LA STRATÉGIE RÉGIONALE D INNOVATION DE LA RÉUNION

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1 1 LA STRATÉGIE RÉGIONALE D INNOVATION DE LA RÉUNION Publication : 12 août 2010

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3 3 sommaire INTRODUCTION...4 La Stratégie Régionale d Innovation dans son contexte... 4 Définition de l innovation et état d esprit... 6 Méthodologie de travail... 7 CHAPITRE 1 SYNTHESE DES STRATEGIES MACRO-ECONOMIQUES...8 Préambule L ouverture sur le monde Vers l excellence réunionnaise Le territoire réunionnais dans de nouvelles dimensions...11 CHAPITRE 2 ORIENTATIONS STRATEGIQUES Etat des lieux...12 A - Préambule B - Le système d innovation : les acteurs et leurs relations B-1 - La «production de connaissances» B-2 - La «demande de connaissances» B-3 - Les intermédiaires facilitateurs d innovation Fondamentaux Huit orientations stratégiques...21 A - Elever le niveau de qualification en correspondance avec les réalités et potentialités économiques particulièrement celles des Domaines d Activité Stratégique B - Construire des outils innovants pour lutter contre l illettrisme C - Optimiser la ressource locale par la mise en réseaux des structures et des outils D - Mettre les entreprises en situation d innover E - Créer les conditions de réalisation des projets (d amont en aval) F - Concrétiser l approche intégrée de l aménagement du territoire G - Doter La Réunion d une plus grande visibilité en matière d innovation H - Inscrire l innovation dans la cohérence et la durabilité CHAPITRE 3 FICHES ACTIONS Faire connaître et renforcer les capacités de recherche publique Réunionnaise Créer une structure de la recherche : cellule technique de réponse aux appels à projets établir le concept de «docteur conseil» Lancer des concours de créativité pour susciter l esprit d innovation et d entreprenariat Amener la culture de l innovation sur les lieux de production Organiser et exporter la filière «ingénierie de formation» Renforcer l émergence et la mise en œuvre d innovations notamment dans les entreprises Prospecter activement toutes les entreprises Professionnaliser les accompagnateurs d entreprise à l innovation Créer une aide financière d amorçage et animer le réseau (RDT) Mener une politique de communication spécifique sur l innovation Introduire l innovation comme objectif des politiques publiques Développer et concrétiser une culture de projet en matière d aménagement, fédérant l ensemble des acteurs de la sphère publique et de la sphère privée Structurer les aménagements pour favoriser les domaines d activité stratégique Paramétrer et exporter le savoir-faire aménagement Structurer une filière «équipement et matériaux urbains» Développer et animer les réseaux de tous types CHAPITRE 4 GOUVERNANCE PILOTAGE DURABLE DE L INNOVATION ET FINANCEMENT Gouvernance - pilotage durable de l innovation...63 A - Organisation et fonctionnement B - La connaissance des données de l innovation C - Gestion, évaluation et évolution de la SRI Financement...66 PERSPECTIVES...69 ANNEXES...71 Annexe 1 - Organisation de la démarche SRI Gouvernance mise en place pour l élaboration de la SRI Calendrier et méthodologie de travail pour l élaboration de la SRI Démarche participative : liste des participants aux réflexions Annexe 2 - Synthèse intégrale des stratégies macro-économiques...77 Annexe 3 - Les composantes globales du système d innovation : indicateurs macro-économiques Glossaire...115

4 La Stratégie Régionale d Innovation dans son contexte INTRODUCTION Comme tout territoire, La Réunion est confrontée, d une part à la généralisation et à l accélération des échanges, et d autre part aux évolutions démographiques, économiques et climatiques, aux échelles régionale et planétaire. Dans ce contexte, son développement se poursuit selon le paradigme actuel «agir local, penser global», un diptyque basé sur un progrès économique et social durable et une ouverture internationale. Région ultra-périphérique européenne, La Réunion n est pas aux confluents des grands axes d échanges internationaux. Son ouverture au Monde, indispensable à un développement durable et équitable, nécessite la connexion du territoire à un axe international de transferts. S ouvrir au Monde et répondre aux défis territoriaux auxquels sa population doit faire face 1 nécessite aujourd hui une stratégie de développement basée sur d autres voies que celles qui prévalaient jusqu alors. Depuis 20 ans, de nombreuses étapes de structuration et de réflexion ont été franchies, de nombreux projets de développement ont été pensés à l horizon Des projets résumés en quelques mots clefs : développement économique endogène ouvert à la région et au monde, innovation et transfert de technologies dans les domaines d activité stratégique, développement durable et équitable de notre territoire. La recherche, l innovation et le transfert de technologies constituent les moteurs de ce mouvement vers une société de progrès humain universel. Pour que La Réunion soit une locomotive du co-développement régional, le défi de notre société est de réussir la révolution culturelle, industrielle et territoriale de l innovation et de la R&D. L innovation est un processus de longue haleine qui suppose notamment le changement, la créativité, la réactivité, le courage et l engagement. Les Réunionnais ont toujours su innover dans le passé et encore aujourd hui. Toutefois, conscients de nos forces, de nos faiblesses et portés par nos valeurs, il est nécessaire d accélérer notre dynamique : faire plus, mieux et plus vite. Qu elle procède d une contrainte ou d une opportunité, l innovation est d abord anticipation et envie. Ces principes s appliquent d ailleurs également à la Stratégie Régionale d Innovation ellemême, qui doit être réactive et évolutive. Au cœur de cette démarche d élaboration d une société économique et industrielle, à haute valeur ajoutée pour le territoire, doit donc se trouver une stratégie partagée et consensuelle, une stratégie régionale de l innovation et du développement moderne de La Réunion, nouvel acte de son développement structurel. Pour établir ce virage devenu nécessaire, et dans l esprit de notre modèle réunionnais dual de compétitivité et de solidarité, il faudra résolument s engager et investir prioritairement dans la recherche, l innovation, et le transfert de technologies. Les objectifs sont d accroître la valeur ajoutée territoriale et régionale et d aller à la conquête de marchés régionaux et internationaux. Pour y parvenir, une stratégie à retours de bénéfices pour le territoire, en matière de recherche d innovation et de transfert de technologie, est le véritable nouvel enjeu de développement. En outre, La Réunion doit être ambassadrice et co-élaboratrice d un développement régional également moderne. Et pour réussir son intégration régionale avec la plus grande éthique, c est sans naïveté économique, sans complexe et avec un esprit de conquête et d entreprise que La Réunion sera le maillon fort de l Europe dans l océan Indien. Dans cet esprit, les premiers objectifs de notre Stratégie Régionale d Innovation (SRI) consistent à structurer le territoire pour atteindre ce nouvel acte de développement, et à créer l environnement qui dynamise le processus d innovation à La Réunion. Souhaitée par les pouvoirs publics, la SRI a associé pendant quinze mois des représentants locaux du monde économique, social, de la recherche et de la formation. Le document présente d une part les objectifs partagés pour le territoire et décline d autre part les orientations stratégiques phares. Enfin, il précise les éléments concrets de mise en œuvre via notamment une gouvernance appropriée. Cette stratégie vise le court, le moyen et le long terme. 4 1 Les défis territoriaux : c est sans doute, l emploi des jeunes, condition sine qua non du développement durable qui est le défi majeur de notre territoire (36% de la population a moins de 20 ans). Citons également : la qualification et la professionnalisation, le maintien de la cohésion sociale, la gestion environnementale (gestion des déchets, gestion de l eau, gestion de l énergie), l aménagement du territoire pour une économie moderne, pour un développement durable. 2 Ile Verte, PR2D, PRERURE, GERRI

5 5 Origine et contexte de la démarche L Etat, la Région et le Département de La Réunion se sont engagés, en partenariat, dans des orientations stratégiques déclinées dans les Programmes Européens au sein d une stratégie intégrée pluri-fonds. La recherche-innovation est un thème qui y est affirmé. La Stratégie Régionale d Innovation permet de décliner ces orientations et prend en considération, en outre, le contexte suivant : Faire de l Europe l économie de la connaissance la plus compétitive et la plus dynamique du monde, capable d une croissance économique durable, accompagnée d une amélioration quantitative et qualitative de l emploi et d une plus grande cohésion sociale (Conseil européen de Lisbonne de mars 2000) avec deux objectifs principaux : la croissance et l emploi (Conseil européen de mars 2005) ; Répondre aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures à satisfaire leurs propres besoins. Le développement durable s appuie sur quatre piliers, économique, social, environnemental et international, lesquels doivent se renforcer mutuellement. (Conseil Européen de Göteborg en décembre 2001). Contribuer à limiter nos émissions de CO2 sans compromettre notre développement (Sommet de Copenhague 2009). «Demain ne sera pas comme hier. Il sera nouveau et il dépendra de nous. Il est moins à découvrir qu à inventer». Gaston Berger - Industriel, philosophe et administrateur français. Inventeur notamment du terme «prospective».

