RÉGION PROVENCE-ALPES-CÔTE D'AZUR DIRECTION DE L'AMÉNAGEMENT DES TERRITOIRES ASSISTANCE À MAÎTRISE D'OUVRAGE POUR LE PROGRAMME D'AMÉNAGEMENT SOLIDAIRE COMMUNAUTÉ DE COMMUNES DE TALLARD-BARCILLONNETTE NOTE D'ÉTAPE AVRIL 2008 LOT 1 ACTION 1 - BON DE COMMANDE N C07/3509 DU 18/07/2007 MARCHÉ N 60 127 DU 20 JUILLET 2006
AMO POUR LE PROGRAMME D'AMÉNAGEMENT SOLIDAIRE 2. LES ENJEUX URBAINS ET PAYSAGERS COMMUNAUTÉ DE COMMUNES DU PAYS DE TALLARD-BARCILLONNETTE 1. QUELLES QUESTIONS SE POSENT DANS LE TERRITOIRE, CONSIDÉRÉ EN SOI, COMME UNE ENTITÉ INTERNE "OBJECTIVE"? 1.1 Une intercommunalité marquée par sa géographie : Un territoire morcelé - Des bourgs et villages au fil de la vallée de la Durance : Tallard tout d abord devenu bourg-centre à la croisée des chemins et des vallées. Lettret, hameau attenant à Tallard connaît un réinvestissement important
AMO POUR LE PROGRAMME D'AMÉNAGEMENT SOLIDAIRE 3. La Saulce, orpheline de la route nationale depuis l ouverture de l autoroute, a requalifié l espace public du centre village, mais son rôle reste aujourd hui incertain. - L axe de la RN 85 et La vallée de la Rousine : Les communes de Neffes et Châteauvieux constituent, avec La Saulce et Tallard, le territoire d entrée Sud du département des Hautes-Alpes, et plus stratégiquement l entrée de ville de Gap avec les enjeux d implantation d activités avec les risques de banalisation d un territoire au potentiel paysager très marqué. Cet axe routier s inscrit totalement dans la topographie, dans le paysage de la vallée. - Le piémont Est de la Montagne de Céüze : Sigoyer, Fouillouse, Pelleautier. Ces communes regardent vers Tallard, mais entretiennent aussi une relation particulière à Gap en raison de la proximité. Elles entretiennent aussi une relation forte avec la vallée de la Rousine. Sigoyer est dans la situation de village d accès à la montagne de Céüze.
AMO POUR LE PROGRAMME D'AMÉNAGEMENT SOLIDAIRE 4. - Le bassin versant du Buech : On pourrait considérer La Fressinouse comme appartenant au piémont de Céuze, mais on retiendra plutôt qu elle appartient à la vallée du buech (Pellautier étant à la charnière). Ce qui donne à ces deux communes une situation particulière par rapport à Tallard à laquelle elles tournent le dos et aussi par rapport à Gap grâce à leur proximité et leur accessibilité particulière. - L entité du Déoule et du Briançon : Lardier, Vitrolles, Barcillonnette et Esparron constituent un «écart», en quelque sorte : situées à l extrémité sud de la communauté de communes, ce sont les communes les plus éloignées de Gap et semblent, de ce fait, être dans la dépendance de Tallard. De plus, elles sont situées en co-visibilité dans un espace délimité et dominé par les massifs de la crête des selles au Sud, et la Serre soleille au nord. Cette situation leur donne une identité particulièrement forte. - Jarjayes commune isolée : Jarjayes est dans une situation particulière et donne le sentiment d un parfait isolement sur son plateau entre Gap et vallée de l Avance. De la même manière le village et les hauts de Châteauvieux offrent une situation de mise à distance, avec vues tantôt sur la vallée de la Durance tantôt sur Gap. 1.2 La question de la relation à Tallard et à Gap Cette description très schématique au travers du prisme géographique laisse entrevoir la question des polarités. En effet, si l ensemble de la communauté de communes est dans l attractivité de Gap, chacune des communes n est très certainement pas dans la même relation à Tallard. L attractivité de Tallard ne se limite vraisemblablement pas à la Communauté (Valserres, Remollon, Espinasses ), et à l inverse certaines communes sont sans doute dans l attractivité unique de Gap.
