Banque de données régionale ovine en région Lorraine

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Banque de données régionale ovine en région Lorraine Lorraine SYNTHÈSE 2014 DES APPUIS TECHNIQUES OVINS VIANDE REPRISE DE LA PROGRESSION DES RÉSULTATS ÉCONOMIQUES En 2014, l amélioration technique conjuguée à une augmentation du prix de vente des agneaux a permis de faire progresser la marge brute par de 20 %. Et ceci, malgré une augmentation des charges opérationnelles de 8 % par rapport à 2013. Sur les 5 dernières années, elles ont progressé de 42 %! Une fois de plus, les s les plus performants sont à rechercher dans les systèmes avec une production d agneaux d herbe où le coût alimentaire est mieux maîtrisé. 1 UN ÉCHANTILLON REPRÉSENTATIF DES ÉLEVAGES DE LA RÉGION Tableau 1 : Localisation et effectifs des s de la BDR 2014 Départe ment Élevages Uta Sau Bre bis En 2014, 170 exploitations issues de l appui technique ont été analysées dans le cadre de la Banque de Données Régionale. Cet échantillon représente 31 % des s demandant l aide ovine et 52 % des bénéficiant de l aide en 2014, ce qui lui confère une bonne représentativité. À échantillon constant, l atelier ovin est resté stable sur les 3 dernières années (510 et 63 ha de Surface Fourragère Ovine), par contre les surfaces en cultures progressent de 16 % (+ 10 ha). Le chargement moyen est de 8 par ha de SFP ovine, soit 1,2 UGB/ha SFP. 2 LES SYSTÈMES RENCONTRÉS UGB ovine Graphique 1 : Répartition des systèmes en région Lorraine SAU /Uta Total Brebis Aide Ovine 2014 Échan tillon / dpt 54 62 1.8 179 464 74 % 100 28 796 41 361 70 % 55 14 1.5 120 286 68 % 78 4 005 18 744 21 % 57 55 1.6 166 552 82 % 103 30 368 51 633 59 % 88 39 1.8 147 411 63 % 85 16 013 40 402 40 % Lorraine 170 1.7 162 466 74 % 96 79 183 152 140 52 % grand Est 263 1.6 153 440 76 % 94 115 671 302 881 38 % En région Lorraine, les systèmes spécialisés herbagers représentent 34 % des exploitations et 37 % des. Les systèmes ovins cultures représentent ¼ des exploitations. Les systèmes mixtes ovins-bovins rassemblent 42 % des exploitations, avec une dominante d exploitations mixtes ovins-bovins + cultures.

Dans l échantillon enquêté, 32 % des s ont plus de 500, ce qui correspond à 59 % des animaux. Peu de petits s ont été enquêtés, seulement 21 % des s ont moins de 200. Le système de reproduction avec un agnelage de printemps est plus présent dans les petites troupes que dans les grandes. Graphique 2 : Répartition des exploitations selon la taille de la troupe 3 DES AMÉLIORATIONS POSSIBLES SUR LA MORTALITÉ DES AGNEAUX Le taux de mortalité des agneaux baisse encore par rapport aux deux années précédentes. Avec une moyenne à 14,5 % et un objectif à 13 %, des marges de progrès existent sur ce critère. Graphique 3 : Répartition des exploitations selon le taux de mortalité des agneaux Une baisse de 3 points de la mortalité agneaux sur un troupeau de 500 représente un gain net de 1 700. Graphique 4 : Répartition des exploitations selon le taux de productivité zootechnique 2

