AUTOMATISATION MIXTE. de palettes et bacs. Quatre entreprises forment le Groupe Hastinik :

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1 AUTOMATISATION MIXTE de palettes et bacs Deux magasins automatiques, un de palettes, l autre de bacs, sont les nouvelles vedettes des installations centrales du Groupe Hastinik à Santa Perpètua de la Mogoda (Barcelone). Une gestion différente, conçue pour optimiser le traitement des références sur les que commercialisent les quatre compagnies qui composent le Groupe. Quatre entreprises forment le Groupe Hastinik : Inox Ibérica S.A., qui se consacre à la visserie d acier inoxydable ; Tubasol S.A., spécialisée dans la tuyauterie et accessoires d acier au carbone ; Aerotecnica S.A. qui s occupe des techniques et des systèmes de fixation ; et Hastinik S.A., qui commercialise des tuyaux, des accessoires en acier inoxydable ou en alliage de chrome et titane. Au milieu des années quatre-vingts, le Groupe décide de centraliser ses bureaux et magasins à Santa Perpètua de la Mogoda (Barcelone), sur une surface de m 2, répartie entre neuf entrepôts. Il s agit de dépendances qui regroupent les diverses modalités de tuyauteries (carrées, rectangulaires et spéciales), les accessoires de Hastinik ainsi que la visserie de Inox Ibérica. D un autre côté, des délégations se sont ouvertes depuis dans toute l Espagne. Aux neuf délégations existant déjà à Madrid, Murga (Alava), Chiva (Valence), Séville, Vigo, Gérone, Tarragone, Culleredo (La Corogne) et Saragosse, qui possèdent leurs propres magasins ainsi qu un système informatique de gestion connecté à la maison mère en 2 BestPractices

2 temps réel, vont très prochainement s ajouter trois autres délégations. Le magasin central de Santa Perpètua fournit sa marchandise aussi bien à tous ces magasins qu aux clients directement. Le volume d affaires ayant augmenté, un processus de réorganisation du magasin a été mené pour optimiser les ressources et les démarches. Le Groupe Hastinik commercialise références entre les quatre compagnies qui le composent. «Ce à quoi il faut ajouter le besoin d espace supplémentaire pour le stockage des grandes quantités de marchandise que l on reçoit d un coup, à cause de la tendance actuelle à acheter à l étranger (aux pays asiatiques, par exemple)», précise Jaume Guardiola, directeur informatique du Groupe Hastinik. Logiquement, ces régions impliquent des délais majeurs de livraison, dus aux grandes distances et à la rentabilisation des coûts du transport. Après avoir passé en revue toutes les options possibles, on a choisi d installer deux magasins robotisés, un pour les bacs (Mini-load) et un autre pour les palettes, en plus d un rayonnage de palettisation conventionnelle pour le picking des unités de grande consommation, dans un des entrepôts formant partie des m 2 que comptent les installations de Santa Perpètua de la Mogoda. Au début de l année 2005, ces installations ont été mises en marche à la poursuite d un objectif : stocker et gérer, à l aide de ces nouveaux systèmes, toutes les références de Inox Ibérica et tous les accessoires de Hastinik, soit un total de références sur les du Groupe. Auparavant, la compagnie disposait de rayonnages conventionnels pour le stockage et la réalisation du picking. Selon Jaume Guardiola, les deux raisons qui ont motivé l installation de magasins robotisés furent l exploitation maximale de l espace et la rapidité de service. «Nous vou- Pour que le Mini-load soit efficace, il faut qu un même produit occupe au maximum un total de six ou sept bacs ou conteneurs 4 BestPractices BestPractices 5

3 lions gagner du temps dans la préparation des commandes», affirme M. Guardiola. De plus, le nouveau système contribue à minimiser le nombre d erreurs au niveau du picking parce que c est le logiciel chargé de la gestion (SIMEGA) qui sélectionne les produits à extraire, et non une personne. Cependant, il ajoute : «nous avons décidé de conserver un rayonnage pour réaliser le picking manuel des références les plus demandées, parce que cette méthode nous offre une rapidité maximale». L installation en détails Le Mini-Load se compose de deux rayonnages de plus de neuf mètres de haut sur presque 56 mètres de long, comptant 31 niveaux de chargement pour des bacs en plastiques (conteneurs), de divers formats, qui atteignent un total de Ces bacs peuvent, à leur tour, se diviser pour contenir plusieurs références distinctes chacunes. L unique allée de cette structure est animée par un transtockeur chargé de placer ces bacs dans l