Analyse économique macro- 2ème année

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1 HEC Lausanne, 2005/2006 Analyse économique macro- 2ème année Notes de cours: 1re partie(pommeret) Important: cedocumentnesesubstitueniaucours,niàl ouvragederéférence (Blanchard& Cohen ou un autre livre de référence) 1

2 1 Introduction L équilibre macroéconomique Toutes les économies sont sujettes à des fluctuations de l emploi, du chômage, de la production industrielle, du PIB...Il existe des récessions accompagnées d accroissement du chômage, des booms accompagnés de diminution du chômage... 1) d où proviennent ces fluctuations? 2) que peut faire le gouvernement pour stabiliser l économie et supporter l emploi? On a commencé à se poser ces questions dans les années 30 durant la grande récession. La théorie classique promettait un ajustement du marché du travail qui préserverait le plein-emploi. Pourquoi cela ne s est-t-il pas produit? La théorie générale de l emploi, de l intérêt et de la monnaie de Keynes a contribué à répondre à cette question(c est aussi le point de départ de la macroéconomie moderne). 1.1 Comment allons-nous procéder? En construisant un modèle macroéconomique. Qu est ce qu un bon modèle macroéconomique? Un bon modèle est celui qui a les cinq caractéristiques suivantes: (1) les hypothèses et les simplifications effectuées doivent être raisonnables (2) il respecte des règles de logique interne (3) il peut être utilisé pour étudier des problèmes réels (4) on peut comparer ses prévisions aux faits réels observés (5) lorsque l on compare les implications du modèle aux faits on n observe pas de contradiction majeure Parveniràécrireunbonmodèlen estpasfacile. Ilfautsanscessefairedesallers et retours entre le modèle théorique et les faits. Pratiquement, la recherche du bon modèle est une entreprise collective à laquelle participe toute la communauté scientifique. 2

3 Exemples de modèles: LemodèleIS/LMquiseraexposédèsladeuxièmesectionaétéproposépar John Hicks en 1937 comme une façon pratique(réductrice dirons certains) de résumer la Théorie Générale de Keynes parue en Dans les années soixante, Mundell et Fleming l étendent pour tenir compte de l ouverture croissante des économies. Mais ce modèle, qui n accorde qu une maigre place aux comportements des entreprises et à l offre de biens n est pas un outil d analyse suffisant pour rendre compte par exemple de ce qui se passe au moment de la brutale hausse des prix du pétrole en Il n est alors pas étonnant que ce modèle ait été par la suite complété pour intégrer des phénomènes liés à l offre. Lerésultatestlemodèle OffreGlobale/DemandeGlobale qui sera présenté ici. 1.2 Les débats entre macroéconomistes Si on devait simplifier à l extrême, l opposition la plus forte se situe entre les économistes keynésiens et les économistes néoclassiques : Pour les économistes keynésiens, le fonctionnement spontané des marchés ne suffit pas à assurer une évolution régulière de l économie justifie une intervention de l Etat Pour les économistes néo-classiques, le libre jeu des forces du marché permet la meilleure allocation possible des ressources les interventions de l Etat ne sont pas souhaitables. En fait ces conclusions, qui paraissent franchement opposées, peuvent être obtenues à partir de modèles en tout point semblables, à l exception d une ou deux hypothèses fondamentales. C est pourquoi les débats entre macroéconomistes se concentrent bien souvent sur la nature des hypothèses de base sur lesquelles sont construits leurs modèles. L opposition entre keynésiens et néo-classiques ne suffit pas à rendre compte des débats entre macro-économistes: des débats surgissent naturellement lorsqu une nouvelle question apparaît. 3

