Diffusion et usage des comptes de chèques

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1 Monsieur André Villeneuve Diffusion et usage des comptes de chèques In: Economie et statistique, N 3, Juillet-Août pp Citer ce document / Cite this document : Villeneuve André. Diffusion et usage des comptes de chèques. In: Economie et statistique, N 3, Juillet-Août pp doi : /estat

2 Résumé Actuellement, les dépôts à vue représentent en France les deux tiers des disponibilités monétaires alors qu'ils en constituaient seulement la moitié en 1950 et environ le tiers en Ces dépôts à vue proviennent, pour une grande part, des ménages. Quelles sont les caractéristiques des titulaires de compte-chèque? Une enquête par sondage réalisée en 1967 (8 000 ménages) les éclairent. On note en particulier que : le compte-chèque est un attribut du chef de ménage; la proportion de titulaires croît rapidement avec le revenu, et la clientèle est relativement jeune; comptes bancaires et comptes postaux sont souvent concurrents. Si dans les milieux aisés l'usage des deux types de compte est simultané, les milieux agricoles et les professions indépendantes préfèrent le compte bancaire; un effet de clientèle P.T.T. explique une forte corrélation entre la détention d'un livret de Caisse d'épargne et d'un compte-chèque postal; le compte-chèque postal est plutôt un mode de perception des revenus, de règlement des dépenses courantes ou périodiques qu'un moyen de mise en réserve de fonds. Sur ce dernier point la préférence va nettement au compte bancaire ou au livret de Caisse d'épargne. Abstract At the present time, sight deposits in France represent two thirds of liquid assets, compared with one half only in 1950 and about one third in These sight deposits come largely from households. What are the characteristics of the holders of current accounts? A sample survey made in 1967 (8,000 households) throws light on them. It is found, in particular, that: the current account is an attribute of the head of household; the proportion of holders rises rapidly with rising income, and the customers are relatively young; bank accounts and post office accounts are often held concurrently. While in well-to-do circles the two types of account are held together, agricultural circles and independent professions prefer bank accounts; the influence of a Post Office clientele explains a close correlation between the holding of a Savings Book and a Post Office Cheque Account; the Post Office Cheque account is mainly a method of collecting income and paying current or periodic expenditure rather than an instrument for establishing reserve funds. For this purpose there is a marked preference for a bank account or Savings Book.

3 Diffusion et usage des comptes de chèques par André VILLENEUVE De nombreux paiements versement de rémunérations, règlement de dépenses se font encore directement en numéraire, billets ou pièces. Mais en même temps l'usage du compte chèque se déve loppe rapidement. La «monnaie scripturale» entre dans les moeurs. Les dépôts à vue représentent maintenant environ les deux tiers des disponibilités monétaires du pays. Elles n'en représentaient qu'un peu plus du tiers en 1938, et environ la moitié en Ces dépôts à vue sont, pour leur plus grande part, le fait des ménages. Ceci appelait une étude précise des comportements des ménages détenteurs de compte de chèques. Réalisée début 1967, une enquête par sondage en a fourni les bases. Les premières questions à se poser étaient : quels sont les ménages qui disposent d'un comptechèques1; lesquels, parmi eux, semblent préférer le compte postal (C.C.P.)au compte bancaire? la possession d'un compte-chèques s'assode-t-elle ou non, à celle d'un livret de Caisse d'épargne, autre moyen important de conserver des disponibilités à vue? comment enfin se sert-on d'un compte-chèques? S'agit-il de percevoir des revenus, de régler des dépenses ou encore de garder des disponibilités? I. Qui a des comptes de chèques? Il y a dans l'ensemble de la population à peu près un compte-chèques pour quatre personnes. Mais ce taux moyen recouvre des disparités importantes : les comptes-chèques sont répartis très inégalement dans les différentes catégor ies de population. Autrement dit, la possession d'un comptechèques est liée pour une bonne part à certaines caracté ristiques des ménages ou des individus. Un attribut du chef de ménage La première réponse, et la plus nette, à donner à la question «Qui détient les comptes-chèques?» est celle-ci : 4 comptes sur 5 sont détenus par les chefs de ménage. Certes la posses sion d'un compte-chèques est liée à l'exercice d'une activité professionnelle, et il est évidemment plus fréquent que les chefs de ménage en exercent une. Néanmoins : 57 des chefs de ménage exerçant une activité professionnelle ont un compte-chèques, et 17 seulement des autres personnes exerçant une activité professionnelle autonome 2 en ont un. Donc la diffusion du compte-chèques est un phénomène nettement centré sur la personne du chef de ménage. Qui plus est, il semble que les autres comptes-chèques, ceux qui ne sont pas détenus par le chef de ménage, soient, le plus souvent, des «seconds comptes» des ménages : la pro portion de ménages détenteurs d'un compte-chèques (ménage où existe au moins un compte-chèques) est de 53 et la proportion de chefs de ménage eux-mêmes déten teurs est de 49 ; à peine inférieure. C'est dire que les autres comptes-chèques se rencontrent, en général (dans 65 des cas) dans des familles dont le chef est lui-même titulaire. Les 2/3 de ces autres comptes sont détenus par les épouses du chef de famille. Ainsi s'efface en partie le dilemme habituel aux enquêtes de consommation et d'épargne : faut-il observer les phéno mènes au niveau «individu» ou au niveau «ménage»? On conviendra dese limiter pour la suite de l'étude aux comptes-chèques détenus par les chefs de ménage sur le squels l'avoir moyen est d'ailleurs sensiblement plus élevé. Cette restriction n'exclut que des comptes peu nombreux et probablement les moins intéressants du point de vue de l'analyse des comportements. Elle présente par contre l'avantage de simplifier l'exposé. 1. Nous conformant à l'usage, nous parlerons indifféremment de compteschèques 2. On et appelle de comptes activité de autonome chèques. toute activité autre que celle consistant à aider un membre du ménage dans l'exercice de sa profession. 33

