PLAN D ACTION SÉCURITÉ ROUTIÈRE

Documents pareils
cyclomoteur Non autorisé En général non autorisé sinon

- Les équipements. Route à accès réglementé. Autoroute

La sécurité routière en France Bilan de l année 2007

BEPECASER ÉPREUVE DE CONTRÔLE DES CONNAISSANCES. 16 mai 2012

LA SECURITE ROUTIERE et l ASSR

RESPONSABILITÉ, SANCTION Introduction: Être responsable de ses actes ET ASSURANCE. Il existe deux types de responsabilité

Projet d action de prévention routière. la société xxxxxx

Les journées "Trajectoires" au service des motards

ORIENTATIONS D'ACTION POUR LE PDASR 2013

C O M M U N I Q U É DE PRESSE

ÉVOLUTION DE L'ACCIDENTALITÉ ROUTIÈRE DANS LE DÉPARTEMENT DE LA HAUTE-VIENNE Valeurs cumulées sur les 12 derniers mois avec courbe de tendance

BEPECASER. Mercredi 13 mai 2015

le guide du bon conducteur

Conducteurs et passagers: à chacun ses responsabilités


Présenté par Constable Perry Madelon Road Safety Unit Traffic Branch

La Réforme Je peux stationner dans une zone de rencontre uniquement sur des emplacements aménagés.

EPREUVE DU CONTRÔLE DES CONNAISSANCES. 7 septembre 2011

N i1007 ASSEMBLÉE NATIONALE PROPOSITION DE LOI

Accidents à un seul véhicule sans piéton

OUTILS DE SENSIBILISATION : PIÉTON / CYCLISTE / AUTOMOBILISTE / CYCLOMOTEUR

Comment monter un projet de sécurité routière

Dossier de presse. Création de l observatoire sanef 1 ère étude scientifique des comportements au volant sur autoroute JUILLET 2012

: un risque a chassé l autre

DOSSIER DE PRESSE Contacts presse

CHARTE D UTILISATION DU VEHICULE

BEPECASER EPREUVE DE CONTRÔLE DES CONNAISSANCES

Dans l Aude, 27 usagers de deux roues motorisées ont été tués depuis le 1 er janvier 2007.

Motards et Scootéristes, le paradoxe : Un sentiment croissant d insécurité sur la route, mais toujours des prises de risque

Dossier de presse. La non-assurance routière en France en 2013

En savoir plus?

LES OPERATIONS (outils pédagogiques, types d'interventions) Département du Morbihan

Savoirs de base en sécurité routière. Vitesse et mortalité

Les français et les jeunes conducteurs

En cas d échec à l attestation de 1 er niveau, vous ne pourrez pas passer le BSR. La conduite d un cyclo est donc impossible.

DONNÉES DÉTAILLÉES DE L ACCIDENTALITÉ

CONCOURS EXTERNE 2012 POUR LE RECRUTEMENT D'AGENTS D'EXPLOITATION SPECIALISES 19 septembre 2012

Informations complémentaires au communiqué de presse conducteur-d-elit.ch

2. LES TYPES DE DISTRACTION 3. PERCEPTION DU RISQUE 4. ACTIONS ET CONCLUSION

Responsabilité Civile et Pénale du chef d entreprise. Association Sécurité Routière en Entreprises de Maine et Loire.

Dossier de presse Jeudi 27 novembre 2008

Abords d école : limitation à 30km/h à certaines heures seulement?

Extrait du Guide d aide à la codification du BAAC. Document réalisé par l ONISR et le SETRA Avec la collaboration du CETE du Sud-Ouest

La sécurité routière en Ille-et-Vilaine Bilan 2014 et évolutions

AUTO LUCKY FICHE PRODUIT PARTICULIERS. L assurance des profi ls malussés et risques aggravés élargis SPECIFICITES CIBLES AVANTAGES.

> Mettre une croix dans les cases correspondantes Répondre aux deux consignes

Facilitez vos démarches,

Intervention de Monsieur le Préfet de police Réunion «Ambassadeurs visibles» Seul le prononcé fait foi

La conduite accompagnée

GUIDE DE SÉCURITÉ À VÉLO. 7 e édition

Campagne motards 2015 Les chiffres

PARTIE 5 NOTICE HYGIENE ET SECURITE

CIRCULATION DES PIETONS ET DES DEUX ROUES: cas du Cameroun

Département du Val-de-Marne. Charte départementale de partenariat sécurité routière. entre l État,

Cadre de Plan de Prévention du Risque Routier de la ZAE CAPNORD

BILAN ROUTIER UNE RESPONSABILITÉ PARTAGÉE! 7 principales causes de collisions à Montréal. Portrait de la sécurité routière et de la circulation

PER I TURISTI STRANIERI: GUIDARE IN ITALIA. Documents normalement demandés pour conduire une voiture de location en Italie:

«100 questions pour la route» Réalisé par «40 millions d automobilistes» Juillet Copyright «40 millions d automobilistes»

L assurance des deux-roues à moteur. Fédération française des sociétés d assurances DEP MARS 2003

Moto 125 Le nouvel espace dédié aux conducteurs de 125 cm3 sur les sites des associations Prévention Routière et Assureurs Prévention

Sécurité Routière. réalisation programme

BILAN 2001 DES TAXIS, DES AUTOBUS ET DES CAMIONS ET TRACTEURS ROUTIERS

DANGERS DE LA ROUTE. Tout savoir pour anticiper les situations, adapter votre conduite et rouler en toute sécurité. Recommandé par

2 ROUES, Adoptez la bonne conduite en toute sécurité L S C O N P R É V E N T I O N.

Rénovation de la banque de questions de l'etg

Réduire le risque routier Une stratégie pour un utilitaire plus sûr

CONTRAT DE LOCATION SCOOTER (version ) entre Scenic Tours sprl (propriétaire loueur) et le client/locataire/conducteur qui accepte.