4 Les débats peuvent porter sur la politique économique à mettre en oeuvre. 1.3 La construction du modèle Il comprend: 3marchés: -lemarchédesbiensetservices -lemarchédelamonnaie -lemarchédutravail et décrit les interactions entre ces marchés 3typesd agent: lesménages,lesentreprisesetl Etat. Les choses sont assez complexes: Les mêmes agents économiques interviennent des deux côtés des 3 marchés. Lamarcheàsuivre: 1. On identifie les principaux déterminants de l offre globale (la production de la totalité des entreprises et des entrepreneurs individuels pendant une période donnée en fonction des prix). C est assez complexe car on doit prendre en compte le fonctionnement du marché du travail. On va identifier uneoffreglobaleetunniveaud emploienfonctionduniveaugénéraldes prix. 2. On identifie les principaux déterminants de la demande globale (ie. la demande de biens et services domestiques pendant une période donnée, en fonctiondesprix)quidépend,elle,decequisepassesurlemarchédela monnaieetsurlemarchédesbiensetservices. Onvaidentifierunniveau dedemandeglobaleetunniveaudutauxd intérêtenfonctionduniveau général des prix. 3. Onconfronteoffreglobaleetdemandeglobale. Onidentifiealorsleprixet le niveau de l activité économique d équilibre. 4

5 On disposera alors d une représentation très simplifiée(car soumise à beaucoup d hypothèses simplificatrices) de l économie qui permettra d apporter des réponses (elles aussi conditionnelles à nos hypothèses) aux questions qu on se pose: onanalyseral effetdechocsdedemande,dechocd offreainsiquel effet de différentes politiques économiques. Remarque : Comme cette offre et cette demande de biens ont été obtenues en prenant en compte le fonctionnement des autres marchés(marché du travail et marché de la monnaie) on préfère les nommer Quasi Offre Globale et Quasi Demande Globale, ou plus simplement Offre Globale et Demande Globale. Pourrait-on procéder autrement? Pour bien isoler les différents mécanismes économiques, nous irons du plus simple au plus compliqué. 1. a)onétudiel offreglobale(donclemarchédutravail). b)enutilisantcetteoffreglobale+ensupposantuneformesimpleetintuitive pour la demande globale (décroissante avec le niveau général des prix) on obtient l équilibre macroéconomique: c est le modèle offre globale/demande globale. On peut déjà analyser l effet de chocs d offre + de politiques d offre. 2. a) on étudie en détail la demande globale (donc le fonctionnement du marchédesbiensetservicesetceluidumarchédelamonnaie) b) on reprend le modèle offre globale/demande globale pour analyser l effetdechocsdedemande+depolitiquesdedemande. 3. on introduit de la dynamique 4. on ouvre l économie... 2 L offre globale et l équilibre macroéconomique Définition 1: L offre agrégée est la production que l ensemble des entreprises et des entrepreneurs individuels mettent sur le marché pendantunepériodedonnéepourunniveaudeprixdonné. 5

6 Définition 2 : L équation d offre globale exprime la relation entre la production agrégée(ou offre agrégée) et le niveau général des prix. Pour prendre leurs décisions de production concernant les mois à venir, les entreprises considèrent le stock de capital(la quantité de machines) dont elles disposent comme donné la principale variable d ajustement pour l entreprise est la quantité de travail qu elle utilise sous ces hypothèses, l offre agrégée provient de l équilibre sur le marché du travail. 2.1 Analyse de l offre et de la demande de travail (voir Burda& Wyplosz) Demande de travail par les entreprises Comment les entreprises déterminent-elles le montant qu elles souhaitent produire? Elles cherchent à maximiser leur profit. max N Π(N)=YP WN RK Y =F(L,K)estlaproduction W : salaire N : quantité de travail utilisée R: coût d usage du capital(taux d obsolescence+taux d intérêt...) On suppose que les entreprises sont preneuses de prix Condition du premier ordre: Π(N) dn =0 F(N,K) = W N P Sous l hypohèse de productivité marginale du travail décroissante, (1) c estbienunmaximum: Π 2 (N) dn 2 <0 F2 (N,K) N 2 <0 La quantité de travail demandée par l entreprise et la quantité de production offerte sont des fonctions décroissantes du salaire réel. 6