4 Revenus assez élevés clientèle relativement jeune La proportion de titulaires d'un compte 3 croît rapidement avec le revenu du ménage 4 : la possession d'un compte est rare, 16 des cas, parmi les chefs de famille qui ont moins de F de revenu annuel; elle est la règle générale (97) dans les milieux les plus aisés F et plus de revenu annuel. De ce fait la clientèle des comptes-chèques se trouve assez concentrée sur les milieux à niveau de vie moyen ou élevé : 35 des chefs de ménage déclarent à l'enquête un! revenu annuel supérieur à F, mais ils représentent à eux seuls 58 des comptes-chèques détenus par des chefs de ménage. Une autre observation doit être faite : les détenteurs de comptes-chèques se caractérisent souvent autant par la nature que par le montant de ce revenu.1 A revenu égal, les chefs de ménage qui reçoivent des traitements ou des salaires ont un compte-chèques bien plus fréquemment que ceux qui perçoivent des revenus d'autre nature. En ce qui concerne l'âge, on remarquera que la clientèle est relativement jeune. Le pourcentage de titulaires. d'un compte reste à peu près constant, et assez élevé (59)" entre vingt et cinquante ans. Mais passé 50 ans, il décline assez vite (52 de 50 à 60 ans, 42 de 60 à 70 ans, seule ment 28 au-delà de 70 ans). Cette influence de l'âge, pour être moins nette que celle du revenu n'en est pas moins remarquable parce qu'elle joue, précisément, en sens inverse de celle du revenu. En effet le revenu est, d'une façon générale, croissant avec l'âge, du moins jusque vers 60 ans. Si donc jouait seul l'effet du revenu, on observerait des taux de détention croissant avec l'âge (jusque vers 60 ans). Que l'on observe au contraire des taux stables, puis même décroissants, témoigne que s'ajoute à l'effet du revenu un effet de génération assez net pour le compenser. D'autres critères peuvent intervenir. Ainsi la diffusion des comptes-chèques est très différenciée selon le milieu socio-professionnel, la commune de résidence, la région... Parisiens plutôt que provinciaux employés plutôt qu'ouvriers Trois catégories professionnelles (cadres supérieurs, cadres moyens, professions indépendantes) qui ne représentent que 22 des chefs de ménage rassemblent 46 des compteschèques. A l'opposé ouvriers et inactifs (55 dans la popul ation) n'en détiennent que 33.Ces inégalités de répar tition -traduisent des phénomènes divers. Elles peuvent résulter simplement de l'influence indirecte du revenuet de l'âge : les taux de détention pour les cadres supéreurs et les salariés agricoles (respectivement 95 et 24 ) correspondent sans doute aux revenus élevés des uns, fai blés des autres; de même le faible pourcentage de déten teurs parmi les chefs de ménage inactifs (30 ) ne surprend pas. Il s'explique assez bien par les conditions de revenu et d'âge. Mais, d'autres résultats étaient moins évidents : alors qu'employés et ouvriers ont des revenus voisins, les premiers sont assez fréquemment titulaires d'un compte (62), les seconds rarement (34); les taux de détention pour les chefs de ménage cadres moyens (90 ) et cadres supérieurs 34 (95) sont très comparables, malgré un substantiel écart des revenus. On perçoit donc qu'outre le revenu et l'âge, des facteurs d'une nature plus «sociologique» interviennent. Ils expriment des traditions, des modes de vie. Les chefs de ménage résidant dans l'agglomération pari sienne sont adeptes des comptes-chèques (69 de déten teurs) plus volontiers que ceux qui résident en province (44 ). De manière générale la diffusion des comptes-chèques est liée au degré d'urbanisation : 38 de détenteurs dans les communes rurales, 53 dans les grandes villes de pro vince (plus de habitants). Ceci doit tenir en partie aux inégalités de revenu. La diffusion du compte-chèque paraît plus limitée dans les régions du Nord et de l'ouest. 2. Comptes bancaires, C.C.P. et livrets de Caisse d'épargne Les fortes différenciations dans la diffusion des compteschèques que l'on a tenté de caractériser prennent peut-être plus de relief par comparaison avec la diffusion des livrets de Caisse d'épargne, autre moyen de conserver des disponib ilités à vue. D'autre part, même si comptes bancaires et C.C.P. présentent assez de similitudes pour qu'il ait été légitime, dans un premier temps, de procéder à une ana lyse de la diffusion des comptes-chèques en général, il n'en reste pas moins que deux clientèles existent avec parfois des caractères très différents. D'où deux analyses compar atives : comptes-chèques avec livrets de Caisse d'épargne et, à l'intérieur des comptes-chèques, distinctions entre comptes bancaires et comptes postaux. Comptes-chèques et livrets de caisse d'épargne Deux diffusions de type bien différent : à la différence du compte-chèques, les livrets de Caisse d'épargne sont diffusés dans l'ensemble de la famille, et non auprès des seuls chefs de ménages; ceux-ci sont titulaires d'un livret dans 45 des cas, les autres membres du ménage dans 36 des cas. Les proportions de détenteurs de compte-chèques dans ces deux catégories sont respectivement 49 et 7 0/ Pour le reste, l'étude des chefs de ménage détenteurs de livrets (pour permettre la comparaison avec les résultats précédents sur les chefs de ménage détenteurs de compteschèques) montre que la diffusion des livrets de Caisse d'épargne dans la population est remarquablement homo gène : la population des détenteurs ne présente guère de traits distinctifs par rapport à l'ensemble de la population. Notamment la détention d'un livret de Caisse d'épargne est à peu près indépendante du revenu. Le tracé de trois courbes de répartition en fonction du revenu (ensemble 3. Selon la convention prise, il s'agit des chefs de ménage détenteurs de comptes-chèques. 4. On raisonne ici sur les revenus déclarés à l'enquête. En général notablement sous-estimés, ils fournissent cependant un bon indicateur de la hiérarchie des niveaux de vie.

