COSTUMES ET COUTUMES

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1 un trésor à découvrir... COSTUMES ET COUTUMES Guide d animation Une initiation à notre histoire locale et régionale La Maison Léon-Provancher, Cap-Rouge 2002

2 Ce document a été produit grâce à la participation financière du Fonds de stabilisation et de consolidation des arts et de la culture du Québec, en collaboration avec la société historique du Cap Rouge. Dans le projet «Cap sur l histoire!», cinq thèmes ont été réalisés et adaptés pour différentes clientèles par La Maison Léon-Provancher, ce sont Du passé au présent, Costumes et coutumes, Qu est-ce que tu fabriques?, Qu y a-t-il au menu? et Voyager dans le temps. Ce programme d éveil est la propriété intellectuelle de La Maison Léon-Provancher de Cap- Rouge. Ce document est conçu pour l équipe d animation. Malgré les efforts apportés, il peut comporter des erreurs ou des imprécisions. Il fera l objet, comme toutes les autres productions de La Maison Léon-Provancher, de révisions périodiques avec les partenaires afin d en améliorer le contenu et la forme. Tous commentaires ou suggestions permettant d améliorer ce document seront appréciés. Conception, recherche, rédaction et adaptation : Jean Bérubé Geneviève Boucher Johanne Poulin Claire Truchon Révision : Nicole Poulin Avertissement : Les illustrations produites pour les activités sont une représentation artistique qui vise à recréer l ambiance de l époque. Elles ne constituent pas une reconstitution fidèle pour l ensemble des détails. La Maison Léon-Provancher 1435 Provancher Cap-Rouge (Québec) G1Y 1R Téléphone : (418) Télécopieur : (418) Courriel : semlp@total.net La Maison Léon-Provancher 1

3 Tableau des compétences transversales Ordres Compétences Composantes COMPÉTENCES D'ORDRE INTELLECTUEL Compétence 1 Exploiter l'information. Compétence 2 Résoudre des problèmes. Compétence 3 Exercer son jugement critique. S'approprier l'information. Reconnaître diverses sources d'information. Tirer profit de l'information. Analyser les éléments de la situation. Imaginer des pistes de solution. Mettre à l'essai des pistes de solution. Adopter un fonctionnement souple. Évaluer sa démarche. Construire son opinion. Exprimer son jugement. Relativiser son jugement. Compétence 4 Mettre en œuvre sa pensée créatrice. S'imprégner des éléments d'une situation. Imaginer des façons de faire S'engager dans une réalisation. Adopter un fonctionnement souple. Compétence 5 Se donner des méthodes de travail efficaces. Analyser la tâche à accomplir. S'engager dans la démarche. Accomplir la tâche. Analyser sa démarche. COMPÉTENCES D'ORDRE MÉTHODOLOGIQUE Compétence 6 S'approprier les technologies de l'information Exploiter les technologies et de la communication. de l'information Utiliser les technologies de l'information et de la communication. et de la communication pour effectuer une tâche. Évaluer l'efficacité de l'utilisation de la technologie. COMPÉTENCES D'ORDRE PERSONNEL ET SOCIAL Compétence 7 Structurer son identité. S'ouvrir aux stimulations environnantes. Prendre conscience de sa place parmi les autres. Mettre à profit ses ressources personnelles. Interagir avec ouverture d'esprit Compétence 8 dans différents contextes. Coopérer. Contribuer au travail collectif. Tirer profit du travail en coopération. COMPÉTENCE Compétence 9 Établir l'intention de la communication. DE L'ORDRE DE Communiquer de façon Choisir le mode de communication. LA COMMUNICATION appropriée. Réaliser sa communication. Les compétences les plus touchées par ce thème sont indiquées en couleur. La Maison Léon-Provancher 2

4 Cadre pédagogique du thème Pendant l animation de ce thème, les participants pourront apprendre à... Découvrir l histoire, les croyances et les technologies des Iroquoiens et des Algonquiens. S éveiller à la vie des premiers colons et aux premiers essais de colonisation. Retracer la vie au temps de la villa Atkinson, des marchands anglais jusqu aux artistes. Prendre conscience de l importance d un pionnier dans l étude des sciences : Léon Provancher. Animation et démarche scientifique À travers les ateliers, les questions ou les réactions des participants peuvent servir à amener l application concrète de la démarche à utiliser pour résoudre un problème. Par l animation des activités, il faut susciter leurs questions, les amener à tenter des réponses et à les vérifier. Il faut faire ressortir les étapes qui ont été utilisées pour tenter de répondre à une question et vérifier la réponse. Tout cela contribue à développer une variété de compétences. Animation et éducation relative à l'environnement Les différents ateliers et les commentaires qu ils suscitent peuvent déclencher une discussion sur différents aspects de l environnement. L évolution de l utilisation des sols depuis le début de la colonisation ainsi que les différences des modes de vie entre Européens et Amérindiens ont de grandes répercussions sur l environnement (pollution, exploitation des ressources, surconsommation, respect de la vie, etc.). Les participants ont tous des commentaires et des solutions à proposer face aux problèmes de l environnement, il faut les aider à trouver des gestes concrets qu ils peuvent poser là où ils peuvent agir. Animation et liens avec les arts Les différents ateliers et les commentaires qu ils suscitent peuvent déclencher une réflexion et un échange sur l importance et la variété des manifestations artistiques dans nos vies, dans ses différentes composantes et à travers les différentes époques. L atelier «Au temps de la villa» est l occasion de découvrir comment la nature peut inspirer les créateurs. L atelier «Avant notre arrivée» est l occasion de s éveiller à l importance des arts chez les Amérindiens et à leur présence dans l ensemble des composantes de leur vie. La Maison Léon-Provancher 3

5 Directives pour l'animation Attendre que le contenu théorique et les explications soient donnés avant de distribuer le matériel. Ceci optimise l'écoute. Privilégier la collaboration entre les participants de même équipe de travail afin de permettre à chacun de formuler des hypothèses, d exprimer ses opinions et de manipuler le matériel. Au besoin, insister sur l importance du travail en coopération et faire ressortir ses avantages. Profiter des commentaires et anecdotes des participants tout en gardant le contrôle sur le déroulement de l activité. Le symbole 3 indique les éléments mieux adaptés à la clientèle préscolaire. Visite dans les classes Demander au professeur de prévoir, à l'avance, six équipes de travail égales en nombre et en force. Ces équipes devront être en mesure d'avoir à leur disposition un espace de travail suffisant pour les activités et situé de façon à bien voir l'animateur. Les équipes resteront les mêmes durant toute la durée du thème et s affronteront amicalement entre elles ou à l animateur tout au long des différents ateliers. Leur but est de déjouer les «pièges» de l animateur et de l épater en relevant les différents défis. Conclusion et évaluation À la fin de chaque atelier, reformuler les éléments clés du contenu et vérifier leur compréhension auprès des participants par quelques questions au besoin, en particulier auprès des groupes scolaires. Demander l appréciation des participants, comment ils évaluent leur travail d équipe, ce qu ils ont appris, aimé ou moins aimé et recueillir leurs suggestions pour des améliorations à apporter, si le temps et l ambiance le permettent. Remettre le guide d activités d intégration pour les groupes scolaires avant le départ. La Maison Léon-Provancher 4

