSTRUCTION EN AQUITAINE 1. Introduction 1.1. Classement général des essences de bois de construction Classement structure Les dimensions les plus courantes sont : - Largeur : 15 à 200 mm - Hauteur : 25 à 300 mm - Longueur : jusqu à 6 mètres L utilisation d un bois en usage structurel est conditionnée à la connaissance de ses propriétés mécaniques. Ainsi le classement structure a pour but de proposer différentes classes où les bois seront triés en lots homogènes de même résistance en vue d optimiser leur utilisation en construction. Pour réaliser ce classement, deux méthodes existent : la méthode visuelle en observant les défauts et les singularités du bois, selon la norme NF B 52-001, qui permet de trier en classes visuelles la méthode par machine en mesurant directement les propriétés mécaniques du bois, selon la norme NF EN 519, qui permet de trier automatiquement en classes mécaniques définies par la norme NF EN 338 Fonds communs Aquitaine-Euskadi Projet EGUR BERRIA Page 35/126

Le tableau suivant indique la correspondance entre les classes mécaniques et les classes visuelles, en fonction des essences : Essences Classe visuelle selon NF B 52-001 Classe mécanique Selon NF EN 338 Sapin, Epicéa, Pins, Douglas, Peuplier Chêne ST-I C 30 ST-II C 24 ST-III C 18 1 D35 2 D30 Le tableau suivant défini les classes de résistance mécaniques maximums atteintes pour les principales essences de bois utilisées dans la construction : Essence de bois Classes maxi. Sapin - Epicéa - Mélèze C 30 Douglas - Peuplier C 24 Pins : sylvestre, maritime, noir, laricio C 30 Western Red Cedar C 18 Châtaignier Robinier - Chêne D30 D35 Ipé D 70 Bangkiraï, Azobé D 60 Moabi, Tatajouba, Doussié, Merbau D 50 Padouk, Makoré, Bilinga D 40 Iroko D 35 Fonds communs Aquitaine-Euskadi Projet EGUR BERRIA Page 36/126

Contraintes admissibles, des résineux et peupliers: en MPa Classe C14 C16 C18 C22 C24 C27 C30 C35 C40 Propriétés de résistance en N/mm 2 14 16 18 22 24 27 30 35 40 Flexion 8 10 11 13 14 16 18 21 24 Traction axiale 0,4 0,5 0,5 0,5 0,5 0,6 0,6 0,6 0,6 Traction perpendiculaire 16 17 18 20 21 22 23 23 26 Compression axiale 2 2,2 2,2 2,4 2,5 2,6 2,7 2,8 2,9 Compression perpendiculaire 1,7 1,8 2 2,4 2,5 2,8 3 3,4 3,8 Cisaillement Contraintes admissibles, des feuillus: Classe D30 D35 D40 D50 D60 D70 Propriétés de résistance en N/mm 2 Flexion Traction axiale Traction perpendiculaire Compression axiale Compression perpendiculaire Cisaillement 30 18 0,8 23 8 3 35 21 0,8 25 8,4 3,4 40 24 0,9 26 8,8 3,8 50 30 1 29 9,7 4,6 60 36 1,1 32 10,5 5,3 70 42 1,4 34 13,5 6 Classement d aspect : Pour les principales essences de bois utilisées en France, il existe des classements d aspects des bois en sortie de scierie (avivés, plots, etc). Ces classements se font en observant les défauts et les singularités du bois : Nœuds : dimensions, quantité, qualité, localisation Entre écorce, Pente de fil Poches de résine (résineux) Fonds communs Aquitaine-Euskadi Projet EGUR BERRIA Page 37/126

