Études & Données Pénales

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1 Études & Données Pénales TRAJECTOIRES D ENFERMEMENT RÉCITS DE VIE AU QUARTIER MINEUR Sous la direction de Gilles CHANTRAINE Équipe de recherche : Gilles CHANTRAINE Séverine FONTAINE Caroline TOURAUT 2008 n 106 CESDIP Centre de Recherches Sociologiques sur le Droit et les Institutions Pénales Unité Mixte de Recherche CNRS-UMR 8183 Immeuble Edison - 43, boulevard Vauban - F GUYANCOURT : 33.(0) : 33.(0) :

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3 S O M M A I R E *-*-* REMERCIEMENTS... 7 RÉSUMÉ... 9 MOTS-CLÉS INTRODUCTION I - LA «POLÉMIQUE EPM» II - L ENVERS DE LA POLÉMIQUE COMME ENJEU DE SAVOIR ) Premier constat : les places EPM ne remplaceront pas l ensemble des quartiers mineurs ) Deuxième constat : le point de vue propre des jeunes ne fait pas partie du débat ) Troisième constat : l enfermement carcéral des mineurs est un domaine sous-étudié de la sociologie de la prison ) Quatrième constat : si la sociologie de la prison a pris, ces deux dernières décennies, un nouvel essor, on ne sait pratiquement rien, d un point de vue qualitatif, des modalités concrètes de sortie de prison des personnes libérées CHAPITRE I : PRINCIPE ET MISE EN ŒUVRE DE L ENQUÊTE I - LES RÉCITS DE VIE : THÉORIE ET PRATIQUE ) Subjectivité de l objectivité, objectivité de la subjectivité ) Lignes biographiques et guide d entretien ) Méthodologie concrète : les filtres de l échantillon... 26

4 2 II - LES TERRAINS ) Structure générale ) Les professionnels ) L organisation de la vie quotidienne CHAPITRE II : TRANSFORMATIONS PÉNALES, JUSTICE DES MINEURS, PRISON I - UNE JUSTICE DES MINEURS ÉVOLUTIVE : DES TRANSFORMATIONS POLITIQUES ) Les principes de l ordonnance de ) Changement ou hybridation de modèles politiques et judicaires? II - DES RÉPONSES INSTITUTIONNELLES AMBIGUËS ) La prison ) La prison et les autres structures fermées RÉCIT N 1 : THIERRY, 17 ANS I - PLACEMENT, STIGMATES, ET MULTIPLICATIONS DES AFFAIRES I - LA DÉTENTION : ISOLEMENT INDIVIDUEL, IMPASSE PROFESSIONNELLE III - PERSPECTIVES : DÉMARCHES ADMINISTRATIVES, DÉPRESSION ET PRONOSTIC PROFESSIONNEL RÉCIT N 2 : ALAIN, 17 ANS I - DU CHÔMAGE À L INCARCÉRATION II - LA DÉTENTION : ISOLEMENT, TÉLÉ ET SUIVI PSYCHOLOGIQUE III - SORTIE DE PRISON : RETOUR EN TERRITOIRE INSÉCURE RÉCIT N 3 : ABDÉ, 15 ANS I - DEMANDER ET REDEMANDER SA LIBERTÉ II - UNE DÉTENTION «EXEMPLAIRE» III - DE LA PRISON À L INTERNAT ET AU FOYER RÉCIT N 4 : LISE, 17 ANS I - DÉSASTRE FAMILIAL ET PLACEMENTS À RÉPÉTITION II - UNE MINEURE CHEZ LES MAJEURES : TRAITEMENT D EXCEPTION III - RETOUR À L AIR LIBRE : FAMILLE D ACCEUIL ET STAGE