6 Trouvez l erreur (durée : 5 minutes) MATÉRIEL haut-de-forme mocassins fourrures veston noir robe beige filet rempli d insectes et petite plante 1.L animateur souhaite la bienvenue au groupe et mentionne que nous attendons une invitée spéciale pour nous familiariser avec les sujets abordés lors des activités. Madame Chronisme, quel nom prestigieux, quelle personnalité elle doit avoir... 2.L animateur présente un costume qu il voulait revêtir pour accueillir sa prestigieuse invitée, mais il a vite déchanté. Le temps ayant modelé sa silhouette, il est impossible de l enfiler. 3.Puis arrive un être surprenant, vêtu d un haut-de-forme, de mocassins démesurés, de fourrures et qui porte un filet décoré d insectes lui servant de sac à main. Elle se présente au groupe comme étant Ana. L animateur demande s il peut lui être utile, mais... 4.Elle dit être l invitée attendue (Ana Chronisme... = confusion entre différentes époques). Elle précise que le thème qu ils vivront aura pour sujet les modes de vie à travers différentes époques et les costumes qui y sont rattachés. 5.Ana remet un élément à chaque animateur tout en présentant les quatre ateliers. Elle invite les participants à être attentifs pour retrouver ces objets... et percer ainsi leur mystère : Avant notre arrivée = mocassins la vie des Iroquoiens et des Algonquiens avant l arrivée des Européens échange permettant la découverte de leurs coutumes, croyances et technologies Premiers essais de colonisation = fourrures les premiers essais par Jacques Cartier et Jean-François de Larocque, sieur de Roberval la vie des premiers colons et les difficultés qu ils ont surmontées pour survivre la fondation de Québec par Samuel de Champlain découverte par un jeu de survie Un drôle de prêtre = filet à papillons la vie de Léon Provancher et sa passion pour les sciences (reconstituer une collection d insectes) ses collections, son œuvre et son héritage à découvrir par un jeu questionnaire Au temps des villas = haut-de-forme l histoire du manoir «Carouge Cottage» et de ses habitants par une vente à l encan les marchands anglais, les artistes en visite, les maires, etc. La Maison Léon-Provancher 5

7 Avant notre arrivée (durée : 20 à 30 minutes) Cadre pédagogique de l activité Découvrir la vie, les coutumes et les technologies des gens qui vivaient ici avant l'arrivée des premiers Européens. Pendant l animation de cette activité, chaque participant pourra apprendre à... Distinguer l'organisation d'autres peuples et connaître leur mode de vie : sédentaire, nomade. S éveiller à leurs réalités culturelles : croyances, arts, langues, alimentation, habillement, divertissement, coutumes, etc. Découvrir leurs activités économiques : agriculture, chasse, pêche, cueillette, troc, etc. Connaître leurs techniques et outils : poterie, vannerie, embarcations, raquettes, etc. Enrichir son vocabulaire. S éveiller au concept de temps et situer des objets dans le temps. Observer des caractéristiques technologiques et prendre conscience des changements des technologies et des conditions de vie entre hier et aujourd hui. Communiquer de façon appropriée. MATÉRIEL 3adapté pour le préscolaire et la clientèle plus jeune affiche «D'où viennent les Amérindiens?» tableau «Les Iroquoiens et les Algonquiens» affiche «La roue de médecine» une série de fiches informatives sur les objets des paniers 33 affiches «Village Huron d autrefois» 3feu de camp «électrique» et ampoules de rechange 3cassette de musique amérindienne et magnétophone 34 grandes fourrures 32 «bâtons de parole» en bois 3 wigwam en écorce et maison longue 325 paniers en osier avec objets à découvrir (voir ci-dessous) 3une série de fiches simplifiées La Maison Léon-Provancher 6

8 Mise en place Les participants sont invités à s asseoir en silence sur des fourrures placées autour du feu et à observer les affiches placées au mur tout en écoutant la voix des anciens. Des paniers sont disposés dans la pièce. Pour les participants plus âgés, ils s assoient plutôt sur des chaises. Mise en situation Possiblement venues à pied d'asie pendant la dernière ère glacière, les premières nations s'établissent sur tout le continent américain. Le réchauffement du climat et le retrait des glaciers permettent aux premiers humains d atteindre l'actuel territoire québécois, il y a environ ans (montrer la carte «D'où viennent les Amérindiens?»). Contrairement aux civilisations d Amérique du Sud (Aztèques, Incas et Mayas), les habitants du Nord étaient généralement nomades. Il est cependant faux de croire que ces populations étaient primitives et simples. Les nations amérindiennes étaient parfois réunies en confédération et avaient des croyances et des philosophies très développées. Dans la partie qu'occupera la Nouvelle-France, il y avait plusieurs nations autochtones. Les deux principaux groupes étaient les Algonquiens et les Iroquoiens (montrer le tableau «Les Iroquoiens et les Algonquiens»). Ce sont leurs croyances, leurs coutumes et leurs technologies que nous découvrirons ensemble. Déroulement 1.Bien avant l arrivée des Européens, les Amérindiens se rassemblaient autour du feu, assis sur des fourrures, pour émettre leurs opinions et pour parler de ce qu ils ressentaient. La musique contribue à créer une ambiance d écoute, de paix et de respect. L animateur accueille les participants en disant en langue huronne-wendat (qui n'est plus parlée depuis la fin du XIX e siècle) : «Koey Koey Ataro», ce qui signifie bienvenu ami ou bonjour ami. 2.Expliquer que chez les Amérindiens, lors des réunions ou des cérémonies, une personne recevait un bâton pour avoir le droit à la parole et qu'elle seule pouvait parler. C'est en agissant comme eux que nous découvrirons les coutumes des Iroquoiens et des Algonquiens. 3.Chaque participant est invité à aller chercher un panier et à retourner s'asseoir autour du feu. Il n'a pas le droit de l'ouvrir avant de recevoir le bâton de la parole ou lorsque l animateur le permet. 4.L'animateur débute la discussion avec le bâton. Il présente le wigwam et la maison longue (code de couleur violet = habitations). Une personne qui a le code de couleur vert, reçoit ensuite le bâton de parole. À tour de rôle, l animateur fait ouvrir les autres paniers ayant le même code de couleur (vert = croyances). Ils peuvent maintenant présenter son contenu et compléter par des commentaires ou des questions. 5.L'animateur complète le sujet à l'aide des fiches informatives. Par la suite, celui qui a le bâton le cède à son premier voisin de gauche qui n a pas encore parlé et les participants découvrent le thème suivant selon son code de couleur. L atelier se poursuit ainsi jusqu à ce que tous les paniers soient étudiés ou que le temps soit écoulé. La Maison Léon-Provancher 7

