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Transcription:

ENQUÊTEIRDSU2015 Synthèsed avril2015 Miseenœuvredesconseilscitoyens Unedémarche àinscriredansladurée

SOMMAIRE L enquête2015del IRDSU 3 19L avancéedelaréflexionsurlesconseilscitoyens 4 29Lamiseenœuvreconcrète 9 39Lefonctionnementduconseilcitoyen 15 49Desenjeuxpourlasuite 20 ANNEXE:Pourallerplusloin 24 2

L ENQUÊTE2015DEL IRDSU L IRDSU réalise régulièrement depuis 2009 une enquête nationale auprès des professionnels de la Politique de la ville et du Développement Social Urbain, quelles que soient leur fonction ou leur responsabilité dans les équipes9projets locales. Ellepermetd alimenterlestravauxdel IRDSUau niveau national comme au niveau local. Elle permet également d alimenter une série de rencontres qui ont lieu avec l État (Ministère, CGET,ANRU)etavecl ensembledesacteursde lapolitiquedelaville:conseilnationaldesvilles, associations d élus, parlementaires, réseaux associatifs,partenaireslocaux L enquête 2015 s est attachée particulièrement aux conseils citoyens, au moment où la majorité des territoires s attaquaient à la mise en œuvre opérationnelledudispositif. Elleviseà: évaluerl avancéedeleurmiseenœuvre depuislevotedelaloi,ilyaplusd unan identifier les freins rencontrés et les solutionstrouvées identifier des enjeux de travailpourles annéesàvenir analyser comment l outil conseil citoyen contribue au développement de la participation citoyenne et du pouvoir d agir des habitants au niveau local Menéeenfévier2015,elles estappuyéesur: 92 réponses à un questionnaire en ligne d unecinquantainedequestionsautourdela mise en œuvre, de la composition et du fonctionnementduconseilcitoyen; une journée de travail du réseau DSU Lorraine le 4 février à Uckange (Moselle) avec une vingtaine de professionnels des collectivitésetdescentressociaux; sixentretiensindividuelsavecdesmembres d équipes_projets en charge de la mise en œuvre d un conseil citoyen dans différentes régions. Cesontdoncprèsde120professionnelsqui ont contribué à cette enquête, de 19 régionsmétropolitaines.l Ile_de_Franceestla mieux représentée avec 23 témoignages. Et 3 témoignages viennent de professionnels des DOM_TOM. Plusdelamoitiétravaillentpourunecommune et un tiers pour une intercommunalité. Les autressontagentsdel État(déléguésduPréfet), salariésd uncentresocialouagentsd uneautre collectivitéterritoriale(conseilgénéral). 3

o Laréflexionsurleconseil citoyena9t9elleétéengagée dansvotreterritoire? Quinze répondants considèrent «qu aucune réflexionn aétéengagée». Presquelamoitiédesrépondantsconsidèreque «laréflexionaétéengagée». o Quandaucuneréflexionn aétéengagée Plusieurs explications sont données par les 15 répondants qui déclarent «qu aucune réflexion n aétéengagée»: le plus souvent le manque de volonté des élus, justifié par une crainte de voir des contre_pouvoirs se mettre en place sans contrôle, arguant du risque d une manipulation par des opposants ou des personnes «non représentatives du quartier»; beaucoup précisent que ce manque de volonté correspond à d autres choix de priorités dans un contexte de contraintes fortes (délais de signature des contrats, manque d ingénierie, alternances politiques, incertitudes liées aux élections départementales ); 19L AVANCÉEDELARÉFLEXION 4 Encours de créaeon Principes définis Enplace Pasde réflexion Réflexion engagée Etdoncenvironuntiersdesrépondantsaengagé lamiseenœuvre:13pourlesquelslesprincipes ontétédéfinis;16pourlesquelsleconseilesten coursdecréation;7pourlesquelsilestenplace. d autres évoquent une difficulté à savoir comment engager le dossier lorsque les précédentes expériences de participation n ont pas fonctionné ou se sont mal déroulées; enfin, dans quelques cas les répondants évoquent la difficulté à articuler ce nouvel outil avec une offre de participation existantequifonctionne. Pour débloquer la situation, une part des répondantscomptesurlapressiondel Étatlocal. Mais une autre part compte plutôt sur un «séquençage», faisant le pari qu ils pourront engagerledossierunefoislecontratsigné.

o Quianimelaréflexion? Quand la réflexion a été engagée, c est la ville qui anime la réflexion sur le conseil citoyen dans plus de la moitié des cas. Dans quelques cas c est l intercommunalité ou une animation partenariale, souvent autour d un duo membre del équipe_projet/déléguédupréfet. Etdanslamoitiédessitesun«groupedetravail partenarial» a été mis en place, généralement autour du trio commune/intercommunalité/état local. ENPRATIQUE L animationdelaréflexion? Dans quelques cas ce groupe est élargi à des acteurs locaux (centres sociaux, associations de quartier, travailleurs sociaux ), parfois à des habitants impliqués et/ou à des partenaires du contratsdeville(caf,bailleurssociaux...) Enfin,dansquelquescas,l animationestconfiée à une structure associative, généralement un centresocial. >«Pourl instantc estlavillequianimeetlaquestiondelaformejuridiqueaétéposée.celaacréé quelquesconflits.ilspeuventchoisird avoiruneassociationd appui. Maiscelasupposequelegroupesoitdéjàbienorganisépouravoirunestructuresolide.Alorsils essaientderetarderaumaximumcettedécision,carlegroupen estpasprêt.c estdonclavillequi animelesréunionsetproposeunsoutienadministratifpourl instant.» o Commentleconseilcitoyens articule9t9ilavecl existant? Quandilyaundispositifdeparticipationexistant, c est l articulation qui est privilégiée, généralement en associant les habitants impliquésdanslesinstancesexistantes(conseils de quartiers...). Et souvent la question d une éventuellefusiondesinstancesestàl étude. Maisplusieursrépondantssoulèventladifficulté du manque de recul ou d évaluation des dispositifsexistants. 5