5 3 RÉCIT N 5 : ALESSANDRO, 17 ANS I - RUPTURES FAMILIALES ET DÉVIANCE II - L ENFERMEMENT III - SORTIE DE PRISON : LE RÉCIT DES PROBLÈMES RENCONTRÉS RÉCIT N 6 : ADRIEN, 16 ANS I - RUPTURES FAMILIALES ET SCOLAIRES ; VIOLENCE, DÉLINQUANCE ET PRISE EN CHARGE II - LA PRISON : UN QUOTIDIEN INSIPIDE III - LA SORTIE : LA CONTINUITÉ ENTRE UN AVANT ET UN APRÈS PRISON, LA POURSUITE DE SON DESTIN RÉCIT N 7 : HAFIZ, 17 ANS I - PARCOURS PRÉ-CARCÉRAL II - RAPPORT AU MONDE CARCÉRAL III - APRÈS LA PRISON : LA PRISON RÉCIT N 8 : MOURAD, 16 ANS I - UN «PARCOURS PAISIBLE» II - L ENFERMEMENT III - DEUX MOIS APRÈS LA SORTIE DE PRISON RÉCIT N 9 : GUILLAUME, 17 ANS I - PARCOURS PRÉ-CARCÉRAL : RUPTURE FAMILIALE ET GRANDE INSTABILITÉ II - LE VÉCU DE LA DÉTENTION III - DEUX MOIS APRÈS LA SORTIE DE PRISON EN PRISON RÉCIT N 10 : TED, 16 ANS I - DÉSTRUCTURATION FAMILIALE ET «CONNERIES DE JEUNESSE» II - LA DÉTENTION : «PROMENADE» ET «TRIVIAL PURSUIT» ET MODALITÉS DE SORTIE III - CEF ET PROJET DE STAGE : LA FORCE DES SUPPORTS SOCIAUX

6 4 RÉCIT N 11 : JÉRÔME, 17 ANS I - PARCOURS PRÉ-CARCÉRAL II - L ENFERMEMENT III - QUELQUES MOIS APRÈS LA SORTIE DE PRISON RÉCIT N 12 : RICARDO, 17 ANS I - PARCOURS PRÉ-CARCÉRAL : VIOLENCE, PAUVRETÉ, DÉRACINEMENT II - L ENFERMEMENT III - DEUX MOIS APRÈS LA SORTIE DE PRISON RÉCIT N 13 : ANTOINE, 17 ANS I - UN PARCOURS DÉVIANT AU SEIN D UN RÉSEAU DENSE DE SOCIABILITÉ II - L ENFERMEMENT : LE POIDS DU QUOTIDIEN SOURCE DE RÉFLEXION III - UNE VIE APRÈS LA PRISON EN RUPTURE AVEC CELLE PRÉCÉDEMMENT MENÉE RÉCIT N 14 : DAVID, 17 ANS I - TOMBER DANS LA CAME, TOMBER EN PRISON II - LA DÉTENTION : «GROSSIR» ET S ENNUYER III - DE LA SORTIE DE PRISON ET CONTRÔLE RÉCIT N 15 : NORDINE, 16,5 ANS I - STIGMATES, RELÉGATION SCOLAIRE, DÉLINQUANCE II - LA DÉTENTION : APPRIVOISER L ÉCRIT, REGARDER LA TÉLÉ III - L EPM : ENTRE HYPER-ACTIVITÉ ET SUR-DISCIPLINARISATION RÉCIT N 16 : JONATHAN, 17 ANS I - IMPASSE BIOGRAPHIQUE : OPPRESSION FAMILIALE ET REJET DU FOYER II - LA DÉTENTION, ENTRE DÉSESPOIR ET VICTIMATION III - EN FOYER : RETOUR SUR LA PRISON, DISTINCTION ET PERSPECTIVES D AVENIR