9 CODE DE COULEUR VIOLET = HABITATIONS 3Wigwam en écorce «Les Algonquiens étaient nomades et se déplaçaient sur des grands territoires, ils devaient pouvoir démonter et transporter leur maison. Ils vivaient dans un wigwam : hutte faite d'écorce de bouleau et retenue à l'aide de racines et de résine de sapin et d'épinette (en été) ou de peaux d'animaux (en hiver). Le wigwam avait la forme d une demi-sphère ou d un cône. Il avait une ouverture à l extrémité qui laissait échapper la chaleur par le haut et aspirait l air frais. Le sol était couvert de fourrures ou de branches de sapin. Ils déménageaient seulement les peaux de bêtes et les grandes écorces puisqu ils étaient certains de trouver du bois partout. Le mot tipi vient d'une autre langue amérindienne, le sioux (tepee), et signifie «qui sert à vivre dedans». C est une tente couverte de peaux d'animaux utilisée traditionnellement par les Amérindiens des Plaines.» 3Maison longue «Les Iroquoiens étaient plus sédentaires. Ils vivaient dans des maisons longues (65 mètres = 6X la longueur de la pièce) faites de 2 rangées de perches parallèles inclinées vers le centre et entremêlées à d'autres perches qui formaient le toit (montrer les affiches). Ces maisons étaient recouvertes de plaques d'écorce de bouleau pour les Iroquois et de cèdre pour les Hurons. Le village était entouré d'une palissade pour assurer sa protection. Ils vivaient ainsi de 10 à 12 ans au même endroit et ensuite, déménageaient pour trouver d'autres terres fertiles.» CODE DE COULEUR VERT = CROYANCES «Les Iroquoiens et les Algonquiens croient au culte du Grand Esprit. Les rivières, les arbres, les lacs, les animaux, la terre, le ciel, le soleil et même la lune sont associés à un esprit. Dans chaque tribu, il y a un chaman (soit une femme ou un homme, mais plus souvent un homme). Cette personne est reconnue pour son pouvoir de communiquer avec le monde des esprits en entrant en transe et agit à titre de guérisseur.» 3Capteur de rêves «Le capteur de rêves est un objet sacré qui éloigne le mauvais (rêves, pensées, vibrations et esprits). Chez les Amérindiens, le rêve est prémonitoire et dicte aux humains ce qu ils doivent faire dans la vie. Il assure leur liaison par la pierre avec le monde spirituel. Au départ, il s'agissait d'un filtre qui empêchait les cauchemars de venir troubler les enfants qui dormaient. Il sert à attraper tous les rêves (bons ou mauvais). Les mauvais sont pris dans la toile et tenus jusqu'à la première lumière du matin, qui les brûle. Les bons retrouvent leur chemin et reviennent par les plumes.» 3Bâtons de cérémonie «Les deux grandes familles linguistiques du Québec (iroquoienne et algonquienne) comptaient une dizaine de langues. Les Amérindiens de différentes nations communiquaient donc souvent par gestes. Leurs goûts pour les cérémonies étaient très marqués et comportaient souvent des rituels. Ils chantaient pour remercier les esprits ou avant de partir à la guerre. Leurs provisions accumulées durant l'été leur permettaient de festoyer. Ils dansaient et fumaient autour d'un feu. Ils transmettaient la culture, l'histoire et les traditions, au moyen de mythes et de légendes. Le chaman pouvait porter un masque et invoquer les esprits à l aide d un bâton de cérémonie. Ce bâton représentait l'esprit adjoint et constituait une perception de l'axe du monde reliant le monde d'en haut et le monde d'en bas. L'esprit adjoint a des secrets se trouvant dans les matériaux qui sont dotés de force et issus d'un univers vivant : cornes, dents, crânes, griffes, pierres, bois...» 3Sac de médecine «3Le sac de médecine est transporté par le chaman ou offert par lui à un chasseur. Dans la tradition, il porte chance à celui qui l'a autour du cou ou cousu à ses vêtements. On y retrouve tous ses souhaits : les graines pour l'abondance et la plante pour se soigner (règne végétal), l os ou les plumes pour une bonne chasse (règne animal) et finalement la roche pour que la terre soit généreuse (règne minéral).» La Maison Léon-Provancher 8