Discolorations, échauffures Piqûres d insectes Flaches, Fentes Déformations 1.2. Durabilité et imprégnabilité des bois de construction Bois résineux (EN 350-2) Douglas Epicéa Mélèze Pin maritime Pin sylvestre Pin noir et laricio Sapin Western red cedar Champignons lignivores Durabilité naturelle du bois parfait moyennement à faiblement durable faiblement durable moyennement à faiblement durable moyennement à faiblement durable moyennement à faiblement durable faiblement durable faiblement durable Capricorne Vrillette Termite Imprégnabilité Durabilité naturelle de l'aubier Durabilité naturelle de l'aubier Durabilité naturelle du bois parfait sensible sensible sensible sensible (1) sensible (1) sensible sensible sensible sensible sensible sensible sensible sensible sensible sensible sensible sensible sensible sensible (1) sensible (1) sensible durable sensible sensible sensible (1) Pour ces essences, le bois parfait est sensible, comme l aubier du bois parfait non imprégnable peu à non imprégnable non imprégnable non imprégnable peu à non imprégnable peu à non imprégnable moyennement à peu imprégnable peu à non imprégnable de l'aubier moyennement à peu imprégnable peu imprégnable moyennement imprégnable imprégnable imprégnable imprégnable moyennement imprégnable peu imprégnable Fonds communs Aquitaine-Euskadi Projet EGUR BERRIA Page 38/126

Feuillus Européens (EN 350-2) Champignons lignivores Capricorne Vrillette Termite Imprégnabilité Durabilité naturelle du bois parfait Durabilité naturelle de l'aubier Durabilité naturelle de l'aubier Durabilité naturelle du bois parfait du bois parfait de l'aubier Charme non durable sensible sensible imprégnable imprégnable Châtaigner durable sensible sensible Chêne durable sensible sensible non imprégnable non imprégnable moyennement imprégnable imprégnable Erable non durable Le sensible sensible imprégnable imprégnable capricorne moyennement Frêne non durable n'attaque moyennement sensible sensible pas les imprégnable imprégnable feuillus Hêtre non durable sensible sensible imprégnable imprégnable Orme non durable sensible sensible peu imprégnable imprégnable Peuplier faiblement durable sensible sensible moyennement à peu imprégnable peu imprégnable Fonds communs Aquitaine-Euskadi Projet EGUR BERRIA Page 39/126

2. Les bois les plus couramment utilisés pour la construction en Aquitaine Le projet EGUR BERRIA, dans un souci de précisions et de résultats, concernera plus particulièrement les essences de bois les plus utilisées pour la construction en Aquitaine et Euskadi et faisant actuellement l objet de nombreuses restaurations. 2.1. Aquitaine : Avant guerre, les ossatures bois des édifices en Aquitaine étaient dans leur majorité réalisées en Chêne, bois résistant et noble. En revanche, par la suite et principalement pour des raisons économiques les structures bois de la région Aquitaine ont de plus en plus été réalisées avec du Pin Sylvestre ou Sapin Epicéa plus abondants et moins chers dans tout leur processus de transformation. Le point 1 nous permettra de regrouper les informations intéressantes sur les essences de bois les plus utilisées en Aquitaine. Fonds communs Aquitaine-Euskadi Projet EGUR BERRIA Page 40/126

2.1.1. Le chêne Description : Famille Espèces Description du bois Aubier Grain Fil Propriétés physiques Densité 675 Coef de retrait 15% Retrait tangentiel 9% Retrait Radial 5,5% Stabilité de service Propriétés mécaniques Contrainte admissible en compression Contrainte admissible en compression perp Contrainte admissible en traction Contrainte admissible en traction perp Contrainte admissible en flexion Contrainte de cisaillement Module d Elasticité Durabilité naturelle Résistances aux champignons Résistance aux termites Fagacées Pedunculata / Sessiflora Bien distinct Grossier Droit Moyennement stable à peu stable 10.1 MPa 3.5 MPa 7.9 MPa 0.3 Mpa 13.2 MPa 1.3 MPa 9 000 MPa Classe 2 Durable Classe M Moyennement durable Remarque : Risques de corrosion du fer en milieu humide Autres noms : Gravelin, chêne mâle, chêne commun, chêne blanc, stiel-eiche Répartition géographique : Présent dans toute l Europe sauf sur certaines zones méditerranéennes Description : Bois parfait jaunâtre à brun clair, fonçant à la lumière. Aubier bien distinct plus pâle. Présence d une forte maillure caractéristique Fonds communs Aquitaine-Euskadi Projet EGUR BERRIA Page 41/126

