TOUS LES TALENTS S EXPRIMENT À HEC

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1 Rencontre avec ceux qui font la Grande École TOUS LES TALENTS S EXPRIMENT À HEC HEC est consacrée 1 re business school française et européenne par les plus grands classements nationaux et internationaux. En matière de pédagogie, d accompagnement des étudiants, d expérience internationale ou encore de vie associative elle a mis en place des dispositifs innovants qui vous permettront de retirer le maximum de votre scolarité. Espace Prépas a choisi de donner la parole à ceux qui expérimentent la vie sur un campus où tous les talents s expriment Espace Prépas. HEC a réussi à apparaître aux premiers rangs des business schools mondiales et voit chaque année les classements confirmer cette place Eloïc Peyrache. HEC est incontestablement une business school de niveau mondial. Elle est l un des grands acteurs mondiaux dans le domaine de l éducation. Arriver à ce niveau n est possible que grâce à la capacité de l École d attirer à la fois les meilleurs professeurs et les meilleurs étudiants de France et de l étranger. Avec la moitié du corps professoral recruté dans le monde entier et près de 60 nationalités différentes représentées parmi les 21 % d étudiants étrangers, le campus est un véritable forum mondial. Et c est aussi cela que les ranking internationaux valorisent à HEC. Éloïc Peyrache, directeur délgué d HEC E.P. Une fois que les étudiants quittent l École que leur reste-t-il de cette expérience internationale? E.P. Elle est le point de départ d une carrière qui démarre à l étranger pour 30 % d entre eux. Mais elle est loin d être le seul type d expérience que nous proposons aux étudiants. Le concept d expérience est essentiel pour HEC et se décline à la fois dans les contenus académiques et dans ce que l École offre en dehors des cours. Notre offre académique est en constante évolution. D abord parce que les savoirs et les attentes des étudiants et des recruteurs ne cessent d évoluer, mais surtout parce que le spectre d enseignement se doit d être le plus large possible. HEC ouvre toutes les portes. Qu elles mènent à des carrières dans le social business (la chaire dédiée, présidée par Muhammad Yunus, a été créée en 2008), au développement de doubles compétences (grâce à nos partenariats avec Les Mines ParisTech, Polytechnique, Sciences Po Paris ou ULM, par exemple) ou qu elles donnent la possibilité d étudier dans les meilleures écoles du monde (le MIT est un partenaire clé aux États-Unis, comme la London School of Economics en Grande-Bretagne, avec laquelle nous venons de signer un accord important). Nous exposons nos étudiants à toutes les expériences académiques. E.P. Vous accordez autant d importance à l expérience extra-académique? E.P. Les trois ans que nos étudiants passent sur le campus doivent être inoubliables. Tous ont une énergie incroyable qui circule à tous les niveaux dans l École et fait que nous sommes en mouvement perpétuel. Dernier exemple en date : l ouverture d un studio professionnel de télévision sur le campus qui permettra aux étudiants de piloter de A à Z la web TV de l École. C est une nouvelle aventure qui commence ici, comme vous en trouverez d autres dans ces pages. Chacun aura à HEC le moyen d exprimer son talent. Qu il décide ensuite de travailler dans la finance, la politique, les médias, le luxe, l humanitaire ou de devenir entrepreneur Espace Prépas n

2 L INTERNATIONAL DE HAUT VOL Vladirmir Ionesco est en année de césure au Japon. Entre le travail qu il a accompli auprès d un sénateur et le poste de trader stagiaire qu il occupe aujourd hui, il a pu répondre à quelques-unes de nos questions. Espace Prépas. En quoi consiste votre expérience au Japon? Vladimir Ionesco. Il s agit d un double stage d un an en politique et finance internationale proposé conjointement par HEC, le Crédit Agricole CIB et le sénateur Tadashi Inuzuka. J ai ainsi travaillé six mois au parlement nippon, et je suis maintenant trader stagiaire au sein du Crédit Agricole CIB à Tokyo. E.P. Quelle était votre motivation pour ce stage? V.I. J ai tout de suite vu cette expérience comme une opportunité unique de découvrir les coulisses politiques et économiques d un pays qui m attire depuis toujours. C était également l occasion de m immerger dans deux environnements professionnels bien différents mais tout aussi exaltants. E.P. Sur quels critères avez-vous été choisi pour cette expérience au Japon? V.I. Outre mes résultats académiques, ma passion pour le Japon et la diversité de mes