Groupe disciplinaire Sciences économiques Fachgruppe Wirtschaftswissenschaften

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1 Groupe disciplinaire Sciences économiques Fachgruppe Wirtschaftswissenschaften Rapporteurs/Protokollanten: Reinhold Roth, Michel Peytavin 2//2009 La quinzième réunion du groupe disciplinaire Gestion & Sciences économiques s'est tenue à Strasbourg dans les locaux de la nouvelle École de Management de Strasbourg, "E.M. Strasbourg", le 2 novembre 2009, la veille du Forum Franco-Allemand, onzième salon européen de recrutement et de l'étudiant. Début de la réunion à 5 heures. Messieurs Reinhold Roth (Hochschule Bremen) et Michel Peytavin (Université Paris- Dauphine) remercient les responsables de l'e.m. Strasbourg au nom du groupe disciplinaire pour leur aimable accueil et leur organisation. L'ordre du jour comporte un point unique : L'importance et la place de l'enseignement des langues dans les formations de gestion et de sciences économiques de l'enseignement supérieur (universités et écoles). Quelques thèmes sont évoqués par certains participants et pourront faire l'objet d'un point à l'ordre du jour d'une prochaine réunion. Les sujets soulevés en début de séance. a) Le développement des cotutelles de thèse. Andrea Weihrauch, Johannes Gutenberg Universität Mainz Ce développement présente une difficulté majeure dans son déséquilibre entre la demande de nombreux étudiants et l'offre institutionnelle trop limitée. Les candidats étudiants sont conduits à démarcher par eux même des établissements dans l'autre pays afin d'établir des partenariats. Cela conduit à de nombreuses situations d'échec. b) La durée des études. Gerold Beyer, Université d'angers Il s'agit ici d'évoquer, parmi les difficultés rencontrées dans la transformation des anciens programmes dans le nouveau système, le problème spécifique posé par la non concordance des durées adoptées dans les formations de bachelor/licence et de Master en Allemagne et en France. Il paraîtrait opportun de dresser un inventaire des programmes concernés. 2 L'importance et la place de l'enseignement des langues dans les formations de gestion et de sciences économiques de l'enseignement supérieur (universités et écoles). Débat Si aujourd'hui les disciplines mathématiques paraissent jouer un rôle sélectif, pendant longtemps ce rôle fut assumé par l'enseignement des langues. Pendant plusieurs décennies, les meilleurs élèves ont été orientés vers les sections Latin-Grec, et les moins bons vers les sections Langues vivantes. Une situation intermédiaire fut longtemps Latin-Langue vivante. /5

2 En France, l'allemand prit la place du latin comme langue sélective. Les langues mortes évincées des formations, les disciplines scientifiques les ont remplacées dans leur rôle sélectif. L'ouverture au Monde et l'internationalisation des activités ont rappelé la question du rôle de l enseignements des langues dans les formations. Jadis, principalement objet d'études scientifiques, l'approche des langues étrangères a basculé du domaine de l'étude linguistique à celui de la pratique. Après le temps des thèmes et versions appartenant au domaine de l'écrit, vient celui du parlé. Quelle est aujourd'hui la place des enseignements des langues dans les formations? Quel est l'intérêt de la certification en langue? Quelle est la place prise par l'anglais? Le débat est ouvert par un exposé de la situation dans une grande école de commerce française. D'une part, la place de l'allemand en France et celle du français en Allemagne se réduisent. D'autre part, pour le concours d'entrée, le coefficient des langues atteint un tiers, mais le niveau linguistique semble avoir baissé, victime d'une inflation des notes. Enfin, à l'intérieur de l'école, les crédits de langues ont disparu. La question de la compensation entre les notes en langues et celles des autres disciplines est alors évoquée en introduisant celle de leur indépendance. L'idée de la compétence en langue semble être à certains participants une mauvaise idée car on observe une importante différence de niveau entre les étudiants allemands et français. Les pratiques sont différentes : la traduction peut être développée au détriment de l'expression. En Allemagne, il semblerait que l'expression soit favorisée, alors qu'en France, en privilégiant la compréhension, l'apprentissage de la langue étrangère soit plus passif. L'abandon des crédits pour les langues est à nouveau rappelé et semble lié au principe de la compétence en langue. Un changement de mentalité est généralement observé. Le consensus autour de l'international repose sur deux éléments : la maîtrise de l'anglais comme outil standard, et la maîtrise d'une autre langue (allemand, chinois, espagnol, italien, etc.) fortement souhaitée comme outil de différenciation. Si le système ALTE d'évaluation des compétences peut être organisé au sein des établissements, les notations TOEFL, TOIC, WIDAF sont externalisées et reconnues par les entreprises. Les offices d'évaluation, les établissements d'enseignement et les étudiants ne jouent pas le même jeu. Des listes de tests officiels sont établies pour les classements dans les écoles. Les niveaux de langues sont établis hors des établissements, ce qui renforce la logique de séparation des formations disciplinaires et celles des formations en langues. Le coût du financement de ces évaluations externes est alors posé. Est-il inclus dans les droits d'inscription, est-il à la charge de l'étudiant (qui peut en obtenir plusieurs dans plusieurs langues), est-il à la charge de l'établissement qui le choisit et organise une préparation? Il est alors présenté lors de la réunion le témoignage d'un enseignant de langue 2 qui déplore avoir subi pendant plusieurs années de multiples pressions lors des jurys de fin d'année. L'objet du 2 ALTE : Association of Language Teachers/Testers in Europe Exemple dans un établissement membre de l'ufa. 2/5