o Undiagnosticdespratiques participatives? D ailleurs, presque la moitié des répondants considèreque,malgrél obligationfaiteparlaloi, il n y a pas eu de véritable diagnostic des pratiquesparticipativesexistantes. Et pour ceux qui répondent «oui», il ne s agit dans la majoritédescasqued uninventaire de l existant. 6 Pasde diagnosec ENPRATIQUE Undiagnosticdel existant? Diagnosec Dansquelquescasundiagnosticco9construitet débattu avec les acteurs locaux a été effectué, parfois dans le cadre de l évaluation de la précédente génération de contrat. Et trois répondantsindiquentavoirétéaccompagnéspar unintervenantextérieur. >«Unrecensementdetouteslespratiquesdedémocratiedeproximitéaétéréaliséetuneréuniona permislarencontredetouslesacteursimpliquésdansceprocessus.ilexistesixconseilsdequartier avecuncomitédecoordination,desconseilsd usagers,unconseildesenfants,unconseillocaldela jeunesse, un conseil local de la vie associative, un observatoire des engagements municipaux, des consultationsouconcertationsthématiques(géothermie,plu,npnru,écokquartier ).Laprioritéest d articulertouscesdispositifsdemanièrecohérenteetlisiblepourlapopulation» >«Iln yavaitpasd instanceparticipative,exceptélecomitéd usagersducentresocial.lesconseilsde quartierontétéunéchec,ilyaeupeudeparticipation.onétaitdanslesdoléances,leshabitantsne venaientqueponctuellementpourréglerleursproblèmespersonnelscommelespoubellesdevantchez eux.» >«Undiagnosticavaitétéréaliséen2014parl opérateurcucs,quiavaitmisenplaceunemédiation sociale.ilavaitdégagépourprioritédemieuxarticulerlesacteursdeterrainetderenforcerletravail de partenariat. Il avait également constaté que les citoyens étaient surtout mobilisés pour de la consultationmaispassurdelacokconstruction.ilexistepeudepratiquesparticipativessurlequartier, «toutétaitàconstruire».» >«Ilyaeuundiagnostic.Onsavaitquelecomitédequartiernefonctionnaitplusbien;lesgroupes ontdumalàserenouveler.iln yavaitpasassezd écoutedelapartdesfinanceursetilyavaitune mauvaiseambianceauseinducomité.»

o Quelssontlesfreinsàlamiseenœuvreduconseilcitoyen? Au_delà de l articulation avec l existant, les répondants identifient d autres freins à la mise enœuvredesconseilscitoyens: un dispositif qui a été imposé «d en haut» avecun cadre jugé «rigide» ou un côté «usine à gaz», qui n est pas forcémentmobilisateuretquinefacilite pas l accompagnement des initiatives localesspontanées; un calendrier trop serré pour un travail de fond, par exemple en termes de mobilisation ou de formation des volontaires, avec en plus une ambiguïté o Denouvellesméthodesdetravailavecleshabitants? Plus de la moitié des sites qui ont engagé la réflexion sur les conseils citoyens n ont pas utilisé ou développé de nouvelles formes de mobilisation et se sont appuyés sur les dispositifsexistants. Ceux qui ont innové ont pour l essentiel animé des actions d échange et de participation avec ENPRATIQUE Denouvellesméthodesparticipatives? 7 sur la place éventuelle des conseils citoyensdanslaphased élaborationdes contratsdeville; uncontextelocalparfoistenduavecles associations,pourdesraisonspolitiques ou suite aux réductions budgétaires des dernièresannées; et parfois une réflexion de fond qui seraitàmenersurlagouvernancelocale de la Politique de la ville avant de pouvoir s engager dans un dispositif qui bousculel existant. les habitants : ateliers participatifs, tables de quartier,tablesdeconcertation,worldcafé. Parfoisenexpérimentantdenouveauxsupports comme le photolangage. Et généralement avec une attention particulière pour toucher de nouveauxpublics. >«L équipedelavilles appuiesurunedémarchededéveloppementsocialcommunautaireautour de la notion de «sens commun», animée par Roger Nifle. Il a obtenu une bourse d expérimentation.nouscomptonssurcettedémarchepournousdonnerdespistesd innovation.» > «Un jeune s est proposé pour créer un site internet pour présenter le conseil citoyen. Avec notammentuntrombinoscopedesmembrespourquelesgenslesidentifientetsesententàl aise deleurparler.»

>«LeWorldCaféestprévuàlaprochainerencontre.Ils agiradedonnerdescartonsdecouleurà chaqueparticipantàsonarrivée;puisilssontorientésàunetabledecinqpersonnesenviron,avec unanimateuretunsecrétairepartable.puistouteslesquinzeminutes,lesparticipantschangent detableetrebondissentsurcequis estditparlegroupeprécédent.quatreaxesdetravailsont prévus : intérêts des citoyens; composition de l instance; comment associer les habitants au comitédepilotage?;quellesproductionsvontêtrechoisiesparleconseilcitoyen?» >«Quantàl'animationdesgroupesdediscussion,aprèsunecourteprésentationducadredans lequelnousnoussituons,nousleuravonsfaitpartagerleursréflexionsenpetitgroupedeseptou huit personnes autour d'une même table et de plusieurs sujets présentés sous forme de questionnements:autourdubilanqu'ilstirentdesprojetssoutenusparlapolitiquedelaville,les actionsquileursparaissentprioritairesàdévelopperousoutenir,lesoutilsdecommunicationpour solliciterunplusgrandnombred'habitants» >«UnerencontreaétéorganiséeavecleshabitantsetaniméeparlafédérationdesMJC.Treize personnesontréponduprésentetlaréunionadébutéparuneprésentationparordrealphabétique duprénom,diredepuiscombiendetempsonhabitedanslaville,etc.puischacundevaitplacersur une carte une pastille de couleur qui représentait son endroit préféré de la ville et expliquer pourquoi.ensuitechacunlistaittroisauquatreélémentsquidonnentenvied habiterdanslaville, puistroisouquatrequipourraientdonnerenviedepartir...l effet bouledeneige aétéutilisé:on estpassédel individuelàdepetitsgroupespuisàl ensembledugroupe.suiteàça,unehabitante ademandésiellepourraitveniravecuneautrepersonnelaprochainefois.etcelaanonseulement été encouragé mais aussi choisi comme moyen d élargir le groupe et constituer le futur conseil citoyen.» >«Lorsdelapremièreréunion,l objectifétaitquelesparticipantsfassentconnaissanceetquecela donneenviedeparticipersurlelongterme.lorsdelaprochaineséance,onprévoitdeposertrois questions,endemandantauxparticipantsdenoterlesréponses:deuxsujetssurlesquelsj aurais besoin d avoir plus d informations; deux sujets sur lesquels je voudrais donner mon avis; deux sujetsàproposdesquelsj aimeraisqueleschoseschangent L objectifestdemettreicienavant deuxoutroissujetsfédérateurs.» >«Onautilisélaméthodedesconversationscroisées.Oninvitetouteslespersonnesintéressées, sansdistinction.al entrée,ondistribuedesétiquettesdeprénomquinementionnentpaslestatut (citoyen,élu,responsabled asso )pourmettretoutlemondesurunpiedd égalitéetpermettreà laparoledeselibérer.puisonrépartitlespersonnespargroupedecinqpartable,avecàchaque tableunanimateur.onposeunequestion,puischaqueparticipantdoityrépondreenuneminute. Ensuiteonfaitunesynthèseetontravaillesurunautrethème.Lesthématiquesquisontressorties sontlasanté,lesport» 8