7 5 RÉCIT N 17 : JEAN, 17 ANS I - «L ARGENT FACILE» II - ASSUMER, FAIRE SON TEMPS III - DU QUARTIER MINEUR À L EPM PUIS AU QUARTIER MAJEUR RÉCIT N 18 : JORDAN, 16 ANS I - DÉLINQUANCE ET INCARCÉRATIONS PRÉCOCES II - LA DÉTENTION III - CER ET PERSPECTIVES DE SORTIE DE TRAJECTOIRE PÉNALE RÉCIT N 19 : JOSSELIN, 16 ANS I - UNE INCARCÉRATION «SURPRISE» II - UNE DÉTENTION LONGUE QUI MET EN DANGER LA FORMATION III - CONTRÔLE JUDICIAIRE ET FORMATION EN ÉLECTRICITÉ RÉCIT N 20 : MEHDI, 17 ANS I - UNE LIGNE TRANSGRESSIVE INTENSIVE II - LA DÉTENTION : DORMIR POUR «GAGNER DU TEMPS» III - LE CEF : RÉCIT D INSERTION ET DE RÉCIDIVE CONCLUSION : DES TRAJECTOIRES D ENFERMEMENT I - ENFERMEMENT, TRAJECTOIRES, RÉCITS : TABLEAU SYNTHÉTIQUE DES ENTRETIENS II - RAPPORTS BIOGRAPHIQUES À L ENFERMEMENT ) Rupture(s) ) Inéluctabilité(s) III - TRAJECTOIRES D ENFERMEMENT ET PRODUCTION D INCERTITUDE BIOGRAPHIQUE : L EFFET DE LA DÉTENTION BIBLIOGRAPHIE

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9 7 REMERCIEMENTS Cette recherche n aurait pas été rendue possible sans la participation des jeunes mineurs incarcérés dans les prisons de A., B., et C. Qu ils soient tous remerciés ici pour la confiance qu ils m ont accordée, alors qu ils étaient souvent en situation d incertitude pénale. Nos discussions, fragiles et éphémères, réalisées en prison puis ailleurs, étaient mues par la volonté de leur «donner la parole» : restituer, hors des assignations biographiques dont ils sont si souvent l objet, leurs propres points de vue sur leurs parcours de vie et sur la prison. J espère ne pas avoir trahi ces points de vue. Merci également à leurs parents qui, sans nécessairement nous connaître, ont autorisé nos rencontres et la réalisation des entretiens. Je suis reconnaissant envers les éducateurs et les surveillants des «quartiers mineurs» concernés, ainsi qu envers leurs hiérarchies respectives pour avoir facilité, en détention comme à l extérieur, le bon déroulement de la recherche : en assurant souvent le premier contact avec les parents ; en prenant le temps de nous expliquer les subtilités de leur activité et de leur monde ; en supportant notre présence et notre intrusion sur leur lieu de travail. Merci tout spécialement à Jean, Stéphane et Michaël pour leur accueil, leur gentillesse, leur disponibilité, leur goût pour la discussion. J espère que la lecture de ce rapport nous permettra de prolonger nos échanges. Merci également à Luc-Henry Choquet et l ensemble du comité de pilotage de cette étude, qui ont accepté de nous accorder du temps au fil de l élaboration de ce rapport (préparation, terrain, rédaction). Leur intérêt et leur enthousiasme critique nous a revigoré plus d une fois, notamment lorsque le terrain s avérait plus difficile et plus long que prévu. Merci, enfin, à l ensemble des membres du CESDIP pour leur écoute régulière, en séminaire ou au restaurant universitaire, de l avancée parfois tortueuse de la recherche. Merci tout spécialement à Bessie Leconte et à Isabelle Pénin pour leur aide inestimable apportée à la mise en forme éditoriale de ce rapport.

