Précautions complémentaires contact : En pratique 17 ème Journée Caennaise de prévention des Infections Associées aux Soins Mardi 10 octobre 2017 Caen Alexandra ALLAIRE, CH, Saint Lô Liliane HENRY, CPias Normandie, Caen
Pourquoi des précautions complémentaires Prévenir la transmission croisée des agents infectieux La transmission croisée est le passage d un micro organisme directement d une personne à une autre ou indirectement par l intermédiaire d'un vecteur : les mains (manuportage), un objet, l environnement 2
Rappels concernant la transmission des agents infectieux Les éléments de la chaîne épidémiologique de transmission Source de l agent infectieux (réservoir) Humain Environnement Mode de transmission Agent infectieux Voie directe ou indirecte Exogène ou endogène Porte d entrée Effraction cutanée Muqueuses Dispositifs invasifs Contact Gouttelettes Air Hôte récepteur 3
Pourquoi des précautions complémentaires 4
Pourquoi des précautions complémentaires Bactéries Virus Champignons Parasites 5
Pourquoi des précautions complémentaires 6
Pourquoi des précautions complémentaires Au niveau de l individu ++++ Muqueuses (respiratoires, digestives ) Peau, mains Produits biologiques (sang, excrétions, sécrétions) Conditions favorisantes Chaleur Humidité Nutriments Cheveux: 1 million de germes / cm² Nez / bouche 10 à 100 millions de germes / gr Mains 100 à 1000 germes / cm² Aisselles 1 à 10 millions de germes / cm² Matières fécales + de 100 millions de germes / gr 7
Pourquoi des précautions complémentaires Au niveau de l environnement Surfaces, locaux, dispositifs médicaux, linge, déchets Eau, air 8
Survie des micro organismes 9
Pourquoi des précautions complémentaires 10
Q1 : Les agents infectieux se transmettent le plus souvent par Les surfaces L air Les mains Les gouttelettes émises lors de la parole Aucune réponse correcte
Q1 : Les agents infectieux se transmettent le plus souvent par Les surfaces L air Les mains Les gouttelettes émises lors de la parole Aucune réponse correcte Réponse : Les mains
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Contamination manuportée 70 à 80 % des infections nosocomiales d origine exogène sont transmises par les mains 14
Germes présents sur la peau du patient et sur les surfaces de son environnement immédiat Contamination par contact direct ou indirect, patientsoignant Pittet D et al. The Lancet Infect Dis 2006 15
Environnement contaminé, mains contaminées = transmission des germes d un patient à l autre Pittet D et al. The Lancet Infect Dis 2006 16
Les modes de transmission Transmission DIRECTE endogène Cas le plus fréquent en cas d IN ou IAS Transmission DIRECTE exogène Voie cutanée : par contact direct (C) Manuportée +++ Voie respiratoire par gouttelettes (G) Voie respiratoire par voie aérienne (A) Voie sanguine (AES) Voie sexuelle (IST) 17
Les modes de transmission Transmission INDIRECTE exogène par un vecteur Vecteur inerte Les différentes voies de transmission par l intermédiaire de vecteurs Voie cutanée ou cutanéo muqueuse : par contact indirect (C) Objets contaminés Relais ensuite par les mains Voie transcutanée (piqûres, griffures ) Voie respiratoire (légionnelle) Voie digestive ou alimentaire ou féco orale 18
Pourquoi des précautions complémentaires 19
Rappels concernant la transmission des agents infectieux Les éléments de la chaîne épidémiologique de transmission Source de l agent infectieux (réservoir) Humain Environnement Mode de transmission Agent infectieux Voie directe ou indirecte Exogène ou endogène Porte d entrée Effraction cutanée Muqueuses Dispositifs invasifs Contact Gouttelettes Air Hôte récepteur 20
Prévention de la transmission des agents infectieux
Q2 : Les précautions standard sont des mesures à appliquer Uniquement dans des situations spécifiques Sur prescription médicale Au quotidien Seulement à l hôpital Aucune réponse correcte
Q2 : Les précautions standard sont des mesures à appliquer Uniquement dans des situations spécifiques Sur prescription médicale Au quotidien Seulement à l hôpital Aucune réponse correcte Réponse : Au quotidien