emplacement libre qui correspond, ou de les extraire pour les déposer à l endroit où sera réalisé le picking. Le magasin automatique de palettes, de son côté, compte lui aussi un transtockeur pour parcourir l unique couloir. Il est équipé de deux rayonnages de mm de haut sur mm de long. Ces deux rayonnages comportent 26 modules (deux palettes par emplacement) et 12 niveaux de charge, de tailles diverses. Le niveau un mesure mm de haut, de même que les cinq niveaux suivants, tandis que du niveau sept au niveau dix la hauteur est de mm et mm pour le niveau 11. En tout, la capacité est de palettes. Il convient de remarquer que la plupart du temps ces palettes supportent des caisses en carton de petite et moyenne taille, qui courent le risque de tomber lors des mouvements du transtockeur, rendant nécessaire l utilisation d un conteneur. On envisagea dans un premier temps d utiliser des cages métalliques ; or, lorsque la palette se trouve à moitié vide, l opérateur aurait du mal à en extraire la marchandise. La solution : utiliser des ceintures de bois (empilées les unes sur les autres) que l on retire à mesure que diminuent les couches de la palette. Comme il en a été fait mention auparavant, à côté du magasin automatique de palettes, est monté un rayonnage de palettisation conventionnelle comprenant sept niveaux de charge apte à rassembler les 50 références les plus demandées de Inox Ibérica et les 50 références les plus demandées des accessoires de Hastinik. Les trois premiers niveaux de charge sont dévolus au picking manuel (à partir des cent positions fixes) et les suivantes servent à stocker ces références et à réapprovisionner les emplacements vides. De plus, ce rayonnage accueille les accessoires volumineux, qui ne rentrent pas dans le magasin automatique de palettes. Les nouveaux magasins robotisés et le rayonnage de picking manuel se trouvent à côté du quai de déchargement de l entrepôt, qui dispose d une place pour y déposer les réceptions, ce qui réduit considérablement les allées et venues. «L assignation d une référence à tel ou tel magasin dépend en gros de son volume et de la quantité en stock. Mille vis peuvent représenter un espace important ou non, selon leur volume» remarque le directeur informatique du Groupe Hastinik. Par exemple, pour le Mini-load, il est plus efficace qu un même article occupe au maximum un total de six ou sept bacs. S il en occupe plus de dix, il conviendrait de le déplacer vers le magasin automatique de palettes. Les autres marchandises, qui ne sont pas gérées à partir de ces nouveaux systèmes de stockage, sont, pour la plupart, des tuyaux de diverses épaisseurs ou dimensions, quoique la longueur standard reste de 6 m. Ce type d unité est réparti entre les sept entrepôts restants et PRÊTS POUR LE PICKING C est ici, dans ces installations catalanes du Groupe Hastinik, qu arrivent les commandes centralisées de toutes les délégations ; on renverra ensuite, à chacune d elles, les marchandises correspondantes, à moins que l envoi ne soit fait directement au client. Le portefeuille des clients comprend aussi bien des entreprises de construction, des sociétés chimiques, pétrochimiques, alimentaires, aéronautiques, des entreprises de transformation, de chaudronnerie, de décoration, appartenant pour l essentiel au marché national. Dans les neuf entrepôts du magasin, chaque entreprise possède sa propre équipe d opérateurs, sauf dans le cas des nouveaux systèmes automatiques que se partagent Hastinik et Inox Ibérica. Les commandes sont introduites dans le logiciel de gestion de l entreprise (SAP), ce qui déclenche l impression des documents de préparation du matériel, indépendamment de la compagnie qui a émis la commande. L agent commercial qui introduit la commande dans le système ne se soucie pas de savoir où se trouvent exactement les unités sollicitées. C est le SAP qui le vérifie. De cette manière si l extraction, toute ou en partie, doit s effectuer à partir de l un des deux magasins automatiques ou du rayonnage de picking manuel, ce logiciel génère une série de fichiers qu il envoie à SIMEGA (logiciel chargé de gérer les magasins automatiques), pour que les sorties soient exécutées. Pour résumer, disons que toutes les commandes sont regroupées, chaque magasin réalise les commandes qui lui correspondent, qui sont ensuite consolidées dans une aire réservée à cet usage. A l opérateur qui termine chaque commande revient la tâche de «clore» l expédition, par l emballage des paquets et leur l identification à l aide d une étiquette