10 «La roue de la médecine a le pouvoir et la faculté de relier à l'infini (montrer l affiche). Divisée en 12 lunes ou mois et représentée par des animaux, elle peut être interprétée de diverses façons selon les tribus. Le grand cercle représente la roue de la vie. Le moyen représente les 4 points cardinaux. Les 4 couleurs représentent les 4 saisons, mais peuvent aussi évoquer le feu, l'eau, l'air et la terre.» 3Animaux (5 paniers) «Les animaux ont chacun leur importance et communiquent leur esprit à la personne qui en porte une partie.» Pattes de lièvre «Le lièvre est vulnérable. Il représente la connaissance et la rapidité.» Figurine et crâne de jeune loup «Le loup est un éclaireur. Il représente le respect, l'intelligence et le courage.» Ailes et plumes de gélinottes «La gélinotte se camoufle très bien. Elle représente la protection et l'abondance de nourriture.» Dent d ours et figurine «L ours est puissant. Il représente la curiosité et l'intelligence.» Figurine de tortue «La tortue est très persévérante. Elle représente la sagesse, la naissance et le renouveau. Selon la légende, les Amérindiens racontent que la formation de la terre aurait été faite sur la carapace de la tortue.» CODE DE COULEUR BLEU = COUTUMES 3Tambour «Le tambour était utilisé pour marquer le rythme pendant les chants chamaniques ou mettre de l'ambiance lors des cérémonies. Il était fait d'écorce et de peaux. Le tambour était en fait un accessoire très important dans la pratique du chamanisme. Le père Jésuite Paul Lejeune fait cette description d'une cérémonie de guérison à laquelle il participe au début de la colonie : «... cet homme (le chaman) entrait comme en furie, chantant, criant, hurlant, faisant bruire son tambour de toutes ses forces cependant les autres hurlaient comme lui et faisaient un tintamarre horrible il baissait la tête, soufflait sur son tambour puis vers le feu, il sifflait comme un serpent, il ramenait son tambour sous son menton, l'agitant et le tournoyant, il en frappait la terre de toutes ses forces...».» 3Poupée amérindienne, couche pour bébé et mocassins (3 paniers différents) «Chez les Iroquoiens les femmes étaient les propriétaires terriens (clan matriarcal). Les hommes allaient vivre dans la maison longue de leur femme avec la famille de celle-ci. Ses enfants appartenaient au clan familial de la mère. Elles s'occupaient des repas et de la fabrication des vêtements. Elles étendaient la peau des animaux sur un fût et grattaient avec une lame en os, la chair et le gras. Elles cousaient les peaux à l'aide de nerfs et de babiche (lanières en cuir) ainsi que les fibres des arbres et des écorces. Elles se servaient de mousses de sphaigne et de peaux de lièvre pour faire des couches pour bébés. Elles fabriquaient les contenants en écorce et plus tard en terre cuite. Elles s'assuraient de transmettre les traditions d'une génération à l'autre en enseignant verbalement aux enfants leurs connaissances ancestrales, car elles n'écrivaient pas. Chez les Algonquiens, les hommes étaient les chefs des familles et des tribus (clan patriarcal). Pour chacune de ces deux familles, l'homme protégeait sa famille et la femme voyait à l'habillement et aux repas. 3Collier de porc-épic «Plusieurs objets de la vie courante et de décoration étaient fabriqués avec des matériaux de la nature. Les poils de porc-épic, faciles à utiliser, servaient à embellir les colliers et les paniers en écorce.» La Maison Léon-Provancher 9

11 CODE DE COULEUR BRUN = LOISIRS 3Ronfleur et hochet «Les Amérindiens aimaient s'amuser. Le ronfleur était constitué d un os fixé à des lanières de cuir. En faisant tourner l os rapidement celui-ci produisait un bruit de ronflement. Ils participaient aussi à des jeux de hasard et de société, tels que les damiers avec des jetons en os, des jeux d'osselets. Ils faisaient aussi des jouets : des bilboquets fabriqués avec des vertèbres d'animaux, des poupées faites en bois peint ou avec des feuilles de maïs, en cuir ou en fourrure, des hochets composés de bois, graines, peau, etc.» 3Crosse «Les Amérindiens ont inventé ce sport. Il remonterait aux années 1400, mais le premier témoignage écrit date de Jean de Brébeuf, missionnaire jésuite œuvrant parmi les Hurons, fait état du sport dans son journal. Il lui a donné le nom de «la crosse» parce que les bâtons utilisés par les joueurs ressemblent au bâton de l'évêque. Appelée à l'origine baggataway (ou encore tewaarathon ou ga-lahs), la crosse a une très grande importance religieuse aux yeux de ses concepteurs. Perçu comme un don du Créateur, le sport est lié aux efforts spirituels des chamans et se pratique pour honorer et respecter des membres importants de la tribu. Il sert aussi à régler les conflits entre les tribus, à entraîner les jeunes guerriers et à meubler les loisirs. CODE DE COULEUR ORANGE = ALIMENTATION ET TECHNOLOGIES 3Courge, haricots rouges et maïs «Les Iroquoiennes semaient, cultivaient et récoltaient les courges, le maïs et les haricots rouges. Ces cultures étaient surnommées les trois sœurs car elles se mariaient bien ensemble. Le maïs était planté sur des buttes et servait de tuteur aux haricots rouges. Les courges poussaient par terre sur les buttes (montrer les affiches). Les hommes préparaient la terre à ensemencer.» 3Tomahawk et outils en pierre «Le tomahawk est un dérivé du mot algonquin tamahak. Il était utilisé comme une arme d'assaut, hache de pierre, casse-tête, massue. Au fil des années, le tomahawk est simplement devenu la hachette indienne typique et fut aussi utilisé par les trappeurs et autres coureurs des bois. Pour sceller une paix plus ou moins durable, les Amérindiens fumaient le calumet de la paix et enterraient symboliquement leur hache de guerre. Pour signifier que la trêve ou la paix était rompue, ils déterraient la hache de guerre.» «Les deux grandes familles étaient expertes dans la fabrication d'outils faits en pierre comme les pointes de flèches, les couteaux, les grattoirs, les ciseaux creusés. Ils utilisaient aussi les os des animaux pour faire des aiguilles, des alênes (poinçon). Ils fabriquaient à partir de dents de castor et de cuivre natif des pointes de projectiles et des hameçons. Ils fabriquaient des pièges pour trapper et leurs habillements étaient faits de peaux d'animaux qu'ils chassaient.» «Ils partaient à la grande chasse annuelle à l'automne (chevreuil, orignal, caribou, ours, castor et oiseaux migrateurs) et revenaient au milieu de l'hiver. Il était plus facile de chasser quand il y avait de la neige car le gros gibier se fatiguait plus vite. Au printemps, ils pêchaient des poissons et parfois, des mollusques.» «Ils pêchaient à la ligne, l'hameçon étant fait de bois, d'os ou d une d arête recourbée. Il y a plusieurs types de harpons. Le plus simple est constitué d'un morceau d'os ligaturé au bout d'un long bâton. Il est utilisé généralement pour pêcher de la rive des poissons piégés dans des trous d'eau. Pour l'anguille, il en existe un spécial. Il comporte une pointe de fer enfoncée dans un long manche. Autour sont fixés, par des liens, deux morceaux de bois recourbés en forme de pince. Lorsque le poisson est frappé, la pince s'ouvre sous la force du coup et se referme sur la prise, l'empêchant de s'échapper. Il est appelé un nigog. Après leur pêche, ils vidaient le poisson et le plaçaient sur un séchoir soit au soleil et au vent, soit autour du feu ou sur des perches de bois à l'abri de la pluie pour le faire fumer dans un fumoir. Il était apprêté dans un mets appelé sagamité, fait à base de farine de maïs, d'eau, de poisson frais ou fumé, de petit gibier, de haricots et de maïs.» La Maison Léon-Provancher 10