Moins d accidents et moins de victimes en 2009

Convention relative : - aux échanges de données d'exploitation et de sécurité routière - à la gestion des crises routières. pour le département de

BULLETIN OFFICIEL DU MINISTÈRE DE LA JUSTICE ET DES LIBERTÉS

Données générales à propos de l Estonie

LIVRET DE FORMATION DES ENSEIGNANTS DE LA CONDUITE AUTOMOBILEET DE LA SÉCURITÉ ROUTIÈRE

4ème RONDE MUSSIDANAISE Ballade touristique pour véhicules historiques

GEMA Prévention - Portrait des conducteurs de 2 roues d'aujourd'hui

L'OBJECTIF DE CE GUIDE

La peur de la sanction, principale raison du changement de comportement des conducteurs La vitesse, un danger encore sous-estimé

829 HT 208 HT 149,00. Conduite économique. Diapo MASTER - Conduite économique

Les usagers sont civilement responsables des dommages qu ils causent aux biens et aux personnes dans le véhicule.

Le Nouveau Code de la Route

SOCIÉTÉ DE L ASSURANCE AUTOMOBILE DU QUÉBEC BILAN ROUTIER

> Une garantie obligatoire

Le présent bilan a été préparé par la Direction des études et des stratégies en sécurité routière de la Vice-présidence à la sécurité routière.

Alcool au volant : tous responsables? La question de la co-responsabilité sera enfin posée au Tribunal de Saint Nazaire

Prévention des Risques routiers encourus par les salariés Enseignants et Non - Enseignants

MARTINIQUE PDASR 2013 FICHE ACTION SECURITE ROUTIERE/ACCES AU DROIT

L A MAÎTRISE DU RISQUE ROUTIER EN ENTREPRISE. Édito

CONDUIRE UNE VOITURE EN ALBERTA

35e)(&785( '8 %$6 5+,1

Ligue contre la Violence Routière

50 ème anniversaire de la Floride Jubilé 2009

La sécurité routière en France

2 FOIS PLUS DE RISQUES 2 FOIS PLUS DE PRUDENCE

Le présent bilan a été préparé par la Direction des études et des stratégies en sécurité routière à la Vice-présidence à la sécurité routière.

LIVRET DE CONSIGNES DE SÉCURITÉ. Agents réalisant la collecte des déchets

La sécurité routière. çadépend. aussi nous...

Mémo Reflex Infos diverses

Petit déjeuner presse. Bilan 2013

CONTRAT DE DELEGATION DE SERVICE PUBLIC DES FOURRIERES

Fiche de produit Police Voiture. Cette police assure les risques spécifiques qui découlent de l utilisation d une voiture.

Transcription:

PLAN D ACTION SÉCURITÉ ROUTIÈRE 2015 03 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2016 2017 2018 2019 2020 2021 2022 2023 2024 2025 2026 2027 SÉCURITÉ ROUTIÈRE - TOUS RESPONSABLES PREFECTURE DE LA MARTINIQUE

SOMMAIRE Organisation de la sécurité routière en Martinique Organisation de la prise en charge locale de la sécurité routière Le comité de pilotage Les enjeux locaux L année 2014 en chiffres Caractéristiques générales de la Martinique L insécurité routière à la Martinique de 2009 à 2014 Accidents de 2001 à 2014 Nombre d accidents - nombre de tués Nombre de blessés et blessés hospitalisés Accidents suivant l heure ou le jour de la semaine Catégories d usagers impliqués Catégories d âges Représentation des conducteurs avec alcool impliqués dans les accidents corporels Répartition du nombre de tués par classes d âge et catégories d usagers Les principaux facteurs de risques dans les accidents La vitesse L alcool et les drogues Le port du casque La ceinture de sécurité Le téléphone au volant Les orientations d actions en 2015 Janvier : les deux roues motorisés Février : L alcool et les drogues au volant Mars : Les obligations administratives du conducteur Avril : les distracteurs Mai : les contrôles routiers Juin : la vitesse Juillet : la sécurité dans les transports en commun et poids lourds Aout : les grands principes du code de la route Septembre : les piétons dans la circulation Octobre : le contrôle technique Novembre : le port de la ceinture de sécurité Décembre : le permis de conduire

ORGANISATION DE LA SECURITE ROUTIERE EN MARTINIQUE

Organisation de la prise en charge locale de la sécurité routière La mise en oeuvre de la politique locale de sécurité routière relève de la responsabilité du préfet du département qui a placé cette mission sous l autorité du directeur de cabinet en tant que chef de projet sécurité routière. Pour exercer cette fonction de chef de projet sécurité routière, le directeur de cabinet s appuie sur : Son adjoint, désigné coordinateur de la sécurité routière ; Quatre chargés de mission sécurité routière ; Une cinquantaine d intervenants départementaux de sécurité routière (IDSR). Il est assisté dans sa mission par : L observatoire départemental de sécurité routière ; La direction de l environnement, de l aménagement et du logement ; La direction départementale de sécurité publique ; La gendarmerie nationale ;

Le comité de pilotage Pour suivre la mise en oeuvre de cette stratégie un comité de pilotage animé par le Préfet a été créé. Ce comité de pilotage sera composé comme suit : Le Préfet ; Le directeur de cabinet ; Le coordinateur sécurité routière ; Le procureur de la République ou son représentant ; Le commandant de la gendarmerie national ou son représentant ; Le directeur départemental de la sécurité publique ou son représentant ; La rectrice de l académie de la Martinique ou son représentant ; Le président du conseil régional de la Martinique ou son représentant ; La présidente du conseil général de la Martinique ou son représentant ; Le président de l association des maires de la Martinique ou son représentant ; Le maire de Fort de France ou son représentant ; Le président du comité départemental de la prévention routière ; Trois communautés d agglomération (CACEM, ESPACE SUD, CAP NORD) Les personnalités qualifiées Il se réunit au moins deux fois par an pour faire le bilan des actions menées.

Les enjeux locaux La stratégie départementale de sécurité publique routière répond à l objectif de réduire le nombre d accident, de personnes tuées et blessées sur le route de la Martinique. La politique de sécurité routière a pour finalité la lutte contre l insécurité routière et vise à rendre davantage responsables les usagers vis-à-vis d eux même et des autres. Les actions de l année 2015 porteront prioritairement sur 3 objectifs : Former dans le cadre d un véritable continuum depuis l école et tout au long de la vie Informer et sensibiliser par une communication mobilisant l ensemble des acteurs - sur le plan localisation ; De l obligation de respecter les règles garantes de la sécurité de tous, si nécessaire par le contrôle et le cas échéant la sanction. Ces actions s appuieront sur une connaissance de l accidentologie toujours remise à jour.