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11 9 RÉSUMÉ Cette étude restitue et analyse 20 trajectoires sociales de mineurs incarcérés dans des quartiers mineurs en France, au sein de deux maisons d arrêt et un centre pénitentiaire en La détention n est donc pas tant analysée du point de vue d une sociologie des organisations ou des institutions, mais comme un lieu de passage, un point vers lequel convergent des destins individuels. L enquête repose sur une méthodologie originale, qui a consisté à réaliser une série d entretiens biographiques en détention, puis à retrouver les jeunes interviewés quelques mois après leur sortie de prison. Ce dispositif a permis, au moins partiellement, de combler le manque crucial du point de vue des savoirs sur la prison. Ce manque peut être résumé par deux questions : concrètement, comment se déroulent les sorties de prison? Comment le rapport à l enfermement évolue-t-il au fil du temps, pendant et après la détention? Mue par ces interrogations, la collecte des données a permis de déplacer le regard, depuis une interrogation criminologique sur le «passage à l acte» et une interrogation pénologique sur le «sens de la peine» vers l analyse des rapports biographiques à la prison. Loin de tout réductionnisme criminologique ou pénologique, il s agissait donc de saisir, à travers de récits de vies que nous avons voulu restituer dans leur singularité et leur foisonnement propres, que les contraintes et les marges de manœuvre des acteurs, de part et d'autre des murs de la prison, sont à la fois déconnectées et connectées entre elles. Déconnectées, parce que la prison est une structure spécifique dont l impact social et psychique reste irrémédiablement ouvert. Connectées, parce que les formes d'adaptation à la prison dépendent aussi des capacités d'action, des supports sociaux, des lignes scolaires et familiales, des inscriptions territoriales et de rapports à la délinquance antérieurs à la détention. Par-delà la poussière des faits concrets, la profusion biographique des récits, et les savoirs indisciplinés récoltés au fil de l enquête, un constat général émerge : pour nombre de détenus, le passage par la prison ne prend sens qu'au sein d'une trajectoire d'enfermement. Par trajectoire d enfermement, nous voulons signifier non pas seulement la trajectoire du détenu en détention (choc de l'arrivée, adaptation, préparation à la sortie ), ni seulement les enfermements institutionnels (CER, CEF) qui, éventuellement, précèdent ou

12 10 succèdent à la détention. Nous voulons plus largement et plus fondamentalement insister sur la manière dont ces trajectoires sont narrées par les principaux intéressés comme des destins auxquels il était impossible d'échapper. Enfermement territorial, enfermement biographique (pauvreté, déscolarisation), les récits se structurent autour de l'incapacité à changer de vie. Souvent, seule la «professionnalisation délinquante», soit le passage d une délinquance de rue à une délinquance plus rentable et mieux organisée, prend la forme narrative d une reprise en main de son existence. Dans ce cadre, la détention «encapacite» (empower)-t-elle les jeunes? Entre d autres termes, augmente-t-elle les capacités d action des mineurs incarcérés? Leur ouvre-t-elle des perspectives biographiques? Crée-t-elle, au contraire, de l'incertitude et de l'impasse? Des rêves de normalité? De la rébellion? Du stigmate? Du «respect»? S'inscrit-elle dans un «ordre des choses» ou vient-elle rompre le cours d'une existence? MOTS-CLÉS Quartier mineur Prison Délinquance juvénile Biographies Trajectoires Sortie de prison Récidive.

13 11 INTRODUCTION Les établissements pénitentiaires pour mineurs (EPM), destinés à accueillir uniquement des détenus de 13 à 18 ans, constituent une nouveauté dans le dispositif carcéral français. Ces structures ont été conçues dans la perspective d une nouvelle étape des prises en charge spécialisées pour les mineurs, et transforment significativement le champ d action des éducateurs de la Protection Judiciaire de la Jeunesse. Notre recherche ne porte pas sur les EPM, mais sur les quartiers spécifiquement réservés aux mineurs détenus dans des établissements pénitentiaires plus traditionnels : maison d arrêt et centre pénitentiaire. Elle ne porte d ailleurs pas tant sur les quartiers mineurs proprement dit que sur ceux qui les traversent en tant que détenus : leurs trajectoires, la réalité concrète de l enfermement qu ils subissent, celle, ensuite, de la sortie de prison, et leur point de vue critique sur tout ceci. I - LA «POLÉMIQUE EPM» Pourtant, l ombre de ces nouvelles structures, et plus encore des polémiques qu elles suscitent, pèse, silencieusement mais de tout leur poids, sur notre étude : plus qu à l accoutumée, leur ouverture rend visible le caractère problématique de l enfermement carcéral des mineurs. Sans chercher à dresser une véritable typologie sociologique, on pourrait distinguer, au cœur de ces débats, différentes postures. Posture «enthousiaste» de ceux qui dressent, d ores et déjà et sans doute, des bilans «positifs» des nouveaux établissements ; posture «réformatrice» de ceux qui voient dans les EPM une occasion de rompre avec les pratiques d enfermement précédentes, et œuvrent à faire des EPM le lieu de concrétisation d une pénologie renouvelée en matière de délinquance juvénile ; posture «réaliste» de ceux qui considèrent les EPM comme un mal nécessaire ; posture «sceptique» de ceux qui dénoncent, entre autres choses, la suractivité disciplinaire qui

