Compte rendu de voyage Scandinavie

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2 Compte rendu de voyage Scandinavie Voyage du 08/08/2011 au 19/08/2011 Voyageur : Sébastien Durand Ma première idée était de me consacrer à la Suède et de découvrir les nombreux lacs du sud du pays. En cherchant des spots ornithos et des espèces intéressantes, je me suis vite rendu compte qu il n y avait pas grand-chose à se mettre sous la dent durant le mois d Août. Pour chercher des espèces originales, il est nécessaire de pousser à plus de 1000 km au nord de Stockholm dans des zones de montagne. Après réflexion et conseil de Thomas, je m oriente sur le nord de la Finlande avec la ville d Ivalo qui est une excellente base arrière pour partir explorer la région du Varanger. D ailleurs pourquoi pas le Varanger en août! Vols : Une organisation en plusieurs étapes. Une première série de vols Marseille-Paris puis Paris-Stockholm avec AirFrance pour 283 euros, puis une deuxième série Stockholm-Helsinki, Helsinki-Ivalo avec Finnair pour 219 euros. Il aurait bien évidemment fallu prendre directement un Marseille-Helsinki-Ivalo, cela aurait couté moins cher! Location de voitures : Location à l aéroport d Arlanda de Stockholm chez Hertz d une Chevrolet Spark pour une journée. Prix 74 euros. Location à l aéroport d Ivalo, Finlande, d une Nissan Micra, 9 jours pour 438 euros. C est avec plaisir que j ai eu droit à un sur-classement et je suis donc reparti avec une Toyota Auris essence, bien plus confortable, spacieuse et surtout avec des sièges chauffants Climat : Sur Stockholm, temps variable le premier jour avec alternance de phases ensoleillées et pluvieuses, vent modéré. Le deuxième jour, beau soleil, frais le matin mais agréable ensuite. En Finlande, temps couvert et pluie. En Norvège, le temps est très changeant, les premiers jours sont gris avec de petites averses, du vent, puis parfois le soleil apparait, le vent se calme et les conditions deviennent agréables. Mais il faut se méfier, on est bien au-delà du cercle arctique et quand le vent d est se lève, il est nécessaire de remettre plusieurs couches de vêtements ainsi que les gants. Ensuite durant plusieurs jours, le temps s est mis au beau fixe, sans le moindre nuage à l horizon et des températures avoisinant les 20 degrés. Difficile de se croire à 70 degrés de latitude nord! Bref, en août, la Scandinavie c est pas mal! Conditions d observation : Le soleil se lève vers 3h-4h du matin et se couche vers 23h, ce qui laisse largement le temps de passer de longues heures d observation. Peu ou pas de brumes de chaleur, donc dans l ensemble des conditions propices. Nourriture : Se déplacer et se nourrir en Scandinavie ne pose aucun problème, on trouve dans toutes les grandes villes des petites et moyennes surfaces pour faire ses courses. Nourriture très proche de notre alimentation. J ai préféré faire les courses en Finlande, car moins cher qu en Norvège. De plus, j avais emporté de la nourriture de France au cas ou Possibilité de trouver des cartouches de butagaz dans les magasins de sports Logement : Hôtel dans les grandes villes, campings régulièrement réparties sur la région du Varanger ou chambres chez l habitant disponibles y compris dans les petits villages, voila plusieurs possibilités pour se loger. Pour moi, ce fut bivouac durant tout le voyage. Il est nécessaire d avoir un duvet approchant les 0 degrés Formalités : Aucun souci à ce niveau là, ce sont les formalités classiques pour des pays européens. Le passage de la frontière Finno-norvégienne s effectue aussi facilement, il y a un poste douane sur le bas côté mais aucun garde et tout le monde passe sans s en préoccuper

3 08 août 2011 Maarsta, Sigtuna, Lac Hjalstaviken Un peu moins de 24 heures à passer dans le sud de la Suède en attendant la prochaine escale. Les environs de Stockholm donne vraiment l'impression d'un havre de paix, avec ces petites villes en bordure de lacs, ces petits ports, les pêcheurs sur les jetées et comme c'était samedi, les familles promènent et en profitent pour pique niquer sur les pelouses. Vraiment une impression de zone de villégiature très agréable. Visite rapide de la campagne environnante et un seul véritable spot ornitho, le lac Hjalstaviken. Soirée et matinée sur le secteur. 09 août Lac Hjalstaviken, Stockholm C'est une zone de marais, visiblement le meilleur spot suédois et une excellente zone de stationnement des oies en période de migration et d'hivernage. Le marais est entouré d'une belle roselière, bien aménagée avec un accès en caillebottis sur piloti où se camouflent des Rousseroles effarvattes, Phragmites des joncs et Panures à moustaches. De nombreux limicoles sur les vasières (Bécasseaux variables, Grands Gravelots, Bécasseaux maubèches et des Oies cendrées +500, Bernaches nonnettes et cravants... Au petit matin passage de 2 juvéniles de pygargues, Figure 1 : Chevreuil près du lac Hjalstaviken noter un chevreuil pas vraiment farouche dans les près environnants le lac. visiblement une espèce peu courante sur ce site et dans le sud de la Suède. A Après deux vols successifs et une escale par Helsinki, j atteins le nord de la Finlande, où les noms des villes sonnent doux aux oreilles. Ivalo, Inari, Utsjoki... et l impression d'être dans le grand nord canadien avec ces gros 4x4, ces habitants habillés en tenue de chasseurs et ces pêcheurs de saumon en canoë le long de la rivière Tana août Kaamanen, Utsjoki, Nuorgam, Varangerbotn, Nyborg, Nesseby Au nord d Inari, un arrêt près d un petit hôtel construit intégralement en bois à la sortie du village de Kaamanen s'est révélé très fructueux. Malgré la petite pluie, les oiseaux sont présents et n'hésitent pas à se lever tôt, il est à peine 5 heures du matin et déjà Verdiers, Pinsons du nord, Sizerins, Durbecs (max de 6), Mésange lapone, Grues, Gorgebleue, Rougequeue à front blanc... s'affairent autour de la mangeoire. Euh non pas les grues, elles étaient dans les tourbières derrière. En filant toujours vers le nord, un peu au sud d'utsjoki, c est une nouvelle rencontre avec une chouette épervière. Perchée au sommet d'un petit pin, elle s envole peu après mon passage et se perche sur une ligne électrique. Pas vraiment farouche...mais pas de lumière. C était assez tôt le matin et couvert! Dommage parce qu'elle est venue me voir de près, trop près! Plusieurs tentatives d approche mais elle bouge sans cesse de place à la recherche de proies et lorsque qu un jeune Faucon émerillon passe à proximité, elle le prend aussitôt en chasse puis tout deux disparaissent derrière une butte. Avant de passer la frontière Finno-norvègienne petits arrêts pour shooter ces jeunes de Faucons émerillons. C'est de loin l'espèce de faucon la plus courante! et ce n est pas pour me déplaire. Encore quelques dizaines de km et on arrive sur le Varanger... Après une pause repas au bord de la rivière Tana à observer les pêcheurs de Saumons, j'arrive en vue du Varanger. Juste avant la descente, un petit lac sympathique et son cabanon typique de la Norvège. Ils aiment bien le rouge! La pointe du Varanger est constituée d'une réserve avec deux observatoires. Petite séance d'observation à marée basse avec