12 3Peau de loup-marin (phoque) «Les Algonquiens étaient chasseurs et pêcheurs vus leurs déplacements constants. Tout comme les Iroquoiens, ils conservaient leurs produits de la chasse et de la pêche, en les faisant sécher ou fumer. La chair du loupmarin est très noire. Ils le chassaient en canots et consommaient les côtelettes, les pattes, la tête et le cœur. Ils vendaient aussi les peaux qui servaient à la fabrication des chaussures et des vêtements. Le lard fondu servait à l'éclairage des lampes, à la tannerie et à la friture des aliments.» 3Racines, fruits sauvages et viande séchée «Les Iroquoiennes et les Algonquiennes cueillaient des fruits sauvages, des plantes et des racines. Elles ajoutaient les fruits de bleuets à la viande séchée pour en relever la saveur. Elles les conservaient durant 2 ans en les faisant bouillir une dizaine d heures pour obtenir une pâte solide, appelée gâteau de bleuets. Elles consommaient plusieurs racines, comme le concombre sauvage, car elles sont riches en réserves nutritives.» 3Contenant d écorce et vase en argile «Les femmes des deux grandes familles fabriquaient des contenants en écorce de bouleau blanc. Elles laissaient l'écorce tremper dans l'eau chaude pendant quelques heures pour l'assouplir. Ces contenants étaient cousus avec des racines d'épinette fendues en deux. Ils servaient à cuire les aliments et à les conserver. L'écorce de bouleau est formée de deux couches. La couche extérieure, le liège, est placée à l'intérieur pour imperméabiliser. La couche intérieure, le liber, est placée à l'extérieur pour colorer la surface et décorer.» «Plus tard, les Iroquoiennes fabriquèrent des contenants en poterie, qu'elles façonnaient à la main. Ils étaient cuits directement sur un feu ouvert. Ils servaient à cuire les aliments et au transport de l'eau. La base des contenants était effilée afin de la coincer entre les pierres sur la braise.» CODE DE COULEUR BLANC = TRANSPORTS 3Raquette et toboggan «Les deux grandes familles se déplaçaient, l'hiver, en raquettes. Elles étaient faites de branches de sapin ou d'épinette et inspirées des pattes d animaux qu'ils chassaient. Par la suite, elles étaient fabriquées avec un cadre en bois (si possible en bouleau) et tressées à l'aide de babiche (lanières en cuir mâchonnées). Il y a un espace au centre pour y glisser le pied et une bande de cuir à l'arrière pour le retenir. Les Amérindiens utilisaient aussi le toboggan ou la traîne sauvage sur la neige pour transporter le bois de chauffage ou le gibier. Ils étaient fabriqués en frêne à cause de son écorce très flexible et constituée de plusieurs feuillets.» 3Canot en écorce et porte-bébé (2 paniers différents) «L'été, ils utilisaient le canot fabriqué à partir d'écorce de bouleau blanc ou d'orme. Le canot est un chefd'œuvre de l'équilibre. Il leur permettait de parcourir de longues distances. Étant léger, il était facile à transporter lors de portage. L'écorce était détachée de l'arbre et trempée dans l'eau chaude pour l'assouplir. À partir d'une base en bois qui forme la coque, ils cousaient l'écorce à l'aide de racines d'épinette ou de pin gris. Les joints et les coutures étaient imperméabilisés par de la gomme de sapin. Les bébés étaient transportés dans un porte-bébé (fait en écorce de bouleau blanc ou une planche recouverte de peaux d'animaux) appelé tikinagan ou par les Hurons, un tchinakan.» Conclusion Les mœurs et les coutumes des Amérindiens étaient très différentes des nôtres. Leur mode de vie et leurs technologies ont influencé la vie des premiers Européens qui sont venus ici. Encore de nos jours nous avons beaucoup d habitudes et de technologies qui viennent des premières nations : culture du maïs et de la courge, produits de l érable, tabagisme, raquettes, toboggan, canot, plantes médicinales, etc. La Maison Léon-Provancher 11

13 Adaptation pour le préscolaire Réaliser l activité de la même façon en utilisant les fiches simplifiées. S en tenir aux éléments essentiels indiqués par le symbole suivant : 3. Le bâton de la parole doit seulement être touché pour donner le droit de parole. Tableau des compétences à l Éducation préscolaire Compétences Composantes de la compétence 1. Agir avec efficacité - Élargir son répertoire d'actions. dans différents contextes - Adapter ses actions aux exigences de l'environnement. sur le plan sensoriel et moteur. - Reconnaître des façons d'assurer son bien-être. 2. Affirmer sa personnalité. - Répondre progressivement à ses besoins physiques, cognitifs, affectifs et sociaux. - Partager ses goûts, ses intérêts, ses sentiments et ses émotions. - Faire preuve d'autonomie. - Développer sa confiance en soi. 3. Interagir de façon harmonieuse - S'intéresser aux autres. avec les autres. - Participer à la vie de groupe. - Appliquer une démarche de résolution de conflits. - Collaborer avec les autres. 4. Communiquer en utilisant les - Démontrer de l'intérêt pour la communication. ressources de la langue. - Comprendre un message. - Produire un message. 5. Construire sa - Démontrer de l'intérêt et de la curiosité pour les arts, compréhension du monde. l'histoire, la géographie, la mathématique, la science et la technologie. - Exercer sa pensée dans différents contextes. - Organiser l'information. - Raconter ses apprentissages. 6. Mener à terme - S'engager dans le projet ou l'activité une activité ou un projet. en faisant appel à ses ressources. - Faire preuve de ténacité dans la réalisation du projet ou de l'activité. - Manifester de la satisfaction à l'égard du projet ou de l'activité. - Transmettre les résultats de son projet. Les compétences les plus touchées par l activité sont indiquées en couleur. La Maison Léon-Provancher 12