expériences ont probablement été déterminantes. E.P. Quelles sont les compétences et les qualités requises? V.I. Adaptabilité, rigueur et ouverture d esprit me paraissent essentielles. Pour la partie financière, une solide formation mathématique me semble en outre indispensable. E.P. Quel était votre rôle auprès du sénateur Tadashi Inuzuka au parlement japonais? V.I. Ma mission première était d assister le sénateur dans son travail quotidien à la Diète et dans ses nombreux projets de politique étrangère, ce qui m a notamment amené à participer à l organisation d une réunion internationale sur l Afghanistan, à côtoyer des personnalités de premier plan et à superviser des propositions au gouvernement japonais. E.P. Recommanderiez-vous ce type de stage? V.I. Oui, ardemment! C est une opportunité inespérée d en apprendre davantage sur l Asie, sur soi-même, et sur les deux mondes passionnants que sont la politique et la finance. Vladimir Ionesco E.P. Quels sont vos projets après cette année de césure? V.I. J étudierai l année prochaine au MIT aux États-Unis dans le cadre d un accord de double diplôme. On m avait dit que tout était possible à HEC; c est une réalité! HEC MET TOUTES LES CHANCES DE VOTRE CÔTÉ L annonce de la gratuité de la scolarité à HEC pour les étudiants boursiers d État sur critères sociaux a fait grand bruit au printemps dernier. Laura Callegari, étudiante en 2 e année, a bénéficié du soutien financier renforcé de l École dès la rentrée dernière, comme 110 de ses camarades. Elle revient pour Espace Prépas sur une opération gagnante «Je suis entrée à HEC en pensant m endetter considérablement pour financer ma scolarité et en croisant les doigts pour pouvoir rembourser le prêt sans problème en sortant de l École. C est seulement en septembre 2008, au moment de l intégration, que j ai entendu parler des bourses attribuées par la Fondation HEC, et dont j ai pu bénéficier la première année. Elles étaient alors attribuées en fonction du besoin financier global de l élève sur l année et de ce qu il percevait déjà du CROUS. C est à la fin de ma première année que j ai entendu parler de la Laura Gallegari, étudiante en 2 e année bénéficie des mesures pour l égalité des chances à HEC. scolarité gratuite pour les boursiers d État sur critères sociaux. L annonce de cette mesure m a alors fait réaliser la nouvelle envergure que prenait le projet d égalité des chances défendu par HEC. La gratuité de la scolarité s ajoutant aux bourses progressives attribuées auparavant, à l aide financière proposée à certains élèves en classe préparatoire et aux actions d accompagnement scolaire effectuées dans plusieurs lycées de ZEP. J ai donc profité de la gratuité de la scolarité pendant cette deuxième année, en tant que boursière du Crous. À mon entrée dans l École, il m a fallu monter un dossier pour obtenir la bourse partielle avec, notamment, des photocopies de déclarations de revenus et une lettre de motivation. Pour obtenir la gratuité totale de mes études cette année, il m a suffi de fournir l attestation de mon éligibilité à la bourse du CROUS aux services financiers d HEC. Étant l aînée d une famille de trois enfants, qui font tous des études supérieures, le soulagement a été grand pour mes parents lorsque cette mesure a été annoncée par HEC. J aurais tout de même intégré HEC sans cette aide, mais en m endettant et en travaillant à côté, comme je peux le faire pour la Fondation. En revanche, mes choix d études et de stages auraient sans doute été conditionnés par le besoin d argent. L allégement, puis la suppression totale des frais de scolarité m ont permis de partir en échange scolaire à Toronto le semestre dernier. J ai également pu effectuer un double parcours à l université en première année, plutôt que d avoir à prendre de petits jobs. L an prochain, je pourrai me permettre de faire les stages qui me plaisent pendant mon année de césure, et non pas forcément ceux qui seront mieux rémunérés.» 55 Juin 2010