6 6 Définition de l innovation et état d esprit L existence de nombreuses définitions de l innovation a conduit l ensemble des acteurs locaux à réfléchir à une définition reflétant le contexte réunionnais. La définition suivante a été élaborée et choisie : «L innovation c est la valorisation d une idée, nouvelle dans son usage et/ou dans son utilité, pour le développement économique, mais aussi social et culturel» Cette définition élargie met en exergue le fait que l innovation n est pas seulement technologique ; l application au contexte et à la temporalité, c est-à-dire l usage, constitue une forme d innovation. Enfin, la valorisation de l idée n est pas uniquement liée à un développement économique, il s agit de considérer aussi l innovation non marchande dans le sens du progrès humain. Enfin, l innovation est un état d esprit qui touche tant le secteur privé que public : elle touche tout un chacun. Etat d esprit L innovation est un processus historique à La Réunion puisque ses handicaps structurels et de compétitivité, mais surtout sa situation régionale, ont souvent poussé ses hommes à inventer, à réinventer et à adapter les produits, les procédés ou les services dont elle avait besoin (idées provenant parfois d ailleurs). Notre dynamisme est bien présent mais souvent méconnu et pas suffisamment reconnu. Ces handicaps ont motivé un soutien historique et public fort, par la mise à disposition de ressources humaines et financières. La Réunion bénéficie et utilise à ce titre divers outils et dispositifs régionaux, nationaux ou européens. L ambition de mettre en œuvre une Stratégie Régionale d Innovation passe par un management territorial de l innovation assorti d un suivi rigoureux des actions et de leurs effets. C est dans un esprit de fédération de l ensemble des partenaires socioéconomiques, techniciens et politiques que la démarche a été menée. Nos exemples d innovation parpaings en scories surveillances épidémiologiques coupeuses de cannesvariétés génétiques de cannes à sucre centrales thermiques bagasse-charbon machine à samoussas progiciels d'aéronautique brevets dans le BTP menuiseries tropicales procédés d extractions énergie thermique des mers énergie renouvelable huiles essentielles fermes solaires charcuteries de volaille halal peinture tropicale outils de sécurité informatique climatisations solaires (notamment le SWAC) Agile groupe de dialogue inter-religieux méthodes d organisation et de gestion interprofessions agroalimentaires outils de maîtrise de l énergie dans les bâtiments équipements de pointe (Cyclotron, pôle de protection des plantes) dessins-animés «En une génération seulement, l île est passée de la dévalorisation de soi à la conscience de soi, à la reconnaissance de soi ; c est essentiel de se sentir bien pour progresser. La Réunion d aujourd hui est dans une parfaite continuité historique en inventant les moyens de sa réussite future. Il faut que La Réunion politique ne reste pas à côté de cet élan, les politiques doivent redevenir des porteurs de rêves. Nous sommes les ancêtres des Réunionnais du futur.» Daniel Vaxelaire - journaliste, écrivain et «Grand témoin réunionnais» aux Premières Assises Régionales pour l Innovation - octobre 2009

7 7 Méthodologie de travail La Réunion a choisi une méthode originale d élaboration de sa Stratégie Régionale d Innovation privilégiant la mobilisation et la participation des acteurs locaux aux différents stades de la démarche. Une démarche participative souhaitée pour : Instaurer un dialogue approfondi afin de permettre la remontée d éléments de diagnostic et l émergence directe de propositions partagées, S appuyer sur le travail en réseau des structures et des individus, et le renforcer, car il est le seul gage de synergie, de cohérence et de durabilité de la démarche. Le Comité Régional pour l Innovation qui a été spécialement créé (CRI, cf. Annexe 1.1), est un organe de réflexion associant des représentants du monde économique et social, du monde de la recherche et de la formation, des institutions et des personnes qualifiées. Etapes de la démarche : Une synthèse stratégique nécessaire : Fort des différentes réflexions déjà engagées par les acteurs économiques et politiques locaux ces dernières années, le CRI a souhaité placer la SRI en totale adéquation et cohérence avec ces programmes et priorités stratégiques. Les buts à atteindre sont identifiés, les diagnostics déjà dressés. Il a été choisi de se baser sur une synthèse des stratégies macro-économiques existantes, qui constitue le socle de la Stratégie Régionale d Innovation. L innovation doit être un moyen et un critère transversal à toute initiative et tout domaine d activité stratégique. Ainsi, à titre d exemple, La Réunion a également retenu le thème de l aménagement du territoire comme sujet particulier de réflexion : ce thème étant considéré comme source et moyen d innovation. La mise en cohérence des actions phares : En accord avec les critères et les valeurs fondamentales portés par notre projet stratégique, ont été retenues et mises en cohérence les propositions issues des réflexions des groupes de travail constitués au cours de la démarche, et qui ont été mobilisés. Les premières Assises Régionales pour l Innovation rassemblant l ensemble des participants, ont également permis une vision d ensemble des travaux et un recul notamment avec le regard de profanes, et de personnalités extérieures à l île. Plus de 150 participants, bâtisseurs de la SRI. Plus de 50 réunions de travail. 1 site intranet technique recensant l ensemble des contributions et rapports. 1 conférence-débat régionale et son site internet. Démarche participative Réflexions issues des travaux, Propositions d orientations, Propositions de fiches-actions, Ouverture Regards extérieurs Groupes de travail issus des enjeux Enjeux pour le territoire, état des lieux Programmes Opérationnels Européens Synthèse des stratégies macro-économiques Valeurs Fondamentaux, Cibles Orientations stratégiques de la SRI et fiches-actions Programmation : court, moyen, long terme Processus de révision et d évaluation Calendrier et points de repères Calendrier et points de (détails repères en annexe (détails 1) en annexe 1) Lancement de la démarche 2 décembre 2008 Réflexions par groupes de travail Groupes thématiques 1. Attractivité du système de formation réunionnais à l innovation, 2. Percolation de l innovation dans les TPE/PME, 3. Aménagement, organisation et attractivité du territoire réunionnais. Groupes transversaux 4. Financement des entreprises et innovation, 5. Gouvernance pilotage durable de l innovation. de fév. à sept de sept. à nov Premières Assises Régionales pour l Innovation 13 octobre 2009 Adoption de la SRI Août. 2010