L ANNEE 2014 EN CHIFFRES

Caractéristiques générales de la Martinique Population Population : 390.771 hab (2012) Superficie : 1128 km² Densité : 356 hab/km² (117 hab/km² pour la France) Densité Routes nationales : 29 km dont 7 km d autoroute Routes départementales : 630 km Voies communales : 1200 km Nombre de radars vitesse fixe : 21

L insécurité routière à La Martinique de 2009 à 2014 La période d étude de l accidentologie, dans le cadre de l élaboration du plan d action 2015, est basée sur la période 2009-2014. BILAN GLOBAL ET EVOLUTION DE L ACCIDENTALITE Pour la période 2004 à 2008, en moyenne, chaque mois, on compte sur la route à La Martinique : 59 accidents corporels 4 tués 21 blessés hospitalisés 61 blessés légers Pour la période 2009 à 2013 (chaque mois) : 36 accidents corporels (- 39%) 2 tués (- 50%) 19 blessés hospitalisés (- 10%) 29 blessés légers (- 52%) (par rapport à la période 2004 à 2008) Pour l année 2014 (chaque mois) : 29 accidents corporels (-24%) 2 tués (0%) 6 blessés hospitalisés (-5%) 18 blessés légers (-49%) (par rapport à la période 2009 à 2013)

Accidents de 2001 à 2014 Années accidents accidents accidents mortels graves Nombre de victimes Tués BH BL 2001 651 52 245 57 240 720 2002 690 44 255 48 259 712 2003 621 46 217 50 210 665 2004 608 34 177 35 181 713 2005 731 51 252 52 241 772 2006 848 55 287 59 302 811 2007 778 42 264 46 275 771 2008 604 33 234 35 235 602 2009 536 28 263 29 278 438 2010 456 35 225 37 237 356 2011 481 23 210 24 217 438 2012 351 29 178 31 190 274 2013 340 28 205 28 211 247 2014 358 32 243 32 211 222 Quelques définitions : Un accident corporel (mortel et non mortel) de la circulation routière est un accident qui : - provoque au moins une victime, c'est-à-dire un usager ayant nécessité des soins médicaux ; - survient sur une voie ouverte à la circulation publique ; - implique au moins un véhicule. Tués : victimes décédées sur le coup ou dans les 30 jours qui suivent l'accident. Blessés hospitalisés ( BH ) : victimes admises comme patients dans un hôpital plus de 24 heures. Blessés légers (BL) : victimes ayant fait l objet de soins médicaux mais n ayant pas été admises comme patients à l hôpital plus de 24 heures. Victimes graves (VG) : tués + blessés hospitalisés. Total victimes (TV) : tués + blessés hospitalisés+ blessés légers. Gravité : nombre de tués pour 100 accidents

Nombre d accidents - Nombre de tués De 2009 à 2014, le nombre d accidents corporels a chuté de 36 % après avoir atteint un pic en 2006 (848 accidents). Après un pic de 59 tués en 2006, le nombre de tués a baissé très sensiblement à partir de 2008, la moyenne se situant autour de 30 tués par an entre 2009 et 2014. L année 2011 avec 24 tués aura été exceptionnelle. La gravité (nombre de tués pour 100 accidents) a cependant augmenté depuis 2009, passant de 5,22 en 2009 à 8.93 en 2014 : moins d accidents mais plus graves. Depuis 2006, la baisse des tués suit sensiblement la baisse des accidents avec un léger décrochage en 2010 (37 tués). 1000 800 600 400 651 690 621 608 731 848 778 604 536 456 nombre d accidents 481 351 340 358 200 0 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 60 50 57 48 50 59 59 46 nombre de tués 40 30 35 35 29 37 24 31 28 32 20 10 0 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014

Nombre de blessés et blessés hospitalisés De 2009 à 2014, le nombre de blessés (blessés hospitalisés + blessés légers) a baissé de 36 %, les blessés hospitalisés ont baissé de manière moins importante (- 24%) par rapport aux blessés légers (- 44%). La moyenne annuelle de blessés se situant autour des 553 depuis 2009. 1500 1113 1200 960 971 1013 1046 nombre de blessés nombre de BH 875 894 837 716 900 593 655 600 464 458 433 300 240 259 210 181 241 302 275 235 278 237 217 190 211 211 0 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014

Accidents suivant l heure ou le jour de la semaine Les accidents suivant l heure Les blessés suivant les heures : sur la période 2009-2013, il est constaté un pic important d accidents corporels entre 16 heures et 20 heures (27 % des blessés) 250 nombre de blessés 227 205 200 150 100 50 76 64 49 43 32 66 113 102 124 105 98 155 143 171 151 148 167 171 158 158 102 59 0 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 0 Les accidents suivant le jour de la semaine Accidents suivant le jour de la semaine : 59 % des accidents mortels se concentrent sur les fins de semaine, veilles de fêtes et jours de fêtes. Il est de 54 % pour les accidents corporels sur cette même période. 500 400 300 nombre d accidents 306 274 245 260 329 406 344 200 100 0 Lundi Mardi Mercredi Jeudi Vendredi Samedi Dimanche

Les accidents mortels suivant le jour de la semaine On constate que 41 % des accidents mortels se produisent le week-end. 35 30 nombre d accidents 27 31 25 20 15 22 17 14 13 19 10 5 0 Lundi Mardi Mercredi Jeudi Vendredi Samedi Dimanche Localisation des accidents selon le milieu Un accident sur deux survient hors agglomération. 1200 nombre de blessés nombre de tués 1000 800 600 400 200 1104 accidents dont 94 tués 1060 accidents dont 55 tués 0 Hors agglomération Agglomération

