Dossier *** ETHIQUE ET UTILISATION DES CELLULES SOUCHES

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1 Dossier *** ETHIQUE ET UTILISATION DES CELLULES SOUCHES Réalisé par Aurélien LEZIN Aurore PERCHERON Cyprian IONESCU Sarah MEYER MASTER 1 SETE Juin 2009 Enseignant : François- Régis MAHIEU

2 SOMMAIRE SOMMAIRE 2 INTRODUCTION 3 PARTIE 1 : LES CELLULES SOUCHES 4 1. Leurs origines 4 2. Les débouchés thérapeutiques 6 3. Risques et difficultés 7 4. L état de la recherche 9 PARTIE 2 : LA BIOETHIQUE Un champ de l éthique La recherche sur l embryon et les cellules embryonnaires : un domaine de la bioéthique 11 PARTIE 3 : LES ENJEUX ETHIQUES DE L UTILISATION DES CELLULES SOUCHES Le statut de l embryon Éthique de la responsabilité Le principe de JUSTICE face aux controverses de l utilisation des cellules souches Une vision différente selon les religions et les pays 18 CONCLUSION 22 BIBLIOGRAPHIE 23 ANNEXES 24 Master 1 SETE Dossier Ethique et utilisation des cellules souches Page 2

3 INTRODUCTION Les débats autour de l utilisation des cellules souches représentent sans doute les thèmes majeurs de la recherche scientifique d aujourd hui. Ils touchent à des notions qui ont fascinés les hommes depuis les prémices de la médecine : la régénération, l immortalité et toutes les idées qui leur sont associées. Si bien que les discussions autour de ces sujets sont souvent enflammées, mêlant peurs et espérances. Les récentes avancées scientifiques dans ce domaine font entrevoir une nouvelle ère de la médecine, cependant, il est certainement trop tôt pour juger des futurs résultats. Les réalités scientifiques se heurtent alors aux émotions, aux convictions profondes et aux doctrines religieuses. Bien que l utilisation des cellules souches en elle même ne semble pas soulever de réelles controverses, l acquisition de ce matériel biologique issu d un embryon mène nécessairement à des questionnements éthiques. L essentiel est de savoir quelles conséquences sur la société au sens large pourrait avoir la contribution des embryons à la recherche biomédicale. Les paramètres à prendre en considération sont nombreux et les avis des scientifiques sont autant à prendre en compte que ceux des éthiciens, des responsables religieux, des juristes et ceux des simples citoyens. Afin de bien cerner les enjeux que représentent l utilisation des cellules souches, un exposé de leurs origines, de leurs débouchés potentiels et des difficultés rencontrées par les équipes de recherche est nécessaire, nous nous y intéresserons dans un premier temps. Puis, après avoir défini la bioéthique, nous analyserons les différentes questions éthiques que l utilisation des cellules souches soulève. Master 1 SETE Dossier Ethique et utilisation des cellules souches Page 3

4 PARTIE 1 : LES CELLULES SOUCHES 1. Leurs origines Tout d abord, quelques définitions qu il est important de maîtriser avant d aborder cette partie. Cellule souche Une cellule souche est une cellule qui est capable de se diviser et de se multiplier tout au long de la vie, assurant le renouvellement des cellules d un individu. La division d une cellule souche produit une nouvelle cellule souche (cellule de «réserve») et une cellule s engageant dans un processus de différenciation qui la conduira à remplir une fonction précise. Ainsi, par leur division et leur multiplication, les cellules souches peuvent donner naissance à différents types de cellules aux fonctions spécifiques diverses. Quand une cellule souche se divise, quelques-unes de ses descendantes se différencient, ce qui signifie qu elles se spécialisent en devenant des types de cellules bien définis. Les autres descendantes restent des cellules souches. Tous les êtres vivants pluricellulaires possèdent des cellules souches. Elles sont à l origine de tous les tissus et en assurent le renouvellement (remplacement des cellules disparaissant par vieillissement ou par lésions). Les cellules souches sont à l origine de la régénération des membres chez certains animaux (comme pour les lézards, par exemple) 1. Bien que le nombre de cellules souches soit très réduit chez les adultes, les scientifiques apprennent à les identifier, à les isoler à partir de divers tissus et, dans certains cas, à les mettre en culture. Ces cellules souches embryonnaires donnent des cultures immortelles, parce qu elles se reproduisent indéfiniment. La recherche sur les cellules souches a un énorme potentiel dans le domaine médical. L objectif majeur est de produire des cellules dans le but de soigner des organes endommagés ou malades. Thérapie cellulaire Selon l article L du code de la Santé Publique, «la thérapie cellulaire concerne les produits biologiques à effet thérapeutique issus de préparation de cellules vivantes humaines ou animales». «En pratique, la thérapie cellulaire consiste en l injection de cellules humaines dans le but de prévenir, traiter ou atténuer une maladie. Il s agit de réparer des tissus lésés grâce à de nouvelles cellules qui vont les reconstruire : on utilise des cellules pour réparer des tissus endommagés, ou des cellules transformées pour apporter 2 dans des tissus des molécules manquantes». «Le plus ancien traitement utilisant des cellules souches est la transplantation de moelle osseuse. Il est utilisé de façon routinière 1 Dossier thématique du groupe d option complémentaire Biologie, Les cellules souches, Avril Dossier thématique de la fondation de l avenir, thérapie cellulaire, Juin 2007 Master 1 SETE Dossier Ethique et utilisation des cellules souches Page 4

