Cours d'histoire pour concours CRPE

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1 Cours d'histoire pour concours CRPE Le monde celtique... 2 Romanisation de la Gaule... 3 La christianisation du monde Gallo-Romain... 5 Naissance de la France : un Etat royal, une capitale, une langue... 7 L Europe des abbayes et des cathédrales L'Islam Le temps des découvertes et des conquêtes La Renaissance La monarchie absolue en France Le mouvement des Lumières, la Révolution française, le Premier Empire Expansion industrielle et urbaine en Europe, Colonisation Naissance de la République La planète en guerre : l'extrême violence du XXème siècle La Vème République La société en France Mélann 1

2 Le monde celtique La France n'est pas la Gaule. Celle-ci n'a jamais existé dans l'antiquité que par l'invention de Jules César, alors général romain. La Gaule, en effet, n'est qu'une entité purement géographique créée à posteriori par César pour justifier le cadre de sa conquête. La Gaule n'est pas plus l'ancêtre de la France que les Gaulois ne sont les nôtres. Ces celtes, que les romains appelaient Gaulois, furent érigés par l'école de la IIIème république au rang d'ancêtres des Français : "nos ancêtres les Gaulois " Les Celtes ne connaissent pas l'écriture. C'est un choix volontaire qui fit refuser l'emploi de l'écrit pour tout ce qui concernait le domaine du sacré, alors très vaste. La mythologie, la médecine, les annales historiques étaient transmissent oralement par les druides. Il ne s'agit donc pas d'un retard culturel mais d'un parti pris délibéré. Les sources écrites concernant les Celtes émanent d'auteurs grecs et romains, tels que Hécatée de Millet et Hérodote (Vème av.). C'est par César dans la Guerre des Gaules que l'on connaît surtout la Gaule. Les celtes en Gaule Une nouvelle civilisation s'implante en Gaule au IXè et VIIIè siècles, les tombes sous tumulus qui la caractérisent font apparaître une hiérarchie sociale dominée par des guerriers à cheval qui semblent jouir de beaucoup de richesses. Les guerriers sont désormais inhumés avec leurs parures en or, des services à boisson, et surtout avec de longues épées en lames de bronze, puis de fer. Cette civilisation du 1 er age du fer, du milieu du VIIIè à la fin du VIème siècle, est dite de Hallstatt. De petites principautés princières se forment alors progressivement, qui s'organisent autour de sites fortifiés matérialisant l'importance de la nouvelle aristocratie. Une grande vague d'immigration celtique a lieu lors du second age du fer, ou époque de la Tène. Ces mouvements ne se limitent pas à la Gaule les migrations celtes se déclinant à l'échelle européenne. Au début du IVème siècle, les Celtes devenus conquérants se répandent au-delà des Alpes, et s'installent durablement au nord de la péninsule italienne qui devient la Gaule cisalpine. Aux alentour de 390, ceux que les Romains appellent Gaulois prennent Rome. En 335, ils rencontrent Alexandre le Grand dont la renommée ne les impressionne pas. La société celtique Une nouvelle société se met en place en Gaule, qui repose maintenant sur l'agriculture et l'élevage. La plupart des outils en fer utilisés par les agriculteurs jusqu'au XIXème siècle apparaissent à cette période. Le pays est riche, et ses productions variées. La population, difficile à estimer, atteint probablement 10 ou 15 millions d'habitants à la veille de la conquête de César. Les Gaulois ne forment pas une nation, mais sont divisés en une soixantaine d'états souverains. Chaque peuple a sur son territoire une enceinte fortifiée, ou oppidum, qui en est l'agglomération principale et le centre du pouvoir politique. Les formes d'autorité sont multiples, du chef héréditaire au conseil des notables. Le régime de la société est toujours aristocratique, les grands propriétaires dominant la masse du peuple. La religion celtique De la religion gauloise, nous savons très peu de chose. Les sources archéologiques sont d'interprétation difficile, et la principale source écrite est Jules César, qui nous donne son interprétation personnelle de cultes qu'il connaît mal. La société celte était dominée par les croyances religieuses. Les druides faisaient partie de l'élite intellectuelle. Ils étaient à la fois prêtre, avocat, médecin, enseignant et prophète. Le druide sert d'intermédiaire entre les dieux et les hommes. Il possède l'autorité spirituelle et est le seul à être détenteur du savoir, de la connaissance et de toutes autres activités intellectuelles et religieuses. Ces druides seront interdits par le gouvernement romain dès le Ier siècle après. Les dieux du panthéon celte manifestaient les forces de la nature. Lug "le lumineux", dieu solaire, était le plus important. Teutatès, "le père de la tribu", était associé à la fonction guerrière. Seule leur incapacité à s'unir et à constituer une entité politique unique a permis à Rome de vaincre les Celtes. Mélann 2

3 Romanisation de la Gaule Il convient d analyser comment les Romains ont conquis et annexé les territoires gaulois ; comment la présence romaine en Gaule a contribué à intégrer ce territoire dans l Empire en façonnant une civilisation «gallo-romaine». Il s agit d analyser l empreinte durable laissée par les Romains en Gaule, à partir de la conquête de Jules César. L intégration de la Gaule au monde Romain Le processus de romanisation ne peut se réduire à une conquête militaire et encore moins à la Guerre des Gaules. La romanisation de la Gaule fut en effet lente, progressive, et le plus souvent pacifique. Elle connut une accélération certaine à partir de la création de la province romaine de Transalpine en av. JC. Le sud de la Gaule, pour sa part, était entré dans l orbite grecque autour de l an 600 avec la fondation de Marseille (Massalia) par des colons originaires de Phocée. Marseille devint rapidement la place commerciale essentielle de la Gaule du Sud dont le dynamisme se fit sentir dans la vallée du Rhône à partir du IVème siècle. La Gaule centrale fut en fait conquise par le commerce bien avant l époque de César. A partir du IIIème siècle, certains peuples se mirent à battre monnaie d or à l imitation de celle de Philippe II de Macédoine. Le commerce y est très important, la Gaule importait de l huile, mais surtout du vin, en échange de salaisons, de cuir, de bétails et surtout d esclaves. La Gaule est alors une région prospère et ouverte sur le monde extérieur. Dès la fin du IIIème siècle, avec l installation de Rome dans la péninsule Ibérique, la Gaule du sud avait pris une dimension nouvelle en devenant un axe de circulation essentiel. Une voie romaine est construite (via Domitia), et Narbonne devient colonie romaine en 118 av, les romains créent alors la province de Gaule transalpine. La Guerre des Gaules Cette conquête est décrite dans le détail par Jules César dans le commentaire de la Guerre des Gaules. Il s agit d un document qui raconte dans un récit continu les opérations militaires menées alors. Sans aucun doute, ce livre apparaît comme un ouvrage de propagande à la gloire de son auteur, et même s il doit être lu avec esprit critique, il n en demeure pas moins un témoignage irremplaçable pour comprendre. En 58 av, le Sénat donne à Jules César les pouvoirs militaires en Gaule, il est alors gouverneur de la Transalpine. La même année, il intervient dans des querelles qui divisent les peuples gaulois, à la demande des Eduens attaqués par les Germains. Il se pose en protecteur des peuples alliés pour intervenir militairement. Les romains étaient intéressés par les richesses agricoles et forestières de la Gaule, et César souhaitait conquérir la Gaule pour affiner son pouvoir à Rome. Suite à son intervention, il choisi alors de laisser désormais son armée cantonner en Gaule, ce qui provoqua un cycle de révoltes durement réprimées. En 52 av, les chefs gaulois décident de s unir sous la direction de Vercingétorix et de se soulever contre les Romains. Vercingétorix inflige d abord un grave échec à César devant Gergovie en 52av, et rejoint ensuite Alésia. César assiège la ville pendant 2 mois et finalement, Vercingétorix se rend. Le mythe Vercingétorix fut bâti par Plutarque deux siècles plus tard, afin de magnifier la vie d un «homme illustre» et repris par les historiens du XIXème siècle pour faire de lui un héros bienveillant incarnant la courageuse résistance gauloise. Mélann 3

4 Le monde Gallo-Romain Les deux civilisations se mêlent peu à peu, puis fusionnent. De cette fusion est née une civilisation originale que nous appelons gallo-romaine. Si l on excepte quelques révoltes sporadiques, l assimilation de la Gaule au monde romain se fit sans heurts majeurs. Cela passa d abord par une organisation administrative : la Gaule chevelue des soixante cités (qu on appelait désormais Les Trois Gaules) fut divisée en trois provinces : l Aquitaine, la Lyonnaise et la Belgique. La transalpine, enfin, devint la Narbonnaise, province sénatoriale qui avait à sa tête un proconsul, les Trois Gaules étant gouvernées par des légats de l empereur. Devenue langue officielle, la langue latine se diffuse largement. Un brassage des populations s opère à la faveur des déplacements de troupes et de négociants. A la fin de leur service militaire, les soldats acquièrent un lot de terre dans les nouvelles provinces conquises et beaucoup s installent alors sur leurs domaines. On peut effectivement devenir citoyen romain en servant 25 ans dans l armée. Le processus de romanisation était avant tout un processus d urbanisation. Les oppida se transformèrent en véritables villes dont les notables s intégrèrent au jeu politique romain en accédant à la citoyenneté. 3 statuts de cités : les cités pérégrines, les cités de droit latin (même droits civils, mais pas politiques), et les cités de droit romain. Il faut attendre 212 et l édit de Caracalla pour que tous les habitants de l Empire, et donc de la Gaule, deviennent des citoyens romains. Les cités étaient dirigées par des magistrats et avaient des institutions calquées sur le modèle romain. Peu à peu les villes se couvrirent de monuments publics : temples, cirques, théâtres, amphithéâtres, thermes, aqueduc témoignent d une romanisation des modes de vie et de la mise en place d une nouvelle sociabilité urbaine qui s organisait autour du forum, cœur de la vie publique. Ces villes étaient reliées entre elles par un important réseau routier qui rayonnait dans toutes les directions à partir de Lyon, fondé en 43 av. Auguste en fit la capitale des Trois Gaules en 12 av. De plus, le culte impérial est un profond facteur d intégration et un vecteur important de romanisation. Il permet de mesurer la loyauté e l unité des populations de l Empire. Il en fut de même de la religion en général, les dieux gaulois étant rapidement assimilés à des divinités romaines. Tout s effondra au début du Vème siècle avec la rupture du fragile équilibre qui s était établi entre les Romains et les Germains : en 406, les peuples germaniques franchirent le Rhin et ravagèrent la Gaule. La Gaule romaine avait vécu. Mélann 4