AMO POUR LE PROGRAMME D'AMÉNAGEMENT SOLIDAIRE 5. 2. QUELLES QUESTIONS SE POSENT ET QUELS ÉCARTS SONT OBSERVABLES PAR RAPPORT À LA MANIÈRE DONT LES QUESTIONS PRÉCÉDENTES SONT PRISES EN COMPTE PAR LES PROJETS ET LA POLITIQUE DE LA COMMUNAUTÉ DE COMMUNES? 2.1 Une pratique et un dynamisme de l intercommunalité déjà inscrite dans le territoire. La pratique de l intercommunalité est ici ancienne. Elle a donné lieu à des stratégies d aménagement, qu il s agisse du renforcement de l attractivité du Bourg-centre (Tallard) ou du développement des villages : construction de logements sociaux, équipements publics, espaces publics. Le développement récent de chacune des communes dessine aujourd hui un certain équilibre de l ensemble : une commune «centre» Tallard qui s affirme comme pôle secondaire à la ville centre Gap, des villages siège d un niveau d équipements et de service étoffé : Sigoyer, Pellautier et La Saulce. Traits à la fois d un certain volontarisme et d une relative autonomie communale. Pour autant les signes de la banalisation propre aux extensions périphériques de la ville (telles qu elles ne sont pas vraiment désirées ou qu elles ne répondent qu à une opportunité fiscale) sont, dans le même temps, à l œuvre : les zones d activités développées au fil de la route nationale sans souci de qualité, le développement pavillonnaire, dispersion d un habitat à la recherche de la «bonne situation» (terrain avec vue ). Les unes et les autres entament le capital paysager de ce territoire et sont autant d opportunités perdues de constituer des extensions urbaines de qualité propres à renforcer ses atouts économiques. 2.2 Quelle relation établie entre la qualité originelle du territoire et de ses paysages et les développements et les aménagements réalisés? De manière globale, on peut dire que ce territoire offre une qualité de paysages et de situation assez remarquable et particulière si on le réfère aux autres périphéries de Gap. Il est intéressant d examiner de ce point de vue des opérations d aménagements menées au titre de politiques sectorielles (le logement, les équipements publics ). Prenons deux exemples qui témoignent d un certain volontarisme : le pôle d équipements publics de Pellautier, et les logements sociaux de Barcillonnette. Le
AMO POUR LE PROGRAMME D'AMÉNAGEMENT SOLIDAIRE 6. programme du pôle d équipement est intéressant. Son positionnement en extension du pied de village, ouvert sur un large panorama l est tout autant. Et pourtant les concepteurs du projet n ont pas tiré tout le parti de cette situation : les bâtiments flottent dans un espace surdimensionné dans lequel la place dédiée à la voiture domine tout. La bonne densité, la bonne installation dans le site et la constitution d un espace public n ont pas été trouvées pour réussir une extension contemporaine au village. L exemple des logements sociaux de Barcillonnette relève d une bonne politique en terme de logement. Mais ces constructions, plutôt que de participer à une action d aménagement tout aussi volontaire, paraissent participer d un étalement non maîtrisé des constructions (relativisons à l échelle de Barcillonnette!). Ces deux exemples ne sont pas à prendre comme des critiques toujours faciles a posteriori, mais plutôt comme le regard critique à porter sur les actions menées au titre des politiques sectorielles afin de saisir en quoi elles participent ou non à l aménagement des villages, à la constitution d un cadre de vie de qualité, à une bonne utilisation de situations paysagères le plus souvent de grande qualité. Dans le cas de Pellautier, on imagine bien comment on peut y revenir et tirer parti de l opération pour poursuivre et par densification, qualification constituer vraiment une extension du village. Dans le cas de Barcillonnette, on peut en tirer les leçons pour les opérations à venir.
AMO POUR LE PROGRAMME D'AMÉNAGEMENT SOLIDAIRE 7. 2.3 Le cas de La Fressinouse. Les projets d urbanisation sur cette commune contrastent avec les projets et réalisations observées par ailleurs : le PLU libère 30 ha constructibles, 7 lotissements engagés dont l un de 42 lots. Ceci dans la commune la plus proche de Gap. Ce cas est symptomatique de l orientation à prendre vis-à-vis de la pression foncière : y céder sans retenue, ou en profiter pour mener un réel projet urbain? Profiter de la plus value pour entraîner les investisseurs dans un projet d ensemble? 3. QUELLES CONDITIONS DOIT REMPLIR LA CONSTRUCTION STRATÉGIQUE POUR ABORDER CES QUESTIONS, EN TENANT COMPTE DE L'ÉTAT DE MATURITÉ DE L'ORGANISATION TERRITORIALE? En l absence de SCOT, dont l élaboration risque d être lente, le PAS peut être l occasion de définir une stratégie urbaine qui puisse être dans la temporalité des dynamiques économiques à l œuvre. Le PAS permet d engager une réflexion qui : - réfère les perspectives de développement et la stratégie d aménagement à l échelle de l agglomération Gapençaise, - porte un regard sur là où en est l action de la communauté de communes en matière d aménagement, - propose des actions, des processus et outils d aménagement qui répondent à un objectif de qualité des aménagements et des équipements, extensions des villages en adéquation avec la qualité et l identité des paysages de ce territoire. Une démarche basée sur ces trois points devrait être de nature à répondre à l enjeu fort qu il y a de se démarquer d une périphérie de Gap qui tendrait vers une banalisation univoque. Enjeu qui est commun à l ensemble des intercommunalités périphériques de Gap. À ce titre, la vallée de la Rousine, véritable échelle à laquelle aborder l axe de la RN85, constitue un atout exceptionnel pour la communauté de communes. Cette situation géographique et paysagère (liée au piémont de Céüze) peut constituer la bonne échelle pour le projet urbain du Sud Gapençais qui dépasse largement la seule logique d' «entrée de ville». La ville de Gap des années à venir se dessine dès aujourd hui sur ces territoires.
AMO POUR LE PROGRAMME D'AMÉNAGEMENT SOLIDAIRE 8. SCHÉMA DE SPATIALISATION DES ENJEUX