PROMOTION DE LA SANTÉ À L ÉCOLE

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2 PROMOTION DE LA SANTÉ À L ÉCOLE

3 Visitez le site des Éditions Labor : , ÉDITIONS LABOR Quai du Commerce, Bruxelles Couverture et maquette : François Henry ISBN x D/2003/258/120 Toute reproduction d un extrait quelconque de ce livre par quelque procédé que ce soit, et notamment par photocopie ou microfilm, est interdite sans autorisation écrite de l éditeur.

4 ANNE-MARIE PIRARD PROMOTION DE LA SANTÉ À L ÉCOLE Avant-propos de Nicole MARÉCHAL

5 Cet ouvrage a été réalisé à l initiative de M me Nicole MARÉCHAL, Ministre de l Aide à la jeunesse et de la Santé de la Communauté française, dans le cadre de la mise en œuvre du décret sur la Promotion de la santé à l école du 20 décembre 2001 et de l élaboration de projets-santé au sein de chaque établissement scolaire.

6 Avant-Propos L inspection médicale a été instaurée par la loi du 21 mars 1964, à une période où l approche de la santé relevait essentiellement d une conception préventive prioritairement dictée par la lutte contre les maladies infectieuses et le dépistage. L inspection visait alors à rechercher des signes essentiellement physiques de maladies ou de troubles de croissance ou du développement. Cette approche a très certainement été utile par son côté systématique et universel : l inspection médicale scolaire constitue une offre de service gratuite pour tous et indispensable pour atténuer les effets sur la santé des inégalités sociales. Dès lors que l approche de la santé fait référence à un concept plus global (santé bien être, et pas seulement santé absence de maladies) qui implique une approche plus complexe et plus contextuelle, le modèle de l inspection médicale scolaire se révélait insuffisant. Les facteurs déterminants de la santé de l enfant tiennent tant à des éléments biologiques et physiologiques qu à un environnement physique, socio-éducatif et relationnel. Un modèle nouveau, qui puisse rencontrer la promotion de la santé des jeunes en âge scolaire, méritait d être mis en place. C est la philosophie du décret du 14 juillet 1997 portant sur l'organisation de la promotion de la santé, qui fait de la santé des jeunes et de la médecine scolaire une priorité inscrite dans le programme quinquennal de promotion de la santé. Cette priorité se traduit d ailleurs par la représentation de la médecine scolaire au sein du Conseil supérieur et des centres locaux de promotion de la santé. Une des raisons qui a poussé à une réforme du secteur de l inspection médicale scolaire est donc certainement un souci d adapter qualitativement le service offert aux jeunes dans une perspective d école en santé. L objectif de la réforme est donc de réorienter les missions et d améliorer l efficacité du système. Ce décret vise à renforcer les déterminants positifs de la santé en milieu scolaire, en favorisant une politique de promo- 5

7 tion de la santé adaptée et des environnements favorables à une école en santé. Les missions à remplir par les services et les centres sont donc plus larges que celles de surveillance médicale. Elle doivent contribuer à un dispositif de promotion active de la santé des jeunes, en collaboration avec le centre psycho-médico-social et avec les autres acteurs susceptibles d une intervention dans ce sens : la population scolaire, le corps enseignant et les pouvoirs organisateurs au sein de l école, mais aussi les parents et les intervenants extérieurs, comme les médecins généralistes et les pédiatres, les centres de santé mentale, etc. Les missions confiées à l inspection médicale scolaire par la loi du 21 mars 1964 étaient les suivantes : pour les élèves : le dépistage des déficiences physiques et mentales et le dépistage des maladies transmissibles ; pour le personnel : le dépistage des sources de contamination ; pour tous : la prophylaxie des maladies transmissibles ; l établissement de statistiques concernant l état de santé et de morbidité des élèves ; la promotion des conditions d hygiène et de salubrité des bâtiments, des locaux et du matériel. L évolution proposée suggère une nouvelle définition des missions des équipes, qui ont une autre appellation convenant mieux aux nouvelles missions ; on les appelle désormais «services de promotion de la santé à l école». Les missions de ces services inscrites au décret du 20 décembre 2001 sont les suivantes : la promotion de la santé dans l école, et la promotion d un environnement favorable à la santé dans l école ; le suivi de la santé globale des enfants, de la maternelle au supérieur hors université, en lien avec les autres intervenants socio-sanitaires et avec le milieu familial ; la prophylaxie des maladies transmissibles ; la contribution à une politique et à des stratégies de promotion de la santé des jeunes, en contribuant à un recueil et une gestion des informations en la matière. Ces missions intègrent complètement les objectifs de la loi de 1964, en leur donnant une perspective plus globale en rapport 6

8 avec l évolution du concept de santé ; en les intégrant à l action du milieu, en l occurrence l école ; en maintenant absolument le dépistage des troubles de croissance, de développement et d apprentissage ; en articulant la démarche avec les milieux familiaux et avec les autres acteurs susceptibles d intervenir sur la santé des jeunes ; en dégageant des informations susceptibles d apporter une meilleure continuité et une meilleure compréhension des problématiques de santé des jeunes. Les élèves des différents réseaux d enseignement bénéficient tous de la gratuité de la médecine scolaire. Les missions de promotion de la santé à l école sont les mêmes dans chaque réseau : même nombre de bilans de santé obligatoires, même politique vaccinale, mêmes principes pour la mise en œuvre des mesures de prophylaxie et de dépistage, même qualification du personnel des équipes et des centres, même contribution au recueil standardisé d informations, mêmes collaborations avec les autres intervenants de terrain. Mon intention, au travers de l ouvrage que vous avez entre les mains, est d augmenter encore les chances des élèves et des enseignants non seulement d apprendre mais aussi de vivre pleinement la santé à l école. Nicole MARÉCHAL 7

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10 Alors, il faut s occuper de santé maintenant? Introduction Les maths, le français, les langues, l éveil, la citoyenneté, l éducation aux médias, la sécurité routière, l éveil affectif,... et il va falloir s occuper de santé, maintenant? L affirmation du rôle de l école en matière de santé ne fait pas encore l objet d un consensus dans les établissements scolaires. Nombre d enseignants, plus ou moins au courant du contenu du décret relatif à la promotion de la santé à l école, s inquiètent de «ce qui va encore leur tomber sur la tête». Et ils remarquent qu une fois encore, l école doit prendre en charge une mission qui relève de la famille et des pouvoirs publics. S il est vrai que cette responsabilité relève d abord des familles et de l action publique en matière de santé, l École, de par sa mission d éducation, participe à la construction de la personne : préparer les jeunes à s accomplir dans leur vie d adultes, leur proposer des repères, les aider à choisir des comportements qui préservent leur santé dans le respect de soi, des autres et de l environnement 1. Une préoccupation quotidienne... C est si vrai qu aujourd hui déjà, dans les classes et dans les écoles, la santé fait partie des préoccupations quotidiennes des enseignants : En début d année, lors de la première réunion de parents, nombreux sont les instituteurs, les titulaires de classe qui rappellent la nécessité d un bon petit déjeuner et d heures de sommeil en suffisance, qui rappellent que passer trop d heu- 9

11 res devant la télévision ou les consoles de jeux vidéo n est pas excellent pour les enfants et que ceux-ci doivent jouer, bouger, marcher, faire du sport... Chaque jour, dans les classes, les enseignants sont confrontés à des élèves qui connaissent des problèmes de latéralité. Ils observent des surcharges pondérales et luttent contre les «mots d excuse» abusifs qui permettent aux élèves de «brosser» les cours d éducation physique... Tous les enseignants ont dans leur classe des élèves qui souffrent d une situation familiale compliquée, des élèves confrontés à un deuil. Tous les enseignants doivent gérer des conflits entre élèves, parfois même éviter qu un enfant ne devienne le bouc émissaire de quelques autres... Dans de nombreuses écoles, les enseignants se trouvent entourés d enfants dont les familles ne disposent pas des moyens financiers nécessaires pour assurer une alimentation équilibrée, payer les frais entraînés par la scolarité... Tous les jours, les enseignants font face à ces problèmes nombreux et multiples et tentent d y trouver des solutions. Tous, tantôt de manière intuitive, tantôt dans des projets construits, essaient de prendre en considération les habitudes de vie de leurs élèves et tentent d agir de manière adéquate pour les améliorer. Beaucoup d enseignants font de la promotion de la santé sans le savoir, affirme Danielle Piette, responsable de l Unité de promotion éducation santé à l École de santé publique de l ULB. Là où l on travaille sur la communication dans l école, la tolérance, là où des enseignants mettent en œuvre des pédagogies actives, ils font de la promotion de la santé.... à traduire dans un projet-santé Désormais, ce qu ils réalisent ainsi, de manière spontanée, les enseignants seront invités à le faire de manière plus systématique et plus concertée. Bien entendu, ils ne vont pas hériter des missions de l inspection médicale scolaire et devoir prendre en charge la santé de leurs élèves! Mais les enseignants se trouvent en première ligne pour constater ce qui affecte particulièrement leurs élèves et ce dont 10

12 ceux-ci ont le plus besoin. Désormais, de même que la direction de l établissement, l ensemble du personnel de l école, les élèves et leurs parents, ils sont invités à signaler les besoins qu ils perçoivent dans l école. Ces regards croisés sur les besoins de l école doivent permettre l élaboration, dans chaque établissement scolaire, d un projetsanté qui rencontre les aspirations des élèves et de la communauté scolaire et permette à tous de «mieux vivre». Ce projet devra désormais faire partie intégrante du projet d établissement de l établissement. Il sera élaboré avec le service PSE compétent pour l école et approuvé par le Conseil de participation. Pour réaliser l école en santé Ce projet-santé est l une des grandes nouveautés du décret de décembre 2001 sur la promotion de la santé à l école, dit «décret PSE». Il vise à renforcer les déterminants positifs de la santé en milieu scolaire et à favoriser une politique de promotion de la santé adaptée et des environnements favorables à une «école en santé». Dans cette démarche, les enseignants ont donc un rôle de référence en matière de santé. Ils sont les mieux placés pour percevoir les besoins et les manques et les relayer. Ils sont aussi des modèles dont le comportement influence directement les élèves. Le décret s inspire de l expérience menée depuis plus de dix ans au sein du Réseau européen des écoles en santé (REES). Le concept d école en santé vise à favoriser l adoption par tous les élèves d un mode de vie sain en leur offrant un cadre favorable à la santé. Il définit les possibilités qu ont les écoles, si elles s engagent pleinement, d instaurer un environnement physique et social salubre et sûr. Pendant une dizaine d années, de nombreuses écoles de Bruxelles, de Wallonie et de la Communauté germanophone y ont participé de manière volontaire et ont expérimenté son efficacité. Avec l appui du service Éducation pour la santé de la Croix-Rouge, ces écoles «pionnières» ont réalisé un énorme tra- 11

13 vail. Les écoles qui vont élaborer leur premier projet-santé vont pouvoir bénéficier de cette expérience. De plus, les écoles ne sont pas seules : elles vont travailler en collaboration avec les services PSE (ex-inspection médicale scolaire) et les centres PMS (centres psycho-médico-sociaux) et bénéficier de l appui des CLPS (centres locaux de promotion de la santé). Elles peuvent également bénéficier de la collaboration de différents acteurs de proximité. Un ouvrage pour baliser le parcours Cet ouvrage a pour objectif de guider les enseignants et les directions dans la conception et la mise en œuvre de leur projet. Le premier chapitre rappelle ce que recouvre le concept de «santé» et ce qu est la promotion de la santé. École et santé ont toujours eu partie liée. Au fil du temps, l une et l autre ont évolué et leurs rapports se sont donc modifiés. C est ce que montre le deuxième chapitre. Aujourd hui, l école fonctionne selon la ligne de conduite tracée par le décret «Missions» de Le décret PSE s inscrit dans sa continuité et utilise les structures organisées mises en place pour atteindre ces missions. C est l objet du troisième chapitre. Le chapitre 4 explique brièvement l'origine du projet. Le projet-santé n est pas une utopie : depuis plus de dix ans, des écoles implantées en Communauté française et en Communauté germanophone travaillent au sein du Réseau européen d écoles en santé et réalisent des projets-santé suivis d effets concrets. Le chapitre 5 retrace brièvement leur parcours. Le chapitre 6 trace des chemins pour permettre à chaque établissement de choisir un projet, de le mettre en œuvre, de l évaluer. Enfin, le chapitre 7 rappelle que les établissements scolaires ne sont pas seuls dans cette aventure, mais peuvent compter sur le soutien de différents partenaires. 12

14 1. Préalables Finalement, la santé, qu est-ce que c est? Bonjour, ça va? Comment ça va? Combien de fois par jour n entendons-nous pas, ne prononçons-nous pas ces petites phrases? Elles sont devenues si banales qu elles sont souvent réduites à de simples formules. Mais, entre proches, la question garde tout son sens et la réponse, vraiment attendue, recouvre un large champ de préoccupations. Celles-ci concernent le bien-être physique j ai bien ou j ai mal dormi, je suis terriblement stressé(e), j ai affreusement mal à la tête mais aussi les préoccupations familiales ou professionnelles je suis inquiète parce que mon fils a de mauvaises notes, parce que l on parle de licenciements au travail... Je suis en forme parce qu à la fin de la semaine, nous partons tous en weekend à la mer... De la santé... Être en forme, voire même être en pleine forme, ce n est donc pas simplement n être pas malade, mais se sentir bien dans son corps, bien dans sa tête aussi, en harmonie avec soi-même et avec ceux et celles qui nous entourent, notre famille, nos proches, nos copains de classe, ou nos collègues, notre milieu de vie... Lorsque parlant de santé à l école, on parle de sommeil, d alimentation, de bonnes relations dans la classe, de gestion durable de l environnement, de dialogue entre élèves et entre enseignants, entre élèves et enseignants... des parents, des enseignants se demandent : «Qu est-ce que tout ceci a à voir avec la santé?» 13

15 Les multiples réponses que l on peut apporter à la question «Comment vas-tu?», les diverses conditions qui doivent être remplies pour que l on se sente «en pleine forme» permettent de mieux comprendre la relation entre ces divers sujets et la santé. Bien-être physique, mental, social, spirituel... Tout ceci mène à la question essentielle : qu est-ce que la santé? La réponse n est pas simple. Au fil du temps, l approche de la santé a considérablement évolué. Aujourd hui, elle n est plus entendue seulement comme l absence de maladie, mais comme la recherche d un réel bien-être. L OMS (Organisation mondiale de la santé) a proposé, dès 1946, une définition globale de la santé : la santé est un état complet de bien-être physique, mental et social et pas seulement l absence de maladie. Cette définition est la plus communément admise, même si depuis lors, elle a encore évolué. Voici six ou sept ans, l OMS a ajouté à cette définition le mot «spirituel», non au sens de religion, mais au sens de valeurs. Toutefois, cela s est fait de manière assez discrète. On en a peu parlé, car cela dérangeait, remarque Danielle Piette, responsable de l unité de Promotion Éducation Santé de l École de santé publique de l ULB. Pourtant, en matière affective et sexuelle, mais aussi en matière alimentaire, les pratiques sont étroitement liées à des valeurs, des représentations. Pourtant, pour avoir envie de s alimenter sainement, de s alimenter correctement, d avoir une bonne hygiène de vie, il faut d abord avoir envie de vivre... Ceci touche à la santé mentale, au bien-être, mais aussi à des valeurs. La santé est donc perçue comme une ressource de la vie et non comme une finalité. Elle requiert des conditions préalables : la paix, un abri, de la nourriture et un revenu. Toute amélioration du niveau de santé est solidement ancrée dans ces éléments de base.... à la promotion de la santé Cette définition globale de la santé a fait émerger petit à petit le concept de promotion de la santé. On s est rendu compte en 14

