Programme européen Objectif 2 dans la région Centre



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Transcription:

Programme européen Objectif 2 dans la région Centre Document unique de programmation Diagnostic PRÉFECTURE DE LA RÉGION CENTRE

Sommaire! Avertissement! Présentation Le maillage territorial La démographie Les infrastructures de communication! Le développement économique L'emploi et le marché du travail L'industrie La recherche et l'innovation L'artisanat Le commerce Les technologies de l'information et de la communication Le tourisme L'agriculture! L'environnement! La qualité et le cadre de vie Les publics en difficultés L'accès à la culture L'accès au sport et aux loisirs La problématique urbaine Les friches! Les politiques publiques La stratégie de l'etat Le Projet régional Le contrat de plan Etat-Région Les pays Le Fonds sud Le zonage PAT! Bibliographie Le profil environnemental fait l'objet d'un document indépendant Région Centre - DOCUP Objectif 2 (2000-2006 ) - Diagnostic 29 29

Avertissement! La zone d'emploi comme unité territoriale d'analyse. L engagement des pouvoirs publics dans les politiques d emploi et de formation nécessitent des diagnostics adaptés aux situations locales et aux populations en difficulté d insertion. Le plus souvent, ces populations recherchent des emplois ou des formations dans un espace géographique aux dimensions limitées. Reconnues jusqu au niveau européen parmi les zonages officiels de production de données statistiques, les zones d emploi se prêtent à l analyse du marché du travail d une part, à la mise en œuvre des mesures les plus adaptées en vue de l insertion des différentes catégories de publics. Pour cet ensemble de raison, la zone d'emploi a été choisie comme unité territoriale d'analyse socio-économique. Les analyses ont été dans la mesure du possible systématiquement établies pour les 23 bassins d'emploi. afin de pouvoir comparer les évolutions et les caractéristiques des zones concernées par le programme Objectif 2 à l'ensemble du territoire régional.! Représentation des zones Objectif 2 et de soutien transitoire L'appellation "Zone Objectif 2" est un terme générique regroupant à la fois la zone de soutien transitoire et la zone objectif 2 au sens strict. Pour des facilités de représentation, les cartes du texte représentent le zonage par un trait qui ne distingue pas la zone Objectif 2 de la zone transitoire. En conséquence, il convient de se reporter systématiquement à la carte du zonage ci-dessous. Région Centre - DOCUP Objectif 2 (2000-2006 ) - Diagnostic 30 30

Présentation Présentation Présentation Région Centre - DOCUP Objectif 2 (2000-2006 ) - Diagnostic 31 31

Le maillage territorial Le territoire régional se caractérise par un maillage assez dense de pôles urbains et pôles ruraux secondaires. La répartition spatiale de ces pôles n'est cependant pas homogène et des disparités existent. L'aire ligérienne, un espace métropolitain, où se situent les principaux pôles urbains de la région, concentre les activités économiques et les fonctions tertiaires supérieures. C'est l'espace moteur de la région qui tire le reste du territoire. Les franges franciliennes situées dans la mouvance de l île-de-france sont soumises à l'influence parisienne (Dreux, Chartres, Pithiviers et Montargis). Le Loiret occupe une situation particulière dans cet espace en profitant d'une double dynamique, celle de l'aire ligérienne et celle induite par la proximité de la mégalopole parisienne. L'axe Châteauroux-Bourges reste un maillon de l'architecture régionale. Il s'agit de deux villes de moyenne importance en situation difficile(situées en zone Objectif 2). Un réseau de pôles urbains secondaires et de pôles ruraux occupe le reste de l'espace régional. Sont tout particulièrement concernées les franges sud de la région. On recense également dans cette partie de la région quelques territoires ruraux isolés. Tous ces territoires sont entièrement situés en zone Objectif 2. Région Centre - DOCUP Objectif 2 (2000-2006 ) - Diagnostic 32 32