Emplois : Charpente, structure, placage, menuiserie, parqueterie, ébénisterie, bois de feu 2.1.2. Pin Sylvestre Famille Espèces Description du bois Aubier Grain Fil Résineux Pinacées Fin Droit Propriétés physiques Densité 504 Coef de retrait 14 % Retrait tangentiel 8.5% Retrait Radial 5% Stabilité de service Propriétés mécaniques Contrainte admissible en compression Contrainte admissible en compression perp Contrainte admissible en traction Contrainte admissible en traction perp Contrainte admissible en flexion Contrainte de cisaillement Module d Elasticité Durabilité naturelle Résistances aux champignons Résistance aux termites Moyennement stable 10.5 MPa 2.5 MPa 8 MPa 0.2 Mpa 13.2 MPa 1.3 MPa 11 000 MPa Classe 3-4 Moy à faible durable Classe S Sensible Remarque : Nœuds durs parfois peu adhérents Fonds communs Aquitaine-Euskadi Projet EGUR BERRIA Page 42/126

2.1.3. Sapin Famille Espèces Description du bois Aubier Grain Fil Résineux Pinacées Propriétés physiques Densité 428 Coef de retrait 14 % Retrait tangentiel 9% Retrait Radial 5% Stabilité de service Propriétés mécaniques Contrainte admissible en compression Contrainte admissible en compression perp Non distinct Fin Droit Moyennement stable 10.5 MPa 2.5 MPa Contrainte admissible en traction Contrainte admissible en traction perp Contrainte admissible en flexion Contrainte de cisaillement Module d Elasticité Durabilité naturelle Résistances aux champignons Résistance aux termites 8 MPa 0.2 Mpa 13.2 MPa 1.3 MPa 11 000 MPa Classe 4 faiblement durable Classe S Sensible Remarques : - Bois fissile - Nœuds durs parfois peu adhérents Les différents essais du projet EGUR BERRIA seront réalisés sur des éléments en chêne, En Aquitaine, le chêne a en effet été beaucoup plus employé que les autres essences sur de monuments historiques et culturels. Cette valeur historique pousse les restaurateurs à conserver le plus possible les structures en ossature bois Chêne. Fonds communs Aquitaine-Euskadi Projet EGUR BERRIA Page 43/126

Chapitre 6 : NORMALISATION 1. Normes françaises et internationales La liste suivante est non exhaustive et donne les normes en rapport avec le bois dans les structures d'habitation. A ce jour, aucune norme n'existe sur les renforts composites à base de résines époxy et barres de fibres de verre ou carbone. NF B 52-001 Règles d'utilisation du bois dans les constructions - Classement visuel pour l'emploi en structure des principales essences résineuses et feuillues (décembre 1998) NF P 21-102 Eléments de mur en bois utilisés en structure - Spécifications (août 1990). NF P 21-110 Structures en bois - Notes de calcul - Information à fournir (mars 1991). NF P 21-202 Règles d'utilisation du bois dans les constructions - Règles de calcul - Exécution des assemblages (mars 1946). NF P 21-203-1 Travaux de bâtiment - Charpente et escaliers en bois - (DTU 31.1) Partie 1 : Cahier des clauses techniques (mai 1993). NF P 21-203-2 Travaux de bâtiment - Marchés privés - Charpente et (DTU 31.1) escaliers en bois - Partie 2 : Cahier des clauses spéciales (mai 1993). NF P 21-204-1 Travaux de bâtiment - Construction de maisons et (DTU 31.2) bâtiments à ossature en bois - Partie 1 : Cahier des clauses techniques (mai 1993). Fonds communs Aquitaine-Euskadi Projet EGUR BERRIA Page 44/126