5 des chefs de ménage; livrets de Caisse d'épargne détenus par les chefs de ménage; comptes-chèques détenus par les chefs de ménage) le montre bien : la seconde courbe est très voisine de la première, presque confondue avec elle, alors que la troisième s'en écarte très sensiblement (gra phique). La clientèle des Caisses d'épargne n'est pas caractérisée non plus par la prédominance de quelques catégories socio professionnelles : les catégories ou le taux de détention est le plus fort (cadres supérieurs, cadres moyens, employés) représentent une proportion des livrets (27,5) à peine supérieure à leur importance dans la population (23 des chefs de ménage). Influence également faible de l'âge (malgré un taux de détention un peu plus faible pour les chefs' de ménage de plus de 70 ans) et de la catégorie de commune (sensiblement les mêmes taux dans l'agglomération parisienne 44 et en province 45. Toutefois le taux est un peu plus faible dans les communes rurales). Un lien pourtant assez net : deux chiffres peuvent résu mer le lien qui apparaît entre la diffusion des compteschèques et celle des livrets de Caisses d'épargne : parmi les chefs de famille détenteurs d'un livret, 54 ont un compte-chèques. Parmi ceux qui n'ont pas de livret, 45 ont un compte-chèques. Ce phénomène, mesuré ici pour l'ensemble de la popul ation, se retrouve pratiquement dans toutes les catégories de population, à tous les niveaux de revenus, dans tous les milieux socio-professionnels, à Paris ou en province... Toutes choses égales d'ailleurs, les titulaires de livrets de Caisses d'épargne sont plus fréquemment détenteurs de comptes-chèques et vice-versa. Ainsi les résultats présentés, bien que statiques et des criptifs, peuvent assez aisément s'interpréter en termes d'évolution. Quoique existant de longue date, les compteschèques semblent encore loin de connaître, du point de vue de leur diffusion dans la population, leur plein développe ment : ils s'adressent encore aux catégories sociales les plus favorisées, les plus évoluées ou les plus réceptives : revenus^élevés, ou habitudes de vie «modernes» (cf. les taux de détention des cadres moyens, et même des employés), milieux urbains et particulièrement parisiens, chefs de ménage relativement jeunes. C'est encore la clientèle habituelle d'un service dans sa phase de lancement. La diffu sion des livrets de Caisse d'épargne a atteint un stade plus avancé, où elle concerne l'ensemble de la population de manière à peu près homogène. Mais ces deux types de diffusion, si différents soient-ils, participent d'un mouvement d'ensemble : il se fait une accoutumance à la pratique des dépots de caractère liquide : les ménages déjà familiarisés avec la gestion d'un livret de Caisse d'épargne sont davan tage portés à faire ouvrir un compte-chèques ou inver sement. Comptes bancaires et C.C.P. : souvent concurrents parfois complémentaires Dans la comparaison entre comptes bancaires et C.C.P. un point, dès l'abord, doit être souligné : il ne s'agit pas seulement d'étudier des rapports de concurrence. Les deux institutions ont des clients communs : 21 des chefs de ménage qui détiennent un compte-chèques détiennent à c ) Pourcentage de chefs de n rienage c D Pourcentage de livrets de caisse d'épargne détenus par d< 's chefs de ménage c j) Pourcentage de comptes c détenus par des chefs de i 1 J m f * / / / / f hèques nénage_. y fi ay re in venu ont érieur un onnu à A f S f m o, '/ fi A S " 5 0 Reven u anm el (déclan s à l'enquête ) e t milliers de F Echelle logarithmique u c 60. m 'tu îî 1 o La population des détenteurs de livrets de Caisse d'épargue ne présente guère de traits distinctifs par rapport à l'ensemble de la population. En particulier, la diffusion des livrets est indépendante du niveau du revenu. Au contraire, les chefs de ménage détenteurs des comptes chèques forment une catégorie dont le revenu moyen est plus élevé que celui de la totalité des ménages. Toutefois, l'importance croissante des milieux qui la composent en grande partie jeunes ménages, milieuurbain favorise la diffusion des comptes chèques, et la courbe de droite tendra vraisemblablement à à rejoindre les deux autres. la fois un compte postal et un compte bancaire. C'est dire que, du moins pour certaines catégories de population, les deux types de comptes-chèques n'apparaissent pas comme de simples substituts, mais offrent des facilités complémentaires. Ceci au point que les détenteurs décomptes bancaires sont plus nombreux (38 ) parmi les détenteurs de C.C.P. que parmi les non-détenteurs (30 ). Mais cette liaison, positive dans l'ensemble, est en réalité très variablf selon les catégories de population. Aussi l'analyse, toujours menée au niveau «chefs de ménage», doit-elle être faite dans un certain détail. Pour en faciliter la présentation, deux indices ont été définis5 : 5. Si l'on appelle a le nombre de chefs de ménages titulaires d'un compte postal seulement, b le nombre de chefs de ménages titulaires d'un compte bancaire seulement et c le nombre de chefs de ménages titulaires des deux types de comptes l'indice de complémentarité est c\a + b + c et l'indice de préférence pour les C.C.P. est a/a + b. LES COMPTES DE CHÈQUES