16 effet que les actions nécessaires en matière de santé relèvent de multiples domaines 2 : Le domaine médical bien sûr (préventions, médicaments, chirurgie, etc.) Le domaine politique/légal/institutionnel (politique de l emploi, gestion du temps de travail, etc.) Le domaine social (relations humaines, groupes d entraide, etc.) Le domaine éducatif (éducation nutritionnelle, etc.) Le concept de «promotion de la santé» a été finalisé en 1986 lors de la première conférence internationale pour la promotion de la santé, réunie à Ottawa, sous l égide de l OMS. À cette époque, les spécialistes de la santé publique réunis à Ottawa étaient confrontés à l échec de nombreuses campagnes de prévention. Analysant les causes de cette situation, ils ont constaté que la prévention n est pas efficace là où les gens ne sont pas les acteurs de leur projet de santé. Ils ont donc réfléchi à la manière d impliquer les personnes de manière active. Ainsi est né le concept de promotion de la santé. Un processus, une démarche La «charte d Ottawa» est devenue la référence en matière de promotion de la santé. Elle la définit comme suit : La promotion de la santé est le processus qui confère aux populations les moyens d assurer un plus grand contrôle sur leur propre santé et d améliorer celle-ci. Cette démarche relève d un concept définissant «la santé» comme la mesure dans laquelle un groupe ou un individu peut, d une part, réaliser ses ambitions et satisfaire ses besoins et, d autre part, évoluer avec le milieu ou s adapter à celui-ci. La santé est donc perçue comme une ressource de la vie quotidienne, et non comme le but de la vie ; il s agit d un concept positif mettant en valeur les ressources sociales et individuelles, ainsi que les capacités physiques. Ainsi donc, la promotion de la santé ne relève pas seulement du secteur sanitaire : elle dépasse les modes de vie sains pour viser le bien-être. 15

17 Le concept de promotion de la santé cherche donc à dépasser la prévention en l intégrant dans une approche globale. Il veut prendre en compte la dimension individuelle et collective de la santé et, par là, ses aspects biologiques, psychologiques, sociaux, culturels, politiques, environnementaux, économiques et éthiques. Des conditions préalables à la santé Les spécialistes réunis à Ottawa ont fermement indiqué que toute amélioration du niveau de santé est ancrée solidement sur quatre conditions préalables : la paix, un abri, de la nourriture et un revenu 3 : Une bonne santé est une ressource majeure pour le progrès social, économique et individuel tout en constituant un aspect important de la qualité de la vie. Les facteurs politiques, économiques, sociaux, culturels, environnementaux, comportementaux et biologiques peuvent tous intervenir en faveur ou au détriment de la santé. La démarche de promotion de la santé tente de rendre ces conditions favorables par le biais de la promotion des idées. La promotion de la santé vise l égalité en matière de santé. Ses interventions ont pour but de réduire les écarts actuels caractérisant l état de santé et d offrir à tous les individus les mêmes ressources et possibilités pour réaliser pleinement leur potentiel santé. Cela comprend une solide implantation dans un milieu apportant son soutien, l information, les aptitudes et les possibilités permettant de poser des choix sains. Le secteur sanitaire seul ne saurait offrir ces conditions préalables et ces perspectives favorables à la santé. Fait encore plus important, la promotion de la santé exige l action concertée de tous les intervenants : les gouvernements, le secteur de la santé et les domaines sociaux et économiques connexes, les organismes bénévoles, les autorités régionales et locales, l industrie et les médias. Les gens de tous milieux interviennent en tant qu individus, familles et communautés. Les groupements professionnels et sociaux, tout comme les personnels de santé, sont particulièrement responsables de la médiation entre les intérêts divergents, en faveur de la santé. 16

18 Les programmes et stratégies de promotion de la santé doivent être adaptés aux besoins et possibilités locaux des pays et régions et prendre en compte les divers systèmes sociaux, culturels et économiques. Cinq axes d action Sur cette base, la charte d Ottawa précise les cinq orientations indispensables pour réussir à mettre concrètement en œuvre le processus de promotion de la santé : 1. Élaborer une politique publique saine La politique de promotion de la santé suppose l identification des obstacles gênant l adoption de politiques publiques saines, dans les domaines non sanitaires, ainsi que la détermination de solutions. L objectif est de rendre les choix sains plus faciles et plus accessibles que les autres. L idéal est de mesurer l incidence sur la santé de toutes les politiques publiques, dans tous les domaines d application, commente Danielle Piette. C est ce qui se passe en Roumanie : une loi a décidé que toute décision politique, pour être votée, doit être précédée d une discussion sur ses implications en matière de santé. C est une disposition que beaucoup d autres pays lui envient. La Belgique a aussi son motif de fierté : le passage gratuit sur les chaînes de télévision de messages pour la promotion de la santé. Dans tous les autres pays, ces passages sont payants. Là, notre pays est précurseur. 2. Créer des milieux favorables Notre société est complexe. Il n est donc pas possible de séparer les objectifs de santé du milieu où ils sont appliqués. Dans le temps, explique Danielle Piette, on disait à juste titre aux enfants qu il fallait se laver les mains avant les repas ; mais les écoles ne mettaient pas à leur disposition suffisamment de lavabos, de savon, d essuies... On disait à juste titre aux enfants qu il fallait manger sainement et des leçons donnaient des conseils précieux en la matière, mais la cantine scolaire servait des frites tous les jours... Aujourd hui, on réfléchit davantage aux conditions de l environnement physiques, socio-économiques, culturelles... qui permettent de changer les comportements. 17

19 La cohérence est un élément important de la politique de promotion de la santé. Ainsi, le professeur Piette remarque qu il est risible de recommander aux riverains d une usine fortement polluante de s abstenir de fumer et qu il est injurieux de faire des recommandations d alimentation saine à des personnes qui ne disposent pas d un revenu décent... Il est donc indispensable de considérer le public cible dans ses rapports à son environnement au sens large : non seulement son habitat (logement, aménagement du quartier, aménagement de l école...), mais aussi ses relations sociales. 3. Renforcer l action communautaire Les deux premiers axes éclairent le troisième : les professionnels de la santé sont bien sûr en première ligne, mais ils ne sont pas les seuls concernés, tant s en faut. Tous les acteurs d une communauté considérée (école, quartier, village, entreprise...) sont concernés. L ensemble de la population doit pouvoir apporter sa petite pierre à l édifice de la santé. C est pourquoi il est essentiel de partir des besoins exprimés par les publics visés et, si nécessaire, de susciter l expression de leurs attentes et de leurs aspirations. Il est indispensable aussi de les impliquer dans le choix des stratégies, dans la mise en œuvre des actions développées et dans leur évaluation. 4. Développer des aptitudes individuelles Avec cet axe d action, on touche à l éducation pour la santé qui garde toute sa place dans une optique de promotion de la santé. Dans cet esprit, les objectifs éducatifs doivent être définis positivement : il s agit de développer les aptitudes individuelles et sociales de chacun, de prendre en considération la personnalité dans son ensemble plutôt que de tenter de modifier telle habitude de vie, tel comportement indésirable. Il s agit bien de développer des aptitudes et des compétences et pas seulement des savoirs, souligne le professeur Piette. En effet, les médecins sont les mieux informés des dommages entraînés par le tabagisme. Pourtant, ils sont nombreux à fumer quand même. C est bien la preuve que posséder des connaissances ne suffit pas pour adopter un comportement sain. Il faut 18

20 aller plus loin et développer des aptitudes : capacité de faire des choix personnels, développement de la confiance en soi, capacité d agir de manière autonome. Mais c est évidemment beaucoup plus complexe. À l école, la promotion de la santé de tous les membres de la communauté scolaire les élèves, mais aussi les enseignants et l ensemble du personnel passe donc par une reconnaissance de l école comme milieu de vie et de tous ceux qui y vivent comme acteurs de leur propre santé et de la santé collective. 5. Réorienter les services Cette stratégie vise l adéquation des services de santé à l évolution des besoins, mais aussi à la population elle-même. La qualité de l accueil et de l écoute des personnes doit permettre de mieux comprendre leur point de vue et leurs besoins. En fait, la charte d Ottawa parle de réorienter les services de santé. Mais je crois qu il est plus correct de parler des services en général. C est en tout cas dans ce sens que nous travaillons ici, à l École de santé publique, explique Danielle Piette. Les études que nous avons réalisées montrent que, dans les écoles où les enseignants fument devant les élèves, il y a plus d élèves fumeurs que dans les écoles où les profs ne fument pas devant les élèves. Dès lors, il n est pas question de demander aux enseignants d arrêter de fumer, mais de leur demander de ne pas le faire dans l école ou dans ses environs immédiats. Les enseignants ont un rôle de modèles. Ils doivent en prendre conscience. Dans un tout autre domaine, nous avons mené une action avec des garçons de café pour leur permettre de négocier avec un client qui boit excessivement : le but est que le serveur puisse amener ce client à arrêter de boire avant d être en état d ébriété ou, au moins, le dissuader de reprendre son propre véhicule et le persuader d appeler un taxi ou un ami... 19

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22 2. Historique École et santé, un long chemin à petits pas Cette longue évolution de la conception de la santé s est traduite par une évolution des attentes et des demandes de la société. Dans notre pays d abord, en Communauté française ensuite, elle s est également concrétisée dans les lois et les décrets pris par l autorité publique en la matière. Le décret de 2001 et ses suites constituent donc une étape importante sur un long chemin, parcouru à petits pas. Une lente évolution des mentalités École et santé ont toujours eu partie liée. À la fin du XIX e siècle et au début du XX e siècle, l éducation pour la santé se fait au travers de leçons moralisatrices. À l époque, les maladies infectieuses sont nombreuses et les médicaments efficaces pour lutter contre les microbes restent à découvrir. On enseigne donc dans les écoles les principes d hygiène domestique et médicale qui permettent de lutter contre ce fléau. L alcoolisme lui aussi fait des ravages (que l on pense à L assommoir de Zola) ; les maîtres d école en font une peinture effrayante et prêchent la tempérance. De plus, nombre d adultes étant illettrés, on compte sur les enfants pour transmettre aux familles les consignes d hygiène et de santé apprises à l école. À partir de la Seconde Guerre mondiale, les progrès de la médecine sont importants et rapides dans le domaine de la prévention, du diagnostic et du traitement des maladies. Les techniques d investigation du corps humain se font plus précises, les médicaments sont plus efficaces et plus nombreux : antibiotiques, anti-inflammatoires, corticoïdes. 21

23 Le modèle biomédical de la santé est à son apogée. Le corps est assimilé à une machine qu il faut apprendre à entretenir pour qu elle fonctionne le mieux et le plus longtemps possible, note Brigitte Sandrin Berthon, médecin de santé publique au CFES (France) dans son Approche historique de l éducation pour la santé à l école 4. À cette époque, l école enseigne aux enfants le moyen de garder leur corps en bon état de fonctionnement. On pense qu il suffit de savoir et de comprendre qu un comportement nuit à la santé pour être capable d y renoncer. Pendant les années septante, on prend de plus en plus nettement conscience d une part des limites d une approche exclusivement organique de la santé et d autre part des limites de méthodes pédagogiques centrées sur le savoir à transmettre. À cette époque, on commence à mettre l accent sur la prise en compte de l être humain dans sa globalité. Toutefois, dans les programmes scolaires, l éducation pour la santé n apparaît pas avant les années nonante. Elle commence à se développer dans le prolongement de la charte d Ottawa. Mais, si on ne parle pas encore de compétence psychosociale ni d approche par les pairs, on cherche à développer chez les enfants et les adolescents le sens des responsabilités ou les capacités d expression et de communication. Avec les années quatre-vingt, les effets de la crise économique se font sentir et les problèmes sociaux font massivement irruption dans le champ de la santé. Celle-ci n est plus définie comme un état idéal, mais comme un processus qui permet en permanence à chacun de s adapter à son environnement. Les éducateurs pour la santé savent bien que leur travail n a de sens que s il s inscrit dans un véritable projet social. Ils rappellent d ailleurs constamment les limites de leur intervention. Ils mettent l accent sur la participation active de la population : ils essaient autant que possible de travailler avec les gens et non pour eux, de les associer à toutes les étapes de la démarche éducative. Ils insistent également sur la notion de partenariat : les problèmes à résoudre sont complexes et nécessitent, à l école par exemple, l implication de toute la communauté éducative et la collaboration avec des professionnels extérieurs à l établissement, aux compétences diverses et complémentaires 5. 22

24 C est précisément l objectif poursuivi par le décret PSE, point d aboutissement d une longue évolution, point de départ de nouvelles collaborations. Quelques dates clés 1964 : Création de l inspection médicale scolaire La loi du 21 mars 1964 instaure l Inspection médicale scolaire (IMS), obligatoire et gratuite, dans tous les établissements d enseignement maternel, primaire et secondaire(général, technique, professionnel et artistique) de Belgique. Cette loi a apporté un indéniable progrès social. La médecine scolaire est un volet de la pédiatrie sociale et de la santé publique qui amène chaque jeune, pour la première fois en son nom propre et à part entière, à entrer en relation avec le monde médical, explique Michèle Meersseman, médecin responsable du service PSE (ex-ims) de la Ville de Bruxelles : Communautarisation À la suite de la loi de réformes institutionnelles du 8 août 1980, l éducation sanitaire, les activités et les services de médecine préventive passent du ressort de l État fédéral belge au ressort des Communautés française et flamande : Charte d Ottawa Première Conférence internationale pour la promotion de la santé (Ottawa, novembre 1986) et adoption de la charte d Ottawa : Livre blanc des médecins scolaires En Communauté française de Belgique, l Association professionnelle des médecins scolaires fait paraître un livre blanc : La santé scolaire en question. Celui-ci révèle que la législation de 1964, remarquable à l époque, est devenue insuffisante et ne correspond plus à l évolution du concept de santé et de promotion pour la santé. Ses auteurs constatent qu une première tentative de réforme de l IMS a échoué et demandent que cette réforme soit repensée et mise en œuvre. 23

25 1997 : Décret sur la promotion de la santé Le décret du 14 juillet 1997 organise la promotion de la santé en Communauté française. En 1998, la Communauté française adopte le premier programme quinquennal de promotion de la santé de la Communauté française, prévu par le décret du 14 juillet Il définit les lignes de force de la politique de promotion de la santé en Communauté française et de la politique de médecine préventive envisagée dans ses aspects collectifs : Le décret «PSE» Le décret du 20 décembre 2001 relatif à la Promotion de la santé à l école marque une étape importante du processus de promotion de la santé. Il remplace la législation de 1964 devenue inadéquate. Il réforme l inspection médicale scolaire et crée les services de promotion de la santé à l école (services PSE). Ce décret représente l aboutissement d un long travail préalable et de tout un processus scientifique réalisé avec de nombreux partenaires. Dès 2000, un travail en «tables rondes» réunit, dans une concertation sectorielle, des acteurs de terrain représentant l ensemble du secteur de l IMS : infirmier(ère)s, médecins, pouvoirs organisateurs, syndicats, administration de la santé, administration de l enseignement... Une cellule scientifique élabore le projet durant un an et demi en se basant sur des études réalisées par différentes universités. Surveiller et promouvoir la santé Pour parvenir à favoriser une politique de promotion de la santé, le décret élargit les missions des anciens services de l inspection médicale scolaire : ceux-ci ne se limiteront plus à la surveillance médicale, mais devront aussi contribuer à mettre en place un dispositif de promotion active de la santé des jeunes. L appellation des équipes a d ailleurs été modifiée : celles-ci s appellent désormais «Services de promotion de la santé à l école» (en abrégé : Services PSE). Désormais, les élèves ont droit à un programme de sept à huit bilans de santé obligatoires au cours de leur scolarité au lieu de onze à douze antérieurement. Cela devrait permettre 24

