Sommaire. I. Fiche Signalétique. II. Pauline Sales. A. L auteure B. La langue C. Synopsis. III. Présentation du projet

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2 Sommaire I. Fiche Signalétique II. Pauline Sales A. L auteure B. La langue C. Synopsis III. Présentation du projet A. Note d intention B. Extraits de la pièce C. Fiche technique IV. Le Théâtre Exalté A. Qui est qui? B. Coordonnées 2

3 I. Fiche Signalétique Le Groenland De Pauline Sales Mise en scène Dramaturgie - Baptiste Guiton Création lumière - Sébastien Destrumelle Conception scénographique Pascal Guiton Graphisme Sébastien Quencez Photographies Maïanne Barthès Avec Comédienne - Tiphaine Rabaud Fournier Pianiste - Philippe Tlokinski Production 2009 Le théâtre Exalté Remerciements à La Comédie de St Etienne pour son soutien logistique René Dutin et Pascal Guiton pour la conception scénographique Juliette, Alice, Sylvain, Maïanne et Odile. 3

4 II. Pauline sales A. L auteure Pauline Sales est née en Elle est comédienne et auteure. Sa première pièce, Dépannage, est créée au festival de Blayes dans une mise en scène de Laurent Laffargue. Elle est invitée en résidence au Royal Court Theatre de Londres l'été L'année suivante le Royal Court lui passe commande d'une pièce courte, Il aurait suffi que tu sois mon frère qui est représentée à Londres en Mars La Bosse et Cake sont donnés en lecture publique au festival de la Mousson d'été. Son texte le Groenland, commande du Bottom Théâtre, a été créé en 2003 dans une mise en scène de Marie-Pierre Bésanger et représentée à Valence dans le cadre du Festival Temps de Paroles L'Infusion, a été mise en scène par Richard Brunel dans le cadre de «Cartel» en mai 2004 à la Comédie de Valence. Sa dernière pièce, Désertion a été crée en mars 2005 dans une mise en scène de Philippe Delaigue, pour la Comédie Itinérante. Ses pièces sont éditées aux Éditions les Solitaires intempestifs. Depuis octobre 2002, elle est auteure associée, dramaturge à la Comédie de Valence. Elle vient d être nommée avec Vincent Garanger à la direction du CDR de Vire. B. La langue «J ai envie de regarder là où ça fait mal, où ça n est pas joli, là où on se ment.» 1 Dans Le Groenland, l écriture de Pauline Sales éprouve l intimité d une existence, elle l achemine et la découpe en de courtes révélations. Il s agit moins d une errance à mon sens qu un véritable questionnement de l instant : C est un langage qui ne se répand pas, il affronte, il est essentiel, il dit ce qu il vit. Dans cette perspective de la révélation, de l aveu, une certaine cruauté émerge, dans l urgence de la situation peut-être, mais surtout parce-que le verbe appréhende les inquiétudes, les angoisses et l expérience d une femme qui s interroge sur cette nature première et sur sa condition de mère. Au travers de ce monologue, le lien entre la femme et la mère confronte l inexistence de l une face à l autre, ou parfois l existence de l une sans l autre, et pourtant l une transmet à l autre et vice versa. Entre héritage et contamination. J aime l ouverture d interprétation, pour le lecteur-spectateur, que propose cet écrit. Il suggère une multitude de «pourquoi partir», il envisage l humain dans ses failles les plus profondes, il n est pas question d héroïsme (ou d anti-héroïsme), il n y pas de notion d exemplarité, il percute parce qu il ne se ment pas. 1. Propos recueillis de Pauline Sales sur théâtre-contemporain.net 4

5 C. Synopsis «Une Femme. Silhouette fine. Collant. Foulard autour de la tête, figure hitchcockienne.» 1 Une mère parle à sa fille ; elles viennent toutes deux de fuir le domicile familial pour se rendre au Groenland, «les étendues, la neige, l infini.» 1 Il s agit bel et bien d un voyage, celui du Groenland étant sans doute ce qui motive celui de la révélation. Vers un ailleurs, dans un pays plus froid, plus blanc, il nous est confié l expérience d une mère, le secret d une femme, les instants d une existence qui nous violente. Et puis l acharnement qui interroge l abandon, le désir de se retrouver soi (sans) jusqu à envisager de lâcher la main de sa fille. III. Présentation du projet A. Note d intention Sur le plateau, un piano droit et son pianiste, un ensemble mobile, un iceberg à la dérive. Le piano, au travers des compositions de Béla Bartók, est le vecteur d un exotisme, d un voyage inimaginable. Les compositions de Bartók évoquent en outre les sensations de l enfance ; les lignes mélodiques sont vives, sautillantes, naïves presque. La présence du piano est une sorte de réponse, ou tout du moins une sorte de présence de la jeune fille. Cet instrument, que l on peut qualifier de personnage à part entière, envisage peut-être plus physiquement le rapport entre la mère et sa fille. A plusieurs reprises, le corps de la comédienne et celui du piano évoluent de concert sur le plateau. Il s agit bien de développer la relation mère - fille à travers l espace de jeu. Qui plus est, la présence du pianiste est un appui considérable lorsqu il s agit d évoquer la relation au père, la relation à l être aimé et pourtant quitté. Cette figure masculine concrétise et met en mouvement les rapports entretenus entre les différents protagonistes de cette famille. 1. Le Groenland de Pauline sales, édité aux Solitaires Intempestifs,