La démographie Avec 2.434.300 habitants, soit 4,1% de la population nationale, la région Centre est au 9 ème rang des régions françaises pour sa population. Le dernier recensement montre qu'elle poursuit sa croissance démographique mais à un rythme moins rapide qu'antérieurement. Le taux d'accroissement annuel est passé de 0,6% (1982-1990) à 0,3% par an (1990-1999). Le déséquilibre Nord-Sud de la région se confirme. La population des zones d'emploi du nord et de l'aire ligérienne augmente alors que celle du sud diminue depuis 1982. Avec plus de 634.600 habitants, la zone objectif 2 représente 25,5% (données 1999) de la population régionale. Elle se situe en grande partie sur les zones de plus faible densité et de plus grand déficit démographique.! Concentration de la population dans les zones chefs-lieux. La population régionale est inégalement répartie sur les 23 bassins d'emploi. On distingue deux groupes : les zones chefs-lieux de département, les zones hors chefs-lieux. Parmi les zones chefs-lieux, Orléans et Tours se détachent nettement, avec une population beaucoup plus nombreuse que dans les autres zones. Parmi les zones périphériques, Dreux et Montargis sont nettement plus peuplées que les quinze petites zones restantes.! Poursuite de la baisse démographique dans les bassins d'emploi du sud La population du sud de la région diminue. Deux phénomènes se conjuguent : Les zones d'emploi de Bourges et Châteauroux, toutes deux en zone Objectif 2, ont un solde migratoire négatif. Elles ont perdu depuis 1990 plusieurs milliers d'habitants sans que de nouveaux arrivants soient venus compenser leur départ, sans doute en raison de la situation de l'emploi dans ces zones. Les zones d'emploi d'argenton-sur-creuse, La Châtre, St Amand-Montrond, Issoudun (Zone Objectif 2) bien qu'attractives, continuent à perdre des habitants en raison d'un solde naturel négatif. Les décès sont excédentaires par rapport aux naissances du fait de l'âge élevé de la population. Ce sont les bassins les plus touchés par le vieillissement de la population. Vierzon perd sur les 2 tableaux.! Un phénomène nouveau, l'attractivité des communes rurales Avec un solde naturel négatif et un solde migratoire positif, les communes rurales de la région ont un comportement inverse des communes urbaines. L'attractivité des campagnes est partout manifeste. Le sud de la région luimême n'échappe pas à ce phénomène. Les bassins d'emploi de La Châtre, Saint Amand-Montrond, Argenton-sur-Creuse, Issoudun, et Loches situés en zone Objectif 2 enregistrent un solde migratoire positif, mais ces bons résultats ne compensent pas les pertes dues au déficit naturel.! L'aire ligérienne et les franges franciliennes confirment leur dynamisme démographique La population des zones d'emploi de l'aire ligérienne et des franges franciliennes croit. Ces zones d'emploi cumulent un solde naturel positif à un solde migratoire positif. La progression des zones d'emploi d'orléans et Tours est due à l'accroissement naturel. Celle des zones d'emploi de Pithiviers, Montargis et Amboise résulte d'un solde migratoire fortement positif rendant ces dernières les zones d'emploi les plus attractives de la région.! L'évolution de Dreux marque une rupture Région Centre - DOCUP Objectif 2 (2000-2006 ) - Diagnostic 33 33

Grâce à un solde naturel positif, la population du bassin d'emploi de Dreux croît malgré un solde migratoire fortement déficitaire. En fait, c'est surtout la ville de Dreux qui est concernée par cette perte. Avec une baisse de sa population de 10% durant la période 1990-1999, l'évolution démographique de cette ville marque une véritable rupture. Une importante population féminine âgée au sud Région Centre - DOCUP Objectif 2 (2000-2006 ) - Diagnostic 34 34

