Pourquoi payer plus et recevoir moins? Veillons à ce que nos soins de santé demeurent publics!



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Transcription:

Pourquoi payer plus et recevoir moins? Veillons à ce que nos soins de santé demeurent publics! Coalition canadienne de la santé Avril 2009 1

Première partie : Introduction Deuxième partie : Sept mythes en matière de soins de santé Troisième partie : Solutions publiques -Temps d attente -Valeurs -Agissons 2

L historique de l assurance-maladie : vigilance 1947 - Tommy Douglas 1960 - Grève des médecins 1964 - Commission d enquête parlementaire Hall* 1970 - Surfacturation* 1984 - Loi canadienne sur la santé* 2002 - Rapport Romanow 2003-2004 - Accords sur les soins de santé 2006 - Arrêt Chaoulli* L Association médicale canadienne s est opposée à la commission Hall et à la LCS; elle a appuyé l arrêt Chaoulli. 3

Le régime d assurance-maladie est efficace MORTALITÉ INFANTILE ESPÉRANCE DE VIE DÉPENSES PAR HABITANT par 1 000 naissances Tableau comparatif : aucune commune mesure Canada É.-U. Historiquement, les systèmes de soins de santé du Canada et des États-Unis étaient comparables. Voici comment ils se comparent après 35 ans de régime universel de soins de santé au Canada. Source : ORGANISATION MONDIALE DE LA SANTÉ CIA World Fact Book, Centers for Disease Control Tableau du magazine Yes!, 2006 4

Les soins de santé sont d intérêt public La Loi canadienne sur la santé soustrait la prestation des soins de santé des règles du marché afin d assurer l égalité d accès en fonction des besoins. Il s agit d une protection assurée par dispositions législatives de façon à ce que des services déficitaires, des populations et des régions ne soient pas abandonnés. 5

Le marchandage des soins de santé : Il ouvre la prestation des soins de santé aux règles du marché et détourne les deniers publics vers des entreprises privées, à but lucratif. Il segmente les «marchés», l accès et la protection au nom du profit (par ex., l écrémage). La Colombie-Britannique, le Québec et l Alberta mènent le bal. 6

Soins de santé : valeurs en opposition Éthique d un système public Les soins de santé sont un droit fondamental Protège les personnes vulnérables Veille d abord à ne causer aucun tort Garde la population en santé Éthique d un système à but lucratif Les soins de santé sont une denrée Exploite la vulnérabilité des gens Maximise d abord la rentabilité Tire profit de la maladie 7

SYSTÈME DE SOINS DE SANTÉ FINANCEMENT PRESTATION PRIVÉ PUBLIC PUBLIC PRIVÉ À BUT LUCRATIF À BUT NON LUCRATIF À BUT NON LUCRATIF À BUT LUCRATIF 8

Sept mythes en matière de soins de santé Mythe n o 1 : Un système public de soins de santé n est pas viable Mythe n o 2 : L assurance privée permet de résoudre les problèmes d accès Mythe n o 3 : Les cliniques privées, à but lucratif permettent de réduire les temps d attente Mythe n o 4 : Le fournisseur des soins de santé importe peu Mythe no 5 : Le partenariat public-privé est plus économique Mythe n o 6 : Le financement par activités améliore l efficacité Mythe n o 7 : Le vieillissement de la population est le principal facteur de la hausse des coûts 9

Mythe n o 1: «Un système public de soins de santé n est pas viable.» EN FAIT : Seul un système public de soins de santé est viable. 10

EN FAIT : Un système public de soins de santé est viable. DÉPENSES Canada, EN SOINS Health DE Expenditures SANTÉ AU CANADA as Percent EXPRIMÉES of GDP,1975-2006 EN POURCENTAGE DU PIB, DE 1975 À 2006 12,0% 10,0% Santé globale 8,0% 6,0% 4,0% Public 2,0% 0,0% 75 76 77 78 79 80 81 82 83 84 85 86 87 88 89 90 91 92 93 94 95 96 97 98 99 2000 2001 2002 2003 2004 2005f 2006f Source : Robert G. Evans, Ph. D., University of British Columbia 11

EN FAIT : Un système privé de soins de santé n est pas viable. TOTAL DES DÉPENSES EN MATIÈRE DE MÉDICAMENTS AU CANADA, DE 1985 À 2005 EN RÉALITÉ PRÉVISIONS Source : Institut canadien d information sur la santé (2007) 12

Voici pourquoi : Les régimes privés d assurance-maladie augmentent les dépenses et restreignent l accès. Aux États-Unis, 47 millions de personnes n ont aucune assurance Au Canada, le coût des régimes privés d assurancemaladie augmente annuellement de plus de 15 % en raison de la flambée des coûts des médicaments Seul un régime public d assurance-maladie peut assurer l égalité d accès aux services tout en contrôlant les coûts. C est pourquoi il nous faut un régime d'assurance-médicaments 13

