La doctrine de la gestion des impacts environnementaux et sanitaires d origine technologique. Aix en Provence Le 28 mai 2013

Documents pareils
Caractéristiques des eaux utilisées en industrie agroalimentaire

ASPECTS JURIDIQUES DE L ASSAINISSEMENT NON COLLECTIF

Organisation de la gestion de crise à Mayotte. Préfecture de Mayotte- SIDPC Mise à jour août 2011

REPUBLIQUE TOGOLAISE. Travail Liberate Patria MINISTERE DE L AGRICULTURE, DE L ELEVAGE ET DE LA PECHE -PNIASA - PLAN D ACTION DU VOLET NUTRITION

Les débouchés des diplômés de L LMD Sciences de la Nature et de la Vie

SECURITE SANITAIRE DES ALIMENTS

DOSSIER DE PRESSE Contacts presse

Hygiène alimentaire en restauration collective

Programme des épreuves des concours externes de recrutement des personnels techniques et administratifs de recherche et de formation

Hygiène alimentaire en restauration collective

Injection intempestive de mousse dans un entrepôt de produits phytosanitaires 30 avril 2012 Ludres (Meurthe-et-Moselle) France

GUIDE DES PROCEDURES A L USAGE DES MAIRES DOSSIER N 4

Hygiène alimentaire en restauration

Pôle «Prévention et Santé au Travail» Service «Prévention et Conditions de Travail»

Tableau méthodique des mots matières contenus dans l'index alphabétique

FORMULAIRE DE DEMANDE D AUTORISATION CLASSE 2

MONTELIMAR ENERGIE POSITIVE

Paquet hygiène : Le règlement 852/2004 relatif à l hygiène des denrées alimentaires

APPEL à MANIFESTATIONS D INTERET (AMI) INVESTISSEMENTS D AVENIR EDITION 2010

DEMANDE D'AUTORISATION D'EXPLOITATION D'UNE INSTALLATION DE STOCKAGE DE DÉCHETS INERTES. Au titre de l'article L du Code de l'environnement

TEXTES REGLEMENTAIRES EN MATIERE D IMPORT-EXPORT AU BENIN

CATALOGUE DE FORMATIONS

ÉDUCATION Côtes d Armor. Collèges publics. Charte de la restauration collective DIRECTION JEUNESSE PATRIMOINE IMMOBILIER

Emis le : 5/08/2011 Mis à jour : 10/2014

CONCASSAGE, CRIBLAGE DE MATERIAUX : ENREGISTREMENT ICPE, ARRETE DE PRESCRIPTIONS GENERALES ICPE L essentiel

Activités de restauration sur les exploitations, le point sur les formalités

L hygiène en restauration

HACCP et sécurité sanitaire des aliments

reliée à une société avec laquelle le client passe un contrat de télé-surveillance. SSIAP1 SSIAP2 SSIAP3 SST H0B0 et recyclages..

RAID PIEGES ANTI-FOURMIS x 2 1/5 Date de création/révision: 25/10/1998 FICHE DE DONNEES DE SECURITE NON CLASSE

SECURITE SANITAIRE DES ALIMENTS PERSPECTIVES

Grilles de lecture données environnement 2013 Tableau de bord de suivi des opérations de démantèlement

Contenu attendu des guides nationaux de bonnes pratiques d hygiène GBPH

SERVICES TECHNIQUES CENTRE HOSPITALIER. d AURILLAC. 1er congrès de l AFGRIS

PARTIE 5 NOTICE HYGIENE ET SECURITE

NOTICE D INFORMATION À L ATTENTION DES BÉNÉFICIAIRES POTENTIELS DE LA PROCEDURE DES CALAMITES AGRICOLES

LE STATIONNEMENT DES GENS DU VOYAGE DROITS ET DEVOIRS DES MAIRES. Etienne COLSON, avocat au barreau de Lille - Mars