! Des particularités régionales Au 1 er janvier 1997, la population féminine représentait 51% de la population. En effet, s'il naît légèrement plus de garçons que de filles, dès l'âge de 30-40 ans les femmes sont aussi nombreuses que les hommes et le deviennent de plus en plus, jusqu'à constituer la grande majorité des personnes âgées. Ces dernières sont d'ailleurs plus représentées en région Centre que sur l'ensemble du territoire national. A l'inverse, la proportion de jeunes femmes en région Centre est inférieure à la moyenne française : elles semblent quitter la région dès l'âge de 20 ans pour y revenir à partir de 40 ans. Ce léger particularisme concerne également les hommes.! Les femmes âgées fortement représentées au sud de la région En Indre et en Indre-et-Loire, les femmes sont légèrement plus nombreuses que les hommes en raison de la forte proportion de personnes âgées y résidant. Les femmes âgées sont surreprésentées dans l'indre, le Loir-et-Cher et le Cher. Dans l'indre-et-loire, les jeunes femmes de 15 à 29 ans sont relativement plus nombreuses que dans la région, Tours exerçant un pouvoir attractif sur les étudiants. Dans l'eure-et-loir, où la proportion d'actifs est importante, on trouve plutôt plus de femmes de 30 à 49 ans. # # # # # # # # # # # # Démographie # # # # # # # # # # # # Les grandes caractéristiques et tendances La zone Objectif 2 La zone de soutien transitoire Le reste de la région Un double phénomène : un solde naturel négatif non compensé par la croissance du solde migratoire Une importante population féminine âgée Stagnation ou croissance de la population durant la période 1990-1999 Dynamisme démographique de l'axe ligérien et des franges franciliennes Caractéristiques de la zone Objectif 2 Forces Un solde migratoire positif dans les zones d'emploi du sud de la région Faiblesses Un solde migratoire déficitaire : Zones d'emploi de Châteauroux, Dreux, Bourges et Vierzon Un solde naturel fortement négatif : Zones d'emploi d'aubigny, Argenton-sur-Creuse, La Châtre, Saint Amand-Montrond et Issoudun. Opportunités La nouvelle attractivité des zones rurales Menaces Un déséquilibre nord-sud persistant Un important vieillissement de la population au sud Région Centre - DOCUP Objectif 2 (2000-2006 ) - Diagnostic 35

Les infrastructures de communication Le territoire régional est fortement marqué dans le domaine des transports par sa proximité de l'ile de France et la structure radiale de son réseau routier et ferroviaire. La région est traversée par d'importants flux nordsud liés au transit international ou national. L'enclavement du sud de la région (entièrement situé en zone objectif 2) qui était souvent présenté comme un handicap majeur pour le développement économique de ces territoires n'est plus aujourd'hui une réalité. D'importants travaux ont été réalisés tant sur le réseau routier que le ferré. Mais malgré ces progrès des faiblesses persistent. Liaisons nationales et internationales! Forte amélioration des liaisons routières et autoroutières Depuis une dizaine d années, de nombreux et importants aménagements autoroutiers ont contribué à désenclaver le Sud de la région Centre : les autoroutes A71, A20 et bientôt A77 dans l Est du Loiret et à la limite Est du Cher relient avec un bon niveau de service les principales agglomérations de l Indre et du Cher à l Ile de France. L autoroute A11 et la RN 12 assurent en Eure et Loir les mêmes fonctions pour la partie Nord du zonage envisagé. Quant au Sud de l Indre et Loire, il est accessible depuis l autoroute A10.! Bonne desserte Nord-Sud Les services ferroviaires décrivent la même structure radiale Nord-Sud en relation avec Paris. Ceux-ci devraient évoluer considérablement sur la ligne Paris-Orléans-Limoges-Toulouse, qui dessert les gares de Vierzon et Châteauroux, et où serait mis en service à l issue de la période 2000-2006 une desserte plus rapide assurée par du matériel pendulaire.! Des liaisons transversales plus difficiles Le niveau de service sur les relations transversales, principalement Est-Ouest, n est pas comparable. En effet, les réseaux d infrastructures restent moins développés ou offrent des caractéristiques moins confortables. L autoroute A85 devrait pouvoir, en limite de la zone éligible, améliorer les relations entre le Cher et l agglomération tourangelle et désenclaver le Sud de l Indre et Loire. L A28 apportera des améliorations semblables au Nord de ce même département.! Faiblesse de la liaison ferroviaire Nantes-Lyon Au niveau ferroviaire, les aménagements portés sur la section Vierzon-Bourges ont, certes, considérablement augmenté le niveau de service ferroviaire entre Bourges et Orléans. Mais les ruptures de traction sur le reste de la transversale Nantes-Lyon restent un handicap pour les relations entre Bourges et Tours à l Ouest, Bourges et Nevers, Clermont ou Lyon à l Est, tant pour les services voyageurs que pour les dessertes fret du Sud de la zone éligible en région Centre, organisées depuis la gare de triage de Saint-Pierre-des-Corps par cette transversale.! Vierzon, un rôle dans l'acheminement du fret par fer En région Centre, la SNCF dispose d'une organisation de centres de triage qui permettent de rassembler les wagons et de former les trains en fonction des destinations : Tours - Saint Pierre des Corps est la gare de triage de l'ouest de la France, Vierzon a une fonction de relais dans cette organisation. Ces installations sont à moderniser pour en assurer la compétitivité. Des progrès dans l'organisation de l'acheminement du fret par fer sont envisageables par le développement des embranchements ferroviaires de zones d'activités, et par une utilisation plus complète ( à étudier) des installations de Vierzon, à partir des territoires du sud de la région (situés en objectif 2). Notamment, l'aéroport de Châteauroux-Déols qui développe des activités de fret! Une activité de fret aérien à développer Région Centre - DOCUP Objectif 2 (2000-2006 ) - Diagnostic 36

