CILSS - PREDAS (Projet 8ACP ROC-051) Consortium MARGE-ECO-CIRAD Forêt



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Transcription:

CILSS - PREDAS (Projet 8ACP ROC-051) Consortium MARGE-ECO-CIRAD Forêt Gérard Madon, expert gestion de programmes énergie domestique, coordonnateur AT Mission 5 Mali, 16 au 21 novembre 2003 AIDE MEMOIRE 1. L assistance technique internationale au PREDAS (ATI) a effectuée une mission de 3 jours au Mali entre le 16 et le 21 novembre 2003 1. Cette mission était conduite par Gérard Madon, expert en gestion de programmes énergie domestique et coordonnateur de l ATI fournie par le Consortium MARGE-ECO-CIRAD Forêt. La mission a travaillé en étroite collaboration avec M. Ismaïl Touré, Animateur national PREDAS, et Cheick A. Sanogo, son futur remplaçant. Elle a effectué une visite de terrain dans la zone de Niono de l Office du Niger. Elle a également pu rencontrer M. Max Glesener, Chargé du PREDAS au sein de la Délégation de la Commission européenne (DCE) au Mali, et lui faire un bref compte rendu des activités menées et des principaux résultats obtenus. La liste des personnes rencontrées est donnée en Annexe 1. Le consultant tient ici à remercier ces différentes personnes, notamment l équipe nationale PREDAS pour son accueil et sa disponibilité. Le présent aide mémoire fait office de rapport de mission. Rappel des objectifs de la mission 2. Les objectifs de la mission, tels que définis par l ordre de service correspondant, sont les suivants : Suivi du démarrage du devis-programme n 1 (DP1) ; Collecte des données économiques de production d agglo-briquettes de charbon de typha en vue de la préparation d un projet régional (Mali, Mauritanie, Sénégal). Suivi du démarrage du DP1 3. La mission a pu constater que la mise en place de l Equipe technique nationale (ETN) se poursuit de façon satisfaisante : le protocole d accord permettant la mise à disposition de la contribution aux frais de fonctionnement de l ETN, prévue au DP1, a été signé et un compte spécial a été ouvert dont les gestionnaires sont l Animateur national PREDAS et le Directeur national de l énergie ; un premier versement a été effectué par la CRC sur le compte spécial, qui a permis l installation d une ligne téléphonique spécifique et l acquisition de petites fournitures de bureau ; les cotations concernant l acquisition d un ordinateur et de ses accessoires, tel que prévu dans le DP1 et conformément aux spécifications proposées par la CRC, ont été obtenues et transmises à la CRC qui vient de faire parvenir sa non objection ; l ordinateur devrait être livré et mis en marche dans les prochains jours. 4. La mission a également été informée du changement en cours d Animateur national : M. Ismaïl Touré sera remplacé par M. Cheick Sanogo, ingénieur à la Direction nationale de l énergie et spécialiste de l énergie domestique. Le texte officialisant ce changement est en cours de signature. MM. I. Touré et C. Sanogo ayant une grande habitude de travailler ensemble, ce changement se passe dans les meilleures conditions possibles. 1 Cette mission de 3 jours a été insérée dans une autre mission plus longue effectuée au Mali par l expert dans le cadre d un autre engagement.