Obligations d information environnementale des entreprises après le Grenelle II

RECONNAISSANCES OFFICIELLES DE L'INERIS

Service Prévention des Risques Professionnels. 26, rue d Aubigny Lyon cedex 03 téléphone : télécopie :

SOMMAIRE SOMMAIRE. Politique Education de la Région Développement Durable Collecte des déchets dans les lycées DEEE

Hygiène alimentaire en restauration

Restauration collective. quelques aspects réglementaires

Circulaire relative au monitoring dioxine des produits à risque destinés à l alimentation animale

Création : Noir O Blanc

P.C.S. Plan Communal de Sauvegarde

CAMPAGNE NATIONALE DE SENSIBILISATION POUR LA PROTECTION DE NOTRE PATRIMOINE MARITIME & TERRESTRE DOSSIER DE PRESENTATION

Restauration d entreprise

INVENTAIRES NATIONAUX SERVICES DANS LE SECTEUR DE LA PÊCHE PAYS-BAS

appliquée aux emballages alimentaires

pour un pacte écologique local : questions aux futurs élus locaux

PROGRAMME D APPUI A MAÎTRISE D OUVRAGE DES ADMINISTRATIONS DU SECTEUR RURAL MINADER-MINEPIA (AMO) PHASE II FINANCEMENT C2D

Enjeux de la sécurisation durable d anciennes décharges en Alsace par la chimie bâloise

OUVERT02 - Maintien de l ouverture par élimination mécanique ou manuelle des rejets ligneux et autres végétaux indésirables Sous-mesure :

Responsabilité Civile / Les Garanties de la police RC Entreprise

DES I NSTALLATIONS C LASSÉES POUR LA P R O TECTION DE

INSTRUCTION GENERALE. relative à l Hygiène, à la Sécurité et à l Environnement. Version initiale-1 1/14

ÉCOLE DES HAUTES ÉTUDES EN SCIENCES SOCIALES

Vulcano Pièges Fourmis

Demande préalable pour un projet de création ou de modification d'un plan d'eau

BÂTIMENTS / TRAVAUX PUBLICS TRANSPORT, SERVICES ET COMMERCE INTERNATIONAL

Le but de la radioprotection est d empêcher ou de réduire les LES PRINCIPES DE LA RADIOPROTECTION

LES CONSTRUCTIONS EN ZONE AGRICOLE

Schéma Régional d Intelligence Economique (SRIE) de la région CENTRE

GUIDE DE L'ENTREPRISE : ENVIRONNEMENT / HYGIENE / SECURITE. Restauration

PRÉPARATION ET LIVRAISON DE REPAS EN LIAISON FROIDE POUR LE RESTAURANT SCOLAIRE

Focus Assistance 2014

Veille réglementaire

Enjeux et Perspectives de la composante «Environnement Santé» du Plan d Action de l Initiative Environnement du NEPAD

L eau c est la vie! À l origine était l eau... La planète bleue. Les propriétés de l eau. L homme et l eau. ... et l eau invita la vie.

Qualité Sécurité Environnement

TRACABILITE DANS LE SECTEUR AGROALIMENTAIRE, J-4 mois : ÊTES-VOUS PRÊTS?

CONTRAT DE GESTION DURABLE DE LA ZONE de CHARTRETTES PASSÉ ENTRE LE DEPARTEMENT DE SEINE-ET-MARNE ET LA COMMUNAUTE DE COMMUNES DU PAYS DE SEINE

FORMATION OBLIGATOIRE A L HYGIENE ALIMENTAIRE

ASSURANCES DES COLLECTIVITES LOCALES

COMMISSION EUROPÉENNE DIRECTION GÉNÉRALE DE LA SANTÉ ET DES CONSOMMATEURS

FICHE DE DONNEE SECURITE

Article 173 de la Loi ALUR du 24 mars 2014 sur la réforme des sites et sols pollués