La plate-forme aéroportuaire de Châteauroux-Déols présente d'excellentes capacités de traitement du trafic de fret dans un partenariat avec les aéroports de Paris. Elle possède des équipements performants. Le maintien de la compétitivité de cette infrastructure est un enjeu pour le développement économique local. Liaisons régionales! Un réseau routier dense mais offrant un faible niveau de service Un réseau routier dense supporte les déplacements régionaux. A ce titre, deux routes nationales méritent d être signalées : la RN143 qui relie Châteauroux à Tours, et la RN 151 qui joint Châteauroux à Bourges. Leur fonction de desserte dans les zones éligibles est essentielle. Cependant, les usagers leur reprochent un niveau de service insuffisant, en raison d un trafic assez élevé à l approche des agglomérations et en l absence de créneaux de dépassements.! Des liaisons ferroviaires à améliorer Le Conseil Régional est l autorité organisatrice des transports ferroviaires régionaux. Il a considérablement développé les services ferroviaires interurbains et plus locaux sur la ligne Tours-Vierzon- Bourges-Nevers. Quelques projets pourraient améliorer les relations ferroviaires dans la zone concernée, notamment sur la ligne Bourges - Saint Amand-Montluçon, qui cumule une fonction interrégionale avec une desserte plus locale de la vallée du Cher, ou sur la ligne Tours-Chinon, dont la modernisation améliorerait le relatif désenclavement du bassin d emploi chinonnais. Liaisons de proximité et déplacements au sein des agglomérations! Les "Pays", nouveaux acteurs du transport en milieu rural Doté de 160 gares ouvertes au trafic de voyageurs, le réseau ferré en région Centre ne peut évidemment pas desservir chacune des communes de la région. Mais le service ferroviaire doit pouvoir rester accessible à tous, pour peu qu une politique de rabattements assurés par des modes plus souples que le train soit mise en place. Les initiatives, récentes et pour l instant isolées, prises à l occasion de l élaboration des chartes de développement ou des programmes d action dans la politique des pays, méritent d être accompagnées, voire renforcées et systématisées. Au niveau du fret, de nombreux embranchements ferroviaires existent dans l ensemble de la zone éligible. Ce mode de desserte concourt à réduire la circulation routière et contribue à un développement durable de l économie locale.! 3 plans de déplacements urbains en cours Trois agglomérations de la zone se lancent dans un démarche de plan de déplacements urbains (PDU) : Châteauroux, Bourges, Vierzon. L objectif global des PDU est de réduire la part de la circulation automobile dans les centre-villes. A ce titre, les conséquences environnementales des PDU méritent d être signalées. Quelques aménagements routiers participent au même objectif ; c est notamment le cas de la rocade de Bourges dont l achèvement permettrait d écarter le trafic de transit du centre-ville.! Des dessertes de zones d'activités L'amélioration de la desserte de quelques zones d'accueil des entreprises peuvent présenter un caractère stratégique pour le développement économique. Région Centre - DOCUP Objectif 2 (2000-2006 ) - Diagnostic 37

