Modélisation d un système mécanique. Le schéma cinématique

Documents pareils
Initiation aux Sciences de l Ingénieur LIVRET DE SECONDE

INTRODUCTION. A- Modélisation et paramétrage : CHAPITRE I : MODÉLISATION. I. Paramétrage de la position d un solide : (S1) O O1 X

ANALYSE CATIA V5. 14/02/2011 Daniel Geffroy IUT GMP Le Mans

TUTORIAL 1 ETUDE D UN MODELE SIMPLIFIE DE PORTIQUE PLAN ARTICULE

CAP RÉPARATION DES CARROSSERIES

Problèmes sur le chapitre 5

Guide pour l analyse de l existant technique. Partie 3

Convers3 Documentation version Par Eric DAVID : vtopo@free.fr

10 leçon 2. Leçon n 2 : Contact entre deux solides. Frottement de glissement. Exemples. (PC ou 1 er CU)

BACCALAURÉAT TECHNOLOGIQUE SESSION 2008 POSITIONNEUR DE PANNEAU SOLAIRE POUR CAMPING-CAR

modélisation solide et dessin technique

II - 2 Schéma statique

Glissière linéaire à rouleaux

Banc d études des structures Etude de résistances de matériaux (RDM) et structures mécaniques

Baccalauréat ES/L Amérique du Sud 21 novembre 2013

SSNL126 - Flambement élastoplastique d'une poutre droite. Deux modélisations permettent de tester le critère de flambement en élastoplasticité :

DISQUE DUR. Figure 1 Disque dur ouvert

Cours de résistance des matériaux

Information. BASES LITTERAIRES Etre capable de répondre à une question du type «la valeur trouvée respecte t-elle le cahier des charges?

SCIENCES INDUSTRIELLES (S.I.)

Cours de Résistance des Matériaux (RDM)

Dimensionnement d une roue autonome pour une implantation sur un fauteuil roulant

Partie non ressaisie intentionnellement (voir ci-dessous)

Fonctions de deux variables. Mai 2011

STATIQUE GRAPHIQUE ET STATIQUE ANALYTIQUE

Concours EPITA 2009 Epreuve de Sciences Industrielles pour l ingénieur La suspension anti-plongée de la motocyclette BMW K1200S

Grandes lignes ASTRÉE. Logiciels critiques. Outils de certification classiques. Inspection manuelle. Definition. Test

(ANALYSE FONCTIONNELLE ET STRUCTURELLE)

74 cm - 89 cm INSTRUCTIONS DEMONTAGE KOMPACT

entourer les catégories E q u i p e m e n t c o n c e r n é Lieu d'implantation : Charge initiale : Kg

Distributeur de carburant GPL

CIRCUITS DE PUISSANCE PNEUMATIQUES

Le Système d Information Routier

Cours d Analyse. Fonctions de plusieurs variables

Sciences de Gestion Spécialité : SYSTÈMES D INFORMATION DE GESTION

GENERALITES SUR LA MESURE DE TEMPERATURE

1 Définition. 2 Systèmes matériels et solides. 3 Les actions mécaniques. Le système matériel : Il peut être un ensemble.un sous-ensemble..

Les nouveautés de Femap 11.1

Statique des systèmes de solides. 1 Deux exemples d illustration Système de freinage du TGV Micro-compresseur...

Test : principe fondamental de la dynamique et aspect énergétique

Oscillations libres des systèmes à deux degrés de liberté

Union des Métiers et des Industries de l Hôtellerie. Le règlement de Sécurité contre les risques d incendie. ERP et IGH de Type O

données en connaissance et en actions?

Section «Maturité fédérale» EXAMENS D'ADMISSION Session de février 2014 RÉCAPITULATIFS DES MATIÈRES EXAMINÉES. Formation visée

Factorisation Factoriser en utilisant un facteur commun Fiche méthode

Vue 2D / 3D / Dessin / Cotation Utilise : Logiciel edrawings Fichier.EPRT Dossier Tp-eDrawings

1 ère partie : tous CAP sauf hôtellerie et alimentation CHIMIE ETRE CAPABLE DE. PROGRAMME - Atomes : structure, étude de quelques exemples.

Repérage d un point - Vitesse et

Chapitre 1 Cinématique du point matériel

SOCLE COMMUN - La Compétence 3 Les principaux éléments de mathématiques et la culture scientifique et technologique

Chapitre 0 : Généralités sur la robotique 1/125

I- Définitions des signaux.

Muret Laurentien MC. Classique et Versatile

SEANCE 4 : MECANIQUE THEOREMES FONDAMENTAUX

Sommaire Table des matières

LE MODELE CONCEPTUEL DE DONNEES

Modélisation des données

LES OUTILS D ALIMENTATION DU REFERENTIEL DE DB-MAIN

BREVET D ETUDES PROFESSIONNELLES REPRESENTATION INFORMATISEE DE PRODUITS INDUSTRIELS. Epreuve EP1 Unité : UP1

Représentation d un entier en base b

SCIENCES INDUSTRIELLES POUR L INGÉNIEUR. Partie I - Analyse système

MPI Activité.10 : Logique binaire Portes logiques

8.1 Généralités sur les fonctions de plusieurs variables réelles. f : R 2 R (x, y) 1 x 2 y 2

DOSSIER SOLUTION CA ERwin Modeling. Comment gérer la complexité des données et améliorer l agilité métier?