4 les bécasseaux classiques, des Grands gravelots, Chevaliers gambettes et arlequins ainsi que deux jeunes émerillons qui font les fous créant chaque fois la panique parmi les limicoles. En longeant la rive nord du Varangerfjord, les premiers groupes d'eiders à duvet apparaissent, essentiellement des femelles avec leurs jeunes, puis les premiers Harles huppés et bièvres. Deuxième escale à Nesseby. Village connu pour son église et son petit point d'eau situé juste derrière qui accueille la reproduction de Phalaropes à bec étroit. Je commence par le port avec ces Goélands marins, argentés et cendrés, un groupe d'une 20aine de Mouette tridactyle et une 30aine d'oies cendrés. Tiens deux labbes parasites en vol devant la jetée. Cool! En arrivant sur le parking devant l'église, je croise un groupe d'étudiants finlandais qui ont observé il y a moins de 10 minutes des "Whales", "Dolphins" ils ne savent pas trop dire, juste derrière l'église. C'est parti! Avec tout le matos je me cale sur la pointe pour plus de 3 heures de recherches malheureusement vaines. Dommage, dans ces eaux là, on doit pouvoir trouver autre chose que du tursiops... Ce temps d'observation n'est pas perdu pour autant, une 50aine de Sternes arctiques se nourrissent au milieu du fjord, des labbes parasites les houspillent et même un jeune de Guillemot vient nager près du rivage, c'est tout simplement un guillemot à miroir. Excellent! La soirée se termine avec un petit repas devant les vasières envahies de limicoles 11 août Nesseby, Vestre Jakobselv, Vadso, Kiby port Peu après le lever du jour, c est qu il se lève tôt le bougre, vers 3H30-4h, je me cale à nouveau sur la pointe de la presqu'ile de Nesseby. Le fjord est étal, pas un pet de vent. Du labbe parasite mais aussi un labbe à longue queue font un bref passage. Plus tard, c est une petite tête qui sort quelques instants de l'eau à une centaine de mètre avant de plonger. Elle ressort un petit peu plus près et c'est avec plaisir que j'observe une loutre. Paisiblement cet adulte enchaîne les apnées tout en se rapprochant de moi. Il finira par passer au pied de la petite falaise où je suis installé. Pfff c'est vraiment un autre monde! Aussi discrètement qu il est arrivé, il s'éloigne tranquillement en direction du port de Nesseby. Une demi-heure plus tard, deux souffles s échappent du fjord et brisent le silence. La pression monte. Deux ailerons bien falciformes de cétacés sp font irrégulièrement surface. J'ai du mal à les prendre à la longue vue, je fais quelques photos et les observe aux jumelles. L'un des deux fait un bond mais vu à l'œil nu seulement, pas eu le temps de le mettre dans la boite. Ils s'éloignent assez rapidement mais deux autres arrivent derrière et passent à moins de 100 m de la côte. De la taille des Grands Dauphins, ils s en distinguent par un museau court et autour une zone blanche. Il s agit de Lagénorhynque à bec blanc. Magnifique ambiance. Que dire après ça! Cette petite presqu'ile de 200 m par 100 m est très riche, j'y ai passé quasiment Figure 2 : Lagénorhynque à bec blanc Lagenorhynchus albirostris dans le Varanger toute la journée. De longues séances photos sur un groupe de 14 Phalaropes à bec étroit dans les petits rochers au sud de la presqu'ile, sur du Bruant lapon se faufilant dans les pelouses, alors qu'autour du pipit à gorge rousse, du lièvre variable et de l'hermine gambadent... Les Plongeons catmarins quant à eux assurent l ambiance sonore de cette excellente journée

5 12 août Golnes, Ekkeroy, Krampenes, Skallelv Principale zone prospectée au cours de cette journée : La péninsule d'ekkeroy, une avancée de 3,5 km sur quelques centaines mètres de large à l'intérieur du Varangerfjord. Le flanc sud est formé de falaises d'une dizaine de mètres de haut qui fait la réputation du site puisqu'elles accueillent une belle colonie de Mouettes tridactyles d'environ couples ainsi que quelques autres espèces d'oiseaux marins. Le flanc nord est une côte rocheuse basse et entre les deux s'étire une toundra herbeuse. Evidemment mi-aout, c'est un peu tard et je n'ai droit qu'à un aperçu de la cacophonie qu'il doit régner au sein de la colonie au plus fort de période de reproduction! Environ un millier de mouettes sont encore présentes sur les nids ou stationnent dans l'eau au pied des falaises. Tous les jeunes sont volants mais certains hésitent à s'éloigner trop de la sécurité des falaises... Arrivé de bonne heure sur le site, le ciel est couvert et de fréquentes pluies s'abattent sur ces terres nordiques. Entre deux averses, je visite la colonie accessible après un long trek d'au moins... 2 minutes! Les nids de Mouettes les plus bas sont à hauteur d'homme et les oiseaux posés dessus hésitent à s'envoler à mon passage! C'est sur on n'est pas en Provence! Il suffit de se poser sur les blocs rocheux aux pieds des falaises et on assiste au spectacle. Mouettes d'un côté, petits groupes de Harles bièvres et de Cormorans de l'autre, les sempiternels Eiders à duvet qui barbotent dans les phéophycées! La colonie calme dans son ensemble s'ébranle à chaque fois que passe un prédateur. Au passage des labbes parasites, qui se reproduisent sur le sommet des falaises, seules les mouettes prises en chasse essaient de fuir, par contre lorsqu un adulte de Pygargue à queue blanche longe les falaises, c'est l'ensemble de la colonie qui s'envole. Vu la lourdeur de l'oiseau, on se dit qu'il ne doit pas capturer des mouettes tous les jours! Pourtant lorsque l on pousse jusqu'à l'extrémité de la péninsule, une petite marche agréable de 2,5 km, on découvre un véritable cimetière à tridactyle. Des plumes, des ailes, des crânes, et divers ossements parsèment le sol. C'est visiblement là que les pygargues viennent faire ripaille! Depuis cette pointe de la péninsule, une belle vue sur le Varangerfjord s'offre à nous. Calme en cette journée, le fjord est propice à la découverte de cétacés. Après 5 minutes, un petit groupe de marsouins vient chasser à quelques centaines de mètres, ils sont 5, 4 adultes accompagnés d'un jeune. Ils resteront quelques minutes, passant plus de temps matinée au large de la côte nord. Côté oiseaux, plusieurs dizaines de Guillemots à miroir sont dispersés autour de la péninsule, des cormorans huppés passent devant la pointe, un bel adulte de Phoque gris en chasse et un gros Plongeon, un immature de bec blanc, le premier d'une belle série sur le Varanger. Un peu loin mais aucune hésitation quant aux proportions de la bête, la taille du bec et sa couleur claire. Pour l'avoir suivi pendant un moment, j'ai été impressionné par ses capacités d'apneïste car il peut parcourir une bonne centaine de mètres lors de chaque apnée! Ahhh, j'allais oublié, il y avait aussi des faucons sur le site, du classique crécerelle, quoique un peu haut en latitude mais visiblement l'espèce est présente jusqu'au Cap nord, ce qui n'apparait pas sur les cartes du guide ornitho et un autre faucon qui m'a bien occupé! Dès mon arrivée sur la colonie, alors que j'étais réfugié dans une anfractuosité de la falaise pour me protéger de la pluie, j'ai entre-aperçu du coin de l'oeil un gros faucon fuyant... petit emballement du cœur! La pluie redoublant et après une chute dans les rochers couverts de guano détrempé, je suis retourné me changer et m'abriter à la voiture. Je patiente avec juste deux centimètres de fenêtre ouverte pour continuer à profiter de l'ambiance du site. Un couple de Goélands cendrés alarme et poursuis un faucon qui vient se brancher sur un ancien séchoir à morues. Le temps de se vêtir d'une veste et de remettre des chaussures et je m'approche avec l'appareil sous la pluie. L'oiseau est posé à l'extrémité du séchoir mais les poutres le dissimulent tandis que les goélands continuent à le houspiller. Arrivé à une 30aine de mètres, je suis obligé de me décaler de l'axe du séchoir. L'oiseau me jette un rapide coup d'oeil et décolle, contourne le séchoir pour venir me passer juste au dessus de la tête. J'ai à peine eu le temps de dézoomer mais j'ai réussi à claquer quelques vues que déjà l'oiseau disparait derrière le sommet des falaises... aussitôt quelques questions se posent! L'oiseau est un juvénile mais de quelle espèce? Un juv de pélerin de la ssp nordique calidus ou un juv du mythique Faucon gerfaut! La première impression est celle d'un d'oiseau massif mais difficile d'être catégorique. Je me rabats sur les photos mais le manque de lumière les rend difficilement exploitables sur place. Un peu frustré de ne pas pouvoir identifier la bête. Heureusement quelques dizaines de minutes plus tard, la pluie s'est arrêtée et un peu de soleil fait son apparition. C'est à ce moment que toutes les mouettes de la colonie décollent et que le faucon fait son apparition. Un temps intéressé par les restes d'une trida qui sert de repas à deux Goélands marins qui ne semblent pas vouloir la partager, le faucon se pose sur un petit ilot où des corneilles mantelées le