5 La christianisation du monde Gallo-Romain Le christianisme Jésus est probablement né vers -6 et sans doute mort vers +30. Sa prédication, commencée vers 27-28, n'aura duré que 2 ans. Les sources dont nous disposons sont partielles et partiales. Citons les Evangiles. Ce sont des récits en langue grecque dont 4, ceux de Matthieu, Marc, Luc, et Jean furent retenus par l Eglise. Ils n ont pas pour objet d être des biographies du Christ, mais de mettre en lumière certains de ses faits et gestes relus dans une perspective d évangélisation. Le christianisme est une religion d'amour des autres et de fraternité universelle. C'est sa vocation à l'universalité qui en fait le succès et explique son triomphe. Elle se caractérise par la croyance en un dieu unique et en l'immortalité de l'âme. Héritant de la religion juive et des préceptes de la Bible, elle commande de s'aimer les uns les autres. La diffusion du christianisme dans le monde romain L histoire du christianisme s inscrit d emblée dans celle de l Empire romain. Jésus est né dans une colonie romaine, et c est une peine romaine, la crucifixion, qui lui fut infligée par Ponce Pilate. Elle s inscrit aussi dans l histoire juive, puisque Jésus, ses disciples et ses apôtres étaient tous juifs. Le christianisme, qui n était à l origine qu une des formes du judaïsme, se sépara clairement de celui-ci après la destruction du Temple par les Romains en 70. Les premières communautés chrétiennes se constituèrent progressivement sur les rives de la Méditerranée. Pourtant, à l inverse de l idée communément admise par les Eglises chrétiennes actuelles, la diffusion du christianisme fut lente et modérée. Importance de Paul dans la diffusion de la nouvelle religion. Il se convertit en 38 et meurt à Rome en 67 pendant les persécutions. Paul est celui par qui le christianisme sort du milieu juif palestinien et pénètre le monde romain. On a probablement exagéré les persécutions dont furent victimes les chrétiens. Si persécutions il y eut à cette époque, ce ne fut pas tant pour des motifs religieux que pour des motifs politiques, le refus des chrétiens de participer au culte impérial étant vécu comme une rupture de la concorde civique. Pendant 2 siècles, le christianisme est probablement resté dans l Empire à l état d une secte minoritaire. Il s est au contraire répandu partout au III e siècle. Il est désormais acquis que la diffusion massive du christianisme dans l Empire romain est la conséquence et non la cause de la conversion de l empereur Constantin en 312. Elle ne s explique donc que par le caractère de religion d Etat qui fut progressivement accordé à la religion chrétienne. Celle-ci ne s est pas imposée par ses vertus et sa supériorité naturelle mais par la séduction et la puissance de coercition du pouvoir impérial. La conversion de Constantin est ainsi un moment majeur de la diffusion du christianisme dans le monde romain. L édit de Milan, promulgué en 313, accorda «aux chrétiens et à tous la faculté de suivre librement leur religion préférée». En 325, Constantin réunit le Concile de Nicée. Avec ce premier concile, l'église commence à se doter d'une organisation centralisée fondée sur une stricte hiérarchie du clergé. ( Fixation du credo, affirmation des croyances, confirmation de la Trinité) En 391, l empereur Théodose proclame le christianisme religion officielle de l Empire romain et interdit toute manifestation du paganisme. A leur tour, les chrétiens se font persécuteurs en combattant les traditions païennes, en détruisant les temples et en pourchassant les hérétiques. Les petites communautés indépendantes de croyants du 1 er siècle qui s appelaient elles-mêmes Eglises donnèrent ainsi naissance à une Eglise officielle qui lia définitivement son sort à celui du pouvoir politique. La structure de l Eglise se calqua sur celle de l Empire. L Eglise y gagna en puissance mais y perdit en indépendance. Mais dès le Vème siècle, l'empire, affaibli et divisé, est menacé par l'arrivée massive des Barbares. Les chrétiens s'organisent de plus en plus en marge des structures politiques de l'empire. La papauté se met réellement à exister. Rome apparaît désormais comme le centre de la chrétienté. Les dogmes sont définitivement fixés et surtout des règles précisent s'imposent à toutes les communautés, avec l'institution d'une hiérarchie qui établit pour longtemps le fonctionnement du clergé. Mélann 5

6 La christianisation de la Gaule Comme dans tout le bassin occidental de la Méditerranée, le christianisme pénétra en Gaule par les colonies grecques et syriennes qui s installèrent à Lyon. L Eglise de Lyon fut probablement fondée au milieu du II e siècle. En 177, sous le règne de l empereur Marc Aurèle, elle fut victime d une sévère persécution. Elle eut pour origine le refus des chrétiens de s associer au culte de Rome et d Auguste. Universelle et exclusive, la religion chrétienne ne pouvait s accommoder du culte impérial. Les chrétiens apparaissaient alors comme des ennemis de l Etat. Se dissocier du culte civique, c était se mettre au ban de l Empire et se livrer à la vindicte populaire. Le premier document à donner une image synthétique du christianisme en Gaule émane du concile tenu à Arles en 314. Seize communautés chrétiennes étaient alors attestées, pour la plupart à l Est et dans la vallée du Rhône. Seules quelques villes étaient touchées par la nouvelle religion. Les paysans habitant la campagne restaient attachés aux cultes anciens. L apôtre de Gaule fut finalement saint Martin (vers ) dont la Vie fut écrite avant même sa mort par Sulpice Sévère, ce qui en fait l un des rares évêques du 4 e siècle sur lequel on dispose d une documentation abondante. Il introduisit l érémitisme occidental en Gaule en fondant les abbayes de Ligugé en 360 et de Marmoutier en 372. Il évangélisa inlassablement les campagnes. Mais il est probable que les campagnes gauloises aient été encore majoritairement païennes au début du V e siècle. L Eglise gauloise fut donc une église tardive qui ne s installa solidement qu aux IV e et V e siècles, au moment où le pouvoir romain avait perdu tout contrôle sur les campagnes. Mélann 6

7 Naissance de la France : un Etat royal, une capitale, une langue Il convient d'abord de caractériser la royauté des Capétiens puis des Valois : ses liens étroits avec l'eglise, son rôle militaire et sa fonction judiciaire. Il convient ensuite d'étudier la mainmise progressive de la monarchie sur l'ensemble du royaume grâce à l'institution d'une administration centrale et provinciale. Paris devient capitale du royaume, tandis que l'usage du français se répand. La guerre de Cent Ans conduit paradoxalement au renforcement de l'etat royal avec la création d'une armée permanente et des impôts royaux, elle contribue surtout à l'affirmation d'un sentiment national. La monarchie franque A la fin du 4 e siècle, après la mort de Théodose, en 395, et la séparation définitive de l'empire romain entre une entité orientale et une entité occidentale, la «pax romana» n'est plus qu'un souvenir. Hiver 406 : l Empire romain d Occident est envahi par les Germains et fractionné en royaumes barbares. Parmi ces royaumes, celui des Francs, de première importance. Clovis en hérite en 481. Vers 496, il se convertit au christianisme et est baptisé à Reims par l évêque Remi. La conversion de Clovis entraîne celle de son peuple. Avec Clovis, fondateur de la 1ère monarchie française, la Gaule devient mérovingienne et tous les habitants du royaume deviennent "Francs". Les successeurs de Clovis, les Mérovingiens, maintiennent cette alliance avec l Eglise et fondent des monastères où les moines vivent en communauté selon la règle édictée par saint Benoît vers 530. Ils perdent cependant peu à peu tout pouvoir du fait des luttes incessantes et des partages successifs du royaume. Les Francs ont en effet une conception patrimoniale de la royauté qui implique qu à la mort du souverain, son héritage soit partagé entre ses fils. A la fin du règne de Dagobert, le pouvoir est progressivement contrôlé par de riches familles aristocratiques franques qui, via leur rôle de "Maire du Palais" (placés à la tête de l armée et de l administration), vont tenir les rênes de l'état. L un d eux, Charles Martel, qui jouit d un grand prestige après avoir arrêté les Arabes à Poitiers en 732, devient le véritable maître du royaume. Le fils de Charles Martel, Pépin le Bref, s empare de la couronne avec l accord du Pape qui le sacre roi des Francs en 754. C est le début de la dynastie carolingienne. A la mort de Pépin le Bref en 768, son fils Charlemagne lui succède. Charlemagne Il renforce la puissance des Francs dont il étend le royaume et diffuse le christianisme en Germanie. Dans ce but, il organise chaque année une expédition militaire qu il dirige en personne. Tous les hommes libres du royaume doivent le service armé. Les victoires de Charlemagne aboutissent à la création d'un vaste empire européen qui nécessite une administration plus complexe que la traditionnelle administration franque : il va ainsi faire évoluer l'administration en place La civilisation médiévale se constitue en Occident autour d un triple héritage : romain, germanique et chrétien. A la Noël de l an 800, le pape couronne Charlemagne empereur d Occident. Celui-ci établit sa résidence permanente à Aix-la-Chapelle. Il y fait construire un vaste palais et y installe son administration, son trésor ainsi qu'une bibliothèque. L empire carolingien est découpé en comtés. A leur tête, les comtes représentent l empereur, perçoivent les impôts, rendent la justice et lèvent l armée. Ils prêtent serment de fidélité à l empereur et sont contrôlés par les missi dominici, «envoyés du maître», qui vont toujours par deux (un comte et un évêque) et informent Charlemagne de l état du royaume. Fin de l unité de l Empire Avant même la mort de Charlemagne, l unité de l empire est menacée. Les comtes échappent à l autorité de l empereur et la sécurité extérieure est mise en danger par le retour des invasions. En 814, Louis le Pieux succède à son père mais ses fils se livrent une guerre fratricide. A la mort de Louis en 840, la guerre reprend de plus belle entre l aîné Lothaire, Louis le Germanique et Charles le Chauve. En 843, l empire est partagé par le traité de Verdun. La monarchie connaît un tel affaiblissement que la majeure partie du royaume est donnée à des ducs ou à des comtes qui acquièrent une véritable autonomie sur leurs terres et les transmettent à leurs descendants. De fait, ces grands seigneurs s'affranchissent de l'autorité royale et exercent localement les droits régaliens. A la même époque commence une nouvelle vague d invasions. La lignée carolingienne est contestée. Mélann 7