Le taux de mise bas est en baisse significative de 5 points rapport à 2013, alors que le taux de prolificité progresse de 7 points. Au final, la productivité numérique progresse de 6 points. La rigueur dans la conduite de la troupe est une des clés de la réussite en production ovine, avec une attention particulière sur les critères de réforme des, l amélioration génétique, la conduite alimentaire des et des béliers. Tableau 2 : Bilans de reproduction classés sur la productivité Groupe Nombre d s productivité zootechnique mise bas prolificité mortalité Tiers Supérieur 48 449 148 91 175 12.6 Tiers Médian 46 458 122 87 157 13.8 Tiers Inférieur 47 441 94 84 139 16.9 Lorraine 141 449 121 87 157 14.5 Grand Est 228 427 121 85 156 14.4 Les s du groupe «tiers inférieur» produisent 0,54 agneau par de moins que ceux du tiers supérieur soit l équivalent de 240 agneaux non commercialisés par exploitation! La productivité numérique est correcte et progresse. Avec un objectif à 130 % pour la majorité des systèmes de production, c est plus de 13 000 agneaux qui pourraient être commercialisés par les éleveurs lorrains. Tableau 3 : Bilan de reproduction par mode de conduite de la reproduction Mode de conduite de la reproduction automne hiver printemps 2 périodes Nombre d s productivité zootechnique Taux de mise bas prolificité mortalité Total 24 480 126 82 162 13.8 11 518 28 286 123 89 157 14.0 8 006 36 428 122 84 161 14.0 15 394 44 517 113 89 149 15.1 22 755 Lutte permanente 3 391 111 82 135 11.9 1 174 3 agnelages en 2 ans Autre système accéléré 4 1 037 130 94 182 17.4 4 148 2 172 203 126 189 22.2 345 Lorraine 141 449 121 87 157 14.5 63 340 Grand Est 228 427 121 85 156 14.4 97 243 Les objectifs de «taux de productivité» sont de 1,25 agneau / en système herbe (agnelage de printemps) et de 1,30 agneau / en système bergerie (agnelage d automne). 3

4 BILAN TECHNICO-ÉCONOMIQUE Le prix des aliments toujours à la hausse Tableau 4 : Analyse de l aliment concentré consommé (groupe classé sur le SCA* par ) Groupe SCA/ Productivité Agneau/ Kg d agneau / Kg de concentré consommé Par Par kg agneau Coût en de concentré consommé Par Par kg agneau Tiers Supérieur 477 117.0 1.38 26.0 153 5.8 38.8 2.1 Tiers Médian 491 85.3 1.17 22.2 187 8.3 44.9 2.8 Tiers Inférieur 524 56.2 1.04 19.2 214 10.9 52.3 3.7 Lorraine 497 86.5 1.20 22.5 184 8.3 45.3 2.9 Grand Est 482 84.5 1.17 21.9 181 8.3 43.9 2.8 1 MB/an Automne 558 77.6 1.15 22.3 210.5 9.4 51.4 3.4 1 MB/an Hiver 364 79.7 1.22 22.7 211.5 9.4 52.5 3.0 1 MB/an Printemps 429 98.8 1.18 22.1 123.7 6.2 28.9 2.0 2 périodes MB/an 552 84.9 1.17 21.9 181.6 8.3 45.6 2.8 * Solde sur Coût Alimentaire : vente d agneaux - coûts des concentrés totaux et achats de fourrage. Ce critère est un bon indicateur de la marge brute. La quantité de concentré par kg d agneau reste à un niveau élevé (8,3 kg), elle est stable par rapport à 2013. De même que le coût par à plus de 45. Avec l augmentation de la productivité et une prédominance de système bergerie, la quantité de concentré par atteint 184 kg. Grâce à l augmentation du produit (productivité par et prix des agneaux), le Solde sur Coût Alimentaire est en forte hausse et atteint 87 par. Le cours des agneaux à plus de 6 en moyenne Tableau 5 : Évolution pluriannuelle des agneaux vendus Agneaux lourds bergerie Agneaux lourds herbe Campagne Poids moyen (kg carc.) Prix moyen (en ) Prix au kg carc (en ) Poids moyen (kg carc.) Prix moyen (en ) 2014 18.8 116.7 6.21 18.7 112.5 6.02 2013 18.9 110.2 5.84 18.9 108.8 5.76 2012 19.3 110.7 5.74 19.2 107.8 5.62 2011 19.7 104.9 5.33 20.0 99.8 4.98 2010 19.3 101.4 5.25 19.6 96.2 4.91 Évolution 2014/2013 Prix au kg carc (en ) -0.4 % 5.9 % 6.3 % -1.2 % 3.3 % 4.6 % Le prix de l agneau est en hausse de 6 % pour les agneaux de bergerie et de presque 5 % pour les agneaux d herbe. En moyenne, un agneau se commercialise 115,5, en augmentation de 5 par rapport à la campagne précédente. La conjoncture internationale avec la baisse des importations néo-zélandaises est favorable au prix de l agneau français. En revanche, depuis 2 ans les agneaux sont plus légers avec 18,8 kg de carcasse en moyenne. 4