14 Premiers essais de colonisation (durée : 20 à 30 minutes) Cadre pédagogique de l activité Découvrir l histoire, l identité, les coutumes et les moyens de subsistance des premiers colons. S éveiller au rôle des Amérindiens dans le déroulement de cette aventure. Pendant l animation de cette activité, chaque participant pourra apprendre à... Identifier les principaux personnages qui ont tenté et réussi la colonisation. Découvrir les moyens de subsistance employés par les premiers colons et leurs chefs. Connaître l'histoire des débuts de la Nouvelle-France (dates, endroits, acteurs, etc.) Enrichir son vocabulaire. Anticiper à partir d indices et faire des liens. S éveiller au concept de temps et situer des objets dans le temps. Prendre conscience des changements des technologies et des conditions de vie entre hier et aujourd hui. Trouver des différences entre les activités d une personne à travers différentes époques. MATÉRIEL 3adapté pour le préscolaire et la clientèle plus jeune 33 grandes affiches plastifiées et petites reproductions avec choix pour chaque équipe concernée (site amérindien : Iroquoiens; site du premier essai : Cartier et Roberval; site de Québec : Samuel de Champlain) 318 macarons (6 maïs, 6 courges et 6 fèves rouges) 3fiches avec questions et défis cartons pour choix de réponses (A-B-C-D) 36 copies de chaque défi et corrigé 33 récipients de 20 graines (courges, maïs et fèves rouges) 3légumes en plastique (12 courges, 12 maïs et 12 fèves rouges) 3minéraux à associer : pyrite, mica blanc, quartz cristallisé, etc. 3costume de coureur des bois avec mocassins 3fourrures : raton-laveur, loup, castor, vison, etc. 3savon d'habitant 3costume d époque : Nouvelle-France La Maison Léon-Provancher 13

15 Mise en place Le groupe est divisé en 3 ou 6 équipes de quatre ou cinq personnes installées à des tables. Des costumes de coureur des bois et de villageoise sont placés dans la pièce. Mise en situation Avant l arrivée des Européens, les Iroquoiens étaient plutôt sédentaires et vivaient dans des maisons longues. Ils cultivaient le maïs, les haricots rouges et les courges surnommés les trois sœurs. À leur arrivée, les premiers colons et leurs dirigeants ont adopté plusieurs habitudes des Amérindiens pour assurer leur survie. Sans leur aide, ils n auraient probablement jamais réussi... Déroulement 1.L'animateur montre les trois affiches placées sur le mur et invite les équipes à observer celle sur leur table d'équipe (équipe rouge = les Amérindiens, équipe bleue = Cartier, Roberval et leurs hommes et équipe verte = Champlain et ses premiers colons). Ces affiches donnent des indices aux équipes et servent à déterminer la valeur des questions ou défis par le choix d un macaron. Ces questions ou défis donnent l occasion d accumuler des graines ou des légumes qui leur permettront de survivre. L équipe qui amasse le plus de légumes gagne. Au moins un légume est nécessaire pour assurer la survie de l équipe. Dix graines accumulées permettent d obtenir un légume en échange (troc). 2.Les Amérindiens sont les premiers arrivés, ils commenceront donc la partie en choisissant un premier macaron sur leur affiche. 3.Toutes les équipes participent en même temps aux questions ou défis et choisissent leur valeur (macarons) à tour de rôle. 4.Une question choisie et réussie par une équipe donnera le double de graines indiquées sous le macaron. Si les autres équipes réussissent, elles recevront le nombre exact inscrit sous le macaron. Quand une équipe rate sa question, l'animateur partage sa part entre les autres équipes qui réussissent. 5.Deux «macarons-survies» sont cachés sur chaque affiche, ce sont des défis. L'équipe qui choisit un «macaron-survie» et qui réussit son défi, reçoit deux légumes de sa culture. Les autres qui réussissent, en reçoivent seulement un. Si une équipe rate complètement son défi, ce sont les autres équipes qui réussissent, qui en reçoivent deux. Lorsqu il y a quelques erreurs, l animateur donne seulement une ou deux graines par bonne réponse. La Maison Léon-Provancher 14

16 Questions ou défis Toujours le même contenu mais à présenter sous forme question ou sous forme défi selon le macaron choisi. 3Utiliser toujours la forme défi. 3Amérindiens #1 1-Les Amérindiens pratiquaient la chasse pour se nourrir et se vêtir. La fourrure des castors était recherchée, mais la loutre, la martre, le renard, le rat musqué, le vison, le carcajou, le loup, l'ours, l'orignal, le chevreuil, le caribou et d autres étaient aussi chassés. Retrouver le nom de ces peaux d animaux (remettre une peau à chaque équipe). Choix de réponses ou défi avec peaux à identifier (ne pas les nommer). Quelle fourrure est celle du castor? a) raton-laveur b) castor c) lièvre d) vison «À une époque (vers 1700), on rasait le poil des peaux de castor pour en fabriquer un feutre servant à faire des chapeaux très à la mode en Europe.» 3Cartier, Roberval et les premiers colons #1 2-Le lundi 23 mai 1541, cinq navires, sous le commandement de Cartier, lèvent l ancre. Ils quittent la France pour l Amérique. La traversée est très pénible. Pour quelles raisons? Choix de réponses ou défi avec images à choisir. Trouver parmi ces énoncés lequel est vrai. a) ses bateaux furent attaqués par des Amérindiens b) à cause des tempêtes, des glaces et du manque de vent c) Cartier ne retrouvait plus sa route d) ils furent attaqués par des Vikings «Voici ce que Cartier a dit de cette traversée : «Nous naviguâmes si longtemps, par des vents contraires et des tourmentes continuelles qui nous arrivèrent à cause du retardement de notre départ, que nous fûmes sur la mer plus de trois mois avant de pouvoir arriver au port et havre du Canada, sans avoir eu pendant tout ce temps trente heures de bon vent qui pût nous servir à suivre notre droit chemin [...] La longueur du temps que nous fûmes à passer entre la Bretagne et la Terre- Neuve fut cause que nous nous trouvâmes en grand besoin d eau, rapport au bétail, aussi bien des chèvres, porcs et autres animaux que nous avions apportés pour s y multiplier dans le pays. Nous fûmes dans la nécessité de les abreuver avec du cidre et autres breuvages».» «Les tempêtes ont forcé les navires à se disperser; les deux premiers arrivent ensemble et font escale sur l île de Terre-Neuve, où ils attendent les retardataires et refont les provisions d eau et de bois. La traversée de l'atlantique est redoutée par le manque de bons vents qui allonge la durée et fait augmenter les risques de maladies et de famine. Elle pouvait durer de 20 jours à 6 mois.» 3Samuel de Champlain et ses colons #1 3-Situer dans le temps, l arrivée des différents personnages représentés par les équipes. Choix de réponses pour la fondation de Québec ou défis avec dessins (Amérindiens, Cartier, Roberval, Samuel de Champlain) et dates à associer (il y a 8000 ans, en , en , en 1603, en 1608 et en 1760). 3Défi sous forme plus simple : dans quel ordre sont-ils arrivés? Les premiers à gauche et ainsi de suite... La Maison Léon-Provancher 15