6 «Qu'est-ce que ça signifie " bien entendre votre écriture "? Ne pas se tromper sur cette espèce de faux naturalisme.» 1 La langue de Pauline Sales est dénuée d abstraction ou de figure rhétorique. C est une écriture très concrète, qui s adresse, qui ne marginalise jamais le sens. Aussi étrange que cela puisse paraître, il est une très grande place pour la fantaisie dans ce parcours. Il y a le cynisme d une condition, les frustrations d une femme qui opère avec humour et autodérision les faiblesses et les imprudences de ses gestes. Ce texte nous isole dans l instant de la confession, celui de la transmission maternelle, et celui de l aveu qui s inscrit dans un rapport direct, interactif presque avec le spectateur. Il me semble important de dissocier l instant de la femme et celui de la mère. 1. Le Matricule des anges N 48, extrait d une interview de Pauline sales par Laurence Cazaux 6

7 B. Extraits de la pièce " Marche. Ne t'arrête pas. Tu ne vas pas tomber. C'est pas grave si tu tombes. Chacun tombe une fois ou l'autre. Tu te relèveras. Rien. Il n'y paraîtra rien. Un bleu peut-être et alors? C'est ma couleur préférée. Avance. Je te regarde. Ne te retourne pas. Si tu te retournes et que je ne suis pas là c'est qu'il te faut des lunettes. Le docteur l'a dit. Nous irons demain ou un autre jour. De toutes les façons je suis là. Une des mains qui s'agitent c'est moi. Une glace qui fond sur un poignet c'est moi. Ne crie pas. Ca arrive je te l'ai dit. Tu t'es écorchée. Oui ça saigne. Je le vois. Je l'ai vu. Le rouge, ma chouette mon loup, il en faut toujours pour être heureux. " "Je dis du mal de ton père, je lui en fais aussi beaucoup. Ton père paye, il ne s en plaint pas. Pas l argent hein, on n en n est plus là. L argent je le gagne et le dépense. Il sait que forcément la facture est lourde entre nous. Ceux qui ne savent pas à quel point la facture est lourde se mentent. Il parait que les femmes voudraient passer à autre chose maintenant et les hommes aussi. Les jeunes. Non je ne suis pas vieille, mais je n ai jamais été jeune alors c est différent. Ils voudraient passer à une autre conception de l amour, on ne payerait pas, il n y aurait pas de dette, masculin féminin, féminin masculin, je prends ta chemise, tu me donnes ton parfum, pareil même. C est ce qu il faut que tu apprennes. Je n y crois pas. Mais alors pas du tout. Il ne faut pas que je te contamine, ma chouette, mon loup." "On va encore dire de quoi elle parle? Quel est le sujet? Il y a quelque-chose mais on a du mal à suive. Ca se perd en chemin. Elle exagère. Elle réitère la saleté entre les hommes et les femmes. Ce qui se pense bien s énonce clairement. La fascination de la violence ruine notre société. La féminité et ses transports, tous ses transports et ils sont nombreux et on nous en livre du monde entier, m emmerdent. Y a-t-il du mal à se faire du bien? C est une question qu on peut se poser. Pourquoi refuser le divertissement? Il va falloir écouter longtemps? Je m ennuie non? Je ne sais pas si j ai fermé les yeux. Ca parle d une fille et de sa mère. Il y a une histoire de déconfiture et de chocolat. J ai faim. On regarde toujours quand ce serait l heure d aller manger. On regarde toujours quand ce serait l heure d aller dormir. Quand même il y a une question, elle va la laisser ou pas? Qui, sa fille? Elle a quel âge d abord? C est pas dit, ni son nom. Tout pour faire original." 7

8 C. Fiche technique I - Plateau : Dimensions minimales : Dispositif scénique : - ouverture : 6m - profondeur : 8m - hauteur sous gril : 3m (max.) Un piano droit installé sur un chariot permettant de le déplacer en jeu. (Piano droit accordé mis à disposition par le lieu d accueil, Chariot apporté par la compagnie) II Lumière : Projecteurs : - 10 Par 56-1 Par 36-1 PC 500 W NOTE : Le lieu devra posséder un éclairage public adapté à la salle. Gélatines : Lee Filter (pour 8 Par 56) Lee Filter (pour 1 Par 56 et 1 PC 500 W) Lee Filter (pour 1 Par 56) Rosco (dépolis) (pour 1 Par 36) 8