5 GESTION TECHNICO-ÉCONOMIQUE 1 La marge brute hors primes par progresse en moyenne de 10 /, elle dépasse les 50 comme en 2011 et 2012. En système bergerie, les marges progressent peu (+5 par ), l augmentation des charges alimentaires ayant consommé une partie de l augmentation du produit. Pour les systèmes avec une production d agneaux d herbe ou mixte herbe et bergerie, l augmentation de la marge brute varie entre 8 et 15 par. Cette augmentation est permise par une meilleure maîtrise des charges opérationnelles. La marge brute avec primes ovines est d environ 73 / et de 83 / avec toutes les aides de l atelier (primes ovins + MAE + ICHN). Tableau 6 : Les marges brutes par mode de conduite de la reproduction Systèmes de reproduction Nombre d s Marge brute hors primes/ ( ) Produit brut hors primes/ ( ) Charges opérationnelles/ ( ) Dont alimentation directe Dont frais divers MB ovine atelier / UTAO Lutte permanente 2 378 52.2 97.6 45.4 32.0 9.5 19 575 23 429 64.3 117.5 53.2 32.9 17.1 32 859 printemps 3 agnelages en 2 ans 4 1 037 35.4 145.1 109.7 82.4 22.7 22 636 15 558 44.2 126.9 82.7 60.2 17.2 24 069 automne 2 périodes 33 552 48.8 119.6 70.9 49.8 15.9 27 410 Autre système accéléré 2 400 80.8 171.3 90.5 66.0 23.4 23 976 22 364 46.4 122.1 75.7 55.9 14.2 15 666 hiver Lorraine 101 497 51.3 122.4 71.1 50.1 16.3 25 059 Grand Est 149 484 52.2 121.4 69.2 49.1 15.7 26 402 Le prix des aliments toujours à la hausse Tableau 7 : Évolution pluriannuelle des marges brutes par Campagne Marge brute Produit brut Charges Dont Dont Nombre / hors hors primes/ opérationnelles / alimentation frais d s primes( ) ( ) ( ) directe divers 2014 101 497 51.3 122.4 71.1 50.1 16.3 2013 142 498 41.2 105.6 65.7 48.4 14.0 2012 180 478 50.5 110.9 60.4 42.7 13.6 2011 189 464 50.3 105.3 56.9 40.1 13.1 2010 184 463 46.1 95.9 50.1 34.5 12.2 Évolution N/N-1 0 % 24 % 16 % 8 % 4 % 16 % Les charges d alimentation ont continué à progresser en 2014, même si elles semblent se stabiliser à un niveau élevé de 50 /. Elles ont augmenté de 45 % par rapport à 2010. 1 Analyse économique en prenant en compte toutes les charges opérationnelles de l atelier ovin 5