8 8 CHAPITRE 1 SYNTHESE DES STRATEGIES MACRO-ECONOMIQUES Point de départ de la Stratégie Régionale d Innovation, une synthèse des différentes stratégies macro-économiques existantes pour La Réunion a été réalisée afin de mieux poser le projet de développement du territoire. La version complète de cette synthèse se trouve en annexe 2. En substance après le préambule, elle comporte trois parties : une affirmation d une volonté d ouverture sur le monde, une recherche d excellence pour toute l économie de La Réunion, et une approche du territoire et des hommes. Préambule Un changement de modèle économique pour la prochaine génération réunionnaise : un objectif et un diagnostic partagés. Il y a 25 ans, La Réunion s inscrivait dans les principes d ajustement structurel de la politique régionale européenne, et recherchait leurs applications optimales à sa situation économique, sociale et territoriale. Ainsi, elle a conduit pendant 20 ans un développement marqué par l objectif de rattrapage du niveau européen : réalisation des infrastructures fondamentales, mise en place du cadre de formation, modernisation de l agriculture et création d un secteur industriel d import-substitution. A partir de 2005, cet objectif a évolué vers la construction d un modèle économique et social dont la compétitivité et la performance auraient de plus en plus à se fonder sur la valorisation des atouts spécifiques de La Réunion au sein de son espace géographique, tout en ne négligeant pas la nécessaire solidarité interne et externe. Cette orientation majeure se retrouve dans l ensemble des documents stratégiques existants pour La Réunion et produits tant par les principales institutions réunionnaises, que par le monde économique (Cf. schéma ci-dessous). Elle a été reprise dans la Stratégie Intégrée des programmes européens pour la période 2007/2013. Elle incite à approfondir la logique de l article du traité d Amsterdam, par une plus entière prise en compte des spécificités réunionnaises dans la détermination et par la mise en œuvre des leviers de sa compétitivité au niveau des politiques communautaires. De façon générale, ces «exercices stratégiques» établissent le même diagnostic quant aux faiblesses structurelles et spécifiques d un territoire de petite taille, éloigné de l Union Européenne, connaissant un relief et un climat difficiles, tout en devant faire face à des enjeux démographiques importants, principalement un marché étroit et des coûts de production élevés. Ils soulignent aussi les enjeux essentiels liés à la nécessaire intégration de l économie réunionnaise à son environnement géographique proche, à l économie européenne ainsi qu à l économie mondiale. Les trois grands axes stratégiques ressortant de ces documents sont déclinés successivement ci-après. Le socle de la SRI : Schéma d Aménagement et de Développement Durable du Conseil Général Plan Réunionnais de Développement Durable, du Conseil Régional La Réunion Île verte, du monde économique GERRI, Réunion 2030 de l'état Synthèse des stratégies macro-économiques

9 L ouverture sur le monde La Réunion sera confrontée à des évolutions inéluctables de son environnement extérieur. En effet, l étroitesse du marché local, le développement important des échanges mondiaux, tout comme l évolution des règles encadrant ces échanges, rendent impératif son insertion économique tant dans son environnement régional que mondial. L économie réunionnaise doit s ouvrir sur des cibles hiérarchisées. Bien que n ayant pas terminé son rattrapage des standards européens, elle doit cependant dépasser le lien d échange privilégié entretenu avec l Hexagone et avec l Union Européenne pour se tourner vers son environnement régional et international. En premier lieu, les îles qui lui sont voisines, puis l océan Indien et les pays émergents ; l Australie ou la Nouvelle Zélande sont autant d autres cibles envisageables. L ouverture optimale de l économie réunionnaise se fera par l ouverture des entreprises, des hommes et des infrastructures. L ouverture des entreprises réunionnaises doit permettre de compenser les menaces liées aux différentiels de coûts de production sur le marché local. Elle peut notamment se réaliser dans une stratégie de «co-développement» ou de «relais» de l aide communautaire au développement ou au commerce. Pour passer d une «ouverture subie» à une «ouverture voulue», un travail de communication, d accompagnement technique, financier, et de formation doit être mené vis-à-vis des entreprises. Parmi les pistes opérationnelles : communiquer sur les expériences internationales réussies, généraliser un dispositif de diagnostic des entreprises candidates à l ouverture, constituer des groupements d entreprises visant à atteindre une masse critique à l international, ou encore valoriser le potentiel de la diaspora en l utilisant comme réseau opérationnel de «réceptifs». L ouverture des hommes doit se réaliser par le développement des formations aux langues et aux techniques de l international afin de soutenir la réalisation de parcours internationaux. Ceux-ci se concevant tant depuis La Réunion que vers La Réunion, via le développement de formations de haut niveau attractives à l international. L ouverture optimale des infrastructures est le corollaire à un nécessaire changement d échelle du développement de l île. Les stratégies mettant en place des plateformes portuaires, aéroportuaires et numériques à l échelle de l océan Indien s avèrent être des options pertinentes, mais qui nécessitent des efforts de planification, notamment financière. L innovation est une condition de l ouverture. La Réunion doit s y positionner en centre d expérimentation. La petite taille du marché intérieur et l existence de coûts de production élevés rendent la généralisation de l innovation nécessaire à la réalisation d une ouverture durable de l économie réunionnaise. En s appuyant sur les domaines d activité stratégique (DAS), les pôles stratégiques à structurer à l échelle de l océan Indien correspondent aux expertises réunionnaises identifiées comme étant les plus potentiellement concurrentielles. En résumé, La Réunion souhaite se positionner en pôle d excellence, d innovation et de démonstration en matière de développement durable : il s agit d un projet de développement sociétal qui dépasse la seule dimension économique.

10 Vers l excellence réunionnaise L excellence se conçoit au niveau des ressources humaines et de leur avenir à l échelle internationale. La Réunion dispose d un appareil de formation français et européen. Sa capacité de réponse aux enjeux de développement économique et d épanouissement de la future société réunionnaise n en est pas pour autant certaine. En matière de recherche et d enseignement supérieur, la définition de priorités fortes est essentielle pour assurer le rayonnement de La Réunion. Elle doit viser la création de filières à très forte valeur ajoutée et être conjointement pensée avec le Conseil régional et les acteurs économiques. Dans les formations généralistes et professionnalisantes, la difficulté permanente de jonction entre la fin des études et l entrée en activité rend nécessaire de délivrer les diplômes à même de répondre aux besoins de l économie pendant une période donnée, sans pour autant négliger l organisation d une mobilité plus équilibrée. La mise en place d un système de «formation tout au long de la vie», associant formation initiale et formation continue est proposée, pour «réarmer» les hommes dans l optique d un débouché professionnel. La nécessité de traiter à la base le système de l exclusion apparaît dans l ensemble des documents stratégiques : il faut pouvoir tout en visant l excellence, lutter contre l exclusion, facteur pesant sur la performance de l économie et sur l épanouissement de la société réunionnaise. Il faut maîtriser l illettrisme, qui apparaît à tous les stades de la vie, par la mise en œuvre de dispositifs intégrant écoles, familles, et acteurs locaux. Il faut pouvoir renouveler l économie d insertion, en coordonnant les différentes actions sur le territoire et en professionnalisant les structures, tout en adoptant une logique de prestation de services. Le secteur marchand ne pouvant absorber tous les effectifs peu qualifiés, la recherche d un modèle d «économie sociale et solidaire» doit permettre, tout en recherchant l employabilité, d ouvrir des parcours d intégration en réponse aux besoins de cohésion sociale, de qualité des modes de vie, de sécurité collective nécessaires au développement de La Réunion. Identifiés comme les secteurs d entraînement du développement futur, les domaines d activité stratégique (DAS) ont en commun un potentiel d exportation et de rayonnement dans le long terme et un positionnement de haute valeur ajoutée. Ils découlent notamment de l adoption de solutions avantageuses face aux contraintes imposées par l éloignement, le relief et la petite taille du territoire. Ils offrent aussi l avantage d orienter le développement de La Réunion vers l exploitation d une diversité de niches à forte valeur ajoutée. Les DAS identifiés présentent également des enjeux forts de mutualisation et d interactivité. Pour profiter de leurs effets d entraînement, leur interaction avec les secteurs traditionnels doit être favorisée, ainsi que la structuration d actions en réseau. En interne, les réseaux d acteurs doivent pouvoir établir des actions communes basées sur la mutualisation. En externe, différents réseaux sont à renforcer dans une optique de compétitivité des ressources (réseaux de recherche formation) ou de constitution d une capacité de veille et de proposition réglementaire. Les DAS Agro nutrition en milieu tropical Pêche Santé TIC (Technologies de l Information et de la Communication) Energie - Environnement Tourisme durable Ingénierie - Formation Services à la personne Le modèle économique à venir, tenant compte des orientations de l Europe, mais aussi de la nécessaire intégration économique de La Réunion dans sa zone géographique, ne doit pas se construire en rupture avec l économie actuelle. Il doit au contraire pouvoir se faire en s appuyant tant sur le potentiel d innovation important de l import-substitution que sur le dynamisme d un tissu constitué à 90 % de TPE, qui doivent profiter des leviers de la formation, de la valorisation de la recherche, de l accès à l internationalisation et du financement. Deux secteurs primordiaux pour la cohésion territoriale, portent en eux des potentialités liées à l innovation : l agriculture et le BTP. L importance de ces deux secteurs se traduit non seulement dans leur rôle de «vecteur de développement» pour les DAS (via le développement durable) mais aussi dans les liens étroits qu ils entretiennent avec la donne publique pour leur propre avenir.