6 Figure 3 Faucon gerfaut Falco rusticolus, juvénile près de la colonie d'ekkeroy rejoignent. Et la plus de doutes, la bête est grosse, la tête est massive les parties nues (cires, pattes) sont bleutées, les souscaudales sont striées... la teinte générale est un marron gris, ca y est j'ai ma coche! L'oiseau se laissera observer, photographier à distance raisonnable pendant plusieurs dizaines de minutes avant de repartir. Au cours de la journée, je le contacterai 6 fois. Moment exceptionnel avec en plus un bon challenge pour l'identification. 13 août Skallelv, Komagvaer, Kramvik, Indre Kiberg, Kiberg, Vardo Figure 4 : Harelde boréale Clangula hyemalis. A cette époque de l'année, les sites de nidification sont déjà désertés, seuls quelques retardataires sont encore visibles comme ce jeune Après une matinée couverte, à observer les limicoles dans une baie abritée de Skallelv et à patrouiller sur les hauteurs du même village à la recherche des labbes à longues queue et des lagopèdes des saules (fructueux pour les deux espèces), la fin de journée du 13 août s annonce plus clémente avec des belles éclaircies. Peu avant le petit village de pêcheurs de Kiberg, un petit lac en bordure de route avec un canard, attire mon attention. Demi-tour en voiture et approche en douceur. Ce n est pas un mais deux canards qui sont présents. En bordure de la végétation aquatique, une Sarcelle d hiver tente de se dissimuler tandis qu un jeune de Phalarope à bec

7 étroit se faufile entre les plantes. Au milieu du plan d eau, l autre canard, un juvénile d Harelde boréale plonge régulièrement et se laisse ensuite observer dans d excellentes conditions. Une série de photos depuis la route puis voyant que ce juvénile ne semble pas trop craintif, je descends doucement le long du talus pour me retrouver au bord du lac. Pas de chance, un gros nuage cache le soleil et visiblement pour un long moment. Je tente quand même une série de photos puis reprends la route. Visite rapide du village de Kiberg (peut-être 200 habitants!) puis balade sur la digue qui donne une belle vue sur la mer de Barents et l océan Arctique. On approche ici en effet de l extrémité du Varangerfjord. Un Phoque gris chasse à une centaine de mètres, 4 alcidés sp au large, les classiques Eiders et Harles bièvres dans le port. A l extrémité de la digue (comme quoi encore une fois, il ne faut pas hésiter à aller jusqu au bout!) un petit groupe de passereaux décolle en poussant de petits cris fins inconnus, traverse le chenal et disparait derrière l autre digue. Première impression, un groupe d oiseaux aux couleurs hétéroclites mais avec beaucoup de blancs sur les ailes et la queue. Tout le port à traverser pour retrouver ces Bruants des neiges qui se montreront assez farouches. Dans mes souvenirs à Enez eussa (Ouessant), on les côtoyait de très près dans les pelouses de Kadoran Juste le temps de faire quelques photos à contre-jour et le groupe s envole vers le pied des falaises. Dommage, ce sera la seule belle observation de cette espèce! En rebroussant chemin, je croise un vison d Amérique qui se déplace très rapidement dans les enrochements de la digue. Lui par contre n est pas vraiment farouche et à l imitation du rongeur, il viendra, se faufilant entre les rochers, à 30 cm en dessous de moi! Trop près ce coup-ci pour faire de la photo mais il me laissera heureusement d autres opportunités. Avec le retour du soleil, je repars faire une séance de photos sur la Harelde qui n a toujours pas bougé de son petit point d eau, toutefois elle est un petit peu plus loin. Après plus d une demi-heure de photo, je ne suis pas content de moi. Je n arrive pas à trouver la bonne exposition, cela manque de vitesse, l oiseau est soit sous soit surexposé, bref, le photographe amateur que je suis a encore des progrès à faire! Prochaine étape en cette fin d après-midi, la ville de Vardo. Le paysage devient plus désolé, la végétation encore plus rase. On accède à Vardo en empruntant un tunnel de 3 km qui s enfonce sous un bras de mer! Cela fait quand même impression! La ville est grande (pour cette partie du monde) avec de nombreux commerces, une église très typée Finnmark et un grand port. A l extrémité nord-est de la ville, une zone de parking idéale pour les camping-caristes, permet d avoir une vue dégagée sur les Iles d Hornoya dont la principale accueille une grande colonie d oiseaux marins (plusieurs milliers d oiseaux). Située à environ 1 km de Vardo, la colonie est à cette époque de l année bien dégarnie mais il reste encore pas mal d oiseaux et l ambiance sonore s entend à distance pour peu qu il n y ait pas de vent. Des Grands Cormorans et quelques huppés sont perchés sur les rochers au pied des falaises, quelques Goélands cendrés, argentés et marins patrouillent dans le bras de mer, les Mouettes tridactyles restent à proximité de la falaise et à l approche de la nuit se réfugient dans les nids. En scrutant à la longue vue, d autres surprises attendent l observateur attentif : un bel adulte de phoque gris longe les rivages de l ile, plusieurs groupes de Phalaropes à bec étroit profitent des eaux calmes entre les iles et deux jeunes pygargues font des allersretours créant à chaque fois la panique. Après plus de ¾ d heure d observation je me rends compte qu à mes pieds, il y a un Bécasseau maritime parfaitement camouflé dans les rochers! Ce sera la marée montante qui le fera décoller. Dans les rochers plus loin, un couple de Sternes arctiques nourrit son rejeton. Ce doit être le dernier de tout le Varanger. Les nombreux allersretours des parents permettent de faire quelques photos sympathiques de cette très gracile sterne. Demain, j attaque la mythique route entre Vardo et Hamningberg, 30 km de pures beautés sauvages à suivre 14 août Persfjord, Hamningberg, Vardo, Ekkeroy, Vadso, Nesseby La large route qui bordait le Varangerfjord depuis Varangerbotn à Vardo s est brusquement rétrécie après un pont, ne laissant plus que la place pour le passage d une voiture. La route s étire maintenant le long de plus de 30km de côtes déchirées en direction de l extrémité du Varanger avec le village d Hamningberg. Tantôt longeant de grandes falaises, tantôt longeant de belles baies où des rivières, certainement poissonneuses, viennent former une embouchure. Cette route est propice à de nombreux arrêts et flâner en voiture devient un régal! En ce 14 août, le ciel s est débarrassé de tout nuage et un chaud soleil illumine cette région arctique. Le thermomètre de la voiture affiche 19 degrés! Pourtant on se situe à 70,5333 degrés de latitude nord. Qui a parlé de réchauffement climatique? De nombreuses cabanes aux couleurs vives jalonnent le parcours, à se demander pourquoi venir s isoler si loin dans ce bout du monde.