NF P 21-204-2 Travaux de bâtiment - Marchés privés - Construction de (DTU 31.2) maisons et bâtiments à ossature en bois - Partie 2 : Cahier des clauses spéciales (mai 1993). NF EN 336 Bois de structure - Résineux et peuplier - Dimensions, (P 21-351) écarts admissibles (mai 1995). (En révision) NF EN 338 Bois de structure - Classes de résistance (mai 1995). (En révision) (P 21-353) Structural timber- Strength classes (under revision). NF EN 380 Structures en bois - Méthodes d'essais - Principes (P 21-200) généraux d'essais par chargement statique (décembre 1993"(Confirmée Rés. 105). NF EN 384 Bois de structure - Détermination des valeurs caractéristiques des (P 21-358) propriétés mécaniques et de la masse volumique (mai 1995). (En révision) NF EN 408 Structures en bois - Bois massif et bois lamellé-collé - Détermination (P 21-302) de certaines propriétés physiques et mécaniques (mai 1995). (En révision) NF EN 518 Bois de structure - Classement - Exigences pour les normes de (P 21-357) classement visuel de résistance (mai 1995). (En révision et à supprimer : res 103). NF EN 519 Bois de structure - Classement - Spécifications pour le bois classé (P 21-359) par machine pour sa résistance et les machines à classer (mai 1995). (En révision et à supprimer : Res 103). NF EN 594 Structures en bois-méthodes d'essai - Essai de raideur et résistance au (P 21-382) contreventement des murs à ossature en bois (février 1996). (Confirmée : Res 103). Fonds communs Aquitaine-Euskadi Projet EGUR BERRIA Page 45/126

NF EN 596 Structures en bois - Méthodes d'essai - Essais de choc de corps mou (P 21-374) sur murs à ossature en bois (mai 1995). NF EN 789 Structures en bois - Méthodes d'essais - Détermination des propriétés (P 21-304) mécaniques des panneaux à base de bois (mars 1996). (A confirmer : Res 120). NF EN 912 Organes d assemblage pour le bois Spécifications des connecteurs (P 21-385) pour bois (novembre 1999). NF EN 1193 Structures en bois - Bois de charpente et bois lamellé-collé (P 21-301) Détermination des propriétés de la résistance au cisaillement et mécaniques perpendiculaires aux fibres (mai 1998). (fondue dans EN 408 : Res 99). NF EN 1195 Structures en bois - Méthodes d'essai - Comportement des planchers (P 21-383) structuraux (mai 1998). NF EN 1380 Structures en bois - Méthodes d'essai - Résistance des joints cloués (P 21-375) (décembre 1999). NF EN 1381 Structures en bois - Méthodes d'essai - Résistance des joints agrafés (P 21-376) (décembre 1999). NF EN 1382 Structures en bois - Méthodes d'essai - Résistance à l'arrachement(p 21-377) d'éléments de fixation d'assemblage du bois (décembre 1999). NF EN 1383 Structures en bois - Méthodes d'essai - Résistance à l'arrachement(p 21-378) d'éléments de fixation d'assemblage à travers le bois (décembre 1999). Fonds communs Aquitaine-Euskadi Projet EGUR BERRIA Page 46/126

NF EN 1912 Structures en bois - Classes de résistance - Affection des classes (P 21-395) visuelles et des essences (septembre 1998) XP ENV 1995-1.1 Eurocode 5 "Calcul des structures en bois" - Partie 1.1. : Règles (P 21-711) générales et règles pour le bâtiment + DAN (août 1995). NF EN 26891 Structures en bois - Assemblages réalisés avec des éléments de (P 31-310) fixation -Principes généraux pour la détermination des caractéristiques de résistance et de déformation (août 1991). (Confirmée : Res 103). NF EN 28970 Structures en bois - Essai des assemblages réalisés par organes (P 21-213) mécaniques - Exigences concernant la masse volumique du bois (août 1991). Confirmée : Res 105). 2. DTU et Eurocode 5 Eurocode 5: Calcul des structure en bois Règles CB71 : Règles de calcul et de conception des charpentes en bois DTU 31.1 : Charpente et escaliers en bois CSTB,1985 DTU 31.2 : Construction de maisons et bâtiments à ossature en bois CSTB,1989 DTU 36.1 : Menuiserie en bois CSTB,1984 DTU 51.3 : Planchers en bois et en panneaux dérivés du bois CSTB,1983 DTU Règles Bois Feu 88 CSTB,1988 Fonds communs Aquitaine-Euskadi Projet EGUR BERRIA Page 47/126