11 Le territoire réunionnais dans de nouvelles dimensions Le capital jeunesse, le capital social et le capital culturel du territoire réunionnais sont des éléments fondamentaux. La jeunesse de la population est un atout certain à condition de garantir les conditions de sa participation au développement et à la production de richesses. Dans le même temps, son épanouissement dans la connaissance de l Histoire et de la Culture réunionnaises est un facteur essentiel de cohésion. Le capital territoire est à équilibrer entre les enjeux de préservation et ceux de compétitivité. Couplé à son infrastructure de recherche, le gisement unique de diversité que présente La Réunion, largement pris en compte par les politiques publiques (Parc National des Hauts ; Parc marin ; candidature à l inscription au Patrimoine Mondial de l UNESCO ; «point chaud» de la biodiversité), lui confère un potentiel de pôle d expérimentation. Sa gestion optimale doit être guidée par la recherche d équilibre entre sa préservation et les enjeux liés à l aménagement (social et économique) et à la valorisation du potentiel d énergies renouvelables. Pour passer du gisement énergétique au «territoire-laboratoire», un changement d échelle est nécessaire. La réalisation du modèle énergétique sous tendu par le PRERURE (autonomie énergétique à 89 % en 2030) implique l adoption d axes forts pour l innovation tant en matière de MDE que d adaptation des techniques de production d énergies renouvelables. Réaliser cette stratégie impose un volontarisme appuyé, voire des expérimentations à différents niveaux : renouvellement de la gouvernance opérationnelle et institutionnelle, adaptations de la réglementation, adoptions de nouveaux modes de financement, évolution du modèle économique énergétique vers une combinaison harmonieuse entre production centralisée et production décentralisée (énergies renouvelables, valorisations des déchets). La compétitivité et l attractivité du territoire sont à trouver dans un aménagement équilibré du territoire. En tant qu outil d aménagement, le SAR révisé a pour ambition de traduire les principes d attractivité et de compétitivité inscrits au projet de développement de long terme. Il impose la définition par les acteurs locaux des modes de mise en œuvre des grandes options d aménagement retenues. Dans un contexte d espace utile «rare», il prévoit de défendre davantage la valorisation des atouts et complémentarités de chaque microrégion, que leur rééquilibrage (notion de solidarité territoriale). Cette solidarité territoriale doit en premier lieu s exprimer par la fluidification des déplacements, permise notamment par le développement de l intermodalité des transports en commun. Pouvoir inventer la ville réunionnaise du XXIe siècle comme étant une Réunion-métropole dans l océan Indien. La définition d une «ville réunionnaise», garantissant tant l épanouissement social et intellectuel de sa population que l attractivité et la croissance économiques, est au centre des réflexions menées en matière d aménagement. Les principes de mixité «sociale et fonctionnelle» et d appropriation par les habitants et usagers de la ville en guident le travail. Le territoire réunionnais doit créer les conditions d un développement économique en profondeur et reconstituer des pôles économiques. L existence d une offre «émiettée» pour l accueil d activités affecte l attractivité du territoire et la prospection de projets d envergure. La hiérarchisation des zones selon la dépendance des activités accueillies à proximité du port est essentielle. De plus, la notion de Pôle d Intérêt Régional (PIR), à constituer dans chaque microrégion, établit les critères de taille critique minimale, d activités prioritaires et d exigence de qualité nécessaires à un rayonnement à l échelle régionale, sinon internationale. D autres principes caractérisent la métropole réunionnaise de demain : la réalisation de pôles urbains moteurs, à même d intégrer une fonction de services qui s avère majeure dans l économie réunionnaise, l intégration de l espace touristique à l échelle du territoire, le maintien d une économie et d une surface agricoles «intégrées» au projet de développement. Répondre à ces enjeux essentiels d aménagement induit la mise en œuvre d une capacité de gouvernance à l échelle du territoire de plus en plus organisée en mode projet. La Réunion doit tendre vers un «grand territoire» à l échelle du monde. L ensemble des documents stratégiques dessinent les contours d une Réunion dépassant le simple cadre insulaire, et «amplifiant son territoire». Projeter La Réunion à l échelle du monde est rendu nécessaire en raison de la diminution progressive des concours financiers publics impactant la dynamique économique aux échéances (réformes de la PAC et du régime actuel de l octroi de mer, fin de l actuelle programmation des fonds structurels, ). Elle est également nécessaire au regard de l évolution des rapports d échanges entre La Réunion et les pays voisins. Sur ce point, les accords APE basés sur l élimination asymétrique des barrières tarifaires entre La Réunion et les pays ACP, imposent la mise en œuvre d une forte capacité de soutien aux possibilités d échanges entre les entreprises réunionnaises et les unions économiques voisines («joint venture»). Cet impératif d ouverture doit guider la construction de pôles d excellence compétitifs et attractifs à l échelle mondiale et dont la formation est un pilier fondamental. Réaliser cette ouverture implique également un approfondissement des possibilités offertes par nos acquis : L utilisation du cadre d action multilatérale que constitue la COI en matière de politique énergétique, de sécurité alimentaire et de prévention des risques, L extension des relations économiques internationales à partir des ancrages individuels qu ont réussi les entités réunionnaises «tête de pont» dans l environnement india-océanique, en Europe et en Amérique, Le renforcement des liens économiques et culturels avec les pays d origine de peuplement de La Réunion ainsi qu avec une diaspora réunionnaise importante.

12 CHAPITRE 2 ORIENTATIONS STRATEGIQUES Etat des lieux A - Préambule Si les grandes priorités stratégiques de l action publique sont posées dans la synthèse des stratégies macro-économiques, les «composantes globales» du système d innovation ont été toutefois analysées en s inspirant du guide méthodologique établi par l Agence pour la Diffusion de l Information Technologique (ADIT) pour l établissement des Stratégies Régionales d Innovation. Il convient de souligner la difficulté d obtention des indicateurs chiffrés qui demeurent incomplets pour La Réunion et de préciser que le court délai de réalisation n a pas permis d apporter, à ce stade, des éléments qualitatifs ou quantitatifs complets abordant l ensemble des champs couverts par la définition large de l innovation retenue par le Comité Régional pour l Innovation ; la mise en place d indicateurs étant nécessaire. L annexe 3 présente l ensemble des éléments recueillis. Un changement de paradigme à opérer, un benchmark pertinent difficile La Réunion doit passer d une logique de rattrapage à une logique de compétitivité. Sa multiple appartenance (France, Europe, océan Indien) rend difficile l analyse partagée d indicateurs globaux de région à région ou de région à pays, nous conduisant à inventer notre propre stratégie. Cependant, même si la comparaison, notamment d indicateurs chiffrés, est difficilement exploitable, elle reste utile. C est dans cet esprit d ouverture qualitative que deux représentants de régions européennes ont été conviés à nos Premières Assises Régionales pour l Innovation qui se sont tenues le 13 octobre Le Pays-basque espagnol et la région du Trentin en Italie ont été choisis pour leur politique engagée, leur structuration et leur forte progression en matière d innovation. Les discussions et comparaisons ont notamment porté sur : les «fondamentaux immatériels» que sont l environnement juridique et fiscal ; les liens entre le niveau national et régional en matière de recherche et d innovation ont été comparés; les «fondamentaux physiques» tels que le niveau des infrastructures publiques et l importance de l appareil éducatif et de recherche ; les budgets alloués à la recherche et développement, Les «fondamentaux microéconomiques et relationnels» avec notamment une comparaison des liens entre les laboratoires de recherche et les entreprises. Ainsi, l ensemble du système d innovation a été balayé et des liens avec ces régions seront conservés à titre de référence. Le système régional d innovation 1 Environnement Environnement Créativité Coo-pétition mondial Culturel PIB par tête Revenus Productivité Ressources Humaines Qualifications Acteurs Interactions Réseaux Structures Spécialisation Diversification Ressources Financières Financier Fiscal Output Innovation Dynamique Innovation Connaissances Juridique National Le système régional d'innovation Source : Rapport CAE 12 1 Source : rapport CAE T. Madiès et J-C Prager, cité