PREDAS gmadon - Aide mémoire mission 5 Page 2 5. Concernant le démarrage des activités prévues au DP1, la mission a travaillé avec l Animateur national et son futur remplaçant à l élaboration des termes de référence (TdR) de l étude de l état des lieux en matière d énergie domestique au Mali. Les principaux éléments de ces TdR sont présentés à l Annexe 2. Une version complétée des TdR sera transmise très prochainement par l Animateur national à la CRC. Collecte de données économiques sur l agglo-briquetage de charbon de typha 6. La mission a visité la zone de Niono les 16 et 17 novembre et rencontré des responsables de l Office du Niger au niveau de cette zone ainsi que de la Direction générale à Ségou. Cette visite et les entretiens ont largement confirmé l intérêt d aller de l avant dans l approfondissement de la faisabilité de la valorisation énergétique du typha australis en substitution au charbon de bois, et ce pour au moins trois raisons : le typha australis est une sérieuse nuisance pour les aménagements hydrauliques de l Office du Niger, qui dépense chaque année plusieurs centaines de millions de F CFA pour en nettoyer les canaux et drains d irrigation 2 par faucardage, séchage puis brûlage ; le gisement de typha est apparemment considérable (plus de 350,000 t de matière sèche sur l ensemble des falas 3 actuellement colonisés) et renouvelable (production naturelle à déterminer), ce qui justifie une valorisation à une échelle semi-industrielle ; la zone de l Office du Niger essentiellement consacrée à l agriculture dispose de peu de ressources en bois-énergie, et son approvisionnement, notamment celui de Niono et des autres bourgs, nécessite de parcourir des distances importantes et entraîne probablement la surexploitation de certaines zones. 7. Pour le nettoyage des canaux et drains d irrigation, l office du Niger procède actuellement par appels d'offres auprès d entreprises locales spécialisées dans le faucardage (coupe). L'entreprise est souvent une seule personne qui emploie des manœuvres en fonction des marchés qu'elle obtient. Il y de l'ordre de 200 entreprises spécialisées recensées, dont une vingtaine sont considérées comme «solides». Le travail consiste à faucarder le typha dans les canaux / drains et le mettre sur le bord pour qu'il sèche. Une semaine ou deux semaines plus tard (parfois deux semaines ne suffisent pas pour bien sècher), l entreprise repasse pour le brûler. Un seul faucardage est prévu par an pour les distributeurs, mais deux sont habituellement prévus pour les drains : (i) avant l hivernage, soit fin mai-début juin ; et (ii) après l hivernage, soit fin septembre-début octobre. Le prix payé aux entreprises est de l'ordre de 7 F CFA/m2 en moyenne, le prix plafond étant fixé par l Office du Niger à 10 F CFA/m2. Les lots sont en moyenne de 20 ha dans la zone de Niono. L Office dépenserait plus 500 millions de FCFA par an, d après les indications des personnes rencontrées. La dépense pour la seule zone de Niono a été de 108 millions en 2003. 8. Deux grandes options sont envisageables et combinables : proposer aux entreprises contractées par l Office du Niger, et en accord avec ce dernier, de carboniser au lieu de brûler en leur payant quelque chose en plus pour l achat du charbon produit ; la carbonisation en fours métalliques prend 3 à 4 heures refroidissement compris, et on peut ensuite mettre en sac ; le four de carbonisation peut être roulé sur quelques centaines de mètres pour la prochaine fournée ; proposer aux habitants de la zone de leur acheter du charbon de typha qu ils produiraient dans les falas ; le prix du charbon serait négocié sur la base du prix moyen payé aux entreprises. 9. Des premières estimations de coûts sont présentées en Annexe 3 sur la base des données collectées sur place. Ces données, ainsi que les tests déjà réalisés au Mali 4 dans le cadre du PREDAS, 2 Dans les canaux et drains d irrigation, les peuplements de typha sont très denses et leur régénération est très rapide car ils récupèrent une partie des engrais abondamment utilisés dans les périmètres cultivés qu ils bordent. 3 Dépressions naturelles du delta fossile du Niger 4 «Rapport du test de valorisation énergétique du typha australis au Mali. Carbonisation et agglomération.», Cheick A. Sanogo, PREDAS, juillet 2003