Catégories d usagers impliqués : Dans les accidents, les VL sont impliqués à hauteur de 61 % et les deux-roues motorisés à 24 % alors qu ils représentent environ 2 % du trafic. Cyclistes : 1.7% Cyclomotoriste : 9.6% Motards : 13.9% TC / PL : 2.3% Autres : 0.7% Voiture / VL : 60,9% Cyclistes + Cyclomotoriste + Motards = 25,2% Piétons : 10.9% % impliqués Blessés Prés de la moitié (48%) des blessés dans un accident, sont des usagers de VL (48%). 31 % sont des usagers de deux-roues motorisés. Cyclistes : 2.3% Cyclomotoriste : 12.4% Motards : 19.1% TC / PL : 2.8% Autres : 0.6% Voiture / VL : 48.3% Piétons : 14.4% % de blessés Tués Plus de 2 tués sur 5 est un usager de deux-roues motorisés. Près d 1 tué sur 5 est un piéton. 1 tué sur 3 est usager de VL. Cyclistes : 2.7% Cyclomotoriste : 15.4% Motards : 28.2% TC / PL : 0.7% Autres : 1.3% Voiture / VL : 32.9% Piétons : 18.8% % de tués

Catégories d âges Tranche des 15-24 ans Les jeunes de 15-24 ans sont fortement impliqués dans les accidents de la route (25%). Ils représentent 32 % des tués alors que cette classe d âge ne représente que 13 % de la population du département (16 % à la Réunion) 35% 30% 25% 25% 32% 20% 15% 13% 10% 5% 0% Population Impliqués Tués Surreprésentation des jeunes de 15 à 24 ans tués dans les accidents de la route (moyenne nationale 24 % en 2012) Tranche des 25-44 ans Les usagers 25-44 ans représentent 35 % des tués (moyenne nationale 30 % en 2012) et représentent 24 % de la population du département (moyenne nationale 26%). Sur la période 2009-2013, 27 % des accidents mortels sont liés à une alcoolémie positive (alcoolémie connue), soit 38 accidents mortels sur 143. Dans un accident mortel avec conducteur alcoolisé/alcool connu, le taux Martinique est de 50 % (le taux métropole est de 31%). 1 piéton tué sur 5 présentait une alcoolémie positive (5 sur 28).

Représentation des conducteurs avec alcool impliqués dans les accidents corporels Cyclomotoristes 13% 46% Voitures / VL Motards 41% La réglementation Tout conducteur ou accompagnateur d élève conducteur en état d ébriété compromet gravement la sécurité de ses passagers et des autres usagers de la route. En conséquence, il est absolument interdit de conduire avec un taux d alcool pur dans le sang égal ou supérieur à 0,5 g/l de sang (soit 0,25mg/l d air expiré)

Répartition du nombre de tués par classes d âge et catégories d usagers Pour la période 2009-2013 31,5 % des tués font partie de la classe d âge des 18-24 ans (20,6% en métropole). Cette classe d âge est concernée par l utilisation: - du cyclomoteur (66,7% des tués) - de la moto (28% des tués) - de la voiture (38,8% des tués) - du vélo (50% des tués) Cette classe d âge est sur-représentée (rappel: 9% de la population et 31,5% des tués)! Plus d un piéton sur deux sont des personnes âgées de 45 ans et plus (39,3 % des 45-64 ans et 32,1 % des 65 ans et plus). Deux tués sur trois à moto (64%) concernent une personne de la classe d âge 25-44 ans (soit comme conducteur, soit comme passager), ce chiffre est de 48,6% dans l hexagone. 0-14 ans MARTINIQUE 2,7% 15-17 ans MARTINIQUE 0,7% 18-24 ans MARTINIQUE 31,5% 25-44 ans MARTINIQUE 34,2% 45-64 ans MARTINIQUE 18,8% + 65 ans MARTINIQUE 12,1% FRANCE 3,2% FRANCE 3,6% FRANCE 20,6% FRANCE 29,6% FRANCE 22,6% FRANCE 20,4%

LES PRINCIPAUX FACTEURS DE RISQUES DANS LES ACCIDENTS

Les principaux facteurs de risques dans les accidents Les principaux facteurs décrits ci-dessous sont des facteurs qui participent à l occurrence des accidents ou des facteurs qui influent sur la gravité des accidents. Ces facteurs sont très souvent en interaction les uns avec les autres et il est souvent difficile d identifier quel est le facteur prépondérant, usuellement dénommé «cause» de l accident. La La vitesse La vitesse des véhicules dans le flux de circulation est un facteur de risque d'accident transversal dans la mesure où il est présent la plupart du temps dans les collisions comme facteur d'occurrence et/ou comme facteur de gravité. En France on estime qu'au moins 26% des accidents mortels ont pour cause identifiée la vitesse (bilan ONISR 2011), ce chiffre est comparable à celui observé en Martinique. La vitesse moyenne pratiquée par les automobilistes qui se situait autour de 90 km/h en 2000, se situe désormais autour de 80 km/h depuis 2009, tous réseaux confondus. Cette réduction très significative a eu un impact majeur dans la réduction de la mortalité durant la même période (une baisse de 1% de la vitesse moyenne engendre une baisse de 4% des accidents mortels). Même si l'insécurité routière a fortement reculé en Martinique ces 6 dernières années, notamment du fait de la mise en place du contrôle automatisé fin 2005, des progrès importants sont encore possibles pour que davantage d'automobilistes respectent les limitations de vitesses. Depuis 2006, année particulièrement catastrophique en Martinique, on constate une baisse de plus de 40% du nombre des accidents, de plus de 50% du nombre des tués et de 28% du nombre de blessés hospitalisés. Cette situation favorable semble pérenne même s'il faut rester très vigilant du fait de la situation des deux roues motorisés toujours préoccupante mais en nette amélioration depuis fin 2012. Parallèlement, la situation des piétons semble s'être dégradée. La vitesse reste donc une des causes principales d'accident avec l'alcool. En effet, la vitesse pratiquée est un facteur de risque particulier dans la mesure où il est toujours présent dans une collision. Suivant la vitesse pratiquée, la marge de réaction des conducteurs pour éviter le choc peut être très réduite (90 km/h = 25m/s). La gravité de l'accident est d'autant plus élevée que la vitesse est élevée du fait de l'énergie du choc. Contrairement aux idées reçues, les accidents en agglomération où la vitesse est limitée à 50 km/h ne sont pas rares et sont graves : de 2006 à 2011 en Martinique : 1 accident sur 2, 1 tué sur 3 et près d'1 blessé hospitalisé sur 2! A 50 km/h il faut 28 mètres pour s'arrêter contre 36 mètres à 60 km/h!