14 12 semble caractériser le fonctionnement actuel des EPM (le suicide d un jeune à l EPM de Meysieu, en février 2008, est alors érigé en symbole de cette suractivité disciplinaire) ; enfin, posture «opposante», ou «sceptique-radicale», de ceux qui ne conçoivent pas que l enfermement carcéral puisse être bénéfique à qui que ce soit (ni au jeune, ni à la société), et qui dénoncent à la fois l effet de légitimation de l incarcération des mineurs que l existence même de ces établissements tend à renforcer, et le fait que ces établissements coûtent très chers, grevant le budget de la PJJ, là où il y aurait tant à faire en milieu ouvert. II - L ENVERS DE LA POLÉMIQUE COMME ENJEU DE SAVOIR Il faudrait mener une généalogie, une cartographie et une sociologie politique de ces polémiques, mais tel n est pas, non plus, notre objet. Contentons-nous de pointer quatre constats qui ne sont pas, ou très peu, abordés par la polémique en question ; constats distincts mais qui conjointement balisent, nous semble-t-il, l intérêt de ce présent rapport. 1 ) Premier constat : les places EPM ne remplaceront pas l ensemble des quartiers mineurs Certes l ouverture d un EPM entraîne souvent la fermeture d un quartier mineur à proximité ; mais nombre d entre eux ne fermeront pas les portes, ne serait-ce que pour des raisons démographiques (le nombre de places prévues est inférieur au nombre de mineurs détenus, et celui-ci pourrait grossir dans les années à venir). Or, le risque est grand, étant donnée l ampleur de la «polémique EPM», et du statut de vitrine pénitentiaire qu ils endossent déjà, que le fonctionnement ordinaire et quotidien de ces quartiers classiques ne fasse plus, ou très peu, l objet d observation et de débats. Pourtant, que l on soit «pro», ou «anti» EPM, un constat s impose d emblée : l organisation de ces deux dispositifs diffère significativement, donnant le sentiment à l observateur (les récits qui constituent le cœur de ce rapport en témoigneront) que le trop-plein organisationnel des EPM (dont le cœur du fonctionnement repose sur une activité intense et quotidienne, réglée avec une véritable minutie temporelle) est une réponse au vide qui caractérise les quartiers mineurs classiques. Il y a là un enjeu de savoir : continuer à observer les quartiers mineurs, en deçà du brouhaha politico-médiatique suscité par les EPM, relève du devoir de l observateur du monde pénitentiaire.

15 13 2 ) Deuxième constat : le point de vue propre des jeunes ne fait pas partie du débat Il y a là quelque chose de tristement banal, qui vaut d ailleurs pour l ensemble de la population carcérale, et qui trouve aujourd hui une actualisation étonnante. Alors même que pour la première fois, une consultation, dans le cadre des États généraux de la condition pénitentiaire, près de détenus (soit près d un quart des personnes incarcérées!) ont fait part de leur point de vue et de leurs doléances pour améliorer leur condition de vie, ces points de vue et ces doléances sont complètement ignorés lorsqu il s agit d élaborer une loi pénitentiaire, qui devrait voir le jour avant la fin de l année. Notre démarche, en ce sens, consiste à donner à entendre le point de vue propre des détenus (en l occurrence, ici, les mineurs détenus) et cherche par là à enrayer le mutisme, habituel mais intolérable, auquel l histoire traditionnelle des institutions et la stigmatisation pénale condamnent dans le passé comme dans le présent les justiciables. Modestement, il s agira de suggérer que notre objet sociologique (en l occurrence les expériences et trajectoires individuelles des jeunes incarcérés), devraient faire partie du débat ; qu il est nécessaire de confronter aux savoirs sérieux expression par le biais de laquelle Dreyfus et Rabinov attiraient notre attention sur le statut d autorité et de crédibilité de l ensemble des savoirs politiques, médiatiques et savants portant sur la question criminelle 1 les savoirs expérientiels et indisciplinés des détenus. Ce socle éthique s adosse à une conviction théorique, déjà bien pointée par Alvaro Pires : la volonté «d aller écouter» le point de vue des plus désavantagés ici les mineurs détenus, de (re)considérer, (re)construire et comprendre leur point de vue, bref d adopter volontairement un regard «d en bas», peut constituer un point d observation privilégié qui permette la construction de conceptualisations intéressantes et puisse améliorer la compréhension du fonctionnement du système pénal contemporain 2. 1 DREYFUS, RABINOW, 1982, PIRES, 1997.