PREDAS gmadon - Aide mémoire mission 5 Page 3 montrent que le prix de revient du charbon de typha pourrait être compétitif, sous réserve d un accord à trouver avec l Office du Niger, les entreprises de faucardage et les éventuels producteurs indépendants. Cette perspective de viabilité économique de la production d agglo-briquettes de charbon de typha justifie pleinement le montage d une unité pilote dans la zone de Niono pour confirmer ces premières estimations. 10. Objectifs d une unité pilote d agglo-briquetage dans la zone de Niono. Les objectifs de la mise en place d une telle unité sont : (d) vérifier la faisabilité technique de l utilisation du typha faucardé dans les canaux / drains de l Office du Niger, sachant que celle du typha faucardé dans les marres ou les falas a déjà été démontrée par les tests précédents ; vérifier l acceptabilité à grande échelle des agglo-briquttes de charbon de typha par les consommateurs domestiques et/ou industriels ou commerciaux, et la cadence possible de pénétration du marché ; vérifier la viabilité économique des deux options d approvisionnement en charbon de typha, et déterminer la localisation possible et la taille optimale des futures unités de production ; disposer d une unité de démonstration pour les investisseurs et les entrepreneurs intéressés pouvant servir également de lieu de formation. 11. Activités. L unité pilote devrait fonctionner pendant une périodes de deux ans de façon à disposer du temps nécessaire pour mener à bien les nombreuses activités à réaliser pour atteindre les objectifs. Ces activités sont notamment : (d) (e) étude du gisement de typha effectivement exploitable dans les falas à partir d'images satellitaires et de vérifications de terrain ; une telle étude devrait être également faite en Mauritanie et au Sénégal ; les vérifications de terrain seront également l occasion de vérifier / mesurer : - la densité moyenne des pieds de typha selon les zones ; - la teneur moyenne en matière sèche selon les gisements (la teneur varie de 20 à 50% pour respectivement les feuilles d un pied jeune stérile ou l épi d un pied âgé fertile), - la production naturelle après exploitation et selon les zones, - l accessibilité du typha compte tenu de la profondeur d eau 5, - le taux de récupération réellement envisageable, - les localisations optimales des futures unités compte tenu des distances à parcourir ; les falas colonisés s étalent en effet sur plus de 250 km, et il d optimiser les coûts de transport en prenant également en compte les lieux de consommation ; vérification de la faisabilité technique de la carbonisation itinérante en bord de canal / drain, notamment sur les aspects suivants : temps de séchage moyen nécessaire, déplacement du carbonisateur, durée de vie du carbonisateur (prise égale à deux ans dans les calculs de l annexe 3) ; organisation et coût du transport du typha carbonisé (négociation avec les charretiers et autres transporteurs), etc. ; détermination de la période de l année quand l activité est effectivement possible, compte tenu des éventuels problèmes de séchage et de disponibilité main d œuvre ; négociations avec l Office du Niger et les entreprises de faucardage sur le prix et les modalités de récupération du typha faucardé dans les canaux et drains : contrôle du travail, des quantités, transport, etc. ; négociation avec les riverains d un prix de typha carbonisé sur la base du prix qui pourrait être négocié avec les entreprises et l Office du Niger, de façon à favoriser la concurrence ; 5 il semblerait que les 10 premiers mètres sont en général faucardables à la main ; au-delà, d autres solutions devront probablement être imaginées et mises aux point

PREDAS gmadon - Aide mémoire mission 5 Page 4 (f) mise en place de l unité : - fabrication des équipements, - transport et mise en place sur le site, - formation des opérateurs, - définition des modalités de suivi régulier de la qualité de la production ; (g) (h) (i) (j) (k) (l) (m) mise en place d un réseau de points de vente et de leur approvisionnement, et campagne de promotion vente des agglo-briquettes de charbon de typha à Niono ; mise en place d un dispositif de suivi d un échantillon fiable de ménages cibles utilisateurs de charbon de typha ; mise en place d un dispositif de suivi des prix des combustibles domestiques, de la pénétration du marché de Niono et de la substitution du charbon de bois ; élaboration de scénarios réalistes de pénétration du marché local, et des possibilités d exportation vers d autres villes (Ségou, Mopti, etc.) ; établissement de plans commerciaux (business plans) pour les futures entreprises de production ; comparaison technico-économique avec les autres possibilités de valorisation : production d électricité, matériaux isolants, etc. ; évaluation finale et propositions pour le futur compte tenu des possibilités de financement existantes : Agence malienne pour le développement de l énergie domestique et l électrification rurale AMADER, fonds de soutien au développement des PME, etc. 12. Préalables. Pour mettre en place cette unité, il convient au préalable de réaliser les tâches suivantes dans les plus brefs délais : visites complémentaires à Ségou et Niono pour obtenir la confirmation des Collectivités locales et de l Office du Niger pour accueillir cette unité pilote, et la mise à disposition du terrain et des éventuels bâtiments (hangars, ) nécessaires ; élaboration d un document de projet détaillé reprenant en les complétant les éléments cidessus, et incluant : - des propositions concernant le fonctionnement de l unité : l une des options (probablement la plus efficace, car proche de la réalité, mais aussi la plus délicate à mettre en oeuvre) est de passer un contrat avec une entreprise qui assurerait en «affermage» l opération de l unité et la commercialisation du produit, et qui serait rémunérée sur les recettes, une partie des recettes étant par ailleurs mise de côté pour racheter l unité au bout de deux ans ; une autre option consistent à recruter individuellement des opérateurs et les salarier pour la durée du projet ; etc. ; - un chiffrage précis des coûts : (i) étude du gisement de typha et modalité pratiques de réalisation (sous-traitance(s) pour acquisition si nécessaire 6 d images satellitaires, photointerprétation, vérification de terrain, etc.) ; (ii) investissements et coûts d opération liés à l unité ; (iii) équipements / supports pour la distribution des agglo-briquettes, et campagnes de promotion ; (iv) suivi des prix, des consommateurs et de la pénétration ; (v) supervision du projet par l ETN ; - un chronogramme d activités ; - un plan de financement. 13. Il faut noter que ces tâches ont un coût (déplacements, temps de travail) dont la prise en charge n est pas prévue dans l actuel DP1. L ETN et la CRC devront examiner quelles sont les possibilités pour y faire face. 6 il faudra vérifier si de telles images ne sont pas déjà disponibles, notamment au niveau du projet riz de l Union européenne