d envoi. Soulignons que Hastinik envoie à ses clients un certificat de qualité pour chaque produit. Pour cela, SIMEGA transmet le numéro de coulée (que l on trouve, gravé ou imprimé, sur tous les articles) au SAP afin que celui-ci soit en mesure de trouver chaque certificat, puis de l imprimer en même temps que le bon de livraison ou de le joindre plus tard à la facture. Lorsque la commande inclut des tubes ou des accessoires se trouvant dans d autres magasins ou entrepôts de Santa Perpètua, le système génère autant de feuilles de préparation que de zones où le picking devra s effectuer. Ensuite, au moment d organiser le transport, on émet les bons de livraison, qui indiquent au conducteur les entrepôts par lesquels il devra passer pour charger la marchandise destinée à chaque client ainsi que le nombre précis de colis dont les commandes se composent. Pour la zone de Barcelone et ses environs, le Groupe dispose de son propre transport. Le reste des livraisons est confié à des sociétés externes et des agences de messagerie, dans le cas des commandes de Inox Ibérica, ou encore à des camions complets s il s agit d envoyer de la tuyauterie. Au total, dans les installations centrales, ce sont deux cents commandes qui sont préparées tous les jours. 6 BestPractices BestPractices 7

4 Les nouveaux magasins robotisés et le rayonnage de picking manuel se trouvent à côté du quai de déchargement de l entrepôt Les unités devant être introduites dans l un des deux magasins robotisés demandent une manipulation après réception. Très souvent, il s agit de références qui arrivent mélangées sur une seule palette : il faut tout démonter pour placer chaque unité à l endroit convenu. Par contre, les palettes contenant une seule référence peuvent se placer directement dans le magasin robotisé de palettes. D un autre côté, selon le fournisseur, les marchandises entrent parfois sans code barres. «Il n existe pas de normes dans le secteur, nous explique Jaume Guardiola, pas d unification de concepts. Du coup, chaque entreprise travaille avec ses propres références pour gérer sa propre logistique». S il faut stocker ce type de marchandises dans l un des deux magasins automaplacé sur des rayonnages de palettisation conventionnelle, mais, surtout, sur des rayonnages verticaux, consistant en des barres verticales ancrées dans le sol et formant des emplacements. Dans ce cas précis, la manutention s effectue au moyen de ponts-grue qui parcourent la zone de l entrepôt «sous le plafond» pour accéder aux emplacements. Le déchargement du matériel qui arrive en camion des magasins des fournisseurs est réalisé par ces ponts-grue, qui s occupent aussi du stockage et du chargement pour conclure les expéditions. En revanche, la manipulation des autres matériels se fait au moyen de machines de manutention conventionnelle. Le mouvement commence Entre les compagnies du Groupe, le nombre de fournisseurs qui viennent livrer leurs marchandises dans ces installations atteint les 800, et leur provenance est fort diverse (fournisseurs nationaux, européens ou d autres pays). Du coup, la marchandise arrive en fonction des besoins d achat. Le fait est que chaque compagnie agit avec ses fournisseurs de manière autonome et il peut arriver que plusieurs réceptions, très volumineuses, soient faites en même temps. La tuyauterie, par exemple, arrive toujours en camion, les accessoires sur des palettes. Mais si le chargement provient d un pays tiers, il est livré en container. Chacun de ces envois est notifié à l avance, de manière à ce qu au moment de la réception, il soit possible d associer les documents antérieurs à la livraison à la marchandise effective. On procède ensuite au stockage. 8 BestPractices BestPractices 9

5 tiques, il sera nécessaire de les codifier. Ces unités, ne l oublions pas, sont stockées dans des emplacements libres, à la différence des tuyaux qui bénéficient d emplacements spécifiques selon leurs dimensions ou diamètre. Parfois aussi arrive un même chargement qu il faudra répartir entre le magasin automatique de palettes, le Miniload ou le rayonnage de picking manuel. Le chargement attend sur la place de réception qui comprend des rayonnages de palettisation. La marchandise est vérifiée, comparée aux documents précédant la livraison : c est alors que l on procède à son entrée, dans le logiciel de gestion du Groupe Hastinik, le SAP. Finalement, le fichier regroupant les réceptions est remis à SIMEGA (logiciel qui gère les nouveaux systèmes de stockage), qui dès lors, dispose des informations