5 depuis les années 1970 pour les maladies du sang et du système immunitaire. L'autre traitement existant est la greffe de peau, pour les grands brûlés par exemple. Dans les deux cas, le traitement exploite la présence de cellules souches adultes dans le tissu utilisé pour la greffe 3». Clonage thérapeutique Le clonage thérapeutique consiste à prélever chez un malade un noyau de cellule somatique (contenant son patrimoine génétique) et à le transférer dans un ovocyte dont on aurait au préalable enlevé le noyau. En culture, cet ovocyte se développe en un embryon, d où les cellules souches embryonnaires sont isolées. Ces cellules souches embryonnaires, contenant le patrimoine génétique du patient, sont différenciées en vue de leur utilisation thérapeutique. Sur le plan technique, ce principe est similaire au transfert de noyau qui a permis la création de la brebis Dolly, à l'exception du fait que l'embryon Dolly a été 4 réimplanté et a donc servi à un clonage qualifié de reproductif. Actuellement, il existe quatre possibilités pour obtenir des cellules souches à but thérapeutique. - Les cellules souches embryonnaires Aussi appelées Cellules ES (pour «embryonic stem cell»), elles sont présentes dans l embryon peu de temps après la fécondation. Ces cellules sont à l origine de tous les tissus de l organisme adulte. Elles sont obtenues à partir d'un embryon à un stade très précoce. Elles peuvent être isolées et cultivées in vitro à l état indifférencié. Dans des conditions de cultures spécifiques, on peut obtenir leur différenciation vers un type cellulaire donné (neurones, cellules musculaires, cellules sanguines). - Les cellules souches fœtales Cellules prélevées sur des fœtus issus d une interruption volontaire de grossesse. Les cellules proviennent de la lignée germinale (lignée qui donne des ovules ou spermatozoïdes). On parle de cellules EG (pour «embryonic germ cell»). Elles sont prélevées sur des tissus ou sur le cordon ombilical. Les cellules souches fœtales ont la particularité d être déjà orientées vers un type cellulaire particulier. Des travaux récents semblent montrer que ces cellules n ont pas toutes les capacités des cellules ES, mais ces résultats restent à confirmer. 3 Source : Science et décision, Cellules souches et clonage, L'utilisation des cellules souches en médecine, Mise à jour du dossier juin Source : L utilisation des cellules souches humaines dans la recherche et leur application à la thérapeutique, Le point de vue de l UCL, 7 octobre 2002 Master 1 SETE Dossier Ethique et utilisation des cellules souches Page 5

6 - Clonage thérapeutique Cette méthode consiste à introduire le noyau d une cellule différenciée dans un ovocyte. On obtient alors une cellule totipotente (cellule capable de se différencier en tous les types cellulaires). On laisse ensuite l embryon se développer en éprouvette jusqu à l âge de 8 jours environ. A ce moment là on prélève la masse interne de cet embryon, ce qui a pour résultat sa destruction. A partir de ces cellules souches embryonnaires, on peut donc fabriquer des cellules du foie, du cœur, de la peau, qui auront le même patrimoine génétique que le donneur de cellules somatiques 5. - Utilisation de cellules souches adultes Les cellules souches adultes sont présentes dans de nombreux tissus mais elles ne sont capables de donner naissance qu à des cellules propres au tissu donné. Au cours de ces dernières années, on a découvert des cellules souches totipotentes dans la moelle osseuse, le tissu nerveux et des organes dont le sang du cordon ombilical Les débouchés thérapeutiques La thérapie cellulaire apporte un nouvel espoir aux malades atteints de maladies incurables. En effet, «Les domaines thérapeutiques dans lesquels les perspectives d utilisation de la thérapie cellulaire semblent réalistes sont nombreux : hématologie, dermatologie, rhumatologie, cancérologie, ophtalmologie, maladies neuro-dégénératives, cardiologie, hépatologie 7». D ailleurs, on sait déjà par quels procédés différents types de maladies pourraient être traitées : Maladies du système nerveux : ces méthodes permettraient de transplanter des neurones s insérant dans le cerveau ou la moelle épinière ou produisant divers neurotransmetteurs faisant défaut. Cela permettrait de lutter contre la maladie d Alzheimer, de Parkinson, la sclérose en plaques ou d autres maladies neurodégénératives. Infarctus du myocarde : les cellules du cœur qui sont détruites quand l infarctus empêche le sang de circuler, pourraient être remplacées par des cellules musculaires cardiaques obtenues par ces techniques. Maladies des os et du cartilage : de nouvelles cellules osseuses pourraient remplacer les os manquant suite à des traumatismes ou des interventions chirurgicales ou pourraient soigner des maladies telles que l ostéoarthrite Dossier thématique de la fondation de l avenir, thérapie cellulaire, Juin 2007 Master 1 SETE Dossier Ethique et utilisation des cellules souches Page 6

7 Cancers et maladies immunodéficitaires : de nouvelles cellules hématopoïétiques (à l origine notamment des cellules du système immunitaire) pourraient pallier les déficiences liées au système immunitaire dans des maladies telles que le SIDA ou, dans le cas de traitement du cancer, pourraient permettre une utilisation plus intensive des médicaments cytotoxiques. Diabète : ces techniques permettraient l implantation dans le pancréas de cellules produisant de l insuline. (Source : Dossier : Le clonage thérapeutique, Avril Mai 2003, A.Frobert) Les malades fondent de très grands espoirs dans ce type de thérapie. D ailleurs, Roger Picard, président de la Fédération Nationale des Associations Huntington Espoir, crée en 1997 est favorable pour que les recherches en matière d utilisation des cellules souches à but thérapeutique continuent. Il justifie ainsi sa position : «La chorée de Huntington est une maladie génétique neuro-dégénérative rare, chronique et létale qui touche près de 6000 individus en France. A ce jour, il n existe aucun traitement permettant de la soigner, d où les immenses espoirs que malades et chercheurs associés à notre combat fondent sur les cellules souches embryonnaires.» 3. Risques et difficultés Pour cette partie, il parait important de différencier les risques relatifs à l utilisation de cellules souches embryonnaires, adultes, ou fœtales, et les risques liés à la technique du clonage thérapeutique. Difficultés avec les cellules souches embryonnaires Tout d abord, il faut savoir qu il coûte extrêmement cher, à l heure actuelle, d isoler les cellules souches embryonnaires (cellules ES) car il s agit de très haute technologie. Ensuite, quelle que soit l origine des cellules souches, elles ne peuvent être utilisées telles quelles. En effet, leur objectif est de produire d autres cellules de type identique au tissu à restaurer, et en grandes quantités. Or, les opérations de différenciation des cellules souches et les opérations de multiplication de ces cellules une fois injectées au patient sont très délicates et pas encore maîtrisées actuellement. Ensuite, une fois que les nouvelles cellules sont administrées, elles sont en général rejetées par le système immunitaire du malade car elles ne sont pas compatibles avec le patrimoine génétique du malade. Pour éviter ce rejet, il existe actuellement deux techniques. La manière la plus naturelle est d utiliser la technique du clonage thérapeutique, et la seconde, beaucoup plus lourde consiste à injecter un traitement immunosuppresseur dans l organe cible en même temps que les nouvelles cellules. Cette dernière méthode ne peut être utilisée dans le cadre d une maladie neurodégénérative car «le système nerveux Master 1 SETE Dossier Ethique et utilisation des cellules souches Page 7