8 Figure 5 : Habitations du Varanger. On voit bien la structure habituelle des maisons dans le Finnmark avec une maison principale et une à trois dépendances (Abris pour le bateau, pour le matériel de pêche, pour les animaux) La réponse est probablement la pêche en rivière. L été, l accès ne pose aucun problème, par contre dès les premières tombées de neige, les choses doivent se compliquer. Ces cabanes sont toutes occupées, il y a des voitures garées sur le devant, des enfants qui jouent, des barbecs en préparation, des apéritifs entre voisins et parfois deux gros cachets d aspirine lézardent sur la terrasse! On ne peut pas dire que le bronzage soit le fort des norvégiens. Au petit matin, après une nuit dans une petite crique, je pars en balade dans la toundra vers l intérieur des terres. Dans les herbes hautes, présentes dès le début du parcours, 4 Bruants lapons se faufilent discrètement et s envolent à mon approche en direction de la mer à plusieurs centaines de mètres de là. Une fouille plus attentive permet de découvrir une discrète Alouette haussecol avec de beaux restes du plumage nuptial. Le début de la balade commence bien. La zone de toundra que je prospecte est une zone basse enserrée entre deux falaises se terminant dans un cirque où se succèdent plusieurs lacs. Des cris plaintifs et mélancoliques se font régulièrement entendre, l oiseau parfaitement intégré dans son environnement est parfois difficile à repérer. Heureusement, il est souvent posé en évidence sur un monticule ou au sommet d un petit rocher. Il s agit de Pluviers dorés. Isolés dans cette toundra ou bien en petits groupes de quelques individus, probablement le début de rassemblements postnuptiaux, ils sont omniprésents et Figure 6 : Toundra arctique près d'hamningberg sont ont l âme de ces territoires. En se rapprochant des falaises, une première buse pattue décolle suivie d une deuxième puis une troisième auxquelles viendra Figure 8 : Adulte de Buse pattue Buteo lagopus Figure 7 : Juvénile de Buse pattue Buteo lagopus

9 se joindre un quatrième individu. Il s agit là de ma première belle observation scandinave. Quelques jours plus tôt, deux individus ont furtivement survolé une falaise sous un ciel gris laissant peu de place au plaisir de l observation. Aujourd hui, la lumière est belle, les oiseaux me survolent à distance raisonnable et restent quelques minutes sur le secteur à se chamailler avant de se disperser. Certainement une famille car il y avait des adultes et des jeunes. Je ne les reverrai plus. En approchant du cirque, des cris proches de la chevêche retentissent. Plusieurs lacs se découvrent, certains à secs montrent que ces lacs de toundra peuvent faire quelques mètres de profondeur et l on comprend mieux la présence sur ceux en eau, de Plongeons catmarins. Deux jeunes de cette espèce sont présents, un peu inquiets de ma présence, ils restent à distance en se positionnant au centre du lac. Figure 9 : Juvénile de Plongeon catmarin proche de l émancipation. Les parents n'hésitent pas à couvrir de longues distances à la recherche de lacs riches en poissons et laissent alors les jeunes durant plusieurs heures. Autour les cris type chevêche se font à nouveau entendre. Ils proviennent des environs du lac. En fouillant un peu aux jumelles, ce sont deux Labbes à longue queue qui prennent leur envol. Ils passent de lacs en lacs pour se reposer ensuite dans la toundra et comme des poules recherchent en marchant les lemmings présents sous les mousses. Soudain, trois Labbes parasites font irruption et aussitôt les longues queues les prennent en chasse. Ce sont de véritables virtuoses dans les airs où s enchainent des courses poursuites en rase motte puis des chandelles, des piqués les deux adversaires s éloignent quelques instants pour mieux revenir à la charge! Ici le plus gros est le parasite qui est pris en chasse par le légèrement plus petit Longue queue (excellente occasion pour comparer les tailles, la morphologie, les couleurs et leurs répartitions ). Difficile de savoir qui est le plus agile mais la défense du territoire par le longue queue lui donne plus de hargne et oblige le parasite à battre en retraite. Pour ne rien gâcher au spectacle visuel, les deux espèces de Labbes n ont pas été avares en vocalises. Figure 10 : Labbe à longue queue Stercorarius longicaudus, adulte surveillant son territoire contre toute incursion

10 Une fois la quiétude revenue, des cris de chat me font lever les yeux et deux Plongeons catmarins se détachent sur fond de ciel bleu, certainement en transit entre deux lacs, à la recherche de quelques poissons. Qui a dit que la toundra était monotone! Figure 11 : Baie paisible près de l extrémité du Varanger avec un troupeau de Rennes et reposoir de laridés Retour vers la voiture et poursuite de la route en direction d Hamningberg. Dans une baie, un large cordon dunaire s étire recouvert d herbes bien vertes. Une rapide prospection permet de découvrir quelques fleurs arctiques. A cette heure de la journée, la marée est basse et sur la plage des rennes et des groupes de goélands se reposent. Un coup d œil en mer, toujours intéressant dans cette partie du monde, se révèle fructueux. 30 Harles huppés, 218 bièvres, 2 Plongeons arctiques ainsi que 3 Plongeons à bec blanc cherchent pitance dans les eaux peu profondes. Tiens tous les Goélands décollent de la plage! ah un juvénile de Pygargue traverse la baie pour rejoindre papa et maman qui cerclent sur la pointe rocheuse de l autre côté. Le coin est pas mal, je vais pique niquer par ici! Durant cette pause, une buse pattue fera un passage rapide. Figure 912 : : Oeillet superbe Dianthus superbus Figure : Jolie fleur arctique présent uniquement dans le nord est de la Norvège. Il fleurit en fin d été En farfouillant à la limite entre la plage et les petites dunes enherbées, un lemming s aventure à découvert. A grande vitesse, il se réfugie sous un tronc de bois flotté. Particulièrement confiant, il se laisse photographier sous tous les angles sans bouger. Toutefois quelques tiges d herbes gênent et lorsque j essaye de les enlever, le lemming pousse un cri en bondissant. A la vue de ses dents, il vaut mieux éviter de se faire mordre. Je préfère le laisser tranquille et conserver mes doigts! Visite d Hamninberg puis retour jusqu à Nesseby

