Dinan: des vols intenses

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1 Dinan: des vols intenses Lundi 27 juillet Selon les mots de Catherine Van De Velde, notre ingénieur météorologue, «la météo est marginale, le Tour est marginal» et sans jamais jouer avec la sécurité, on peut bien affirmer que nous travaillons à la marge avec un chapelet de dépressions qui a compromis la marche prévue de ce Tour et injustement porté atteinte à la réputation de la Bretagne. Mais cette belle journée, bien qu écourtée, a rattrapé la mise. Il a cependant fallu attendre assez longtemps à Guiscriff pour que le ciel soit plus accueillant. Les ondées n ont jamais vraiment cessé. C est en effet vers midi, après que l avion de la DGAC a ouvert le parcours, que les premières machines ont commencé le bal soutenu des décollages. Ils ont été interrompus pendant 15 minutes car certains équipages ont décidé très sagement de se reposer compte tenu d une visibilité qui dans les averses éparses pouvait être à certains moments un peu limite, ou marginale... Lorsque l on quittait le terrain avec un plafond assez bas et des trouées entre les gouttes, il y avait dès lors deux options. Une option en direct vers Dinan, en passant par Pontivy, pour regagner par la terre notre étape, prévue comme intermédiaire et qui devint définitive, compte tenu des vents annoncés très forts sur Lessay. Une autre option consistait à regagner la mer en partant vers le Nord, en chevauchant (il y avait 1/7

2 en effet un peu de tabasse) les Monts d Arée, qui bien qu ils aient la courbure sage du massif armoricain n en sont pas moins, comme le Perche par exemple, des pièges pour l aviation. Ils retiennent la couche et concentrent le mauvais temps. C est cette option que nous avons choisie. Ce slalom entre la pluie, le soleil, les nuages, l herbe grasse tout juste trempée, le bleu du ciel lavé des scories, le vent fort qui balayait le tout, donnait à chaque moment du pilotage une occasion de s émerveiller et de profiter de ce plaisir dont nous avions été un peu privés la veille, car la Fête de la Crêpe a son charme et sa poésie, mais nous ne sommes pas venus que pour ça! La tentation du Nord permettait donc de retrouver autour de Lannion les merveilles de la Côte Nord de la Bretagne. Et là, les noms s enchaînent comme autant de petits secrets de vacances, de contes merveilleux de l enfance, de plaisirs de marin superposant ses cartes SHOM : la Côte de granit Rose, Bréhat, Paimpol, la Côte de Goëlo qui jouxte au niveau de St-Quai-Portrieux la Baie de Saint-Brieuc, puis Erquy le Cap Fréhel, le Fort de la Latte. Tout cela avec un vent portant qui permettait d atteindre des "vitesses sol" assez inhabituelles pour la plupart des participants. L ambiance des plages n était pas celle des grandes baignades d aoûtiens et la mer moutonnante nous rappelait bien le contexte des éléments, mais il faut bien avouer que tout était beau dans cette région que peu d ulmistes connaissaient en vol. Le poète breton Georges Perros dit quelque part, le souvenir est approximatif mais sincère, que «le bonheur est d être dans la marge». Ce fut le cas. 2/7

3 Il faut cependant revenir à la ligne et dans les clous, nous avons retrouvé le terrain de Dinan après avoir passé ce point fictif «Yankee» qui cette fois était sur Jugon-les-Lacs à l est du terrain et qui permet de canaliser l intégration des 110 machines du Tour. La finale sur la piste de Dinan, bien qu orientée vers l Ouest, réserve quelques surprises, bien connues des locaux, avec des dégueulantes soutenues qui rappellent chaque pilote à l humilité. Nous voilà sur le terrain de Dinan qui nous réserve un superbe accueil en improvisant avec le sourire et des complicités multiples une superbe étape du soir! L aviateur doublé du marin rend les relations plus fraternelles encore. Pour demain? On part sur le Havre pour la mi-journée après un tour dans la baie du Mont-Saint-Michel et là encore deux options, une directe par les terres ou une par les plages de Normandie. Nous tenterons les plages avec un grand tour détaillé de la superbe baie du Mont entre ciel, terre, et mer. Vive le pré salé! On en reparle. Sébastien Perrot (balise Diogène) 3/7

4 Il pleut... Il pleut plus... Il pleut encore au décollage de Guiscriff On retrouve le canal Nantes Brest Le contraste de lumières à côté de Callac en montant vers les Monts d'arée 4/7

5 Le Laudy avec la ville de Tréguier L'Ile Loaven à l'embouchure du Laudy Pleubian et au fond l'ile-de-bréhat Le phare des Héaux de Bréhat Bréhat 5/7

6 La ville de Paimpol Abbaye de Beauport L'Anse de Bréhec St-Quay-Portrieux Erquy Le Cap Fréhel 6/7

7 Fort de la Latte avec la Baie de Fresnaye La ville de Plancoët Début de la vent arrière pour le terrain de Dinan 7/7