8 central est isolé du reste de l'organisme par une barrière : la barrière hématoencéphalique 8». Lors de l injection des nouvelles cellules chez le patient, il y a un risque de transmission d agents infectieux. C est d ailleurs le cas pour toutes les greffes et les transfusions. Avant de pratiquer une telle opération, il faut vérifier que le donneur n est pas porteur d agents infectieux pour ne pas mettre en danger le patient. Les cellules souches ont la capacité de se diviser indéfiniment - au même titre que les cellules cancéreuses -. Des tests sur les souris ont révélé que ces cellules peuvent aussi se transformer en tumeurs ou provoquer des anomalies. D autre part, les fortes similitudes entre les cellules souches et les cellules cancéreuses peuvent laisser penser que ces cellules souches puissent déclencher un cancer chez le patient si leur multiplication n est pas 9 rigoureusement contrôlée. Difficultés avec les cellules souches adultes La localisation des cellules souches adultes représente la première difficulté rencontrée par les scientifiques. En effet, il n existe, à l heure actuelle, aucun marqueur spécifique de ces cellules permettant de les détecter précisément. De nombreux chercheurs supposent cependant qu elles sont présentes au sein de tous les organes du corps, ce qui permet d espérer des découvertes intéressantes dans les années à venir. Les équipes de recherche se heurtent ensuite à la faible prolifération, in vitro, des cellules souches adultes. Ceci est du à la grande difficulté de produire des milieux de culture favorables à leur développement. Par ailleurs, il est important de préciser que les cellules souches adultes ne sont pas toutes douées de plasticité, c est à dire qu elles ne sont pas toutes capables de changer de lignée cellulaire pour ensuite se re-différentier. Les cellules souches issues du sang du cordon placentaire paraissent, cependant, dotées de cette capacité, elles représentent ainsi une alternative efficace à l utilisation de cellules souches embryonnaires. Malheureusement, leur usage se révèle quelque peu limité : d une part les cellules souches adultes ne sont pas efficaces pour toutes les pathologies traitables par la thérapie cellulaire, elles permettent de soigner les lésions peu étendues mais pas les maladies neurodégénératives graves. De plus, ces cellules présentent des capacités de homing plutôt faibles, c est à dire qu une fois greffées, elles ont des difficultés à reconnaître et à se diriger vers les zones à soigner. Cette inefficacité révèle avant tout notre manque de connaissance sur les propriétés biologiques et sur les mécanismes de différentiation de ces cellules. Difficultés avec le clonage thérapeutique Le taux de réussite de ce type de méthode est actuellement faible, et l évolution des cellules n est encore pas entièrement connue. «En effet, isoler des cellules ES à partir d un 8 Clonage : risques et espoirs d'une technologie encore mal maitrisée, Sciences et nature, le magazine des sciences et de l environnement, Olivier FRIGOUT, Février Clonage : risques et espoirs d'une technologie encore mal maitrisée, Sciences et nature, le magazine des sciences et de l environnement, Olivier FRIGOUT, Février 2006 Master 1 SETE Dossier Ethique et utilisation des cellules souches Page 8

9 noyau reprogrammé de façon aléatoire a des conséquences que l on redoute fâcheuses. Ces cellules peuvent perdre leurs caractéristiques premières, ainsi que le contrôle de leur développement, et devenir cancéreuses 10». D autre part, les technologies pour trier et isoler les cellules ne sont pas encore acquises ; il n est pas évident d obtenir des cultures pures. C'est-à-dire que lorsque l on effectue une différenciation in vitro, on n obtient pas 100% de cellules désirées (par exemple, on n obtient pas 100% de cellules nerveuses), on obtient une population hétérogène de cellules. Une cellule peut aussi ne pas se différencier, et rester embryonnaire (en sachant qu une cellule souche embryonnaire est tumorigène, cellule susceptible de dégénérer en tumeur). Dans ce cas, si l on greffe cette cellule chez le patient, les conséquences seraient graves. Difficultés avec les cellules souches fœtales Le risque majeur, hormis ceux évoqués précédemment et qui, pour certains, sont applicables pour différentes catégories de cellules souches, se trouve dans le fait que lorsqu un enfant est atteint d une maladie se soignant par ce type de méthode, les parents pourraient décider de faire un autre enfant dans le seul but de soigner le premier. 4. L état de la recherche La recherche fondamentale La recherche fondamentale sur les cellules souches embryonnaires servirait aux scientifiques à mieux comprendre les premières étapes du développement de la vie, période qui est encore relativement méconnue, notamment au niveau des mécanismes moléculaires mis en jeu. Ces recherches permettraient également d étudier les pathologies associées au développement embryonnaire. Par ailleurs, les embryons issus d inséminations artificielles, écartés suite à la détection d anomalies, pourraient être utilisés dans le cadre de la recherche fondamentale pour la détection des cellules souches contenant le génome pathologique, la compréhension de ces pathologies et les tests d éventuels médicaments. Enfin, certains chercheurs pensent que la différentiation de cellules souches embryonnaires en cellules germinales (spermatozoïdes et ovocytes) pourra être maîtrisée. Cette avancée permettrait de traiter un certain nombre de cas de stérilité pour lesquels la médecine ne peut apporter, à l heure actuelle, aucune solution. La recherche à finalité thérapeutique Récemment, une nouvelle approche utilisant les cellules souches embryonnaires s est développée pour traiter les pathologies neuro-dégénératives. Il s agit de greffes intracérébrales de cellules nerveuses dont le but est de restaurer la transmission de dopamine entre les neurones. Les nouvelles cellules obtenues en laboratoire par 10 Le clonage thérapeutique, lundi 13 juin 2005, par Science Citoyen Master 1 SETE Dossier Ethique et utilisation des cellules souches Page 9

