POTENTENTIEL SOCIO-ECONOMIQUE ET DEFIS MAJEURS POUR LES I G NON AGRICOLES: UNE PERSPECTIVE MONDIALE

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Transcription:

POTENTENTIEL SOCIO-ECONOMIQUE ET DEFIS MAJEURS POUR LES I G NON AGRICOLES: UNE PERSPECTIVE MONDIALE (Genève, le 5 décembre 2013) LES IG NON AGRICOLES DANS LE ETATS MEMBRES DE L ORGANISATION AFRICAINE DE LA PROPRIETE INTELLECTUELLE (OAPI) Présenté par: Kpohomou Cécé Chargé du projet PAMPIG

Plan de présentation 1. Introduction; 2. Potentiels des IG non agricoles dans les Etats membres de l OAPI; 3. Leçons à tirer, suite au PAMPIG; 4. Perspectives de la protection et la promotion des IG non agricoles des Etats membres de l OAPI.

I. INTRODUCTION 1. l Organisation Africaine de la Propriété Intellectuelle est un Office régional de gestion de la propriété Intellectuelle Pour le compte de ses Etats membres, (Brevet d invention, modèles d utilité, marques noms commerciaux, obtention végétales, et les Indications Géographiques etc.); 2. En vertu de son traité fondateur (Accord de Bangui), un droit de Propriété industrielle conféré par l organisation offre des faisceaux de droit dans l ensemble des Etats membres au profit du déposant considéré; 3. L OAPI compte aujourd hui 17 Etats membres: Bénin, Burkina Faso, Cameroun, Centrafrique, Comores, Congo, Côte d ivoire, Gabon, Guinée, Guinée Bissau, Guinée Equatoriale, Mali, Mauritanie, Niger, Sénégal, Tchad, Togo;

I. INTRODUCTION 4. l Accord de Bangui, régissant l Organisation a été signé le 13 septembre 1962, régulé en 1977 et révisé en dernier le 24 février 1999; 5. Depuis cette date jusqu à maintenant, aucune demande d enregistrement d IG n avait été reçue; 6. Le Projet d Appui à la Mise en Place des Indications Géographiques (PAMPIG), mis en œuvre grâce à un financement de l AFD (France), d un montant d un million d euro, consacre la reconnaissance des premières IG de son espace: miel blanc d Oku, poivre de Penja pour le Cameroun et le café Ziama Macenta de Guinée; 7. Une procédure visible existe désormais en matière de construction et de dépôt de demande en vue de l enregistrement et de la protection en l IG;

I. INTRODUCTION 8.Des Institution d examen et d homologation sont en cours de mise en place dans les Etats membres; 9.L Accord de Bangui offre une possibilité de protection très élargie de produits: produits agricoles, artisanaux, naturels, industriels etc. 11. Sur le plan technique et juridique des ajustements restent à faire pour la construction technique de chaque type de produit en vue de sa reconnaissance officielle; 10. Mais l OAPI n a encore pas enregistré de demande de reconnaissance de produit de l artisanat en IG.

II. LE POTENTIEL DES IG NON AGRICOLES DES ETATS MEMBRES DE L OAPI II.1. Constats: 1.Les Etats membres de l OAPI disposent d un potentiel riche et varié de produits relevant du secteur des IG non agricoles notamment de l artisanat; 2. Ce potentiel est majoritairement porté par des acteurs qui n ont pas de moyens suffisants pour développer l activité et vivent généralement dans de endroits ou petites villes isolées et difficiles; 3. l activité est pérennisée grâce à la transmission des enseignements aux descendants;