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Les précautions standard Ont montré leur efficacité Représentent les premières mesures barrières à mettre en œuvre Constituent la stratégie de base pour la prévention de la transmission croisée des micro organismes Il est nécessaire de les connaitre et de les appliquer, pour tout soin, en tout lieu, pour tout patient, quel que soit son statut infectieux et par tout professionnel de santé > sécurité du patient > protection du personnel > maitrise de l'environnement
Les 7 axes des Précautions Standard 1. Champ d application & stratégie de mise en œuvre 2. Hygiène des mains 3. Equipements de protection individuelle 4. Hygiène respiratoire 5. Prévention des AES 6. Gestion des excrétas 7. Gestion de l environnement
1. Champ d application & stratégie de mise en œuvre 27
2. Hygiène des mains 28
3. Equipements de protection individuelle 4. Hygiène respiratoire 29
5. Prévention des AES ou tout produit biologique d origine humaine 6. Gestion des excrétas 7. Gestion de l environnement 30
Les précautions standard un socle de pratiques d hygiène de base
Les précautions complémentaires contact (PCC) sont des mesures à prendre en complément des précautions standard Elles reposent sur des : Mesures techniques (identification et signalisation du portage, pratiques, équipements de protection individuelle, matériel dédié, bionettoyage parfois spécifique, +/ marche en avant ) Mesures géographiques (hospitalisation en chambre individuelle, limitation des déplacements, ) : à évaluer au cas par cas
Q3 : Dans un service de médecine, vous prenez en charge une patiente qui présente un prurit et des lésions de grattage. Suspectant une gale, vous portez Tablier, gants et coiffe à usage unique dès l entrée de la chambre Surblouse manches longues, gants et coiffe à usage unique dès l entrée de la chambre Surblouse manches longues, gants à usage unique dès l entrée de la chambre Surblouse manches longues, gants à usage unique pour tout contact direct avec la patiente et son environnement Aucune réponse correcte
Q3 : Dans un service de médecine, vous prenez en charge une patiente qui présente un prurit et des lésions de grattage. Suspectant une gale, vous portez Tablier, gants et coiffe à usage unique dès l entrée de la chambre Surblouse manches longues, gants et coiffe à usage unique dès l entrée de la chambre Surblouse manches longues, gants à usage unique dès l entrée de la chambre Surblouse manches longues, gants à usage unique pour tout contact direct avec la patiente et son environnement Aucune réponse correcte Réponse : Surblouse manches longues, gants à usage unique pour tout contact direct avec la patiente et son environnement
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Q4 : Dans un EHPAD, vous prenez en charge 2 résidents d une même unité qui sont porteurs d une gale commune. Un traitement médical est mis en place pour Les professionnels ayant effectué des soins de nursing Toutes les personnes travaillant dans l établissement concerné Les autres patients/résidents de l unité L entourage familial proche des professionnels de l établissement Aucune réponse correcte
Q4 : Dans un EHPAD, vous prenez en charge 2 résidents d une même unité qui sont porteurs d une gale commune. Un traitement médical est mis en place pour Les professionnels ayant effectué des soins de nursing Toutes les personnes travaillant dans l établissement concerné Les autres patients/résidents de l unité L entourage familial proche des professionnels de l établissement Aucune réponse correcte Réponse : Les professionnels ayant effectué des soins de nursing, Les autres patients/résidents de l unité
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La gale Infection cutanée très contagieuse Due à un parasite strictement humain : Sarcoptes scabiei hominis Incubation : Environ 3 semaines si primo infection Transmission par l acarien femelle Après fécondation, la femelle Creuse un sillon dans la couche cornée (1-3 mm / j), pond 2 à 3 œufs / j pendant 2 mois Cycle : œufs larves adultes en 10 à 20 jours Durée de vie hors de la peau Femelle adulte : 3 jours, larves : 5 jours, œufs : 10 jours