8 La monarchie capétienne Une nouvelle famille, celle des Capétiens, s installe au pouvoir avec l élection d Hugues Capet à la tête du royaume en 987. Le pouvoir des rois de France repose initialement sur une alliance avec l'eglise, symbolisée par le baptême de Clovis à Reims. Cette alliance est renouvelée quand Pépin le Bref et Charlemagne sauvent le pape des Lombards et lui permettent de constituer les Etats de l'eglise. Les rois de France sont donc les défenseurs naturels de la papauté. Afin d'assurer une monarchie stable, la 1 ère préoccupation d'hugues Capet fut de fonder une dynastie héréditaire. Jusqu'au début du XIIIème siècle, les rois prennent la précaution de faire sacrer leur fils aînés alors qu'ils sont encore sur le trône, associer du vivant du roi le fils aîné au trône. De nouvelles relations entre les hommes vont apparaître, donnant ainsi naissance à la féodalité. Règles vassaliques : le vassal doit à son seigneur : assistance militaire, service de conseil et aide financière (participation pour la rançon si le seigneur est fait prisonnier, lors du mariage de sa fille aînée, lors de l'adoubement de son fils aîné et lorsqu'il part en croisade). Au lieu d'appartenir au roi, le pouvoir est morcelé aux mains de puissants seigneurs qui lèvent des impôts, font la guerre ou rendent la justice eux-mêmes dans leur fief. La France est ainsi un puzzle de seigneuries. Cependant, Le roi dispose d'un atout majeur qui lui donne de l'autorité sur les autres seigneurs qui sont bien souvent plus puissants que lui : il est couronné et sacré par un évêque, et est ainsi reconnu comme roi de droit divin. Ce sacre religieux lui assure un pouvoir qui le distingue de ses vassaux et lui garantit un prestige incomparable. 1ère croisade en 1096 : Jérusalem a été prise par les Fatimides en 996. Le Saint Sépulcre est détruit et l arrivée des Turcs musulmans en 1078 bouleverse encore cet équilibre précaire. Face à la gravité de la situation en Terre Sainte, région devenue quasiment inaccessible aux pèlerins, le Pape Urbain II réunit un concile à Clermont en 1095 et invite les chevaliers à aller libérer le tombeau du Christ en leur promettant une place au Paradis. La croisade est donc un pèlerinage en armes, qui se donne pour but la délivrance du Saint Sépulcre. Echec de la 2ème croisade ( ) : Profitant des rivalités au sein du royaume de Jérusalem, les turcs envahissent le comté d'edesse en A la demande de Louis VII, le pape Eugène III prêche cette 2ème croisade en 1145 ou Cette dernière ne rencontre pas l'enthousiasme de la 1ère croisade. L'expédition est un échec total. Au XIIème siècle, Louis VI ( ), en butte aux révoltes de petits seigneurs assiège leurs châteaux qu'il démantèle, et met fin à leur indépendance. A sa mort, le domaine royal, agrandi, est d'un seul tenant. Louis VII ( ) épouse Aliénor d'aquitaine, héritière du quart sud-ouest du royaume, et il installe ainsi pour la première fois l'autorité du roi dans le Midi. Ce rattachement est de courte durée : le couple royal se sépare, Aliénor épouse Henri II Plantagenêt qui devenu roi d'angleterre, tient par sa femme ou par héritage toute la moitié ouest de la France. Philippe Auguste ( ) A partir de 1180, Philippe Auguste succède à son père Louis VII : il n'a que 15 ans et est encerclé de principautés théoriquement vassales mais en réalité indépendantes et arrogantes vis à vis du pouvoir royal. Il va se consacrer en priorité à affirmer son pouvoir en agrandissant son royaume. Il lutte contre les rois d'angleterre, Henri II et ses fils Richard Cœur de Lion et Jean sans Terre, en exigeant la stricte application du droit féodal : Philippe Auguste fait condamner Jean Sans Terre à la saisie de ses fiefs français. Il s empare ainsi de l Anjou, du Maine et de la Touraine et envahit la Normandie. 24 juillet 1214 : Bataille de Bouvines emportée par les chevaliers français. Par ses victoires, l'autorité et la puissance de Philippe Auguste en sortent renforcées et l'unité du pays s'affirme. Echec de la 3 ème croisade : 1190 : Les rois Philippe Auguste, Richard Coeur de Lion et l'empereur d'allemagne Frédéric Barberousse rassemblent leurs contingents à Vézelay et font le "votum crusis" (voeu de croisade). Pour la première fois les armées française et anglaise arrivent par la mer. Suivant la vallée du Danube, l'empereur d'allemagne Frédéric Barberousse se noie en traversant une rivière en Asie Mineure et son armée se disloque : il ne reste donc en lice plus que les armées française et anglaise pour poursuivre cette croisade. La mésentente entre les souverains ne tarde pas à être préjudiciable à l'efficacité de l'expédition. Philippe Auguste rentre en France en 1191, Richard Coeur de Lion négocie en 1192 avec Saladin le traité de Jaffa. Mais est fait prisonnier sur le chemin du retour et ne sera libéré qu'en Mélann 8