Tableau 8 : Analyse des marges brutes par groupes classés sur la marge brute hors primes par Groupe Nombre d s Marge brute ovine Hors primes / ( ) Hors primes ( ) Produit brut hors primes/ ( ) Charges opérationnelles/ ( ) Tiers Supérieur 33 492 83.3 40 960 139.4 56.2 Tiers Médian 34 446 53.6 23 894 121.7 68.1 Tiers Inférieur 34 552 17.9 9 904 106.4 88.5 Lorraine 101 497 51.3 25 476 122.4 71.1 Pour une troupe de 500, l écart de marge brute hors prime avec le tiers médian se traduit par un manque à gagner de 18 000 pour les éleveurs du tiers inférieur. La marge brute hors prime varie du simple au quintuple du tiers inférieur au tiers supérieur. Une amélioration est possible en agissant sur la productivité du troupeau et la maîtrise des charges d alimentation directe. 11 ANNÉES DE RÉSULTATS D APPUI TECHNIQUE EN LORRAINE À échantillon constant, les s ovins de Lorraine ont une troupe qui reste stable avec un peu plus de 500 (510 en 2014). La productivité numérique est en progression, avec une moyenne de 120 % sur les 4 dernières années. Graphique 5 : Évolution de la taille des troupeaux et de leur productivité Source : Appuis techniques ovins viande Lorraine, 2014 Graphique 6 : Évolution des modes de reproduction Source : Appuis techniques ovins viande Lorraine, 2014 6

Le mode de reproduction avec 2 périodes de mise bas par an est en progression. Le groupe avec des mises bas de printemps est stable, mais avec une part plus importante en 2014, au détriment des systèmes avec une mise bas en hiver. Les troupeaux avec 2 périodes de mise bas ou avec accélération ont une taille supérieure à la moyenne (600 ). Graphique 7 : Évolution des résultats de reproduction Source : Appuis techniques ovins viande Lorraine, 2014 La mortalité des agneaux baisse en 2014, mais elle reste en forte augmentation et pour une majorité d exploitation au-delà des objectifs. Elle pénalise la productivité numérique qui n augmente que légèrement grâce à une augmentation de la prolificité. Graphique 8 : Évolution du poids et du prix de vente des agneaux Source : Appuis techniques ovins viande Lorraine, 2014 Le prix des agneaux est en constante augmentation. À moins de 100 avant 2010, il dépasse en 2014 les 115 de moyenne. Le prix des agneaux de bergerie est un peu supérieur à celui des agneaux d herbe. Le poids de vente a tendance à diminuer, en particulier les années où le prix du concentré est très élevé. 7

Graphique 9 : Évolution des résultats économiques Le prix moyen de l agneau augmente de façon régulière, pour atteindre presque 6 / kg de carcasse en 2014. Les charges d alimentation sont en hausse quasi régulière! Elles dépassent les 50 / en 2014. La marge brute hors prime par a progressé de 2008 à 2012 grâce au prix de l agneau, pour atteindre 75 de marge par. Après une baisse en 2013, ce niveau est à nouveau dépassé en 2014. 8 Document édité par l Institut de l Élevage 149 rue de Bercy 75595 Paris Cedex 12 www.idele.fr Septembre 2015 ISBN : 978-2-36343-675-7 Référence Idele : 00 15 602 014 Réalisation : Florence Benoit Impression : Imprimerie Centrale de Lens 62302 LENS Cedex Crédit photos : Institut de l Élevage, Chambres d agriculture Document réalisé par les équipes des Réseaux de Références des Chambres d Agriculture de Lorraine : L. KELLER CA 54 P. CARILLET CA 55 C. VAILLANT CA 57 D. CANDAU CA 88 G. SAGET Institut de l Élevage Réalisation des appuis techniques par : JP. FERRY COBEVIM A. BINON COBEVIM S. ROUSSELOT BNE O. BALLING EMC2 Élevage A. FAIGLE APAL B. RYON BNE INOSYS RÉSEAUX D ÉLEVAGE Un dispositif partenarial associant des éleveurs et des ingénieurs de l Institut de l Élevage et des Chambres d agriculture pour produire des références sur les systèmes d s. Ce document a reçu l appui financier du CASDAR et de FranceAgriMer, du GIE Lorraine Élevage, des Conseils Généraux de la Meurthe et Moselle, de la Meuse, des Vosges et du Conseil Régional de Lorraine.