3 (R)ÉVOLUTIONS PERMANENTES La Grande École ne cesse d innover pour que chaque étudiant puisse vivre une expérience unique. À la rentrée prochaine, le campus équipera tous ses étudiants d un iphone. «Apple on the campus», c est le nom de l opération. Au-delà des majeures, les étudiants de dernière année ont également accès à de nouveaux certificats sectoriels dont le tout dernier Certificat sur les stratégies du luxe parrainé par Gucci Group. Enfin, l École et des entreprises partenaires se mobilisent pour que les étudiants aient l opportunité de s engager véritablement dans une mission au service de l intérêt général Nous avons saisi l occasion pour évoquer ces initiatives avec Richard Perrin, le directeur du développement de l École HEC. Espace Prépas. HEC a lancé une chaire consacrée aux impacts des nouvelles technologies avec Apple. Le travail de recherche des deux institutions s est plus particulièrement porté vers les usages du podcasting et a permis l ouverture d un espace HEC sur la plateforme itunes U. Depuis, l École renforce son partenariat avec SFR. Que cela signifie-t-il aujourd hui pour les étudiants? Richard Perrin. Le lancement d HEC sur itunes U a exigé une collaboration étroite entre les professeurs, les administrateurs et les équipes techniques de l École. Outre les contenus pédagogiques et ludiques (cours, lipdubs, etc.), HEC sur itunes U permet de mettre l excellence académique de l École à la disposition du public. La présence d HEC sur itunes U crée un environnement dynamique pour encourager l échange entre étudiants et professeurs afin de dépasser la seule expérience pédagogique en salle de cours. Nous souhaitions aller plus loin dans l accessibilité aux contenus, et, grâce à un partenariat exclusif avec SFR, chaque étudiant sera doté, dès la rentrée prochaine, d un iphone. L objectif est de rendre la scolarité des étudiants plus interactive, personnalisée et de les informer en temps réel. L accès au Apple Computer Inc contenu d itunes U sera fortement favorisé. D un point de vue stratégique, l équipe de direction est animée par un leitmotiv : proposer une «expérience HEC» inoubliable à tous nos étudiants. C est un défi de chaque matin. E.P. Une place de plus en plus importante est faite au numérique sur le campus. À quoi doivent s attendre les étudiants en matière de podcasts et de e-learning? R.P. Notre conviction est que rien ne peut remplacer les cours en face à face, le travail en équipe, l échange et une pédagogie adaptée à un public. Mais cela ne doit pas nous interdire de réfléchir aux impacts des nouvelles technologies sur l enseignement supérieur. Il me semble que plus nous comprenons ces évolutions numériques en les intégrant dans notre pédagogie et plus nous sommes en mesure de les utiliser avec sens. E.P. D autres nouveautés sont déjà en place, comme le certificat «Stratégies du luxe». Quelles sont les différences entre les certificats et les majeures que vous proposez en 3 e année? R.P. Les majeures sont souvent des spécialisations thématiques assez classiques (Finance, Marketing, Entrepreneurs, Stratégie ). La vision d Éloïc Peyrache était de permettre à nos étudiants de suivre en plus d une majeure un programme «certifiant» autour de grands enjeux sectoriels. Pour cela, nous avons identifié et croisé les compétences académiques du corps professoral, les besoins des entreprises et la demande des étudiants. Richard Perrin, directeur du développement d HEC Nous proposons quatre certificats créés en partenariat avec des entreprises («Social business» avec Danone, «Energy and Finance» avec Deloitte et Société Générale, «Real estate» avec Morgan Stanley et Unibail Rodamco et «Luxury Strategies» avec Gucci Group). Animés par des professeurs de l École et des dirigeants d entreprises leaders, ils offrent environ 100 heures d enseignements entre avril et juin et sont entièrement enseignés en anglais. De nouveaux certificats sont en cours de constitution. E.P. À quels profils d étudiants ces certificats sont-ils proposés? R.P. Ils sont ouverts aux étudiants de la Grande École, aux étudiants des Mastères Spécialisés et aux MBA. Il était non seulement intéressant de mixer ces profils d un point de vue pédagogique pour l échange d expérience, mais aussi pour les entreprises de ces secteurs car elles ont des besoins diversifiés de recrutement des talents. E.P. Comment est né ce nouveau certificat consacré aux stratégies du luxe et comment s est effectué le rapprochement avec Gucci? R.P. Gucci Group était le partenaire rêvé compte tenu de son portefeuille de marques telles que Yves Saint Laurent, Balenciaga, Stella McCartney, Boucheron, Bottega Veneta, Alexander McQueen et des nombreuses et excellentes relations qu HEC avait développées avec PPR, notamment grâce à la présence de plusieurs anciens à des postes importants. François-Henri Pinault est d ailleurs Espace Prépas n