o Quelpérimètrepourleconseilcitoyen? Quelques sites n ont pas encore défini les périmètresretenuspourlesconseilscitoyens. Maislalargemajoritédesrépondantsévoquent des conseils citoyens calés sur les nouveaux quartiers prioritaires de la Politique dela ville, composésd habitantsdecesquartiers,avecun conseil par quartier. Avec parfois une nuance pour le collège des acteurs locaux, qui ne sont pas forcément géographiquement basés dans le quartierprioritaire. 29LAMISEENŒUVRECONCRÈTE o Quellecoordinationentrelesconseilscitoyens? Quelquessitesnesontpasconcernéscariln ya qu unconseilcitoyen.etdanslagrandemajorité des sites cette question n a pas encore été abordée. ENPRATIQUE Périmètresetcoordination? 9 Uneminoritéauneapprocheplusglobaleavec unconseilcitoyenpourlavilleoupourplusieurs quartiers,arguantdelaréalitédémographique: quartiers trop petits, quartiers trop éclatés. Et quelques sites assoient leur conseil citoyen sur unpérimètrequidépasselequartierprioritaire: arrondissement, périmètre des conseils de quartier,quartiervécu. Enfin, un site a choisi d avoir un conseil citoyen «inter_quartiers» pour chacun des trois piliers ducontratdeville. Ceuxquiyonttravaillémettentgénéralementen avant le rôle des élus et de l équipe intercommunalepourassurerlacoordination.et quelques sites évoquent l hypothèse de rencontresd échangeentreconseilscitoyens. >«Ilyatroisterritoiresprioritaires.Maislemaire,dufaitquedeuxquartierssonttrèsproches,a souhaité qu on fusionne ces derniers pour ne former qu un seul conseil citoyen. Deux sont donc prévusentout.lemaireaégalementmentionnélefaitquesicesconseilscitoyensfonctionnent bien,onélargiraitcedispositifauxquartiersdeveille.» >«Uneparticularitéestquelecomitédepilotageadécidédenepasfermerlaporteauxhabitants quisemanifesteraientetquin habiteraientpasdanslequartierprioritaire.ilyadanslacommune unezonerésidentiellepavillonnaireenpériphérieduquartierpolitiquedelaville,qu ilssouhaitent prendreenconsidérationdufaitdeleurproximité.ilsontaussiàapporter,àconditionqu ilsne monopolisent pas la parole. Ils n auront également pas le statut de membre officiel du conseil citoyen.» >«Ilyauraunconseilcitoyenparquartierprioritaire.Etc estlamêmeéquiped animateursqui encadrelestroisconseilscitoyens.»

o Quelleréorganisationde l équipe9projet? Lestrois9quartsdesrépondantsconsidèrentque l organisation de l équipe9projet n a pas été revue à l occasion de la mise en œuvre du conseilcitoyen. Ledossierestalorsprisenchargeparlesmoyens humainsexistants,leplussouventenchargede lapolitiquedelavilleetparfoisdeladémocratie locale. Quelques réorganisations ont eu lieu, généralementenlienavecl évolutionglobaledu 10 Pasde réorganis aeon ENPRATIQUE L organisationinterne? Réorganis aeon dossierpolitiquedelaville:sitesentrants,prise deresponsabilitédel intercommunalité Huit sites prévoient une mission spécifique d animationdu_oudes_conseil_scitoyen_s: 5pardescréationsdepostes(dont3 enadulte_relais) 1parunjeuneenservicecivique 2pardesétudiantsenstage > «Nous avons lancé un travail conjoint entre directions, faisant appel à des processus de concertation et de participation des habitants (projet urbain, Politique de la ville, démocratie participative). Nous avons fait une analyse des missions des conseils de secteurs existants en résonanceaveccellesdesfutursconseilscitoyens:examendespointscommunsetdespossibilités demutualisation.» >«Noussouhaitonspermettrelacréationd unpostedecoordinateurdesconseilsdequartier,mis à disposition ou recruté par eux. Profil chef de projet Politique de la ville pour les accompagner danslemontageetl animationdeprojetsurbainsetsociaux.formation:médiateur,développeur territorial.» o Quelrôlepourl Étatlocal? La moitié des répondants évoque une implicationdel Étatlocaldansl impulsionetle suivi du conseil citoyen, avec les délégués de Préfetenpremierplan. Souventlerôlede«garant»estévoqué. Unpeuplusd unquartdesrépondantsn évoque qu unrôled informationetdeconseildelapart des délégués du Préfet ou de la DDCS. Et quelques_uns regrettent une posture de «pressionauxdélais»contre_productive. Enfin,unquart desrépondantsconsidèrent que l État local n a eu aucun rôle jusque_là dans l élaborationduconseilcitoyen.