17 En quelle année, Samuel de Champlain a-t-il fondé Québec, appelée Nouvelle-France? a) en 1541 b) en 1603 c) en 1608 d) en 1760 «Le réchauffement du climat et le retrait des glaciers permettent aux humains d atteindre l'actuel territoire québécois, il y a environ ans. Jacques Cartier tente une colonisation en Il est suivi par Jean-François de Larocque, sieur de Roberval, en , qui confirme l échec avec son retour en France. Ce n est que 65 ans plus tard, en 1608, que Samuel de Champlain réussira la colonisation avec la fondation de Québec. Il est ainsi considéré comme étant le père de la Nouvelle- France.» 3Amérindiens #2 4-Survivre, ici, l hiver n était pas une chose facile et en plus du froid, des maladies pouvaient affecter les personnes. Quelle plante utilisaient les Amérindiens pour soigner le scorbut durant l hiver? Choix de réponses ou défi avec vrais spécimens à placer dans un sac de médecine. a) du blé b) du thuya (appelé cèdre blanc ou Annedda) c) de la mousse d) du pissenlit «Le scorbut est caractérisé par la perte de dents et des hémorragies multiples et il est causé par un manque de vitamine C. Les premiers colons en manquaient beaucoup, surtout l hiver. Ce sont les Iroquoiens qui permirent aux hommes de Cartier de survivre, en leur donnant une infusion de cèdre blanc (thuya). Cartier passa un hiver difficile à Cap-Rouge, en 1541, et croyant avoir trouvé or et diamants, repartit vers la France malgré l'ordre de Roberval qui réaménagea le site avec ses 200 colons. Ils y vécurent aussi le froid, la famine et la maladie.» 3Cartier, Roberval et les premiers colons #2 5-Quels minéraux étaient de l or et des diamants selon Jacques Cartier? Choix de réponses avec minéraux à distribuer aux équipes ou défi avec minéraux à associer a) quartz et cuivre b) halite et cuivre c) halite et pyrite d) quartz et pyrite «Voici ce que Jacques Cartier disait de ses découvertes : «En quelques endroits, nous avons trouvé des pierres comme diamants, les plus beaux, polis et aussi merveilleusement taillés qu il soit possible à un homme de voir; et lorsque le soleil jette ses rayons sur eux, ils luisent comme si c étaient des étincelles de feu». Près de Stadaconé, à proximité du cap qui prendra plus tard le nom révélateur de Cap-aux-Diamants, on trouva «bonne quantité de pierres que nous estimions être diamants». Mais ce n est pas tout : «Sur le bord de l eau, nous trouvâmes certaines feuilles d un or fin, aussi épaisses que l ongle». Lorsqu il quitte Charlesbourg-Royal, au début du mois de juin 1542, Cartier est convaincu que la cale de ses navires regorge de richesses. Aux dires des pêcheurs espagnols, il rapporterait «onze barils de minerai d or, des pierres précieuses, des rubis et des diamants». Déception! Après une expertise sérieuse, les diamants de Cartier n étaient plus que du quartz et son or, de la pyrite de fer. En France naît alors un proverbe : «Faux comme les diamants du Canada».» 3Samuel de Champlain et ses colons #2 6-Samuel de Champlain fait construire un poste de traite à Québec au pied du Cap-aux- Diamants. Il le nomme l'habitation. Aujourd'hui, c est le site de l'église Notre-Dame-des- Victoires (au centre de Place-Royale). Cette habitation a deux étages et est entourée d'une palissade et de fossés. La Maison Léon-Provancher 16

18 Choix de réponses pour l utilité de la protection ou défis avec dessins à reconnaître (maisons longues et palissades, fort de Cartier et Roberval, l Habitation) et personnages à associer. Pourquoi cette habitation était-elle protégée ainsi? C était pour se défendre des... a) Iroquois b) grands vents c) animaux sauvages d) Hurons «Cette habitation était défendue par une palissade, des canons et des fossés contre l'attaque des Iroquois. Champlain était l'allié des Montagnais, des Algonquins et des Hurons. Le commerce des fourrures était la cause première des luttes entre les Iroquois et les Français.» 3Amérindiens #3 7-Ni Roberval et ni Cartier ne réussirent à fonder un établissement français au Canada. Après cette tentative, ce sont des marchands français qui viennent commercer surtout le castor avec les Amérindiens. Leur commerce reposait sur le troc. Que pouvaient obtenir les Amérindiens en échange de peaux de castor (montrer une peau de castor)? Choix de réponses ou défi avec peaux de castor à associer à différents produits échangés par troc. Combien de peaux de castor étaient échangées par troc pour obtenir 8 couteaux à manche de bois? a) 1 b) 3 c) 6 d) 10 «Le coureur des bois passait chez un marchand pour se procurer des objets à échanger aux Amérindiens contre leurs fourrures. Au début du XVII e siècle, les objets étaient des aiguilles, des peignes, des miroirs. Au XVIII e siècle, les Amérindiens ne se laissaient plus exploiter. Les objets étaient des fusils, des couvertures, des chaudrons et de l'eau-de-vie.» 3Cartier, Roberval et les premiers colons #3 8-Quelle(s) illustration(s) représente(nt) Jacques Cartier? Choix de réponses avec illustrations à remettre ou défi «Lequel est Cartier?» a) Cartier b) Roberval c) François premier d) Samuel de Champlain «L illustration e du défi représente aussi Cartier même si elle ressemble peu à l autre. En ces tempslà, il n y avait pas de caméra. Il faut donc s en remettre au travail des illustrateurs pour avoir une idée de l apparence des personnages de cette époque. Nous n avons pas d illustrations de Cartier faites à son époque. Celles qui existent ont été faites plus tard et varient d un artiste à l autre. L illustration b représente Jean-François de Larocque de Roberval : nommé par le roi Lieutenantgénéral du Canada. Il avait sous ses ordres un certain Jacques Cartier qui devait lui servir de guide. L illustration c présente François premier : roi de France de 1515 à Il donne à Roberval la mission de fonder une colonie où il devra construire des églises et des villes fortifiées. L illustration d présente Samuel de Champlain : le père de la Nouvelle-France. Il fonda Québec en 1608.» 3Samuel de Champlain et ses colons #3 9-Champlain a traversé lui aussi plusieurs fois l'atlantique afin que la colonie de Québec soit soutenue. Il a vécu plusieurs années à Québec. Il a contribué par ses explorations comme géographe à faire connaître le Canada. Malgré cela, les premiers colons, nos ancêtres, n'ont pas eu la vie facile. Ils devaient défricher leurs terres, construire leurs maisons, fabriquer leurs meubles et trouver à manger. Ils fabriquaient même le savon. De quels matériaux se servaient-ils pour fabriquer leur savon? Choix de réponses ou matériaux à choisir parmi plusieurs (cire, crin de cheval, graisse d animaux, cendres...). La Maison Léon-Provancher 17