11 15 août Nesseby, Tana Bru, Hogholmen, Gendje, Batsfjord Encore une magnifique journée, sans nuage et un petit vent de sud de 50 km/h dans l après midi. J ai passé la nuit sur le parking devant l église de Nesseby et au petit matin, les limicoles encore nombreux se nourrissent dans la vasière juste au pied de la voiture. Au large de la péninsule, une vingtaine de Sternes arctiques moucheronne au dessus de l eau. Je décide de partir à la découverte du côté ouest de la péninsule du Varanger en empruntant les gorges de la rivière Tana. Malgré mes recherches, cet ancien site de nidification du Faucon Gerfaut (dernière reproduction en 2006) ne me permettra pas d observer cette espèce. Dans les falaises, quelques aires semblent avoir été occupées cette année probablement par ces deux Buses pattues qui s envolent à proximité. Traversant le ciel, 3 Plongeons catmarins se succèdent en direction de l est. Quelques km plus loin, une route se transformant en piste permet de se rapprocher des rivages de l embouchure de la rivière Tana. Un Bécasseau de Temminck, 2 Labbes parasites, 2 Buses pattues, 1 juv de Pygargue De nombreuses prospections entre Gendje et Batsfjord à la recherche de Pluvier guignard ne donneront rien. Par contre de nombreux Labbes à longue queue s observent facilement le long de la route. A l entrée de Batsfjord, un premier étang entouré d une roselière accueille un juvénile de Plongeon catmarin tandis que l embouchure, une centaine de mètre plus loin, se révèle beaucoup plus riche. Fuligules morillons, Garrots à œil d or, Harles bièvres, Sarcelles d hiver, Labbes parasites, Chevaliers arlequins, gambettes, Combattants variés 16 août Batsfjord, Hogholmen, Utsjoki, Kaamanen La fin du voyage approche. Après plusieurs jours passés à patrouiller le Varangerfjord et une dernière boucle vers Bastfjord, je redescends vers la Laponie finlandaise que je n avais qu effleuré à l aller. En longeant la rivière Tana, les arbres réapparaissent, d abord des bouleaux puis au sud d Utsjoki les premiers conifères issus de plantations. En effet après plusieurs phases successives de froid dans les années 1800, les pins qui atteignaient ici leurs limites de répartition nordique en bénéficiant du micro-climat de la vallée d Utsjoki, ont été décimés et la limite de répartition à reculer de plus de 100 km. Afin de maintenir le pool génétique de l espèce et notamment les gènes permettant une meilleure résistance au froid, de grandes surfaces ont été reboisées dès le début du XXe S. Aujourd hui, ces arbres mesurent 3 à 4 m de haut et témoignent de

12 la difficulté qu ils éprouvent à croître dans des conditions climatiques difficiles. Au bord de la route, quelques panneaux indiquent pour les rares touristes de passage qu il y a une tour d observation à quelques centaines de mètres. Une rapide balade dans une forêt bien calme en cette fin de journée me permettra de rencontrer seulement un beau lièvre variable, pas vraiment farouche! Depuis la tour d observation, on voit des pins sur le versant voisin ainsi qu en contrebas presque inoubliable (hum!). Un peu plus loin, c est un parc naturel celui de Kevo qui croise ma route. Réputé pour son canyon de plus de 40 km, je fais un arrêt rapide. Plusieurs balades sont possibles, variant entre 5 km et 64 km! Bigre, ils doivent être motivés ces finlandais pour parcourir à pied de telles distances! Moi je me contente de 2 km en compagnie d une multitude de Lemmings mais sans le moindre oiseau. En reprenant la route, la nuit commence à tomber. La longue transition entre chien et loup et certainement l un des meilleurs moments de la journée. Il faut en effet du temps, pour passer de la phase jour à la phase nuit, je dirai plus d une heure, temps durant lequel il est possible de rouler tout doucement. A environ 30 km/h, fenêtres ouvertes, chauffage et siège Figure 14 : Lièvre variable Lepus timidus en livrée d'été chauffant enclenchés (évidemment!) on peut profiter au maximum des ambiances et chercher à voir des chouettes. Il ne faut pas beaucoup de temps avant d apercevoir les premières. Après quelques km, deux ombres blanches survolent la route, volant de concert à environ 2 m de haut, disparaissant derrière les bouleaux puis revenant au dessus de la route en prenant petit à petit de la hauteur. Surpris par la blancheur des deux oiseaux, je pense à de la Chouette effraie mais en fait, à la place, ce sont deux magnifiques Hiboux des marais qui viennent tout juste de quitter leur gite diurne dans le marais voisin et qui partent en chasse. J avais vu dans de nombreux comptes rendus de belles observations et je commençais à me dire que cela ne serait pas pour moi. Pourtant tous les soirs, j ai recherché à proximité des zones de marais ou sur les clôtures des prairies de fauche mais en vain! Ce soir le spectacle est splendide, juste le temps de faire quelques clichés de mauvaises qualités et les deux hiboux s éloignent déjà. La route finit par me mener à proximité de Neljan Tulen Tupa, un petit hôtel-resto en bordure de route réputée pour sa mangeoire (merci Alain Pataud pour l info). Quelques km avant l hôtel, je tombe sur une grosse bête en train de paître sur la bas côté de la route. Jusqu à maintenant, ces ruminants n étaient que des rennes mais ce soir enfin un superbe Elan aux bois réduits (probablement un jeune mâle) mais c est un élan quand même! C est une sacrée bête avec de bien belles dimensions mais malgré cela, parfaitement intégré dans son habitat et il lui suffit de se déplacer de 3 m pour devenir quasi invisible derrière le rideau de végétation. Placide, il ne semble pas trop dérangé par ma voiture arrêtée au milieu de la route (par chance, il ne passe pas trop de voiture sur cette route à cette heure-ci). Après quelques instants à ma regarder avec son gros œil bovin (pas l air futé ce bestiau!), il s avance de nouveau pour finir de manger la maigre végétation en bordure de route. 5 min plus tard, il finit par s enfoncer tout doucement dans la forêt, ramassant de-ci de-là du lichen, de la mousse ou quelques touffes d herbes. L espèce est bien présente dans la région mais ne semble finalement pas si facile à voir. Elle est quasi Figure 15 : Elan Alces alces en lisière de forêt