26 d assurer une surveillance de base adéquate : un examen en maternelle, trois durant les études primaires et trois durant les études secondaires. En plus de ces bilans obligatoires, d autres bilans pourront être organisés pour certains élèves qui nécessitent un suivi particulier. Ainsi les élèves de l enseignement spécial et les élèves primo-arrivants bénéficieront automatiquement de cette possibilité. Les élèves en situation de haute vulnérabilité socio-économique et ceux qui présentent des problèmes de santé spécifiques en bénéficieront également. Répondre aux besoins de l école Le temps libéré par la diminution des bilans de santé sera consacré notamment à des visites dans les écoles pour participer à l élaboration du projet-santé. Le décret est très clair : ce ne sont pas les équipes PSE qui déterminent le projet. Il s agit, au contraire, de partir des besoins spécifiques de chaque école et de trouver des réponses adéquates. Selon l âge des élèves, l environnement social de l établissement, les besoins perçus, les projets-santé pourront donc être très différents : alimentation, sommeil, assuétudes, relations sexuelles et affectives, communication entre élèves, communication entre élèves et enseignants... Des articulations devront être développées avec tous les intervenants qui jouent un rôle déterminant dans la promotion de la santé des jeunes à l école : Les professionnels qui interviennent pendant le parcours scolaire pour un travail d information ou d éducation pour la santé (toxicomanie, sida, vie sexuelle, alimentation...). Leurs interventions s inscriront plus utilement encore dans une démarche plus planifiée et concertée. Les professionnels de la santé hors de l école : la continuité avec le médecin de famille sera organisée grâce à une transmission des informations et résultats des examens. Mais des réunions de coordination pourront également être organisées avec les centres de santé mentale, de planning familial, de prévention des toxicomanies, de médiation familiale, d aide à la jeunesse, etc. 25

27 Les parents : la communication des résultats des examens médicaux sera systématique et qualitativement adaptée. Le rôle de l équipe PSE leur sera expliqué lors d un premier entretien en maternelle ou, si l enfant ne fréquente pas l école maternelle, à l école primaire. L équipe sollicitera activement la participation des parents pour compléter le recueil des données sanitaires de leur(s) enfant(s). Le renforcement des contacts avec les familles devrait aussi contribuer à une amélioration du suivi des examens de dépistage : Mise en application La mise en application du décret «PSE» débute en septembre Le service Éducation pour la santé de la Croix-Rouge, opérateur du réseau européen des écoles en santé (voir plus loin au chapitre 4), est chargé de la coordination de la formation des nouveaux services PSE. En juin 2002, il rencontre une vingtaine de services PSE et centres PMS de la Communauté française pour faire l analyse de leurs besoins et compléter les informations déjà recueillies par la cellule scientifique. Les formations ont commencé en novembre 2002 et se poursuivent actuellement. Comme par le passé, les travailleurs des services PSE doivent pouvoir remettre régulièrement à jour leurs compétences scientifiques. Mais il leur faut aussi pouvoir mener un entretien individuel avec les élèves et les parents, animer un groupe, etc. En effet, les travailleurs des services PSE sont rodés à leur travail dans les centres de santé. Ils possèdent en ce domaine une expertise précieuse pour les écoles. Il leur faut maintenant s initier au nouveau volet de leur mission : se rendre dans les établissements scolaires, être à l écoute des besoins décelés par les acteurs de la communauté scolaire et, sur la base de leur propre savoir et savoir-faire, aider l école à construire un projet-santé adéquat et l accompagner dans sa mise en œuvre : Entrée en vigueur Au cours de l année scolaire , les conseils de participation vont devoir actualiser leur projet d établissement. Ce sera 26

28 l occasion pour les établissements scolaires d y insérer le projetsanté prévu dans le décret PSE de En effet, le décret de 2001, entré en vigueur en septembre 2002, prévoit une période de transition de deux ans pour permettre aux services PSE et aux écoles de se préparer aux changements et de construire des partenariats. (Ces deux points sont respectivement développés aux chapitres 3 et 6 de cet ouvrage.) 27

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30 Décrets «Missions» et «PSE» en concordance 3. Objectifs Au cours des dernières décennies, la conception de la santé a donc beaucoup évolué. Il en va de même des conceptions pédagogiques. Ces deux secteurs essentiels de la société ont connu, au cours des vingt dernières années, de multiples avancées et de nombreuses réformes. Le décret relatif à la promotion de la santé à l école est le point de rencontre des objectifs pédagogiques actuels tels qu ils sont définis dans le décret sur les missions, et des attentes les plus pointues en matière de promotion de la santé. Des missions convergentes Le décret sur les missions de l école est le point d aboutissement d importantes évolutions dans la conception de l apprentissage et de l enseignement 7. Il entend faire de chaque élève un acteur de ses propres apprentissages. Il affirme, en son article 6, les objectifs généraux de l enseignement général et de l enseignement secondaire : «La Communauté française, pour l enseignement qu elle organise, et tout pouvoir organisateur pour l enseignement subventionné, poursuivent simultanément et sans hiérarchie les objectifs suivants : 1 promouvoir la confiance en soi et le développement de la personne de chacun des élèves ; 2 amener tous les élèves à s approprier des savoirs et à acquérir des compétences qui les rendent aptes à apprendre toute leur vie et à prendre une place active dans la vie économique, sociale et culturelle ; 29

31 3 préparer tous les élèves à être des citoyens responsables, capables de contribuer au développement d une société démocratique, solidaire, pluraliste et ouverte aux autres cultures ; 4 assurer à tous les élèves des chances égales d émancipation sociale.» La promotion de la santé à l école est en totale adéquation avec l esprit du décret sur les missions : S il était question hier de «bien garder sa santé», aujourd hui on parle de l améliorer, de la promouvoir. Il s agit d une évolution considérable qui confère à la santé un dynamisme nouveau. Elle n est plus un état que l on atteint une fois pour toutes après avoir vaincu toutes les maladies. La santé sort désormais d un cadre médical restreint et elle interagit à tous les niveaux de l existence. Ressource pour la vie, chacun peut y trouver les clés d une meilleure connaissance de soi, d une relation harmonieuse avec l autre et avec l environnement 8. Des démarches communes La promotion de la santé de tous les membres de la communauté scolaire passe par une reconnaissance de l école comme lieu de vie et de tous ceux qui y vivent comme acteurs de leur propre santé et de la santé collective. L éducation pour la santé, dans ce cadre, apparaît moins comme une lutte contre les «mauvais comportements» que comme le développement des aptitudes, des compétences, des ressources de chacun et de tous 9. Les enseignants retrouveront dans cette affirmation un langage qui leur est familier. En effet, le décret «Missions», en son article 8, stipule : Pour atteindre les objectifs généraux visés à l article 6, les savoirs et les savoir-faire, qu ils soient construits par les élèves euxmêmes ou qu ils soient transmis, sont placés dans la perspective de l acquisition de compétences. Celles-ci s acquièrent tant dans les cours que dans les autres activités éducatives et, de manière générale, dans l organisation de la vie quotidienne à l école. 30

32 À cet effet, la Communauté française pour l enseignement qu elle organise, et tout pouvoir organisateur, pour l enseignement subventionné, veillent à ce que chaque établissement : 1 mette l élève dans des situations qui l incitent à mobiliser dans une même démarche des compétences transversales et disciplinaires y compris les savoirs et savoir-faire y afférents ; 2 privilégie les activités de découverte, de production et de création ; 3 articule théorie et pratique, permettant notamment la construction de concepts à partir de la pratique ; 4 équilibre les temps de travail individuel et collectif, développe la capacité de consentir des efforts pour atteindre un but ; 4 (...) 8 suscite le goût de la culture et de la créativité et favorise la participation à des activités culturelles et sportives par une collaboration avec les acteurs concernés ; 9 éduque au respect de la personnalité et des convictions de chacun, au devoir de proscrire la violence tant morale que physique et mette en place des pratiques démocratiques de citoyenneté responsable au sein de l école ; 10 participe à la vie de son quartier ou de son village et, partant, de sa commune, et s y intègre de manière harmonieuse notamment en ouvrant ses portes au débat démocratique. Le projet-santé, conçu dans une perspective de promotion de la santé, rencontre ces différents critères. En effet, il est construit au départ de trois convictions 10 : 1 L école est une ressource pour la vie. La santé n est plus un état que l on atteint une fois pour toutes après avoir vaincu toutes les maladies. La santé interagit donc avec tous les niveaux de l existence. C est une ressource pour la vie. Chacun peut dès lors y trouver les clés d une meilleure connaissance de soi, d une relation harmonieuse avec l autre et avec l environnement. Ainsi pouvoir «dire non» aux drogues, à l adulte qui maltraite, faire face au stress, gérer les conflits, savoir comment se préserver du sida, respecter l environnement... sont autant de savoirs, savoir-faire et attitudes à promouvoir dans les établissements d enseignement. 31

33 2 L école est un lieu de vie et de santé. Lieu de passage obligé, espace d apprentissage, mais également de rencontres et d initiation, l école a rapidement pris conscience de son rôle primordial en matière de santé et d éducation pour la santé. Un programme d éducation pour la santé cohérent permettra à l école de réussir le rendez-vous avec une pédagogie active, centrée sur la notion de projet et de satisfaire à sa mission qui dépasse la simple transmission de matières et de connaissances. Il lui permettra de mettre en œuvre son rôle d éducatrice à la citoyenneté et à la démocratie. Loin d être un microcosme coupé de toute réalité sociale, économique ou culturelle, l école reflète les attitudes, les défis, les contradictions du monde qui l entoure. Les élèves, les enseignants,... y viennent avec des vécus divers. L école, consciente de cette diversité, partage avec tous les membres de la communauté éducative une même aspiration et une même responsabilité : tendre vers le bien-être individuel et collectif «L'école en santé» : un concept novateur mis en œuvre en Communauté française. «L école en santé» est un concept original élaboré à un niveau international lors de différents séminaires et conférences. Aujourd hui, il est reconnu comme une approche novatrice de la promotion de la santé dans un lieu de vie particulier. Pour concrétiser ce projet, l OMS-Europe, le Conseil de l Europe et la Commission de l Union européenne ont patronné, depuis 1992, un projet pilote : «Le Réseau européen d écoles en santé». (Voir le détail dans le chapitre 4 de cet ouvrage.) Cette expérience était sous-tendue par la volonté de développer, en synergie avec tous les partenaires, une politique de promotion de la santé visant à faire de l école un lieu où la santé pourrait se vivre au quotidien sous ses multiples aspects. L idéal est de promouvoir une école dont les objectifs et les pratiques concernent non seulement les élèves et les enseignants, mais aussi tous les acteurs de la communauté scolaire et la collectivité dans laquelle elle s inscrit. L éducation pour la santé, tout comme l enseignement des différentes disciplines et en interaction avec lui, procède par 32

34 projet, construction des apprentissages et acquisition de compétences. La participation, clé du projet Aujourd hui, les responsables de l enseignement et les responsables de la santé travaillent dans une optique résolument «démocratique». Dans ses principes, la démocratie n est rien d autre qu une volonté de rendre chaque partenaire responsable de ses décisions. Le principe de participation impose à chaque individu d être conscient de ses droits, de ses obligations et de ses responsabilités 12. Il veulent donc permettre à tout élève de s approprier ses apprentissages, à toute personne de pouvoir agir sur sa propre santé. Le décret sur les missions de l enseignement considère qu il n y aura d autonomie que si toutes les personnes concernées participent à la gestion de leur avenir commun. En son article 69, il crée donc un Conseil de participation dans chaque établissement scolaire. Ce Conseil de participation est chargé de débattre du projet d établissement sur la base des propositions de ses différents membres (pouvoir organisateur, direction, enseignants, parents, personnel administratif, technique et ouvrier, élèves et représentants du monde extérieur), de l amender, de le compléter, d évaluer périodiquement sa mise en œuvre. Le décret «PSE» contribue, dans l esprit du décret «Missions», à la mise en place d une véritable participation : la participation des élèves et la collaboration de tous les acteurs scolaires sont des processus qui favorisent le bienêtre à l école. Ils coïncident avec le projet d établissement que toutes les écoles doivent élaborer ; le projet «école en santé» implique un travail important dont les résultats s inscrivent dans le long terme. La cohérence, le travail de collaboration, l accueil des compétences de chacun dans un objectif commun de promotion de la santé, offrent un cadre idéal à la participation de l élève. Ils permettent également de décliner la participation dans tous ses aspects et, dans le cadre du projet d établissement, de faire de chaque école un espace de vie démocratique et citoyenne

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36 4. PROJET PILOTE Le Réseau européen des écoles en santé Le décret «PSE» de 2001 s appuie sur toute une série de travaux préliminaires destinés à mettre en œuvre le concept d école en santé. Il ne s agit pas d une utopie : depuis plus de dix ans, en Communauté française et en Communauté germanophone, des écoles maternelles, primaires, secondaires et supérieures hors université ont inscrit un projet-santé dans leurs pratiques quotidiennes. Toutes ces écoles font partie du «Réseau européen d écoles en santé». Toutes étaient volontaires. Les équipes pédagogiques, parfois surprises au début, ont découvert toute la richesse et tout l intérêt de tels projets. Le Réseau européen d écoles en santé Le Réseau européen d écoles en santé (REES) est créé en C est le résultat d une action tripartite lancée par le Bureau régional pour l Europe de l Organisation mondiale de la santé, la Commission des Communautés européennes et le Conseil de l Europe. La création de ce réseau fait suite à de nombreuses propositions formulées par des experts de la santé et de l enseignement, des responsables politiques, des chercheurs et des enseignants. Il s inscrit dans le prolongement des travaux exécutés durant les années quatre-vingt dans le cadre du projet pilote «Éducation sanitaire». Il fait suite aux résolutions du Conseil des ministres de l Éducation du 23 novembre 1988 sur l éducation pour la santé dans les écoles et aux recommandations des conférences de Strasbourg en 1990 et Dublin en Les trois organisations (OMS-Europe, Commission des Communautés européennes et Conseil de l Europe) développent 35

37 une stratégie commune et organisent un dispositif à trois niveaux : À l échelon européen Un centre de planification internationale (CPI), situé à Copenhague, doit remplir six missions : assurer la communication entre les États membres ; diffuser des informations et du matériel ; formuler des avis sur les stratégies à développer ; organiser des conférences et des colloques ; former les coordinateurs nationaux ; favoriser les échanges et les jumelages entre les écoles du Réseau. À l échelon national/fédéral Un centre d appui, assuré par un organisme compétent en éducation pour la santé, doit remplir six missions également : sélectionner une dizaine d écoles ; encadrer les projets d établissements ; soutenir les coordinateurs scolaires ; mettre à la disposition des écoles les outils pédagogiques utiles ; former les enseignants ; diffuser les informations et les expériences. La Belgique est un État fédéral à l architecture institutionnelle complexe. Il ne lui a donc pas été possible d accepter un seul centre de coordination national pour le pays et chaque Communauté a désigné son centre propre. La Croix-Rouge a été nommée coordinatrice pour la Communauté française Wallonie-Bruxelles et pour la Communauté germanophone. Son service «Éducation pour la santé» a donc assumé les six missions qui lui étaient dévolues. Elle a assuré la formation des enseignants et produit divers outils de qualité. En Flandre, c est le Vlaams Instituut voor gezondheid qui a assuré la coordination. 36

38 À l échelon local Chaque école a une équipe de projet chargée de trois missions : développer des programmes favorables à la santé ; encourager la responsabilité collective et individuelle ; intégrer l ensemble de la communauté éducative et les parents. Les 12 critères d une école en santé Les projets des écoles impliquées dans le réseau ont été tous différents en fonction de leurs publics respectifs et des habitudes de vie et des attentes des personnes concernées : En France, certaines écoles ont travaillé sur la manière de communiquer les résultats scolaires aux élèves et à leurs parents pour encourager une pédagogie de la réussite. L objectif «santé» était de diminuer le stress, de faciliter le dialogue et de permettre aux enfants et à leurs proches d être moins angoissés et mieux dans leur tête face à la «sentence» scolaire. En Bulgarie et en Roumanie (pays qui n appartiennent pas encore à la Communauté européenne, mais ont reçu un soutien spécial pour participer au projet), des écoles ont travaillé sur les dimensions du matériel scolaire : les élèves ont des tailles et des corpulences différentes, mais ils ont tous les mêmes bureaux et les mêmes sièges. Des écoles ont «modulé» les dimensions du mobilier scolaire afin de donner à tous les élèves un matériel de travail mieux adapté à leurs besoins. En France, des enfants ont travaillé sur la nécessité de se protéger la peau et, particulièrement, sur la prévention de l abus de soleil. Ils ont réalisé une vidéo avec une firme de cosmétiques qui utilise des produits du commerce équitable. La vidéo a été diffusée dans de nombreuses boutiques à l enseigne de la marque. En Suisse, plusieurs écoles ont travaillé avec la police locale : certaines classes ont revu les systèmes de passage pour piétons afin qu ils protègent davantage les enfants, d autres ont réalisé des tests de prévention que la police a utilisés par la suite. Dans tous les cas, ces écoles ont décliné à leur manière le concept d école en santé. 37