7 Danslecasd unefonctiondeproductioncobb-douglas: F(N,K)=AK α N 1 α equation(1) (1 α)ak α N α =W/P ( ) 1/α P(1 α)a N = K W W/P Y s (Y s ) 1 (W/P) 2 (Y s ) 2 (W/P) 1 (N d ) 2 (N d ) 1 N d (N d ) 2 (N d ) 1 N d Graphique1: Demandedetravailetoffredebiensetservicesdesentreprises Effets de chocs ou de politiques économiques sur la demande de travail augmentation du stock de capital des entreprises augmentation de l efficacité des techniques de production utilisées(le progrès technique) qualitativement les mêmes effets: la productivité du travail est augmentée et pour un salaire réel donné les entreprises souhaitent utiliser davantage de travail déplacement vers la droite de la relation décroissante entre l emploi désiré par les entreprises et les salaires réels. 7

8 W/P Y s (Y s ) 2 (W/P) 1 (Y s ) 1 (N d ) (N d 1 ) 2 N d (N d ) 1 (N d ) 2 N d Graphique 2: Effet d une augmentation du stock de capital des entreprises Remarque : c est ce type d argumentation qui a été avancé pour expliquer les performances de l économie américaine pendant les sept dernières années du vingtième siècle Offre de travail par les ménages Les individus souhaitent travailler pour gagner leur vie. L offre de travail n est pasconstante,ellevarieaucoursdutempsselonque: la population en âge de travailler augmente ou diminue. l environnement social et culturel se modifie : par exemple, les femmes seront d autant plus susceptibles de travailler qu elles trouveront des moyens de faire garder leurs enfants. Pour l analyse des phénomènes de court terme qui nous intéressent, nous pouvons considérer que ces caractéristiques sont données et nous intéresser au lien qui unit l offre de travail et le salaire. Arbitrage consommation/loisir Exemple: Imaginez un instant que votre salaire nominal double(passant de 1000 à 2000 euros par mois) alors que tous les autres prix restent identiques. Quel sera votre réaction? Travailler davantage pour gagner encore plus? 8

9 Travailler moins pour conservez un pouvoir d achat identique à celui que vous aviez précédemment et profitez de davantage de temps de loisir? La théorie microéconomique a depuis longtemps identifié deux effets qui, dans un cas pareil, jouent en sens contraire: celui qui vous incite à travailler davantage est connu sous le nom d effet de substitution, celui qui vous incite à travailler moins est connu sous le nom d effet de revenu et l effet global dépend de la conjonction de ces deux effets contraires. Cela résulte d un arbitrage entre consommation et loisir: sous la contrainte max U( + N 0 N, C) + C,N 0 N C+W(N 0 N)=WN 0 +W N 0 :tempsdisponible N:tempsconsacréautravail N 0 N : tempsconsacréauloisir WN 0 :revenussalariauxpotentiel W : revenus non salariaux ( C=WN+W ) C E 1 WN 0 +W E'' E' E W 1 W 0 N 0 N 0- N Graphique 3: Effets revenu et effet substitution 9