Éléments d informatique Cours 3 La programmation structurée en langage C L instruction de contrôle if

Mario Botta (1943) Le Musée d'art moderne de San Francisco

Exemple d application en CFD : Coefficient de traînée d un cylindre

Fonctions homographiques

accessibilité des maisons individuelles neuves

En parallèle du travail d équipe

CABLECAM de HYMATOM. Figure 1 : Schéma du système câblecam et détail du moufle vu de dessus.

document proposé sur le site «Sciences Physiques en BTS» : BTS AVA 2015

MOTO ELECTRIQUE. CPGE / Sciences Industrielles pour l Ingénieur TD06_08 Moto électrique DIAGRAMME DES INTER-ACTEURS UTILISATEUR ENVIRONNEMENT HUMAIN

T.P. 7 : Définir et contrôler un système d allumage statique

Le pilotage des collaborations et l interopérabilité des systèmes d information Vers une démarche intégrée

TRAVAUX PRATIQUES SCIENTIFIQUES SUR SYSTÈME

Chapitre 4 - Spectroscopie rotationnelle

Chafa Azzedine - Faculté de Physique U.S.T.H.B 1

TEST D'AUTOÉVALUATION MÉCANIQUE DE CAMION

Manuel utilisateur Version 1.3 du

Le graphisme et l écriture, en lien avec les apprentissages en maternelle

Créer et modifier un fichier d'import des coordonnées approximatives avec Excel

I - PUISSANCE D UN POINT PAR RAPPORT A UN CERCLE CERCLES ORTHOGONAUX POLES ET POLAIRES

les escaliers La pose Guide d installation pour bricoleurs Préparation des outils Prêt à installer Moulé à votre style de vie

Créer un site Internet dynamique

Enregistreur de données d humidité et de température

Physique Chimie. Utiliser les langages scientifiques à l écrit et à l oral pour interpréter les formules chimiques

Leçon 1 : Les principaux composants d un ordinateur

PARTIE NUMERIQUE (18 points)

LA PHYSIQUE DES MATERIAUX. Chapitre 1 LES RESEAUX DIRECT ET RECIPROQUE

7. ECONOMIE 7.1. TRAVAIL DE BUREAU ENCODEUR / ENCODEUSE DE DONNEES

UNE EXPERIENCE, EN COURS PREPARATOIRE, POUR FAIRE ORGANISER DE L INFORMATION EN TABLEAU

uc : Cas d utilisation Top-Chair [Utilisation normale] Fauteuil Top-Chair Déplacer le fauteuil sur tous chemins «include» «include» «extend»

Chap. 3: Le modèle de données entité-association (E.A.)

Analyse statique d une pièce

Equipement d un forage d eau potable

Alarme domestique- Présentation

Pas à pas BOB 50 Campagne de rappels de paiement

Calcul intégral élémentaire en plusieurs variables

INF 232: Langages et Automates. Travaux Dirigés. Université Joseph Fourier, Université Grenoble 1 Licence Sciences et Technologies

Transcription:

Objectif : Acquérir les connaissances et méthodes nécessaires à la compréhension et à la conception d un schéma cinématique représentant le fonctionnement d un système mécanique. Nom : Prénom : Classe : Table des matières 1. Définition... 2 2. Nature des contacts... 2 3. Mouvements... 3 4. Représentation normalisée des liaisons... 5 5. Classe d équivalence cinématique... 6 6. Graphe de liaison... 6 7. Schéma cinématique... 7 8. Les étapes de réalisation d un schéma cinématique... 8 P a g e 1 8

1. Définition L étude des mouvements entre solides est appelée la cinématique. Un solide est considéré indéformable, et peut être une pièce ou un groupe de pièces cinématiquement liées. a pour but de montrer le principe de fonctionnement du mécanisme (mouvement des différents ensembles composant le mécanisme) sous une forme codée sans s attacher aux solutions retenues (épaisseur des pièces, forme,...). 2. Nature des contacts On dit que deux pièces sont en liaison si elles sont en contact par l intermédiaire de surface(s) ou de point(s). 2.1. Contact ponctuel La zone de contact est réduite à un point. 2.1. Contact linéique PONCTUEL La zone de contact est réduite à une ligne (pas forcément droite). RECTILIGNE 2.1. Contact Surfacique La zone de contact est une surface (plan, cylindre, sphère ). CIRCULAIRE (OU ANNULAIRE) PLAN CYLINDRIQUE SPHERIQUE CONIQUE HELICOÏDALE P a g e 2 8