La gale Contamination par contact humain direct +++ (peau à peau avec individu infecté) La plus fréquente Transmission d une femelle adulte fécondée d un sujet parasité à une autre personne, Contacts étroits prolongés (15 à 20 min) ex : soins de nursing Favorisée par promiscuité, vie en collectivité, relation sexuelle Contamination indirecte (plus rare) Par literie, vêtements, serviettes Surtout en cas de gale profuse
Signes cliniques Prurit Signe le plus précoce D abord localisé (esp interdigitaux, poignets, aisselle, fesses, aines) Recrudescence nocturne Lésions non spécifiques Lésions de grattage : excoriations Lésions spécifiques Sillon scabieux diagnostic gale Vésicules perlées
Signes cliniques
Gestion des cas de gale Précautions complémentaires " CONTACT " adaptées à la gale dès suspicion de gale Chambre seule (ou regroupement des cas) Recommandé(e) jusqu à 48h après la prise du traitement médical Hygiène des mains Lavage simple des mains Élimination mécanique des sarcoptes présents sur la peau lors du rinçage Suivi d une friction hydroalcoolique Action désinfectante Surblouse et gants à UU non stériles pour tout contact cutané avec résident atteint ou environnement, objets contaminés Liliane Henry CEMU 43
Gestion des cas de gale Le linge (vêtements, lit...) et petit matériel Traitement du linge utilisé depuis 72h / gale commune (10 jours gale profuse) Manipulation avec gants à UU et surblouse à manches longues Lavable à 60 C Traitement habituel Non lavable à 60 C soit utilisation d un produit acaricide (ex : A PAR ): o Le mettre dans sac plastique, pulvérisation d Apar avec masque, gants à UU, casaque manche longue; sac fermé, laisser en contact 3 h (identification) Soit non utilisation de produit acaricide : o Le mettre dans sac plastique, fermer hermétiquement le sac pendant une semaine, (identification) o PUIS Linge lavable : cycle de lavage habituel Accessoires non lavables : essuyage et/ou aération Liliane Henry CEMU 44
Gestion des cas de gale L environnement Nettoyer mobilier et surfaces selon la procédure habituelle Traitement de l environnement non indiqué en cas de gale commune NB : un traitement de l environnement par un produit acaricide est fortement recommandé en cas de gale profuse, hyperkératosique ou d épidémies importantes, suivi d un entretien habituel Contacts avec l extérieur Limitation des déplacements (information) Limitation des visites (lavage des mains, surblouse) Liliane Henry CEMU 45
Gestion des cas de gale Traitement médical collectif et simultané Pas de guérison spontanée Pas de traitement au cas par cas Traitement des cas suivant les 3 cercles, personnes atteintes et contact même si non symptomatiques Patients/résidents/professionnels/famille Pas de recommandation préférentielle pour le choix du traitement (le traitement per os ou celui par voie locale ou une association des deux) mais le traitement per os est plus facile d utilisation Traitement per os : STROMECTOL (Ivermectine) : 200 microgrammes/kg en 1 prise unique Encadré par un jeûne de 2 heures avant et 2 heures après la prise Traitement local cutané : Emulsion (par exemple ASCABIOL 10%) Crème (Topiscab ) Liliane Henry CEMU Renouvellement du traitement une semaine plus tard 46
Gestion des cas de gale Suivi des cas Signalement des cas groupés Plate forme E Sin Signalement ARS Normandie Levée des précautions complémentaires : 48 heures après le traitement Sur prescription médicale, et suivant évolution des lésions
Gestion des cas de gale Plaquette d information http://www.rrhbn.org/ Liliane Henry CEMU 48
Plaquette d information http://www.rrhbn.org/ Gestion des cas de gale
Procédure fiche mémo http://www.rrhbn.org/ Gestion des cas de gale
Gestion des cas de gale Etablissement de santé EHPAD Même combat! Anticiper, Sensibiliser, former, Suivre et traiter https://www.youtube.com/watch?v=3ybnbsj0gig Vlog_Gale_janvier2016.mp4 https://www.cpias nouvelleaquitaine.fr/serious_games/sarcoptes invasion/