9 Louis IX : Saint Louis ( ) Louis IX renforce les acquisitions de Philippe Auguste; grâce à lui, l'autorité royale progresse dans le Sud-est, il contribue à la répression contre l'hérésie cathare et en profite pour parachever la conquête du comté de Toulouse. C'en est fini des libertés des pays de langue d'oc : le Midi se trouve définitivement placé sous l'autorité royale et le Nord lui impose sa civilisation. Le pouvoir des rois s'étend et se renforce. Un roi législateur et justicier : Systématise son pouvoir législateur en multipliant les ordonnances Impose sa propre monnaie par ordonnance et limite la circulation de celles des seigneurs à leur propre domaine 1254 : crée un Parlement à Paris (cour de justice et conseil politique) met fin au jugement de Dieu en faisant rechercher des preuves par des enquêtes et des auditions de témoins Philippe IV le Bel ( ) Son règne est marqué par un accroissement de l'autorité royale, un affranchissement de l'autorité pontificale, un développement de l'administration et une extension du domaine sous contrôle royal. Conflits avec la papauté, au nom de l'indépendance de l'eglise de France. La victoire de Philippe le Bel confirme l indépendance absolue des rois chrétiens à l égard de la papauté. En 1314, Philippe le Bel meurt. La paix règne dans son royaume qui abrite entre 15 et 20 millions d'habitants, les frontières sont bien gardées et les féodaux sont maintenus dans l'obéissance : le roi devient enfin plus un vrai souverain qu'un suzerain. A la mort de Charles IV le Bel en 1328, faute d héritier mâle en ligne directe, la noblesse du royaume donne le trône à Philippe IV de Valois. Cela excitera la rancœur du roi d Angleterre Edouard III et sera à l origine de la Guerre de Cent Ans. Le «roi-etat» Tout au long du Moyen Âge ont été précisées les caractéristiques du pouvoir monarchique dont le prestige tient probablement à son caractère sacré et dont les prérogatives se renforcent sans cesse. Les premiers Capétiens utilisent politiquement le sacre et le système des liens fédéo-vassaliques pour asseoir leur autorité. Le roi est le suzerain suprême, le seul à ne prêter hommage à personne. Le prestige du sacre : Le roi est sacré avec les saintes huiles que les anges auraient apportées du ciel à Clovis. Il prononce alors les 4 serments qui l'engagent à protéger l'eglise et son peuple. Il reçoit vêtements et attributs symboliques (les sandales, la camisole, les bottines, les éperons et l'épée). La tunique et la dalmatique, signes de distinction ecclésiastique, le manteau, l'anneau, le sceptre et la main de justice en ivoire, symbole de sa toute puissance lui sont ensuite remis. On lui prête des pouvoirs de thaumaturge et l'on croit qu'il peut guérir miraculeusement les écrouelles par le seul contact de ses mains. Ses sujets lui doivent une soumission et une obéissance sans bornes; toute désobéissance est considérée comme un sacrilège. Roi très chrétien, le monarque est le représentant de Dieu sur la terre. Souverain de droit divin, il est responsable devant Dieu seul. Le roi rassemble tous les pouvoirs, qu'ils soient exécutifs, législatif ou judiciaire. Il peut lever l'impôt, décider de la paix et la guerre, disposer de la vie et des biens de tous ses sujets. La création des impôts réguliers est une conséquence de la guerre, le roi est obligé d'avoir recours à des finances extraordinaires. Le terme France n apparaît dans son sens moderne qu au début du XI e siècle. Selon Alain Boureau, «l émergence du royaume comme Etat, hors de la structure féodale, naît avec Philippe Auguste, même si cette «institution imaginaire» précède largement sa consolidation administrative». La royauté se définit alors comme le sommet d une pyramide (roi, ducs, comtes), tout en faisant du roi le souverain direct de ses sujets. C est de 1180 à 1328, et particulièrement sous les règnes de Philippe II Auguste ( ), Louis IX:Saint Louis ( ) et Philippe IV le Bel ( ) que s accomplit l essentiel : - Philippe Auguste se consacre à la lutte contre le roi d Angleterre Henri II Plantagenêt et ses fils. Il réussit finalement à confisquer les fiefs français des Anglais. Il devient alors le maître de la France du Nord et le plus grand prince territorial du royaume. Il triomphe ensuite à Bouvines d une coalition menée par l empereur germanique et le comte de Flandre en 1214 ; - Le règne de Saint Louis marque l apogée de la monarchie féodale. Modèle de la chrétienté, mort de la peste à Tunis lors d une croisade, il est canonisé dès 1297 : les rois de France ont désormais un saint pour ancêtre. - Philippe le Bel, quant à lui, se proclame «empereur en son royaume» : délié de toute influence extérieure, fût-elle papale. En 1302, il réunit à Paris une grande assemblée qui peut être considérée comme les premiers états généraux du royaume. Mélann 9

10 Une administration royale se construit très progressivement. Philippe Auguste met en place des baillis dans le nord et des sénéchaux dans le sud qui représentent le roi dans les provinces et qui sont chargés de contrôler les prévôts, ces agents locaux du roi qui administrent ses biens et exercent la justice en son nom. Sous Saint Louis apparaît le Parlement, où est rendue la justice royale et qui joue le rôle de chambre d appel. Le roi impose aussi sa monnaie dans tout le royaume. Philippe le Bel crée la Chambre des Comptes, chargée du contrôle de la gestion financière du domaine royal. La Chancellerie, qui s occupe de la rédaction et de l expédition des actes royaux, se développe enfin considérablement. Une capitale Au XIII e siècle, Paris compte environ habitants et est la ville la plus peuplée de l Occident chrétien. Philippe II Auguste décide d y laisser ses archives, qui jusqu alors suivaient le roi dans ses déplacements, d y construire une enceinte plus vaste et de faire paver quelques rues. La ville, et tout particulièrement l île de la Cité, devient ainsi le centre administratif du royaume. Le palais n'est plus seulement la résidence du roi, il est devenu le siège du gouvernement. Le lien privilégié entre Paris et le roi s affaiblit pourtant singulièrement au cours de la guerre de Cent Ans. En 1418, sous le roi fou Charles VI, la ville se donne aux Anglais pour être la capitale d une France anglo-bourguignonne. Après 1453, le royaume libéré, la royauté s établit dans la vallée de la Loire. C est là que résident désormais les rois et que se trouvent les centres du pouvoir. A la fin du Moyen Age, les rois de France ne font plus que visiter Paris où ils ne vivent plus. Paris, qui fut la capitale du royaume pendant plusieurs siècles, ne l est donc plus au XV e. Retenons enfin que sa domination ne fut ni absolue, ni exclusive. Une langue Comme toutes les nations médiévales, la France est multilingue. Au nord la langue d oïl et au sud la langue d oc. Certaines provinces du royaume parlent le flamand, le basque, le breton. Quant au latin, il est la langue des clercs, de la liturgie, des étudiants, mais aussi de l administration royale, au moins jusqu au début du XIV e siècle. Au XIII e siècle, le succès international du français est incontestable. Il est parlé dans les Etats latin d Orient, mais aussi à la cour d Angleterre et par les principaux seigneurs flamands et allemands. C est en français que l italien Marco Polo rédige Le Livre des Merveilles du Monde. Le succès du français de Paris à l intérieur du royaume est en revanche beaucoup plus mitigé. S il progresse dans les actes royaux à partir de Philippe le Bel, dans la France du Sud, la langue de l administration royale reste le latin, alors que les actes privés ou municipaux sont rédigés en langue d oc. Pourtant, vers 1300, l unité linguistique commence à apparaître comme nécessaire aux nations. L idée de langue maternelle, au sens actuel du terme, surgit chez Dante à cette époque. L idée émerge aussi progressivement que les peuples parlant la même langue ont vocation à vivre dans le même Etat, et que les membres du même Etat doivent parler la même langue. Rappelons pour mémoire que l ordonnance de Villers-Cotterêts qui impose l usage du français dans les actes publics, qui fait donc du français la langue de l Etat, date de 1539, sous François 1 er. La Guerre de Cent Ans ( ) La guerre de Cent Ans est un moment clé de la construction de l Etat national. Elle tire son origine de la crise dynastique à laquelle est confronté le royaume de France au début du XIV e siècle. Quand Charles IV meurt sans héritier en 1328, Philippe VI de Valois est choisi pour lui succéder. Le roi d Angleterre Edouard III refuse de lui prêter hommage pour ses fiefs de Guyenne et réclame la couronne de France en C est le début d un long conflit entrecoupé de trêves. Les français sont vaincus à Crécy (1346), puis à Poitiers (1356) où le roi Jean le Bon ( ) est fait prisonnier. Aidé de son connétable, Du Guesclin, Charles V le Sage ( ) parvient à reconquérir l'essentiel de son royaume. Le règne de Charles VI ( ) plonge alors la France dans l anarchie. Victime de fréquents accès de folie, le roi laisse la guerre civile éclater entre les partisans du duc de Bourgogne, les Bourguignons, qui s allient aux Anglais, et les partisans de Louis d Orléans, les Armagnacs. Les Anglais écrasent les troupes françaises à Azincourt (1415) avant que le traité de Troyes (1420) ne déshérite le dauphin au profit du roi d Angleterre. Mélann 10

11 Le sursaut vient alors de Jeanne d Arc, une jeune Lorraine, qui rejoint Charles VII ( ) réfugié au sud de la Loire en 1429, délivre Orléans et conduit le roi à Reims où il est sacré. En le faisant sacrer à Reims, Jeanne d'arc a contribué à lui donner tout son prestige, en application de la tradition capétienne. Cette cérémonie conforte de manière définitive la légitimité du roi aux yeux du peuple, c'est dire l'importance de la religion et du fait religieux au Moyen Âge. Arrêtée devant Compiègne par les Bourguignons en 1430, Jeanne est livrée aux Anglais puis brûlée vive à Rouen en Charles VII entreprend la reconquête de son royaume grâce à une armée professionnelle financée par un nouvel impôt, la taille. Après la bataille de Castillon (1453), les Anglais quittent le sol français, à l exception de Calais qu ils n évacuent qu en Le roi est désormais à la tête d un royaume réunifié que protège une armée soldée, financée par un impôt permanent : Grande Peste. Le terrible virus de la peste s'est installé en Europe à la faveur de l'accostage d'une nef en provenance d'asie dans les ports de Marseille et de Gênes en Il va frapper en quelques mois la plupart des régions d'europe et tuer jusqu'à 40% de la population de certaines d'entre elles. La guerre de Cent Ans a eu pour effet de fragiliser la monarchie, mais elle a surtout contribué à obliger les rois de France à mettre en place un système de gouvernement plus solide. Au terme de la guerre, les rois de France ont réussi à renforcer l'etat monarchique. Ils sont les seuls à entériner des lois, à exercer la justice, à lever des impôts, à frapper monnaie et les seuls à décider de la guerre et de la paix. Paradoxalement la monarchie sort affermie des épreuves et peut s'appuyer désormais sur un sentiment national qui s'est construit dans les combats contre les anglais. Mélann 11