13 absente du bord de mer et préfère les forêts intérieures. Voila une journée bien agréable qui se termine sur une petite aire aménagée en bordure de route, le temps de prendre un petit repas (soupe chinoise et riz Uncle benz cuits au bois de bouleaux svp!) avec en fond les cris de Grues qui se nourrissent dans les marais forestiers voisins. 17 août 2011 Kaamanen, Inari, Ivalo En ce matin, réveil à 5h par les grues voisines, départ immédiat, 1 km à parcourir pour arriver devant l hôtel endormi. Je gare la voiture et alors que je ferme la voiture à clé, dans le reflet de la vitre, je vois un oiseau se poser au sommet des arbres derrière moi. Le temps de se retourner en douceur et c est une magnifique Chouette épervière qui scrute les environs, attentive aux moindres bruits. 2 ème observation du voyage et avec l expérience de ma première rencontre, je m approche en douceur en n oubliant pas de la mitrailler régulièrement. Le soleil tout frais levé illumine à peine le sommet des arbres d une lumière pâlichonne. Tout en m approchant je me déporte pour essayer de bénéficier au maximum de l éclairage. L inconvénient c est qu en approchant, les photos deviennent de plus en plus en contreplongée. Je me résous à rester distance, dommage car la chouette se montre assez confiante (impossible en Provence d approcher une chevêche à une telle distance!). Un bref envol pour se reposer sur une ligne électrique mais à l ombre cette fois-ci. J en profite pour passer aux jumelles, l observation est excellente. Sans un bruit, elle s envole en direction de grands pins à une cinquantaine de mètres. Malgré plusieurs minutes de recherche, je ne la reverrai plus. A peine levé et déjà un moment magique! Vive la Scandinavie Retour vers la mangeoire qui est accolée à l hôtel. Des écureuils joueurs font un raffut pas possible, sautant d un arbre à l autre, avec courses-poursuites et batailles pour le bon emplacement sur la mangeoire. Ils ne sont que 4 mais mettent de la vie dans ces bois Figure 16 : Chouette épervière Surnia ulula dont la reproduction est liée à l'abondance des lemmings Figure 17 : Ecureuil roux Sciurus vulgaris difficile à voir dans les forêts, sauf ici près d'une mangeoire J en profite pour me positionner à distance respectable et patiente un peu pour que les oiseaux reviennent. Ils sont moins nombreux qu il y a une semaine autour de la mangeoire mais la diversité est là. Parmi les espèces classiques, une 20aine de Moineaux domestiques, 15 Pinsons du nord, 5 Verdiers, 4 Mésanges charbonnières, 1 Gobe-mouche gris, 2 Rouge queues à front blanc. Avec plus de patience, une espèce plus discrète fait son apparition, c est une mésange lapone qui viendra par 3 fois se nourrir sur la mangeoire avant de s envoler à l approche d un écureuil. Maintenant que le soleil est

14 bien levé et commence à réchauffer l atmosphère, de nouveaux oiseaux font leur apparition. D abord deux oiseaux qui slaloment au sommet des arbres et viennent en silence se poser dans les feuillus. Tels des fantômes des bois se baladant de branches en branches, mais toujours à couvert, ils semblent ne pas pouvoir tenir en place. Lorsqu ils arrivent enfin à découvert, ces deux magnifiques Mésangeais imitateurs se laissent observer quelques instants avant de s élancer dans un vol plané qu ils affectionnent et de poursuivre leur chemin. Attiré par le manège des Mésangeais, je n ai pas vu un autre groupe arrivé. Malgré un plumage aux couleurs vives, ces oiseaux qui font la réputation de cette mangeoire sont difficiles à voir. Trois individus type femelle/juv, un mâle immature et deux mâles adultes de Durbec des sapins se nourrissent discrètement dans les conifères dont seuls les petits cris de contact trahissent la présence. Après une longue observation, un mâle viendra se mettre en lumière et faire profiter mon appareil photo de ses belles couleurs! Après plus de 20 minutes sur place, ils finiront par s éloigner eux aussi tout aussi discrètement qu ils sont arrivés. L hôtel se réveillant, j en profite pour m éclipser aussi. 1 km au sud, une intersection permet de rejoindre une piste qui contourne le village de Kaamanen. Plutôt que de rester sur la route principale, j opte pour cette solution surtout qu on m avait indiqué une tour d observation dans le secteur (qui ne se révèlera pas très intéressante à cette époque de l année). Je m engage sur la première piste qui traverse une zone forestière plus mature dont le sous bois est très dégarni. Des coupes ont été faîtes. Des troncs entiers et d autres débités gisent sur le sol. Dans les rayons de soleil à contrejour, deux Mésangeais planent d arbres en arbres mais c est un autre mouvement qui attire mon attention. Sur un des troncs, un pic se balade, de taille modeste, pas le moindre rouge sur la calotte mais des restes de jaune. Bingo un Pic tridactyle à moins de 30 m. Approche en douceur avec la voiture. Première série de photo mais l oiseau est à contrejour et les images sont blafardes. Je m approche à environ 15 m mais l oiseau décide de passer sur un autre tronc abattu un peu plus loin. J hésite mais je finis par sortir de la voiture et tenter une approche à pied. Figure 12 : Malgré son plumage coloré, le Durbec des sapins est une espèce discrète et difficile à voir. Ici un beau mâle adulte Figure 13 : Pic tridactyle Picoides tridactylus, un mâle adulte en quête de nourriture Ne trouvant pas le moyen de me positionner correctement pour faire des photos avec une jolie lumière sans faire fuir l oiseau, je reste en standby à moins de 3 m de lui sans pouvoir le voir. Par contre j entends le bruit des griffes qui s accrochent sur l écorce et le bruit sourd des impacts du bec. Ils s envolent de nouveau et se perche sur un tronc d un arbre bien vivant et pour une fois, avec une belle lumière. Cet arbre est juste à 3 m de la piste. Je remonte dans la voiture, approche silencieuse, je dépasse l arbre et le pic ne bouge pas. Je me contorsionne dans le voiture pour me

15 positionner correctement et déclenche dans le mode rafale High speed. Il manque toujours quelque chose pour faire LA PHOTO. Cette fois-ci, c est le bec que l on ne voit pas en totalité pas le temps de déclencher une nouvelle fois, un deuxième tridactyle vient houspiller le premier et les deux s enfoncent dans la forêt en poussant de grands cris. Je n abandonne pas et les suis grâce aux vocalises. 4 minutes plus tard, j en repère un sur un tronc horizontal à moins de 50 m de moi. Approche à l ancienne, allongé au sol sur les mousses et les lichens, dissimulé par le tronc d un pin je rampe. Campé derrière mon arbre l oiseau est maintenant à moins de 10m. Il ne semble pas dérangé par ma présence et l appareil chauffe sous les tirs nourris et les gigas qui s accumulent sur la carte. Alors que l oiseau passe sur la souche de l arbre dont l extrémité haute forme une pointe, je me dis qu à coup sur le pic viendra s y mettre avant de changer de tronc. Je vois bien la photo que je peux faire Figure 14 : Pic tridactyle Picoides tridactylus type fem/juv avec une belle composition dans une lumière magnifique et avec un fond uni. Que demander de plus! Je peaufine mes réglages en attendant que l oiseau prenne place. Après 50 secondes de patience, l oiseau qui était derrière la souche commence à monter et arrive enfin à l endroit voulu. Tout est réuni pour faire une magnifique photo. Et là, allez savoir pourquoi, erreur stratégique s il en est, j ai appuyé sur le bouton pour affiner la mise au point. L AF est parti dans tous les sens et sans être marseillais, il a du mettre 10 secondes sans jamais revenir sur l oiseau. L oiseau a joué son rôle et est resté sur sa pointe pendant 4 secondes qui m ont parues interminables, avant de s envoler définitivement. Impossible de faire LA PHOTO! «Photographe amateur un jour, photographe amateur toujours» (proverbe Sami me semble-t-il!). Figure 15 : Photo loupée

16 Figure 21 Juste pour avoir une idée des conditions de prises de vues précédentes. A gauche l'arbre derrière lequel j'étais dissimulé et devant, l'arbre couche, celui où se tenait le pic THE END