Q5 : Dans un service de réanimation, vous prenez en charge un patient présentant une diarrhée à Clostridium difficile pour lequel il est demandé d appliquer les précautions complémentaires contact. Vous privilégiez donc La désinfection des mains avec un produit hydroalcoolique Le port de gants uniquement si contact avec des liquides biologiques Protection de la tenue avec un tablier à usage unique dès l entrée de la chambre La détergence désinfection de l environnement avec le produit habituel Aucune réponse correcte
Q5 : Dans un service de réanimation, vous prenez en charge un patient présentant une diarrhée à Clostridium difficile pour lequel il est demandé d appliquer les précautions complémentaires contact. Vous privilégiez donc La désinfection des mains avec un produit hydroalcoolique Le port de gants uniquement si contact avec des liquides biologiques La protection de la tenue avec un tablier à usage unique dès l entrée de la chambre La détergence désinfection de l environnement avec le produit habituel Aucune réponse correcte Réponse : Aucune réponse correcte
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Q6 : Dans un EHPAD, vous recevez un résident qui présente une diarrhée à Clostridium difficile suite à une hospitalisation en chirurgie orthopédique. Vous Appliquez uniquement les précautions standard Ne faites rien Appliquez les précautions complémentaires contact Aucune réponse exacte
Q6 : Dans un EHPAD, vous recevez un résident qui présente une diarrhée à Clostridium difficile suite à une hospitalisation en chirurgie orthopédique. Vous Appliquez uniquement les précautions standard Ne faites rien Appliquez les précautions complémentaires contact Aucune réponse exacte Réponse : Appliquez les précautions complémentaires contact
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Infections à Clostridium difficile
Infections à Clostridium difficile Quelques Rappels Bacille gram positif anaérobie strict, sporulé Espèce commensale du tube digestif des mammifères avec une persistance des spores dans le milieu extérieur Portage asymptomatique : 3% des adultes et 20 70% des enfants de moins de 2 ans Seules les souches toxinogènes sont pathogènes 1 ère cause de diarrhée infectieuse nosocomiale chez l adulte Facteur de risque : antibiothérapie (déséquilibre de la flore)
Infections à Clostridium difficile La transmission du C. difficile se fait essentiellement par manuportage, les mains se contaminant à partir des selles ou de l environnement du patient infecté Il est donc recommandé de respecter des précautions complémentaires contact spécifiques au C. difficile Patient placé en chambre individuelle pourvue de sanitaires Hygiène des mains A l entrée de la chambre : désinfection des mains (PHA) A la sortie de la chambre : lavage des mains avec un savon doux, suivi d une application de PHA sur mains sèches (les PHA ne sont pas efficaces sur les spores de Clostridium difficile l effet mécanique de la détergence est essentiel)
Infections à Clostridium difficile Port de gants par le personnel soignant Port de gants dès l entrée de la chambre Retrait des gants : hygiène des mains Lavage simple au savon doux dont seule l action mécanique est totalement efficace pour éliminer la bactérie sporulée Suivi d une friction hydroalcoolique qui sera active sur les autres micro organismes La tenue Port surblouse à usage unique à manches longues, lors des contacts directs avec le patient ou ses excrétas + tablier à usage unique en plastique imperméable en cas de soins «mouillants»
Infections à Clostridium difficile L environnement doit être nettoyé et désinfecté Le protocole habituel fait appel à l eau de javel : Nettoyage avec un détergeant neutre, rinçage puis décontamination à l eau de javel à 0,5%. Les surfaces (objets) métalliques devront en plus être rincées après un contact de 10 mn Alternative (moins contraignante) : produit nettoyant désinfectant sporicide (conservation de la solution : 8h) Gestion des excrétas Privilégier l usage unique ou protection UU (sac absorbant protège bassin) Nettoyage désinfection immédiate du bassin Equipements de protection individuelle (EPI) Hygiène des mains