12 L Europe des abbayes et des cathédrales Expression monumentale avec des réalisations, en particulier aux XIIème et XIIIème siècles, la construction des églises est l'aboutissement de l'épanouissement de la pensée spirituelle catholique. Comment peut-on expliquer le mouvement de grande ampleur qui a construit les églises et cathédrales? Comment peut-on expliquer l'importance et la diversité des autres manifestations de la ferveur religieuse des populations européennes? Une des réponses possibles se trouve dans la vigueur de la foi. La spiritualité catholique se fonde d'abord sur l'affirmation du dogme, construit par les papes et la hiérarchie épiscopale dans la phase de christianisation de l'europe dès le IVème siècle, en s'appuyant sur la vie de Jésus et les textes sacrés. Il ne s'agit pas moins que de sauver son âme pour l'éternité et de participer à la Résurrection des Corps : la société entière est éduquée dans cette perspective. Les églises, abbayes et cathédrales sont les lieux sacrés qui y contribuent. Aborder aujourd'hui l'étude de la construction des cathédrales au Moyen Age ne peut donc se limiter à une description du visible (décrire les formes, les ornements, les décorations ); il faut dépasser le visible pour découvrir l'invisible, l'essence même de la foi qui a construit les monuments. Il faut entrer dans les mentalités des époques et des lieux concernés et mettre en valeur le sens du sacré, ce qui est difficile car étranger à la pensée profane. L'enjeu pédagogique est bien de tenter de comprendre le fait religieux. Une église omniprésente Dotée d une organisation puissante, l Eglise est au cœur de la société médiévale occidentale dont elle est le principal élément d unité. Elle contrôle la population par un encadrement efficace et hiérarchisé placé sous l autorité du pape. Elu par les cardinaux, celui-ci affirme son indépendance à partir du XI e siècle face aux puissants : seigneurs, rois et empereur. Il bénéficie d une arme redoutable : l excommunication, qui fait douter même les rois et les plus grands seigneurs. Aux laïcs s opposent les clercs qui exercent une fonction religieuse et se distinguent par la tonsure. Les clercs se répartissent entre le clergé régulier, qui regroupe ceux d entre eux qui observent une règle de vie et vivent en communauté comme les moines, et le clergé séculier qui vit dans le siècle, au milieu des fidèles, comme les prêtres et les évêques. Groupe sacralisé par sa fonction religieuse, le clergé dans son ensemble est placé au somment de la hiérarchie sociale, ce qui le rend incontournable. L'individu n'a de reconnaissance sociale que religieuse. Un état civil est totalement inconcevable dans cette société. De la naissance à la mort, la religion est présente à chaque instant de la vie des hommes au Moyen Age. Les fêtes religieuses rythment l année et la vie sociale des paroisses et des corporations. Les chrétiens sont soucieux d assurer leur salut. Le jour du Jugement dernier, en effet, les bon, qui accèderont au royaume des cieux, seront séparés des méchants qui brûleront en enfer. Aussi la foi s exprime-t-elle par la prière, la pratique régulière, la vénération des reliques, la construction d édifices religieux et les pèlerinages. Ceux-ci conduisent les chrétiens vers Rome, Jérusalem ou Saint Jacques de Compostelle. Les évêques sont placés à la tête des diocèses (ou évêchés) subdivisés en paroisses. Ils célèbrent le culte dans l église principale du diocèse, la cathédrale, et étendent leur autorité sur tous les clercs du diocèse. L Eglise est riche grâce à la dîme, impôt en nature qui correspond en principe au dixième des récoltes, et grâce aux donations des fidèles. En 1054, après de nombreuses crises et des évolutions liturgiques divergentes, les Eglises d Orient et d Occident se séparent définitivement. Le schisme d Orient voit le pape Léon IX et le patriarche de Constantinople s excommunier mutuellement. L église d Orient prend alors le nom d Eglise Orthodoxe. Du XI e au XIII e siècle, l Eglise se fait conquérante et s attaque à l Islam (croisades et Reconquista : première croisade engagée par les chrétiens d Occident contre les envahisseurs musulmans), alors que le tribunal de l Inquisition (tribunal créé en 1233 par le pape Grégoire IX) pourchasse les hérétiques comme les Cathares. Impliquée dans tous les pouvoirs, religieux, économique, social et politique, la religion catholique connaît un apogée pendant plusieurs siècles et imprègne profondément les mentalités mais la confusion des fonctions devient un problème incessant. Mélann 12

13 Des abbayes, des cathédrales L'architecture religieuse du Moyen-âge est l'expression de la pensée religieuse catholique qui la soutend. Elle est la trace visible et marquante de la relation des croyants avec Dieu, dans une société dans laquelle la religion est le lien social puissant qui assure la cohérence du groupe. C'est l'église qui est au cœur de la religion catholique : - Le lieu de culte pour les rites catholiques qui rythment le temps du croyant, dans le temps journalier mis sous la protection d'un saint patron, dans le temps hebdomadaire, avec le dimanche (obligation de faire de cette journée un moment de réflexion et de pratiques religieuses), dans le temps de l'année par les fêtes religieuses, par le temps personnel des individus en les accompagnant tout au long de la vie par les 7 sacrements. L'église est ouverte à tous et tout est occasion de célébrations. La cloche, objet sonore et musical, est le marqueur de temps et le clocher qui l'abrite un repère dans l'espace. - Le siège de l'autorité du clergé, qui s'instaure comme médiateur entre les chrétiens et Dieu. - L'ancrage de la foi et un rempart contre les hérétiques, - La maison du peuple, la sacralisation de l'église n'empêche pas l'utilisation par les fidèles de cet espace comme lieu de rencontre, de discussions et d'échanges (le parvis). De plus, c'est dans les églises que se développent des lieux d'enseignement dans les villes et plus tard, des universités. La fièvre des chantiers veut traduire la pensée chrétienne par des monuments, dans une recherche de perfectionnement permanente. Les églises et les cathédrales constituent un maillage religieux qui marque le territoire. Les initiatives reviennent souvent et d'abord des religieux, ces "grands abbés bâtisseurs" vont multiplier les constructions. On peut citer St Bernard (T 1152) ou Suger, abbé de St Denis en 1121/1151 qui se consacre à la reconstruction de l'abbaye pour en faire la plus belle réalisation du moment, à la gloire de Dieu et des rois de France dont c'est la nécropole. Les prêtres et évêques s'engagent également, ainsi que les papes de Rome ou à Avignon (au XIVème), qui ont lancé des opérations de grande envergure avec le Vatican et le Palais des Papes. Ce dernier est le plus grand des édifices gothiques du monde. Avec le développement des villes au XIIème siècle, la bourgeoisie urbaine a voulu montrer sa ferveur mais aussi sa puissance et sa richesse : les cathédrales ne sont plus seulement des signes religieux mais des signes de son pouvoir économique et social qui ne fait que croître. La construction des cathédrales représente une somme de travail difficilement imaginable dans le contexte technique de l'époque et des investissements financiers colossaux à la hauteur des ambitions démesurées qui animent les travaux. Tous les métiers de la construction interviennent. Les techniques utilisées supposent des personnels compétents et formés. La construction des édifices a mobilisé des énergies multiples, créé de l'emploi, développé les techniques et les innovations; mais il ne suffisait pas de construire Il fallait aussi faire du beau : la recherche esthétique va triompher dans l'architecture religieuse. L'importance du beau Le catholicisme a cherché à toucher les émotions des fidèles pour créer un contexte favorable au recueillement mystique. Tous les sens sont appelés. Cette sensibilité accélère le chemin pour se rapprocher de Dieu, qui est la beauté dans sa perfection. C'est un espoir pour l'au-delà qui permet de supporter la précarité de la vie terrestre. Le beau doit être signifiant. Pour rendre intelligible la pensée spirituelle forcément abstraite, les milieux intellectuels catholiques ont manié le symbole, représentation imagée d'abord pour formuler la pensée, mais aussi comme outil pédagogique de vulgarisation de la Bible à l'usage des populations qui ne savaient pas lire. Des exemples de thèmes fondateurs que l'on va retrouver dans la décoration des édifices religieux : l'ascension du Christ, la Nativité de Jésus dans la crèche, la mort par Crucifixion, le Jugement Dernier et la Résurrection Les monastères, des foyers culturels et artistiques dès le IXème siècle : L une des principales caractéristiques de l Eglise médiévale est l importance du monarchisme. Un ensemble de moines obéissant à la même règle forment un ordre. Dans la 1ère partie du M-A la règle de St Benoît eut un certain succès, o point d'être imposé à tous les monastères par les Carolingiens. Les moines vivent au sein de monastères dirigés par un abbé, d où leur autre nom d abbayes. Les abbayes s organisent le plus souvent autour d un jardin central, le cloître, entouré d une galerie. Il s agit là d édifices de type roman. Fondé au X e siècle, l ordre de Cluny est au XI e à la tête de plus de 800 monastères et devient une puissance économique et politique. Les moines clunisiens accordent une attention particulière à la prière, au luxe et aux cérémonies somptueuses. Mélann 13