13 B - Le système d innovation : les acteurs et leurs relations Les éléments de diagnostic suivants émanent d une part de l analyse d éléments provenant de divers documents existants (produits par les acteurs locaux) et d autre part de la démarche participative engagée depuis 2009 par le Comité Régional pour l Innovation. La réalisation d enquêtes spécifiques et les réflexions partagées ont permis d étayer ces données, notamment via les groupes de réflexions thématiques portant sur la formation, la percolation de l innovation dans les TPE/PME ou encore sur l aménagement, l organisation et l attractivité du territoire réunionnais (Cf. les détails de la méthodologie employée en annexe 1.2). Selon la méthode de l ADIT, sont successivement analysés les «producteurs de connaissances», la «demande de connaissances» et enfin les facilitateurs d innovation (systèmes, réseaux ou moyens intermédiaires de «transfert et diffusion de connaissances»). Dans un environnement global sensibilisé à la culture de l innovation, l analyse de ces données confrontées aux enjeux du territoire et à nos valeurs fondamentales, nous permet de proposer aux institutions des orientations ciblées pour mener à bien la stratégie d innovation (cf. chapitre 2-3 Huit orientations stratégiques). Pour aller au delà de cette structuration, il s agit bien, pour La Réunion, de renforcer les liens entres acteurs, considérant chacun comme étant à la fois demandeur et producteur de connaissances et d innovation et d apprécier le territoire dans sa globalité à travers les résultats du système. Les facilitateurs d innovation constituent notamment des facteurs clés de fonctionnement du système d innovation. Le cœur du système : acteurs et réseaux 2 Institutions Gouvernance Programmes d'actions Réseaux - Transfert de connaissances : Pôles de compétitivité, associations, SPL, clusters Infrastructures (CRT, CDT,...), Incubateurs,... Entreprises Grandes entreprises TPE/PME Production de connaissances Enseignement supérieur Centres de recherche, autres B-1 - La «production de connaissances» En 2009, le nombre de personnes travaillant dans le domaine de la recherche-développement, soit comme chercheurs et enseignants-chercheurs, soit comme ingénieurs, techniciens ou administratifs est estimé à 1400 ; ce qui représenterait proportionnellement à notre région un effectif employé trois fois plus faible que dans la France entière 2. La recherche-innovation s appuie essentiellement à La Réunion sur la recherche publique. Les «producteurs de connaissances» sont les suivants : l université de La Réunion, le Centre International de Recherche Agronomique pour le Développement (CIRAD), l Institut de Recherche pour le Développement (IRD), l Institut Français de Recherche pour l Exploitation de la Mer (délégation réunionnaise de l IFREMER), le Bureau de Recherches Géologiques et Minières (antenne de La Réunion du BRGM). D autres organismes publics sont associés aux laboratoires de recherche de l université comme : le Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), l Institut Physique du Globe de Paris (IPGP, représenté ici par l Observatoire du Piton de la Fournaise), l Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale (INSERM) et Météo France (une cellule de recherche sur les cyclones qui comprend 13 personnes a été mise en place en 1998). On peut citer également le Centre de Recherche et de Veille sur les Maladies Emergentes de l océan Indien (CRVOI, GIS : Groupement d Intérêt Scientifique). 2 Source : DRRT 13

14 Niveaux national et régional Si les lois nationales de décentralisation ont permis de transférer ou de partager de nouvelles compétences entre l Etat et les collectivités locales, le système reste relativement centralisé. A été effectivement mise en exergue à travers les réflexions de la SRI, la rigidité du système de recherche français notamment en termes de gouvernance et d évaluation. «Il n existe pas de Comité de coordination des activités au niveau régional et on constate aujourd hui une concertation insuffisante. Le Conseil régional a proposé de mettre en place un «Comité Consultatif Réunionnais de la Recherche et de l Innovation» (CCRRI), regroupant l ensemble des acteurs publics et privés de la recherche. Cette instance souple et ouverte aurait pour objectifs de favoriser la réflexion, les échanges, la mise en réseau, l émergence de recherches pluridisciplinaires et une certaine coordination pour établir une vision cohérente et prospective du «système» réunionnais de R&DTI.». Extrait des POE Même si la recherche fondamentale est primordiale et peut constituer à La Réunion le positionnement phare de notre stratégie, la recherche-développement (davantage applicative) peut être largement développée si : l environnement et les cadres réglementaires sont davantage incitatifs, l environnement favorable à l innovation est préalablement préparé et organisé 3. La coordination entres les structures de gouvernance est donc primordiale pour atteindre ces objectifs. Université, évolution et ambition L université de La Réunion a connu un développement considérable depuis sa création en 1982 (année de la transformation du centre universitaire de La Réunion en université de plein droit). Les premières thèses, qui ont vu le jour en 1995/1996 avec 6 soutenances, passent très rapidement à 30 en 1998/1999. Grâce aux soutiens des collectivités, les projets de recherche et les laboratoires ont connu le même développement récent. Depuis, la formation doctorale s est structurée et les grands organismes extérieurs établis dans l île, ont participé avec l université au développement de la recherche (création d UMR, de plateaux techniques partagés, ). Avec un peu plus de étudiants inscrits à la rentrée 2009 et 1080 personnels dont 430 personnels d enseignements et de recherche titulaires et 326 personnels administratifs, l université de La Réunion occupe une place dominante 4 dans le dispositif de la recherche et de l innovation à La Réunion. Avec un budget de 35,5 M en 2008, elle représente un potentiel stratégique pour la recherche, la formation et l insertion professionnelle des jeunes réunionnais. En outre, l université de La Réunion détient 7 brevets dont 3 en pleine propriété et 4 en co-propriété. 50 contrats par an sont en moyenne signés, principalement avec les autres organismes de recherche, pour atteindre de chiffre d affaires annuel. L université a franchi les étapes premières de son développement. Les orientations nationales sur le fonctionnement des universités nécessitent aujourd hui un pilotage différent, encore plus ouvert au monde économique. En dépit de cette jeunesse, de cette taille et de son éloignement des universités françaises et européennes son ambition est grande, mais réaliste : être l université française et européenne d excellence de l océan Indien. Centres de recherche Le Cirad est implanté depuis 48 ans à La Réunion et représente le deuxième acteur principal du paysage de R&D. Il est l organisme de recherche national qui dispose de l implantation la plus importante avec près de 250 personnes et un budget annuel moyen d environ 14 M. En tant qu établissement public à caractère industriel et commercial (EPIC), il construit sa programmation en partenariat avec le tissu local et les problématiques des entreprises ou interprofessions. Il est, avec l université de La Réunion, également détenteur de plusieurs brevets initiés par des équipes réunionnaises mais dont les dépôts sont pour la plupart réalisés en France hexagonale. D autres acteurs de la recherche sont amenés à se rapprocher de l université et du monde économique parmi lesquels : l IRD : l effectif 2009 est de 38 personnes dont une vingtaine de permanents, le budget étant d un peu plus de 1 M, l IFREMER : délégation implantée à La Réunion depuis 1968, elle comprend 13 personnes dont 7 permanents pour un budget 2008 d environ , le BGRM : présent depuis les années 1950, il compte aujourd hui 9 personnes pour un budget 2008 de près de 1,4 M, 3 cf 2.3 les huit orientations stratégiques 14 4 L université regroupe 4 unités de formation et recherche, 3 instituts, 1 école d ingénieurs, 18 laboratoires de recherche reconnus par le Ministère de l Enseignement Supérieur et de la Recherche dont 5 unités mixtes de recherche. Elle est désormais structurée en pôles d excellence et propose 3 fédérations de recherche : biodiversitésanté, Observatoire des Milieux Naturels et du Changement Global ; Observatoire des sociétés de l Océan Indien.