39 Celui-ci, on l a vu, vise à favoriser l adoption par tous les élèves d un mode de vie sain en leur offrant un cadre de vie et d étude favorable à la santé. Il définit les possibilités qu ont les écoles, si elles s engagent pleinement, d instaurer un environnement physique et social salubre et sûr. Le concept d école en santé repose sur 12 critères que tout établissement scolaire doit essayer de rencontrer au mieux : 1 Construire le programme de promotion de la santé à partir des attentes, des demandes, des besoins des élèves. 2 Promouvoir activement l estime de soi de chaque élève. 3 Favoriser les bonnes relations entre enseignants et élèves et entre les élèves eux-mêmes. 4 Faire percevoir clairement aux élèves et aux enseignants le projet pédagogique et les objectifs sociaux de l école. 5 Mobiliser les élèves dans des activités stimulantes incitant à un mode de vie sain. 6 Protéger et/ou améliorer l environnement physique que constitue l école. 7 Fonder des relations sociales entre l école et le milieu familial. 8 Établir des liens continus entre l enseignement maternel, l enseignement primaire et l enseignement secondaire associés pour élaborer des programmes d éducation cohérents. 9 Promouvoir activement la santé et le bien-être du personnel enseignant et du personnel d encadrement. 10 Conférer aux enseignants un rôle de référence en matière de santé. 11 Affirmer le rôle complémentaire de l alimentation scolaire dans le programme d éducation pour la santé. 12 Exploiter le potentiel éducatif des services de santé dans l optique d un soutien actif du programme d éducation pour la santé. 38

40 Les réalisations des écoles en Communauté française : les écoles du projet REES 5. Sur le terrain En Communauté française et en Communauté germanophone, c est le service Éducation pour la santé de la Croix-Rouge, choisi comme coordinateur du REES (Réseau européen des écoles en santé) qui a sélectionné les écoles invitées à participer au projet. Toutes les écoles qui ont adhéré au projet pilote l ont fait de manière volontaire. Comment la sélection a-t-elle été opérée? La Communauté française souhaitait privilégier dans le projet pilote des écoles de différents niveaux (maternel, primaire, secondaire), de différents réseaux d enseignement (réseau de la communauté, réseaux subventionnés officiel et libre) et de différents types d enseignement (ordinaire, spécialisé et en alternance), accueillant des publics peu favorisés, voire défavorisés. Dans chaque école, un coordinateur a été désigné. Le service Éducation pour la santé de la Croix-Rouge a régulièrement réuni l ensemble des coordinateurs pour des réunions de coordination. Le service a également assuré la formation d un certain nombre d enseignants. Enfin, il a produit divers outils destinés à aider les écoles à réaliser leur projet. Travailler dans la durée On trouvera dans les pages qui suivent un bref résumé de quelques-uns des projets menés par des écoles du réseau rédigé sur la base de fiches réalisées par le service Éducation pour la 39

41 santé et d entretiens menés pour cet ouvrage avec les coordinateurs de ces projets. La multiplicité de ces actions peut étonner voire même effrayer les enseignants et les équipes qui préparent leur premier projet-santé : «Dans mon école, on n y arrivera jamais!». Attention : beaucoup d enseignants engagés dans le projet pilote se sont dit exactement la même chose à un moment ou l autre du projet. Mais ces craintes ont généralement été dépassées dans le feu de l action. En effet, un projet-santé s organise dans la durée. Il ne se limite donc pas à une seule année scolaire, mais court sur deux ou trois ans, voire davantage. Les projets détaillés ici ont été réalisés entre 1993 et 1996, au début du projet pilote. Tous restent d actualité : les élèves passent et, de même qu il faut toujours recommencer à apprendre aux générations d élèves qui se succèdent, à lire, écrire, parler et écouter, il faut aussi les mettre dans un processus de promotion de la santé. Travailler en équipe Durant toute la durée du projet pilote, le service Éducation pour la santé de la Croix-Rouge a réuni régulièrement les coordinateurs de projets des différents établissements scolaires intégrés dans le REES en Wallonie et à Bruxelles. Lieu de formation et d information, ce groupe a donc rassemblé régulièrement des enseignants issus de différents niveaux d enseignement et de tous les réseaux. De l avis unanime de tous les participants, ce groupe, animé par André Lufin, a joué un rôle moteur dans le déroulement des projets. Au tout début, il faut se forcer un peu pour entrer dans une telle démarche. On est réticent, on craint de perdre son temps. Mais très vite, il n a plus fallu se forcer du tout, au contraire : on attendait les réunions. Le groupe a été un vrai catalyseur. Chacun de nous en sortait meilleur, plus conscient de soi, plus fort dans son métier. Le groupe était composé d enseignants et de chefs d établissement de tous les réseaux et de tous les niveaux : ce n est pas fréquent. Cela s est passé sans aucun conflit et dans une grande compréhension. On en revenait tou- 40

42 jours plein d idées neuves, se souvient Gabriel Winters, directeur d une école fondamentale à Huy. Il garde aussi un souvenir dynamique des rencontres internationales organisées dans le REES : Chacun vient avec son projet, avec les réalisations de ses élèves. Et là, quand on voit l intérêt que cela suscite, on se rend mieux compte que, en définitive, on fait du bon travail. Chantal Nadin, enseignante et coordinatrice de projets dans le secondaire, partage cet enthousiasme : Ce groupe nous a permis de vivre une expérience de partenariat vraiment unique. Les souvenirs que j en garde restent des moteurs aujourd hui encore. C est l échange d expériences, de ressources qui permet de puiser une nouvelle énergie, de trouver un nouveau ressort. Imaginez! Derrière les quelques brèves présentations de projets qui suivent se cachent des heures de travail, des moments d enthousiasme et de découragement, des rencontres, des échanges, des malentendus, des convergences... Entre les lignes, il faut voir l implication des enfants et des adolescents, le travail mené au cours, la fierté devant les réalisations, les rencontres... Et puis, on peut espérer, mais cela reste caché même pour les enseignants, les prolongements de ces actions dans la vie de chaque élève qui y a pris part, de chaque famille qui a été contactée... C est tout cela qu il faut à présent imaginer en lisant... Dans la description de ces trois projets, le mot «école», souvent utilisé pour faire simple, recouvre bien l ensemble des composantes de la communauté éducative. Chacun a eu son mot à dire, chacun a mis la main à la pâte. École d enseignement spécial de la Communauté française à La Louvière Cette école maternelle et primaire du réseau de la Communauté française, implantée dans le Hainaut, a choisi comme slogan pour son projet : «Je suis en bonne santé. Je fais la paix en moi et avec les autres». 41

43 Les objectifs du projet promouvoir activement le bien-être de chacun ; faciliter la communication entre les enseignants et les élèves, mais aussi entre les élèves eux-mêmes ; fonder des relations solides entre l école et le milieu familial. Tous ces objectifs, que l on retrouve également dans d autres établissements scolaires, prennent une résonance particulière dans une école d enseignement spécialisé. Les priorités : la communication, les relations entre les personnes, le dialogue avec les parents. Le critère «santé» retenu était la volonté de fonder des relations solides entre l école et le milieu familial. Les actions mises en œuvre Durant toute la durée du projet, de nombreuses actions ont été réalisées : Les enfants ont participé au concours «Fruits et légumes» de l ex-ican (Institut communautaire de l alimentation et de la nutrition à Liège) et ont ainsi été sensibilisés aux principes d une alimentation saine. Des réunions «à thème» ont été régulièrement organisées : les parents et les enseignants ont ainsi tenu plusieurs réunionsrencontres en soirée pour intégrer davantage les parents, les faire participer aux activités «santé», les sensibiliser aux diverses possibilités d action. Finalement, les parents ont réalisé une exposition : ils ont récolté de la documentation sur les thèmes-santé abordés puis, avec les enseignants, confectionné des panneaux qui ont été exposés dans les couloirs de l établissement. Un petit Journal santé a été créé pour informer toute la communauté éducative des actions santé organisées dans les différentes classes. De plus, ces diverses actions ont été listées dans un petit document facile à consulter pour permettre à tous les élèves et à tous les parents d être au courant des initiatives prises et de leurs résultats. 42

44 Les résultats Avant d adhérer au Réseau, l école de La Louvière avait déjà organisé des projets-santé. En participant au REES, elle voulait structurer mieux et amplifier les projets déjà en cours. Au terme du projet, l équipe a estimé que les divers processus mis en place pour institutionnaliser le projet dans l établissement étaient efficaces puisque des changements certains avaient été répertoriés : intégration des parents dans les processus de décision et de choix des actions, changements de l attitude des parents dans le choix des collations, etc. Un témoignage Aujourd hui, le projet pilote est terminé, mais l école reste un modèle de dynamisme et d initiative en matière de santé. Les idées foisonnent dans l école, mais sont menées avec rigueur, de manière convergente et en cohérence avec le projet d établissement. Le souci de permettre aux parents d élèves de trouver leur place dans le processus éducatif est constant, remarque une coordinatrice de la Croix-Rouge qui a suivi le projet. Et ce qui frappe aussi, c est le profond respect des élèves et de leurs familles. Beaucoup d entre elles sont très modestes et elles connaissent des difficultés de tous ordres, des difficultés matérielles notamment. Chaque année, l école organise donc une vente de vêtements à des prix extrêmement bas, mais toute la finesse est qu elle l insère dans un contexte valorisant : un défilé de mode. Les vêtements sont mis en état, retouchés et présentés lors d un défilé où les élèves sont les mannequins. C est une grande source de fierté pour eux d être les «vedettes» d un tel événement et c est aussi une source de fierté et de joie pour leurs familles. Bien sûr, ils ont envie d acquérir ces vêtements, ce qui est tout à fait possible vu les prix pratiqués. Quand ils les portent, par la suite, ils se souviennent de ce défilé et cela les valorise encore. École communale de Ben-Centre (Ben-Ahin) Cette école maternelle et primaire du réseau communal, implantée en province de Liège (près de Huy), comptait alors trois implantations : Ben et Solières, géographiquement très proches, 43

45 et Tihange, plus éloignée. Leur slogan : «Je suis en bonne santé, je grandis, je change». Les objectifs du projet harmoniser le passage entre l enseignement primaire et l enseignement secondaire ; protéger et améliorer l environnement physique que constitue l école ; fonder des relations solides entre l école et le milieu familial. Les priorités : le cadre de vie, les relations entre les personnes, le dialogue avec les parents et la place de l élève dans son environnement économique et social. Le critère «santé» retenu : établir des liens continus entre le maternel, le fondamental et le secondaire pour élaborer des programmes d éducation cohérents. Les actions mises en place De nombreuses activités ont été organisées. Elles ont été différentes dans les trois implantations, car les attentes des élèves et des équipes pédagogiques n étaient pas les mêmes. «Je me brosse les dents» : animation en classe, visite chez le dentiste où chaque élève reçoit en cadeau dentifrice et brosse à dents, réalisation d affiches. Atelier «santé» destiné aux élèves de 5 e et 6 e primaire afin de leur permettre d exprimer leurs craintes et leurs angoisses. Passage maternel/primaire : l école a mis en place un tutorat animé par les élèves de primaire. Ceux-ci accompagnent les élèves qui entrent en 1 re primaire pendant les premiers mois de l année pour faciliter leur intégration dans ce nouveau milieu de vie. Pour préparer le passage primaire/secondaire, des ateliersréflexions sont organisés. L école participe au «Carrefour wallon 1995» consacré aux métiers d hier et d aujourd hui. L objectif est double : rendre sensible aux élèves l évolution des techniques et, en leur faisant découvrir des métiers courants ou insolites, des techniques classiques ou «pointues», les aider à se projeter dans l avenir et dans des professions qu ils ne connais- 44

46 saient peut-être pas. En général, les élèves connaissent plus ou moins les métiers de leurs parents, de leurs proches, ceux qui sont pratiqués dans leur entourage immédiat ou ceux qu ils voient à la télévision, mais qui ont un aspect mythique. Cette action a permis de leur faire découvrir des métiers dont ils ne connaissaient pas du tout l existence. L entité de Solières (qui comptait alors une cinquantaine d élèves) a aussi mené un projet d intégration dans l enseignement ordinaire d un enfant atteint d un handicap mental : le projet «Kaléidoscope». L objectif était l intégration par ses pairs d un enfant trisomique. Il s agit d un handicap important, mais tout s est très bien passé. Cet enfant a pu faire toutes ses études primaires à Solières puis il a intégré le secondaire spécial. Il était vraiment pris en charge par les autres élèves. Ce projet leur a permis de faire l apprentissage de la différence, d apprendre à accompagner un autre enfant de manière responsable. Je crois que tous les enfants insérés dans l école durant cette période ont pu sensiblement améliorer les processus d intégration et d apprentissage grâce à la présence de cet enfant et grâce à la solidarité qui en a résulté, explique Gabriel Winters qui était alors directeur de l école. Les résultats L école a travaillé en collaboration avec de nombreux partenaires : le service Éducation santé de Huy, la section locale de la Croix-Rouge, l Université de Mons... Cela lui a permis de s ouvrir vers l extérieur. Elle a également concrétisé un mode de gestion participative où l ensemble de la communauté éducative a pu prendre sa place. Le projet «Kaléidoscope» a été particulièrement intéressant puisqu il a favorisé une approche transversale et intégrée. Un témoignage À l époque, j étais directeur de l école de Ben-Centre, mais aussi de Solières et de Tihange. Trois écoles rurales, trois implantations. Depuis, à la suite du décret, elles ont été scindées (Ben et Solières d une part et Tihange d autre part) et je suis 45

47 devenu directeur de l école d Outre-Meuse dans le centre de Huy, explique Gabriel Winters. C est une école beaucoup plus grande et plus urbaine. Les projets-santé existent ici aussi bien sûr, mais ils s intègrent dans l école de manière très différente de ce qui se passait dans de petites entités qui comptaient peu d élèves. Dans les petites écoles, il était, par exemple, beaucoup plus facile de réunir les parents et les élèves. Gabriel Winters est persuadé que les projets-santé menés avec les élèves de maternelle sont porteurs d effets à long terme : Nous avons beaucoup travaillé sur l alimentation saine, expliquet-il. On a organisé des petits déjeuners malins. On a travaillé sur le choix des collations de dix heures : tous les enfants ont mis sur une table leur dix-heures et chacun a expliqué pourquoi il aimait cela. Puis, il l a mangé. Petit à petit, on a analysé chaque dix-heures, sans jamais juger ou interdire, mais en essayant d expliquer l attrait d une part et d autre part les conséquences pour la santé. Ensuite, on a fait de même avec les boissons gazeuses. Les effets ont été particulièrement visibles chez les plus jeunes : ils ont appliqué avec conscience le tri des déchets, mis en pratique le «Règlement de la bonne alimentation» qu ils avaient élaboré... À la fin des primaires, les élèves sont déjà des préadolescents, un peu rebelles. Ils prennent volontiers plaisir à faire ce qui n est pas bon pour eux, par bravade, par provocation. Mais si, petits, ils ont intégré de bonnes habitudes de vie, ils ne vont pas trop loin. De cette époque, il retient aussi le travail en équipe des coordinateurs de projets. Cette expérience a profondément marqué sa pratique professionnelle : Dans ce groupe, chacun venait avec son projet, avec ses idées. Tout était soumis à critique, mais de manière positive : c était vraiment très riche et constructif. J ai été terriblement frappé par les différences de situation entre écoles : tous, nous étions enseignants, mais nous ne faisions pas le même métier. Cela suscitait des points de vue forcément différents et des échanges terriblement enrichissants. On partageait tout et on pouvait adapter dans notre contexte des idées lancées par d autres. L infirmière du PMS participait aussi à ce groupe et elle tentait de répercuter dans les écoles tout ce que nous avions appris dans le groupe. C est là que nous avons pris conscience des liens étroits qui existent entre le pédagogique et la promotion de la santé : dans chaque classe, tout est lié, c est vraiment la vie. On revenait