10 A l optimum: dc Taux marginal de substitution = d(n 0 N) U=U = U/ (N 0 N) =W U/ C Onsupposequeleloisirestunbiennormal. SiW augmente,ilexiste: un effet substitution: le loisir devient plus coûteux que la consommation (réduitleloisir/augmentel offredetravail): E E uneffetrevenuindirect: l accroissementduprixduloisirengendreuneffet revenunégatif(réduitleloisir/augmentel offredetravail): E E uneffetrevenudirect: lerevenupotentiel(wn 0 +W)augmente(augmente leloisir/réduitl offredetravail): E E 1 L accroissement de W a un effet ambigu. Si les effets substitution+ revenu indirect l emportent, l offre de travail est une fonction croissante du salaire réel ; si l effet revenu direct l emporte, l offre de travail est une fonction décroissante dew. remarque : on parle parfois d effet de revenu global pour désigner l effet totale E 1. Ilcorrespondalorsàlapossibilitédeconsommerlamêmequantité en travaillant moins, ce qui incite à réduire l offre de travail. Uneformeplausiblepourl offredetravail: avecunpointderetournement. Tout d abord l effet substitution l emporte, puis à partir d un certain niveau du salaire réel, c est l effet revenu global qui domine. Si on suppose qu il existe un agent représentatif, l offre de travail agrégée peut être confondue avec l offre de travail individuelle(ce n est pas très réaliste). Au niveau macroéconomique, on considère généralement que l offre detravailestd autantplusélevéequelesalaireréelestélevéetquec est donc l effet de substitution qui l emporte sur l effet de revenu. Effets des politiques économiques sur l offre de travail Exemples: L Etatprendenchargelesfraisdegardedesenfantsouabaissel âged entrée à l école. La conséquence sera probablement que pour un niveau de salaire donné, davantage de personnes souhaiteront travailler déplacement vers la droite de la fonction d offre de travail. 10

11 Uncréditd impôt(commeceluimisenplacel année2001enfrance)aaussi pour effet d augmenter, pour un salaire donné, le nombre de personnes qui souhaitent travailler Equilibre du marché du travail, emploi et offre de biens Nous allons considérer successivement 2 fonctionnements différents du marché du travail. lesalairenominalestparfaitementflexible lemarchédutravailestalors toujours équilibré pas de chômage involontaire. le salaire nominal est rigide il existe du chômage involontaire. Définitions : 1. Ilexisteduchômageinvolontairedanslamesureoùilexistedesindividus qui souhaiteraient travailler plus, compte tenu du salaire en vigueur dans l économie. Le chômage est dit volontaire lorsque certains individus choisissent de ne pas travailler(ou de ne travailler qu une fraction de leur temps disponible) Flexibilité parfaite du salaire nominal a) L équilibre sur le marché du travail On parle de flexibilité parfaite des salaires, lorsque le salaire nominal (et avec luilesalaireréel)variedefaçonàassurerl égalitéentrel offreetlademandede travail: lorsque l offre de travail est initialement supérieure à la demande, le salaire nominal diminue de façon à faire baisser le salaire réel et à rétablir l égalité entre offre et demande de travail. si la demande de travail est initialement supérieure à l offre, les salaires nominaux augmentent de facon à faire s élever le salaire réel et à rétablir l égalité entre l offre et la demande de travail. Ilyadonctoujourségalitéentrel offreetlademandedetravailetiln yajamais de chômage involontaire puisque tous ceux qui veulent travailler au salaire en vigueur trouvent du travail. 11

12 W/P N s W 0 /P 0 W 1 /P 0 N d N* N N s N d Graphique 4: Equilibre sur le marché du travail avec flexibilité parfaite du salaire nominal b) L offre agrégée Une fois déterminé le niveau d emploi d équilibre, l offre dans l économie est donnéeparlafonctiondeproductionmacroéconomique: Y =F(N,K). c) La courbe d offre globale Comment l offre des entreprises varie-t-elle lorsque le niveau des prix auquel les entreprises peuvent écouler leur production varie? Commençons par étudier ce quisepassesilesprixaugmentent(passantdep 0 àp 1 )alorsquelesalaireréel initial(w 0/P 0 )permettaitl équilibresurlemarchédutravail. Si les salaires nominaux restent inchangés et que les prix augmentent, le salaire réel diminue à (W 0/P 1 ), les entreprises souhaitent augmenter l emploi et l offre de biens. Cependant, les salariés, face à la hausse des prix qui réduit le pouvoir d achat des salaires, diminuent leur offre de travail. Ilyadoncuneaugmentationdelademandedetravaildesentrepriseset, ducôtédesménages,unebaissedel offredetravail. Lahaussedesprixse traduit par une pénurie de travail. 12