9 IV. Le Théâtre Exalté A. Qui est qui? Baptiste Guiton Metteur en scène - Comédien Originaire de Lons-le-Saunier, découvre le théâtre à la maison de la jeunesse et de la culture de Lons le Saunier. Par la suite, il suit les cours de l école du spectacle de la scène nationale du Jura puis intègre l option théâtre du lycée climatique Victor Considérant à Salins-les-Bains. Il participe à différents stages organisés par le Théâtre Nationale de Strasbourg. Après l obtention d un deug de philosophie et d une licence de Lettres Modernes, il intègre La Scène sur Saône en 2004 et l école nationale Supérieure de la Comédie de St Etienne en 2005 dont il sort en juin 2008 : Au sein de la promotion U, il travaille avec François Rancillac, Jean-Claude Berutti, Redjep Mitrovitsa, Anne Théron, Jean- Paul Wenzel, Ivica Buljan, Philippe Boulay, Christine Joly, Antoine Caubet, Agnès Bourgeois, Vincent Rouche, Gilles Granouillet, Michel Archimbaud, Geoffrey Carey. Il crée Souffles de tolérance, adapté de Rimbaud et Shéhérazade d Abdellatif Laâbi, à Casablanca en juillet 2007 avec des acteurs marocains et français en langue arabe et en langue française ; Fragments, adaptés de plusieurs textes de Roland Barthes, Romain Gary et Stefan Zweig avec la collaboration de Michel Archimbaud, éditeur ; en septembre 2007, Le Misanthrope de Molière avec les élèves de la promotion U et les acteurs permanents de la Comédie de St Etienne ; et en mai 2008, Les Adieux de Elfriede Jelinek au CDN de Montreuil en collaboration artistique avec Ivica Buljan, metteur en scène croate. Durant la saison , Il joue dans L Opéra de quat sous de Brecht mis en scène par Johanny Bert et Philippe Delaigue. En septembre 2009, il intègre la première promotion mise en scène de l Ensatt dirigée par Alain Françon et Christian Schiaretti. Tiphaine Rabaud fournier Comédienne - Danseuse Formée en premier lieu au conservatoire régional d art dramatique de Nantes, dont elle est originaire, elle pratique en parallèle la danse contemporaine et africaine, notamment avec Flora Théfaine. Elle suit ensuite des cours dans un conservatoire d arrondissement de Paris et joue dans Yeul le jeune, écrit et mis en scène par Joël Jouanneau. C est en 2005 qu elle intègre la promotion U de l école de La Comédie de Saint Etienne. Elle y rencontre Baptiste Guiton qui l a met en scène dans Souffles de tolérance d après des textes d Abdellatif Lâabi et Le Misanthrope de Molière en Elle joue Jackie d Elfriede Jelinek en juin 2008 au CDN de Montreuil. Elle est en ce moment en création avec Elise Hénault qui met en symbiose le théâtre contemporain et la pratique du «butô». 9

10 Sylvain Delcourt Comédien - musicien Ancien élève de la promotion U de l Ecole de la Comédie de Saint-Étienne, il découvre le théâtre avec la compagnie du Monstrueux Théâtre Bam en participant à la création d une sitcom théâtrale (Le Plus Vieux Métier Du Monde) l impliquant dans un processus d écriture et d improvisation sur trois saisons. L Ecole de la Comédie de Saint-Étienne, dans l épreuve d un certain artisanat théâtral, lui offre une diversité de pratique du plateau allant du masque neutre à la performance. Il y jouera entre autre Gaël et Alain de Jean-Paul Wenzel, mise en scène par François Rancillac ; Le Misanthrope de Molière, mis en scène par Baptiste Guiton ; Drames de princesses et Bambiland d Elfriede Jelinek, mis en scène Ivica Buljan. Comédien associé à la saison 2008/09 de la Comédie de Saint-Étienne, il participe à la création de L envolée de Gilles Granouillet, mis en scène par Jean-Claude Berruti, et De dimanche en dimanche de Denise Bonal, mis en scène par Louis Bonnet. Bassiste et guitariste, il expérimente avec beaucoup d inventivité le lien entre le lieu dramatique et l instrument musical. Philippe Tlokinski Comédien - musicien - danseur D origine polonaise, il est né en France et effectue toute sa scolarité en Suisse plus particulièrement à Genève où il obtient en 2004 son certificat de maturité gymnasiale (équivalent du baccalauréat) au Collège de Candolle. Il y découvre sa passion pour le théâtre et participe à la formation en art dramatique dispensée par le Conservation de Musique de Genève. En 2005, il intègre la promotion U de l École de la Comédie de Saint-Étienne, qui lui offrira un large espace d explorations théâtrales, dont les plus marquantes seront la pratique de l alexandrin, du masque, et le travail du corps (notamment Grotowski). Parlant quatre langues (français, polonais, italien et anglais), il expérimente avec beaucoup d intérêt les incidences de la langue sur le jeu de l acteur. Actuellement en création au Théâtre du Trèfle de Poitiers, il interprétera, sous la direction de Marie-Claude Morland, le personnage de Clavaroche dans Le Chandelier de Musset. Passionné de musique et de danse, il explore la pratique du piano, du chant et des claquettes qu il enseigne également. 10

11 B. Coordonnées Responsable artistique Baptiste Guiton Contact administration Charles Bodin et Julie Lapalus contact diffusion 17 cours d Herbouville LYON SIRET : APE : 9001Z / Licence 2 : Licence 3 :