19 De quels matériaux se servaient-ils pour fabriquer leur savon? a) cire d'abeilles b) crin de cheval et sève c) graisse animale et cendres d) cire de chandelle et plantes «Ils fabriquaient leur savon d'habitant pour une année entière. Dans un grand chaudron, ils faisaient cuire la graisse d'animaux et y ajoutaient de la cendre qui contenait de la soude (carbonate de sodium). Une fois le mélange solide, ils le découpaient en blocs.» Amérindiens #4 10-Vers 1665, il y avait des coureurs des bois. Ces personnages colorés de la Nouvelle- France se rendaient chez les tribus amérindiennes les plus éloignées. Choix de réponses ou objets à choisir (croix, fourrures, dictionnaire et dessins d Amérindiens). Quel était leur travail auprès des Amérindiens? a) évangéliser (parler de Dieu) b) échanger des fourrures c) enseigner le français d) étudier leurs coutumes «Ils partaient de 12 à 18 mois et parcourraient jusqu'à 2800 km. Ils voyageaient en canot et faisaient du portage. Ils se nourrissaient de maïs et de graisse d'ours. L année 1610 marque les débuts de leur histoire quand Champlain envoya Étienne Brûlé accompagner les Algonquins qui se rendaient chez les hurons. Ils avaient une connaissance des langues, des itinéraires et des coutumes liés à la pratique de la traite. Ayant mérité la confiance des Amérindiens, ils servaient d'intermédiaires entre les deux parties intéressées par la traite des fourrures, facilitant les échanges pacifiques. Les risques étaient tels que certains, tels Brûlé lui-même, y laissèrent la vie.» Cartier, Roberval et les premiers colons #4 11-Cartier n'a pas réussi à fonder un établissement français au Canada, mais il a assuré à la France un droit de possession sur les territoires découverts. Choix de réponses ou défi avec images à choisir. Qu'a-t-il fait au nom du Roi pour que ces nouvelles terres appartiennent à la France? a) a signé un traité avec les Amérindiens b) les a combattu c) a planté une croix d) a construit une maison «Il a planté une croix aux armes de son roi, symbole et reconnaissance officiels de la prise de possession en pays chrétien. Il a exploré ces territoires en y faisant des séjours prolongés, confirmant qu'on pouvait y habiter. Il a aussi cartographié le golfe et le fleuve Saint-Laurent.» Samuel de Champlain et ses colons #4 12-Louis Hébert, ami de Champlain, fut le premier colon arrivé vers Il était apothicaire, épicier et cultivateur. Il s'installa à Québec avec ses trois enfants pour y défricher et cultiver la terre. Les cultivateurs arrivaient avec leurs semences. Les légumes cultivés venaient de l'héritage familial. On cultive ici des céréales et des légumes d'europe. Choix de réponses ou défi avec images à associer «À quoi servaient ces céréales?». Quelle(s) céréale(s) servai(en)t à faire des galettes? a) blé et épeautre* b) avoine c) orge, millet et sarrasin d) carottes et oignons * L épeautre est une variété de blé longtemps cultivé en Europe. Elle a de petits grains bruns aussi utilisés comme le riz. «Les premiers colons étaient très ingénieux et savaient tout faire. À leurs connaissances, ils ajoutèrent celles des Amérindiens, qui cultivaient le maïs, les haricots et les courges.» La Maison Léon-Provancher 18

20 Amérindiens #5 13-Les Amérindiens ont découvert depuis fort longtemps l'utilité des plantes. Ils s'en nourrissaient, se guérissaient et les employaient à divers usages. Choix de réponses ou défi avec images à associer «À quoi servait principalement la gomme de sapin?». À quoi servait principalement la gomme de sapin ou d'épinette chez les Amérindiens? a) à se nourrir b) à se teindre les cheveux c) à imperméabiliser d) à fumer lors de grandes cérémonies «Ces gommes servaient à imperméabiliser les coutures des vêtements et des canots lors d'expéditions de chasse ou de pêche, en la faisant bouillir avec de la graisse d'animal comme l'ours.» Cartier, Roberval et les premiers colons #5 14-Les bateaux qui naviguaient sur les océans à l'époque de Jacques Cartier manquaient d'espace pour loger l'équipage, le matériel, la nourriture, les animaux et l'eau. La traversée pouvait être très longue... Choix de réponses ou défi avec images à associer. Quelle était la nourriture de base sur le bateau? a) des crêpes b) des biscuits du marin c) des œufs d) de la soupe du marin «Ce biscuit ne ressemble en rien aux biscuits qui servent de collation de nos jours. C'est un pain fait à base de farine et d'eau, sans aucune levure. Dans des barriques sont apportés du lard salé, de la morue, du hareng, du raisin sec, de l'huile d'olives, des pois, du riz, de la moutarde et du vinaigre. Il y a aussi des animaux vivants (porcs, moutons et poules) pour le voyage. Les membres de l équipage boivent généralement de l'eau, mais aussi du cidre et du vin.» Samuel de Champlain et ses colons #5 15-Une fois bien établis ici, les colons aimaient bien s'amuser, chanter et danser. Choix de réponses ou défi avec images. Quelle coutume de nos ancêtres a été conservée jusqu'à aujourd'hui? a) la guignolée b) l'épluchette de blé d'inde c) la danse d) toutes ces réponses «La guignolée = passer par les maisons pour recueillir des dons. La danse = le menuet et le quadrille. L'épluchette de blé d'inde = celui qui trouve l'épi rouge a des privilèges pour la journée ou la soirée.» Conclusion Lorsque les Européens s'installent sur les bords du Saint-Laurent au XVI e siècle, les Amérindiens occupent ces territoires depuis plusieurs milliers d'années. Ils vivent soit en sociétés complexes, soit en petits groupes familiaux. Chaque nation possède alors sa langue, ses croyances et sa culture. De bonnes relations s'établissent entre les nouveaux arrivants et plusieurs nations qui échangent leur savoir-faire. Par leurs connaissances du territoire, les Amérindiens permettent aux Européens et à leurs descendants de s'adapter à ce rude pays. Peu à peu, les besoins des Européens transforment l'économie et la façon de vivre des autochtones. La traite des fourrures modifie non seulement le réseau d'échanges établi par les peuples autochtones, mais elle bouleverse profondément leur relation à la nature. Ils ne chassent plus uniquement pour se nourrir, ils le font sur une plus grande échelle pour les besoins de l'europe. La Maison Léon-Provancher 19