6 Indice de complémentarité : pourcentage de chefs de ménage ayant C.C.P. et compte bancaire parmi ceux qui ont l'un ou l'autre; Indice de préférence pour les C.C.P. : pourcentage de chefs de ménage détenteurs d'un C.C.P. parmi ceux qui ont C.C.P. ou compte bancaire, mais non les deux. Ces indices permettent d'apporter des réponses aux deux questions posées- : dans quelles catégories de population les deux types de comptes-chèques apparaissent-ils plutôt concurrents, plutôt complémentaires? dans la mesure où il y a concurrence, dans quelles caté gories la balance penche-t-elle : en faveur des C.C.P., en faveur des comptes-bancaires? Dans les milieux aisés, usage simultané du C.C.P. et du compte bancaire L'indice de complémentarité est faible ( de l'ordre de 12) pour les revenus faibles ou moyens. A partir d'un niveau de revenu de F par an," il croit fortement, jusqu'à dépasser 50 pour les chefs de ménage au plus 36 SOURCE STATISTIQUE L'enquête qui a servi de base à cette étude est une enquête par sondage auprès de ménages, réalisée en janvier La méthode de sondage employée, la taille de l'échantillon assurent que l'on dispose de résultats raisonnablement repré sentatifs. Les causes d'écarts proviennent essentiellement des erreurs ou des omissions des enquêtes lors de l'interview. Toutef ois on peut recouper les résultats avec ceux obtenus à l'aide de renseignements disponibles par ailleurs. D'après l'enquête, il y aurait eu, au îer janvier 1967, environ C.C.P. détenus par les ménages. Il existait à cette date C.C.P. chiffre malheureusement non comparable au -précédent, puisqu'il inclut des C.C.P. d'entreprises, de sociétés, de raisons sociales diverses. Une opération de validation menée auprès des chèques postaux a permis de conclure que les déclarations des enquêtes ont correspondu à une sous-estimation de 8 environ., L'enquête donnerait d'autre part livrets de Caisse d'épargne. Une enquête spécifique «Caisses d'épargne» [1], conduite - l'année précédente, en donnait : ceci correspondait (par rapport au total des livrets actifs) à une sous-estimation de l'ordre de 12. Compte tenu de la crois sance du nombre des livrets pendant un an, le taux de sousestimation serait ici passé à 20. Pour les comptes bancaires, dont le nombre est mal connu, aucun recoupement rigoureux n'est possible. Il semble tout de même que la sous-estimation soit plus forte que pour les C.C.P.', ceci ne paraît pas surprenant, les questions sur les comptes en banque se heurtant d'habitude à plus de méfiance. En tout état de cause si ces sous-estimations, décelées ou supputées, peuvent affecter sensiblement les ordres de grandeur, l'expérience des enquêtes montre que, très généralement elles affectent beaucoup moins les variations relatives qui traduisent l'influence des divers critères d'analyse retenus. La preuve en est d'ailleurs donnée par la comparaison de cette enquête et de l'enquête spécifique Caisses d'épargne : bien que le taux de sous-estimation soit passé de 12 à 20, l'influence des différentes variables se traduit à peu près identiquement dans les 2 enquêtes. Enfin, il convient de signaler que l'étude présentée ne rend compte que d'une première partie des résultats de l'enquête. Une seconde phase est en cours d'exploitation, qui permettra d'associer aux renseignements obtenus par interview directe des ménages, des données précises concernant les avoirs et mouvements sur C.C.P., recueillies sur documents administratifs auprès, du service des chèques postaux. fort niveau de vie (plus de F par an) : dans cette catégorie, pour 100 chefs de ménage titulaires d'un comptechèques et ils le sont presque tous 54 ont à la fois C.C.P. et compte bancaire. Par contre le choix «C.C.P. ou compte bancaire» ne semble guère influencé par le niveau de revenu. La préfé rence C.C.P. est toutefois plus rare vers les hauts revenus. Ce choix dépend de la nature du revenn : les «traitements et salaires» ont un indice de préférence égal à 54, donc préfé rence pour le C.C.P.; les autres formes de revenu, un indice égal à 31,; donc, préférence très nette pour le compte bancaire. La, nature du revenu influence aussi l'indice de complémentarité, moindre pour les traitements et salaires. Milieux agricoles et professions indépendantes ont de pré férence un compte bancaire Le choix de l'un ou l'autre type de compte-chèques paraît dépendre largement de la catégorie socio-professionn elle. L'indice de préférence pour le C.C.P. est très faible chez les agriculteurs exploitants (6 ) et les salariés agri coles (13) ainsi que chez les professions indépendantes (28). Dans d'autres catégories, la faveur va plutôt au C.C.P., légèrement (cadres moyens : 57; employés : 55) ou plus nettement (personnel de service : 65; catégorie des «autres actifs» : 67 ). Les ouvriers (50 ); les cadres supérieurs (49 ) ne marquent pas de préférence. Ces préférences se reflètent évidemment dans les struc tures par catégories socio-professionnelles des deux clien tèles, mais l'effet de ces préférences est atténué par le jeu de la possession simultanée des deux types de compteschèques. Il est vrai que deux catégories seulement présentent un indice de complémentarité élevé : les cadres supérieurs (40), les professions indépendantes (43). Dans toutes les autres, l'indice est inférieur à 20. Les catégories peu nombreuses (personnel de service), et celles qui détiennent rarement des comptes-chèques, ont évidemment un poids médiocre dans l'une et l'autre clientèle. Les structures de clientèle restent néanmoins assez différentes (tableau 1). L'influence du niveau de revenu sur l'indice de complém entarité, celle de la