L alcool et les drogues Sur la période 2009-2013, 27 % des accidents mortels sont liés à une alcoolémie positive (alcoolémie connue), soit 38 accidents mortels sur 143. Dans un accident mortel avec conducteur alcoolisé/alcool connu, le taux Martinique est de 50 % (le taux métropole est de 31%). 1 piéton tué sur 5 présentait une alcoolémie positive (5 sur 28). En 2013 l alcool a été présente dans 10 accidents mortels sur 28, soit 36%. En 2013, la drogue a été présente dans 7 accidents mortels sur 28, soit 25 %. En 2014, l alcool a été présente dans 14 accidents mortels sur 30, soit près de 1 sur 2! La moyenne des taux connus avoisine les 2 g/l. EN 2013 L ALCOOL PRESENT DANS LA DROGUE PRESENTE DANS L ALCOOL PRESENT DANS 42% DES ACCIDENTS MORTELS DES ACCIDENTS MORTELS DES ACCIDENTS MORTELS 36% 25% Le port du casque EN 2013 EN 2014 Rappel : Les conducteurs de deux-roues motorisés meurent le plus souvent de blessures à la tête. Le port du casque peur réduire de 40% le risque de décès et de 70% le risque de blessures graves!

La ceinture de sécurité Dans les accidents de VL, le non port de la ceinture accentue la gravité des blessures. De 2009 à 2013, sur 93 accidents mortels de VL en Martinique, 54% des tués n'avaient pas la ceinture! (19% des tués au niveau national n'ont pas la ceinture). Pour une victime d'accident, le non-port de la ceinture correspond à une sur-risque de décès considérable, de l'ordre de 10! Depuis 2005, le conducteur est responsable du port de la ceinture ou d un moyen de retenue adapté pour tous ses passagers âgés de moins de 18 ans. Le défaut de port de la ceinture demeure l un des principaux facteurs de mortalité sur la route. C est aujourd hui à l arrière qu il est le plus souvent constaté. L an dernier, plus de 340 vies auraient pu être épargnées si 100 % des usagers avaient bouclé leur ceinture. Pour un maximum de sécurité, la ceinture doit être ajustée. Il faut absolument éviter certains dispositifs visant à détendre la ceinture. En effet, ils diminuent son efficacité, entraînant des risques de traumatisme en cas de choc. Au contraire, les constructeurs automobiles améliorent les performances des ceintures traditionnelles en installant des systèmes de pré-tension qui resserrent la ceinture et renforcent sa capacité à solidariser le corps avec le siège de la voiture. Depuis le 1er janvier 2008, chaque passager doit occuper, seul, une place équipée d une ceinture de sécurité. Cette mesure est essentielle pour la sécurité des enfants qui ne peuvent désormais plus partager une même place, pratique tolérée jusque-là. A NOTER La principale infraction relevée en Martinique (en dehors des excès de vitesse de moins de 20 km/h) est le non port de la ceinture, sanctionné par un retrait de 3 points. (source : bilan du permis à points 2011).

Le téléphone au volant Téléphoner en conduisant avec ou sans kit mains libres est susceptible d entrer en concurrence avec les activités de conduite, de perturber les capacités attentionnelles et de dégrader les performances de conduite. Parce qu elle capte l attention, une communication téléphonique multiplie par 3 le risque d accident matériel ou corporel selon une expertise collective IFSTTAR-INSERM. D après cette même source, près d un accident corporel de la route sur dix serait lié à l utilisation du téléphone en conduisant. Aujourd'hui, plus de 24 millions de Français ont un smartphone, et ils sont près d'un tiers à l'utiliser en conduisant. Ce chiffre est à multiplier par deux lorsqu'il s'agit des moins de 35 ans. Le smartphone est le seul dispositif qui cumule les quatre sources de distraction qui peuvent détourner l'attention d'un conducteur : AUDITIVE physique L ATTENTION EST DETOURNÉE PAR CE QUE L ON ENTEND L ATTENTION EST DETOURNÉE PAR CE QUE L ON FAIT L ATTENTION EST DETOURNÉE visuelle PAR CE QUE L ON VOIT L ATTENTION EST DETOURNÉE cognitive PAR DES PENSÉES 30 50 70 90 DISTANCE PARCOURUE EN 5 SEC 42m 69m 97m 125m ENVOYER OU RECEVOIR UN MESSAGE NECESSITE DE QUITTER LA ROUTE DES YEUX 5sec ecrire un message en conduisant multiplie par 23 le risque d accident 1 ACCIDENT CORPOREL SUR 10 EST LIE A L UTILISATION D UN TELEPHONE PORTABLE AU VOLANT

LES ORIENTATIONS EN 2015 Janvier Février Mars Avril Mai Juin Juillet Août Septembre Octobre Novembre Décembre

JANVIER : les deux-roues motorisés CONSTAT Un tué sur deux en Martinique est un deux-roues motorisés. Le port du casque peut réduire de 40% le risque de décès et de 70% le risque de blessures graves! LE CHIFFRE 1 TUE sur 2 EN MARTINIQUE INFORMATION - COMMUNICATION Inciter les concessionnaires à promouvoir les équipements de sécurité (casque, gants, chaussures, blouson, etc.) LE PORT DU CASQUE REDUIT Associer les personnels de santé pour sensibiliser les jeunes sur les conséquences du non port du casque. Aider les jeunes à mieux accepter le port du casque (expérimenter par exemple la personnalisation des casques, jeu concours) Organiser une campagne de communication grand public sur le port du casque -70% RISQUE DE BLESSURES GRAVES -40% RISQUE DE DECES FORMATION - EDUCATION L enjeu du port du casque doit être traité comme l enjeu principal dans le cadre de l examen ASSR et de la formation du BSR. Désigner un «Monsieur ou Madame MOTO» Mettre en place une fiche de signalement de points dangereux pour les motards sur internet et gérée par Monsieur MOTO en relation avec les gestionnaires de voirie. Lancer une étude sur le port du casque en Martinique (observatoire du port du casque) Associer davantage les victimes d accidents de deux roues motorisés Initier des opérations de sensibilisation des jeunes en partenariat avec les clubs de motos dans le milieu scolaire. CONTRÔLE - SANCTION Défaut de port du casque : Amende forfaitaire de 135 euros, retrait de 3 points sur permis de conduire Conduire une politique de verbalisation systématique Proposer au niveau national une évolution de la constatation dite «PV au vol» qui prendrait en compte le non port du casque