15 Dans le secteur de la santé, la montée en puissance récente de la recherche hospitalouniversitaire est à souligner : les structures suivantes sont concernées : le Groupement d Intérêt Public Cyclotron Réunion Océan Indien : il a été créé en 2004 puis inauguré fin début Cette plateforme technologique qui a une capacité d accueil de 120 chercheurs et de 4 start-up, a un budget de fonctionnement de 2,2 M. Elle fédère l université de La Réunion et le Centre Hospitalier Régional de La Réunion, le GIS CRVOI créé en 2007 et hébergé au CYROI, fédère huit agences et établissements publics de recherche œuvrant dans les domaines des sciences de la vie et les partenaires institutionnels de l île, le Centre Hospitalier Régional de La Réunion. Notons qu en collaboration avec l université et grâce au soutien de l ARS Réunion/Mayotte, il a créé en 2008 la Délégation à la Recherche Clinique et à l Innovation (DRCI). l Inserm : le Centre d Investigation Clinique-Epidémiologie Clinique de La Réunion (CIC- EC) est une structure de recherche créée en 2004 en partenariat avec le CHR de La Réunion et l Union Régionale des Médecins Libéraux de La Réunion (URMLR). Recherche privée La recherche privée organisée est rare du fait de la nature du tissu économique composé de TPE. L actuel Groupement d Intérêt Economique «ercane» est la seule structure organisée. Son conseil d administration est composé des deux sociétés sucrières réunionnaises et des représentants des planteurs. La station d essai a vu le jour en Puis en 1973, elle a pris le nom de Centre d Essai de Recherche et de Formation (CERF). Ce dernier a progressivement étendu ses compétences au domaine industriel. En 2009, soucieux de visibilité et reconnaissance internationale, il prend le nom d ercane et se positionne comme un centre de recherche tourné vers l avenir, en quête de productivité sucrière et de nouvelles valorisations de la canne à sucre tant dans les utilisations alimentaires que non alimentaires (chimie verte). La recherche et développement dans le domaine culturel et artistique : L École Supérieure des Beaux Arts de La Réunion (ESBAR) L ESBAR s est constituée progressivement entre 1987 (ouverture de la formation professionnelle) et 2003 : dernière année d obtention de l habilitation pour les enseignements menant aux diplômes d un cursus complet. L école compte environ 150 étudiants répartis sur les 5 années de formation, et une équipe de quarante professeurs, chercheurs et techniciens encadrant l enseignement et les travaux de création et de recherche. Le budget annuel s établit autour de 2,5 millions d euros. En sa qualité d école de la pensée et de la création, elle est engagée dans la recherche bien qu au sein des écoles d art, cette activité demeure encore expérimentale sur le plan académique. Une plateforme destinée à la Recherche et Création permet l accueil de jeunes artistes et scientifiques chercheurs en post-diplôme ou en formation doctorale voir post-doctorale. Plus qu une base logistique technique et organisationnelle, elle se veut être un lieu de convergence de talents internationaux, un point de rencontre d expertises multiples et variées afin de s affirmer comme un véritable espace d incubation de projets artistiques et scientifiques nourris d interculturalité. Ce vaste chantier qui mobilise déjà universitaires, chercheurs, et artistes créateurs est réalisé en étroite collaboration avec des partenaires du monde économique, scientifique et institutionnel locaux, nationaux et internationaux. La plateforme de recherche aborde les thèmes suivants : «Paysage, environnement, design et création plastique» : réussir le défi de la création et de l innovation permanente en étant au fait des évolutions technologiques et de veiller à ce que les jeunes créateurs soient également des outils de création, «Paysage culturel, économique et design», en partenariat : mise en place d un atelier de recherche et de création en design et prototypage, «Paysage de la création et de l édition numérique», avec des partenariats locaux et extérieurs, c est notamment dans ce cadre qu a été développé, le plus grand Cyberdôme de Motion Capture / 3D temps réel français. Ce premier prototype de 15 mètres de diamètre est utilisé pour les travaux de recherche notamment autour de ce que pourraient être des productions audiovisuelles à fonctions collaboratrices. 5 Pôles de recherche du Cirad : «qualité des productions agricoles et alimentaires tropicales», «risque environnemental, agriculture et gestion intégrée des ressources», «protection des plantes». 15

16 Champs de recherche et lien avec les Domaines d Activité Stratégique (DAS) Agro-nutrition en milieu tropical, Pêche, Santé Observation des milieux et valorisation - Gestion intégrée de territoires à fortes contraintes Energie Environnement, Tourisme durable, (urbanisme, bâtiment) Ingénierie de la formation, Service à la personne, TIC Structures de recherche - Université de La Réunion (UFR sciences et Techniques, ESIROI- IDAI, IUT), - CIRAD, - IRD, - Inserm CIC-EC, - CRVOI - Clinique Oméga de l Obésité, - IFREMER, - ARVAM, - ARDA - ercane - Université de La Réunion (une fédération de recherche spécialisée) - Observatoire des Sciences de l Univers Observatoire de physique de l Atmosphère de la Réunion, - CIRAD, - IRD, - Parc National, - Conservatoire Botanique National des Mascareignes (CBNM), - ARVAM, - IPGP - Observatoire du Piton de la Fournaise, - Météo-France, - Université de La Réunion (UFR sciences et Techniques, UFR Sciences de l Homme et de l environnement, ESIROI- CODE, IUT, IAE) - Université de La Réunion (UFR sciences et Techniques, fédération de recherche OSOI, ESIROI-STIM) - autres organismes de recherche (CIRAD, ). - ESBAR Facilitateurs - Qualitropic, - CRITT, - Technopole de la Réunion, - Incubateur, - CYROI, - ARDA, - APLAMEDOM, - ARMEFLHOR, - Pôle régional mer, - SEASOI surveillance environnementale assistée par satellite dans l océan Indien (plateforme technologique), - Conservatoire Botanique National des Mascareignes (CBNM), - - Cluster Témergie - GIP Gerri - Technopole de la Réunion, Incubateur, - CRITT, - ARER, - ADEME, - Pôle Innovation de la CMA, (cirbat) - IRT,... - ARTIC - IRTS - Organismes de formation (CCIR, CNAM ) - ILOI - Cyberdôme -... B-2 - La «demande de connaissances» Les entreprises réunionnaises sont très dynamiques, mais forment un tissu économique fragile qui repose sur de petites, voire très petites entreprises (85 % des entreprises ont moins de 10 salariés, 66 % des entreprises sont des travailleurs indépendants sans salarié). Leur renouvellement est rapide (faible taux de survie) et l ancienneté des entreprises est faible. Ces facteurs ne favorisent donc pas l innovation en entreprise à La Réunion. Les principaux besoins des entreprises dans le domaine : commercial, marketing, technique, juridique, humain ou financier ont été recensés. Nous retiendrons les éléments suivants : Les comportements des entreprises vis-à-vis d un développement par l innovation sont très hétérogènes. Ils sont liés à leur stade de développement : degré de structuration, de maturité (notamment sur leur marché) et d ouverture. L innovation au sens large est présente sous différentes formes mais sans être nommée comme telle. Aussi, la conscientisation à l innovation est primordiale ainsi que la valorisation de cette démarche risquée. Dans un système de recherche et d innovation qui parait complexe et peu lisible en termes d acteurs et d outils, l accompagnement et le suivi de la gestion du projet innovant, sont soulignés comme étant importants, car des conseils professionnels sont nécessaires. B-3 - Les intermédiaires facilitateurs d innovation Le transfert et la diffusion de connaissances Les structures de production, de transfert et de diffusion de connaissances sont : Le Centre Régional d Innovation et de Transfert de Technologie (CRITT 6 ) adossé à la Chambre de Commerce et d Industrie, est à la fois producteur, transfert et diffuseur de connaissances via : son pôle agroalimentaire, sa halle de technologie et prototypage, son laboratoire d étalonnage, ses informations dans le domaine de la qualité (normes) ou de la protection intellectuelle (label CRT 7 ), 16 6 CRITT Réunion se compose d un pôle agroalimentaire, d un pôle Qualité Sécurité Environnement et Métrologie, d une Agence Régionale d Information Scientifique et Technique et d un pôle Design Industriel et de prototypage rapide. 7 Les labels Centre de Ressource Technologique (CRT) et Cellule de Diffusion Technologique sont délivrés par le ministère de l enseignement supérieur et de la recherche. La Réunion ne compte pas de Plates-formes Technologiques (PFT).