13 La flexibilité des salaires nominaux est le mécanisme qui permet au marché de retrouver un équilibre: la hausse des salaires nominaux en augmentant l offredetravaildesménagesetenréduisantlademandedetravaildesentreprises permet l ajustement. Le salaire nominal augmente donc jusqu au niveau où, de nouveau, l offre et la demande de travail sont égales. La croissance des salaires nominaux est exactement identique à celle des prix initialement considérée de telle sorte qu après l ajustement des salaires réels l emploi et la production sont exactement aux même niveaux que ceux quiprévalaientavantlahaussedesprix: W 0/P 0 =W 1/P 1 Un raisonnement symétrique s applique en cas de baisse du niveau général des prix. Finalement, lorsque les salaires nominaux sont parfaitement flexibles, une hausse desprixestsanseffetsurl offredesentreprises,sanseffetsurleniveaud emploi et sans effet sur le niveau du salaire réel. On dit alors que l offre globale est inélastique au prix. 13

14 W/P Y s N s W 0 /P 0= W 1 /P 1 Y s * 1 =Y s * 0 W 0 /P 1 Nd P N s N* Y s N d N N* N d Y s * 1 =Y s * 0 Y Graphique5: Effetd unehaussedesprixsurlemarchédutravail,etoffre globale d) Effets de chocs ou de politiques économiques Exemples: Unepolitiqueenfaveurdel offredetravailaugmenteraleniveaud offrede biens et services de la part des entreprises. Uneaugmentationdustockdecapitalouleprogrèstechniqueontlesmêmes effets: pour un niveau donné de prix, les entreprises souhaitent produire davantage. la courbe d offre globale se déplace vers la droite. 14

15 W/P Y s N s W 1 /P 0 W 0 /P 0 N d 0 N d 1 Y s * 1 Y s * 0 P N* 0 N* 1 N N* 0 N* 1 N Y s * 0 Y s * 1 Y Graphique 6: Effet d une augmentation du stock de capital sur l offre globale Rigidité des salaires nominaux Les contrats de travail qui précisent la rémunération nominale annuelle ne font pas l objet de renégociation chaque fois que l environnement change introduit une rigidité dans les salaires nominaux. a) La détermination du niveau d emploi effectif Que se passe-t-il si les salaires ne varient pas toujours de façon à assurer l équilibre surlemarchédutravail? Pourunniveaudeprixdonné,lesalairenominalpeut êtreaudessusouaudessousdeceluiquiéquilibreraitlemarchédutravail. Dans ce cas, c est le côté court du marché qui détermine le niveau d emploi dans l économie. Si l offre de travail est inférieure à la demande, le niveau d emploi de l économie s établit au niveau de l offre de travail (il n y a donc pas de 15

16 chômage mais les entreprises aimeraient embaucher davantage) et l offre de biens et services des entreprises est déterminée par cette quantité de travail. Sic estlademandedetravailquiestinférieureàl offre,leniveaud emploi s établit au niveau de la demande de travail (il yadonc du chômage) et l offre de biens et services découle de cette quantité de travail. Pour ce niveau de salaire nominal, les entreprises ne souhaitent pas embaucher et produire davantage. W/P U 0 N s W 0 /P 0 N d N 0=N d 0 N s 0 N Graphique 7: Marché du travail avec rigidité du salaire nominal b) L offre agrégée Une fois déterminé le niveau d emploi par le côté court du marché, l offre dans l économie est donnée par la fonction de production macroéconomique : Y =F(N,K). c) La courbe d offre globale Danscequisuit,onseplacedanslecasleplusréalistepourlequellademandede travailestinférieureàl offre. Unehaussedesprixaalorspoureffetdediminuer le salaire réel, les entreprises souhaitent embaucher davantage et produire plus, le chômage est réduit et l offre de biens et services des entreprises augmente. Retenons donc que lorsque les salaires nominaux sont rigides, le niveau d emploi etl offreagrégéesontdesfonctionscroissantesduniveaudesprixetleniveaude chômage est une fonction décroissante du niveau des prix. Reste à déterminer le 16