4 diplômé de la Grande École. Nous avons conçu le programme académique de ce certificat autour de six cours: Luxury Strategy and Learning, Topical insights in Luxury, Managing a global luxury brand, Sense & Sensibility : Creating & Communicating Luxury, Fashion Luxury Brands, Retail and Merchandising Management in Luxury. Les étudiants devront également travailler sur un business game pendant trois jours et, enfin, participer à la sélection du prix HEC, 1.618, La Tribune qui récompensera une entreprise particulièrement innovante en matière de luxe et de développement durable. E.P. À plusieurs reprises l an dernier, HEC a fait parler d elle pour son action menée en faveur de l égalité des chances. L École est également très engagée en matière de développement durable et de responsabilité sociale. Ces actions se conjuguent aujourd hui autour de Solidari*France R.P. Nous avons en effet décidé de mobiliser des entreprises et des associations au sein d un club exclusif de partenaires pour que le nouveau service civique devienne attractif auprès des hauts potentiels français dans les Grandes Écoles. Nous associons les entreprises de la Fondation à ce club (Danone, Ernst & Young, McKinsey, PwC, ) en leur proposant de recruter des étudiants qui auront signé un contrat d engagement de service civique. Les principes du programme HEC Solidari*France sont les suivants : 1) un étudiant signe un contrat de travail avec une entreprise partenaire à la sortie de l École qui accepte de «décaler» l arrivée physique du collaborateur de 6 à 12 mois ; 2) l étudiant contracte en parallèle un contrat d engagement de service civique auprès d une Association agréée. E.P. Pourquoi s être intéressé au secteur du luxe pour ce certificat? R.P. Le dernier ouvrage, Luxe oblige, des professeurs d HEC Jean-Noël Kapferer et Vincent Bastien, démontre que les stratégies utilisées par des maisons traditionnelles du luxe peuvent être efficaces dans d autres secteurs d activités (Nespresso, Apple ). Il était nécessaire de confronter nos étudiants à ce secteur mondialisé, en pleine mutation (Green luxury ) et dont on peut s inspirer. LA VIE ASSOCIATIVE CRÈVE L ÉCRAN! Avant que les étudiants d HEC s emparent du concept, un lipdub n était pas autre chose qu un film d entreprise remis au goût du jour. Augustin de Belloy, 23 ans, et Nicolas Slomka, 21 ans, qui achèvent leur 2 e année dans l École, l ont élevé au rang de phénomène. Avec près de vues sur Internet, HEC classe son lipdub sur la troisième marche du podium des plus visionnés dans le monde! Les deux étudiants cinéphiles de la business school viennent de mettre en ligne la dernière de leur réalisation, le slow motion lipdub. Promis à un aussi beau succès que son aîné visionné à près de reprises à la mi-mai, il a fait l objet d une mention spéciale dans l émission Vivement dimanche, sur France 2, le 18 avril dernier, et sur Direct 8. Espace Prépas. D où vous est venue cette envie de prendre la caméra? Nicolas Slomka. Augustin et moi avons commencé à réaliser des films amateurs dès l âge de 14 ans. J ai toujours voulu devenir réalisateur et cette passion s est peu à peu transformée en vocation. Augustin de Belloy. J ai rencontré Nicolas lors du week-end d intégration et la conversation s est très rapidement orientée vers le cinéma. Avec quatre autres camarades, l idée de réaliser un lipdub a tout de suite émergé! N.S. La mode du lipdub n en était qu à ses débuts. Elle avait parcouru les entreprises américaines et une université allemande avait eu l idée d en réaliser un. Mais, en France, c était une première. Alors nous avons foncé! E.P. Quel était l objectif de ce premier «film de campus»? A. de B. Nous voulions transmettre un véritable esprit de promo et le concept du lipdub collait parfaitement. Mais nous y avons ajouté un challenge : faire le plus grand lipdub de tous les temps! N.S. C était aussi une manière de nous adresser aux internautes qui connaissent mal la vie du 57 Juin 2010

5 campus. Cette première vidéo est devenue le lipdub le plus visionné d Europe, dépassant de loin nos espérances. E.P. Depuis, vous n avez pas cessé de tourner N.S. Le succès de cette première vidéo nous a donné envie de recommencer. Un tel projet représente en moyenne deux mois de préparation et une folle journée de tournage où il faut coordonner des centaines de personnes. Nous aimons tellement cela que nous avons mis en chantier le Human snake, un stop-motion humain avec 350 étudiants, puis le «freeze» géant du MBA Tournament et, enfin, le Slow motion lipdub. A. de B. La direction de l École a également fait appel à nous pour des vidéos promotionnelles plus «corporate». Cela nous a permis d aborder des tournages d une ampleur inédite, avec HEC vu du ciel, nous avons par exemple fait parcourir le campus par une