14 En 1098, la création de l ordre de Cîteaux relève d une volonté de retour aux sources et à l austérité. L ordre se développe au XII e siècle sous la direction de Bernard de Clairvaux. Chez les cisterciens, les bâtiments sont simples et dépouillés. Les monastères sont construits à l écart du monde, dans des lieux reculés. Les moines contribuent ainsi à l aménagement de l espace rural par d importants défrichages de forêts. Au XIII e siècle, de nouvelles communautés ne vivant que d aumônes apparaissent : les ordres mendiants. Le fils d un riche marchand italien, François d Assise, choisit de se consacrer aux exclus et crée l ordre des franciscains. Un Espagnol, Dominique, fonde celui des dominicains. Ces religieux ne vivent plus dans des monastères isolés du monde mais au cœur des villes où ils se consacrent à la charité (franciscains) et à la prédication (dominicains). L'art roman (an mil) : Autour de l an mil, l Occident connaît un vif élan de construction d art religieux. Du milieu du XI e siècle au milieu du XII e siècle se répand un art dit «roman» parce qu il emprunte de nombreux éléments à l art romain, surtout dans le domaine de l architecture. Dans ces églises basses et peu éclairées, le plan en croix latine remplace le plan basilical. Les sculptures prennent une place primordiale. L art roman se manifeste aussi dans la construction de nombreuses abbayes. L'art gothique, l'art français du XIIème au XIVème siècle : L art gothique, né au cœur du royaume de France, succède à l art roman au milieu du XII e siècle et s épanouit au XIII e. Les villes construisent des cathédrales, églises de l évêque et de la cité, plus hautes et plus lumineuses grâce à l utilisation de la croisée d ogives et à celle de l arc-boutant (pilier en demi arc servant à soutenir un mur). Les murs sont percés de larges ouvertures ornées de vitraux qui laissent pénétrer la lumière à l intérieur des édifices. L'art gothique est toujours l'expression de la ferveur d'une population urbaine, mais clergé et bourgeois veulent utiliser la richesse pour la gloire de Dieu. L'évolution de la pensée théologique au XIIIème siècle met l'accent sur l'humanité du Christ, homme parmi les hommes et donc sur sa mère : le culte marial se développe et se concrétise dans l'art gothique avec la décoration et les appellations des édifices, sous le vocable de "Notre Dame" Entre les IXème et XIIIème siècle, soit pendant presque 500 ans, l'imbrication entre les croyances et les arts est totale parce que la vie terrestre est imprégnée de l'espérance du ciel. L art roman L'art roman ne s'affirme vraiment qu'à partir du 10 e siècle. On distingue plusieurs phases : 1 er âge roman ( /70) L'art roman apparaît dans l'europe méridionale. Les premières églises romanes ont un plan simple (une nef à trois vaisseaux terminés par une abside, sans transept). Elles sont généralement de petite taille et massives. La charpente en bois est progressivement remplacée par un voûtement en pierre qui ne concerne dans un premier temps que quelques parties des églises (collatéraux, absides). Un souci de rythmer l'espace apparaît avec l'évolution des piliers. La sculpture monumentale se développe également. 2 nd âge roman (1060/ ) Le plan en croix latine se généralise (il apparaît déjà à la fin du IXe siècle). Le voûtement en pierre s'étend à la nef, même si l'on trouve encore des charpentes. On favorise les voûtes en berceau (brisé ou cintré) et les voûtes d'arêtes. Les poussées sont contenues soit par des murs épais, soit par des bascôtés soutenus par des contreforts. On peut trouver des élévations à trois niveaux, en ajoutant au-dessus des tribunes des fenêtres hautes qui permettent un éclairage direct de la nef. Cette dernière solution sera la plus utilisée dans les édifices gothiques. L'intérieur des édifices était parfois peint (il est difficile de déterminer aujourd'hui quelle était la proportion d'édifices peint). Mélann 14

15 Bien souvent, les points essentiels de l'architecture sont ornés de sculptures (chapiteaux, tympan), même si on ne trouve pas de tels ornements dans toutes les régions. Les grands tympans sculptés apparaissent vers Auparavant, seuls le linteau et l'encadrement des portes étaient ornés. Ensuite, la sculpture historiée s'étend aux voussures et aux ébrasements. Le tympan le plus orné donne souvent sur la rue principale de la ville. L'art roman a longtemps été considéré comme un art barbare. La réhabilitation du roman et du gothique commence au début du XIX e avec l'action de restauration de Mérimée. L art gothique On situe généralement la naissance de l'art gothique à Saint- Denis (ci-contre). On identifie généralement l'art gothique à la croisée d'ogives et aux arcs-boutants. Pourtant, l'apparition de la croisée d'ogives précède de beaucoup celle de l'art gothique, puisqu'on la trouve pour la première fois à Lessay, en Normandie ou à Durham, en Angleterre à la toute fin du 11e siècle. Suger s'est d'ailleurs inspiré des innovations normandes pour la construction de sa basilique. Quant aux arcs-boutants, leur utilisation n'est devenue systématique qu'au 13e siècle. Notre- Dame de Paris en était initialement dépourvue. Ils n'étaient pas toujours techniquement indispensables (d'ailleurs, lorsqu'ils sont utilisés le point d'application de l'arc n'est pas toujours celui de la poussée) et leur systématisation répond plutôt à un parti pris esthétique. Le gothique n'est donc pas seulement le recours aux possibilités architectoniques offertes par la croisée d'ogives et l'arc-boutant. C'est aussi la recherche d'une lumière toujours plus abondante, d'une élévation toujours plus haute et d'une unification de l'espace par le décloisonnement des volumes Le gothique primitif ( ) Le gothique se dessine essentiellement à travers deux edifices : la basilique Saint Denis et la cathédrale de Sens. A Saint Denis, le double déambulatoire révèle la liberté laissée par les croisées d'ogives. Sa grande finesse, très audacieuse, ne sera pas immédiatement comprise et suivie. Suger fait un autre choix important en optant pour la façade harmonique, apparue en Normandie. A Sens, les choix architecturaux sont moins audacieux : l'alternance des supports (piliers forts et faibles) est conservée et avec elle la voûte sexpartite. Les murs restent épais. Cependant des innovations sont bel et bien présentes : l'absence de transept unifie l'espace, l'éclairage fourni par les grandes baies des bascôtés est abondant. Les apports de Sens sont compris plus vite que ceux de Saint Denis. Ils sont transposés, avec de nombreuses adaptations, à Senlis, Noyon...Notre-Dame de Noyon inaugure la formule de l'élévation à quatre niveaux (grands arcades, tribunes, triforium, fenêtres hautes) qui, sans être exclusive (Notre-Dame de Paris a trois niveaux...) connaîtra un grand succès pendant toute la seconde moitié du 12 e siècle. A partir de 1160 commence une course à la hauteur, inaugurée par Notre-Dame de Paris et Notre-Dame de Laon (cicontre). A Laon, le maître d œuvre utilise un mur découplé, une élévation à quatre niveaux et réussit à donner à la cathédrale un éclairage abondant. A Paris, le mur est simple, le triforium supprimé au profit de tribunes à larges baies et la lumière moins abondante. C'est pourtant ce second modèle qui connaît le plus de succès. De nombreuses recherches sont faites par la suite sur le rythme des percements, sur la diaphonie. Mélann 15

16 Le gothique classique ( ) En 1190, le gothique trouve un nouveau souffle, notamment au Nord de la France. Les deux édifices les plus marquants de cette période sont Chartres et Bourges. A Bourges est adoptée une élévation pyramidale à cinq niveaux, permise par l'utilisation de double collatéraux. 1 - Arc formeret : la voûte sexpartite unit deux travées. 2 - Elévation de la nef centrale 3 - Elévation du premier collatéral, englobée par la grande arcade de la nef centrale 4 - Elévation du second collatéral, englobée par la grande arcade du premier collatéral C'est la combinaison de l'élévation de la nef centrale et des deux collatéraux qui constitue une élévation à cinq niveaux Le maître d'oeuvre renonce à la tribune mais pas aux voûtes sexpartites. A Chartres subsiste une alternance des piliers dans le décor mais pas sur le plan technique. L'adoption de l'élévation à trois niveaux, soutenue par des arcsboutants, qui est faite à Chartres vaudra désormais pour tous les autres édifices. Enfin, Chartres se caractérise par la recherche d'un ajournement maximal. Le gothique rayonnant ( ) la Sainte Chapelle. A partir de 1231 émerge progressivement un nouveau style qui se caractérise surtout par la virtuosité des remplages, une verticalité accrue, des piliers fasciculés et l'édification de murs de verre. L'origine du gothique rayonnant peut être située à Paris. Là encore, la basilique de Saint Denis fait figure de précurseur, puisque ces innovations apparaissent lors de la réfection des parties hautes du choeur. On introduit notamment un triforium à clairevoie. La constitution de murs de verre prend toute son ampleur avec Le gothique rayonnant s'impose réellement à partir de Les édifices alors en construction, comme Amiens, Reims ou Beauvais, prennent immédiatement en compte cette évolution et changent partiellement leur plan (parties hautes du choeur à Beauvais, façade occidentale à Reims...). C'est à cette époque que la rose devient vraiment un élément incontournable du décor, même si elle était déjà très utilisée avant. La multiplication des chapelles latérales permet d'agrandir l'espace de la cathédrale. Le gothique flamboyant ( ) Les innovations se font rares pendant une longue période. Un souffle nouveau est trouvé vers La structure des édifices reste la même, mais ceux-ci "flamboient" sous l'effet de décors exubérants, notamment en Normandie (Saint Maclou de Rouen...). Le terme de flamboyant est dû à la forme de flamme des remplages des baies (notamment des roses). A l'intérieur les voûtes deviennent très complexes. On constate aussi un retour plus fréquent à des élévations à deux niveaux qui font disparaître les murs entre les grandes arcades et les baies supérieures (Saint Germain l'auxerrois, Saint Etienne du Mont). Plus tardivement, certains éléments d'architecture gothique sont utilisés à des fins essentiellement décoratives. C'est le cas des croisées d'ogives qui se complexifient jusqu'à perdre leur sens. On leur adjoint des clefs de voûtes pendantes qui peuvent menacer la stabilité de l'édifice (ex : certaines chapelles de Senlis, dont on voit le transept ci-contre) Mélann 16