o Quellerépartitionentrelecollège«habitants»etlecollège«acteurs locaux»? La majorité des sites n a pas encore précisé la répartitiondescollèges. Etcertainssitesattendentderéunirlespremiers volontaires pour établir avec eux les règles de compositionduconseilcitoyen. Parmiceuxquil ontdéfinie,larépartition50/50 estlargementmajoritaire. o Commentlecollège«habitants»est9ilconstitué? Lesformulesretenuessonttrèsdiversesetilest difficiledefaireressortirunmodèlesignificatif. Par ailleurs, la constitution du collège «habitants» combine généralement plusieurs méthodes: campagnesdecommunicationpoursusciter le volontariat (courrier, flyers, affiches, réunionspubliques ); relais des associations locales pour repérer etmobiliserdeshabitants; proposition aux membres des conseils de quartierexistants; avec parfois un appui sur les premiers volontaires repérés pour en mobiliser 11 Ceux qui ne sont pas restés sur une répartition 50/50 privilégient le collège «habitants» dans uneproportion60/40pour6siteset75/25pour 10sites. Unseulsiteprévoitplusdeplacespourlecollège «acteurs locaux» que pour le collège «habitants». Mais c est par manque de candidats. d autres; o Commentlecollège«acteurslocaux»est9ilconstitué? La composition du 2 ème collège s appuie très largement sur le réseau existant d associations dequartierouporteusesd action,parappelau volontariat ou cooptation, parfois en reconnaissant tout simplement un groupe de travaild acteurslocauxexistant. Quelquessitesprévoientdechercheràimpliquer des tirages au sort parmi les volontaires pour réduire le nombre et répondre au critèredeparité,parexemple; OUdestiragesausortsurdeslistesdéfinies (liste électorales, bailleurs, EDF, service des eaux, recensement ) suivis d actions de médiationpourconvaincre(visitesàdomicile, réunions ); etleplussouventlecollègeestcomposéen ASSOCIANT le volontariat ET le tirage au sort d autres acteurs que les associations : commerçants,professionnelsintervenantdansle quartier

ENPRATIQUE Lacompositionduconseilcitoyen? La majorité des conseils citoyens devraient être composés de 15 à 25 membres. Le plus petit envisage9membresetleplusgrand50. >«Troisconseilscitoyenssontencoursdeconstitution,pourdeuxquartiersprioritaires.Ilyaune volonté politique affichée et nous avons fait appel aux centres sociaux pour les animer. Des réunions grand public ont déjà eu lieu, durant lesquelles des habitants ont été tirés au sort, à l adresse,etunappelàvolontairesaétéeffectué.cesvolontairesirontaudevantdestirésausort avecl aidedescentressociaux.» > «L équipe a choisi de partir sur une démarche d expérimentation avec les habitants. Un questionnaireaétéconçu,sousformedeqcmpourlerendreplussimpleàremplir,etquipermet defaireremonter«cequinevapas». Puisunappelàcandidatureaétédiffusédanslejournallocal.Cinqréunionspubliquesdansles différentespartiesdesquartiersontétéorganisées,avecpourobjectifdeprésenterladémarche desconseilscitoyens.cechoixd enorganisercinqs estfaitcarcesontdesbailleursdifférentset deshistoiresdifférentes. Onavaitdoncpourobjectifdesolliciterl inscriptionàdesateliersquidéfinirontl organisationdes conseilscitoyensetonveilleraàcemomentàladiversitéetàlamixité.leboucheàoreilleestdonc utilisé pour la suite. Puis, un tirage au sort est prévu, pour que finalement on ait la moitié des participantsvolontairesetl autremoitiétiréeausort.» >«Unecampagned informationaétéréalisée.unappelàcandidaturesaétéfaitdanslejournal local,quiprésentaitlesconseilscitoyens.lespersonnesintéresséesdevaientdétacheruncouponk réponse à renvoyer. Par ce biais, on évitait de rejoindre principalement des personnes déjà impliquéesdansdesassociations» > «Uneréuniond informationaétéorganiséeennovembreàlaquelletrentepersonnessesont présentées.letirageausortn apasétéchoisicarilparaitcontraignantetinefficacesurlelong terme. Enjanvieraeulieuladeuxièmeréunion,àlaquellesontvenueslestrentepersonnesdéjàprésentes àlapremièreprésentation.ilsontparlédequelleorganisationinterneilsvoulaientetl équipedela ville a exposé le fait qu ils peuvent être un appui mais que le groupe doit avoir une certaine autonomie.lestechniciensetélusontprésentélapossibilitédeseconstituerenassociationetdes modèlesderèglementintérieur.deplus,ilsontexprimélefaitquedesreprésentantsdevraientêtre nommés. En février le groupe a souhaité se rencontrer à huis clos pour décider de leur forme et de leur organisation.legroupeesttrèsréactif;certainss étaientmêmedéjàrenseignéssurlecadrede référencedesconseilscitoyensavantdeveniraupremierrendezkvous.» > «Notre objectif est d augmenter la taille des conseils citoyens, pour qu il restent ouverts aux personnes qui n ont pas déjà été informées de la démarche. Il y a un besoin de souplesse dans l animationdugroupe.lebutestdecréerleplusdelienpossible.l enjeuestd êtreleplusvisible possible sur le terrain. Il est prévu également de rappeler les personnes présentes lors de la premièreréunionduforum.» 12