suffisantes pour octroyer un emplacement à chaque unité. De ce fait, selon la destination de stockage de la marchandise, l opérateur la prépare d une manière ou d une autre. Il l introduira dans des bacs, pour le Mini-load ; il la laissera sur sa palette, si elle doit aller au rayonnage de picking manuel ou au magasin automatique. Dans un futur proche, il est question de répartir un même stock entre ces trois options, en partant de l idée que le Mini-load est le système le plus rapide au moment de préparer les commandes. Prenons un exemple : dans le cas où arrivent 50 caisses d une référence, pour gagner du temps, une bonne option serait d en garder dix dans le Mini-load, le reste dans le magasin automatique de palettes, puis, jour après jour, de transférer ces références d un système à un autre, de manière à ce que le réapprovisionnement du picking provienne toujours du magasin automatique de bacs. De même, chaque marchandise reçue, même si elle existe déjà à l intérieur de l un des deux systèmes automatiques, occupe un emplacement nouveau. «Pour le moment, il n y a pas de problème, reconnaît Jaume Guardiola, nous travaillons toujours avec la méthode FIFO Dans le magasin automatique de palettes, pour éviter que la marchandise ne tombe, on a préféré aux cages métalliques des ceintures de bois (premier entré dans le stock, premier sorti), et jusqu à ce qu un bac ou une palette ne se vide, le système ne procède pas à l extraction de l unité suivante de cette même référence pour faire le picking». De la même manière, comme les systèmes robotisés ont été inaugurés au début de 2005, les références n ont toujours pas été séparées en catégories A, B ou C en fonction de leur rotation. De plus, lorsqu on met sur pied une installation de ce type, le fabricant recommande de réaliser une distribution homogène des poids et, par conséquent, des marchandises. «Cela dit, en 2006, une fois les magasins automatiques remplis et les structures assises, en fonction de l historique des mouvements enregistrés par le SIMEGA, nous placerons les références à haute fréquence de rotation dans la zone la plus facilement accessible pour les transtockeurs» annonce le directeur informatique du Groupe Hastinik. Autrement dit, on tiendra compte de l ABC des articles. Le bilan Au bout d un an de fonctionnement, M. Guardiola se félicite : «grâce aux nouveaux systèmes de stockage automatique, nous avons gagné du temps dans la préparation des commandes et minimisé l erreur humaine dans les opérations de picking». Avant d ajouter : «L augmentation de la vitesse, de l efficacité dans la gestion du magasin, l utilisation d un service de transport 24 heures sur 24, nous permet d éliminer la duplicité du stock et de centraliser celui de Inox Ibérica, même si nous avons dû pour cela accroître les tours de service du personnel». D un autre côté, un nouveau magasin automatique de palettes est actuellement en construction : il présentera les mêmes caractéristiques que le magasin existant et se situera à sa suite. La seule différence sera la capacité, puisque ce nouveau magasin est prévu pour palettes, au lieu des de l actuel. Comme la hauteur des niveaux de charge sera moins grande, leur nombre sera supérieur. Quant au stock de Hastinik, il n a pas pu être centralisé. D abord, parce que les accessoires et les tuyaux doivent être livrés ensemble, les premiers ne fonctionnant pas sans les seconds ; ensuite, parce que chaque délégation possède le matériel qu elle vend sur sa région. 10 BestPractices BestPractices 11

6 A FICHE TECHNIQUE DU MINI-LOAD Longueur : mm ZONE MINI-LOAD Hauteur : mm ZONE CONVENTIONELLE A (AGRANDISSEMENT MINI-LOAD) (PÉRIPHÉRIE) (ZONE DE MAINTENANCE) (AGRANDISSEMENT CONVENTIONELLE) 26 Nombre de rayonnages : 2 Nombre d allée : 1 Largeur de l allée : 850 mm Nombre de transtockeurs : 1 Nombre de niveaux de charge : 31 Capacité par emplacement : 1 bac Unité de chargement :bacs de 360/400 x 560/600 x 137/337 mm Capacité totale : bacs FICHA TÉCNICA DEL ALMACÉN AUTOMÁTICO DE PALETAS FUTUR AGRANDISSEMENT MINI-LOAD FUTUR AGRANDISSEMENT PALETTISATION Longueur : mm Hauteur : mm Nombre de rayonnages : 2 Nombre de modules : 26 Largeur du module : 2 150,5 mm Nombre d allées : 1 Largeur de l allée : mm Nombre de transtockeurs : 1 Nombre de niveaux de charge : 12 Capacité par emplacement : 2 palettes Unité de chargement : palettes de 800/900 x 1 200/1 250 x 1 200/1 300 mm Capacité totale : palettes DISTANCE LIBRE MINIMUM À N IMPORTE QUEL ÉLÉMENT SECTION A-A' ÉCHELLE 1: BestPractices 13 BestPractices