EXTRAIT DU REGISTRE DES ARRETES DU PRESIDENT DE LA COMMUNAUTE URBAINE DE LYON

L accueil du projet ITER en France Jérôme Paméla, Directeur de l Agence ITER France

«Stockage des déchets ultimes, la solution Stocamine» Siège social : avenue Joseph-Else Wittelsheim

Dossier de presse. Opération vacances à la neige : accueillir les vacanciers en toute sécurité, une préoccupation majeure pour les services de l état

Résumé des modifications intervenues : simplification et clarification des actions descriptives

Fiscalité environnementale

Fiche de données de sécurité Selon l Ochim (ordonn. produits chim.) du , paragr.3

LES MISSIONS DE LA DDPP 13 s organisent autour de 3 axes :

INFOS PRATIQUES. duclair PROGRAMME DE REDUCTION DES DECHETS

Index alphabétique. Liste des mots clés du FORMACODE (nomenclature du Centre INFFO) utilisés pour décrire les domaines de formation.

1 La sécurité sanitaire de l alimentation : l insuffisance des contrôles du ministère de l agriculture

Le 10 ème programme ( ) de l Agence de l eau Seine-Normandie

Commune de LE NOUVION EN THIÉRACHE

25/11/2010. La nouvelle réglementation des distributeurs de carburants. Réunion d information. Sommaire. 1 Nouvelle rubrique ICPE

POLITIQUE FAMILIALE DU CANTON DE WESTBURY

L INDUSTRIE AGROALIMENTAIRE ET LES ELEVAGES

Veuillez trouver ci-joint le devis concernant notre proposition Responsabilité Civile.

Environnement. Aménagement & Urbanisme. Énergie. Société d avocats au Barreau de Paris - 250, rue Saint Jacques Paris -

Cahier des Clauses Techniques Particulières

FICHE DE SECURITE FUMESAAT 500 SC

Planification d urgence et gestion de crise en Belgique

Parties communes et services

Transcription:

La doctrine de la gestion des impacts environnementaux et sanitaires d origine technologique Aix en Provence Le

Cet incendie est-il susceptible d avoir un impact durable sur l environnement?

Retour d expérience Le retour d expérience montre qu un accident technologique peut avoir un impact différé dans le temps sur l environnement et la population. Des mesures simples prises à temps peuvent permettre d anticiper ou de réduire efficacement ces impacts sur le long terme. Nécessité d anticiper les conséquences d un accident Améliorer la capacité à gérer les impacts différés en situation postaccidentelle

Contexte Grenelle (article 44 de la loi n 2009-967 du 3 août 2009) / Plan National Santé Environnement (action 33): «Améliorer la prévention et assurer la gestion des impacts sanitaires et environnementaux post accident» Concrétisation de cet engagement: circulaire interministérielle du 20 février 2012 relative à la gestion des impacts environnementaux et sanitaires d événements d origine technologique en situation post-accidentelle 2 guides

INCENDIE de l'entreprise VITALE RECYCLAGE à Saint-Cyprien (42) dans la nuit du 21 au 22 août 2008

Abattage de 2251 animaux sur 49 exploitations

Identification des effets L événement accidentel d origine technologique peut consister en: - un incendie, - une explosion, - une perte de confinement d effluents liquides ou gazeux, - un dysfonctionnement grave d un système de dépollution. Ces événements ont pour effet une dispersion dans l environnement de substances plus ou moins toxiques notamment vers les sols, les végétaux, les eaux de surface ou les eaux souterraines par différentes voies : les eaux d extinction de l incendie, l écoulement direct de substances présentes sur le site après une perte de confinement, le dépôt des fumées d incendie, la remobilisation d une pollution des sols déjà existante L accident peut aussi générer des effets physiques : bruit, vibration, souffle, effet thermique...

