La famille De Parron (1)

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1 La famille (1) L origine de la branche noble des Parron est à chercher à Vienne dans l Isère et la province du Dauphiné (rattachée au royaume de France en 1349); Jacques est le plus ancien ancêtre (contemporain de Louis XIII) signalé dans l acte de mariage de son fils célébré dans l église de Saint André le Bas à Vienne; on ignore ses dates de baptême et de mariage avec Geneviève Martin ainsi que sa profession: dans une biographie concernant l un de ses descendants, le vicomte Jacques Dominique Simon, H. de Lestrées écrit qu «un de ses ancêtres servait dans les armées de Louis XIII en qualité de maréchal général des logis de la cavalerie légère.». Jacques devait faire partie du «gratin» de Vienne car sa famille habitait les beaux quartiers notamment ceux de la paroisse Saint Sévère et de l église de la Chapelle d en Bas. Mais la notoriété de cette famille est due à son fils Philibert ( ) qui devient receveur du grenier à sel de Vienne à 25 ans. Il épouse la même année Catherine Brionnet. Rappelons que le grenier à sel était le centre local de la Ferme royale: on y recouvrait les impôts indirects notamment sur le sel (la gabelle); le receveur avançait les deniers au fermier-général de la province et celui versait au Roy une somme forfaitaire définie par le bail d affermage convenu pour 6 ans par exemple. Il va s en dire que ce poste de receveur pouvait générer des bénéfices confortables si le forfait était moins important que les revenus réels tirés de la gabelle!!! Son attribution par le fermier général devait nécessiter auprès de celui-ci des appuis politiques dans la capitale de la province, c est-à-dire à Grenoble, là où se situait le Parlement du Dauphiné. Je pense que c est une autre branche de la famille Parron, celle des gantiers de Grenoble, à laquelle je vais consacrer une autre chronique familiale, qui a assuré cet appui car nombre de ses descendants intégreront la Ferme royale puis l administration qui lui succédera, celle des Contributions indirectes. Cela indiquerait donc qu il existe un lien de parenté entres ces deux branches! Cette charge de receveur a valu à Philibert le titre de Conseiller du Roy; si celui-ci était impressionnant sur une carte de visite, en fait, il était très courant pour les titulaires de toutes sortes de fonctions plus ou moins importantes et n avait pas d effet nobiliaire. Quoiqu il en soit Louis XIV va anoblir Philibert par lettres patentes en1698; il devient vicomte de Parron avec son blason d azur à la croix patée, au chef de mesme chargé de trois molettes d éperon de sable.

2 La famille (2) En plus de la particule ajoutée au nom, il a également changé le prénom de son fils Nicolas en Dominique ce qui n a pas facilité la recherche généalogique. Philibert devait vouer un culte particulier à l ordre des Dominicains car la plupart des ses descendants mâles auront Dominique dans leurs prénoms et lui-même sera inhumé le 16 Septembre 1719 à l église des Jacobins à Vienne, terme qui désignait l ordre de Saint Dominique avant le Révolution.

3 La famille (3) Son fils Nicolas est né à Vienne vers 1688 (?); il aura une brillante carrière d officier: il est reçu Chevalier de l Ordre de Saint Louis en Juin 1715, Capitaine de Grenadiers en Mai 1732 commandant le régiment de Monconseil en garnison à la citadelle de Perpignan, Lieutenant-colonel du Régiment de Trainel en Juin 1734, Brigadier des armées du Roi en Mai 1745 et enfin Lieutenant de Roi de Collioure à partir de Février 1749, c est-à-dire commandant de la ville sous les ordres du gouverneur. Il épouse Marie Deschaux en 1731 en l église de la citadelle de la Réal à Perpignan sous le nom de Dominique de Parron; il a donc du hérité du titre de Vicomte à la mort de son père en 1719, par contre son épouse signe encore de son nom Deschaux sans doute parce que son père est encore vivant. Ils auront plusieurs enfants dont Dominique Etienne Joseph qui nait en 1733 à la citadelle de la Réal à Perpignan. Dominique, alias Nicolas, décède le 2 Novembre 1761 et sera enseveli le lendemain dans le couvent des Dominicains de Collioure. Dominique Etienne Joseph de Parron aura une carrière militaire encore plus importante que celle de son père: Lieutenant-colonel d infanterie, Maréchal de camp (équivalent à Général de Brigade), Gouverneur de Perpignan, commandant le régiment de Bourbon en Il fera innocenter son fils Jacques Dominique Louis, soupçonné de menées royalistes après une dénonciation à Narbonne; en fait, père et fils devaient tout de même être proches des milieux pro-bourbons et notamment du Marquis de Grave qui était comme Dominique Etienne Joseph, maréchal de camp et qui sera nommé par Louis XVI ministre de la guerre en Il a épousé Rose Badin et vont habiter la région parisienne où ils ont acheter le château de l Ascanne sur la commune de Saint Ouen- Marchefroy dans l Eure et Loir (qui était l ancienne demeure d Ambroise Paré et dont il ne reste que le pigeonnier à l heure actuelle). De vicomte il passe Comte, seigneur de Marchefroy! Il meurt à Paris le 6 Mai 1807.