catégorie socio-professionnelle sur l'indice de préférence résument sans doute assez bien les situations respectives des comptes-chèques postaux et des comptes-chèques bancaires. Les autres critères d'analyse retenus dans cette étude ont une moindre influence ; l'indice de complémentarité est un peu plus fort (23 ) en province que dans l'agglomération parisienne (17): et la préférence pour le C.C.P. croît légèrement, dans l'ensemble, avec le degré d'urbanisation (elle est plus forte à Paris qu'en province). La double possession, C.C.P. et compte bancaire, se rencontre plutôt chez les chefs de ménage âgés (plus de 50 ans), qui marquent d'ailleurs une certaine préférence pour le compte bancaire. Rien de to'it ceci n'est très accentué. Un phénomène de clientèle P.T.T. Un autre élément, cependant, a une influence bien nette sur les diffusions comparées des C.C.P. et des comptes bancaires : la possession, par ailleurs, d'un livret de Caisse d'épargne. On a déjà remarqué qu'il y avait une corrélation entre possession d'un livret et possession d'un comptechèques. En fait, il y a surtout une corrélation livret de

7 TABLEAU 1. Structure de la clientèle des comptes de chèques postaux et bancaires culteurs exploi tants Salariés agri coles sions indé pendantes Cadres supé rieurs Cadres moyens Ouvriers ployés sonnel de service Autres actifs Inactifs semble Pourcentage dans la clientèle C.C.P Pourcentage dans la clientèle 2.4 Agri 1.5 Profes 0, ,6 Em 6.7 Per 18, En 15, ,2 2, Caisse d'épargne - C.C.P. ; détention d'un livret de Caisse d'épargne et détention d'un compte bancaire paraissent au contraire des phénomènes à peu près indépendants. En effet, alors que la possession d'un compte bancaire est aussi fréquente (32) chez les titulaires d'un livret de Caisse d'épargne que chez les non-titulaires; la possession d'un compte postal passe de 21 pour les non-titulaires à 34 pour les titulaires d'un livret de Caisse d'épargne. Il s'agit ici d'un phénomène de clientèle P.T.T. : les clients du service des chèques postaux ont volontiers recours à l'autre service des P.T.T. qu'est la Caisse nationale d'épargne. Il y a souvent d'ailleurs unicité de guichet dans les bureaux de poste. De fait, la corrélation est bien plus forte entre C.C.P. et livrets de la Caisse nationale d'épargne qu'entre C.C.P. et livrets des Caisses d'épargne ordinaires. Détenteurs d'un C.C.P Non détenteurs d'un C.C.P de détenteurs d'un livret de la Caisse nationale d'épargne de Caisses d'épargne ordinaires Le C.C.P. apparaîtrait surtout comme un moyen de per ception des revenus et un moyen de payement, le livret de Caisse d'épargne étant essentiellement un mode de mise en réserve de fonds. Le compte bancaire bien que les dépôts n'y soient plus rémunérés se situerait à cet égard entre les deux, faisant donc plus ou moins double emploi avec l'un ou avec l'autre. Cette interprétation C.C.P. àfonctions plus spécialisées, et par là complémentaire du livret de Caisse d'épargne, et compte bancaire à fonctions mixtes reçoit une certaine confirmation indirecte : dans les catégories où l'on observe un fort indice de complémentarité (possession des deux types de comptes-chèques fréquente), on observe aussi une certaine préférence pour le compte bancaire chez ceux qui n'ont qu'un seul type de compte. Par exemple sur les 5 catégories socio-professionnelles où la détention d'un compte-chèques est la plus fréquente (cadres supérieurs, cadres moyens, autres actifs, professions indépendantes, employés), les trois catégories qui ont le plus faible indice de complémentarité (cadres moyens, autres actifs, employés) sont aussi celles qui préfèrent le C.C.P. Or les catégories à fort indice de complémentarité sont vraisemblablement celles où l'usage fait des comptes-chèques est le plus diversifié : faut-il conclure alors que le compte bancaire présente plus que le C.C.P. la diversité d'usages que les clients peuvent attendre d'un compte-chèques? Ici se pose clairement le problème de l'usage fait du compte chèques postal ou bancaire problème auquel l'enquête analysée apporte des réponses directes. 3. A quoi servent les comptes de chèques? Une bonne compréhension des phénomènes observés la rapide progression des comptes-chèques, les caractères de leur répartition par milieu socio-économique, la diff érenciation des comptes chèques postaux et des comptes chèques bancaires implique à l'évidence que l'on sache quel usage est fait du compte-chèques. Pour quels types d'opérations flux ou stocks monétaires la monnaie scripturale remplace-t-elle, supplante-telle les billets tra ditionnels? Il ne s'agit pas ici de fournir la mesure monétaire des avoirs et mouvements sur compte-chèques, mais d'en caractériser la nature. Les fonctions principales d'un compte-chèques Les services rendus par un compte-chèques peuvent être classés sous trois grandes rubriques : ils permettent d'en caisser des revenus, de régler des dépenses, d'accumuler des épargnes ou des fonds de roulement. L'étude des modes d'utilisation d'un compte-chèques par rapport à ces trois fonctions principales ne sera faite que pour les seuls chefs de ménage, principaux utilisateurs des comptes-chèques, à la fois parce qu'ils en détiennent le plus grand nombre et parce qu'ils sont mieux à même d'en utiliser toutes les possibilités. LES COMPTES DE CHÈQUES 37