FEVRIER : l alcool et les drogues au volant CONSTAT En Martinique, l'alcool est la première infraction mortelle. Dans un accident mortel avec conducteur alcoolisé/alcool connu, le taux Martinique est de 50 % (le taux métropole est de 31%). 1 piéton tué sur 5 présentait une alcoolémie positive. INFORMATION - COMMUNICATION Communiquer dans les médias sur les dangers de l'alcool au volant. Inviter les médias sur les lieux des contrôles d alcoolémie ou des stupéfiants ACCIDENT MORTEL AVEC CONDUCTEUR ALCOOLISE 50% Martinique 31% METROPOLE PIETON TUE PRESENTANT UNE ALCOOLEMIE POSITIVE 1 sur 5 Assurer la diffusion la plus large des documents audiovisuels comme le film Sécurité Routière. FORMATION - EDUCATION Développer la formation des Intervenants Départementaux de Sécurité Routière (IDSR) dans le cadre de leur intervention sur l alcool Engager des actions de prévention dans les collèges, lycées et universités. Inciter les conducteurs à utiliser les éthylotests Sensibiliser les commerçants sur l interdiction de vente d alcool aux mineurs Relancer les enquêtes ECPA (Enquêtes Comprendre pour Agir). CONTRÔLE - SANCTION Renforcer les contrôles sur le respect de la réglementation à l égard de l ensemble des débiteurs de boissons alcoolisées (établissements de nuit, restaurants, stations-services, supermarchés, etc.) Cibler les contrôles des usagers de la route en fonction des facteurs d horaires Promouvoir l utilisation d éthylotests (électroniques ou chimiques) Intensifier la communication sur les sanctions encourues, y associer les services du Procureur de la République Mettre en oeuvre des travaux d'intérêt général adaptés en tant que peines de substitution aux sanctions pénales pour des infractions relatives à la conduite sous l'emprise d'alcool. Organiser un suivi statistique des injonctions de soins (alcool, drogues)

MARS : les obligations administratives du conducteur CONSTAT On assiste à une augmentation des contentieux qui trouve sa source dans le non respect des obligations déclaratives du conducteur (changement d'adresse par exemple). Cette méconnaissance des obligations administratives peut avoir des conséquences graves. Rappelons qu en Martinique, 1 automobiliste sur 4 roule sans assurance. 1 automobiliste sur 2 ignore qu en cas de déménagement, l adresse sur le certificat d immatriculation doit être modifié dans le délai d un mois. EN MARTINIQUE AUTOMOBILISTES ROULE SANS 25%DES ASSURANCE EQUIPEMENT OBLIGATOIRE DANS LE VEHICULE gilet jaune TRIANGLE DE SIGNALISATION ETHYLOTEST INFORMATION - COMMUNICATION Organiser une campagne de communication avec l'aide des juristes sur les obligations d un conducteur (assurance obligatoire, changement d adresse...) Distribution de flyers dans les lieux publics (cinéma - supermarchés) Emission de télévision - radio sur les obligations administratives du conducteur. FORMATION - EDUCATION Information et formation dans les établissements scolaires Action de formation dans les entreprises, collectivités et services de l Etat CONTRÔLE - SANCTION Organiser les contrôles sur : - le défaut d assurance (jusqu à 3750 d amendes) - absence de changement d adresse (135 d amende) - absence d équipement (jusqu à 750 d amendes)

AVRIL : les distracteurs CONSTAT Téléphoner en conduisant avec ou sans kit mains libres est susceptible d entrer en concurrence avec les activités de conduite. Parce qu elle capte l attention, une communication téléphonique multiplie par 3 le risque d accident matériel ou corporel. UTILISATION DU TELEPHONE EN CONDUISANT 1 accident corporel de la route sur 10 serait lié à l utilisation du téléphone en conduisant. 1 CORPOREL10 INFORMATION - COMMUNICATION Associer les opérateurs de téléphonie et les vendeurs sur les risques de l utilisation du téléphone en conduisant (plaquette à remettre à tout acheteur de nouveau portable, autocollant, etc.), Inciter les concessionnaires à mieux informer les automobilistes sur les accessoires DANS Relayer localement la campagne nationale de 2014 sur les risques du téléphone au volant ACCIDENT SUR FORMATION - EDUCATION Former les IDSR sur les dangers de l utilisation du téléphone en conduisant afin que ce volet puisse être développé lors de leurs interventions. (Kit de formation?) Associer les auto-écoles et intégrer ce volet dans le cadre de la formation des candidats (distraction au volant, téléphone, radio, etc.) CONTRÔLE - SANCTION Contrôles routiers sur le thème des distracteurs

MAI : les contrôles routiers CONSTAT Au niveau national, entre 2002 et 2010, c'est plus de 12 000 vies qui ont été sauvées grâce aux radars automatiques AVANT INSTALLATION DES RADARS AUTOMATIQUES APRES INSTALLATION DES RADARS AUTOMATIQUES BILAN SUR UNE PERIODE DE 5 ANS (2003-2008) 216 ACCIDENTS TUES DANS UN RAYON DE 1KM 741 19 49 ACCIDENTS TUES DANS UN RAYON DE 4 KM 77 371 6 ACCIDENTS TUES DANS UN RAYON DE 1KM 30 ACCIDENTS TUES DANS UN RAYON DE 4 KM -64.35% DES ACCIDENTS DANS UN RAYON DE 1 KM -68.42% DES TUES DANS UN RAYON DE 1 KM -49.93% DES ACCIDENTS DANS UN RAYON DE 4 KM -38.78% DES TUES DANS UN RAYON DE 4 KM INFORMATION - COMMUNICATION Médiatiser auprès du public l effet radars et ainsi améliorer le niveau d acceptation du principe du contrôle sanctions Communiquer aussi sur les aspects financiers du contrôle automatisé (coût, maintenance, etc.), le coût de l insécurité routière en France (23 milliards d euros) est sans commune mesure avec les recettes du contrôle automatisé (700 millions d euros). FORMATION - EDUCATION Promouvoir davantage l éco-conduite : sécurité accrue, économie de carburant, véhicule préservé, etc... CONTRÔLE - SANCTION Mettre en place des opérations combinant les radars mobiles et les radars fixes sur un axe routier