> «Les acteurs locaux n ont pas été nommés; il s agissait plus de volontariat. Un employé du principal bailleur social est présent ainsi que quelques commerçants. Mais les horaires sont compliquésàdéterminer.lesréunionssonttroptôtpoureux,actuellementà17h30.onenvisage defairelesréunionsplustard.quelquesmédecinsaussi,maisquisontpeudisponibleségalement. Uneenquêtedevraitêtrefaitepourladateetl heure;ceserapeutkêtreleweekkend.» >«SurnotreterritoireonaunsoucideturnKoverimportantdanslequartier.Entroisansc est50% delapopulationquidéménage...» o Quellesactionsdemédiationsontmenées? Dans les trois quarts des cas des actions de médiation ont été menées. Mais il s agit pour l essentiel de communication en direction des habitants. Deuxtypesd actionsreviennentleplussouvent: l information en direction du réseau local d acteurschargédemobiliserleshabitants: conseildequartier,associations o Commentleprincipedeparitéest9ilprisencompte? Le principe de parité est retenu pour tous les conseils citoyens en s appliquant soit dans le travail avec les associations pour mobiliser des volontaires soit dans les tirages au sort (qu ils soientfaitsavantouaprèsappelàcandidature). Même si une marge de manœuvre est parfois intégréeetquel objectifn estpasforcémentla paritéexacte. 13 l informationauxhabitantsparuntravailde terrain, voire de porte_à_porte, assuré par des relais de proximité : adultes_relais, médiateurs,animateurs Etquelques_unsmentionnentpourlamédiation les formules plus classiques de communication: réunions publiques, plaquettes ou flyers, affichage, courrier, presse municipale, site internet... Mais la parité reste un problème dans certains quartiers où, souvent pour des raisons démographiques, le nombre de volontaires est limité. o Commentlareprésentationdesjeunesetdesplusprécairesest9ellepriseen compte? S il s agit bien d une préoccupation pour tous, peuderépondantsontvraimentprisencompte demanièreformellecesdimensions. Ceuxquil ontprisencomptel ontfaitdedeux manières: en sensibilisant les relais chargés de mobiliserdeshabitantsàl enjeudetoucher les jeunes, les plus précaires ou les plus éloignésdesespacesdeparolepublique; enintégrantaudispositifdemobilisationdes structures qui par nature touchent ces publics : clubs sportifs, associations de jeunes, maison de l emploi, associations d entraideouhumanitaire

ENPRATIQUE Lamobilisationdesjeunesetdesprécaires? >«Desjeunesenserviceciviqueontfaitconnaîtreleprojetenporteàporte,etilsontpucouvrir unebonnepartieduquartier.» >«Lespremiersvolontairesontsouhaitéutiliserdesoutilsdecommunicationmodernisés:radio associative,réseauxsociaux,boucheàoreille.lebutétantderéduirelapartdeportageville,en étantmoinsidentifiésqu enpubliantdanslejournallocal.» > «Nous avons complété le tirage au sort à l adresse par un tirage au sort sur les listes de recensementpourtoucherdes16k25ans.» >«Ilexistedéjàsurlequartierdenombreuxoutils.Maisconcernantlesfreinsàlaparticipation, l équipeapenséquelesmoyenshabituelsdecommunicationétaienttropclassiques;ilsontdonc utilisélesréseauxsociaux,accompagnéuneradionaissanteetilsontsurtoutbeaucoupcomptésur leboucheàoreille. Le groupe d échange du centre de ressource Politique de la ville a permis la rencontre avec des spécialistesainsiquedeséchangesdepratiqueetdelaformationsurlesujet. Etpuisl association«voisinsmalins»aétémandatéepourfaireconnaîtreleprojet.ilsontpour mission de vulgariser la communication; c est un réseau d habitants du quartier et parlant quelquefoisplusieurslangues,quisontindemniséspourça.lesgardiensdesimmeubleshlmsont égalementimpliqués.» > «Pour les jeunes, on a choisi de faire un relais sur les réseaux sociaux. Le centre social a également participé à faire connaître les conseils citoyens, et enfin des flyers ont été distribués dansdifférentslocauxduquartier.» UnsiteaengagéuntravailspécifiqueavecATDQuartKMondeetunsiteaspécifiquementprévudes possibilitésdetraductionpourlespublicsnonkfrancophonesoupeuàl aiseenfrançais. 14

39LEFONCTIONNEMENTDUCONSEILCITOYEN o Quellestructureporteraleconseilcitoyen? La moitié des sites n a pas encore défini quelle structureporteraitleconseilcitoyen. Pourlesautres,c estmajoritairementleportage associatif qui est retenu, en particulier par une o Desinstancesdetravailauseinduconseilcitoyen? Danslamajoritédessitesleprinciped instances internes au conseil citoyen n a pas encore été défini. Et dans la plupart des cas cette question est renvoyée aux travaux du conseil citoyen qui devralui9mêmedéciderdesonorganisation. o Unechartepourleconseilcitoyen? Unecharte est prévue dans plus de six cas sur dix, généralement encore en réflexion avec les premiersmembresduconseilcitoyen. Plusieurs conseils s appuient sur le cadre de associationdédiéeouparuncentresocial. Mais une part qui reste importante prévoit un «portage» par la ville ou l agglomération, éventuellementenprécisant«enattendant». Lesrépondantsmettentenavant: ENPRATIQUE Unechartepourleconseilcitoyen? le rappel du principe de libre administrationduconseil le souhait de ne pas rigidifier son fonctionnement le souhait de ne pas complexifier le dispositif référence pour préparer cette charte. Et la majoritéladistingued un«règlementintérieur» à venir pour définir les modalités de fonctionnement. >«Jesuissceptiqueàproposdufaitdemettreenplaceunrèglementintérieur.Jepensequec est tropadministratifetquec estunepertedetemps.celapeutcasserl enviedefaireensemble.eten plusparexpériencecelafonctionnepeu(parexempleleschartesdevoisinage).leproblèmec est qu ilfautaccompagnercesoutils.» 15