8 Perception des revenus. Cette fonction prend surtout son sens lorsque le revenu perçu est un traitement ou un salaire, susceptible d'alimenter régulièrement les compteschèques. Sur les chefs de ménage possédant un comptechèques et percevant un traitement ou un salaire : près de 60 le perçoivent par virement sur leurs comptes-chèques; plus du tiers le touchent en espèces. Règlement des dépenses. Il faut évidemment distinguer ici entre dépenses de nature ou d'importance différentes. Un premier type de dépenses comprend les dépenses «contractuelles», c'est-à-dire périodiques et prédéter minées (impôts, loyers...). 66" des détenteurs utilisent leurs comptes-chèques pour payer leurs impôts; 52 pour régler leurs quittances E.D.F.-G.D.F. (30 ont demandé le prélèvement automatique); 52 pour acquitter leur redevance O.R.T.F.; le recours au compte-chèques est plus rare pour, le loyer (31 )^et pour les quittances téléphoniques (21 ; 14' de prélèvements automatiques). Il faut évidemment, pour apprécier ces chiffres, consi dérer que tous les détenteurs de comptes-chèques ne sont pas concernés par ces différentes dépenses. Il est donc plus intéressant de mettre en regard, pour chaque type de dépense contractuelle, d'une part la proportion de chefs de ménage ayant à régler cette dépense, d'autre part la proportion de chefs de ménage qui la règlent sur leurs comptes-chèques proportions établies cette fois sur l'ensemble des chefs de ménage, détenteurs ou non de compte-chèques. Chefs de ménage concernés par cette dépense Impôts Quittance E.D.F.-G.D.F, Redevance O.R.T.F Téléphone Loyer la réglant sur un comptechèques Pour des dépenses de caractère occasionnel, l'usage du compte-chèques est très fréquent s'il s'agit d'une dépense importante : 81 des détenteurs s'en servent pour payer des travaux, 79 pour régler l'achat d'une voiture, 77 pour régler l'achat d'un gros bien d'équipement. Au con traire, pour des dépenses plus modestes achat de vête ments (33 ) ou achats courants en général (15 ) la pratique du règlement par compte-chèques est moins entrée dans les mœurs. Fonds de réserve. On entend par là les sommes que les chefs de ménage conservent par de vers eux constamment disponibles, sous forme pratiquement liquide. Les déten teurs de compte-chèques préfèrent en général les placer sur leur.compte : (63 des cas); sinon, ils les gardent en billets (17 des cas), ou, plus souvent (20 des cas) les placent autrement, surtout en Caisse d'épargne. Sur l'ensemble de la population, compte tenu du poids important des chefs de ménage qui n'ont pas de compteschèques, et gardent le plus souvent leur réserve en billets, dépôt sur compte et conservation en billets apparaissent aussi fréquents : 35 des cas pour l'un et pour l'autre. Ces habitudes ne concernent évidemment que les réserves effectivement détenues, et disponibles à tout instant. Mais si une somme à la fois importante et imprévue venait à leur échoir, s'ajoutant à leurs réserves, les chefs de ménage la placeraient tout autrement : 23 sur compte-chèques, 44 en Caisse d'épargne, 26 selon des formes plus él aborées de placement (bons du trésor,...); 7 seulement la garderaient en billets. Diversité des modes d'utilisation II apparaît un phénomène bien général : les titulaires de comptes-chèques en font un usage d'autant plus large et fréquent que leurs revenus sont élevés. Ceci est très net pour la fonction perception du revenu : les chefs de ménage ayant un revenu annuel inférieur à > F le perçoivent sur comptes-chèques dans moins d'un cas sur trois; au-delà d'un revenu de F par an, la perception par compte-chèques devient la règle générale (plus de trois cas sur quatre), le règlement en espèces étant exceptionnel. La même observation vaut pour la fonction «moyen de payement», et ceci pour tous les types de dépenses envi sagés : on a recours de plus en plus volontiers au comptechèques pour les régler lorsque le niveau de vie s'élève : ainsi pour les dépenses non contractuelles (tableau 2). Variations analogues, et même plus accentuées, pour les dépenses contractuelles, même celles qui, comme les quit tances E.D.F.-G.D.F. concernent les ménages dans toutes les tranches de revenu. Quant au rôle de fonds de réserve, il s'accentue avec le niveau de vie, mais 'beaucoup plus légèrement. Ces varia tions peu marquées se conjuguent tout de même avec la localisation de la majorité des comptes-chèques dans les milieux aisés, pour déterminer, sur l'ensemble de la popul ation des chefs de ménage, un déplacement très marqué, lorsque le revenu s'élève, des fonds de réserve, qui passent de la monnaie fiduciaire à la monnaie scripturale (tableau 3). L'influence du revenu sur le mode de placement choisi est liée, bien sûr, à l'importance des fonds de réserve : lorsque ce fonds est pratiquement insignifiant, et c'est en général le cas vers les bas revenus, il est conservé en billets (55 des cas), La conservation en billets est exceptionnelle au contraire (7 des cas) pour des fonds importants, repré sentent plus de trois mois de revenu du chef de ménage (tableau 4). Il apparaît bien que la conservation des réserves en billets se rencontre d'autant plus chez les ménages que leur «horizon économique» est à court terme, eu égard à leur faible aisance financière. Accoutumance à l'usage des comptes-chèques Si l'on analyse avec un certain détail l'influence du revenu, c'est qu'elle paraît véritablement prédominante en la matière. Les autres facteurs jouent un rôle beaucoup moins sensible : l'utilisation du compte-chèques croît légèrement avec le degré d'urbanisation (règlement en espèces des