Chapitre 7 : BIBLIOGRAPHIE 1. Construction Bois -Le guide des essences bois :Editions CTBA Eyrolles 1997 Ref L128 -Construire en Bois : Editions PPUR 1994 Thomas Herzog, Michael Volz -Construction à ossature bois : Editions CTBA Eyrolle -Gauzin-Muller (D) Le bois dans la construction Éditions du Moniteur, 1990 -Pracht (K) Les systèmes constructifs en bois Éditions du Moniteur, 1981 -Daguzé (D)Conception des structures en bois lamellé-collé Eyrolles, 1992 -EDF Le bâti pan de bois Techniques d'amélioration de l'habitat existant, Électricité de France,1994 - Encyclopédie des métiers La charpente et la construction en bois - 10 volumes Association ouvrière des Compagnons du Devoir du Tour de France, 1977-1994 -Gasc-delporte Les charpentes bois Eyrolles - Gauzin-Muller (D) Le bois dans la construction Éditions du Moniteur, 1990 - Institute für leichte Flägentragwerke (IL) Bambus - Bamboo Karl Krämer Verlag, 1992 - Koel (L) Carpentry American technical publishers, 1991 - Labarraque Les charpentes en bois Bailleres - Lignum - Documentation bois Bases de dimensionnement : assemblages et moyens d'assemblages Lignum, 1988 - Longépé (E) Architecture et construction des charpentes et combles Vial, 1988 - Marrey (B) et Schweitzer (R) Des histoires de bois Éditions du Pavillon de l'arsenal, Picard Éditeur, 1994 - Ministère de l'urbanisme, du logement et des transports Habitat 88 - Idées à bâtir CSTB,1985 - Natterer (J) et al. Construire en bois, Tomes 1 et 2 Presses polytechniques romandes, 1988-1994 - PIROIS, SIA, Lignum Documentation technique des constructions de bois novatrices en Suisse Programme d'impulsion en faveur du bois, 1992 (français et allemand) - Pracht (K) Les systèmes constructifs en bois Éditions du Moniteur, 1981 Fonds communs Aquitaine-Euskadi Projet EGUR BERRIA Page 48/126

- Stein (A) La maison bois EDISUD, 1993 Syndicat national des constructeurs de charpentes en bois lamellé-collé Charpentes en bois lamellé-collé Guide pratique de conception et de mise en œuvre Eyrolles, 1990 - Brossy (V) Mixité et architecture Ministère de l'équipement, du logement et des transports, 1990 - CATED Construire en bois Editions du Moniteur - CATED Les maisons à ossature bois : conception et mise en œuvre Éditions du Moniteur, 1985 - CTBA Constructions à ossature bois Centre technique du bois et de l'ameublement, 1995 - CTBA, CAPEB Initiation à la charpente Centre technique du bois et de l'ameublement, 1988 2. Barres de fibres -A. H. Buchanan and X. J. Deng. Strength of epoxied steel rods in glulam timber. International Wood Engineering Conference, 1996. -G. Davis. The performance of adhesive systems for structural timbers. International Journal of Adhesion and Adhesives, 17 (3): 247-255, 1997. -J.G. Broughton, A.R. Hutchinson. Adhesive systems for structural connections in timber. International Journal of Adhesion and Adhesives, 21: 177-186, 2001. -A. Bernasconi. Axially loaded glued-in rods for high capacity joints behaviour and resistance. RILEM Symposium on Joints in Timber Structures, p. 373-381. Stuttgart, 2001. -S. Aicher and G. Dill-Langer. Influence of moisture and load duration on performance of glued-in rods. RILEM Symposium on Joints in Timber Structures, p. 383-392. Stuttgart, 2001. -A.S. Wheeler and A.R. Hutchinson. Resin repairs to timber structures. International Journal of Adhesion and Adhesives, 18: 1-13, 1998. -C. Bengtsson and C.J. Johanssen. GIROD Glued-in rods for timber structures, final report, 2001. -J.G. Broughton and A.R. Hutchinson. Effect of timber moisture content on bondedin rods. Construction and Building Materials, 15: 17-25, 2001. Fonds communs Aquitaine-Euskadi Projet EGUR BERRIA Page 49/126