PREDAS gmadon - Aide mémoire mission 5 Page 5 14. A ce sujet et concernant le financement de l unité pilote et des activités connexes, il est rappelé que la GTZ a émis en octobre dernier son accord de principe y contribuer dans le cadre de son soutien au PREDAS. Il est à noter également que des financements complémentaires à hauteur de 40-50,000 pourraient si nécessaire être également mobilisés au niveau de projets en cours gérés par la DCE au Mali.

PREDAS gmadon - Aide mémoire mission 5 Page 6 Annexe 1 Listes des personnes rencontrées Equipe technique nationale PREDAS M. Ismaïl Touré Animateur national partant, Direction nationale de l énergie M. Cheick Sanogo Nouvel Animateur national, Direction nationale de l énergie M. Boureima Camara Représentant la Direction nationale de la conservation de la nature (DNCN), Ministère de l environnement Office du Niger M. Tidiani Traoré Ingénieur hydrotechnicien aménagiste, Chef de service adjoint du Services des aménagements et de l hydraulique (SAH), Direction de l aménagement et du développement rural (DADR) M. Halla Touré Directeur zone de Niono M. Zan Diarra Chef du service administratif et financier, Directeur adjoint zone de Niono M. Moussa Sidibé Chef de l Unité entretien, Zone de Niono Délégation de la Commission européenne au Mali M. Max Gesener Chargé du PREDAS

PREDAS gmadon - Aide mémoire mission 5 Page 7 Annexe 2 Etude de l état des lieux de la stratégie de l énergie domestique au Mali Eléments pour les Termes de référence Objectifs Compte tenu de l expérience acquise par le Mali dans la formulation et la mise en œuvre de sa stratégie nationale énergie domestique, notamment des résultats acquis au cours du Projet énergie domestique (PED) et des principes retenus pour sa poursuite dans le cadre du Projet d énergie domestique et d accès aux services prioritaires (PEDASP), il est souhaitable que le travail d état des lieux soit fait avec le plus grand soin afin de : servir de modèle aux Etats membres du CILSS qui sont en cours d élaboration de leur stratégie nationale énergie domestique, en faisant le point et en les informant de façon objective sur l expérience acquise au Mali dans ce domaine ; servir de «vitrine» au PREDAS via son site internet (SITE). servir de base à d éventuelles futures publication du PREDAS. Tâches à accomplir 15. Le travail ne devra pas se limiter à une description technique de l expérience malienne dans la mise en œuvre de la stratégie nationale énergie domestique, mais tenter de mettre en évidence les principaux acquis, les problèmes rencontrés, les perspectives et principales interrogations pour le futur. Ainsi, en plus d une description claire du contenu actuel de la stratégie, il devra notamment tenter de traiter des points qui suivent : (d) organisation institutionnelle : quelles sont les leçons à tirer de l expérience acquise en matière de coordination interministérielle pendant le PED (Comité directeur, Unité de pilotage de la stratégie, programmation concertée entre les volets demande et offre, ), et quelles ont été principales raisons qui ont amené à la création de l Agence malienne pour le développement de l énergie domestique et de l électrification rurale (AMADER) ; utilisation des opérateurs privés (GIE, bureaux d études, ONG, ) : quels ont été les tâches confiés aux opérateurs privés, et montrer en quoi cette option a été performante? Mettre en évidence les acquis en terme d émergence d opérateurs privés compétents et opérationnels aussi bien dans le domaine de la maîtrise de la demande d énergie (foyers améliorés, substitution, ) que dans la gestion durable des ressources en bois-énergie (création et l accompagnement de marchés ruraux) ; comment a été progressivement prise en compte la décentralisation, et quels seront les responsabilités / rôles des Communes dans le PEDASP? problèmes de financement posés au cours du PED et mécanismes proposés pour l avenir, notamment en ce qui concerne le soutien à l initiative locale (collectivités décentralisées, opérateurs, etc.). 16. Le travail consistera principalement en : une analyse approfondie de la bibliographie existante, notamment : - rapports et documents ESMAP (éléments de stratégie), Fonds pour l environnement mondial (document du projet PED) et Banque mondiale (projet PEDASP), - document de proposition pour une 2 ème phase de mise en œuvre de la stratégie énergie domestique produit par le PED, - rapports d évaluation disponibles réalisés pour la Banque mondiale et les Pays Bas ; des entretiens avec : - les personnes ayant une expérience dans la mise en œuvre de la stratégie de l énergie domestique au niveau notamment de la Direction nationale de l énergie (DNE) et de la

