Assurance Banque 2.0 & Mensuel - n 21 20 www.assurbanque20.fr Magazine édité par CAPA Invest 59, rue des Petits Champs - 75001 Paris Grand angle BPCE : le digital pour s aligner sur les attentes des clients... 5 À bâtons rompus Avec Bruno Labidoire, Senior Pre-Sales Director, Southern Europe, Informatica «Informatica est désormais un acteur du digital»... 10 Avec Angelo Arancio «Les décideurs financiers doivent maîtriser l art oratoire»... 12 Rédacteur en chef : Emmanuel Mayega 06 78 55 12 13 emayega@capa-invest.fr Secrétariat de rédaction Régie publicitaire 01 73 77 56 02 Directeur de la publication : Kamil Tadjadit Ont collaboré à ce magazine : Patrick Faure Rich Bolstridge Cédric Dausse Richard Dorgan Emmanuel Mayéga Service abonnement : 01 73 77 56 02 Impression : Imprimerie Copylis Maquette : a.fc : Françoise Calley 06 84 61 40 11 Crédit photo couverture : DR Dossier Progiciels métiers : nouveaux entrants et relance du marché?... 13 ITN : un nouvel entrant?... 14 Zags conjugue atouts historiques et digitaux... 15 Prima Solutions à la reconquête du marché... 16 Sun i-tech muscle son offre... 17 Okayo à l assaut du marché... 18 Infoelsa mise sur le concept de processus enfichables... 19 Owlink, bras séculier d Owliance dans l édition... 20 Atlantis poursuit son enrichissement... 21 Portefeuille Le portefeuille A&B 2.0 au 34 octobre 2015... 22 En toute liberté Des objets connectés pour une meilleure prévention des affections professionnelles... 23 Les enjeux du Call Tracking dans une stratégie omnicanal... 25 Partager des informations sur les cyber-menaces... 27 Dans les coulisses de la maison connectée!... 29 n 21 Assurance & Banque 2.0 3
É d i t o Non, le marché du progiciel métier n'est pas mort Emmanuel Mayega Rédacteur en chef Le verdict devrait vite tomber, dans les prochains mois. A coup de nouveaux clients. En tous les cas, les éditeurs devront rivaliser de talent pour se différencier à travers une danse du ventre dont le coup de rein reste multifacette Tel le mainframe, on l'a dit longtemps mort. Mort de sa belle mort, ce marché de l édition progicielle métier de l assurance. Puis enterré. Comment alors expliquer la persistance de certains éditeurs? Sacré récurrent. Il est désigné comme le messie pour ce terreau longtemps dynamique, vu sous l'angle du nombre de fournisseurs. Au sortir des années 90, ils étaient une dizaine voire davantage, acteurs étrangers compris. La crise des start-up et du marketing à tout va du web, qui a créé la bulle Internet, a fini par asséner le coup de grâce à plus d'un fournisseur aventureux. Restaient ceux qui ont pu résister. En face, la demande s'est recroquevillée sur elle-même. Malgré les fusionsacquisitions et le développement des activités de certains porteurs de risques, le recours aux progiciels métiers s'est ralenti. Dès lors, sale temps pour beaucoup, qui n'ont plus signé un contrat depuis belle lurette. Comment vivent-ils? Récurrent, vous dis-je. Et comment garantissent-ils la conformité de leurs outils à l'état de l'art technologique? Allez savoir! Dans ce contexte en demi-teinte chahuté par le digital, arrivent de nouveaux entrants, qui flairent le bon filon. Leur argument de vente? «Une demande mâture ; mais mal adressée», lancent-ils, en chœur. Ils s'installent, lèvent les rideaux de fer. Et comptent rester, à la différence des Américains qui, souvent, font un petit tour et puis s'en vont. Il faudra compte sur leur présence. Il est vrai, beaucoup mettent l'accent sur un point fédérateur : la plongée dans le digital, un domaine qu'ils promettent d'ouvrir grandement à leurs clients. En face, les anciens dénoncent le marketing à tout va de ces nouveaux. Qui détient la vérité? Incontestablement le client. Dorénavant, se présente à lui un marché plus fourni, plus dynamique. A lui de se faire respecter en imposant ses critères de choix. Le verdict devrait vite tomber, dans les prochains mois. A coup de nouveaux clients. En tous les cas, les éditeurs devront rivaliser de talent pour se différencier à travers une danse du ventre dont le coup de rein reste multifacette. Et s appelle en même temps réactivité, disponibilité, compréhension du besoin client et, bien entendu, maîtrise du digital. 4 Assurance & Banque 2.0 n 21
BPCE : le digital pour s aligner sur les attentes des clients Grand angle Transformation. Dans le cadre de sa marche vers le digital, le groupe bancaire multiplie des projets pour finaliser une nouvelle expérience relationnelle avec ses clients. Applications mobiles, nouveaux modes de paiement, marketing social sont autant de réalisations à son actif qui participent de cette stratégie. Une stratégie qui s inscrit dans le cadre du plan stratégique 2014-2017, en l occurrence «Grandir autrement.» Philippe Poirot, directeur du développement digital, transformation et qualité Une époque inédite. Si tous les secteurs d activité vivent ou doivent plonger dans une transformation digitale sans précédent, la banque et l assurance sont en première ligne. Bousculés par de nouveaux entrants, inquiétés par les GAFA (Google, Apple, Facebook et autre Amazon) qui parfois constituent certains de leurs partenaires, ces deux champs d activités ont décidé d être sur la première ligne de la marche vers le digital. «Il s agit d un véritable défi à relever pour nos métiers car la révolution digitale a un impact fort sur nos business models et les transforme», considère Philippe Poirot, directeur du développement digital, transformation et qualité. Pour prendre en compte cette réalité du numérique, le groupe a certes démarré, il y a quelques années. Mais avec son plan stratégique 2014-2017, il place désormais le client au centre de la relation à l heure où le numérique bouleverse tout. «En regardant autour de nous, il est facile de constater que beaucoup de métiers ont changé sous l impulsion du digital. Les acteurs du voyage ou du transport, par exemple, travaillent désormais différemment. Les modèles et les processus de relation ont été profondément transformés. Nous assistons à un phénomène un peu comparable dans le secteur de la banque et l assurance. Les acteurs doivent s aligner sur les nouveaux usages en vigueur et se mettre en situation de répondre aux attentes des clients de plus en plus équipés de Smartphones et de tablettes. Ils consomment la banque et les assurances autrement. Corollaires, si les points de contacts physiques ont vu leur fréquentation baisser, les autres canaux montent en puissance. C est pour cette raison que nous avons tout de suite pris la mesure en mettant en œuvre une stratégie omnicanale», constate le directeur du Les acteurs doivent s aligner sur les nouveaux usages en vigueur et se mettre en situation de répondre aux attentes des clients de plus en plus équipés de Smartphones et de tablettes. développement digital, transformation et qualité du Groupe BPCE. De nouvelles applications voient le jour Sur le terrain, cette transformation se caractérise à travers le lancement de nouvelles applications assorties de fonctions inédites : consultation en ligne, virements, achats de pro- N 21 Assurance & Banque 2.0 5