9 TABLEAU 2. Pourcentage des chefs de ménage qui utiliseraient leur compte-chèques pour régler : des travaux l'achat d'une voiture un bien de gros équipement un achat de vêtements leurs achats courants Revenu annuel compris entre et francs Revenu annuel compris entre et francs Mode de placement du fonds de réserve en fonction du revenu annuel de l'importance relative du fonds de réserve TABLEAU 3. TABLEAU 4. Revenu annuel F Moins de à à à à à à Plus de Billets Compteschèques Autres placements Importance relative Pratiquement rien Environ 1/2 mois de revenu Environ 2 mois de revenu Environ 3 mois de revenu Plus de 3 mois de revenu en billets autres modes de placement sur compte chèques traitements et salaires surtout répandu dans les communes rurales et les petites villes; payement sur compte-chèques des petites dépenses et des achats courants plus fréquents à Paris qu'en Province). La plupart des différences constatées entre catégories socio-professionnelles se comprennent ici assez bien par l'effet indirect du revenu. L'effet du revenu pourtant ne rend pas compte suf fisamment de la diversité des modes d'utilisation d'un compte. A tous les niveaux de revenus, on constate en effet, entre les trois phénomènes étudiés (utilisation du compte pour la perception des revenus, utilisation du compte comme mode de règlement des dépenses, utilisation enfin du compte comme dépôt des fonds de réserve), pris deux à deux, des corrélations toutes positives. Ainsi, à revenu égal, le détenteur d'un compte-chèques qui l'utilise pour percevoir des revenus, s'en sert plus souvent pour régler ses dépenses que celui qui perçoit ses revenus d'autre façon. Il semble donc que, même si l'on utilise au départ son -comptechèques de façon «spécialisée», pour une fonction parti culière, ou en vienne à l'utiliser de manière plus générale. On peut voir là un «effet d'accoutumance» à l'usage du compte-chèques, facteur à caractère essentiellement dyna mique. Notons que la corrélation entre les fonctions «per ception du revenu» et «règlement des dépenses» est particulièrement forte; au contraire la liaison entre «per ception du revenu» et «détention des réserves» apparaît beaucoup moins marquée. Effet du revenu, effet plus modéré d'autres facteurs socioéconomiques, effet d'accoutumance à l'usage du compte- chèques, déterminent finalement toute une gamme d'util isations du compte-chèques, allant d'une utilisation à peu près nulle jusqu'à une utilisation intensive. Ainsi, sur 100 comptes-chèques détenus par des chefs de ménage percevant un traitement ou un salaire, 15 paraissent à peu près inactifs ou d'une activité très épisodique, ne servant ni à la perception du revenu ni à la détention du fonds de réserve, ni au règlement courant des dépenses; à l'opposé 24 sont d'un usage courant et général, cumulant ces trois fonctions. A la différenciation des deux.types de comptes-chèques par les clientèles qu'ils. représentent répond une différen ciation dans les fonctions qu'ils remplissent : Le C.C.?. mode favori de perception du revenu, du règlement des dépenses courantes ou périodiques : le compte-chèque postal est utilisé plus volontiers que le compte bancaire comme mode de perception du revenu. Ceci apparaît nettement sur les chefs de ménage, percevant un traitement ou un salaire, qui détiennent à la fois C.C.P. et compte bancaire : 38 d'entre eux touchent leurs revenus par virement sur leur C.C.P., 28 par virement sur leur compte bancaire. De même ces chefs de ménage, s'ils ne détiennent qu'un compte-chèques, s'en servent plus sou vent pour percevoir leur revenu si ce compte est un C.C.P. (61 ) que s'il est un compte bancaire (48 ). Préférence encore pour le C.C.P. quand il s'agit de régler des dépenses contractuelles (à l'exception du règlement des quittances téléphoniques, pratiqués aussi souvent par LES COMPTES DE CHÈQUES 39

10 virement sur compte bancaire). Par exemple, règlent leurs quittances E.D.F.-G.D.F. par compte-chèques : 66 des détenteurs de C.C.P.; 44 des détenteurs de compte bancaire. Les, dépenses occasionnelles d'importance moyenne ou faible seraient également réglées plus fréquemment sur C.C.P.; 36 des titulaires de C.C.P. seulement 28 des titulaires de comptes bancaires régleraient sur leurs comptes un achat de vêtements. Pour les achats courants ces proportions sont 15 (C.C.P.) et 12 (compte ban caire)., Le compte bancaire, fonds de réserve privilégié : la préfé rence qui va au compte bancaire pour la fonction «fonds de réserve» ressort clairement : les chefs de ménage détenant un compte bancaire (et pas de C.C.P.) y placent leurs réserves disponibles dans 62 des cas; les chefs de ménage détenant un C.C.P. (et pas de compte bancaire) y placent leurs réserves dans 56 des cas; sur les chefs de ménage détenant C.C.P. et compte ban caire, 42 désignent le compte bancaire comme mode de placement favori des réserves; 31 seulement désignent le C.C.P. 6.