Identification des conséquences conséquences environnementales : pollution des milieux environnementaux (eaux, sols, air), des denrées alimentaires (cultures, élevages, eaux de consommation) mais aussi atteinte potentiellement grave sur les écosystèmes, conséquences sanitaires : conséquences somatiques (exposition directe ou indirecte de la population à des agents chimiques ou physiques) et psychiques, et sociales : relogement, pertes matérielles, perte d emploi.. conséquences économiques directes (perte de ressources productives : travail, immeubles infrastructures, de terres arables, pèche..), indirectes (effets en chaîne sur le touriste, sur le marché local : emploi, immobilier, commerce) et à long terme en particulier en cas de pollution grave et persistante ou de destruction d actifs irremplaçables (patrimoine culturel, éléments de biodiversité, etc).

Schéma conceptuel

Champ d application Le guide s intéresse aux impacts différés des catastrophes d origine technologique en particulier aux accidents: dans le domaine des installations industrielles (ICPE), de canalisations de transport, de transports de matières dangereuses. 10

11

De quels services est composée la cellule? Placée sous l autorité du préfet, la cellule post-accident doit être modulable en fonction des enjeux et de la phase considérée. Elle peut ainsi inclure : la DREAL, en particulier en cas d accident concernant une installation classée,une canalisation de transport, ou le transport de matières dangereuses. Les services chargés de la biodiversité peuvent également être mobilisés si la pollution est susceptible d altérer la faune et la flore la DD(CS)PP, avec l appui éventuel de la DRAAF, si l accident a eu lieu à proximité de zones de culture ou d élevage ou d une installation classée (élevage, abattoir, agroalimentaire) l ARS si des effets sanitaires sont suspectés (proximité d une zone urbanisée,impact sur la ressource en eau potable, contamination des sols et de denrées produites en autoproduction) les services en charge de la police de l eau si le milieu aquatique est susceptible d être endommagé.

Quand doit-elle être activée? C est au préfet de décider, au cas par cas, de l activation de cette structure. Il s appuie pour cela sur une première évaluation de l impact de l accident et sur l avis des services. Sont à prendre en compte : la nature de l événement,les produits mis en cause, la sensibilité de l environnement, les conséquences sanitaires de l accident et les conditions d intervention d urgence. Dans le cas d un événement ayant nécessité la mise en place d un centre opérationnel départemental (COD) en phase d urgence, l activation de la cellule post-accident se fait systématiquement, en particulier pour une mission d évaluation. Elle permet un accompagnement jusqu au retour à la normale. Le SIDPC ( interministériel de défense et de protection civile) coordonne la mise en place de cette cellule post-accident technologique dans sa phase initiale. Par la suite, son pilotage peut être transféré à un autre service si le suivi n a plus lieu d être interministériel. Dans le cas d un événement n ayant pas nécessité la mise en place d une organisation spécifique en phase d urgence, l activation de la cellule postaccident relève d une analyse au cas par cas en fonction des enjeux identifiés.

Quelles sont ses missions? Une fois constituée, la cellule post-accident assure des missions d évaluation et de gestion des conséquences. La méthode repose principalement sur la réalisation de prélèvements environnementaux le plus rapidement possible afin de déterminer la zone d impact de l accident et de mieux appréhender les mesures de gestion à prendre en compte. L évaluation de la situation : la cellule post-accident assure le relais avec la phase d urgence via le recueil d informations (nature de l accident, type de produits en cause, identification des enjeux, mesures d intervention mises en oeuvre, actions de protection des populations, etc.). Elle définit ensuite les objectifs des campagnes de prélèvements dans les milieux environnementaux à réaliser le plus rapidement possible et éventuellement met en oeuvre les premières mesures de gestion dans l urgence. La gestion des conséquences : si les résultats de l évaluation des conséquences l exigent, certaines mesures peuvent être prises (confinement des animaux, restriction/interdiction de consommation de l eau et des produits locaux, etc.). Des études complémentaires sont souvent nécessaires pour une caractérisation et une évaluation plus approfondie des impacts sur l environnement et les populations. La cellule a également pour mission d évaluer les mesures prises dans l urgence et, le cas échéant, d en proposer de nouvelles.