4 La famille (4) Jacques Dominique Louis est l ainé des quatre enfants qu auront Dominique et Rose Badin; il nait le 4 Juin 1777 à la citadelle de la Réal de Perpignan comme son père, mais il n épousera pas comme lui une carrière militaire car il devient receveur général des Finances de la ville de Clermont Ferrand; il sera Comte également et se mariera avec Joséphine Cohade d Augerolles au Puy en Velay le 23 Septembre Il va mourir ruiné par les dettes de jeu après avoir vendu, parait-il, sa collection d estampes, «une des plus belles de France!». Sa fille Rose ( ) va épouser en 1832, le marquis Athanase Victor Roger d Arquinvilliers qui possédait le château de Pontoise; Rose était un peintre réputé; elle a été l élève de MM. Rouget et Dubufe père et a produit des portraits dès Sa propre fille, Louise Joséphine Roger d Arquinvilliers, est restée dans les milieux artistiques car elle a épousé un sculpteur de renom, Augustin Courtet à qui l on doit les tombes d Ernest Baroche et de Jean Jacques Ulrich au Père Lachaise et la nymphe des fontaines au Palais du Louvre. Le château de Pontoise

5 Arbre chronologique (sans Jacques Dominique Simon mais avec Jacques Dominique Louis) La Grande Guerre ( ) d Rose d1872 d d? Second Empire ( ) J.Cohade m? Bonaventure IIème République( ) C..Manaud Athanase Victor Roger d Arquinvilliers m1838 D Augerolles Monarchie de Juillet ( ) Joséphine D Aure Marquis ( ) La Restauration ( ) n1812 m Ier Empire ( ) d1807 Iere République ( ) n1785 n LOUIS XVI ( ) n1777 Rose Badin Jacques Dominique Louis m? Dominique Comte Vicomte LOUIS XV ( ) d1761 Philibert Vicomte Marie n m1731 Deschaux d Nicolas Parron Anoblissement LOUIS XIV ( ) n1688 Cath. Brionnet m Philibert Gen.Martin Parron n1657? m? Jacques Parron LOUIS XIII ( ) ? HENRI IV ( ) HENRI III ( ) CHARLES IX ( ) HENRI II ( ) FRANCOIS Ier ( ) LOUIS XII ( ) La Ve République(1958-) La IVe République( ) La Troisième République( )

6 La famille (5) Jacques Dominique Simon, le second fils, est né le 28 Octobre 1782 également à la citadelle de la Réal de Perpignan; il sera Comte, puis Baron en 1830 à la Restauration. Comme son frère, il ne sera pas militaire mais fera une carrière comme receveur général des finances de la Haute Loire de 1808 à 1847 et sera conseiller municipal du Puy en Velay. Il obtint en 1808 la main de Joséphine Gaude, la nièce du Maréchal Masséna, prince d Essling: l Empereur Napoléon I er et l Impératrice Joséphine de Beauharnais signent le contrat de mariage le 25 Février et il sera nommé immédiatement à la recette générale au Puy. Joséphine Gaudo, de son vrai nom, est la fille d André Gaudo qui s est marié avec Marie Lucrèce Masséna, la sœur du Maréchal André Masséna, duc de Rivoli et prince d Essling et fille de Jules César Masséna et de Catherine Fabre son épouse. Il sera chevalier de la Légion d Honneur en 1829 et chevalier du Lys. Il décède le 26 Septembre 1866 au château de l Ascanne, hérité de son père en laissant un fils, Dominique André, Vicomte ( ) qui se mariera avec Marie Albert; ils auront deux enfants, Pierre Gaëtan et Valentine.

7 Arbre chronologique (avec Jacques Dominique Simon marié avec la nièce du Maréchal Massena) La Grande Guerre ( ) ? d1878 André d1873 d MASSENA d1866? Second Empire ( ) Maréchal d Empire Joséphine m? Bonaventure IIème République( ) Marie Duc de Rivoli Gaudo C..Manaud? Monarchie de Juillet ( ) Albert Joséphine Prince d Essling n1789- D Aure La Restauration ( ) n1811 m1808? Ier Empire ( ) d1799 d1807 Iere République ( ) Marie- n1785 n LOUIS XVI ( ) André n1782 Rose Badin Lucrèce Gaudo MASSENA C. Fabre Jacques Dominique Simon Baron m? Dominique Vicomte LOUIS XV ( ) d1761 Philibert Vicomte Marie Jules César n MASSENA Dominique Etienne Joseph m1731 Deschaux d Comte Nicolas Parron Anoblissement LOUIS XIV ( ) n1688 Cath. Brionnet m Philibert Gen.Martin Parron n1657? m? Jacques Parron LOUIS XIII ( ) ? HENRI IV ( ) HENRI III ( ) CHARLES IX ( ) HENRI II ( ) FRANCOIS Ier ( ) LOUIS XII ( ) La Ve République(1958-) La IVe République( ) La Troisième République( )

8 La famille (6) Joséphine, la cadette des enfants de Dominique et de Rose Badin ( ) va épouser un officier de carrière, Charles Antoine Manaud d Aure décédé à Tours dans l Indre le 3 Janvier Bonaventure, le benjamin des quatre enfants, est né le 22 Février 1786 également à la citadelle de la Réal de Perpignan; il sera le seul des enfants à faire une carrière dans l armée: Lieutenant-colonel commandant de place, officier de la Légion d Honneur par décret du 19 Avril Il décède le 5 Mars J arrête ici cette chronique familiale par manque de documentation généalogique. Merci au groupement généalogique «pierfit» sur Généanet qui m a fourni la plus grande partie de mes sources (à noter sur leur arbre une génération de Dominique est en trop!).