17 niveaudeprix. Ceciserafaitunpeuplusloinlorsquelademandeglobalesera introduite. W/P Ys U 0 U 1 N s W 0 /P 0 W 0 /P 1 Y s 1 Y s 0 N d N 0=N d 0 N 1=N d 1 N s 1 N s 0 N N 0 N 1 N d P Y s P 1 P 0 Y s 0 Y s 1 Y Graphique8: Effetd unehaussedesprixsurlemarchédutravailetoffre globale d) Effets de chocs ou de politiques économiques Onseplacetoujoursdanslecasleplusplausibleoùilexisteduchômageinvolontaire. Exemples: Uneaugmentationdustockdecapitalouleprogrèstechniqueontlesmêmes effets : pour un niveau donné de prix, les entreprises souhaitent produire davantage la courbe d offre globale se déplace vers la droite. 17

18 Une politique en faveur de l offre de travail n accroît ni l emploi effectif ni leniveaud offredebiensetservicesdelapartdesentreprises. Elleaccroît cependant le chômage. 2.2 L équilibre global Pour le moment, on considère la modélisation simple basée sur la demande et l offre de travail ; nous disposons donc de deux modèles, suivant l hypothèse retenue sur l ajustement des salaires La demande globale La demande de biens et services est composée de la consommation des ménages, de l investissement des ménages, des entreprises et des administrations, des variations de stocks, et des flux nets d exportations(les exportations moins les importations). Nous supposons pour l instant que la quasi demande globale de biens etservices(y d )estunefonctiondécroissanteduniveaugénéraldesprix L équilibre La confrontation de l offre et de la demande de biens permet d identifier le niveau de prix pour lequel l offre de biens est égale à la demande. Si les prix sont suffisamment flexibles, le niveau d activité dans l économie est celui pour lequel l offredebiens(y s )estégaleàlademande(y d ). L équilibremacroéconomique correspond à l intersection entre la demande globale et l offre globale dans le plan (Y,P). Onendéduitlesniveauxd emploietdechômagedans l économie. Deux cas sont envisageables: Dans le cas où les salaires nominaux sont flexibles, l offre détermine le niveau d activité dans l économie et le niveau des prix est déterminé par la demande. Rappelons que l emploi est alors entièrement déterminé par les conditionsdumarchédutravailetiln yapasdechômage. Danslecasoùlessalairesnominauxsontrigides, lesniveauxd emploiet d activité de l économie dépendent du niveau des prix lequel est déterminé par la confrontation entre l offre et la demande de biens. 18

19 2.3 Effet d un choc d offre ou d une politique économique visant l offre Exemple 1: Suite à un progrès technique, la productivité du travail augmente ce qui incite les entreprises à augmenter leur demande de travail. Que les salaires nominaux soient ou non flexibles augmentation conjointe de l offre des entreprises et de l emploi dans l économie déplacement vers la droite de la fonction d offre globale. Lorsque les salaires sont flexibles, la hausse de l offre se transforme en hausse de l activité économique et en baisse de prix. Lorsque les salaires nominaux sont fixes, la hausse de l activité s accompagne aussi d une baisse des prix ce qui accroît les salaires réels. Exemple2: Suite à une politique en faveur de l offre de travail, cette dernière s accroît. Lorsque les salaires sont flexibles, la hausse de l offre de travail augmentation conjointe de l offre des entreprises et de l emploi dans l économie déplacement vers la droite de la fonction d offre globale hausse de l activité économique et baisse des prix. Lorsque les salaires nominaux sont fixes et qu il y a du chômage dans l économie, la hausse de l offre de travail ne modifie pas l emploi effectif; seul le chômage augmente. 2.4 Le modèle élémentaire de concurrence imparfaite(voir Blanchard& Cohen) Le chômage est un sujet central en macroéconomie. En ce qui concerne les déterminants de l emploi moyen sur longue période, la question principale est de trancher s il provient d un échec du marché ou non(il serait alors sans importance et résulterait simplement de frictions). Dans le modèle offre-demande, les chômeurs tirent le salaire vers le bas jusqu à ce que demande de travail et offre de travail s équilibrent. Les théories du chômage s attachent à expliquer pourquoi ce mécanisme peut échouer. Nous allons explorer successivement deux pistes: 19