Infections à Clostridium difficile Spécificités propres aux établissements médicosociaux Interlocuteurs multiples (Médecins Généraux et IDE libéraux) Manque de moyens humains et matériels Architecture : absence de local d entretien des dispositifs médicaux, chambres doubles, Patient dément déambulant Arrêt des activités sociales pendant la phase symptomatique... Information des résidents / familles
Infections à Clostridium difficile Etablissement de santé EHPAD Même combat! PCC Clostridium difficile Hygiène des mains EPI Gestion des excrétas et de l environnement Former, informer Vidéo excrétas https://www.youtube.com/watch?v=pejw0t78olm tuto du cclin sud ouest n04 clostridium difficile mars 2017.mp4
Q7: Dans un service de chirurgie vasculaire, vous prenez en charge une patiente présentant un ulcère variqueux colonisé par un staphylococcus aureus résistant à la méticilline (SARM) pour lequel il est demandé d appliquer les précautions complémentaires contact. Vous réalisez La désinfection des mains avec un produit hydroalcoolique Le port de gants uniquement si contact avec des liquides biologiques Protection de la tenue avec un tablier à usage unique dès l entrée de la chambre La détergence désinfection de l environnement avec le produit habituel Aucune réponse correcte
Q7: Dans un service de chirurgie vasculaire, vous prenez en charge une patiente présentant un ulcère variqueux colonisé par un Staphylococcus aureus résistant à la méticilline (SARM) pour lequel il est demandé d appliquer les précautions complémentaires contact. Vous réalisez La désinfection des mains avec un produit hydroalcoolique Le port de gants uniquement si contact avec des liquides biologiques Protection de la tenue avec un tablier à usage unique dès l entrée de la chambre La détergence désinfection de l environnement avec le produit habituel Aucune réponse correcte Réponse : Il s agit tout d abord de respecter les précautions standard avec port de tablier usage unique en cas de contact rapproché avec le patient
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Q8 : Suite à un ECBU systématique, on vous apprend que Madame X, résidente en EHPAD, sondée à demeure et non symptomatique, est porteuse d un Escherichia coli (EBLSE) au niveau urinaire, vous proposez La mise en place des précautions «contact» L arrêt des activités collectives, le temps que Madame X soit traitée L accès aux repas en commun avec les autres résidents/patients, Madame X ayant été éduquée à l hygiène des mains Le respect des précautions standard Aucune réponse exacte
Q8 : Suite à un ECBU systématique, on vous apprend que Madame X, résidente en EHPAD, sondée à demeure et non symptomatique, est porteuse d un Escherichia coli (EBLSE) au niveau urinaire, vous proposez La mise en place des précautions «contact» L arrêt des activités collectives, le temps que Madame X soit traitée L accès aux repas en commun avec les autres résidents/patients, Madame X ayant été éduquée à l hygiène des mains Le respect des précautions standard Aucune réponse exacte Réponse : Il s agit de respecter les précautions standard en EHPAD
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BMR Les bactéries sont dites multirésistantes (BMR) aux antibiotiques lorsque, «du fait de l'accumulation de résistances acquises à plusieurs familles d'antibiotiques, elles ne sont plus sensibles qu'à un petit nombre d'antibiotiques utilisables en thérapeutique» Multirésistance = une étape vers l'impasse thérapeutique BMR Staphylococcus aureus résistant à la méticilline, SARM Entérobactéries productrices de bêta lactamases à spectre étendu, BLSE
BMR
BMR R89 : Lorsque la mise en œuvre des précautions complémentaires de type contact est envisagée, il est fortement recommandé chez les patients en SSR/SLD/EHPAD de les moduler en tenant compte du retentissement psychique et social qu elles peuvent engendrer R116 : Il est recommandé de ne pas interdire l accès au plateau technique de rééducation, aux lieux communs de vie, pour les patients justifiant de mesures complémentaires de type contact sur un foyer infectieux ouvert, mais d encadrer cet accès par des mesures d hygiène spécifiques (hors balnéothérapie).