17 L'Islam On insistera davantage sur cette civilisation et son rayonnement, abordés à partir de l'exemple d'une ville, que sur les constructions politiques qui résultent de l'expansion. Il s'agit de mettre en valeur la diversité des contacts que développent ces différentes civilisations : affrontements guerriers (croisades, Reconquista ), échanges commerciaux (comptoirs), influences culturelles. Outre une étude approfondie de l'islam, le problème de fond qui est posé dans ce thème revient à étudier les rapports entre deux religions du Livre. Une religion nouvelle à la conquête du monde Le mot Islam, au sens propre de son attitude religieuse de soumission à Dieu, caractérise la révélation monothéiste prêchée par Mahomet en Arabie au VII e siècle, et répandue au cours des temps sur toute une partie des terres habitées. Il s applique aussi à la communauté formée par les adeptes de cette foi, et à la civilisation qui en est issue. L islam est donc une religion apparue en Arabie au VII e siècle de notre ère. Son fondateur, Mahomet, est né à La Mecque aux alentours de 570. Sa vie nous est connue grâce à une biographie traditionnelle, la Sîra. En 612, Mahomet raconte que l'ange Gabriel lui a révélé en songe qu'allah (Dieu en arabe) l'a choisi comme prophète. C'est la Révélation. La nouvelle religion s inscrit ainsi dans la continuité des religions juive et chrétienne. En dehors de quelques intimes, la communauté initiale touche essentiellement des humbles en marge de la cité. Elle passe donc pour subversive. En 622, en proie à l hostilité de l aristocratie mecquoise, le Prophète et ses partisans quittent La Mecque pour Yathrib qui prend le nom de Médine. C est l Hégire, point de départ du calendrier musulman. En 632, le Prophète accomplit le Pèlerinage à La Mecque avant de mourir en 633. Mahomet ne laisse pas d héritier mâle et ne désigne pas clairement de successeur (calife). Aussi, sa mort provoque-t-elle une crise politique et religieuse. Pour les uns, les sunnites, le calife ne doit être qu un remplaçant du prophète, chargé de perpétuer et d appliquer sa pensée. Pour les autres, les chiites, l étincelle divine est appelée à se perpétuer à travers Ali (beau-fils de Mahomet) et ses descendants. Sous les quatre premiers califes, l islam connaît une expansion triomphale qui lui permet de prendre le contrôle de l Arabie, de la Syrie, de la Mésopotamie (Irak), de la Perse (Iran), de l Egypte et de la Cyrénaïque. Suivent ensuite en Occident la prise de la Tripolitaine, la conquête du Maghreb et la soumission définitive de la rive méridionale de la Méditerranée. En Orient, les troupes arabes prennent l Afghanistan, le Turkestan chinois, le Pendjab. En moins d un siècle, l islam, parti de l Arabie, se répand donc de l Atlantique à l Inde. L Espagne est conquise entre 711 et 715, à l exception du nord-ouest de la Péninsule. Les musulmans avancent encore en Gaule mais sont vaincus près de Poitiers par Charles Martel en 732. Le Coran promet le paradis au guerrier mort pour l'expansion de l'islam, au nom du djihâd, ce qui renforce l'ardeur au combat et la cohésion des armées musulmanes, un des facteurs décisifs dans les conquêtes. Le mot djihâd peut prendre le sens de guerre légale (plutôt que guerre sainte), défensive et offensive, contre les infidèles. En outre, la préoccupation majeure des conquérants ne fut pas de convertir à l'islam les habitants des pays conquis, mais d'assurer leur propre hégémonie et d'organiser le prélèvement d'un tribut. Le Coran et l islam La révélation transmise par Dieu à son Prophète par l intermédiaire de l archange Gabriel se trouve consignée dans le Coran. Le texte sacré, en langue arabe, se décompose en 114 sourates, elles-mêmes réparties en versets. Il est complété par la Sunna, l'ensemble des traditions qui relatent des événements parfois légendaires de la vie du prophète. Tel qu il se dégage du Coran et de la Sunna, l islam repose sur cinq piliers : la profession de foi, la prière, le jeûne, l aumône et le pèlerinage. - La profession de foi est la reconnaissance de la transcendance et l unicité divines. Elle peut se traduire par «j atteste qu il n y a de dieu que Dieu (Allâh) et que Mahomet est son prophète». - La prière est dite cinq fois par jour : aube, midi, après-midi, coucher du soleil, nuit. La prière est dite face à La Mecque sur un tapis qui sépare du monde extérieur. Elle peut s accomplir en tous lieux, sauf celle du vendredi midi pour laquelle les musulmans doivent se réunir à la mosquée. Mélann 17

18 - Le jeûne est défini explicitement par le Coran comme une continuation de la loi juive et chrétienne. Il a lieu au cours du mois de Ramadan, époque de l année où Mahomet eut ses premières révélations. - L aumône légale s apparente à une dîme prélevée sur les riches au profit des pauvres - Le pèlerinage (hajj) à La Mecque est recommandé une fois dans sa vie à tout musulman s il est en état de le faire. En sont donc dispensés les esclaves, les femmes n ayant aucun parent pour les accompagner, les pauvres et les malades. Le pèlerinage est une manifestation collective qui a lieu au sanctuaire de la Ka ba, édifice rectangulaire en pierre. Le Coran n'est pas seulement un ouvrage religieux, il prescrit des règles morales, juridiques, et il influence toute la vie sociale et politique. Il précise ainsi comment doit se comporter un musulman dans sa vie de tous les jours. Il tolère ainsi la polygamie. Il définit enfin des interdits alimentaires : le porc et les bêtes non égorgées, l alcool. Notons enfin que l islam est une religion sans clergé, l imam n ayant pour fonction que de mener la prière dans une mosquée et d y prononcer le sermon du vendredi. Les chrétiens à travers le Coran Mahomet s inscrit dans la lignée des prophètes bibliques. Il ne prétend pas s opposer aux religions juive et chrétienne mais les dépasser. Le principal reproche fait aux juifs et aux chrétiens est de rejeter son message. L islam médiéval ne fait donc preuve d aucune hostilité particulière à l égard des chrétiens. Les musulmans, tout comme les chrétiens, estiment légitime de combattre pour soumettre le monde à leur autorité. Ils n envisagent pourtant nullement de convertir les juifs et les chrétiens qui, s ils acceptent la soumission au pouvoir politique symbolisé par le paiement d un impôt, sont libres de pratiquer leur religion. En dehors de périodes rares et limitées, l accès aux lieux saints ne leur est jamais interdit, les musulmans comprenant parfaitement leur volonté d accomplir un pèlerinage sur le tombeau du Christ. Les conflits guerriers : croisades et Reconquista a) Les croisades Les croisades sont incontestablement les mieux connues des conflits qui mettent aux prises l islam et la chrétienté. L historiographie traditionnelle en distingue huit. Plutôt que des croisades, on pourrait parler de la croisade, tant l effort est continu pendant deux siècles. Les croisades s inscrivent dans le grand mouvement de pèlerinage vers Jérusalem qui se développe au XI e siècle. En prêchant la croisade au concile de Clermont en 1095, Urbain II a deux objectifs : tendre la main à l autre partie de la chrétienté, l Empire byzantin récemment séparé par le schisme de 1054, et exporter la violence endémique des chevaliers inoccupés auxquels il offre une occasion de faire fortune en rachetant leur âme. Les chrétiens prennent la croix pour accomplir en armes le pèlerinage de Jérusalem. Jérusalem est prise en 1099, et quatre Etats francs s établissent en Terre Sainte : la principauté d Antioche, le comté d Edesse, le comté de Tripoli et le royaume de Jérusalem. La belle unité qui avait permis aux troupes musulmanes de constituer un immense empire n est plus qu un lointain souvenir. Aux Omeyades, installés à Damas aux VII e et VIII e siècles, ont succédé en 750 les Abbassides et leur nouvelle capitale Bagdad. Mais le califat abbasside s affaiblit de plus en plus, la réalité du pouvoir étant désormais exercée par des dynasties régionales autonomes. Elle finit par passer sous le contrôle des Turcs Seldjoukides qui confisquent le pouvoir politique. C est donc à un empire seldjoukide divisé en émirats rivaux que sont confrontés les croisés en arrivant en Terre Sainte. L éveil musulman ne se produit qu un demi-siècle plus tard avec la reprise d Edesse (1144) à l initiative de l émir Zengî qui lance un appel à la guerre sainte (djihad) et à l unité des musulmans. La victoire de Saladin à Hâttin en 1187 entraîne la chute de Jérusalem. La troisième croisade, conduite par Frédéric Barberousse, Richard Cœur de Lion et Philippe Auguste échoue à reprendre la ville mais permet de remettre la main sur la côte de Syrie et de Palestine. La quatrième croisade, quant à elle, est détournée de son but initial à l instigation de Venise et aboutit à la prise et au pillage de Constantinople par les croisés en Suivent encore quatre croisades dont les deux dernières sont menées par Louis IX qui meurt finalement de la peste à Tunis en A ces croisades clairement identifiées, il faudrait ajouter les départs réguliers de chevaliers qui effectuent le pèlerinage à Jérusalem et viennent au secours des Etats latins avant de retourner au pays. Ils ne peuvent cependant empêcher la chute d Accre, en 1291, ce qui marque la fin des Etats latins d Orient. Mélann 18