Quelquesexemplesdeprincipesretenuspourunecharte: K«Parité,neutralité,autonomie» K«Laïcité,neutralité,égalité,parité,équité,coKconstruction» K«Liberté,laïcité,neutralité,démocratie/Engagementsdesmembres:agirpourlebien commun,danslerespectdechacun,partaged expériencesetdecompétences,semobiliser /Engagementsdelacollectivité:êtreà l écoute du conseil, assurerlatransparencedes actionsouprojets,favoriserl accèsàl information,consulterleconseilsurdesprojets» K«Écouteactive,logiqued éducationpopulaire,reconnaissancedel expertised usagedes habitants,logiquedecokconstructionetcokformation» o Desmoyensd animation pourleconseilcitoyen? Lestroisquartsdesconseilscitoyensdevraient disposerdemoyensd animationspécifiques. Mais dans la grand majorité des cas ils ne sont pas définis et sont souvent renvoyés à la questiondustatutquiserachoisietdesmoyens o Cesmoyensseront9ilssuffisants? Et pour plus de la moitié des répondants les moyensdédiésserontaprioriinsuffisants. 16 Pasde moyen d'anima_ eon Moyens insuffisants Moyens d'anima_ eon financiersquiserontconsacrés. Quand ils sont définis, ils reposent essentiellement sur un «appui» par la ville ou l agglomération. (agents de développement, secrétariat ). Moyens suffisants

o Unbudgetpourleconseilcitoyen? Leconseilcitoyendisposerad unbudgetpropre dansdeuxtiersdescas. Maisàquelquesexceptionsprèscesbudgetsne sontpasdutoutdéfinis. Cesontlesvillesquiserontsollicitéesenpremier lieu, souvent avec un co_financement État. Les bailleurs, les régions, les départements, et la FondationdeFrancesontpourl instantidentifiés commedespistesàexplorer. Pasde budget Budget propre Au_delàdemoyensspécifiquessupplémentaires, certainsévoquentdesmoyensdéjàengagésdans lecadredesfondsdeparticipationdeshabitants oudesfondsd'initiativesassociatives. Et plusieurs répondants s interrogent sur la capacitéàmobiliserdesmoyensfinanciersdans uncontextederéductiondrastique. ENPRATIQUE Desmoyensfinancierspourleconseilcitoyen? >«DanslaficheCUCS,3000 sontprévuspourlesconseilscitoyens.soit1500 parquartier.ce budgetaétéreportésur2015,carlegroupen apaseubesoind yavoirrecourspourl instant.le centre social a la charge de trouver des financements complémentaires si besoin. Un mode de gardeestprévupourlesenfantsauseinducentresocial.» >«Nousutilisonsunreliquatde1000 descrédits2014pourcommuniquer.pourlasuite,nous prévoyonsunsalariéuniquepourlestroisconseilscitoyensavecuneenveloppedefonctionnement pourchacun.nousenvisageonsdefaireappelàlarégionsurdesfinancementsdepostessurles conseilscitoyensàhauteurde50%.s yajouteraitalorslaparticipationdel Étatetdelaville(fonds initiativecitoyenne).» Lesitequialebudgetleplusstructuréprévoit15000 parconseilenfonctionnementet75000 eninvestissement. 17

o Quelleformationpourlesmembresduconseilcitoyen? Undispositifdeformationestenvisagédansles trois quarts des cas. Il s agit toujours de formationdesmembresduconseilcitoyen. Trois types d apports sont évoqués dans les projetsdeformation: principalement tout ce qui touche à la maîtrise des codes et méthodes de participation : prise de parole, animationderéunion enfin ce qui touche au fonctionnement des politiques publiquesetdelaméthodologiede projets(projet,budget,évaluation ). Laréflexiondefondsurlacitoyennetéestparfois évoquée et des structures tierces sont souvent associées:centressociaux,centrederessources Politique de la ville, coordination «Pas sans nous»,universitésducitoyen... ensuite tout ce qui touche à la connaissance du contexte : connaissance de la Politique de la ville,desinstitutions... ENPRATIQUE Desformationspourleconseilcitoyen? >«Unaccompagnement/formationestmisenplaceaveclesoutienduCRPV(CentredeRessources Politiquedelaville).Ilconcernetouslesmembresduconseilcitoyenetlespartenaires(État,Conseil Départemental,CAF,bailleurs )sontassociésafindeconstruireunlangagecommun. Lapremièreséancedel accompagnementaconstituéenune«conférencecitoyenne»(animéepar unecompagniedethéâtre)dontl objectifétaitdelibérerlaparoleetdecommenceràconstruire ensemble. A partir de cette séance, nous construisons la deuxième et ainsi de suite. L objectif n est pas d imposerunprogrammemaisderépondreaufuretàmesureauxbesoinsetquestionsduconseil citoyen.» 18

o Quellecontributionà l élaborationducontratde ville? Pour la moitié des répondants, le conseil citoyen ne sera pas associé à l élaboration du contratdeville. Dans ce cas_là, ils mettent généralement en avant la question du calendrier : le conseil citoyenneserapasopérationnelaumomentoù lecontrats élabore. Quandilestprévuqueleconseilsoitassocié,on identifietroismodalitésdifférentes: le plus souvent la participation aux groupesdetravailpartenariaux,souvent thématiques, qui préparent le contenu ducontrat; o Lareprésentationduconseil citoyenauseindes instancesdepilotagedu contratdeville? Cettequestionn apasencoreétéabordéedans lestroisquartsdessites. La vingtaine de sites qui l ont prévue indique la «présence de représentants» des conseils citoyens (souvent un par conseil) au Comité de Pilotage du Contrat de ville. Mais personne ne 19 Pasassocié aucontrat deville Représen_ taeonnon prévue Associéau contratde ville parfoisàtraversdesréunionsspécifiques du conseil citoyen consacrées à la présentation des enjeux et à des échanges; enfin, quelques sites ont d ors et déjà prévu la participation effective du conseils citoyen aux instances de pilotage. Deux sites prévoient la signature du contrat de villeparleconseilcitoyen. Enfin, plusieurs répondants identifient bien l enjeu d associer le conseil citoyen au diagnosticetaudispositifdesuividucontratde ville. Représen_ taeon prévue prévoit plus qu un rôle «consultatif» dans ces instances. Quelques_unsprévoientaussiunereprésentation au Comité technique et dans les groupes de travailthématiques.