Forces Caractéristiques de la zone Objectif 2 Les communications Faiblesses Des équipements performants tels que la plate-forme aéroportuaire de Châteuroux-Déols, sur laquelle les activités de frets se développent Un réseau autoroutier performant pour les liaisons en relation avec la région parisienne ; Un réseau ferroviaire offrant un bon niveau de service sur les grandes lignes. Opportunités Une amélioration sensible des liaisons ferroviaires interrégionales grâce au POLT L accès et l organisation des rabattements au réseau ferroviaire régional ; Certaines relations interurbaines internes à la zone ou entre les agglomérations de la zone et les deux grandes agglomérations de la région Centre ; Des liaisons transversales peu satisfaisantes La pérennité du système fluvial à l Est de la zone, garante d un développement touristique et économique local ; Menaces Risque d'obsolescence des équipements de Châteauroux-Déols si des efforts ne sont pas fait pour maintenir un bon niveau de compétitivité Gêne grandissante dans les liaisons ferroviaires transversales (Nantes - Lyon Région Centre - DOCUP Objectif 2 (2000-20005 ) - Diagnostic 38

Développement économique Développement économique Développement économique Région Centre - DOCUP Objectif 2 (2000-20005 ) - Diagnostic 39

L'emploi et le marché du travail Pour la région Centre comme pour la France, les années 90 sont marquées par une augmentation du taux de chômage. Celle-ci est d'autant plus nette que le niveau atteint en 1990 était particulièrement bas. Cependant, la région Centre conserve au cours de ces années 90 un avantage relatif par rapport à l'ensemble du pays du point de vue du taux de chômage. Ainsi, l'écart qui était de 1,1 point au début des années 90 est du même ordre de grandeur (1,2 point) au troisième trimestre 1999 (Centre : 9,9% ; France 11,1%). Toutefois la dérive n'est pas uniforme sur l'ensemble du territoire régional. Des six départements, le Loiret est celui qui a le mieux contenu la progression du taux de chômage. L'Indre-et-Loire à l'inverse connaît la plus forte hausse. La région se caractérise par une forte réactivité à l'amélioration de la conjoncture. Ainsi, en 2 ans (déc. 1996 / déc. 1998), la diminution du nombre de demandeurs d'emploi inscrits à l'anpe a été deux fois et demie plus forte dans la région qu'au niveau national (-3,9% contre -6,4%). Autres particularités régionales, le poids des jeunes dans la demande d'emploi est plus élevé qu'au niveau national. Cette constante s'explique en grande partie par une sortie des jeunes de l'appareil scolaire plus précoce dans la région Centre. Malgré une très forte amélioration de la situation des jeunes sur le marché du travail (25% de la baisse en 2 ans contre 17,6% en France), ces derniers restent proportionnellement plus nombreux dans la région (21,6% des demandeurs d'emploi; France : 19,7%). La proportion de femmes demandeurs d'emploi est plus élevée en région Centre qu'au niveau national. Ainsi au 31 décembre 1998, les femmes représentaient 53,5% de la population des demandeurs d'emploi contre 50,3% pour la France. Enfin, c'est la situation du chômage de longue durée qui reste la plus préoccupante. Le poids des chômeurs de longue durée dans la demande d'emploi régionale reste élevé. Fin 1998, plus d'une personne sur trois (36,2% exactement) était à la recherche d'un emploi stable depuis plus d'un an. Ils étaient 34,3% dans cette situation deux ans auparavant. La situation de l'emploi en région Centre n'est pas uniforme. Elle présente de fortes disparités territoriales qui s'accentuent en observant les bassins d'emploi (unité territoriale retenue pour cette analyse). Baisse de l'emploi total de 1990 à 1997! Des zones d'emploi très différenciées par les effectifs La population, et plus encore les emplois, se répartissent très irrégulièrement sur le territoire régional. Les deux zones principales, Orléans et Tours, sont situées dans l'aire ligérienne. Elles totalisent 748 000 habitants et 284 000 emplois salariés soit respectivement 30,7 % de la population du Centre et 35,6 % de l emploi salarié régional. Les quinze plus petites zones ne regroupent que 741 000 habitants (30,5 %) et 219 000 emplois salariés (27,4 %). Le évolutions démographiques soulignent l'opposition entre des zones dynamiques, au nord de la région, et des zones en perte de vitesse, situées au sud. Elles montrent aussi la concentration des populations vers les zones chefs-lieux. Cette évolution se traduit également dans l'évolution de l'emploi local avec la chute marquée et régulière des emplois non salariés.! L'emploi total baisse entre 1989 et 1996 Sur la période 1989-1996, l emploi total tend à baisser dans la plupart des zones, avec notamment la diminution régulière de l emploi non salarié. Ce phénomène touche nettement les petites zones du sud de la région Centre situées en zone Objectif 2 : Aubigny, Saint-Amand, Argenton, La Châtre et Loches. La baisse de l emploi, notamment de l emploi salarié, s observe également sur les zones à caractère industriel comme Vierzon, Bourges, Dreux et Vendôme. Dans ce panorama, où le sud de la région est particulièrement touché, les zones d Issoudun et de Chinon font figure d exception, avec une quasi-stabilité de l emploi sur sept ans.! Une faible augmentation de l emploi salarié Ces zones, à caractère rural, bénéficient d une bonne tenue de l emploi salarié de fin 1989 à fin 1996. En revanche, au nord de la région Centre, la zone de Dreux subit une baisse sensible de l emploi salarié, qui augmente dans l ensemble du département d Eure-et-Loir. Son augmentation globale, mesurée au niveau régional (+ 10 400), apparaît relativement faible (+ 1,3%). La croissance enregistrée sur Orléans (+ 7 700) représente les 3/4 de cette augmentation. Région Centre - DOCUP Objectif 2 (2000-20005 ) - Diagnostic 40