3. Mouvements La notion de mouvement est relative : Il faut préciser quel est l élément de référence (fixe ou mobile). Nous n étudierons que deux mouvements élémentaires : La translation La 3.1. Mobilités d un solide rotation Une translation peut être définie à l aide de 3 translations élémentaires. le long de l axe x Tx : Translation le long de l axe y Ty : Translation le long de l axe z Tz : Translation Une rotation peut être définie à l aide de 3 rotations élémentaires. Rotation autour de l axe x Rx : Rotation autour de l axe y Ry : Rotation autour de l axe z Rz : Il existe donc 6 mouvements élémentaires permettant de définir n importe quelle combinaison de translation et de rotation. P a g e 3 8

3.2. Notion de degrés de liberté Le nombre de mouvements autorisés par une liaison est appelée degré de liberté (ddl) et dépend de la nature et du nombre de surfaces en contact. Selon que le mouvement est autorisé ou interdit, on lui donne la valeur 1 ou 0 : La valeur 1 indique que le mouvement est autorisé (présence d un degré de liberté) La valeur 0 indique que le mouvement est interdit (absence d un degré de liberté) P a g e 4 8

4. Représentation normalisée des liaisons ddl Nom de la liaison Mobilités Schématisation - Dans le plan - Dans l espace Particularité géométrique 0 ENCASTREMENT 1 PIVOT 1 GLISSIERE - Rx Tx - D axe (O, x ) D axe (O, x ) 1 HELICOÏDALE Tx+Rx combinés D axe (O, x ) et de pas p 2 PIVOT GLISSANT 2 SPHERIQUE A DOIGT 3 ROTULE (sphérique) 3 APPUI PLAN Tx Rx - Ry - Rx - Ry Tx - Ty - D axe (O, x ) De centre O et de rotation x bloquée De centre O De normale z 4 4 5 LINEAIRE RECTILIGNE (cylindre-plan) LINEAIRE ANNULAIRE (sphère-cylindre) PONCTUELLE (sphère-plan) Tx Rx D axe (O, y ) Ty - et de normale z Tx Rx De centre O - Ry et d axe (O, x ) Tx Ty Rx Ry De normale (O, z ) P a g e 5 8

5. Classe d équivalence cinématique Une classe d équivalence cinématique (C.E.C.) est un regroupement de pièces n ayant aucun mouvement les unes par rapport aux autres. Les éléments déformables (ressorts, joints, etc) et les éléments roulants (roulements, billes, galets, etc) ne rentrent dans aucune classe d'équivalence. Exemple «La perforatrice» : Classe d équivalence cinématique : Solide déformable : 8 A : {1;2;3} B : {4;5;9;10} C : {6;7} 6. Graphe de liaison Le graphe des liaisons permet de visualiser l ensemble des liaisons (ou contacts) existants dans un mécanisme entre les différentes C.E.C. Exemple «La perforatrice» : P a g e 6 8

7. Schéma cinématique modélise les contacts et les mouvements possibles dans le système étudié. Il contient, sous forme de symboles, toutes les liaisons définies dans le graphe de structure et respecte (autant que possible) l architecture du mécanisme : Orientation des axes de liaison dans l espace ; Coïncidence de centres ou de points ; Alignement éventuel des certains axes de liaisons (on parle de co-axialité). Conseil : L utilisation de couleurs facilite l écriture et la lecture des schémas cinématiques. Exemple «La perforatrice» : La pièce immobile par rapport à la terre (ou rapport aux autres), peut être repérée par des s il n y en a pas, celle qui sert de référence par hachures ou le symbole RAPPEL : : Permet de visualiser les différentes classes d équivalence cinématique qui constituent le système Permet de visualiser sous une forme simplifiée les liaisons mécaniques qui régissent les mouvements possibles entre les différentes classes d équivalence cinématique. Ne donne pas les solutions technologiques qui constituent le système P a g e 7 8

8. Les étapes de réalisation d un schéma cinématique ETAPE 1 : REPERER LES CLASSES D ÉQUIVALENCE CINEMATIQUE - Colorier les classes d équivalence cinématique sur le plan d ensemble - Recenser les pièces composant chaque groupe (les pièces élastiques à exclure) - Les écrire sous la forme E = { } ETAPE 2 : ETABLIR LE GRAPHE DES LIAISONS - Relier par un trait les CEC ayant des contacts quels qu ils soient. - Déterminer la nature du ou des contacts entre les classes d équivalence et/ou observer les degrés de liberté entre les groupes concernés. - En déduire la liaison normalisée correspondante (centre et axe) - Compléter le graphe des liaisons en indiquant chaque liaison sans oublier : Le nom de la liaison mécanique Le centre de la liaison mécanique L axe de la liaison ETAPE 3 : CONSTRUIRE LE SCHEMA CINEMATIQUE MINIMAL - Choisir un point de vue de représentation (exemple : plan x,y) qui permettra de mettre en avant le fonctionnement du système - Repérer la position relative des liaisons (au centre du contact réel) - Placer les liaisons sur les points identifiés précédemment - Relier les liaisons entre elles en respectant les blocs (couleurs) - Terminer l habillage du schéma pour aider à sa compréhension P a g e 8 8