17 Liste des oiseaux 1. Gélinotte des bois Tetrastes bonasia Probablement pas la meilleure période de l année pour observer cette espèce forestière discrète. Finlande : 1 en bordure de route à l est d Ivalo, le 18/08 2. Lagopède des saules Lagopus lagopus Norvège : 8 en plumage d été camouflés dans des arbrisseaux de la toundra, sur les hauteurs de Skallelv, Varanger le 13/08 3. Oie cendrée Anser anser La seule oie rencontrée. Suède : Max de 500 ind sur le lac Hjalstaviken, les 08 et 09/08 ; Norvège : Dans la région du Varanger : 6 à Gorgnetak, et 35 dans le port de Nesseby, le 10/08 ; 100 sur la première embouchure au nord de Nesseby le 11/08 ; 15 sur la péninsule d Ekkeroy le 12/08 ; 1 dans la baie de Skallelv le 13/08 ; 30 puis 3 à Nesseby les 14 et 15/ Bernache cravant Branta bernicla Suède : 26 se reposent devant le port de Sigtuna le 08/08 ; 6 le 09/08 au lac Hjalstaviken 5. Bernache nonette Branta leucopsis Date très précoce, probablement pas des oiseaux sauvages selon un ornitho local. Suède : 6 au lac Hjalstaviken le 09/ Tadorne de belon Tadorna tadorna Norvège : Espèce contactée uniquement sur la péninsule de Nesseby. 32 le 11/08 et 8 le 15/ Canard siffleur Anas penelope Norvège : 1 à l est de Nyborg, Varanger le 10/08 et 3 sur le plan d eau de Batsfjord le 16/08 Finlande : 2 depuis la tour d observation de Kaamanen le 17/08 8. Canard colvert Anas platyrhynchos Suède : 30 dans la ville de Maarsta, 2 dans le port de Sigtuna et 1 au lac Hjalstaviken le 08/08 Norvège : 4 dans la rivière Tana à Skipagurra le 10/08 ; 12 puis 25 au plan d eau de Batsfjord les 15 et 16/08 Finlande : 8 sur les marais autour de la tour d observation de Kaamanen le 17/08 9. Canard souchet Anas clypeata Suède : 3 au lac Hjalstaviken le 09/ Canard pilet Anas acuta Norvège : 2 au plan d eau de Batsfjord le 16/ Sarcelle d hiver Anas crecca Suède : 3 le 08/08 et 100 le 09/08 au lac Hjalstaviken Norvège : 1 femelle près de Kiberg le 13/08 ; 6 sur la presqu ile de Nesseby le 15/08 ; 6 puis 3 au plan d eau de Batsfjord les 15 et 16/ Fuligule morillon Aythya fuligula Finlande : 6 au nord de Kaamanen et 1 femelle accompagnée de ses 4 jeunes devant le parking de la réserve de Kevo le 10/08. Norvège : 6 sur un lac à l entrée du Varangerfjord le 10/08 ; 3 au plan d eau de Batsfjord les 15 et16/ Eider à duvet Somateria mollissima Le canard le plus commun dans la région du Varanger en Norvège. Des petits groupes familiaux s égrènent le long des côtes et par endroits, de beaux rassemblements comme ces 200 individus à Ekkeroy et à Krampenes. 14. Macreuse brune Melanitta fusca

18 Norvège : 3 dont un mâle adulte contactée dans la baie de Skallelv le 13/ Harelde boréale Clangula hyemalis Norvège : 1 er contact avec une femelle/juv dans la baie de Skallelv, puis 13 en mer devant Indre Kiberg et 1 juv dans un petit lac en bord de route près de Kiberg le 13/ dorment dans une retenue entre Batsfjord et Hogholmen le 16/ Garrot à œil d or Bucephala clangula Finlande : 9 dans un lac 19 km au nord d Ivalo Norvège : 26 dans le plan d eau de Batsfjord les 15 et 16/ Harle bièvre Mergus merganser Finlande : 3 entre Utsjoki et Nuorgam le ; 1 à Neljan Tulen Tupa, Kaamenen le 17/08 Norvège : De nombreux contacts tout le long de la côte du Varanger et dans la région de Batsfjord. 4 groupes avec plus de 30 ind et un max de 81 devant Indre Kiberg 18. Harle huppé Mergus serrator Finlande : 1 entre Utsjoki et Nuorgam le 10/08 ; 1 fem accompagnée de 12 jeunes non volants dans un lac à l est d Ivalo le 18/08 Norvège : 1 fem et 3 juv à Gorgnetak le 10/08 ; 10 dans la baie de Skallelv le soir du 12/08 et 31 le matin du 13/08 ; 9 devant Indre Kiberg le 13/08 ; Max de 218 en mer dans une baie entre Persfjord et Hamningberg le 14/ Plongeon catmarin Gavia stellata Contacté sur les côtes norvégiennes ou dans les lacs de toundra où l espèce se reproduit. Norvège : 3 adultes vocalisent devant la péninsule de Nesseby le 11/08 ; 3 ad dans le Persfjord le 14/08 ; 3 de nouveau devant la presqu ile de Nesseby le 14/08 ; 3 survolent les Gorges de la rivière Tana le 15/08 ; 1 juv sur en fin d après midi sur le plan d eau de Batsfjord le 15/08, il accompagné d un adulte le 16/08 ; 1 ad et 2 jeunes sur un lac entre Batsfjord et Hogholmen le 16/ Plongeon arctique Gavia arctica Finlande : Une espèce plutôt finlandaise! Le 10/08, 1 en vol traverse la route au nord de Kaamanen, 2 ad dans un lac, 40 km au sud d Utsjoki et 1 15 km au sud d Utsjoki.1 dans un lac entre Utsjoki et Kaamanen le 16/08. Norvège : 2 pêchent en mer entre Persfjord et Hamningberg le 14/ Plongeon à bec blanc Gavia adamsii Norvège : le 12/08, 1 imm au large de la pointe de la Péninsule d Ekkeroy le 12/08 et 1 imm le soir dans la baie de Skallelv ; 3 le 14/08 dans une baie entre Vardo et Hamningberg le 14/ Grèbe huppé Podiceps cristatus Suède : 1 ad sur le lac Hjalstaviken le 09/ Héron cendré Ardea cinerea Suède : 2 le 08/08 et 3 le 09/08, sur le lac Hjalstaviken 24. Cormoran huppé Phalacrocorax aristotelis Norvège : 2 sur la péninsule d Ekkeroy le 12/08 ; 10 sur Hornoya le 13/ Grand cormoran Phalacrocorax carbo Suède : 2 dans le port de Sigtuna le 08/08 Norvège : 2 à Gorgnetak le 10/08 ; le 11/08, 14 sur Nesseby, et 1 à l est de Vadso ; Le 12/08, 9 sur Ekkeroy ; Le 13/08, 5 sur Indre Kiberg, 3 sur Kiberg et 80 sur l île d Hornoya, Vardo. Encore 10 sur Hornoya le 14/ Bondrée apivore Pernis apivorus Suède : 2 cerclent à proximité du lac Hjalstaviken