BMR Etablissement de santé : PCC EHPAD Adaptation des mesures Précautions Standard Sensibiliser, former
Q9 : Un patient est transféré dans votre SSR pour rapprochement familial. Vous apprenez, 8 jours après son transfert qu il a été patient contact d un patient porteur d une BHRe. Vous Mettez en place les précautions complémentaires contact Appliquez uniquement les précautions standard Réalisez des dépistages par écouvillonnage rectal Arrêter les séances de kinésithérapie le temps d avoir les résultats Aucune réponse exacte
Q9 : Un patient est transféré dans votre SSR pour rapprochement familial. Vous apprenez, 8 jours après son transfert qu il a été patient contact d un patient porteur d une BHRe. Vous Mettez en place les précautions complémentaires contact Appliquez uniquement les précautions standard Réalisez des dépistages par écouvillonnage rectal Arrêter les séances de kinésithérapie le temps d avoir les résultats Aucune réponse exacte Réponse : Il s agit de respecter les précautions contact en cas de BHRe avec les dépistages recommandés. Le portage n empêche pas le recours à la kinésithérapie, tout en respectant les PCC
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Q10 : Un patient hospitalisé en médecine retourne dans votre EHPAD. On vous informe qu il a été contact avec un patient porteur d une BHRe. Vous L installez obligatoirement en chambre seule Appliquez les précautions standard Réalisez un dépistage par écouvillonnage rectal Assurez la traçabilité de cette information au cas où le résident serait ré hospitalisé Aucune réponse exacte
Q10 : Un patient hospitalisé en médecine retourne dans votre EHPAD. On vous informe qu il a été contact avec un patient porteur d une BHRe. Vous L installez obligatoirement en chambre seule Appliquez les précautions standard Réalisez un dépistage par écouvillonnage rectal Assurez la traçabilité de cette information au cas où le résident serait ré hospitalisé Aucune réponse exacte Réponse : En EHPAD, il s agit de respecter les précautions standard en cas de BHRe ; en cas de réhospitalisation => transmission de l information
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BHRe Est définie comme BHRe Bactérie commensale du tube digestif Résistante à de nombreux antibiotiques Mécanismes de résistance aux antibiotiques transférables entre bactéries Emergente selon l épidémiologie connue, (diffusion en France sous un mode sporadique ou un mode épidémique limité) On considère comme BHRe Entérobactéries productrices de carbapénémases (EPC) E. faecium résistant aux glycopeptides (ERG) HCSP, Prévention de la transmission croisée des Bactéries Hautement Résistantes aux antibiotiques émergentes (BHRe), 2013
BHRe
BHRe
BHRe Organisation : PCC Chambre individuelle en établissement de santé (ou cohorting) Information Visuel pour la chambre et le dossier du patient en établissement de santé Information du patient et de ses proches Information systématique des services en cas de transfert ou déplacement (examen, consultation, radio ) Signalement interne (à l EOH) Regroupement des soins pour le patient Activités limitées (transferts, visites du patient )
BHRe Hygiène des mains : Respect des précautions standard Friction hydro alcoolique (FHA) lors des soins et FHA obligatoire avant de sortir de la chambre pour les soignants, les visiteurs et le patient. Unique mesure à faire respecter par les visiteurs Port des EPI Port de gants : respect des précautions standard : Uniquement avant tout soin exposant à un risque de contact avec le sang ou les liquides biologiques, les muqueuses et la peau lésée Gants jetés immédiatement après le soin, suivi d une friction avant de toucher à l environnement du patient Protection de la tenue (tablier / surblouse) : respect des précautions standard + Lors d un soin direct auprès d un patient
BHRe Matériel de soins Privilégier du matériel à usage unique ou dédié (patient unique) : thermomètre, bassin de lit... Pour le matériel réutilisable faire immédiatement un nettoyage et une désinfection après l utilisation auprès d un patient Entretien de l environnement Bionettoyage quotidien effectué selon les procédures habituelles de l établissement avec une vigilance particulière sur les surfaces fréquemment touchées (poignées de porte, sonnette, ) et les sanitaires. Vaisselle Circuit et traitement habituel (lave vaisselle de l établissement) Linge Circuit et traitement habituel