48 de ces échanges dynamisés, pleins d idées neuves. On se disait : «Cela va m aider». Et on avait envie de se remettre à l ouvrage! Aujourd hui encore, quand j y pense, cela me remotive pour continuer. Institut Sainte-Marie de Seraing Cette école secondaire technique et professionnelle du réseau libre est implantée à Seraing, dans la banlieue industrielle de Liège. Elle a choisi pour slogan : «Je gère ma santé. Je suis bien dans ma peau». Les objectifs Favoriser les bonnes relations, la communication entre enseignants et élèves et entre les élèves eux-mêmes. Promouvoir activement l estime de soi chez chacun. Protéger et améliorer l environnement physique que constitue l école. Fonder des relations solides entre l école et le milieu familial. Les priorités de l école étaient la communication, la prévention des toxicomanies et le dialogue avec les parents. Le critère «santé» retenu : favoriser les bonnes relations entre les enseignants et entre les élèves eux-mêmes. Les actions mises en place De nombreuses actions ont été mises en place dans cette école familiarisée avec le travail par projet. Certaines d entre elles se sont modifiées, mais l école reste délibérément engagée dans des projets-santé. À l époque du REES, diverses activités ont été menées à bien : aménagement d un «espace-parole», espace de communication où les élèves se sentent bien, afin de faciliter la communication des élèves entre eux. Pour réaliser cette action, les élèves et les enseignants ont rénové et aménagé un local inutilisé ; création d un atelier de relaxation. L objectif : permettre aux élèves de se sentir bien dans leur peau, de transmettre des 47

49 informations et des aptitudes utiles en matière de gestion de stress et de faciliter la communication ; mise en place d un conseil d élèves veillant au respect du bâtiment ; organisation d un spectacle de théâtre-forum sur le thème : «Une soirée qui capote». Cela permet à l équipe-santé d aborder le thème du sida, d informer les jeunes sur cette maladie, mais aussi de leur donner la parole et, finalement, de leur donner l occasion d envisager de nouveaux schémas et de nouveaux comportements (l utilisation du préservatif) face au sida ; des animations «santé» multiclasses ont été organisées. Le but était de permettre aux jeunes de communiquer sur leur santé et de faciliter la prise de conscience des responsabilités de chacun pour sa santé et d induire de nouveaux comportements de santé tant personnels que collectifs ; organisation d une semaine intensive de théâtre et de cirque pour travailler l affirmation de soi et l expression des sentiments. Un témoignage Lorsque le projet a démarré, nous avons commencé par le commencement : une enquête de base sur les besoins de nos élèves. Sainte-Marie est une école technique et professionnelle en discrimination positive : nos élèves sont donc fort peu à l aise face au papier-crayon et à la formulation abstraite. Nous avons donc réalisé une enquête sur la base d entretiens afin qu ils soient le plus à l aise possible. Nous avons aussi enquêté auprès des enseignants. La demande qui a émergé alors était incontestablement l amélioration de la communication : entre élèves et enseignants, mais aussi entre enseignants. À l époque, ce n était pas encore évident, explique Chantal Nadin, enseignante et coordinatrice de projets. On a commencé par le réfectoire : on en a fait un espace où il était agréable de s arrêter pour manger et pour bavarder. Puis, dans un espace inoccupé, on a créé une sorte de «salle de dialogue». De là est née l idée d une structure de délégués-santé qui pouvaient relayer les attentes des autres élèves : au début, cela a marché puis le projet s est effiloché : les élèves ne ve- 48

50 naient plus régulièrement aux réunions... La structure avait fait son temps, mais l énergie investie n a pas été dépensée en vain puisqu on a continué avec les conseils de classe qui fonctionnent bien. Le projet REES se termine, mais l école continue dans la même voie. Elle connaît un problème commun à beaucoup d établissements scolaires : le développement des projets est freiné par le manque de moyens financiers. Nous avons fait converger les objectifs des projets-santé et les projets menés par une collègue sous l égide de la Fondation Roi Baudouin. Nous avons alors organisé des journées thématiques annuelles en déclinant divers sous-thèmes de la communication : il y a eu successivement la différence, l accueil des nouveaux et la connaissance des organismes régionaux, continue Chantal Nadin. Chaque fois, nous avons bénéficié du concours de différentes associations : elles installaient des «stands» et les élèves passaient de l un à l autre. Selon les thèmes, nous avons collaboré avec La débrouille, MDA, le Surdimobile, La lumière, mais aussi l armée... Nous avons aussi organisé des journées sportives tantôt dans l école (organisation de grands jeux) et tantôt hors de l école grâce à la collaboration avec des structures sportives des environs. La dernière fois, nous avons mis les élèves en contact avec des sports qui se pratiquent peu dans le milieu où ils vivent : l équitation, l aviron, l escalade... Ils étaient enchantés. Pour nous, ce n est pas anecdotique : cela prend place dans un éventail d activités qui visent à élargir leurs horizons. Nous avons constaté en effet que nos élèves ont beaucoup de mal à s éloigner de leurs repères familiers. Certains ont peur de quitter l école parce que c est devenu leur lieu de sécurité. Or, le but est de les aider à acquérir assez de connaissances, de compétences et de confiance pour qu ils deviennent autonomes. Toujours avec la même collègue et en réponse à un appel aux projets, toujours dans l objectif de développer la communication, nous nous sommes lancés dans les projets-citoyens de la Fondation Roi Baudouin. Notre but cette fois a été de donner aux élèves l assurance et les outils de communication externe qui les aideraient dans leurs démarches d employabilité professionnelle. Par le passé, dans cet objectif, nous avions fait de la mise en scène de contes dans l école. Au cours des deux dernières années 49

51 scolaires, avec sept classes, nous avons travaillé la communication par le spectacle. Les élèves ont monté une pièce, La ferme à Mathurin, sur la base de chansons enfantines. Ils ont beaucoup travaillé et cela n a pas été simple tous les jours, mais le succès a été énorme. Du coup, cela a fait tâche d huile et les profs s y sont mis aussi avec Tranches de vie dans l école. D autres spectacles ont suivi : l un consacré à la femme, un autre intitulé Une soupe pas comme les autres et enfin un Parcours-préjugés. Tous ces projets ont permis un travail interdisciplinaire intense et très riche, rendu possible grâce aux recours à des intervenants extérieurs. Conclusion : l école en projet Tous les projets menés au sein du REES ont en commun de ne pas s être limités à des actions préventives ponctuelles, mais d avoir construit de véritables projets-santé. Un projet-santé original et spécifique répond à diverses exigences 14 : il a pour ambition de rencontrer les aspirations de santé des jeunes : avoir une bonne image de soi, nouer des relations sociales épanouissantes, disposer de lieux d écoute,... ; il veille à prémunir les jeunes de comportements à risques en matière de tabagisme, d assuétudes, d alcool, de sida... ; il touche à la diversité de la vie scolaire : l environnement (réfectoire, sécurité, décoration,...), le règlement (et son application), les relations sociales (écoute, accueil,...), les partenariats (PMS, centres de planning,...), les équipements (sports, repas, détente,...) ; il tend à mettre en place des conditions de vie à l école favorables au bien-être de tous : solidarité, autonomie, respect des normes,... ; il développe des compétences (capacité à dire non, gestion de conflits,...) valables en d autres domaines ; il participe à une œuvre de santé publique en s intégrant dans la prévention des maladies cardio-vasculaires, en participant à la lutte contre le cancer, en assurant à tous l accès à l information sur la santé ; il met à l honneur une préoccupation la santé partagée par tous, sans distinction d âge, de sexe ou d ethnie. 50

52 D autres écoles aussi Les expériences menées au sein du projet pilote REES sont particulièrement illustratives parce qu elles ont rencontré toutes les conditions nécessaires pour mener un projet à bien avec un maximum d efficacité. C est pourquoi quelques-unes de ces expériences ont été détaillées dans ce chapitre. Mais bien d autres écoles se sont lancées dans l action, aiguillonnées par la nécessité de répondre aux attentes exprimées par leurs élèves et/ou décelées par les enseignants, et aux préoccupations de certains parents. Un certain nombre d entre elles sont des écoles en discrimination positive : c est là, en effet, que les besoins se manifestent le plus spectaculairement, le plus cruellement. Ils ne sont pas pour autant absents des autres établissements scolaires. Les écoles en D+ deviennent donc souvent le creuset où naissent des idées et des expérimentations que tous les établissements scolaires peuvent reprendre et adapter avec profit à leur propre public. 51

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54 6. Aujourd hui Implanter un projet-santé dans son école Les services PSE et les écoles arrivent tout doucement au terme de la période de transition accordée par le décret. Le moment est donc tout proche où il devra être mis en œuvre dans tous les établissements scolaires. Au fil des chapitres qui ont précédé, les concepts de santé, de promotion de la santé, d école en projet ont été précisés. C est maintenant que tout commence. Forte de cette information, chaque équipe pédagogique, chaque communauté éducative va reprendre la démarche à son compte et l intégrer dans son établissement. Les grandes étapes d élaboration du projet Au moment du démarrage en Communauté française du Réseau européen pour une école en santé, le service Éducation pour la santé de la Croix-Rouge a édité L école ensantée, un outil qui reste largement d actualité 15. Ses auteurs expliquent la manière de concevoir et de réaliser un projet d éducation pour la santé. Il n y a pas de secret : qu il s agisse de confectionner un gratin dauphinois, de participer au quatrième marathon de Moulinsart ou d enseigner l accord des participes passés, deux règles de base garantissent la réussite du projet : lui donner un sens et le planifier. Élaborer un projet demande évidemment un peu de temps, mais cela permet d en gagner beaucoup par la suite. La démarche du projet-santé en effet est semblable à toute démarche éducative : bien préparée, elle est beaucoup plus efficace et atteint mieux ses objectifs. 53

55 Cerner le problème Tout projet-santé efficace se base sur les besoins et les attentes des élèves, des enseignants, des différents membres de la Communauté éducative. Ces besoins et ces attentes sont multiples. Il faut donc bien en choisir un ou deux, prioritaires. Pour cela, les enseignants sont en première ligne : ils connaissent bien l école, bien les élèves et peuvent relever les situations problématiques. Ce peut être pêle-mêle et en vrac selon l âge des élèves et leurs habitudes de vie : la relation entre élèves et entre élèves et enseignants, la prévention du suicide, la lutte contre la pédiculose, la sensibilisation à une alimentation saine, la lutte contre les assuétudes, le respect de l environnement scolaire... Quel que soit le thème choisi, il convient de le gérer dans une optique de promotion de la santé : en observant la situation des élèves ; en enquêtant sur leurs représentations de santé par rapport à ce thème ; en s informant à propos de ce phénomène ; en observant l environnement scolaire ; en décrivant la population concernée. C est hors de toute situation urgente éventuelle que le projet se construit. Il s agit d une démarche de longue haleine qui apporte aux actions menées une signification sociale et humaine, fidèle au concept de qualité de vie. Prenons pour exemple un projet sur l'alimentation saine. Les étapes à franchir sont les suivantes. Observer la situation des élèves, c est s interroger sur les collations que consomment les élèves, sur la manière dont ils se nourrissent à la maison (prennent-ils un petit déjeuner? mangent-ils des fruits et légumes?). Enquêter sur leurs représentations, c est se demander quel sens a la nourriture pour eux, quelles valeurs ils associent à l idée de se nourrir, quelles sont les traditions familiales, les motivations, etc. 54

56 C est une étape essentielle de la démarche. Chaque personne, en effet, a sa propre image de la santé. Parfois, sous les mêmes mots, les uns et les autres mettent des contenus très différents. Interroger les acteurs de la communauté éducative sur leurs représentations, c est déjà les inviter à mieux se comprendre et à mieux comprendre les autres. S informer à propos du problème, c est lire des études ou rapports sur les comportements des jeunes en matière de santé, prendre contact avec le PMS et les services PSE, recueillir les témoignages de collègues, de parents, d autres enseignants, etc. Observer l environnement scolaire, c est voir quel est l état du réfectoire, quels sont les services offerts par l école, quelles collations y sont éventuellement vendues, s il y a ou non des distributeurs de boissons et lesquelles,etc. Ce quatrième point est extrêmement important pour fixer de manière adéquate les objectifs que l institution va se fixer. Décrire la situation concernée, c est connaître le milieu socioéconomique des élèves, identifier leur milieu de vie (quartier, habitat...), l influence de leur culture et de leur religion sur leurs pratiques alimentaires, etc. Construire le projet Se concerter Une fois en possession de tous ces éléments, les différents acteurs concernés peuvent se concerter. L école peut désormais compter sur la collaboration et sur une certaine présence des services PSE et des centres PMS de la Communauté française dans l établissement. L idéal est de constituer une équipe «santé» formée d enseignants, de parents et d élèves, d un membre du service PSE et d un agent PMS qui finalisent le projet et le soumettent à l ensemble du conseil de participation. Constituée de personnes motivées, la cellule sera l aiguillon qui permettra de mobiliser les énergies à bon escient et de les coordonner. Identifier les ressources disponibles Cette équipe «de pilotage» peut aussi prendre contact avec les intervenants extérieurs qui seront sollicités. En effet, l école 55

57 n est pas toute seule! Elle ne doit pas réinventer ce qui existe et est réalisé de manière professionnelle par des personnes dont c est le métier. Il faut donc identifier les partenaires potentiels et faire appel à eux pour profiter de leur expérience. Sélectionner des priorités Mieux vaut sélectionner quelques points prioritaires et s atteler à leur réussite que de laisser le projet partir dans tous les sens au risque de ne pas aboutir à grand-chose. Parmi les priorités, on sélectionnera une amélioration concrète de l environnement dans l école (par exemple la vente de collations saines ou l organisation de collations collectives «bonne santé» avec la collaboration des parents) et le développement d aptitudes chez les élèves (composer un repas, lire les étiquettes, etc.). Définir des objectifs éducatifs Les élèves sont généralement les premiers concernés par le projet. À son terme, ils doivent être capables d accomplir telle ou telle démarche, de réaliser telle ou telle action. Mais le projet peut également définir des objectifs pour les enseignants et pour l établissement. Planifier Une année scolaire est vite passée! Même si le projet-santé s échelonne sur deux ans ou plus, il vaut mieux, pour atteindre les objectifs fixés, établir un calendrier des activités prévues et répartir les tâches. Au terme de cette étape, chaque enseignant pourra préciser les connaissances et les aptitudes qu il tentera de développer chez ses élèves et décrire les activités et stratégies qui lui permettront d y arriver. Réaliser le projet Informer et impliquer tous les acteurs Le projet a été imaginé et élaboré par quelques personnes représentatives de toutes les composantes de la communauté éducative. Il faut maintenant informer tous les élèves, tous les ensei- 56