16 14 3 ) Troisième constat : l enfermement carcéral des mineurs est un domaine sous-étudié de la sociologie de la prison Lorsque des chercheurs en sociologie prétendent étudier la prison pour pallier l absence de savoir sur les prisons, il s agit aujourd hui d une affirmation largement déconnectée de la réalité : les savoirs sur la prison, aujourd'hui, ne manquent pas. Rapports parlementaires et européens volumineux, documentaires originaux, récits autobiographiques expressifs, témoignages de professionnels avisés, articles de journaux diversifiés, militantisme d'information, etc. Ces documents témoignent souvent d'un véritable travail d'investigation et offrent un ensemble de descriptions et d'interprétations considérables. Dès lors, s'il subsiste de véritables zones d'opacité sur la vie (et la mort) en détention, les affirmations habituelles, presque monotones, selon lesquelles la recherche sociologique se justifie par la nécessité d'enrayer le processus de «méconnaissance» de l'institution, et que cette «méconnaissance» constituerait le facteur principal de son «inertie historique», sont aujourd'hui insuffisantes. «Depuis une vingtaine d années, les études sociologiques se multiplient en France, et un nouveau faisceau de lumière, formé de regards sociologiques divers et variés, éclaire peu à peu cette "part d ombre de la démocratie" 3. L existence même de ces études, et leur multiplication, constituent un symptôme des transformations contemporaines de l institution, caractérisées par une certaine ouverture» 4. Il ne s agit donc plus pour le sociologue de combler un manque, mais de s interroger sur la spécificité et la plus-value spécifique de son savoir 5. Cependant, la donne n est pas la même pour l enfermement des mineurs 6, précisément parce que celui-ci incarne, de fait, l échec au moins partiel du dispositif de gestion des illégalismes des mineurs, basée sur un effort de protection et de réduction de la proximité de cette catégorie de population avec le système pénal. É. Yvorel pointe ainsi un «enjeu de mémoire» : la prison, par son inertie lourde et son échec historique 3 COMBESSIE, CHANTRAINE, 2004a. 5 CHANTRAINE, 2004b. 6 Les travaux de Léonore Le Caisne constituent l une des rares exceptions récentes en sociologie. LE CAISNE, 2008.