10 différentiation des cellules souches doivent pallier le manque de neurones dopaminergiques et rétablir les connexions synaptiques manquantes. Cette technique implique donc la capacité de produire en laboratoire ces neurones à partir de cellules souches. En 2000, des chercheurs sont parvenus à obtenir ces neurones chez la souris à partir de cellules souches indifférenciées. Par la suite, le docteur Lorenz Studer et son équipe, du laboratoire Sloan- Kettering Cancer Center de New York, ont réussi, à partir de cellules souches prélevées sur un embryon humain, à obtenir des neurones capables de synthétiser de la dopamine dans un contexte cellulaire particulier. Cependant, aucun essai sur patient n a pour l instant été réalisé. Depuis les années 90, les médecins exercent, chez l homme, des transplantations de cellules nerveuses d origine embryonnaire, démontrant l efficacité de cette méthode. Cependant, ces études ont été menées sur un nombre de patients trop restreint. Les critères variaient d un groupe à l autre et aucun groupe témoin n avait été sélectionné. Depuis, deux études ayant eu lieu aux Etats-Unis de manière plus contrôlée ont amené des conclusions plutôt décevantes, qui ne permettent pas de préconiser les greffes de cellules nerveuses pour traiter les patients atteints de la maladie de Parkinson. Malgré cela, ces études ont permis d identifier les progrès à accomplir afin d optimiser la technique pour pouvoir la mettre en application. De nouvelles pistes utilisant la thérapie cellulaire sont actuellement à l étude afin de traiter le diabète chez le jeune enfant. Cette maladie est provoquée par une insuffisance ou un défaut d utilisation d une hormone synthétisée par le foie : l insuline. Des équipes tentent actuellement d obtenir en laboratoire des cellules productrices d insuline à partir de cellules souches embryonnaires, mais pour le moment aucune n y est parvenue. La myopathie de Duchenne est une maladie génétique héréditaire due à un défaut en dystrophine, une molécule qui permet la liaison des fibres musculaires entre elles. Ce défaut provoque la dégénérescence des fibres musculaires et notamment celles du cœur. Les recherches de thérapies cellulaires, par exemple celles de l équipe de Philippe Ménasché, pourraient aboutir à la synthèse de cellules de fibres musculaires du cœur afin de régénérer les cardiomyocytes défaillants. Leurs résultats sont très encourageants. Master 1 SETE Dossier Ethique et utilisation des cellules souches Page 10

11 PARTIE 2 : LA BIOETHIQUE 1. Un champ de l éthique La bioéthique est une partie de l'éthique qui est apparue, en tant que «champ» ou «discipline» nouvelle, dans le courant des années Elle est à l intersection de très nombreuses disciplines, telles que la médecine, la biologie, les sciences infirmières, l éthique philosophique, la théologie, le droit, la sociologie, la psychologie, ou la psychanalyse. Tous les problèmes de bioéthique sont l objet et l enjeu de controverses idéologiques et philosophiques qui présentent des dimensions spéculatives importantes, mais aussi, des prolongements pratiques associés à des choix de sociétés. Depuis la fin des années 80 nous assistons à une révolution biologique, qui revêt le triple caractère technique, moral et politique. Face à cette évolution accélérée, l expression de «révolution biologique» a été souvent utilisée. Le Conseil d Etat l avait employée lorsqu ont commencé les recherches sur les lois dites de bioéthique à la fin des années 80. Il soulignait que les biotechniques et la biotechnologie, en transformant les modes de procréation, «révolutionnaient» notre vie intérieure et notre vie sociale. C est donc dans le contexte de cette révolution biologique que se situe la bioéthique. Qu il s agisse de contraception, d avortement, de fécondation in vitro, d insémination artificielle, de diagnostic prénatal ou préimplantatoire, de clonage, de génétique, de recherche biomédicale, d intervention invasive sur des cellules germinales, «on» s interroge sur les nouveaux pouvoirs que la biologie donne à l homme. Et toute cette réflexion constitue «la bioéthique», à laquelle «on» demande de déterminer des normes et de fixer des barrières. Ce «on» est très général. Il est demandé à cette bioéthique, de déterminer des normes et par normes on entend ici aussi bien un ensemble juridique au sens strict que l expression ambiguë. 2. La recherche sur l embryon et les cellules embryonnaires : un domaine de la bioéthique La recherche sur l embryon consiste à prélever, pour les analyser, des cellules sur un embryon au stade de ses premiers jours soit aussitôt après la fécondation in vitro, soit après décongélation d un embryon surnuméraire. L objectif des chercheurs est d améliorer les connaissances sur la procréation, d améliorer les résultats de la procréation in vitro : connaître par exemple la cause de la mortalité embryonnaire (particulièrement élevée chez l homme), ou préciser les causes de grossesses extra utérines. Les problèmes éthiques posés par l utilisation de cellules souches embryonnaires sont de nouveaux liés aux débats autour du statut de l embryon. Master 1 SETE Dossier Ethique et utilisation des cellules souches Page 11