PREDAS gmadon - Aide mémoire mission 5 Page 8 Rapport Direction nationale de la conservation de la nature (DNCN) ; - des experts ayant été impliqués dans la mise en œuvre du PED ou de projets similaires (Projet de gestion durable des forêts en 3 ème Région du Mali-PGDF, Projet Kita, etc.) - des représentants des opérateurs privés ayant été impliqués dans le PED, le PGDF, etc. 17. L expert rédigera un rapport final. Le plan proposé pour ce rapport est celui indiqué dans la fiche normative stratégie qui a été transmise par la Cellule régionale de coordination du PREDAS (CRC). Toutefois, lors de la collecte des informations l expert devra également faire le point dur les données disponibles et remplir les fiches «observatoire consommation et prix» et «principaux combustibles». Profil de l expert 18. Ingénieur ou un économiste, spécialiste de l énergie domestique dans son ensemble (volets demande et offre, aspects réglementaires et institutionnels, ) et ayant déjà une bonne connaissance de ce secteur au Mali.

PREDAS gmadon - Aide mémoire mission 5 Page 9 Annexe 3 Hypothèses et données économiques sur le typha australis dans les zones aménagées de l Office du Niger Hypothèses communes Source : rapport final de Cheick A. Sanogo pour le PREDAS, juillet 2003 Rendement moyen typha récoltable 100 t matière fraîche par hectare (MS/ha) Teneur moyenne de matière sèche 25% tous types de pied confondus Rendement de carbonisation 29% Coût carbonisation amortissement investissement (linéaire sur 2 ans) main d'œuvre et consommable Production prix de revient charbon de typha Typha des canaux et drains faucardés par l'office du Niger Prix moyen faucardage/séchage/brûlage par entreprise Prix moyen faucardage canaux et drains 185,000 F CFA/an 1,020,000 F CFA/an 200 t/an 6,025 F CFA/t 7 FCFA/m2 de canal / drain d'irrigation 2,800 FCFA/t MS sur site Superficie actuellement faucardée dans la zone de Niono 1,000 ha en 2003, faucardage manuel 760 ha prévu pour 2004, faucardage manuel 240 m2 prévu en 2004, faucardage mécanique Taille moyenne des lots attribués aux entreprises 20 ha (entre 10 et 28 en 2003) Gisement récoltable 25,000 t MS Taux de récupération effective 80% Poids réel carbonisable 20,000 t MS au total 400 t MS par lot Production potentielle de typha carbonisé 5,800 t de charbon de typha / an Coût matière première au prix payé par Office du Niger 9,655 F CFA/t de charbon de typha sur site Prix de revient y compris mat première, mais hors transport 15,680 F CFA/t de charbon de typha sur site Si partage coût matière première avec Office du Niger (50%) 10,853 F CFA/t de charbon de typha sur site Typha des falas de l'office du Niger Superficie totale de falas colonisés par le typha Taux d'occupation 70% Superficie des gisements de typha 37,660 ha Taux d'accessibilité du typha 50% Taux de récupération effective 80% Gisement récoltable 376,600 t MS au total Production potentielle de typha carbonisé 109,214 t / an 269 km de long (zones Niono et Macina) 2 km de largeur en moyenne