17 15 congénital, ne pourrait incarner les valeurs positives que les agents du traitement social et pénal de la délinquance juvénile voudraient voir portées à l Histoire : «Une explication peut être avancée pour justifier ce manque d intérêt pour la prison classique appliquée aux jeunes. En effet, l histoire du traitement pénal de la délinquance juvénile est en grande partie le fait des professionnels de l enfance. Hors, ces travaux sont essentiellement motivés par l enjeu de mémoire qu ils représentent. La prison n a pas évolué, contrairement aux colonies pénitentiaires et correctionnelles qui se sont assouplies avant de laisser place à des systèmes ouverts, axés sur la rééducation avant tout, tels les IPES, le régime de liberté surveillée et le milieu ouvert. La prison, elle, demeure, dans ses grandes lignes, ce qu elle était au XIX e siècle. Peu d amélioration des conditions de détention, une séparation mineurs-adultes qui n est toujours pas effective partout, un abus de l utilisation de la détention provisoire, bref, une culture carcérale que tout mineur acquiert immanquablement après un séjour derrière les barreaux. L aspect mémoire ne peut donc fonctionner dans le cas d une structure aussi rigide, aussi peu évolutive. Les professionnels de l enfance ne peuvent chercher à s en servir comme faire valoir des progrès accomplis dans le domaine : des progrès, il n y en a pas, ou si peu» 7. On pourrait donc voir dans «l enjeu de mémoire» pointé par É. Yvorel l une des raisons explicatives du faible nombre d enquêtes sociologiques sur la prison. L hypothèse de l enjeu de mémoire renvoie directement à l identité professionnelle de la Protection Judiciaire de la Jeunesse, qui s est construite, au fil des années, une idéologie fermement hostile à l incarcération des mineurs : «on n enferme pas des enfants». En ce sens, l arrivée des éducateurs en détention, depuis 2003, et plus encore la création des EPM, mettent à l épreuve cette idéologie traditionnelle, source de la polémique évoquée précédemment. 4 ) Quatrième constat : si la sociologie de la prison a pris, ces deux dernières décennies, un nouvel essor, on ne sait pratiquement rien, d un point de vue qualitatif, des modalités concrètes de sortie de prison des personnes libérées Si les enquêtes sur la vie en prison des mineurs sont relativement peu nombreuses, celles sur les modalités concrètes de leur sortie de prison sont totalement absentes ; là comme ailleurs, la catégorie des détenus mineurs ne fait qu exacerber un état plus général de la sociologie de la prison. Tant de questions sont pourtant essentielles : comme vit-on une «mise en liberté provisoire»? Comment vit-on le passage d une prison à un centre éducatif fermé? Est-il préférable, du point de vue du jeune justiciable, de «faire sa peine» en prison, ou d accepter un aménagement de peine qui certes permet de sortir de prison, mais risque de prolonger l emprise pénale dont il est l objet? Comment s incarnent les 7 YVOREL, 2005.

18 16 stigmates? Gagne-t-on du «galon» à être passé par la prison? Le caractère pathogène de l enfermement laisse-t-il des traces sur les jeunes libérés? Le passage à la majorité changet-il la donne? Comment les jeunes envisagent, derrière les discours parfois convenus qu il faut tenir devant son éducateur, leurs perspectives de sortie? Le regard rétrospectif sur son passage en prison est-il déterminé par les conditions de détention, ou par les modalités de sortie? En bref, s il y a différentes manières de «faire sa prison», quelles sont les différentes manière de «faire sa sortie»? * Pour ébaucher une réponse à ces questions, cette étude restitue et analyse 20 trajectoires sociales de mineurs incarcérés dans des quartiers mineurs en France, au sein de deux maisons d arrêt et un centre pénitentiaire en La détention n est pas tant analysée du point de vue d une sociologie des organisations ou des institutions, mais comme un lieu de passage, un point vers lequel convergent des destins individuels. L enquête repose sur une méthodologie originale, qui a consisté à réaliser une série d entretiens biographiques en detention, puis à retrouver les jeunes interviewés quelques mois après leur sortie de prison. Mue par ces interrogations, la collecte des données a permis de déplacer le regard, depuis une interrogation criminologique sur le «passage à l acte» et une interrogation pénologique sur le «sens de la peine» vers l analyse des rapports biographiques à la prison. Loin de tout réductionnisme criminologique ou pénologique, il s agissait donc de saisir, à travers des récits de vies dont nous avons voulu à la fois restituer la singularité propre et l histoire collective dont ils témoignent, que les contraintes et les marges de manœuvre des acteurs, de part et d'autre des murs de la prison, sont à la fois déconnectées et connectées entre elles. Déconnectées, parce que la prison est une structure spécifique dont l impact social et psychique reste irrémédiablement ouvert. Connectées, parce que les formes d'adaptation à la prison dépendent aussi des capacités d'action, des supports sociaux, des lignes scolaires et familiales, des inscriptions territoriales et de rapports à la délinquance antérieurs à la détention. Dans un premier temps, nous présenterons notre dispositif d enquête, et d abord les soubassements théoriques de l approche biographique. Il faudra alors plus minutieusement baliser l espace de fécondité la recherche biographique en sociologie,