caméra aérienne fixée à un petit hélicoptère, puis un infographiste a intégré des éléments digitaux dans nos prises de vues. Nous avons réalisé cinq films promotionnels pour HEC. N.S. Cela nous a ouvert beaucoup de portes. Nous avons tourné un grand nombre de films institutionnels via ma société de production Vodka et Caramel, mais j ai surtout réalisé un court-métrage intitulé Dernière démarque, qui fait le tour de quelques festivals. Augustin est en pleine préparation du sien. E.P. Comment l École a-t-elle réagi? A. de B. La direction a toujours soutenu ces vidéos. Elle nous a encouragés à proposer de nouvelles idées et nous a offert des moyens de plus en plus importants qui ont permis d atteindre un haut niveau de qualité. C est une façon pour l École d être plus proche de ses étudiants. N.S. Bernard Ramanantsoa, le directeur général, Éloïc Peyrache, le directeur délégué et Richard Perrin, le directeur du développement d HEC font d ailleurs une apparition clin d œil dans chacune de nos vidéos! A. de B. La communication prend, grâce à ces films, une forme plus légère, plus «fun», qui permet aux étudiants de s adresser aux étudiants. Chaque fois que nous lançons une nouvelle vidéo, le campus répond en masse. Tout le monde est prêt à sacrifier un après-midi entier pour se joindre à l équipe et faire une apparition dans le film. Même au second plan et même pour une seule seconde! E.P. Quelle place ces tournages ont-ils pris dans votre vie d étudiants? L École vous a-telle proposé un emploi du temps aménagé? Ensemble. À HEC, tout le monde est très impliqué dans la vie associative. D autres le sont autant que nous, et il est normal de nous y engager à ce point, surtout que nous souhaitons nous orienter vers la production et la réalisation cinématographiques. Nous avons un rythme assez soutenu, puisque les cours demandent UN INCUBATEUR QUI AIDE À OSER! Le Start-Up week-end s est achevé depuis quelques jours à peine sur le campus d HEC. 120 participants à cette session de remue-méninges ont peu dormi, mais sont fiers d avoir mis leurs compétences au service d un projet d entreprise qui pourra être accompagné pendant trois mois de son développement par le responsable de l IncubateurHEC, Guilhem Bertholet. Onze projets ont été présentés au total. Le climat était studieux, car tous étaient conscients de la chance qui leur était donnée de pouvoir tester la pertinence de leurs idées auprès d autres étudiants, de professionnels et d entrepreneurs lors de ce week-end marathon. L expérience sera renouvelée, nous assure Guilhem Bertholet, qui nous explique comment l Incubateur HEC accompagne les projets d entreprises. Espace Prépas. L incubateur HEC a vu le jour il y a deux ans. Comment expliquez-vous qu il n existe pas depuis plus longtemps? Guilhem Bertholet. L entrepreneuriat bénéficie de toute l attention d HEC depuis 1974 et la création du Master HEC Entrepreneur. Nous avons toujours formé nos étudiants à l entrepreneuriat. Ce qui a changé, c est l aspect d accompagnement, de coaching dans la phase de création d entreprise que nous Guilhem Bertholet, responsable de l Incubateur HEC. avons ajoutée depuis peu. Il faut par ailleurs noter que le concept d incubation est récent. Il a vu le jour il y a une dizaine d années et, jusqu à récemment, était plutôt proposé par les écoles d ingénieurs et les laboratoires de recherche. Au début des années 2000, les porteurs de projets pouvaient aussi trouver des réponses à leurs questions sur Internet, qui connaissait alors un développement phénoménal. Au final, le concept n est apparu dans les écoles de commerce françaises qu il y a quatre ou cinq ans. E.P. Quels sont les entrepreneurs qui intègrent l incubateur HEC? G.B. Je distinguerais trois grands types de profils : les étudiants ou les jeunes diplômés qui se lancent dès la sortie de l École dans la création d entreprise ; ceux qui ont occupé des postes dans la finance ou le marketing pendant trois ou quatre ans et qui souhaitent s investir dans un projet plus personnel et, enfin, les entrepreneurs plus matures, qui veulent donner une autre direction à leur carrière et suivent par exemple l executive MBA de l École. C est en effet le point commun entre tous les projets incubés : ils doivent compter au moins un membre de l équipe étudiant ou ancien d HEC. E.P. Quel est le processus de sélection? G.B. Nous avons organisé cette année la première édition du Start-Up week-end que nous renouvellerons l an prochain. Plus souvent dans l année, nous avons des «sessions de pré-incubateur». Après étude du dossier écrit, un jury composé de huit entrepreneurs et investisseurs rencontre les porteurs de projets et évalue trois aspects dans l ordre suivant: 1/ l équipe qui doit être tournée d un seul bloc vers l action. Nous choisissons des hommes avant de choisir des projets; 2/ les opportunités, car le projet doit avoir mis le doigt sur un vrai marché avec des clients potentiels ; 3/ ce que nous serons capables d apporter à l entreprise. Espace Prépas n