20 les entreprises peuvent refuser de baisser le salaire qu elles proposent théories du salaire d efficience les entreprises peuvent souhaiter ajuster le salaire mais ce sont des accords implicites ou explicites entre les travailleurs qui les empêchent de le faire théories des négociations collectives La fixation des salaires Les négociations salariales Les salaires résultent d un processus de négociations individuelles ou collectives, par l intermédiaire d un syndicat. Dans les deux cas, syndicats et individus se préoccupent de leur salaire réel. Cela signifie que les négociations sont réalisées sur la base du niveau de prix anticipé pour la durée du contrat. Le prix à la consommation dépend du résultat des négociations de salaire et n est donc pas connu avec certitude au moment des négociations. Etant donnée cette anticipation de prix, le niveau du salaire négocié dépend de beaucoup de facteurs, maisunfacteurclefestcertainementletauxdechômage. Eneffet,lepouvoirde négociation du travailleur dépend de la difficulté qu aurait l employeur à le remplacer la facilité avec laquelle il pourrait trouver un autre emploi dépenddelanaturedesonemploi+desconditionsdumarchédutravail: pourra d autant plus exiger un salaire élevé que le chômage est faible relation <0 entre chômage et salaire ou encore positive entre emploi et salaire (comme dans la courbe d offre de travail) Le pouvoir de négociation du syndicat est d autant plus fort que le taux de chômage est faible : plus le marché du travail est étroit, plus les syndicats disposent de menaces crédibles de grève. Au contraire, un fort taux de chômage affaiblit le pouvoir de négociation du syndicat...: comme ses membres risquent plus fortement de se retrouver au chômage, la perte de revenu associée à une grève est davantage préjudiciable si ses membres perdent leur emploi, leur chances d en retrouver un sont plus faibles 20

21 ...et renforce celui de l employeur car l arbitrage entre le coût de la grève et un accroissement des salaires se déplace lorsque le chômage s accroît, en faveur d une plus forte résistance aux revendications salariales. Remarque: les courbes représentant la relation entre emploi et salaire négocié diffèrent suivant les pays. Les théories du salaire d efficience Il peut exister des circonstances dans lesquelles l entreprise n a pas intérêt à réduire le salaire qu elle propose lorsque l offre de travail est en excès. Les modèles de salaires d efficience supposent que le salaire réel est rigide à la baisse. L intuition est que conserver un salaire élevé assure que les employés vont être plus productifs. On regroupe sous les termes salaire d efficience l ensemble des arguments permettantdeconclureàunlienentreleniveaudesalaired unindividuetceluide sa productivité. On aboutit alors à une situation de chômage involontaire: si les entreprises espèrent accroître la productivité en élevant le salaire et qu en définitive cette opération aboutit finalement à un gain net positif, elles augmenteront effectivement le salaire. Ce dernier atteindra alors une valeur supérieure à celle qui équilibrait précédemment le marché du travail, et du chômage involontaire apparaîtra. Cette description de la formation du salaire est donc très différente de celle proposée dans le cadre du modèle classique(le salaire était alors une variable d ajustement). Les théories du salaire d efficience présentent l avantage de rendre compatible une situation de chômage involontaire avec une détermination endogène des salaires. Leur portée comme explication du chômage involontaire a cependant été remise en cause(elles décriraient de façon trop fruste les politiques salariales des entreprises). Les explications possibles d une relation croissante entre salaire et productivité sont en général classées selon quatre catégories: les employés, imparfaitement observés par l employeur, peuvent choisir l intensité de leur travail et, pour un même risque de licenciement, plus leur salaire est élevé, plus le coût de ne fournir qu une faible intensité de travail est fort. Ils sont donc incités à travailler plus intensément l employeur n observant qu imparfaitement les caractéristiques des individus qu il embauche, une politique de hauts salaires lui permet d attirer les meilleurs travailleurs unepolitiquedebassalaireaccroîtlarotationdemaind oeuvrecequia une influence négative sur la productivité du travail à moyen ou long terme 21