12 Le recours à des cellules germinales embryonnaires ne pose pas de problèmes éthiques particuliers. Les cellules proviennent de fœtus avortés. Le problème est assimilable à celui de l utilisation de tissu fœtal lequel nécessite le consentement des donneurs. Dans la greffe de cellules souches embryonnaires, les cellules ES proviennent d embryons surnuméraires produits par fécondation in vitro et non réimplantés. Ces embryons conservés par congélation posent le problème soit de leur destruction soit de leur utilisation à d autres fins (recherches, création de lignées de cellules ES. Don de l embryon à un autre couple). Une cellule souche embryonnaire est susceptible de régénérer divers tissus mais est incapable de reformer un nouvel embryon. Le débat éthique ne tient donc pas au statut des cellules ES mais à leur origine. La mise en culture de cellules ES ne peut en rien être assimilée au développement in vitro d un embryon. En effet, les cellules ES constituent une partie de la masse interne d un embryon au stade blastocyste. Elles sont incapables de redonner naissance à embryon. Une lignée cellulaire ES n est donc en rien assimilable à un embryon. Il s agit d un simple prélèvement de cellules sur un embryon de moins de quinze jours. De nombreux pays acceptent l expérimentation sur l embryon jusqu au quinzième jour. La culture de cellules ES est donc parfaitement compatible avec ce principe éthico-juridique raisonnable. Il faut ajouter que les cellules Es sont de préférences prélevées sur des embryons de «mauvaise qualité» dont la probabilité d aboutir à une naissance en cas de réimplantation est très faible. Lors de fertilisation in vitro avec transfert d embryon, seuls les «meilleurs» embryons qui répondent à certains critères morphologiques sont sélectionnés pour être réimplantés dans l utérus. Pour l obtention de lignées de cellules Es, certains chercheurs utilisent de préférence des embryons qui ne répondent pas aux critères morphologiques. D autres utilisent des embryons surnuméraires. Les embryons utilisés pour développer des lignées de cellules souches sont donc des embryons qui auraient terminé leur parcours non-existentiel dans la poubelle d un laboratoire. Dans la pratique, les équipes qui font des recherches à partir de cellules ES respectent les procédures classiques en matière d expérimentation : protocole expérimental, comité éthique, consentement éclairé Les cellules peuvent également provenir comme nous l avons vu précédemment, d une technique appelée clonage thérapeutique capable de produire des celles ES dont le génome est identique à celui de la personne qui doit recevoir la transplantation. Des brevets sur cette technique ont été pris par la société Géron ; ce clonage thérapeutique doit être distingué du clonage reproductif dans la mesure où le but de la technique n est pas la formation d un nouvel être identique mais bien l obtention de cellules souches génétiquement identiques à des fins thérapeutiques. Cette technique pose des problèmes éthiques délicats dans la mesure où elle nécessite la création d un embryon qui sera détruit après le prélèvement cellulaire. Le point de vue sur le caractère éthique de la production Master 1 SETE Dossier Ethique et utilisation des cellules souches Page 12

13 d embryons à des fins expérimentales et thérapeutiques dépend évidemment de la position défendue à l égard du statut de l embryon. Il a été décidé que la création d embryons à des fins de recherche est interdite (article 18 de la convention sur les droits de l homme et la biomédecine du conseil de l Europe). En revanche la création d embryons à des fins expérimentales ou thérapeutiques n a pas été exclue par un rapport publié en avril Master 1 SETE Dossier Ethique et utilisation des cellules souches Page 13

14 PARTIE 3 : LES ENJEUX ETHIQUES DE L UTILISATION DES CELLULES SOUCHES 1. Le statut de l embryon A la question : qu est-ce que l embryon? La réponse de tous les biologistes est claire : c est un être humain. On sait aujourd hui que tout ce qui est nécessaire au développement embryonnaire et à son déroulement est contenu dans l œuf fécondé. Cet individu est un être humain puisqu il en a le caryotype. L embryon est un être humain, c est une donnée scientifique. Est-il une personne? Ce concept de personne joue un rôle primordial dans la question du statut de l embryon. La volonté d accorder le statut de personne à l embryon dès la conception va à l encontre de toute tradition philosophique du concept de personne. Historiquement la notion de personne contient l idée d un centre unifié de choix et d action auquel se rapporte éventuellement la responsabilité légale. La notion latine de personne (persona) joue un rôle central dans le droit élaboré par les juristes romains. Des capacités cognitives sont toujours introduites dans les critères de définition de la personne. Pour Boèce, la personne est «une substance individuelle de nature rationnelle». Chez les philosophes modernes, la définition se précise avec Locke : «Une personne est un être pensant et intelligent, doté de raison et de réflexion, qui peut se considérer lui-même comme lui même, la même chose pensante en différents temps et lieux». C est en tant que mémoire que la conscience permet la constitution de l identité personnelle. Plus récemment, les philosophes contemporains qui ont travaillé sur la question de l identité personnelle incluent toujours dans les critères de définition de la personne un certain nombre de capacités cognitives (conscience, mémoire, planification de l action ). Les définitions du concept de personne et les déterminations des critères de commencement de la vie humaine peuvent être qualifiées de «technico-pragmatiques». Chaque définition engendre des conséquences particulières dans la pratique biomédicale. Les théories spéculatives des médecins, des philosophes et des théologiens relatives aux critères du commencement de la vie humaine et de l accession au statut de personne ont des conséquences pratiques. Les définitions théoriques de ces concepts doivent être évaluées en fonction de leurs conséquences sur l action, et plus précisément sur les effets qu elles entrainent sur la pratique biomédicale : expérimentation sur l embryon, préservation et destruction des œufs fécondés, avortement, transplantation de tissus embryonnaires ou fœtaux La thèse assimilant l embryon humain à une personne entraine l interdiction de l expérimentation sur l embryon, c est à dire la prohibition d une recherche qui a rendu possible la procréation médicalement assistée. Sur la question du statut moral de l embryon, il semble impossible de trouver une position commune susceptible de satisfaire les partisans des diverses thèses. Plutôt que de chercher un consensus inatteignable, il semble plus Master 1 SETE Dossier Ethique et utilisation des cellules souches Page 14