49DESENJEUXPOURLASUITE UNEDÉMARCHEÀENGAGERMAINTENANT LeparidelaréformedelaPolitiquedelaville,en inscrivantl obligationdesconseilscitoyensdans laloi,étaitd imposerlesujetdelaparticipation citoyennedansl agendapolitiquelocal. On observe effectivement que des débats ont lieu, même dans les sites les plus réticents, et que globalement le message est passé; des chosessefontetbeaucoupdeprofessionnelsse sonttrouvésenpositionlégitimepourconseiller 9voireinterpeller9leursélusouleurdirection, fairedespropositionsetengagerdesactions. Mais l enquête montre aussi à quel point le sujetrestecomplexeetd autantplusdifficileà aborder qu il interroge les postures et les pratiques locales, des élus comme des techniciens. L enquête montre d ailleurs le manque criant d espacesdedialoguesentreleshabitantsetles institutions dans la plupart des territoires. Au_ delà du dispositif «conseil citoyen», c est donc la relation entre les institutions et les habitants des quartiers populaires qui doit être pensée, structuréeetaniméedansladurée. En revanche, cette enquête montre que les «résistances» ne sont pas toujours de même nature et ne peuvent pas être réduite à un «refusdepartagerlepouvoirouderendredes comptes».cetargumentdela«résistancedes élus à la participation» recouvre des réalités diverses et des mécanismes complexes dans lesquelslesadministrations,leséquipes9projets, les associations et les habitants ont parfois touteleurresponsabilité. Il faut donc savoir «qualifier» les résistances pourtrouverlesargumentairesoulesméthodes adaptéesetconvaincre. L échec assez fréquent des générations précédentes de dispositifs de participation imposés d en haut, comme les conseils de quartier ou les conseils de développement, représente par exemple un frein tout aussi marquant que la «frilosité» des élus. Le sentimentd impuissancedespouvoirspublicsà véritablement investir ce champ joue donc souvent. Etcommetrèspeud évaluationsontétémenées, comme la phase de diagnostic a été très largementoubliéeaumomentdes engagerdans lesconseilscitoyens,lesconditionsquiseraient à réunir restent très floues pour de nombreux acteurslocaux. 20

UNEDÉMARCHEÀADAPTERETÀINSCRIREDANSLADURÉE La réforme de la Politique de la ville a fixé des objectifs ambitieux, notamment en matière de rôledel intercommunalité,delogiquedeprojet deterritoireoudemobilisationdudroitcommun. De même, la mise en œuvre du conseil citoyen touche à la manière même de concevoir la Politiquedelavilleetl actionpubliquedansles quartiers prioritaires. Transformer cette réalité nepeutdoncsefairequedansladurée.l enjeu n est donc pas de créer rapidement «le bon conseil citoyen» mais de savoir petit à petit changerlaplacedeshabitantsdansladécision publique. Et d avoir à terme une «démarche participative» qui ne repose pas que sur le conseil citoyen, qui soit opérationnelle et dans laquellelespartiesprenantesseretrouvent.cela demandera d accepter les expérimentations et les échecs, un suivi permanent et l évolution d undispositifquinepeutabsolumentpasêtre figé. Onobserveparexemplequelamobilisationdes habitants autour des conseils citoyens repose d abord sur la médiation et le travail de proximité plus que sur les campagnes de communication. C est donc un travail au plus prèsdeshabitants,adaptéauxréalitéslocales, qui s est engagé. Bien sûr, il y a un risque d induirelacompositionduconseilparlesrelais choisis, mais on observe que les choses se mettent en place progressivement, en s appuyant sur un «panachage» de méthodes (tirage au sort, médiation, communication ) et sur des expériences pour assurer peu à peu la 21 diversité et se rapprocher d une forme de représentationdeshabitantsduquartier. Néanmoins, on note que peu de sites ont vraiment mené une réflexion sur «l intérêt à participer» ou sur ce qui pourrait motiver les habitantsvolontaires.sansparlerdelaréflexion sur les conditions, y compris matérielles, à réunir Ce qui est intéressant, c est que finalement le «cadre de référence» n a pas été considéré comme une norme mais bien comme un cadre «indicatif» à adapter non seulement au contexte, mais aussi à l évolution du dispositif ou aux attentes et aux propositions des premiersparticipants.desmargesdemanœuvre sont gardées partout et il parait difficile d imaginerundispositiffigédansletemps.ildoit par exemple prendre en compte les premières leçons qui seront tirées ou les échecs. Et s adapteraufuretàmesure. La posture de l État local va donc être stratégique. Tout en étant ferme sur les principeset«l espritdelaloi»,ildevraadopter une vision souple qui ne réduise pas le conseil citoyenàunelisteetsurtoutnelaverrouillepas. Le cas de l outre_mer est de ce point de vue le plus significatif puisque le dispositif pensé en fonction d un contexte très métropolitain (dépolitisation des quartiers, faible représentationparmilesélus,grandsensembles, acteursprofessionnelsnombreuxsurleterrain ) doit très clairement être adapté et ajusté en permanence.