3 jury est la délivrance du diplôme. Les notes mauvaises obtenues en langue (niveau parfois médiocre) par quelques étudiants ne leur permettaient pas d'obtenir le diplôme. Il fallait alors, sous la pression, presque doubler les points pour satisfaire les exigences du jury. La séparation des compétences en langue et du calcul de la moyenne disciplinaire permet désormais à chacun de respecter son évaluation : par exemple Diplôme avec mention Bien et compétence en langue A (allemand, anglais, etc.). En France, la langue allemande possède une image de langue difficile. Cette perception semble varier selon les classes socioprofessionnelles, et dépendre de l'environnement familial. Il faudrait différencier la situation des étudiants à l'entrée d'un programme de celle obtenue à leur sortie. Il faudrait également revenir sur les critères (et niveaux) exigés à l'entrée des programmes d'échange. Le niveau observé des étudiants est souvent très faible. Les tests sont souvent très réducteurs et des compléments de formations sont nécessaires. Au sein des programmes, les cours de remise à niveau sont parfois courts (six mois) avant que les étudiants ne partent chez le partenaire. Quand il y a plusieurs niveaux, les notes de compétence en langue peuvent être plafonnées par niveau. Se pose alors la question d'un consensus pour accorder niveau et notation. Quelle est la place de l'anglais dans les programmes franco-allemand? Quelle place reste-t-il au français (à l'allemand) dans le cadre des études économiques en Europe? En quelle langue les cours doivent-ils être dispensés en Europe? On observe que l'offre de cours en anglais s'est considérablement développée avec l'internationalisation. Dans un programme franco-allemand, l'anglais peut être une matière obligatoire 2. Le risque de perte de l'interculturalité est majeur et certain si les cours sont chez chaque partenaire dispensés en anglais. Un diplôme Franco-Allemand serait une tromperie si les cours étaient en anglais en France et en Allemagne. La compétence interculturelle doit être assurée dans toutes les formations d'échange : formations franco allemandes formations germano française formations franco britanniques formations germano britanniques formations franco hispaniques formations germano hispaniques Retour sur une question de départ : pourquoi les établissements développent-ils leur offre de cours en anglais? Réponse : pour attirer les étudiants étrangers (principalement hors Europe). Proposition : Dans les établissements proposant des programmes de l'ufa : les étudiants allemands en France doivent avoir des cours en français les étudiants français en Allemagne doivent avoir des cours en allemand 2 Exemple dans un établissement membre de l'ufa. Programme Augsbourg-Rennes : s'agit-il de cours de langue ou de cours en langue?(note du rédacteur) 3/5

4 Avant leur départ et après leur retour, les étudiants peuvent dans leur établissement d'origine suivre également des cours en anglais. La deuxième langue de publication est l'allemand. Pour terminer Monsieur le Professeur Roth dénonce qu'en Allemagne, le recrutement des nouveaux professeurs se fait en fonction de leur aptitude à dispenser des cours en anglais (exclusivement). Pour faire face à cette évolution, il est proposé à l'ufa-dfh de s'engager fortement pour défendre la richesse de l'interculturalité européenne qui ne pourrait se développer que si les étudiants pouvaient continuer à étudier dans les langues nationales au sein de l'europe. L'ordre du jour étant traité, la séance est levée à 7h30. Reinhold Roth Hochschule Bremen Michel Peytavin Université Paris-Dauphine Précision d'un membre de la réunion du groupe disciplinaire. 4/5

5 Réunion du groupe disciplinaire Gestion & Sciences économiques E.M. Strasbourg 2//2009 Liste des participants AMLING Brigitte BEYER Gerold ECKERT Werner FLEISCHMANN Bernhard MÜLLER-PELZER Werner PEYTAVIN Michel RITTER Christian ROTH Reinhold SAMPEL Claudia WEIHRAUCH Andrea 5/5