6 beaucoup de travail, mais nous en avons l habitude avec la prépa, et c est devenu un plaisir. E.P. Comment se déroule une journée type de tournage? N.S. En amont, nous mobilisons une équipe d étudiants chargés de la communication, du casting, etc. Ils sont nos «assistants-réalisateurs» et futurs maîtres d œuvre de ces films de campus lorsque nous serons partis. Nous déterminons ensuite très précisément les rôles de chaque acteur et découpons plan par plan la vidéo à l aide d un story-board. Lors du tournage tout est millimétré. C est absolument nécessaire, vu le nombre de personnes que nous avons à gérer. A. de B. Après une installation le matin, nous répétons au moins une dizaine de fois avant de filmer. Nous essayons d aboutir au meilleur résultat possible en trois ou quatre prises, car la patience des acteurs a ses limites! N.S. Le montage peut prendre jusqu à deux semaines. Parfois plus lorsque nous ajoutons des effets numériques. Puis nous organisons une projection en grande pompe dans l École avant la diffusion sur Internet. E.P. Quels sont vos projets? Ensemble. Pour commencer, nous devons terminer trois vidéos pour HEC, dont une comédie musicale démente avec 200 étudiants. Ensuite, nous allons travailler chez Europa Corp, la société de production de Luc Besson, pour notre année de césure. Cela nous permettra de découvrir d autres facettes de l industrie du cinéma. Nous avons pu rencontrer des gens extraordinaires via les cours liés aux médias. Nous avons chacun des projets de courts-métrages que nous espérons voir aboutir rapidement HEC nous a permis d ouvrir grand toutes les portes. E.P. Comment se déroule l incubation? G.B. Tous les projets intègrent l incubateur pour douze mois. Un coach est désigné par équipe, qui part avec une feuille de route détaillant trente points. Le coach doit s assurer que chaque étape est passée avec succès. Par ailleurs, l association des anciens intervient régulièrement en participant au «Club des Challengers». Les anciens qui le souhaitent sont invités à évaluer le projet avec l équipe. Pendant 1h30, ils posent leurs questions, amènent leur expertise sur des points précis, poussent le projet dans ses retranchements, ce qui est un bon moyen d apprécier sa solidité. Une fois par semaine, nous réunissons l ensemble des incubés pour un atelier plus pragmatique au cours duquel une problématique particulière est abordée: les relations presse, la communication, la finance, le droit, la prospection commerciale Enfin, une fois par an nous allons nous mettre au vert au cours du séminaire «La tête hors du guidon» qui permet de sortir des considérations purement opérationnelles pour se recentrer sur l aspect plus global du projet. E.P. Et pour l aspect financier? G.B. Les prestations de l incubateur HEC sont gratuites. Nous sommes soutenus par la Fondation HEC, le cabinet Ernst & Young et I-Source ainsi que toute une série de business angels. Nous accompagnons les étudiants dans la levée de fonds et la recherche de clients. E.P. Avez-vous quelques exemples de projets incubés? G.B. En ce moment, nous hébergeons 28 projets, dont la grande majorité est tournée vers les services qui peuvent voir le jour grâce aux innovations technologiques. Leetchi.com, par exemple, qui a été imaginé par Céline Lazorthes, est un service web qui permet de faire des cadeaux communs sans avoir à courir après les amis ou collègues qui ont promis mais pas encore donné, grâce au principe de la cagnotte en ligne. Cédric Gepner, Aymeric Puech et Antoine Venet proposent SmartGrains, un service aidant à localiser les places libres dans la rue ou dans les parkings souterrains pour limiter les mouvements de circulation inutiles. Lara Rouyrès travaille quant à elle au développement du site Dealissime.com proposant chaque jour aux jeunes actives un bon plan (spa, restaurant, dégustation de chocolat ) à prix réduit grâce à l achat groupé. Nous sommes là aussi bien pour former des entrepreneurs que pour accompagner la naissance d entreprises. Au moins autant pour ciseler les diamants que pour les voir briller ensuite. 59 Juin 2010