15 opportun de trouver des solutions pragmatiques et locales susceptibles d assurer la coexistence pacifique des communautés soutenant les différentes positions. Cette réflexion sur le concept de personne est devenue inévitable après qu une décision du Conseil Constitutionnel, en 1994, a officialisé explicitement l existence de plusieurs catégories d êtres humains n ayant pas tous la même dignité ; cette même décision faisait, non plus du respect de la vie, mais du respect de la dignité de la personne, un principe constitutionnel. 2. Éthique de la responsabilité Les recherches sur les cellules souches embryonnaires renvoient à une série d interrogations éthiques, notamment concernant l origine même de ces cellules, l embryon, dont la destruction est consécutive au prélèvement des cellules d intérêt. Ces questions portent sur son statut et sur le degré de protection qui en découle. Pour l'eglise catholique, l'embryon est considéré comme une personne humaine dès la fécondation, qu'elle soit issue d'un accouplement ou d'un autre procédé comme le clonage. Pour l'eglise, l'embryon est avant tout l'enfant qu'il deviendra et qu'il convient de respecter. Ces positions font référence, entre autre, à certains biologistes qui considèrent, bien qu'il existe différents stades dans le développement embryonnaire, qu'il serait totalement arbitraire d'en privilégier certaines pour établir des catégories d'embryons (concept du continuum de la vie). Pour les Juifs, l'embryon ne reçoit la vie qu'à partir de quarante jours et pour les Musulmans, la vie de l'embryon ne débute qu'avec la formation du bouton embryonnaire. Pour les partisans du continuum de la vie, détourner un embryon à des fins thérapeutiques conduit à porter atteinte à sa dignité, si bien que certains parlent même d'esclavagisme car l'embryon perd sa finalité première au profit de tierces personnes. Pour eux, le droit au respect de la dignité est un droit absolu qui ne peut en aucun cas être mis en balance avec aucune finalité, que ce soit la liberté de la recherche, le droit à la protection de la santé ou encore l'intérêt collectif. Face à ces positions, les arguments des défenseurs de la recherche sur les cellules souches s'appuient sur un autre statut de l'embryon, sur les différentes finalités de sa création. Pour ceux qui adhèrent à ces idées, les embryons conçus in vitro n'acquièrent un statut d'être vivant que lorsqu'ils sont implantés dans l'utérus de leur mère. Avant cette étape ils ne sont considérés que comme un amas de cellules, semblable à d'autres amas étudiés en laboratoire. Les défenseurs de cette thèse ne prêtent donc pas de dignité intrinsèque à l'embryon, seuls ceux étant le fruit d'un projet des parents bénéficient d'une protection et les autres embryons créés dans ce but mais non-utilisés (les embryons surnuméraires) peuvent servir d'objets de recherche et être détruits. Pour certains biologistes, le concept de continuum de la vie se justifie par l'impossibilité de fixer précisément les différentes étapes du développement, mais pour Master 1 SETE Dossier Ethique et utilisation des cellules souches Page 15

16 d'autres, ces stades existent bel et bien et permis eux, certains sont principaux. Par exemple, la formation de la crête neurale correspond pour certains à l'apparition de la conscience, pour d'autres, l'étape cruciale serait plutôt la construction du mésoderme. L'identification de ces stades conduit à établir des différences entre embryons et pré-embryons, donnant une certaine légitimité aux recherches sur ces derniers. Certains défenseurs de la recherche sur les cellules souches justifient ces travaux par le fait que la participation des embryons à la recherche médicale fait symboliquement grandir leur humanité. En effet, il se trouve que les embryons surnuméraires inutilisés sont en général détruits, donc pour les partisans de cette idée, leur utilisation au bénéfice de l'humanité ne pourrait que faire grandir leur dimension humaine. Ainsi, cette vision permettrait de réconcilier recherche embryonnaire et dignité de l'embryon. Par ailleurs, d'autres défenseurs de la recherche sur les cellules souches avancent comme argument la seule finalité thérapeutique. D'après leur thèse, quel que soit le statut, la nature de l'embryon, l'espoir de trouver un remède à des maladies jusqu'à aujourd'hui incurable suffit à justifier la transgression que constituent ces recherches. Ils préconisent néanmoins un encadrement strict de ces activités, notamment une bonne analyse du bénéfice thérapeutique potentiel, et de bonnes conditions d'obtention des embryons. Pour d'autres scientifiques enfin, la recherche thérapeutique est trop utilitariste et pourrait être motivée par des bénéfices commerciaux, c'est pourquoi ils estiment que la recherche fondamentale, la production de connaissances est d'avantage justifiable moralement. Quoiqu'il en soit, la recherche scientifique sur les cellules souches reste possible car le statut juridique de l'embryon est particulier. En effet, il ne peut ni être considéré comme une personne, ni comme un objet. D'après la définition du Comité consultatif national d'éthique, l'embryon est «une personne humaine potentielle», un statut en quelque sorte intermédiaire qui lui assure à la fois une protection juridique et n'interdit pas une recherche scientifique justifiée. Actuellement, en France, la recherche faisant appel à l'utilisation d'embryons est possible mais elle est très encadrée. Les équipes de recherche doivent justifier de la réelle nécessité du recours à l'embryon. Selon la loi, l'élément déterminant est l'absence «de méthodes alternatives d'efficacité comparable», que ce soit l'utilisation de cellules souches adultes ou d'autres techniques. 3. Le principe de JUSTICE face aux controverses de l utilisation des cellules souches Le principe de justice exprime l exigence d une régulation éthique des rapports entre hommes vivant en société. Ses interprétations traditionnelles et rationnelles sont diverses et toujours débattues. Le principe de justice est capital pour la bioéthique, dès lors qu elle ne fait pas l impasse sur les dimensions sociale, politique et économique des questions qu elle soulève. Master 1 SETE Dossier Ethique et utilisation des cellules souches Page 16