La menace fiscale provient des réductions d impôts et non des soins de santé (1997-1998 à 2004-2005) AUGMENTATION DES DÉPENSES DANS LE SYSTÈME PUBLIC DE SOINS DE SANTÉ DE 108 $ (MILLIARDS) PERTE DE 250 $ (MILLIARDS) ATTRIBUABLE AUX RÉDUCTIONS D IMPÔTS en milliards de dollars 14

Un système public de soins de santé n est pas viable? Non. Un système public est moins coûteux. Un système privé coûte plus cher. 15

Mythe n o 2: «Un régime privé permet de résoudre les problèmes d accès.» EN FAIT : Il résout seulement les problèmes pour les personnes riches et celles en santé. 16

Voici pourquoi : Un régime privé d assurance-maladie... Est plus dispendieux et augmente les frais directs Refuse l accès aux personnes malades (état de santé antérieur) Refuse l accès aux personnes qui n ont pas les moyens de payer Rien de nouveau : le Canada a remplacé le système privé par le système public d assurance-maladie 17

Assurance privée? Payez plus, recevez moins. 18

Mythe n o 3: «Les cliniques privées, à but lucratif permettent de réduire les listes d attente.» EN FAIT : Les cliniques privées, à but lucratif allongent les listes d attente. 19

Voici pourquoi : Les cliniques privées, à but lucratif 1. Retirent les travailleuses et les travailleurs de la santé du système public 2. Aggravent les pénuries et allongent les listes d attente 3. Imposent un ticket modérateur pour les soins assurés 4. Compromettent l accès dans les milieux ruraux 5. Permettente aux riches de passer devant les autres Source : Érosion du régime public d assurance-maladie : Conséquences et leçons à tirer, Ontario Health Coalition, 2008 20

Les cliniques à but lucratif réduisent les temps d attente? Non. Les pénuries s accentuent et les listes d attente s allongent. 21

Mythe n o 4: «Qui fournit les soins de santé importe peu.» EN FAIT : Le système à but lucratif est plus dangereux et plus dispendieux. 22

Voici pourquoi : Les cliniques privées, à but lucratif 1. Affichent un taux de mortalité plus élevé qu un système sans but lucratif 2. Demandent des prix plus élevés et coûtent plus cher 3. Offrent des services de qualité moindre 4. Traitent seulement les patients à faible risque (écrémage) 5. Vendent des interventions inutiles et nuisibles 6. Sont moins responsables possibilités de fraude 23

Les incidences de la propriété à but lucratif 2 200 décès de plus annuellement si nos hôpitaux sans but lucratif devenaient des hôpitaux privés Source : DEVERAUX, P.J., et al, Journal de l Association médicale canadienne, le 28 mai 2002; vol. 166, n o 11 24

Qui s occupe de nos personnes âgées? «Les centres privés de soins infirmiers fournissent des services de moindre qualité et moins de soins infirmiers que les centres sans but lucratif ou les centres publics.» - American Journal of Public Health, 2001, n o 9 «Les personnes âgées qui sont frêles et malades ne doivent pas être confiées à des entreprises à but lucratif.» - U.S. Department of Justice Les services à but lucratif détournent les fonds et l attention qui devraient être consacrés aux soins cliniques. 25

Le fournisseur des soins de santé importe peu? Vous paierez plus et serez plus vulnérables. 26

Mythe n o 5: «Le partenariat public-privé (les P3) est plus économique.» EN FAIT : Les «partenariats» public-privé coûtent plus cher. 27

Les P3 Voici pourquoi : Les coûts d emprunt sur les marchés sont plus élevés Ils sont fortement encouragés malgré le fait qu ils soient moins avantageux Aucune obligation de rendre compte : les décisions et les livres comptables ne sont jamais soumis à un examen public Les avocats adorent les contrats P3! 28

L hôpital P3 de Brampton a coûté aux contribuables 257 millions de dollars de plus que s il avait été construit par le gouvernement provincial UN RAPPORT RÉVÈLE QUE LES COÛTS DE L HÔPITAL P3 DE BRAMPTON ONT ÉTÉ DÉPASSÉS ET SOULIGNE QUE LE PROJET AURAIT PU ÊTRE RÉALISÉ POUR PLUSIEURS MILLIONS DE MOINS - Vérificateur général de l Ontario, 2008. 29

Les P3 coûtent moins cher? Non. Le public paie plus et reçoit moins. 30

Mythe n o 6: «Le financement par activités améliore l efficacité.» EN FAIT : Le financement par activités nuit aux hôpitaux. 31

Voici pourquoi : Le financement par activités Entraîne la fermeture d hôpitaux en milieu rural Favorise les interventions massives à faible risque Lorsque lié à un contrat avec une organisation à but lucratif : il compromet la coordination des soins il augmente le coût unitaire des soins de santé il met en danger la qualité des soins de santé et leur accès 32