19 L ensemble aboutit finalement à un piètre bilan. Les croisades ont pour principal effet de renforcer l incompréhension mutuelle entre les chrétiens d Occident et les musulmans. Elles permettent accessoirement aux cités italiennes de prendre le contrôle de la navigation en Méditerranée. b) La Reconquista La deuxième zone de conflits majeurs entre chrétiens et musulmans est la péninsule Ibérique. A l origine, la conquête militaire menée de 711 à 715 ne semble pas avoir eu comme objectif l occupation permanente du territoire. L essentiel est plutôt de ramasser un important butin et de faire des esclaves. L émirat indépendant d Al-Andalus ou de Cordoue est crée en 756. Cordoue, qui compte alors habitants, est l une des plus grandes et des plus riches cités du monde musulman. La période califale va durer un siècle, pour laisser la place en 1031 à un émiettement du pouvoir en une multitude de royaumes. L ère omeyyade est marquée en Espagne par de très nombreux conflits de faible envergure entre les royaumes chrétiens, qui se constituent peu à peu dans le Nord, et les musulmans. Là encore, il s agit plus souvent de mener de brèves razzias pour rapporter du butin que de s installer durablement. Le tournant majeur de la Reconquista : la bataille de La Navas de Tolosa en Là, les armées coalisées des rois chrétiens du nord de l Espagne, aidés d Italiens et de Français qui répondent à l appel à la croisade lancé par le pape, infligent une cuisante défaite aux troupes musulmanes. Les îles Baléares ( ), Cordoue (1236), Valence (1238), Séville (1248), Cadix (1263) tombent successivement. Seul un dernier royaume peut se maintenir autour de Grenade avant d être conquis en 1492 : la Reconquista est achevée. Les échanges Les trois siècles qui vont du milieu du VIII e au milieu du XI e correspondent à l apogée du monde musulman. La civilisation musulmane s appuie sur un important réseau urbain qui constitue son armature économique, sociale et culturelle. Quand ils n échangent pas des coups, chrétiens et musulmans échangent des marchandises, des connaissances et des techniques. Des chrétiens, les musulmans attendent essentiellement le bois et les métaux qui leur font défaut, produits à l utilité militaire évidente. Les chrétiens, en retour, importent des «épices» que l on aurait tort d assimiler à de simples denrées d usage alimentaire : poivre, gingembre, girofle, muscade certes, mais aussi séné, camphre, myrrhe (à usage médicinal), des colorants, de la verrerie, des faïences, des pierres précieuses. A ces épices s ajoutent l alun, le cuir et les soieries. Plus encore que les marchandises, ce sont les techniques agricoles et de nouvelles plantes qui sont acclimatées en Occident par les musulmans d Al-Andalus. Dattes, oranges, citrons, pamplemousses, grenades, abricots, safran, riz, coton, canne à sucre, bananes, artichauts, aubergines font ainsi leur apparition au nord de la Méditerranée. Mais le domaine dans lequel l apport du monde musulman au monde chrétien est le plus important est celui de la culture. Le monde musulman médiéval est en effet d une incroyable richesse intellectuelle. Il a gardé la mémoire des connaissances grecques et orientales, auxquelles s ajoutent les travaux de ses propres savants. L Espagne musulmane joue là un rôle fondamental d interface entre les lettrés musulmans et les clercs chrétiens. Un sujet propice à l'éducation à la citoyenneté Il semblerait important en cycle 3 d'insister sur le concept de croyance et le comparatif entre la religion chrétienne et l'islam. Sur ce qu'elles ont de commun et sur ce qui les sépare dans leurs rites, leur fonctionnement ou dans leurs croyances spécifiques. Dans notre société où règne une réelle intolérance qui, de fait, correspond souvent à la méconnaissance de la religion de l'autre, cette approche peut avoir le mérite d'inciter à une meilleure compréhension et à combattre les préjugés. Valoriser la religion musulmane, insister sur la tolérance qui a souvent prévalu dans les relations entre les chrétiens et les musulmans. Il est également préférable de constater combien les engagements religieux (croisade ou djihâd) ont souvent été détournés par des projets politiques qui ont débouché sur des conquêtes militaires. Etudier les religions monothéistes de manière comparative, c'est la meilleure entrée possible pour que tous les enfants comprennent à quel point les principes fondamentaux de la foi chrétienne, judaïque ou musulmane sont proches. En abordant l'histoire des religions, l'enseignant contribue à donner du sens au religieux, comme les programmes du primaire ou du secondaire l'exigent aujourd'hui. Il s'agit bien de 3 "religion du Livre" inspirées par la Bible; de croyance en un même Dieu unique, celui d'abraham et de Moïse; des même références à de hautes valeurs morales : la justice, l'amour, la paix. Mélann 19

20 Le temps des découvertes et des conquêtes Le temps des découvertes Au XV e et XVI e siècle, les Européens élargissent considérablement le champ de leur connaissance du monde. Ils accomplissent de nombreux voyages dont le principal objectif est d ouvrir une route maritime de la soie et des épices afin d en réduire le coût et de contourner le monde musulman qui constitue un obstacle majeur en direction des Indes. Car en effet, dans l'europe d'après la Peste Noire et la Guerre de Cent Ans, il y avait une forte demande pour les produits de l'orient que les Croisades avaient contribué à faire apprécier en dehors des élites : les épices, les cotonnades, les soieries, les colorants Il s agit aussi pour eux de diffuser le christianisme hors des frontières en poursuivant l œuvre de la Reconquista. Ces voyages sont facilités par un certain nombre d innovations techniques. La caravelle est un navire de petite taille maniable et rapide qui élargit l éventail du possible. Les premières cartes maritimes (portulans) donnent une connaissance plus précise du tracé des côtes, alors que la boussole et l astrolabe se diffusent et permettent des expéditions au grand large. Le Génois Christophe Colomb espère atteindre l Asie par l ouest. En 1492, ayant enfin fini la Reconquête avec la prise de Grenade, et sous la pression des relations religieuses et financières de Colomb, la reine Isabelle donne son accord. Le voyage fut assez facile et assez brefs (36 jours). Il aborde aux Antilles persuadé qu il s agit d îles proches de la Chine. Colomb n'y trouva pas les richesses espérées. Ce fut la violence qui fut surtout utilisée : le travail forcé dans les plantations sucrières et les mines fit que la population d'hispaniola (Haïti) s'effondra. Entreprise sur une erreur, terminée par un semi échec, idéologiquement contestable par la naissance de l'esclavage, l'épopée de Colomb finit, dans un deuxième temps, au XVIème siècle, par se révéler payante pour l'espagne. 7 juin 1494 : Traité de Tordesillas signé entre l Espagne et le Portugal. Il partage les découvertes futures en deux zones dont la limite passe à l ouest des îles du Cap Vert. Tout ce qui est à l ouest de cette ligne de partage revient à l Espagne, ce qui est à l est étant attribué au Portugal. Les Portugais créent des comptoirs sur la route des Indes et occupent les côtes du Brésil. Les Espagnols s emparent de l Amérique centrale et de l ouest de l Amérique du Sud où ils détruisent les empires amérindiens. Au cours du XV e siècle, les navigateurs portugais progressent lentement le long des côtes de l Afrique, Vasco de Gama n'ouvre la voie maritime de Lisbonne aux Indes qu'en Ce voyage de 9 mois qui supposait l'utilisation de toutes sortes d'alizés et de courants était un exploit maritime bien supérieur à ce lui de Colomb. Cette nouvelle route permit à Lisbonne de concurrencer Venise mais cette "Grande Découverte" ne provoqua aucun bouleversement ni économique ni politique. Ce ne fut pas la fin du commerce méditerranéen et le basculement brutal vers l'atlantique. En 1519, Magellan quitte l Espagne pour l Amérique où il découvre le détroit qui porte aujourd hui son nom et qui permet de passer de l Atlantique au Pacifique. Il meurt pendant le voyage, mais les survivants de l expédition rejoignent l Espagne par l est en 1522 et bouclent ainsi le premier tour du monde. En 1520, Cortés arrive au Mexique avec moins de 600 hommes et s empare de la capitale des Aztèques (Mexico) et réussi à renverser l'empire avec ses 12 millions d'habitants. Des colons s installent dans les territoires nouvellement conquis où ils créent de grandes plantations et exploitent les mines d or et d argent grâce à l utilisation de la population indienne réduite en esclavage. Celle-ci dépérit par millions en raison des mauvais traitements et de l apparition de maladies venues d Europe contre lesquelles elle n est pas immunisée. Le choc microbien fut catastrophique; la variole et la grippe provoquèrent un énorme effondrement démographique chez les Amérindiens; leur isolement et une faiblesse héréditaire les rendaient très vulnérables; d'environs 40 millions la population tomba à 4 millions. Les violences des conquêtes et le travail forcé accentuèrent le reste. Espagnols et Portugais imposent la religion catholique et leurs langues aux populations de leurs empires : l Amérique latine est née. L exploitation des empires coloniaux provoque un essor économique important en Europe du fait de l afflux soudain de métaux précieux. Des produits nouveaux apparaissent, comme le tabac et le cacao, alors que des plantes inconnues sont acclimatées en Europe (maïs, tomate, pomme de terre). Elle a surtout comme conséquence la naissance de nouvelles formes d esclavage à partir de la traite des Noirs. Mélann 20

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