19 17 dont la fragilité épistémologique est contrebalancée par sa richesse empirique. Nous présenterons ensuite notre guide d entretien, ainsi que les modalités concrètes de rencontres des jeunes interviewés. Là, il faudra expliciter les difficultés propres de la démarche et les différents obstacles rencontrés, afin de, autant que faire se peut, les transformer en force pour l analyse. Enfin, sans chercher à mener une véritable sociologie comparée des trois prisons au sein desquelles nous avons initialement rencontré, nous poserons quelques spécificités, similarités et divergences organisationnelles entre les trois structures. Dans un second temps, nous proposerons une synthèse de différents travaux sur les transformations contemporaines de la justice des mineurs. Depuis des points de vue politiques, pénologiques et institutionnels, il s agira non seulement de saisir en quoi ces transformations sont elles-mêmes étroitement imbriquées à des mutations pénales plus globales, et comment à certains égards, elles en constituent un «effet loupe». Ce chapitre permettra au lecteur d appréhender, lorsqu il se plongera ensuite au cœur des récits biographiques, le schisme irréductible qui distingue les débats pénologiques contemporains et la réalité concrète de l enfermement carcéral des mineurs. Nous présenterons successivement les 20 récits biographiques. Là, nous avons tenté de respecter le foisonnement et le rythme propre de chacun d entre eux, sans nécessairement chercher à objectiver, ni même parfois interpréter leur discours, pour en garder, au moins partiellement, la teneur «brute». Nous avons néanmoins adopté une structure de présentation relativement standardisée : les récits sont d une taille similaire, et chacun d entre eux est structuré en trois parties. La première trace la trajectoire précarcérale de l interviewé, la seconde traite de la vie en détention, la troisième restitue l entretien réalisé une fois le jeune sorti de prison. Cette standardisation relative doit faciliter, chez le lecteur, les comparaisons intuitives d un récit à l autre. En synthèse et en conclusion, cette comparaison sera ensuite systématisée : un tableau récapitulatif des entretiens en ramassera les données essentielles : parcours précarcéral, rapport biographique à la prison durant la détention, type d adaptation et occupations principales en prison, situation post-carcérale et rapport biographique à l enfermement (regard rétrospectif) lors du dernier entretien. Par-delà la poussière des faits concrets, la profusion biographique des récits, et les savoirs indisciplinés récoltés au fil de l enquête, un constat général émergera : pour nombre

20 18 de détenus, le passage par la prison ne prend sens qu'au sein d'une trajectoire d'enfermement (d où le titre de ce rapport). Par trajectoire d enfermement, nous voulons signifier non pas seulement la trajectoire du détenu en détention (choc de l'arrivée, adaptation, préparation à la sortie ), ni seulement les enfermements institutionnels (CER, CEF) qui précèdent ou succèdent à la détention. Nous voulons plus largement et plus fondamentalement insister sur la manière dont ces trajectoires sont narrées par les principaux intéressés comme des destins auxquels il était impossible d'échapper. Enfermement territorial, enfermement biographique (pauvreté, déscolarisation), les récits se structurent autour de l'incapacité à changer de vie. Souvent, seule la «professionnalisation délinquante», soit le passage d une délinquance de rue à une délinquance plus rentable et mieux organisée, prend la forme narrative d une reprise en main de son existence. Nous dresserons une typologie des rapports biographiques à l incarcération, qui cherche à répondre aux questions suivantes : la détention «encapacite» (empower)-t-elle les jeunes? Entre d autres termes, augmente-t-elle leurs capacités d action? Leur ouvre-t-elle des perspectives biographiques? Crée-t-elle, au contraire, de l'incertitude et de l'impasse? Des rêves de normalité? De la rébellion? Du stigmate? Du «respect»? S'inscrit-elle dans un «ordre des choses» ou vient-elle rompre le cours d'une existence?

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