22 les individus sont sensibles au niveau de leur rémunération car elle traduirait la mesure dans laquelle la relation salariale peut être considérée comme équitable(approche sociologique) On peut finalement résumer la relation entre l état du marché du travail et les négociations de salaire comme suit: P e : niveauanticipédesprix W =P e F(u,z + ) u: tauxdechômage z : toutes les autres variables affectant la fixation du salaire : le niveau de l assurance chômage(plus elle est élevée, plus le pouvoir de négociation des travailleur est fort); les changement structurels dans l économie; la legislation concernant les licenciements... Si on suppose que le salaire nominal est fonction duniveauréeldesprix,p,larelationdevient: W =PF(u,z + ) La fixation des prix On développe simplement l analogue en concurrence imparfaite, du modèle précedemment étudié en concurrence parfaite. On considère la théorie standard de la concurrence imparfaite: le monopole. La maximisation du profit implique que lerevenumarginalsoitégalaucoûtmarginalcequiaboutità: P F(N,K) N F(N,K) N =W(1+µ) = W P (1+µ) oùµestlamargeduprixparrapportaucoûtmarginal. Onrappellequeµestliée à l élasticité prix de la demande(une plus faible élasticité de la demande implique untauxdemargeplusélevé). Siµestconstant,alorslesalaireréelinduitparla détermination des prix a la même pente que la productivité marginale du travail. Les observations empiriques suggèrent au contraire que le taux de marge baisse lorsque le chômage diminue, ce qui reflète le fait que l élasticité de la demande augmente avec l emploi et l output ; cela aboutit à une relation inverse entre 22

23 salaire induit par la détermination des prix et emploi. Dans Blanchard et Cohen, ilestsupposéque: F(N,K) N =1 23

24 2.4.3 Emploi et chômage d équilibre A l équilibre sur le marché du travail, le salaire déterminé lors des négociations salariales est égal au salaire induit par la détermination des prix. Le taux de chômage d équilibre, u n, est aussi appelé taux de chômage structurel (et aussi parfoistauxdechômagenaturel);ilesttelquelesalaireinduitparlanégociation soit égal au salaire induit par la détermination des prix: F(u n,z)= 1 1+µ On en déduit l emploi d équilibre et la production agrégée. 2.5 Conclusion A l issue de ces développements nous avons donc déjà plusieurs modèles différents de l économie. Un premier modèle dans lequel les salaires nominaux sont rigides, dans lequelilyaéventuellementduchômageetoùlesvariationsdel offreetde la demande affectent le niveau d activité économique. Un second modèle, dans lequel les salaires varient de façon à assurer l équilibre surlemarchédutravailetoùlesaugmentationsdelademandesetraduisent uniquement par de l inflation et ne stimulent pas l activité économique. Un troisième modèle qui parvient à engendrer du chômage involontaire sans recours à l hypothèse de rigidité des salaires nominaux. 3 La demande globale et l équilibre macroéconomique Cette section est consacrée à la détermination de la demande agrégée de biens et services en prenant en compte le fonctionnement du marché des biens et services etceluidelamonnaiepourunniveaudeprixdonné. Onobtientainsiunefonction de demande globale qui détermine, pour chaque niveau de prix, la quantité de biens et services demandée dans l économie. Le petit modèle que l on va construire et utiliser pour étudier les déterminants delademandeestlecélèbremodèleis/lm,proposéparjohnhickssurlabase de fondements théoriques développés par Keynes. Les objectifs sont: 1) d identifier 24

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