17 l Association Réunionnaise de Développement de l Aquaculture (ARDA, également à l origine d essaimage d entreprises et détentrice du label CRT 8 ), l Agence pour la Recherche et la Valorisation Marine (ARVAM : organisme privé associatif à l origine d essaimage d entreprises), Le Pôle d Innovation pour l Artisanat et les petites entreprises «Construction Durable en milieu tropical» qui a été labellisé en juillet est un producteur de connaissances et également une structure de transfert et de diffusion. Ce Centre d Innovation et de Recherche de Bâti Tropical (CIRBAT), spécialisé dans l adaptation aux contraintes tropicales des matériaux de construction et dans leur mise en œuvre ainsi que dans les normes intégrées de développement durable est un centre de ressources matériel et humain (plateforme technique, formation, veille, documentation etc.), L ercane, le Centre Technique Interprofessionnel de la Canne et du Sucre (CTICS), la Fédération Départementale des Groupements de Défense contre les Organismes Nuisibles (FDGDON). Les transferts de connaissances, facilitateurs d innovation et organismes assurant une fonction de conseil ou d intermédiaire : L association Qualitropic pôle de compétitivité Agronutrition en milieu tropical 9 L association Technopole de La Réunion (site Nord et Sud) L Incubateur Régional de la Réunion, (label CDT) le «cluster» Témergie, le Pôle Innovation de la Chambre de Métiers et de l Artisanat (cirbat). Enfin, les diffuseurs de connaissances sont les suivants : L association Sciences Réunion (Centre de la culture scientifique, technologique et industrielle), L Observatoire Réunionnais de l Air (ORA), «Kelonia» (centre à vocation régionale sur les tortues marines), Le Conservatoire Botanique National de Mascarin (CNBM pour la sauvegarde des espèces végétales endémiques et indigènes des îles Mascareignes), Le Muséum d Histoire Naturelle (recherches sur la biodiversité de la faune à La Réunion) La Maison du Volcan (vitrine scientifique sur la volcanologie). L Institut de L image de l Océan Indien (ILOI) Cinq constats ressortent de l analyse du système de transfert et d accompagnement : 1. Un décalage existe entre les attentes des entreprises innovantes et les réponses du secteur public dans 4 items : les caractéristiques du langage (effort didactique et de lisibilité nécessaire), dans le temps (durée de l accompagnement, continuité et cohérence du soutien), dans l espace (difficultés d accès à l information, multiplicité des acteurs), et dans les moyens (exigences administratives en inadéquation avec le tissu des TPE/PME). 2. L organisation de l accueil des porteurs de projets innovants n est pas suffisamment structurée et la réponse publique est encore floue pour l extérieur (connaissance des structures d accompagnement entre elles à améliorer, évolution nécessaire des rôles, pas de suivi territorial, formation des accompagnants à l innovation à organiser ). 3. Le nombre optimal de projets n est pas encore atteint au regard des besoins et de l investissement minimum nécessaire pour y répondre. La masse critique des projets n est pas encore atteinte au vu du potentiel d évolution et d innovation de certaines entreprises. 4. La culture de l innovation auprès des jeunes et auprès des salariés n est pas encore ancrée notamment en vue d entrepreneuriat. 5. La culture de résultats au service de l intérêt général et le travail en réseau ne sont pas suffisamment développés au sein des structures de diffusion, de transfert et d accompagnement. Le système d accompagnement des porteurs de projets actuellement en place doit, si l on veut accélérer notre compétitivité, se rendre d une part lisible, visible, accessible. D autre part, l amélioration de son efficience avec des moyens appropriés, axés sur le transfert et la valorisation notamment économique des projets est également nécessaire. Il faut souligner la jeunesse de la constitution du système d innovation à La Réunion et la dynamique récente des acteurs et des outils. Par exemple, le pôle de compétitivité Qualitropic créé en 2005, a augmenté de deux tiers le nombre de ses adhérents entre 2006 et 2008 et l équipe est passée de 1 à 5 personnes en 4 ans. De même, la programmation ou la réalisation de plate-formes techniques dédiées à la recherche se sont multipliées ces dernières années (Antenne SEAS OI, Observatoire du Maïdo, CYROI ) ; elles sont toutes ouvertes sur l extérieur. 8 Ministère de l Economie, de l Industrie et de l Emploi 9 Le pôle de compétitivité accompagne des projets dans le domaine des valorisations alimentaires et non alimentaires des ressources agricoles et marines de l océan Indien. 17

18 Forces en présence en Recherche-Développement-Innovation 10 Pôle de compétitivité QUALITROPIC Cluster Témergie AD, SR21... Structures de valorisation / transfert Structures techniques de soutien labellisées CRITT Réunion ARDA (CRT) Technopole incubateur (CDT) Université de La Réunion, CIRAD, IRD, IFREMER, BRGM OVPH - IPGP Météo France - OSU, INSERM - CYROI - CRVOI - MNHN Entreprises - Associations Potentiel de R&D public et privé Les activités publiques et privées de conseils aux entreprises Le secteur privé (consultants) est peu présent sur l accompagnement des entreprises à l innovation en raison de l insuffisance d une masse critique de projets. Par ailleurs, la compétence ou spécialité «innovation» est peu présente dans le portefeuille des cabinets de consultants privés à La Réunion. En particulier, aucun n est spécialisé en propriété intellectuelle ou en conseil juridique. Pour pallier ce manque, on peut noter que les structures d accompagnement de développement et d innovation ont su passer, ces dernières années des conventions avec des cabinets métropolitains d expérience. Ces derniers, grâce à la mutualisation de clientèles et l activation des réseaux locaux, viennent régulièrement sur l île conseiller les porteurs de projets et les entreprises. Les organismes financiers On retrouve à La Réunion la plupart des dispositifs d ingénierie financière dont les modalités de fonctionnement sont encore insuffisamment connues des accompagnateurs et innovateurs. Le panel est le suivant : pour l amorçage : prêt d honneurs, Business Angels, FIP, crédits relais, pour la phase de développement : crédits relais, obligations convertibles en actions, capital risque (FCPR, FIP), banques commerciales, pour la phase de maturité : dispositifs fiscaux nationaux ou locaux, banques commerciales. Pour la plupart, ils ne disposent pas de «compartiment» spécifique dédié à l innovation. Les constats et besoins recensés portent sur : le financement de la culture de l innovation, l accompagnement et la priorité de rendre plus lisible la chaîne du financement de l innovation pour un porteur de projet. Les professionnels devant s inscrire dans un pilotage en réseau, le reporting, l évaluation, l homogénéisation des critères des dossiers d évaluation et l instauration d une politique globale, le financement des phases de démarrage/faisabilité et de la phase de pré-lancement commercial. Alors qu en France métropolitaine et dans l ensemble des régions, OSEO constitue l agence principale d accompagnement et de financement de l innovation, il faut souligner que le retrait politique d OSEO innovation en 2008 dans tout l Outre-mer et le transfert d une partie des compétences vers l Agence Française de Développement, ne contribuent pas au principe de continuité territoriale et d égalité de traitement. Cela constitue une incohérence dans la volonté de développement de nos territoires par l atteinte de compétitivités. Enfin, il faut noter qu à La Réunion les banques ne sont nullement des banques d affaires. La prise de risque dans des projets innovants est rare source DRRT