BHRe Déchets Tri habituel Gestion des excrétas Utiliser des lave bassins ou à défaut des protections de bassins à usage unique, puis désinfecter le bassin avec un détergentdésinfectant. Proscrire l utilisation de douchette pour l entretien des bassins ou chaises pot en raison du risque d aérosols Patients / Résidents continents utilisent uniquement les toilettes de leur chambre. Patients / Résidents incontinents : évacuation des protections en filières DAOM
BHRe Et en cas d épidémie? Regroupement géographique des porteurs de BHRe, des contacts + équipe dédiée ( «cohorting» ) Modulation de l activité à la situation épidémiologique (arrêt des transferts des cas et des contacts, limitation/arrêt des admissions) Recherche pro active des autres cas porteurs ( liste de «contacts» + dépistages) Renforcement de la maîtrise de l environnement ( gestion des excréta et environnement proche des patients) Evaluation des mesures par l EOH
BHRe Le dépistage En cas de patient porteur de BHRe dans l unité : dépistages hebdomadaires des contacts En cas d admission d un patient contact en MCO/SSR : dépistage du patient contact après évaluation du risque Patient porteur de BHRe pris en charge d emblée avec PCC et équipe dédiée : Pas de dépistage Patient porteur de BHRe pris en charge d emblée avec PCC sans équipe dédiée : Au moins un dépistage après la sortie Autres situations : trois dépistages à une semaine d intervalle Patient rapatrié ou hospitalisé à l étranger l année précédente : 1 dépistage
BHRe Transfert en SSR d un patient identifié porteur de BHRe en court séjour La notion de BHRe ne doit pas être un obstacle au transfert Modalité de prise en charge : chambre individuelle, PCC Rééducation en chambre, accès au plateau technique possible avec encadrement des procédures (décontamination des DM, hygiène des mains..) Prise en charge en SSR d un patient identifié contact Dépistage du contact idem MCO Le retour à domicile (HAD ou intervenants libéraux) Information des proches et des aidants +++ Respect des précautions standard
BHRe Pour les établissements médico sociaux Respect des précautions standard Protection de la tenue avec un tablier usage unique lors de soins mouillants souillants Importance de l information Signaler la colonisation / infection en cas de transfert vers un établissement de soins Transfert en EHPAD ou SLD d un patient porteur de BHRe ou d un patient contact : possible information du médecinco, recours au CPias+++ Fiche CPias EMS
BHRe Vie en collectivité Le résident doit pouvoir bénéficier d une vie en collectivité habituelle Il est préférable qu il n utilise que ses propres toilettes Il doit, ainsi que ses proches lors des visites, être éduqué à la désinfection des mains à la sortie de sa chambre Si le résident n est pas cohérent et s il déambule, l aider pour réaliser une désinfection des mains avec une solution hydroalcoolique aux heures des changes, avant les repas et les activités communautaires. Le lavage des mains est pratiqué uniquement au moment de la toilette et lorsqu elles sont visuellement sales
BHRe http://www.rrhbn.org
BHRe Etablissement de santé : PCC BHRe, cohorting, dépistage EHPAD Adaptation des mesures Précautions standard Sensibiliser, former Informer sur le portage en cas de transfert https://www.youtube.com/watch?v=tewdh0 pfqu Vlog_BHRe_novembre2015.mp4
Les précautions standard et complémentaires pourquoi? Population identifiée «infectée» ou «contagieuse» Population non identifiée mais à risque de transmission Eviter la «stratégie de l iceberg» : je fais attention quand je sais 95
Les précautions complémentaires Les précautions complémentaires contact : des précautions en plus des précautions standard 96
Pour en savoir plus CPias Normandie http://www.rrhbn.org/ CPias National http://www.cpias.fr/ 97
Les précautions complémentaires Merci de votre attention 98