JUIN : la vitesse CONSTAT En Martinique, on estime que 27% des accidents mortels ont pour cause identifiée la vitesse. LE CHIFFRE MORTELS ACCIDENTS ONT POUR CAUSE 27%DES LA VITESSE INFORMATION - COMMUNICATION Sensibiliser les différents publics concernés sur les conséquences de la vitesse, les victimes étant souvent les piétons et les deux roues (usagers vulnérables) Médiatiser les contrôles de vitesse Sensibiliser sur les effets de la vitesse (distances d arrêts augmentées, rétrécissement du champ visuel, rouler vite fatigue et engendre un stress et une perte de vigilance, en cas d accident le choc est plus violent) Sensibiliser les conducteurs sur le respect de la vitesse en agglomération, trop peu respecté aujourd hui. FORMATION - EDUCATION Sensibiliser les conducteurs sur le thème «vitesse distance d arrêt» Sensibiliser les usagers sur les temps de parcours, la vitesse moyenne en Martinique étant à peine supérieure à 35 km/h! Afficher les temps de trajets entre communes (site internet), associer les gestionnaires de voirie et les associations d usagers Promouvoir davantage l éco-conduite : sécurité accrue, économie de carburant, véhicule préservé, etc... CONTRÔLE - SANCTION Intensifier les contrôles de vitesse en privilégiant les zones de danger dont des sections en agglomération

JUILLET : la sécurité dans les transports en commun et les poids lourds CONSTAT Les poids lourds sont impliqués dans près de 12 % des accidents mortels alors qu ils ne représentent que 4 % du trafic routier (chiffres nationaux). Ces véhicules compte tenu de leurs caractéristiques propres (encombrement, masse) constituent un enjeu de sécurité, surtout à vitesse élevée et peuvent entraîner des accidents très graves. IMPLICATIONS DES POIDS LOURDS DES ACCIDENTS 12% MORTELS DU TRAFIC 4% ROUTIER INFORMATION - COMMUNICATION Réunions avec partenaires tels que la CFTU Affichages dans les bus sur les bons comportements Sensibiliser les transporteurs sur le bon arrimage des engins et objets transportés Sensibiliser les transporteurs sur le respect des règles de circulation, sur les dangers de l utilisation du téléphone portable (perte d attention et de vigilance),- Incitation au renouvellement du parc automobile Rappeler aux transporteurs l interdiction de circulation les week-ends et jours fériés (arrêté du 11 juillet 2011 cf site internet DEAL), des dérogations sont accordées mais peu de demandes! Rappeler les règles spécifiques de sécurité relatives au transport routier de marchandises et de personne Rappeler l obligation du port de la ceinture dans les bus (obligation généralisée en 2015) Sensibiliser les poids lourds et les bus sur la vitesse et les donneurs d ordre sur leurs responsabilités (infractions en co-responsabilité donneur d ordre et transporteur) FORMATION - EDUCATION Formation transports exceptionnels pour les forces de l ordre (police et gendarmerie) Intégrer dans les entreprises de transport une politique de sécurité routière : nomination d un monsieur sécurité, formation spécifique pour les personnels, etc. Inciter les entreprises à établir un plan de prévention du risque routier professionnel (cela existe déjà) Assurer le continuum éducatif des chauffeurs routiers tant poids lourds que transport en commun (partenariat avec centres de formation).(cela existe déjà (tous les 5 ans)) Sensibiliser les sociétés de transport de personnes sur l obligation de l éthylotest anti démarrage au 1er septembre 2015 ainsi que sur les ceintures de sécurité. CONTRÔLE - SANCTION Intensifier les contrôles en collaboration avec la DEAL et cibler les lieux de contrôle afin de contrôler les surcharges (développer les lieux de contrôle adaptés : exemple : RN1 Galion à Trinité) Améliorer le suivi des contrôles (suites données aux PV ; contraventions et délits), médiatisation des risques encourus : responsabilité pénale et financière du donneur d ordre et du transporteur. Améliorer la collaboration avec les services du Procureur de la République (suites pénales, information, formation, etc.) Effectuer des contrôles ciblés de la part des forces de l ordre sur la vitesse et le contrôle technique (on constate trop souvent des véhicules sans contrôle technique) rappel : poids lourds, contrôle tous les 12 mois, bus tous les 6 mois)

AOUT : les grands principes du code de la route CONSTAT La route est un espace commun que l on doit partager en toute sécurité. Pour assurer ma sécurité ainsi que celle des autres automobilistes, je dois respecter les règles du Code de la route en toutes circonstances. UNE INFRACTION DU CODE DE LA ROUTE SUR EST A DE l origine 9 ACCIDENT MORTELS10 INFORMATION - COMMUNICATION Étudier la possibilité d utiliser les bus pour des messages sur la sécurité routière, notamment CFTU mais aussi dans le cadre de panneaux de publicité Étudier la possibilité d un partenariat avec la CFTU et les annonceurs. Valoriser l image du «bon conducteur». FORMATION - EDUCATION Associer les Inspecteurs de Permis de Conduire de la Sécurité Routière (IPCSR) et les auto-écoles sur le respect du code de la route : code «blanc», etc. Promouvoir des stages de sécurité routière (en dehors des stages de récupération de points) et valoriser les conducteurs et les organismes partenaires Créer des quiz sécurité routière avec des lots à gagner. CONTRÔLE - SANCTION Cibler les contrôles sur les principales infractions relevées et les médiatiser Contrôles conjoints Police-Gendarmerie sur les grands axes routières Les communes accentueront les contrôles par les policiers municipaux des infractions au code de la route.