58 gnants, tous les parents, tout le personnel de l école de ce qui va être mis en œuvre. Cela peut être fait de diverses manières (ne s excluant pas mutuellement bien au contraire) : par une information dans les classes, par un dossier dans le journal de l école, par un affichage dans les couloirs de l école, par une lettre aux parents ou une réunion de parents, etc. Réaliser les activités C est le moment de passer à l action. La cellule «santé» et les enseignants auront à cœur de développer des activités positives, attrayantes et mobilisatrices. Comme pour toute démarche éducative, les enseignants et les personnes-ressources observeront le déroulement des interventions, leur adéquation par rapport aux objectifs, la participation des élèves et des autres composantes de la communauté éducative, les éléments facilitateurs, les freins et les obstacles, etc. Tout cela permettra une évaluation fine du projet. Que faire pour que le projet fonctionne bien? L expérience des écoles engagées dans le Réseau européen des écoles en santé (REES) a permis de dégager un certain nombre de pistes qui permettent à un projet de bien fonctionner. Elles ont été répertoriées par le service Éducation pour la santé de la Croix-Rouge 16. La motivation La cellule «santé» ne doit surtout pas être composée de «volontaires désignés»! L expérience du REES montre que les coordinateurs qui ont accepté ce rôle sous la contrainte ont souvent beaucoup de mal à lancer la dynamique du projet, tout simplement parce qu ils ne le «sentent» pas. Cela entraîne généralement une mauvaise circulation de l information, un manque de suivi des réunions, la difficulté à mobiliser les collègues et, à plus ou moins longue échéance, le renoncement. Il est donc essentiel que le projet rencontre les attentes, les envies, les besoins personnels des porteurs de projet et qu il soit 57

59 l écho d un enthousiasme et d une éthique. En effet, la santé, c est aussi une question de valeurs. Tout projet, même le très classique «Brossage de dents», s inscrit dans une référence consciente ou non à des droits, à des valeurs, tels que : le droit pour chacun de jouir de conditions favorables à son bien-être, la solidarité, la participation de chacun à la gestion de l environnement, le droit à l erreur, la priorité aux plus démunis, la participation de chacun à la gestion de sa santé. Le projet-santé est un projet de société. Il agira donc non seulement sur la santé physique (disparition des parasites grâce à une hygiène adaptée, diminution du surpoids grâce à une alimentation saine, diminution des caries, etc.), mais aussi sur la santé sociale (respect des règles en société, écoute de l autre, etc.) et sur la santé affective (acceptation de soi, estime de soi, épanouissement, etc.). L implication du chef d établissement L évaluation du REES est formelle : aucun projet n a pu se développer et s implanter sans l implication du directeur. Il y va là du projet-santé comme de toutes les autres formes de changement à l école 17. Un certain nombre de chefs d établissement ont choisi d être aussi les coordinateurs du projet. D autres ont préféré laisser le choix à leur équipe éducative de sélectionner le coordinateur/la coordinatrice en son sein. En effet, il n est pas nécessaire que le chef d établissement gère lui-même le projet. En revanche, il est indispensable qu il se tienne au courant, accueille, approuve, encourage, facilite, assure permanence et continuité au cours du projet, gère les conflits entre personnes, assure la coordination avec d autres projets, etc. Un témoignage Nous avons toujours pu compter sur le soutien de la direction. Parfois, il a fallu longuement expliquer, argumenter un projet qui ne semblait pas clair, explique M me Nadin, coordinatrice de projet à l Institut technique Sainte-Marie, à Seraing. Mais nous avons toujours pu bénéficier d une véritable écoute. C est déterminant pour l organisation du projet. Ainsi, chez nous, le premier degré fonctionne de manière relativement autonome. Chaque mardi 58

60 après-midi, nous organisons diverses activités : cela va de «Connaître la forêt» à «Découvrir le théâtre» en passant par «Apprivoiser le goût»... Notre école est une école D+ et il est important que nous amenions nos élèves à découvrir de nouveaux univers, à élargir leurs horizons. Pour l année scolaire , nous avons regroupé de nombreuses activités au cours d une semaine spéciale. Elle a été placée juste après un bulletin pour ne pas perturber l organisation des contrôles. Une telle organisation satisfait les enseignants qui ne voient pas leur cours «sauter» pour permettre la réalisation de tel ou tel projet. Elle leur permet aussi d être présents et de voir les élèves dans d autres activités que les activités scolaires habituelles et de leur découvrir des talents et des compétences qu ils ne soupçonnaient pas. Pareille organisation génère une énorme richesse relationnelle, permet l acquisition de nombreuses connaissances et la construction de compétences multiples. Mais, sans le soutien actif de la direction, ce ne serait évidemment pas possible. Un coordinateur reconnu Pour exister, le projet doit s incarner dans une personne identifiée comme coordinatrice du projet. C est elle qui en est la mémoire et le moteur. C est elle qui anime, motive, mobilise, coordonne. Une tâche difficile et exigeante surtout quand elle est cumulée avec une charge complète d enseignement. Cette personne doit donc dès le début fixer clairement les limites de sa fonction et de sa disponibilité, être assurée de l appui de la direction et du soutien d une équipe motivée. Ce dernier point est important pour que le projet de l école ne devienne pas le projet du seul coordinateur et pour que le projet continue si le coordinateur part pour d autres fonctions. Le coordinateur peut être le chef d établissement. Dans le projet REES, un quart des chefs d établissement étaient aussi coordinateurs. La formule a des avantages et des inconvénients. Je tenais tellement à ce projet que je me l étais approprié. C était un peu comme un enfant que j aurais mis au monde, et j avais très peur que les autres y touchent, reconnaît lucidement le directeur d une école fondamentale liégeoise. L aide d un psycho-pédagogue du Centre PMS, inséré dans le projet, a été précieuse pour aider le chef d établissement et l équipe éducative à passer certains caps difficiles. 59

61 Chaque établissement doit construire son propre mode de fonctionnement. L essentiel est que les parties définissent clairement leur rôle respectif, se parlent, s écoutent et se soutiennent tout au long du projet. Un témoignage Je suis devenue coordinatrice un peu par hasard. Je suis infirmière de formation et je donne cours aux auxiliaires familiales et sanitaires et aux agents éducateurs. Quand l école est entrée dans le projet REES, mes collègues m ont demandé de devenir coordinatrice pour le premier degré où je n enseigne pas, précisément parce que j étais «extérieure» et donc neutre et parce que ma formation initiale leur inspirait confiance. La direction a accepté, cela m intéressait et donc je me suis lancée... Je n ai jamais arrêté! se souvient Chantal Nadin, coordinatrice des projets de l Institut Sainte-Marie à Seraing. Cette année est la première où je bénéficie de quelques heures pour assurer la coordination. Jusqu ici, j ai assuré cette mission en plus de ma charge d enseignante. Mais si cela a pu fonctionner, c est parce que nous sommes une véritable équipe, soudée, solidaire. Cela ne se passe pas toujours sans conflit pour autant. Il faut du temps, la force de l exemple, le dialogue. Certains s éloignent un petit moment, le temps de souffler un peu, puis reviennent. Au fil du temps, nos réunions sont devenues un peu plus informelles ou festives : on organise un souper chez l une ou l autre, on fait le point en mangeant. Nous travaillons ensemble depuis des années, nous avons partagé beaucoup de choses, nous avons suivi des formations... Du coup, nous avons appris à poser les uns sur les autres un regard plus juste, plus compréhensif. Sans équipe, de tels projets ne peuvent pas exister dans la durée. Une équipe représentative Le projet-santé doit être soutenu par une équipe motivée et représentative de toutes les composantes de la communauté éducative. C est elle qui doit définir les objectifs et mettre les stratégies en œuvre. La directive est claire, mais c est plus vite dit que fait! Sur le terrain, tout le monde sait que la notion d équipe n est pas naturelle en 60

62 milieu scolaire, surtout quand il s agit de faire travailler ensemble des personnes de formations et de profils différents. L expérience du REES a montré que les équipes les plus efficaces étaient composées de peu de membres (de trois à cinq personnes), de profils différents (directeur + enseignants + PMS par exemple), ouvertes à des membres «de passage» selon les priorités choisies, les disponibilités, les aléas de la vie professionnelle et privée. Pour que l équipe fonctionne bien, il est nécessaire d attribuer clairement et rapidement son rôle à chacun (ce qui évite de se sentir en concurrence ou de se marcher sur les pieds) et de se mettre rapidement au travail. Les réunions doivent être régulières et gérées de manière rigoureuse : définir un ordre du jour et un horaire permet d être efficace et de se fixer des repères qui évitent à la réunion de traîner en longueur et de s enliser. Associer les services PSE et les PMS Selon les réseaux d enseignement, les situations des PSE (ex- IMS) et des PMS (centres psycho-médico-sociaux) sont différentes. Les auteurs de cet «inventaire des bonnes pratiques» ont réuni ces derniers pour transcender les clivages. Selon les établissements scolaires, les liens entre les enseignants et ces organismes sont très différents, tantôt positifs, tantôt empreints de méfiance. Mais leur intégration dans le projet est nécessaire parce que la santé, la prévention, la prise en charge de problèmes personnels relèvent de leur zone de compétences. Ils sont en mesure de poser un regard extérieur sur le fonctionnement de l école et d aider ainsi à apporter des solutions positives à des problèmes de fonctionnement. Ils peuvent aussi individualiser la prévention auprès d élèves souffrant de problèmes spécifiques. Un témoignage Longtemps, les enseignants et ce qui était alors l IMS ont travaillé côte à côte, chacun faisant son travail au mieux selon sa spécificité, mais sans point de rencontre. Pour beaucoup d enseignants, accompagner les élèves à la visite médicale relevait même un peu de la corvée : il fallait accompagner des élèves souvent difficiles parce qu ils n appréciaient pas la visite médicale et 61

63 ne comprenaient pas son utilité et il fallait pour cela sacrifier des heures de cours. Or, les équipes pédagogiques et les services de santé travaillent avec les mêmes élèves. Les uns et les autres, dans leur domaine d activité, veulent amener ces enfants à grandir et à s épanouir. La collaboration entre équipes pédagogiques et services de santé semble donc tomber sous le sens. Quand elle se réalise, elle est bénéfique pour tous et permet de conjuguer plus efficacement objectifs pédagogiques et objectifs de santé. C est ce que démontrent à loisir les projets menés par le service PSE-Ville de Liège. Mon corps, ma santé Tous les enfants ont droit à plusieurs bilans de santé durant leur scolarité et cela dès l école maternelle. Mais ils ne comprennent pas bien, voire pas du tout, la signification de la visite médicale et des différents actes que l on y pose. Nous travaillons en partenariat avec Espace-Santé et c est de cette collaboration qu est née l idée de créer un outil qui permettrait aux enfants de comprendre comment fonctionne leur corps et le rapport entre les actes médicaux posés à la visite médicale et ce fonctionnement : leur corps émet des signes que le médecin et l infirmier(ère) peuvent percevoir de l extérieur. Notre idée initiale était de mettre cet outil dans les salles d attente pour que les enfants puissent le regarder en attendant de passer chez l infirmière et chez le médecin, explique le docteur Mohammed Benmouna du PSE-Ville de Liège. Un outil pour comprendre Nous avons décidé de commencer avec un outil pour les élèves des classes maternelles et, plus tard, de continuer avec deux outils pour les élèves des classes du primaire. Mais nous sommes des techniciens de la santé, pas des pédagogues. Nous avons donc contacté les enseignants de toutes les écoles maternelles de l enseignement de la Ville de Liège. Nous leur avons exposé notre projet : expliquer aux enfants ce qu on leur fait à la visite médicale (pourquoi on regarde dans leurs yeux, dans leurs oreilles, pourquoi on pose un stéthoscope souvent froid sur leur poitrine...) en mettant tous ces gestes en relation avec le fonctionnement de leur corps. Nous avons aussi développé notre conviction que si les 62

64 enfants connaissent mieux leur corps et comprennent comment il fonctionne, plus tard ils adopteront des comportements plus responsables et des habitudes de vie plus saines. Les enseignants ont répondu de manière très positive à notre appel. Nous avons travaillé en conjuguant notre objectif et leurs suggestions, continue le docteur Benmouna. Nous avons aussi bénéficié de l aide précieuse du département pédagogique de la Haute École. Ils nous ont expliqué ce que connaissent les enfants de cet âge et comment ils réagissent. Cela nous a énormément aidés, notamment pour les illustrations : nous avons adopté, par exemple, le dessin stylisé du cœur tel que les enfants le dessinent eux-mêmes. Nous n avons pas reproduit l intérieur de leur corps, car ils sont trop petits pour appréhender cette réalité-là. Cela viendra plus tard. Les pédagogues nous ont également aidés à ne pas adopter un ton qui stigmatise et à privilégier une approche citoyenne tolérante : quelle que soit leur apparence extérieure, tous les enfants, tous les êtres humains possèdent un corps qui fonctionne comme celui de tous les autres enfants de leur sexe. Les dessins montrent d ailleurs des enfants de toutes couleurs. Une fois l outil réalisé, nous l avons montré aux enseignants qui ont proposé certaines adaptations, par exemple adopter l écriture cursive. Nous en avons tenu compte. Alors, les enseignants nous ont demandé de ne pas simplement déposer cet outil dans la salle d attente, mais de leur en donner pour préparer la visite médicale dans les classes et pour servir de fil conducteur à des leçons d éveil. Une fiche d identité-santé Le service-pse ne s est pas arrêté là. Selon les principes qui ont inspiré Mon corps, ma santé, il a imaginé, toujours avec la complicité des enseignants et de la Haute École, des fiches d identité-santé : Chaque enfant en reçoit une. Il la complète : il se colorie tel qu il est. Puis il dessine ses parents, ce qui lui permet de s approprier le concept de croissance, raconte le docteur Benmouna. En classe, l enseignant(e) peut se servir de la fiche pour expliquer, lors de diverses leçons, les bons relais de la croissance : bien manger, bien dormir... La fiche d identité-santé figure en annexe de cet ouvrage. 63

65 Une poupée-santé Enfin dernière idée en date de ce service enthousiaste et créatif : la poupée-santé. Nous avons imaginé le patron d une poupée-santé que les enseignants et les élèves peuvent construire en classe. Nous la voulons réalisable à faible coût, facilement utilisable, universelle. La poupée est très utile aussi pour faire mieux comprendre certaines explications du petit guide Mon corps, ma santé et pour montrer certains gestes de la visite médicale, se réjouit le docteur Benmouna. Et il conclut : Ces expériences ont fondamentalement modifié notre relation avec les écoles. Par le passé, elles se bornaient à du «100 % médical». Aujourd hui, les liens sont resserrés et les contacts sont devenus très bons parce que nous collaborons à un projet commun. Bien en parler pour mieux manger Le service PSE-Ville de Liège a aussi élaboré un projet pour les élèves de 5 e et 6 e année primaire : «La cantine contreattaque». C est une bande dessinée inspirée par L Empire contreattaque mais qui s attaque, elle, à l alimentation trop grasse, trop riche en sucres rapides que consomment beaucoup d enfants et d adultes aujourd hui. Elle est construite sur dix conseils alimentaires de base, explique le docteur Benmouna. Cette initiative est née de notre partenariat avec Rescolier, l asbl qui distribue les repas scolaires. Chaque année, nous menons ensemble un projet «Bonne santé». D abord, on a encouragé les élèves à manger des pommes comme dix-heures ou comme dessert. Puis, il y a eu les dix conseils. En , on privilégiera les produits de la ferme et du terroir wallon. Une fois par semaine, Rescolier propose aux enfants un repas biologique. Le but est de montrer que les produits du terroir, les produits de saison permettent de préparer des repas sains et délicieux et d aider les élèves à acquérir des habitudes de vie favorables à leur santé de manière amusante et plaisante. Renseignements : le service PSE-Ville de Liège souhaite que ses outils puissent servir au plus grand nombre. Il les a donc conçus pour qu ils soient reproductibles et utilisables en permanence par tous les services PSE et toutes les écoles en Communauté française. On peut donc les trouver et les téléchar- 64