II. LE POTENTIEL DES IG NON AGRICOLES DES ETATS MEMBRES DE L OAPI 4. Ces produits notamment de l artisanat, contribuent à la création de valeurs économiques pour le compte des producteurs des zones concernées; 5. Le cadre réglementaire existant n est pas approprié par les acteurs dans l ensemble; 6. Ces produits ne sont pas toujours payés à la qualité. Exemple: les toiles de Kohogo de la Côte d Ivoire (2010), le cas du café Ziama avant le projet IG; 7. L essentiel de la valeur ajoutée est accaparée uniquement par les acteurs de l aval, car généralement ces évoluent dans l informel; exemple: la peau de la chèvre rousse de Maradi au Niger, en dépit de la qualité typique du cuir (peau fine, souple, d une solidité remarquable) à usage multiple, prisé à l exportation n est pas payé à sa valeur;

II. LE POTENTIEL DES IG NON AGRICOLES DES ETATS MEMBRES DE L OAPI 8. Le secteur fait l objet de fraude massive permanente et en toute impunité à titre d exemple: la marche des femmes du secteur du textile traditionnel de Guinée en 2005, pour revendiquer une protection du secteur, il en a été ainsi au Sénégal; 9. Une visibilité insuffisante de l appui des Pouvoirs publics.

II.2. ORIGINE DU POTENTIEL Indisponibilité de données chiffrées par manque de bonne tenue des de statistique. PAYS Burkina Faso Cameroun Centrafrique Congo Gabon Côte d Ivoire Guinée Mauritanie Niger PRODUITS Le chapeau de Sapone, boubou Dagara, les pagnes de Kougni Les cuir de Maroa Les peaux et cuirs de Bambari, sculpture Mbéko-sabé Les rafia Batéké, poterie Loutété La pierre taillée de Mbigou Les pagnes de Tiébessou,Les poteries de Katiola,les Toilles de Korhogo Les Tissus de la forêts sacrée, les pagnes le-pi de Mali Guinée, le Kindeli de Guinée, les bonnets du Fouta Teinture Kaédi, les tapis tissés à la main(points noués), le coffret de Merderdra Peau de chèvre rousse de Maradi, les nappes tissées «Tera-

II.2. ORIGINE PRODUITS Peau de chèvre rousse de Maradi au Niger Quantité moyenne annuelle produite: 421 021,2 Chiffre d affaire moyen annuel: 831 324 182 FCFA soit 1 267 345,546 euros

II.2. ORIGINE PRODUITS Togo: statistique à reconstituer.

Togo (suite),

III. LES LEçONS A TIRER Les défis du secteur sont plusieurs ordres: 1. Les Producteurs: - conscientisation, mobilisation, structuration et actions d appui aux acteurs au profit de la valorisation des produits du secteur des IG non agricoles; 2. Autorités nationales: - au delà de la volonté politique s impliquer dans des actions d appui (techniques et financière) à l organisation, la promotion, la protection et la défense du secteur ; 3. Au niveau des partenaires, poursuivre les actions d accompagnement et de soutien, afin d amener toutes les parties à agir de manière intégrée pour faire du secteur un grand pourvoyeur sécurisé de revenus tant au niveau, régional, qu international.

IV. PERSPECTIVES 1.Poursuite de la démarche de valorisation des produits de qualité liée à l origine jusqu à son appropriation et son intégration dans la politiques de développement des Etats membres (OAPI); 2. Susciter au niveau national (OAPI), le développement de cadre de stratégie de développement et d actions du secteur des IG non agricoles. - institution de prix des meilleurs artisans; -mise en place d espace d échange et de coopération des acteurs; - soutien et accompagnement de l innovation dans le secteur 3. Appuie à la labellisation IG des produits du secteur;

IV. PERSPECTIVES 4. Renforcer les dispositif de la préservation, la valorisation et la défense du secteur des IG non agricoles, Exemple, un code de l artisanat est actuellement en chantier au niveau de l Union communautaire de l Afrique de l Ouest; 5. Poursuite de la coopération avec les partenaires au développement en vue du renforcement des capacités et du partage des expériences; 6. Renforcement de la singerie diplomatique, technique et Juridique entre les Etats membres de l OMPI et de l OMC, en vue du renforcement de la protection du secteur au niveau national, régional et international.

JE VOUS REMERCIE Kpohomou Cécé Chargé du projet PAMPIG E-mail:hkaamon@yahoo.fr