17 Le principe de justice est l un des thèmes fondamentaux de la philosophie morale et de la bioéthique. Son contenu a cependant fort évolué au cours de l histoire et en fonction de ses applications. La définition de la justice elle-même a fort varié au cours des siècles, notamment en fonction de la distinction entre un paradigme plus théorique et fondamentaliste (qui s étend de la philosophie grecque à la doctrine de philosophie politique qui affirme l existence de droits naturels) et une approche basée sur des observations anthropologiques, de philosophie sociale et politique relatives à la formation des sociétés (de la notion de contrat aux théories de l éthique rationnelle). Dans le premier cas, on part du postulat d une norme (naturelle, divine) dite «objective» et «fondatrice». Dans le second, on défend un modèle ou projet de société. On retrouve dans l éthique et la bioéthique contemporaines, les contradictions du concept de justice. Le paradigme de la justice comme norme traverse des positions bioéthiques catholiques fondées sur une métaphysique exprimée dans la doctrine de l Eglise et dénonçant le caractère antinaturel de nombreuses applications des biotechnologies et de la biomédecine. Toutefois cette approche à la fois métaphysique et naturaliste n est pas absente d une partie de la bioéthique laïque rejetant les manipulations génétiques germinales sur l homme mais aussi sur les animaux et même les plantes. La justice revient ici à respecter la norme naturelle, la structure essentielle de toutes les formes biologiques. L absurdité de cette position est manifestée déjà par la critique du «sophisme naturaliste» (passage illégitime du fait à la norme, d après Hume) et par la considération que de tout temps, les hommes ont interféré avec la nature (agriculture et élevage sélectifs). La controverse ontologique et éthico-juridique se concentre surtout autour des premières semaines, voir jours, de la vie humaine. En effet, la détermination du commencement de la vie pose des problèmes majeurs quant à la protection juridique. D un coté, la détermination du commencement de la vie humaine, l établissement du moment à partir duquel le Droit doit protéger la vie humaine «en formation» et, d un autre coté, l importance de la condition de «personne» pour la protection de la vie humaine. Est ce que seule la possession de la qualité de personne permet au Droit de mettre en marche ses mécanismes protecteurs, vu que seule la personne peut être titulaire de droits subjectifs? De là découle la question de savoir à partir de quand on peut attribuer à l embryon la qualité de personne. La controverse ne se déploie ainsi pas tant au plan scientifique, qu au plan axiologique et normatif. La définition de «la personne» ou du «commencement de la vie humaine» est étroitement associée à la question du degré de protection juridique à garantir. Master 1 SETE Dossier Ethique et utilisation des cellules souches Page 17

18 Devons-nous considérer le nasciturus comme une personne et, par conséquent, lui attribuer le même degré de protection juridique qu a un être déjà né? Suivant cette conception, l embryon jouirait du statut moral de tout être humain. Ou devons-nous considérer que le statut de l embryon humain dépend du stade et du contexte de son développement. Par conséquent, selon cette conception, le degré de protection dont l embryon doit bénéficier dépend aussi du stade et du contexte de son développement. La protection de la loi dans ce cas doit être limitée. Ce point de vue peut être exprimé de différentes manières : ainsi, l embryon «( ) est un presque rien susceptible de devenir un presque tout parce qu il est attendu et espéré ; mais au regard des religions il est un presque tout qui ne peut être il est un presque tout qui ne peut être sacrifié qu au nom d un principe supérieur». Etant donné que le concept de personne est essentiellement philosophique et non biologique comme beaucoup le prétende, ne devrons nous pas simplement considérer que ce que «(...) Nous entendons par «personne humaine» est une virtualité qui se définit lentement dans la réalité, recourant à une dynamique interne et à un potentiel de développement eux aussi évolutifs dans le temps». La diversité des conceptions se reflète dans la diversité des réponses législatives. Le juriste qui a bien compris le problème, n a jamais défini ce qu on désigne par «le statut juridique de l embryon». Il élabore des lois qui s appliquent à l embryon, et s efforce d établir un système de normes cohérentes au sein de chaque système juridique. 4. Une vision différente selon les religions et les pays Sur la base des convictions religieuses, il existe une grande diversité de points de vue concernant la médecine et son application. Pour l utilisation des cellules souches, le débat s oriente surtout autour du statut de l embryon et de son utilisation à des fins de recherches y compris sur des cellules souches à des fins thérapeutiques. Le tableau suivant présente les différents points de vue des principales religions de ce monde. Master 1 SETE Dossier Ethique et utilisation des cellules souches Page 18

19 Utilisation des embryons CATHOLICISME PROTESTANTISME ORTHODOXIE JUDAÏSME ISLAM Recherche sur les embryons accepte toutes les recherches à visée thérapeutique pour l embryon et récuse celles qui impliquent sa destruction accepté si elle a une visée thérapeutique, est assortie de règles de destruction rapide et de non commercialisation des produits de l embryon. interdit, l embryon est un être humain en perspective, il ne peut être considéré comme un objet ni comme un produit commercialisab le en principe interdit, strictement encadré d un point de vue rabbinique en principe interdit car chosifie la vie. Tolérées si elles sont le seul moyen offert par la science pour sauver des vies ou traiter une anomalie. Congélation des embryons refusé car c est privé l embryon de «vivre sa vie». si elle est limitée dans le temps refusé autorisé dans certain but thérapeutiqu e autorisé si elle conforme aux normes éthiques, morales et spirituelle s. Engage la responsa bilité du médecin. Destruction des embryons très fermement refusé car le commandement fondateur de l homme est «tu ne tueras point». accepté refusé interdit sauf dans de rares cas, consultation rabbinique au cas par cas refusé (moins pire que l adoption ) Interventions thérapeutique s sur l embryon accepté s il n y a pas de risques disproportionnés accepté mais disproportion entre le coût et l importance réelle de l embryon refusé autorisé autorisé Interventions thérapeutique s sur le fœtus Accepté s il n y a pas de risques disproportionnés accepté mais disproportion entre le coût et l importance réelle du foetus admis autorisé autorisé Source : Master 1 SETE Dossier Ethique et utilisation des cellules souches Page 19