66 ger sur le site Internet des services de l Instruction publique de la Ville de Liège : La participation des élèves La participation active des élèves est le premier critère d une école en santé. Et pas n importe quelle participation : une participation «communautaire». Celle-ci envisage l élève comme décideur et acteur de changement. Après quelques mois de fonctionnement, la première question qu il faudra (se) poser sera : qu est-ce que le projet a apporté aux élèves? Encore une fois, tout ceci est plus vite dit que fait. Les auteurs de L école en projet sont des praticiens et ils n embellissent pas la réalité : Les pratiques pédagogiques de l école, les relations professeurs/élèves, le manque de formation des uns, de préparation des autres, constitueront autant de freins à une approche participative de type communautaire 18. Ils conseillent donc d éviter de bousculer les mentalités et les habitudes. Les enseignants et les élèves, sans parler de la direction et des parents, ne sont pas toujours prêts à entrer dans ce mode de travail. Mieux vaut donc progresser par étapes et passer petit à petit d élèves-objets à des élèves-acteurs et gestionnaires. L expérience du REES a montré que cette approche, souvent réservée aux aînés, fonctionne très bien dans l enseignement fondamental (maternel et primaire) et dans l enseignement spécial. Quelques modes de participation ont tout particulièrement fait leurs preuves : les enquêtes (état des lieux, interviews, etc.) menées par les jeunes sur la santé (alimentation, sécurité, environnement, etc.) ; l intégration des délégués santé et des délégués de classe dans les conseils de participation ; la réalisation de B.D., de vidéos, d expositions, etc. ; la gestion par les jeunes de «services santé» : magasins, snacks, boutiques, etc. ; la prise en charge par les aînés de projets à l intention des plus jeunes (information, organisation d activités sportives, tutorat, etc.). 65

67 La présence des parents Il est important que les parents d élèves soient intégrés dans les projets, mais il est très difficile de les faire participer. Un préalable donc : avant d envisager la participation des parents au projet-santé, il est essentiel de prendre la température des relations parents-enseignants, de la place que les parents occupent dans le quotidien de l école, de la représentativité réelle de l association de parents, des enjeux respectifs..., précisent André Lufin, Emmanuelle Caspers, André du Bus, Viviane Delegher, forts de l expérience REES. Pourtant, la participation des parents est souhaitable parce qu elle augmente l impact des messages sur les enfants, assure la cohérence avec le milieu familial, assure le respect des valeurs communes, comprend le contexte de la vie des enfants, dispose de ressources humaines. Rien n est possible à l école si l on n intègre pas les parents, témoigne une institutrice maternelle de Namur. Mais ce n est pas facile! Dans certains milieux sociaux, les parents sont débordés par leurs activités professionnelles et ils ont peu de temps à consacrer à l école. Dans d autres milieux, les parents craignent l école qu ils ne connaissent pas ou dont ils gardent le pire souvenir : Ils ont été de «mauvais élèves» et si les enfants, à leur tour, connaissent des difficultés à l école, ils se sentent considérés comme de «mauvais parents». Il faut donc les apprivoiser. Quel que soit le public que l école accueille, pour mobiliser les parents d élèves, il est important d être au clair avec l objectif poursuivi : veut-on simplement les informer du projet? leur transmettre les messages santé pour eux-mêmes et/ou pour leurs enfants? les inviter à s impliquer dans le projet? De la réponse apportée à ces différentes questions dépendront les stratégies, les méthodes, les actions mises en place à leur intention. Il faudra alors définir quels parents cibler (l association de parents, des parents volontaires, tous les parents), qui va s adresser à eux (le directeur, le coordinateur, les élèves, le service PSE, etc. ) et comment les rencontrer. 66

68 Une information santé minimale Les projets-santé abordent souvent des problématiques quotidiennes (alimentation, hygiène, par exemple...), élémentaires (il faut se brosser les dents tous les jours matin et soir), aux messages clairs et évidents (le tabac nuit à la santé). Mais les comportements de santé, eux, sont extrêmement complexes. Aussi vaut-il mieux se munir d une information minimale sur la santé des jeunes, les attentes et besoins des élèves, les méthodes pratiquées en éducation pour la santé, les outils et techniques disponibles en la matière, les partenaires potentiels, etc. Pareille recherche d informations permettra d éviter bien des erreurs et garantira de rencontrer les besoins des jeunes avec des outils adaptés. L essentiel bien sûr est de bénéficier d une formation. Mais cela demande du temps et reste souvent un luxe! Les collègues qui ont été formés sont donc invités à partager leur expérience. Et puis on peut organiser des soirées d information, rencontrer des professionnels, travailler avec des partenaires extérieurs expérimentés, etc. L information Quand rien ne va plus, on accuse le manque de communication! C est vite dit, c est facile et souvent un peu court. Mais il est vrai que la communication dans les écoles est souvent un peu anarchique. Pour bien communiquer, il faut communiquer clairement et simplement. Pour cela, il suffit de répondre à quatre questions élémentaires : Que voulons-nous communiquer? Pourquoi voulons-nous le communiquer? À qui le communiquer? Comment le communiquer? Le mode de communication choisi dépendra des réponses à ces questions. On ne communique pas de la même manière avec un partenaire potentiel, avec les élèves, avec les parents, etc. Pour chaque situation, il s agit de bien cibler son objectif puis de s adapter. 67

69 Des compétences complémentaires Nul n est compétent dans toutes les matières. L équipe porteuse du projet (un tel parle facilement en public, une telle rédige facilement, etc.) peut apporter une aide ponctuelle. Elle a donc intérêt aussi à s entourer de compétences complémentaires en faisant ponctuellement appel à d autres personnes dans l école, dans le quartier, dans des associations. Des témoignages Certaines écoles essaient de développer un projet «mieux être» autour de la création d un jardin ou d un jardinet selon l espace dont elles disposent. Les enfants apprécient généralement beaucoup ce type de projet, très concret. Cela a été le cas, voici quelques années déjà, dans une école communale de Namur : Nous sommes institutrices, pas jardinières. Nous avons donc postulé notre ignorance, explique l institutrice. Les enfants, les parents et nous, pour une fois, sommes à égalité. Nous avons besoin de conseils, de personnes-ressources. Nous avons donc fait appel aux jardiniers de la Ville. Ils ont accepté de nous donner des explications ainsi qu à quelques parents volontaires pour animer les ateliers. Certaines personnes âgées disposent d un peu de temps et sont prêtes à le partager avec des enfants. Cela a permis à une école bruxelloise de développer un merveilleux projet «Alimentation» basé sur la découverte des herbes aromatiques. L idée est venue des institutrices du primaire qui ont commencé à travailler le projet dans les classes : chaque élève demandait à sa maman quelles herbes aromatiques elle utilisait dans la cuisine familiale. Selon les origines multiples des élèves, cela donnait un large éventail de plantes, de goûts et de saveurs. Mais l école développait aussi un projet intergénérationnel avec une association de personnes âgées (mais ô combien dynamiques) du quartier. Lors d une visite, elles ont vu les tableaux consacrés aux herbes et plantes et se sont étonnées et émerveillées : «De leur temps, on ne connaissait pas tout cela. En revanche...» Le projet a pris une ampleur nouvelle : les herbes d hier, celles d aujourd hui, la route des épices...

70 Un pharmacien du quartier est venu expliquer l utilisation des plantes dans la pharmacopée. On a comparé avec les remèdes de grand-mère et les traditions familiales. Projet pédagogique et projet-santé se sont conjugués en une multitude d activités avec, pour couronner le tout, une superbe exposition où tous les partenaires ont apporté leurs savoirs et savoir-faire. Des changements rapides Un projet-santé, c est une démarche de longue haleine. Mais rien n est plus démotivant que de consacrer une énergie énorme et de ne rien voir bouger. Dans la planification du projet, il est donc important de prévoir très vite une action ponctuelle, bien visible qui stimulera les enthousiasmes. Un témoignage Il est important d échelonner les objectifs et d en fixer certains à court terme et à moyen terme. Les objectifs à court terme permettront d engranger des changements rapides et visibles. C est important parce que cela permet d éroder l indifférence ou le scepticisme de certains collègues et de conforter le dynamisme et la volonté de l équipe-santé et des enseignants, élèves et parents qui la soutiennent. Un projet-santé s implante sur le long terme, mais il est utile de planter régulièrement de petites balises, bien visibles, qui montrent à tous que le projet continue, bouge, évolue, rien n est plus mobilisateur, explique une enseignante bruxelloise. Nous avons travaillé sur l alimentation et, très vite, nous avons rafraîchi le réfectoire : avec l aide de quelques parents, il a été repeint et des mamans se sont réunies avec la coordinatrice de la D+ en une sorte de petit atelier-couture où elles ont confectionné de nouvelles tentures. Les élèves du cycle 5/8 ont réalisé un abécédaire de la cantine : les enfants des classes primaires ont cherché les mots et ils les ont calligraphiés et les enfants de maternelle ont réalisé les dessins et les collages pour les illustrer. Cela a permis de développer un intéressant travail de lecture et d écriture en phase avec les objectifs pédagogiques pour le cycle. Le réfectoire a pris très vite un petit air pimpant qui a ravi tout le monde. On l a inauguré en présence 69

71 des parents. Tout cela a donné de la présence et de la crédibilité au projet. Les élèves étaient très fiers et ont participé à la suite du projet avec plus d enthousiasme et de conviction. Certaines mamans ont continué à se réunir pendant l année et elles ont fabriqué des coussins pour les coins «conversation» des classes du cycle ainsi que des sacs pour la piscine. Certaines de ces mamans étaient peu ou pas scolarisées et cette activité leur a permis de se sentir utiles à l école et a modifié positivement leurs rapports avec les institutrices. En conclusion, les activités seront donc : précoces : elles se situeront dans les premières semaines du projet ; modestes : un simple repas, une nouvelle décoration, une réunion un peu différente, un journal réalisé avec les élèves... ; symboliques : on va vers un objectif précis ; participatives : mis dans le coup, les élèves seront les plus sûrs ambassadeurs de l action. 70

72 Quelles difficultés surgiront? L indifférence Les collègues, après tout, ont le droit de ne pas partager les idées, les motivations, les besoins. S il n est pas possible de mobiliser tout l établissement scolaire, mieux vaut agir avec ceux qui sont enthousiastes que de se casser les dents à essayer d entraîner tout le monde. On a même vu une institutrice se replier dans sa classe, consacrer toute son énergie à ses élèves et mener des actions-santé qui, lentement mais sûrement, ont suscité la curiosité, l intérêt puis l adhésion. Une indifférence qui persisterait contre vents et marées serait révélatrice d un problème de fonctionnement dans l école. Enfin, il faut laisser passer du temps. Il n est pas rare que les réfractaires des premiers jours se révèlent, finalement, plus motivés et plus réguliers que les enthousiastes d un jour. À mon grand étonnement, certains enseignants qui, au départ, avaient montré le plus de réticences, ont été parmi les plus actifs et les plus convaincus. Ils étaient réticents précisément parce qu ils avaient mesuré la somme de changements nécessaires, explique un chef d établissement. L absence de résultats Le problème du projet-santé, c est que l on ne voit pas immédiatement son utilité. Or, la participation au projet entraîne un supplément de travail, une activité en plus de la mission reconnue aux enseignants. Alors le doute s insinue. Comment se rassurer? En demandant l avis de professionnels : les services PSE, les Centres locaux de promotion de la santé, différentes associations spécialisées dans le travail avec les jeunes et les interventions dans les écoles peuvent apporter un regard neuf et des avis précieux. En partageant son expérience avec celle d autres écoles qui sont déjà «passées par là». D où l intérêt de constituer de petits réseaux d enseignants à l occasion de rencontres pédagogiques ou de formation. 71

73 En se fixant des objectifs précis, à court terme, qui pourront être vérifiés et évalués. Et puis, il faut rester modeste : un projet, si bon soit-il, est un déterminant parmi d autres du fonctionnement de l établissement scolaire et il ne peut pas tout révolutionner. Il faut donc oser ouvrir les yeux et constater les mille petits changements qui ne bouleversent pas tout mais, petite touche par petite touche, modifient radicalement un environnement, une ambiance. Le manque de moyens Les écoles ne sont pas riches, c est vrai. Les moyens financiers font souvent défaut, c est vrai. Mais à manque de moyens égal, certaines écoles s en tirent beaucoup mieux que d autres. Pourquoi? L expérience du REES montre que certains directeurs ont le chic pour frapper à la bonne porte (pouvoirs locaux, commerçants, projets européens...), que certaines écoles créent des liens avec des partenaires de proximité (Croix-Rouge, entreprises, milieu associatif...) qui peuvent apporter diverses ressources. Témoignage Un véritable projet est toujours constitué de différentes facettes complémentaires. Cela rend possible leur prise en compte dans différents appels à projets : une facette peut être financée par un appel d offre relatif à la communication, une autre par un appel d offres relatif à l environnement... Procéder de cette manière permet d augmenter les ressources matérielles et financières consacrées à l ensemble du projet. Le risque est de se disperser. Il est donc nécessaire que le coordinateur ou la coordinatrice du projet puisse piloter les différentes facettes du projet de manière qu elles se renforcent mutuellement et soient convergentes, explique la coordinatrice de l institut Sainte-Marie, à Seraing. Il est nécessaire d identifier clairement le temps, les compétences, la formation, l espace, les personnes-ressources et les moyens financiers nécessaires au projet. On pourra alors formuler des demandes claires et arriver à des solutions. 72

74 Un maître mot : la cohérence Pour contrer toutes ces difficultés, André Lufin, Emmanuelle Caspers, André du Bus et Viviane Delegher font un plaidoyer pour la cohérence 14 : entre les besoins des élèves et les actions mises en place ; entre ce qui est dit et ce qui est fait ; entre les objectifs et les ressources disponibles ; entre les compétences et les initiatives ; entre le projet-santé et le projet d école ; entre le coordinateur et le directeur ; entre le vécu des élèves et les projets mis en place ; entre les mentalités et les messages adressés ; entre les besoins des élèves et les repas à la cantine ; entre le fondamental et le secondaire. Comment évaluer le projet-santé? Une fois le projet construit et mis en œuvre, les pièges évités, les adjuvants utilisés, il convient de l évaluer. Comment? En évaluant le déroulement du projet : participation des élèves participation des personnes-ressources obstacles, contraintes et facilités respect du calendrier et du budget. En évaluant les résultats du projet : réalisation des objectifs généraux et éducatifs modification des connaissances, des aptitudes, des comportements efficacité des outils et méthodes utilisés. Exemples de critères d évaluation L évaluation du projet «Gros plan sur mon école», réalisé dans le cadre du programme «La santé au cœur des jeunes» initié par l Observatoire de la santé du Hainaut peut servir d exemple pour le choix des critères à mettre en œuvre pour évaluer un projetsanté. Un concours a été lancé en octobre 2000 pour l ensemble des écoles (tous réseaux et tous niveaux confondus) des arrondisse- 73

75 ments de Mons et Soignies (environ 500 écoles). Il a bénéficié du partenariat du CLPS Mons-Soignies, de La Louvière Ville-Santé, du service de Prévention de la Ville de Mons et de l Observatoire de la santé du Hainaut. Le jury était composé de Véronique Bouttin, coordinatrice du CLPS Mons-Soignies, André Lufin, chef de projet au service Éducation pour la santé de la Croix-Rouge, et de Michel Andrien, directeur du CERES (Université de Liège). Ils ont retenu onze critères pour évaluer les projets de promotion santé remis par les écoles 19 : exactitude des contenus santé ; complémentarité entre l action sur l enfant et l action sur le milieu de vie ; qualité de la démarche pédagogique : pédagogie active et démarches privilégiant savoirs, savoir-faire, savoir-être et savoir-devenir ; dimension positive et humoristique (l éducation sanitaire moralisatrice, c est fini!) ; cohérence entre besoins objectifs stratégies évaluation ; qualité de la planification ; visibilité du projet à l intérieur de l école ; implication des bénéficiaires ; durabilité du projet ; partenariats extérieurs ; participation des membres de la communauté scolaire. 74