Critères décisionnels

Quelle est la zone d impact de l accident? 16

Que prélever et comment? Rôle élargi de la CASU (Cellule d appui aux situations d urgence) sur les prélèvements environnementaux à réaliser dans la phase de suivi immédiat : 03 44 55 69 99 Idéalement, Réalisation de prélèvements environnementaux conservatoires, Réalisation de prélèvements pour une caractérisation plus fine des impacts environnementaux et sanitaires 17

Que prélever et comment? guide INERIS sur la caractérisation des émissions de polluants sur certains produits types: pneu, transformateur PCB, produits phytosanitaires, fuel lourd et plastiques + fiche réflexe sur les piles et batteries (Rapport INERIS DRC-09-93632-01522A) guide INERIS sur stratégie de prélèvements et d analyses en post accident (Rapport INERIS DRC-09-93632-01523A) Quelles substances rechercher? Quoi prélever (choix de la matrice)? Où prélever? Qui prélève et comment? Qui analyse (choix du/des laboratoires)? Quelles méthodes mettre en oeuvre?

Qui prélève? Les prélèvements sont à la charge du responsable de l activité à l origine du sinistre. Des laboratoires privés ou publics peuvent être mobilisés. -> réseau d intervenants en situation post-accidentelle (RIPA) Pour les denrées alimentaires, les ressources en eau et les eaux destinées à la consommation humaine : DD(CS)PP, DRAAF, ARS. Pour les milieux aquatiques : les prélèvements d eau, de sédiments ou de faunes aquatiques peuvent être effectués par les agents de l Office national de l eau et des milieux aquatiques (ONEMA). 19

Qui finance? Principe pollueur payeur Éventuellement budget administration en cas d urgence ou de défaillance de l exploitant 20

Cas particulier du recours aux services d incendie et de secours Réalisation de prélèvements conservatoires durant la phase accidentelle Ces prélèvements se font uniquement dans le cadre de la phase d intervention des services de secours. En dehors de tout contexte d opération de secours, cette prestation est confiée à un autre intervenant (préleveurs et laboratoires d analyses publics ou privés). 21

Quelles sont les appuis techniques nationaux? Sur saisine des ministères, l ANSES peut émettre des avis en terme d évaluation du risque sanitaire, notamment alimentaire. 22

Gestion des conséquences Renforcement des contrôles des productions agricoles (animales et/ou végétales), de la qualité des ressources en eau et des eaux de consommation Mesures de restriction des usages dans la zone d effets du sinistre ( limitation ou de suspension provisoire des usages de l eau, interdiction de pêche, abattage des animaux, mise sous séquestre des productions agricoles) recommandations (notamment sur les denrées alimentaires autoproduites). Mise en place d une surveillance environnementale autour du site caractérisation fine de l impact de l accident Évacuation et gestion des déchets présents sur le site mais aussi des déchets consécutifs du sinistre (production agricole impropre à la consommation) Mesures de mise en sécurité ou de réhabilitation (dépollution de sol) Prise en charge sanitaire des populations 23

AVRN Plastiques (Aubevoye - Eure) IC à autorisation (AP du 16/07/2008). Stockage de matières plastiques Incendie le 16/08/2012. Inspections les 16 et 17/08/2012 AP d urgence.

AVRN Plastiques (Aubevoye - Eure)

Chronologie.

Contenu de l AP d urgence.

Contenu de l AP d urgence.

Contenu de l AP d urgence.

A noter Tous les documents sont disponibles sous : http://www.developpement-durable.gouv.fr/gestion-post-accident.html 30

Merci de votre attention Contact : Yohann PAMELLE 04 91 83 63 95 prévention des risques yohann.pamelle@developpement-durable.gouv.fr