19 La culture de l innovation Les coopérations entre entreprises sont en progression dans les domaines d activité stratégique structurés, toutefois on ne peut pas parler d habitudes installées. L essentiel du tissu économique étant des TPE, il convient d approfondir les rapprochements tout en définissant les savoir-faire et les objectifs communs. L innovation a toujours été présente à La Réunion. «La Réunion est une île, par définition un endroit cloisonné, petit, perdu au milieu de l océan Indien, fracturé, fractionné. Une série de difficultés qui ont engendré de manière automatique des innovations réunionnaises qui ne datent pas d hier. Il y avait de l innovation avant qu il n y ait des hommes : innovation ethnologique, innovation des «frottements transversaux» (sans s en apercevoir, La Réunion est en avance au niveau de son métissage, c est un atout pour son futur) et enfin, innovation technique qui date des débuts de la colonisation. La Réunion s adapte très rapidement aux mutations de la société.» Daniel Vaxelaire «Grand témoin réunionnais» Au-delà de la culture de l innovation, une culture d entrepreneuriat est également à développer auprès des jeunes et ce dès le plus jeune âge. L enjeu serait de passer d une logique de création d entreprises individuelles à des entreprises plus structurées et dont le taux de survie serait meilleur qu à l heure actuelle. Pour conclure l état des lieux sur l environnement global de l innovation à La Réunion, il faut prendre conscience non seulement du caractère récent de la genèse du système mais également du développement rapide de l ensemble des acteurs et indicateurs 11. Genèse des moyens et réflexions pour l émergence d un système d innovation à La Réunion Labellisation du pôle d'innovation pour l'artisanat et les petites entreprises (CIRBAT) Validation de la feuille de route stratégique de Qualitropic Lancement du GIP GERRI Installation du Cyberdôme (motion capture) Label CRT au CRITT Réunion et à l ARDA Réflexion préparatoire à la SRI par la réunion des grands projets réunionnais (PR2D, Réunion Ile Verte, SDADD ) en une synthèse des stratégies macroéconomiques Création de l université de La Réunion Création de PROTEL Inauguration de la MRST Création de la société capital risque SCR Réunion développement Création de la Technopole de La Réunion (label CDT) agréé RETIS Création du Pôle de protection des plantes (3P, CIRAD) Création de l Incubateur Régional Réunion abrité par la Technopole Création du Pôle de compétitivité Qualitropic (Agro-nutrition en milieu tropical) Création du cluster Temergie (énergies renouvelables) Inauguration du CYROI Développement du CIR, des bourses CIFRE, des post-doc Création de l Association Réunion Angels affiliée au réseau France Angels Thèses et HDR soutenues à l université en nombre toujours croissant Structuration de la Recherche en pôles d excellence «Le dispositif de R&DT de La Réunion s est fortement développé sur la période avec une accélération depuis ( ) Nous constatons donc une évolution favorable des forces de recherche dans l île avec un doublement du potentiel en 10 ans ( ). Malgré ces évolutions positives, nombreux sont ceux qui considèrent que le dispositif existant reste sous-dimensionné. Il existe encore des besoins non satisfaits pour mieux exploiter les potentialités en matière de recherche qu offre La Réunion en tant que telle mais également en tant que base pour la coopération scientifique dans la zone océan Indien» - Extrait des POE Si l on en croit notamment les indicateurs suivants : nombre de crédit d impôt recherche, nombre d entreprises avec un statut de JEI, nombre de conventions Cifre 19

20 Fondamentaux La synthèse des stratégies macro-économiques s appuie sur trois dimensions que sont l Ouverture, l Excellence et le Territoire. L appartenance multiple et la solidarité en constituent les valeurs fondamentales. Ces dernières sont retranscrites dans les orientations phares et les fiches-actions de la SRI et à travers les notions de : Co-développement Le développement gagnant-gagnant est entendu à différents niveaux : au niveau local, où le développement par l innovation doit prendre en compte l ensemble de la population et ses caractéristiques variées. Il s agit de prendre en compte les différents niveaux d accès à la technologie, l innovation sociale et pas seulement technologique par exemple, au niveau régional, pour davantage interagir avec notre environnement proche qu est la zone océan Indien où les liens culturels et économiques sont existants mais insuffisants notamment sur le thème de l innovation, au niveau national et européen, pour davantage faire prendre conscience que La Réunion apporte une valeur ajoutée, particulièrement en matière de recherche-innovation. réseau Il s agit dans cette notion d inscrire dans la durabilité notre capacité à innover. Elle passe par la création, la consolidation ou la pénétration de réseaux et surtout par l instauration et la généralisation d un mode de travail en réseau sous un «mode-projet», ceci sur les différentes dimensions exprimées ci-dessus. Cette valeur est conditionnée à un mode de gouvernance allant dans ce sens. L animation de réseaux doit permettre de créer de la valeur ajoutée dans un objectif déterminé et dans le respect de chacun (l adhésion de l ensemble des acteurs sur le savoir, pouvoir, vouloir et continuer à coopérer est essentielle). accessibilité, visibilité et lisibilité L accessibilité pour tous et en toutes conditions (espace-temps), La visibilité pour l attractivité interne et externe, La lisibilité pour une meilleure compréhension. Ces notions permettent d interpeller les politiques publiques, les moyens et les outils du territoire. Le domaine de l innovation se doit d être exemplaire. Ces notions permettent d accroître la compétence collective du territoire et visent à créer un environnement qui soutienne la réactivité, l adaptabilité et l opportunité des acteurs institutionnels et socio-économiques. Elles visent à inscrire La Réunion dans une démarche de compétitivité. Dans la mise en œuvre des orientations phares et des fiches-actions de la SRI, et plus généralement dans le pilotage d un projet innovant (produit, procédé, service, méthode, organisation), ces notions doivent transparaître depuis la phase de «conception» jusqu à la phase de «développement» du projet. Il est en effet considéré que la phase «commercialisation/ gestion» est par essence de nature à fonctionner de manière autonome. En vue d une application réussie, doivent systématiquement être abordées ou vérifiées les étapes suivantes : L obligation ou l envie de faire, La motivation à faire, Le savoir faire, Le pouvoir faire (y inclus l organisation, le financement), La valorisation (l évaluation). Cette approche créative doit être complétée par une approche inhérente à l ouverture de La Réunion sur le monde par une transposition et un lien avec l extérieur, ce qui permet de renforcer la SRI par un cercle vertueux : Savoir-faire externe inexistant Savoir-faire externe identifié Savoir-faire local valorisé Obligation ou envie de faire Motivation à faire Le constat d un savoir-faire à l extérieur de La Réunion doit permettre d identifier comment est né ce savoir-faire depuis l envie ou l obligation de faire, afin de le transposer ou de l adapter à La Réunion. Le constat d un savoir-faire inexistant à l extérieur de La Réunion laisse le champ libre à la création d un savoir-faire propre à l île. Pouvoir faire

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