76 7. Ressources Quels appuis pour mettre en œuvre le projet-santé? L école peut bénéficier de diverses aides et de multiples soutiens dans l élaboration de son projet-santé. Partenaires en relation avec la structure scolaire Les services PSE L ex-ims a vu son rôle étendu par le décret de Comme par le passé, elle joue un rôle préventif grâce aux multiples bilans de santé dont bénéficient les élèves tout au long de leur scolarité. Mais elle a aujourd hui une présence à assurer dans les écoles pour collaborer à l établissement du projet-santé de chaque établissement. Les centres PMS sont eux aussi, par nature, étroitement associés à cette action. Les CLPS Les centres locaux de promotion de la santé (CLPS), répartis dans toute la Communauté française, constituent avec les services PSE et les centres PMS les premiers partenaires de proximité. Composés d équipes pluridisciplinaires, ils peuvent aider les écoles à construire un projet-santé et à en assurer le suivi. Ils disposent aussi de centres de documentation et peuvent conseiller des outils et des méthodes efficaces et adaptés à l âge des élèves. Ils participent également à l identification des besoins de la population et des publics cibles mis en évidence dans leur zone territoriale. Leurs coordonnées se trouvent sur le site Web de la Communauté française ( 75

77 Les SCPS Les Services communautaires de promotion de la santé, au nombre de quatre, ont pour mission d apporter une assistance logistique et méthodologique permanente en matière de formation, de documentation, de participation, de recherche ou d évaluation des programmes communautaires. L asbl Question Santé est chargée des questions de communication. L unité RESO-UCL est chargée de la recherche documentaire et de la formation en promotion de la santé. L unité PRO- MES-ULB est chargée de la création et de l évaluation en la matière. L unité APES-ULG est chargée des méthodologies d intervention et de l évaluation en promotion de la santé. Les coordonnées des services communautaires se trouvent également sur le site Web de la Communauté française ( cfwb.be/sante.). Le service Éducation pour la santé de la Croix-Rouge Ce service a assuré la coordination des écoles francophones engagées dans le réseau européen des écoles en santé, produit des outils spécifiques pour ces écoles, formé des enseignants. Aujourd hui, il forme les travailleurs des services PSE à leurs nouvelles missions. Il peut notamment renseigner les écoles sur les projets menés, les mettre en contact avec d autres établissements scolaires, distribuer les outils qu il a créés, etc. La Communauté locale Les médecins généralistes, les pharmaciens, acteurs de première ligne eux aussi, peuvent collaborer ponctuellement à la réalisation du projet-santé. Exemple : Dans un projet de lutte contre la pédiculose, un pharmacien a accepté de vendre à une école en discrimination positive les lotions «anti-poux» à prix coûtant pour qu elle puisse les mettre à la disposition des familles. Les centres de planning familial, les centres de prévention des toxicomanies. Les services de police peuvent collaborer à des actions de sécurité routière. 76

78 Les commerçants, cafetiers peuvent être associés à des actions de consommation responsable et de lutte contre les assuétudes (notamment l alcool et le tabac). etc. Partenaires extérieurs à la structure scolaire Différents partenaires peuvent aider efficacement les équipes-santé en leur apportant leurs compétences. La plupart d entre eux ont développé des outils pédagogiques utilisables dans les classes (ceux-ci se trouvent généralement dans les CLPS) : L ONE : Service Éducation santé (outils pour l enseignement maternel) ; Éduca-santé : Prévention des traumatismes (santé et sécurité) ; Prospective Jeunesse (Assuétudes) ; Infor-Drogues (Assuétudes) ; Le CRIOC : Centre de recherche et d information des organisations de consommateurs (Consommation) ; Le Centre Anti-poisons (sécurité) ; La FARES : Fédération contre les affections respiratoires et pour l éducation à la santé (tabagisme) ; Cultures et Santé-Promosanté (inter-culturalité et santé) ; La Coordination Éducation & Santé (Alimentation) ; PIPSA : Centre de référence de jeux et d outils pédagogiques utiles pour une Pédagogie interactive en promotion de la santé ( pipsa.org). L'Observatoire de la Santé du Hainaut. 77

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80 Annexes Une alimentation saine et variée assure une bonne santé et favorise ta croissance. Quatre repas quotidiens sont nécessaires au bon fonctionnement de ton organisme. N'oublie pas de boire beaucoup d'eau. Au moins un litre par jour. Les sucres lents couvrent tes besoins en énergie. Les protéines t'aident à construire ton corps et à le maintenir en état. Fais le plein de vitamines et de minéraux. Tu résisteras mieux aux maladies. Les produits laitiers sont tes meilleurs alliés pour des os solides. Méfie-toi des friandises et des boissons sucrées. Ne mange pas trop gras. Bouge ton corps! Il a besoin de sport et d'exercice. Manger est un moment de détente. Ni disputes, ni télé pendant les repas. 79

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82 Notes 1 Bureau de l Action sanitaire et sociale de la prévention, direction de l Enseignement scolaire française, «Santé- Citoyenneté : quels enjeux pour l École?» dans La Santé de l Homme, n 346, mars-avril Service Éducation pour la santé de la Croix-Rouge de Belgique, L école ensantée, Service Éducation pour la santé de la Croix-Rouge de Belgique, «Promouvoir la santé à l école», texte élaboré dans le cadre de la Commission interdisciplinaire de l éducation pour la santé, groupe de travail «Inspecteurs», Brigitte Sandrin Berthon, médecin de santé publique au CFES, «Approche historique de l éducation pour la santé à l École», dans La santé de l Homme, n 346, mars-avril Les paragraphes consacrés à l évolution des mentalités reprennent l essentiel de cet article. 5. Idem. 6. Question Santé asbl, «Les services de médecine scolaire», un article du dossier «Santé à l école. La médecine scolaire», dans Bruxelles Santé, n 28, décembre 2002 /janvier et février Décret définissant les missions prioritaires de l enseignement fondamental et de l enseignement secondaire et organisant les structures propres à les atteindre, Croix-Rouge de Belgique, service Éducation pour la santé, texte élaboré par la Commission «Approche interdisciplinaire de l éducation pour la santé» par le groupe de travail «Inspecteurs». 9. Question Santé asbl, op. cit. 10. Croix-Rouge de Belgique, service Éducation pour la santé, texte élaboré par la Commission «Approche interdisciplinaire de l éducation pour la santé» par le groupe de travail «Inspecteurs». 11. Service Éducation pour la santé de la Croix-Rouge de Belgique, «Promouvoir la santé à l école». op. cit. 81

83 12. Idem. 13. Idem. 14. André Lufin, Emmanuelle Caspers, André du Bus, Viviane Delegher, «L école en projet. Repères pour implanter un projet-santé en milieu scolaire», service Éducation pour la santé de la Croix-Rouge, Service Éducation pour la santé de la Croix-Rouge, «L école ensantée», André Lufin, Emmanuelle Caspers, André du Bus, Viviane Delegher, op. cit. 17. Francis Tilman et Nouria Ouali, «Piloter un établissement scolaire. Lectures et stratégies de la conduite du changement à l école», Fondation Roi Baudouin et De Boeck Université, collection «Pédagogies en développement», André Lufin, Emmanuelle Caspers, André du Bus, Viviane Delegher, op. cit. 19. Bouttin Véronique, Andrien Michel, Lufin André, «Sur quels critères évaluer les projets de promotion de la santé dans les écoles?», dans Éducation Santé. 19. Renseignements sur le projet au CLPS de Mons-Soignies : 30, rue de la Loi 7100 La Louvière Tél. :

84 Bibliographie Des livres AIACH P., BON N., DESCHAMPS J.P., Comportements et santé. Questions pour la prévention, Presses Universitaires de Nancy, BEAUDOUIN P., La gestion par projet, Éditions Agence d Arc, Ottawa, BELLENGER L. et COUCHAERE M.J., Animer et gérer un projet, ESF, Paris, BOEGLI J.D., École en santé ; quelques clés, LEP Loisirs et pédagogies, S.A. Suisse, BURY J., Éducation pour la santé : concepts, enjeux et planifications, De Boeck Université, collection Savoirs et santé, CASPERS E., Petite histoire de l éducation pour la santé, Service Éducation pour la santé de la Croix-Rouge de Belgique, CASTILLO F., Le chemin des écoliers, De Boeck Université, CORDONNIER D., Événements quotidiens et bien-être à l adolescence : vers de nouvelles stratégies d éducation pour la santé, Éditions médecine et hygiène, Genève, DEBLUTS D., Il était une fois la santé, Ligue des Familles, De Boeck Université, DEMARTEAU M., REGINSTER G., LECLERCQ D. (Eds), Apprendre et vivre la santé à l école, l Europe contre le cancer, Université de Liège, École de santé publique, collection Santé Éducation (2 tomes), Liège, JONNAERT P., De l intention au projet, Éditions De Boeck- Wesmael, Bruxelles, LUFIN A., Les représentations de santé des jeunes, Croix- Rouge de Belgique, ES243,

85 MERCIER M., DELVILLE J., Aspects psychosociaux en éducation santé, De Boeck Université, collection Savoirs et santé, MICHAUD P.A., BAUDIER F., CHOQUET M., MANSOUR S. (sous la direction de), La santé des adolescents : quels liens entre recherche et prévention?, collection Séminaire, CFES (Comité français d éducation pour la santé), SANDRIN-BERTHON B., LESTAGE A., BAUDIER F., MONNOT A., 1,2,3... Santé, Éducation pour la santé en milieu scolaire, CFES (Comité français d éducation pour la santé), Vanves, SANDRIN-BERTHON B., Apprendre la santé à l école, collection Pratiques et enjeux pédagogiques, ESF Éditeur, TILMAN F. et OUALI N., Piloter un établissement scolaire. Lectures et stratégies de la conduite du changement à l école, Fondation Roi Baudouin et De Boeck Université, collection «Pédagogies en développement», Des guides APES, Méthodes au service de l éducation pour la santé, APES, Université de Liège, tél. : 04/ BANTUELLE M., MOREL J., DARIO Y., DARGENT D., Collection Santé communautaire et promotion de la santé, 6 numéros, Santé, communauté, participation asbl Bruxelles, CHAZE S., BAUMANN M., PALICOT A.M., La santé en action, CFES (Comité français d éducation pour la santé), 2 e édition, COPPE M., SCHOONBROODT C., Guide pratiques d éducation pour la santé, pédagogies en développement, pratiques méthodologiques, De Boeck Université, GRES MÉDIATION SANTÉ, Mener un programme en santé des jeunes. Guide de conduite à l échelle départementale ou locale, Fondation de France, ministère du Travail et des Affaires sociales, HOUIOUX G., PIETTE D., VAN BOXEL A., La santé de demain par les enfants d aujourd hui : guide méthodologique pour les enseignants des écoles primaires, Université libre de Bruxelles, École de santé publique, unité de promotion éducation santé, HOUIOUX G., PIETTE D., La santé des jeunes : repères pour l action à l école secondaire ; guide méthodologique, Université libre de Bruxelles, École de santé publique, Unité de promotion éducation santé,

86 MOREAU A., ROUCLOUX A. (coord.), Vivre, apprendre, expérimenter la santé à l école. Des pistes de réflexion pour l action, Institut provincial d hygiène sociale, service Promotion santé, N.D. LUFIN A., L école ensantée, service Éducation pour la santé de la Croix-Rouge de Belgique, LUFIN A., Première étape vers l école en santé : l analyse de la situation, service Éducation pour la santé de la Croix-Rouge de Belgique, LUFIN A., Définir le projet d une école en santé : le choix des priorités, service Éducation pour la santé de la Croix-Rouge de Belgique, LUFIN A., L ali à l école. Petit manuel d éducation nutritionnelle en milieu scolaire, service Éducation pour la santé de la Croix- Rouge de Belgique, LUFIN A., CASPERS E., DU BUS A., DELEGHER V., L école en projet. Repères pour implanter un projet-santé en milieu scolaire, service Éducation pour la santé de la Croix-Rouge, PIETTE D. et al. (eds), Towards an evaluation of the European Network of Health Promoting Schools. The EVA project : a manual for national coordinators of the ENHPS and their collaborators, Commission of the European Communities, World Health Organization Europe, Council of Europe, Université libre de Bruxelles, octobre PREVOST M., GOSSELAINY., LAPERCHE J., ROLAND M., Le carnet de bord "Assurance de qualité", un outil pour aider les équipes à choisir un projet prioritaire, à le construire et à l évaluer selon la démarche d assurance de qualité, Bruxelles, TULEU F., BRIXI O., Santé et précarité. Outil d aide à l action. Guide d actions, Éditions CFES (Comité français d éducation pour la santé), Des brochures GODIN I. et coll., «La santé au cœur des jeunes. Pour la santé du cœur chez les jeunes en Hainaut et Picardie», Observatoire de la santé du Hainaut, GODIN I., LEVEQUE A., BERGHMANS L., «Tableau de bord de la santé des jeunes», Observatoire de la santé en Hainaut, n 2,

87 HOUIOUX G., PIETTE D., «Construire la santé à l école : données utiles aux interventions santé», Pluriel n 17, Université libre de Bruxelles, École de santé publique, Unité de promotion et d éducation santé, PIETTE D. et col., «Vers la santé des jeunes en l an 2000 : une étude des comportements et modes de vie des adolescents de la Communauté française de Belgique de 1986 à 1994», Université libre de Bruxelles, École de santé publique, Unité de promotion et d éducation santé, Une revue LUFIN A., CASPERS E., DEBOCK C., «La promotion de la santé à l école», dossier, Éducation santé, n 158, avril 2001, pp.1-7. (La revue Éducation Santé, mensuel des intervenants francophones en matière de santé, constitue une mine d informations et de documentation. L abonnement à la revue est gratuit. Les articles sont également accessibles sur le site : Outils audiovisuels La Médiathèque de la Communauté française propose 350 documentaires relatifs à l éducation pour la santé. Répartis en 11 thèmes et 93 sous-thèmes, ils répondent à 600 mots-clés et 104 entrées thématiques. Choisis en collaboration avec l APES, ils répondent aux besoins de neuf niveaux d enseignement. Ces documents sont accessibles dans les différents centres de la Médiathèque. (Pour rappel, celle-ci accorde des tarifs préférentiels aux enseignants.) La Médiathèque a réalisé en mars 2003 un catalogue-guide sur cédérom (distribué gratuitement) qui permet d avoir sous la main l intégralité des fiches pédagogiques établies par son comité scientifique et pédagogique en Éducation pour la santé telles qu elles sont disponibles sur le site de la Médiathèque : Renseignements : La Médiathèque, service des Collections thématiques, collection Éducation pour la santé, 6, place de l Amitié, à 1160 Bruxelles. 86

88 Tél. : , fax : Courriel : thematiques@lamediatheque.be Des sites internet Ministère de la Communauté française : Législation et coordonnées des services Services communautaires de promotion de la santé Communication : Question santé asbl : Recherche documentaire et formation : UCL RESO : Système d information en promotion santé : ULB PROMES : Méthodologie et évaluation : APES-ULG : Les centres locaux de promotion de la santé Coordonnées sur le site du ministère de la Santé : Autres Revue Éducation santé : Centre de référence de jeux et d outils pédagogiques PIPSA : NB : Ces sites offrent des liens avec quantité d autres sites santé en Communauté française et à l étranger. France : L Institut national de prévention et d éducation pour la santé (ex-comité français d éducation pour la santé) : Suisse : Centre coordinateur du Réseau européen des écoles en santé : Québec : Réseau francophone international pour la promotion de la santé : 87

89 88

90 Notes personnelles 89

91 90

92 91

93 92

94 93

95 94

96 Tables des matières Avant-propos de Nicole Maréchal Introduction Alors il faut s'occuper de santé, maintenant? Préalables Finalement, la santé, qu'est-ce que c'est? Historique École et santé, un long chemin à petits pas Objectifs Décrets «Missions» et «PSE» en concordance Projet-pilote Le Réseau européen des écoles en santé Sur le terrain Les réalisations des écoles en Communauté française : les écoles du projet REES Aujourd'hui Implanter un projet-santé dans son école Ressources Quels appuis pour mettre en œuvre le projet-santé? Annexes Notes Bibliographie

97 96 Achevé d imprimer en novembre 2003 pour le compte des ÉDITIONS LABOR sur les presse de l imprimerie Snel (Liège).

98

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