UNEDÉMARCHEÀCONSTRUIRE Ledéveloppementdelaparticipationcitoyenne s inscritdoncdansladuréeetilneseferapas toutseul. On peut identifier trois leviers sur lesquels les acteurs locaux devront plus nettement s appuyer. Car on peut dire que globalement, l enjeu de la participation citoyenne n est pas encorejugésuffisammentimportantaujourd hui pourbouleverserlesorganisationslocales. > Le premier levier est celui du «maillage» pourquelesmembresduconseilcitoyensoient «enphase»avecleshabitantsduquartier. Plus qu une représentativité bien difficile à définir, l accompagnement du Conseil citoyen doit s appuyer sur la notion de relais ou de médiateur. Celle_ci nécessite de donner au conseillesmoyenspourêtreactif,visibleetbien identifié par les habitants. Elle nécessite également d intégrer le conseil citoyen au dispositif existant, et notamment en créant les liensaveclesconseilsdequartier. > Le deuxième levier est celui de la formation, ausensd uneéducationpopulaireconstruiteet animée avec les habitants, pourqu ilspuissent s approprierlejeuinstitutionnelauquelilssont confrontés. Mais il est intéressant de noter que ce sont quasiment toujours les habitants qu il faut former pour qu ils s adaptent au jeu institutionnel. Les changements de méthodes expérimentésparquelques_unsvontdanslesens d unetransformationdel actionpublique. 22 Mais quasiment personne ne propose la «dé9 formation» des institutions pour les adapter auxattentesetauxpratiquesdeshabitants. Pourtant cet enjeu de participation citoyenne interrogefortementlamanièremêmedemener lespolitiquespubliques.onsaitparexempleque lescomitésdepilotagenesontquerarementdes instances de débat stratégiques mais plutôt des «chambres d enregistrement» de ce qui a été négocié entre institutions en amont. Dès lors, quel sera le sens de la présence des représentants des conseils citoyens? Pour faire évoluercespratiques,laparticipationd habitants aux instances est une opportunité pour justifier l expérimentation de nouvelles méthodes et peut_être redonner du sens au pilotage de ces politiquespubliques. Ilparaitégalementindispensabledanslesannées qui viennent de prendre le temps d aller «voir ailleurs», à l étranger, non pour calquer des solutionspenséesdansd autrescontextes,mais pour prendre de la distance, voir les choses autrement et s inspirer des méthodes nouvelles pournous. >Letroisièmelevierestceluidel ingénierie.le développement de la participation doit être accompagné par des équipes 9 dans les collectivités et dans les structures qui accompagneront les conseils 9 suffisantes, qualifiéesetautonomes. Sans oublier que ces équipes_projets doivent elles aussi changer leurs pratiques et être ouvertes aux méthodes du développement du pouvoir d agir ou du développement communautaire.

Ce changement de pratiques peut passer également par les relations avec les élus. On observe d ailleurs que les conseils citoyens restent très souvent un dossier porté par les équipesetlesélusenchargedelapolitiquedela ville. Au moment où la question de l évolution des politiquesdedroitcommundevientcentrale,on peut faire le pari que le développement du conseilcitoyenenfasseunesourcedelégitimité pour l équipe en charge de la Politique de la ville. UNE DÉMARCHE À CONCRÉTISER AU NIVEAU DU PILOTAGE STRATÉGIQUE Notre enquête montre que la question du pouvoirdesconseilscitoyensdanslesinstances depilotagedelapolitiquedelavilleestunsujet encorelargementmisdecôté.elleestpourtant essentielle et sera une des clés de réussite de l ambitionde«co9construction»affichéeparla réformedelapolitiquedelaville. De même la question de la capacité d interpellationoud auto_saisine,laquestionde l information disponible seront déterminantes pour ne pas réduire les conseils citoyens à un rôledespectateurimpuissant. Et faute d avoir pu les intégrer à la phase de construction des Contrats de Ville9cadre, la questiondeleurassociationàl élaborationdes conventions opérationnelles, des programmes d actions, au suivi et de l évaluation va être déterminante. Enfin, cette enquête confirme bien la nécessité de ne pas réduire la participation citoyenne danslesquartiersprioritairesauxseulsconseils citoyens. La réflexion doit être plus large et les analyses produitesdanslestravauxdenosréseauxsurle développement du pouvoir d agir, le développement communautaire, la lutte contre lesdiscriminations,laplacedesparentsàl école etl éducationpopulaireauraienttouteleurplace dansunedémarchederéflexionnationalesurla constructiond unepolitiquededéveloppement de la participation citoyenne et du vivre ensemble. EnquêtecoordonnéeparBenoîtBoissière K chargé de développement de l IRDSUK avecl appuidesarah Boratav,JoséDhersetÉtienneVarautKadministrateursdel IRDSUKetdeVirginieRaimbaudKstagiaireà l IRDSU. 23

ANNEXE POURALLERPLUSLOIN Textesofficiels Lecadrederéférence«LaparticipationdescitoyensaucœurdelaPolitiquedelaville» «Premiercomitédesuividesconseilscitoyens:desaxesdetravailpourgarantirunevéritabledynamique citoyennedanslesquartiersdelapolitiquedelaville»surville.gouv.fr Travauxsurlesconseilscitoyens «4enjeuxpourlamiseenœuvredesconseilscitoyens»,lacontributiondel IRDSUaucomitédesuivides conseilscitoyensdu29mars2015 Lasynthèsedestravauxdes9èmesJournéesNationalesdel IRDSUautourdelaparticipationcitoyenneen 2014:«Laplacedeshabitants» La fiche «Clé de lecture» publiée par l IRDSU en amont des Journées nationales 2014: «Participation citoyenneetconseilscitoyens» CRPVVald Oise «Écouterleshabitantspournourrirl actionpubliquelocale:leconseilcitoyensetautres démarchesdecoopération» IREV Synthèsed échangesd unréseau«conseilscitoyens» TrajectoireRessources «Laparticipationcitoyenneenquestion» VillesauCarré «Participationcitoyenneetpolitiquedelaville,versunrenouvellementdespratiques» PQA «Synthèsedelamissiondestagesurlesconseilscitoyens» IREV «Participationdeshabitantsetconseilscitoyens:retoursurleséchangesdu30juin2014» «Valoriser les ressources des quartiers», le rapport d une mission confiée à Thomas Kirszbaum par AMADEUS Revuedepresse «Ilfautd embléefaireuneplaceauxhabitantsdanslapolitiquedelaville»,uneinterviewd ÉtienneVaraut, membredel IRDSU,dansLaGazettedescommunes «Lesconseilscitoyenssontuneoffreinstitutionnelledeparticipation»,uneinterviewdeThomasKirszbaum danslibération «Commentmobiliserlespublicslespluséloignésdelaviedelacité?»,uneinterviewdeMarionCarreldans Libération «Politiquedelaville:desacteursdesquartierspopulaireslancent«Passansnous»surlesitedeMediapart «Lesbanlieuesperçoiventl'indifférencedelagaucheaupouvoir»,uneinterviewdeMohamedMechmache danslemonde 24