Vidéosurveillance sauvage à la gare!

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1 1 sur :28 29/10/2015 LA CHAUX-DE-FONDS Douze caméras ont été installées sous l abri des bus par l entreprise TransN. Mais les autorités communales, propriétaires de la place, n ont jamais donné leur autorisation. Vidéosurveillance sauvage à la gare! La structure réservée à TransN héberge 12 caméras de surveillance. Elles ont été placées, dit-on, uniquement pour contrôler les arrivées et les départs des bus. richard leuenberger LAURENT MERLET Une place de la Gare plus vivante, plus arborisée, plus belle, plus accueillante et plus sûre. Dans son introduction, le portail internet du projet de la gare de La Chaux-de-Fonds ( propose une brève description dithyrambique de cette dernière. L auteur aurait pu rajouter plus surveillée! Les observateurs avertis l auront certainement déjà remarqué: 12 objets non identifiés 6 de chaque côté qui ressemblent à s y méprendre à des caméras ornent le nouvel abri des bus de la société TransN. Au sein de l entreprise concernée, dont les véhicules sont équipés depuis quelques années déjà de ce type d outils technologiques, on ne dit ne rien savoir sur cette histoire. «La place de la Gare est du ressort de la Ville, qui en est la propriétaire et non pas de notre entreprise. A ma connaissance, nous n avons pas fait installer de caméras. Mais je vous rappelle si j en sais davantage», précise Aline Odot, la porte-parole de TransN. Qui ne nous a jamais rappelé.

2 2 sur :28 Récapitulons: si ce n est pas l entreprise de transport public qui a monté ces appareils, c est donc logiquement les autorités communales qui auraient mandaté une société pour les installer... La Ville pas informée Or, au sein du Conseil communal, qui n était pas davantage au courant avant qu on ne leur pose la question, on tombe des nues. «Après avoir effectué ma petite enquête, c est bien TransN qui a installé ces caméras. Les écrans sont d ailleurs dans leur bureau», lâche, perplexe, Jean-Charles Legrix, en charge du dicastère de la sécurité. Le conseiller se veut toutefois rassurant: «Ils m ont affirmé que ce n était que pour contrôler les arrivées et départs des bus. D ailleurs, les images sont en partie floutées.» Difficile à croire... Au-delà des débats philosophiques sur le bien-fondé de la surveillance vidéo se pose la question de la légalité d une telle installation soumise à autorisation. Le plus drôle ou inquiétant dans cette histoire réside justement dans l absence d un accord entre TransN et la Ville, propriétaire de la place de la Gare. «Mais ils ne nous ont jamais demandé d autorisation», affirme-t-il. Depuis toujours, la Ville se montre fermement opposée à la mise en place de caméras sur l espace public, rappelle l élu UDC. «Dans le cadre de la gare, les CFF avaient demandé aux autorités qu elles collaborent dans l installation de caméras, mais elles avaient refusé», tient à souligner Jean-Charles Legrix. Une rencontre pour le moins mystérieuse Le préposé à la protection des données et à la transparence des cantons du Jura et de Neuchâtel (PPDT-JUNE), l organe compétent en la matière, a appris lui aussi hier qu un équipement de cette nature avait été monté sous la structure. «Nous avons prochainement une séance avec les autorités pour régulariser la situation dans le domaine. J imagine qu il s agit de cela», avoue Christian Flueckiger non sans oublier de rappeler que «toute installation doit avoir une base légale pour être utilisée». S il est aujourd hui compliqué de démêler le vrai du faux, une chose est toutefois sûre: ces caméras sauvages risquent bien de faire jaser ces prochains jours.

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