Est fondé sur le modèle américain de financement des soins de santé selon les lois du marché (HMO) Est conçu pour des entrepreneurs commerciaux et non pour les systèmes universels de soins de santé Tout a un prix les soins de santé sont une denrée Le nombre d interventions l emporte sur leur qualité 33

Le financement par activités est plus efficace? Non. Vous recevez moins et votre situation est pire. 34

Mythe n o 7: «Le vieillissement de la population est le principal facteur de la hausse des coûts.» EN FAIT : Le vieillissement de la population n est pas la principale cause de la hausse des coûts. 35

Voici pourquoi : Le vieillissement de la population est progressif et stable Les principales causes de la hausse des coûts en matière de soins de santé sont liées aux médicaments, aux soins dentaires, aux soins à domicile et à d autres services non assurés En matière de coûts des soins de santé, le vieillissement de la population est un facteur moins important que : - l inflation dans les soins de santé - la croissance démographique - la nouvelle technologie, qui est plus dispendieuse 36

Le vieillissement de la population est une raison de privatiser les soins de santé? Non. Payez plus, recevez moins. 37

Solutions pour améliorer le régime d assurance-maladie 1. D abord, garder la population en santé 2. Arrêter de privatiser la prestation des soins de santé 3. Mettre un terme à la médecine à deux vitesses et à la surfacturation 4. Recruter davantage de professionnels de la santé 5. Régler la question des temps d attente dans le système public 6. Généraliser l assurance-maladie en commençant par les prescriptions 7. Améliorer la prestation des soins de santé 38

Garder la population en santé Les conditions préalables à la santé : la paix un abri l éducation la nourriture le revenu un écosystème stable des ressources durables la justice et l équité sociales Organisation mondiale de la santé 39

Solutions apportées au problème du temps d attente dans le système public Réduction de 85 % du temps d attente pour consultation : de 35 semaines à moins de 6 semaines Réduction de 90 % du temps d attente pour une intervention chirurgicale : de 47 semaines à moins de 5 semaines Réduction de la durée de séjour à l hôpital de près du tiers : de 6,2 jours à 4,3 jours Les patients participent davantage à leur traitement. Fait important, leur convalescence est plus rapide Les mêmes fonds ont permis d obtenir des soins plus rapides et plus adéquats. 40

Soins inappropriés 10 % des demandes d IRM sont inutiles Près de 4 millions d examens (au Canada, par année) Charge de travail de 200 radiologistes Économies possibles de 500 millions de dollars (par année) Éliminer les temps d attente et le besoin de cliniques privées d IRM, à but lucratif -- Source : Association canadienne des radiologistes, 2006 41

Méfions-nous des mots codés «Innovation» = Commercialisation «Modèle européen» = Système à deux vitesses de type américain «Expérimentation» = Aucune expérimentation (OMC) «Flexibilité» = Fonctionnement à l extérieur de l ACS «Choix» = Pour les gens riches et en santé «Partenariat» = Le public paie plus et reçoit moins «Financement par activités» = Motif lié au profit «Modernisation» = Accès aux soins de santé avant l assurance-maladie 42

Équité et solidarité : les valeurs canadiennes «J ai invité les personnes qui prônent un plus grand recours au secteur privé, la création d un système privé parallèle à m apporter des preuves démontrant que ces approches contribueraient à améliorer et à renforcer notre système de santé. Ces preuves ne m ont pas été présentées Se débarrasser des principes et des valeurs qui régissent notre système de santé reviendrait à trahir la confiance de la population. [les Canadiens] souhaitent, non pas la destruction, mais un renouvellement de leur système de santé.» -Roy Romanow, Rapport final, 2002 43

La privatisation nuit au système public Elle draine les ressources du système public Elle augmente les coûts globalement Elle importe les iniquités du système américain Source : ANGELL, Marcia, MD, Privatizing health care is not the answer, Journal de l Association médicale canadienne, 2009. 44

Autant rêver grand «Le but ultime de l assurance-maladie doit être de garder les gens en santé plutôt que de les remettre debout lorsqu ils sont malades Cela signifie que les hôpitaux doivent se consacrer exclusivement aux traitements actifs des patients, diriger ceux atteints de maladie chronique vers des centres de soins de longue durée, établir des programmes de soins à domicile moins dispendieux ainsi que des programmes de soins dentaires et d assurance-médicaments Un programme de prévention est non seulement moins contraignant, mais également moins onéreux que le système de soins de santé que nous offrons présentement.» - Tommy Douglas, 1982 45

AGISSONS Renseignez-vous davantage sur ces questions Discutez-en avec les membres de votre famille et vos amis Parlez-en à votre Membre de l Assemblée législative et à votre député Écrivez une lettre dans les journaux Adhérez à la Coalition de la santé du Nouveau-Brunswick www.medicare.ca 46