- Cette préférence pour le compte bancaire se manifeste à tous les niveaux de revenu. Elle est liée cependant à l'importance des réserves tenues disponibles : plus ces sommes sont importantes, plus les chefs de ménage inclinent à les placer sur compte bancaire. Grosses dépenses : usage aussi fréquent des deux types de comptes : toutes les dépenses exceptionnelles et d'un montant élevé : gros travaux, achat d'une voiture, ou même d'un article d'équipement se règlent aussi volontiers sur C.C.P. et sur compte bancaire. L'acceptation d'une monnaie commande son utilisation II y a, à coup sûr, d'étroites relations entre les deux types de résultats que nous avons présentés : résultats concer nant la diffusion des comptes, résultats concernant leurs modes d'utilisation. Ainsi, que la diffusion des comptes-chèques touche sur tout les milieux les plus aisés ne saurait étonner; le bon usage d'un compte-chèques réclame pratiquement que l'on soit à même d'y laisser un volant de roulement minimum, condition plus difficile à remplir pour les ménages à faible niveau de vie. D'autre part ce sont les ménages disposant des revenus les plus élevés qui ont, en matière monétaire, les besoins les plus diversifiés : l'usage des seuls billets s'avère pour eux insuffisant ou peu pratique. De fait, on constate bien que les titulaires de comptes-chèques se rencontrent vers les niveaux supérieurs de revenus. De même l'interprétation esquissée pour expliquer la corrélation privilégiée qui s'observe entre détention d'un C.C.P. et détention d'un livret de Caisse d'épargne reçoit, dans l'étude des modes d'utilisation, une certaine confi rmation : le C.C.P. étant d'abord un instrument de percep tion des revenus et de règlement des dépenses courantes, donc plutôt un compte «de passage» (fréquents flux d'entrée et de sortie) est particulièrement bien complété par le livret de Caisse d'épargne, essentiellement compte «de dépôt» permettant de stocker, les réserves dispo nibles. On conçoit que le compte bancaire lui-même davan- 40 L'IMPORTANCE DE LA MONNAIE SCRIPTURALE DÉTENUE PAR LES MÉNAGES Au début de l'année 1967, les avoirs sur compte chèques des ménages représentaient environ 70 milliards de F. Comme on peut estimer à 300 milliards à peu près les dépenses de consommation des ménages pour la même année, on peut dire, en gros, que les disponibilités immédiates, à vue, sur les comptes chèques permettent de financer quelque trois mois de consom mation. Autre mesure de l'importance du compte chèque pour les ménages : en 1967 les nouveaux dépôts sur compte chèques des ménages ont représenté 13 des variations nettes de leurs actifs conservés sous forme monétaire et d'épargne liquide (bons du Trésor y compris) et 7 de leur épargne brute totale (qui comprend aussi : investissements dans le logement et dans les entreprises individuelles). Sur le plan du patrimoine, il est difficile de donner des évalua tions bien précises, mais on peut estimer très approximativement que les avoirs sur compte chèques représentent à peu près un cinquième du patrimoine monétaire et financier des ménages. Enfin le rôle que jouent les comptes chèques dans le système économique est bien connu : par leurs dépôts sur les comptes chèques postaux ou sur les comptes bancaires, les ménages permettent directement au Trésor et indirectement aux entre prises de satisfaire une part importante de leurs besoins de financement. tage spécialisé dans la fonction de «fonds de réserve» puisse faire quelque peu double emploi avec le livret de Caisse d'épargne. La croissance sensible, avec le degré d'urbanisation, et des taux de diffusion des comptes-chèques, et de leur degré d'utilisation vont de pair : la possession d'un comptechèques présente évidemment d'autant plus d'intérêt que l'on vit dans un milieu urbain où son utilisation est plus répandue, où donc l'acceptation, par exemple, du règlement par chèque est plus fréquemment admise. Il s'en faut pourtant de beaucoup que la prise en compte simultanée des taux de diffusion et des modes d'utilisation des comptes-chèques suffise à donner une vue comprehens ive complète des phénomènes étudiés. -L'effet de certains facteurs ne peut être mesuré avec précision : ainsi la concur rence entre C.C.P. et comptes bancaires dépend des implan tations respectives des guichets des P.T.T. et des succurs ales de banques, des services particuliers rendus par l'une ou l'autre institution (relevé de compte après chaque opé ration pour les C.C.P.; horaires d'ouverture des guichets; services offerts par les banques, qui débordent largement la gestion des dépôts à vue). La diffusion des comptes dépend également ds traditions et d'habitudes bien divers ifiées, notamment selon la catégorie socio-professionnelle. Enfin il y a un aspect dynamique à la croissance, en montant et en pourcentage, de la monnaie scripturale : une monnaie est d'autant plus désirable qu'elle est plus répandue, elle pose alors moins de problèmes de liquidité. André VILLENEUVE appartient à la division «Enquêtes de consommation- Comptes des ménages» de l'i.n.s.e.e. (Département a Population et ménages». 6. Les réponses à l'enquête sont bien évidemment fonction des conditions qui prévalaient à la date de l'enquête (début 1967). L'effort de promotion réalisé depuis en faveur des comptes sur livrets dans les banques (publicité, revalorisa tion des taux d'intérêts, facilités accordées pour la gestion simultanée des comptes chèques inciter les et titulaires comptes de d'épargne comptes chèques sur livret) bancaires ont sans à déplacer aucun doute leurs encaisses contribué des à comptes chèques sur les comptes d'épargne sur livret. BIBLIOGRAPHIE [1] Philippe L'HARDY. Les Caisses d'épargne et leur public, in Études et conjoncture, mars 1969, I.N.S.E.E.

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