SEPTEMBRE : les piétons dans la circulation CONSTAT MARTINIQUE 2013 La route est un espace collectif partagé où tous les usagers (automobilistes, deux roues, piétons) sont soumis à l obligation du respect du code de la route. En Martinique, 8 piétons ont été tués en 2013! Cette catégorie d usagers représente 19 % des blessés, soit 83 blessés en 2013. 8 PIETONS TUES INFORMATION - COMMUNICATION Campagne de sensibilisation à l attention des piétons (partage de la rue, être visible et vu, la bonne utilisation des passages protégés et des feux, etc...) Piétons, vous êtes particulièrement vulnérables, soyez visible de jour et surtout de nuit en portant des vêtements clairs ou des brassards rétro-réfléchissants! 19% 83 PIETONS BLESSES DES BLESSES EN 2013 FORMATION - EDUCATION Généraliser l utilisation du gilet la nuit et lors des périodes critiques (lever et coucher du soleil). Rappeler le bon usage des trottoirs et des passages piétons. Action vis à vis des seniors (plus de 65 ans). Éviter l usage du téléphone lors de la traversée des voies. Les baladeurs avec un niveau sonore élevé sont une source de distraction. L'alcool et les drogues sont souvent présents dans les accidents de piétons. CONTRÔLE - SANCTION Sanctionner les piétons qui traversent en dehors des passages protégés et le médiatiser (prise de conscience des risques encourus, surtout les risques d accident grave)

OCTOBRE : le contrôle technique CONSTAT En 2013 en France, ce sont 23,25 millions de véhicules qui ont été contrôlés dans 6 130 centres de contrôle technique, dont 18,8 millions de visites techniques réglementaires et obligatoires. LE CONTROLE TECHNIQUE, C EST 130 435 191 POINTS DE CONTROLE DEFAUTS POSSIBLES OBLIGE A UNE CONTRE-VISITE INFORMATION - COMMUNICATION Associer les sociétés de contrôle technique et recueillir des statistiques sur ces contrôles (amélioration du parc automobile, etc.) Sensibiliser les usagers sur les effets de la pollution automobile (véhicule mal réglé, ancien, etc.) FORMATION - EDUCATION Former les IDSR sur les aspects du contrôle technique axé sur les équipements de sécurité du véhicule (éclairage, direction, freinage, pneumatiques, amortisseurs) ainsi que sur les aspects du développement durable (pollution) afin que ce volet puisse être développé lors de leurs interventions. Associer les centres de contrôles techniques pour le volet formation CONTRÔLE - SANCTION Renforcer les contrôles sur le contrôle technique (information/répression) Le véhicule peut être immobilisé par les forces de l'ordre jusqu'à ce que la visite technique ait été effectuée. Dans ce cas, les autorités de police ou de gendarmerie délivrent une fiche de circulation provisoire permettant de faire procéder au contrôle technique. Le véhicule peut être conduit à la fourrière s'il n'a pas subi les contrôles techniques obligatoires ou si les réparations n'ont pas été exécutées.

NOVEMBRE : le port de la ceinture de sécurité CONSTAT La ceinture de sécurité permet de maintenir le corps solidaire du siège. En cas d accident, un passager arrière non attaché sera propulsé contre le siège avant et risque d écraser son occupant avec une force de plusieurs tonnes. L'airbag et la ceinture de sécurité ont des fonctions différentes mais complémentaires et assurent une protection maximale : airbag oui, mais avec ceinture! Le non port de la ceinture accentue la gravité des blessures. LE CHIFFRE DE 2009 A 2013, LORS D ACCIDENTS MORTELS EN MARTINIQUE 54% N AVAIENT PAS DE CEINTURE EN FRANCE N AVAIENT PAS DE 19% CEINTURE INFORMATION - COMMUNICATION Lors d accidents graves ou mortels de VL, rappeler les conséquences dramatiques du non port de la ceinture. Associer les personnels de santé sur les conséquences des blessures lors de ces accidents Sensibiliser les parents sur l obligation d attacher les enfants en voiture (siège auto adapté, rehausseurs, etc.) Campagne de sensibilisation aux abords des écoles en relation avec les établissements et les associations de parents d élèves FORMATION - EDUCATION Campagne voiture tonneau du Conseil Général pour sensibiliser sur l usage de la ceinture CONTRÔLE - SANCTION Intensifier les contrôles sur le non port de la ceinture et aussi sur les enfants mal attachés ou disposant de dispositifs non adaptés. Défaut de port de ceinture de sécurité : - Amende forfaitaire de 135 euros - Retrait de 3 points sur permis de conduire

DECEMBRE : le permis de conduire L ANNEE 2014 CONSTAT L ALCOOL 455 En 2014 en Martinique, 7959 permis de conduire ont été délivrés, 827 ont été suspendus et 305 annulés. Concernant les suspensions de permis pour infraction au code de la route, 455 ont pour cause l alcool, 126 ont pour cause la vitesse, et 11 les stupéfiants pour un total de 592. INFORMATION - COMMUNICATION Passage de 16 à 15 ans pour l AAC, puis passage du permis à 17 ans et demi pour les AAC. Relance du permis à 1 euro. Réforme permis (ETG code) LA VITESSE LES STUPEFIANTS SUSPENSIONS 126 SUSPENSIONS 11 SUSPENSIONS FORMATION - EDUCATION Assurer un continuum éducatif dans le domaine de l éducation routière. Refonte de l ASSR1 et ASSR2, création d une ASSR3. Stages de récupération de points CONTRÔLE - SANCTION La mise en fourrière des véhicules sera systématique en cas d absence, d annulation ou de suspension du permis de conduire. Valable également pour les deux-roues.

Directeur de publication : Fabrice Rigoulet-Roze / Conception et réalisation : Préfecture de la Martinique et Services de l État Mise en page : Bureau de la Communication Interministérielle / Crédit photo : Préfecture de la Martinique contact.prefecture@martinique.pref.gouv.fr / www.martinique.pref.gouv.fr / Facebook Préfet de la Martinique