19 27. Pygargue à queue blanche Haliaeetus albicilla Suède : 2 juv/imm, vers 5H30 du matin, survolent le lac Hjalstaviken. Selon un ornitho local, l espèce est peu fréquente dans le secteur Norvège : 1 imm 2A houspillé par un Goéland marin sur Nesseby le 11/08 ; 2 (ad et imm) sur Ekkeroy le 13/08 exploitent la large colonie de laridés et s en nourrissent sur la pointe d Ekkeroy qui est un véritable cimetière à Mouettes tridactyles ; Le 13/08, 2 ad sur Komagvaer, 1 ad à Kramvik et 2 juv dans les falaises de l île d Hornoya, Vardo ; Le 14/08, 2 ad et 1 juv dans une baie entre Vardo et Hamningberg et 1 ad entre Ekkeroy et Vadso ; 1 juv au nord d Hogholmen le 15/ Busard des roseaux Circus aeroginosus Suède : Le 08/08, 1 mâle entre Maarsta et Sigtuna et 1 sur le lac Hjalstaviken revu le 9/08 sur le lac. Finlande : 2 depuis une tour d observation près de Kaamanen le 17/ Epervier d Europe Accipiter nisus Suède : 1 juv au dessus du parking du lac Hjalstaviken le 08/ Buse variable Buteo buteo Suède : 2 juv au lac Hjalstaviken le 08/ Buse pattue Buteo lagopus Norvège : Le 11/08, 2 à Vestre Jacobselv et 1 1,5 km çà l est de la ville ; 4 (1 ad et 3 jeunes) à Persfjord le 14/08 et 1 ad dans une baie plus au nord ; Le 15/08, 2 dans les Gorges de Tana et 2 près de Hogholmen et 1 entre Gendje et Batsfjord 32. Faucon crécerelle Falco tinnunculus Finlande : 2 entre Utsjoki et Nuorgam le 10/08 Norvège : 1 sur Ekkeroy les 12 et 14/08 ; 1 au plan d eau de Batsfjord le 15/08 ; 2 entre Batsfjord et Hogholmen le 16/ Faucon émerillon Falco columbarius Le rapace le plus fréquent et à cette époque de l année il ne reste que des juvéniles sur les sites de reproduction ou en dispersion Finlande : Le 10/08, 2 au nord de Kaamanen, 1 poursuivi par une Chouette épervière 48 km au sud d Utsjoki et 3 entre Utsjoki et Nurorgam. Norvège : Le 10/08, 1 sur la rivière Tana le 10/08 à Skipagurra et 2 dans la réserve de Varangerbotn ; 4 sur Nesseby et ses environs le 11/08 ; 1 sur Ekkeroy le 12/08 ; 1 dans la baie de Skallelv le 13/08 ; 1 entre Vardo et Hamningberg le 14/08 ; le 15/08, 1 sur Nesseby, 1 dans les gorges de la rivière Tana, 1 au dessus des vasières près d Hogholmen et 1 au plan d eau de Batsfjord ; 1 entre Batsfjor et Hogholmen le 16/ Faucon gerfaut Falco rusticolus Norvège : 1 juv en chasse toute la journée sur la colonie de laridés d Ekkeroy le 12/08. Magnifique spectacle! 35. Faucon pèlerin Falco peregrinus Norvège : 1 probable en vol haut dans le ciel au dessus de la réserve de Varangerbotn le 10/08 ; une fratrie de 3 au sommet des falaises du Persfjord le 14/ Foulque macroule Fulica atra Suède : 3 dans le port de Sigtuna et 3 sur le lac Hjalstaviken le 08/ le 09/08 sur ce même lac. 37. Grue cendrée Grus grus Suède : Sur le lac Hjalstaviken 9 le 08/08 et 3 le 09/08

20 Finlande : 7 sur Neljan Tuulen Tupa, Kaamanen les 10 et 17/08, puis 2 depuis la tour d obsvation de Kaamanen le 17/ Huitrier pie Haematopus ostralagus Norvège : 2 à Nesseby le 10/08 ; le 11/08, 8 sur Nesseby et ses environs et 3 dans le port de Kiby ; Le 12/08, 4 sur la péninsule d Ekkeroy ; Le 13/08, 3 dans la baie de Skallelv et 2 à Indre Kiberg ; 3 dans le Persfjord le 14/08 ; Le 15/08, 4 sur Nesseby et 3 dans les vasières d Hogholmen. 39. Vanneau huppé Vanellus vanellus Suède : Sur le lac Hjalstaviken, 23 le 08/08 et 50 le 09/ Pluvier doré Pluvialis apricaria Norvège : 6 à Golnes le 12/08 ; 14 dans la toundra sur les hauteurs de Skallelv et 8 sur les hauteurs de Komagvaer le 13/08 ; 18 sur Persfjord le 14/08 ; 2 entre Gendje et Batsfjord le 15/08 ; 15 le 16/08 entre Batsfjord et Hogholmen. 41. Grand gravelot Charadrius hiaticula Suède : 80 sur le lac Hjalstaviken le 09/08. Norvège : 61 dans la réserve de Varangerbotn et 5 à Nesseby le 10/08 ; Le 11/08, 60 sur Nesseby et 15 à Vestre Jacobselv ; 30 puis 10 dans la baie de Skallelv les 12 et 13/08 ; 4 à Indre Kiberg le 13/08 ; 15 sur Nesseby le 14/08 ; 3 entre Batsfjord et Hogholmen le 16/ Bécassine des marais Gallinago gallinago Suède : 1 au lac Hjalstaviken le 08/ Barge rousse Limosa lapponica Norvège : 3 à Gorgnetak le 10/08 ; 30 sur la presqu ile de Nesseby le 11/08 ; 22 puis 12 dans la baie de Skallev les 12 et 13/08 ; Toujours le 13/08, 6 à Komagvaer et 5 à Kiberg ; 32 sur Nesseby les 14 et 15/ Courlis corlieu Numenius phaeopus Suède : 4 au lac Hjalstaviken le 08/08 Finlande : 1 48 km au sud d Utsjoki le 10/08 Norvège : 1 à l est de Vyborg le 10/08 ; Le 11/08, 6 sur Nesseby et 1 à l est de Vadso ; Le 12/08, 2 à Golnes, 3 sur Ekkeroy et 3 dans la baie de Skallelv ; Toujours 3 à Skallelev le 13/08 ; 6 en bord de mer et 1 sur les hauteurs de Komagvaer le 13/08 ; 2 sur Persfjord le 14/ Chevalier arlequin Tringa erythropus Suède : Sur le lac Hjalstaviken, 2 le 08/08 et 10 le 09/08 Norvège : 4 dans la réserve de Varangerbotn le 10/08 ; 2 au port de Kiby le 11/08 ; Le 12/08, 1 à Golnes, 1 sur Ekkeroy et 1 dans la baie de Skallelv ; 1 sur les hauteurs de Komagvaer le 13/08 ; Sur le plan d eau de Batsfjord, 18 le 15/08 et 10 le 16/ Chevalier gambette Tringa totanus Norvège : 6 dans la réserve de Varangerbotn et 3 dans le port de Nesseby le 10/08 ; 1 à Vestre Jacobselv le 11/08 ; 1 sur la péninsule d Ekkeroy le 12/08 ; 2 au plan d eau de Batsfjord le 15/ Chevalier aboyeur Tringa nebularia Suède : Sur le lac Hjalstaviken, 4 le 08/08 et 5 le 09/08 Norvège : 2 dans les galets en bordure de la rivière Tana à Skipagurra ; 1 entre Gendje et Bastfjord le 15/ Chevalier culblanc Tringa ochropus Suède : 1 au lac Hjalstaviken le 08/ Chevalier sylvain Tringa glareola Suède : Au lac Hjalstaviken, 3 le 08/08 et 25 le 09/ Chevalier guignette Actitis hypoleucos