20 Clonage CATHOLICISME PROTESTANTISME ORTHODOXIE JUDAÏSME ISLAM Clonage humain à des fins thérapeutiques très fermement refusé car il y a création d un embryon humain, or l'embryon ne peut être conçu puis utilisé comme matériau de recherche. envisageable au cas par cas, dans l'intérêt du progrès de la médecine et sous contrôle. le clonage d'une cellule ou d'un tissu est autorisé. Le clonage d'un individu est condamné. interdit le clonage d'une cellule ou d'un tissu est autorisé. Le clonage d'un individu est condamné, quel qu'en soit l'objectif. Clonage humain reproductif très fermement refusé, comme tout mode reproductif qui n'est pas le fruit de la relation sexuelle entre un homme et une femme. condamné, mais quelques Eglises laissent une porte entrouverte. interdit interdit très fermement interdit. L'homme ne peut pas se substituer au Créateur pour donner la vie. Source : Au niveau juridique, les avis sont également très divergents selon les pays. Que ce soit au sein même de l Europe ou encore aux Etats-Unis, chaque pays possède sa propre vision des choses et sa propre législation. L Europe a mis en place une convention des droits de l homme et de la biomédecine en Celle-ci prévoit qu il appartient à chaque pays d autoriser ou non la recherche sur l embryon. Cependant, chaque pays est tenu de respecter au moins deux conditions : assurer la protection adéquate de l embryon et interdire la constitution d embryons humains aux fins de recherches. Seulement Quinze pays l ont à ce jour ratifié : la Chypre, le Danemark, l Espagne, l Estonie, la Géorgie, la Grèce, la Hongrie, la Lituanie, la Moldavie, le Portugal, la Roumanie, Saint-Marin, la Slovaquie, la Slovénie, et la République Tchèque. Seize pays ont signé la convention sans pour autant la ratifier : la Bulgarie, la Croatie, la Finlande, la France, l Islande, l Italie, la Lettonie, le Luxembourg, les Pays Bas, la Norvège, la Pologne, la Suède, la Suisse, l ex République yougoslave de Macédoine, la Turquie et l Ukraine. Les lois à l intérieur de ces pays sont donc plus ou moins restrictives. Parmi les pays où la loi est la moins contraignante, on trouve l Angleterre ainsi que le Danemark qui Master 1 SETE Dossier Ethique et utilisation des cellules souches Page 20

21 autorisent la conception d embryons à des fins thérapeutiques. Dans ces pays, les chercheurs sont donc libres dans leurs travaux. Cette réglementation favorise le progrès scientifique mais ne contrôle absolument pas les dangers que représentent de tels progrès. En Espagne, Suède et au Luxembourg, si l embryon est âgé de moins de quatorze jours, les recherches sont autorisées. Cette date limite a été choisie car après ces quatorze jours, les cellules du cerveau humain commencent à apparaître, l embryon est alors considéré comme humain. Les recherches ne sont donc plus autorisées à ce moment là. Les pays les plus restrictifs sont l Allemagne, l Autriche, la Norvège et la Suisse. Les recherches sur l embryon à des fins autres que la procréation y sont totalement interdites. En France, la recherche sur les embryons et les cellules souches est interdite par les lois de bioéthique de Cette loi est réexaminée tous les cinq ans. La France est un cas particulier, car en 2004, il a été décidé d autoriser des dérogations pour des recherches susceptibles de permettre des progrès thérapeutiques majeurs et s il n existe pas de méthode alternative d efficacité comparable. Cependant ces dérogations restent contraignantes et difficiles à obtenir. Aux Etats-Unis, peu de temps après son accession au pouvoir, l ancien président George W. Bush avait interdit le financement par l Etat de la recherche sur les cellules souches embryonnaires sous divers prétextes éthiques et religieux. Dernièrement, l actuel président Barack Obama a signé le décret levant cette restriction. Master 1 SETE Dossier Ethique et utilisation des cellules souches Page 21

22 CONCLUSION L utilisation des cellules souches à des fins thérapeutiques permettraient des avancées médicales importantes dans de nombreux domaines (cancers, maladies neurdégénératives ). Il existe, nous l avons vu, plusieurs méthodes pour obtenir des cellules souches. Mais c est l utilisation de cellules souches embryonnaires qui est de loin la plus controversée. En effet, l exploitation de ces cellules se heurte à plusieurs obstacles. Le statut de l embryon n est aujourd hui pas clairement établi aussi bien d un point de vue juridique que religieux ou encore philosophique. Chaque pays a ses propres lois concernant la bioéthique et chaque religion suit ses propres préceptes. De ce fait, il est clair que l utilisation des cellules souches est complètement subjective et chaotique. Il serait donc judicieux que chaque pays possède une loi encadrant bien l usage des cellules souches et prenant réellement en compte la portée de ces progrès scientifiques. Si une loi claire n est pas établie, des dérives sont à craindre telles que le clonage reproductif. Pourquoi ne pas mettre en place une loi internationale légiférant l utilisation des cellules souches? Cependant, chaque pays ayant sa propre culture et sa propre religion, cela risque d être difficile voire impossible. Bien que ces obstacles soient de taille, la question principale dans ce débat est évidemment de savoir à quel stade de la vie considère-t-on que l on est humain? Car si l on est considéré comme humain, l application des droits de l homme rend impossible la réalisation d expériences quelque en soit le but. Que ce soit au niveau biologique, philosophique ou encore législatif, personne ne détient réellement une réponse objective à ce sujet. C est pourquoi cette question reste la plus contestée à ce jour. Master 1 SETE Dossier Ethique et utilisation des cellules souches Page 22

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