$ Remarques : A l'exception de Chinon, toutes les zones d'emploi de la zone Objectif 2 voient l'emploi total régresser sur la période 1990-1997. Le graphique souligne la position particulièrement désavantageuse des zones d'emploi du Cher et de l'indre. Celleci s'inscrit dans la tendance observée sur la période inter-censitaire précédente (82-90). Situé nettement en-dessous du nuage de point, la zone d'emploi de Dreux, en croissance au cours de la période précédente, perd plus de 5% de ses emplois par rapport à 1990. Inertie du taux de chômage des bassins d'emploi! Chômage : de fortes disparités territoriales Les bassins d'emploi les plus touchées par le chômage en 1999 sont Dreux, Vierzon, Tours et Amboise. Pour Vierzon et Tours cette situation confirme celle observée dès 1990. Pour Dreux et Amboise à l'inverse, elle correspond à une forte dérive du taux de chômage en cours de la décennie. Les zones d emploi de la région les moins confrontées au chômage en 1999 sont celles de Chateaudun, Aubigny, Nogent, Chartres, Orléans et Gien. Pour Gien, c est la traduction d une très nette amélioration de son positionnement par rapport aux autres zones d emploi de la région (le taux de chômage progresse à peine pour la zone d emploi, de 8,4% en 1990 à 8,6% en 1999, alors qu il s accroît de deux points pour l ensemble de la région, passant de 7,9% à 9,9%). Pour les cinq autres (Chateaudun, Aubigny, Nogent, Chartres, Orléans), il s agit de la confirmation de situations déjà favorables en 1990. A noter deux fortes disparités intra-départementales avec les zones d emploi d Aubigny et de Vierzon dans le Cher, de Dreux et les autres zones d emploi de l Eure-et-Loir. D une façon générale, et aux quelques exceptions signalées précédemment, la hiérarchie des taux de chômage a connu une certaine inertie au cours des années 90. Baisse du nombre d'actifs dans les bassins d'emploi du sud Le taux de chômage trace la ligne de partage, au sein de la population active, entre la demande de travail satisfaite - les actifs ayant un emploi - et non satisfaite, les demandeurs d emploi. Il ne renseigne en rien sur le niveau global de l activité. Le dynamisme économique de certaines zones génère des emplois mais suscite également une demande de travail de la part de résidents jusque là inactifs, voire attire des personnes en recherche d emploi. La mesure du taux de chômage ne rend alors pas compte de la progression de l offre et de la demande de travail. Elle doit donc être complétée par une approche de l activité et de son évolution.! Au sud de la région : taux d'activité réduit et taux de chômage supérieur à la moyenne régionale Au vue des taux d activité, la région Centre, dans son ensemble, présentait en 1990 une situation très comparable à celle de la France (taux d activité : Centre : 55,5% ; France : 55,3%) avec un avantage relatif pour la région si l'on mesure l'activité pour les seuls 15-65 ans. Le Loiret et l Eure-et-Loir apparaissaient dans une situation favorable, caractérisée par une activité importante, faite de beaucoup d emploi et de peu de chômage. A l opposé, dans le Cher et l Indre on observait une activité plus faible dans laquelle, qui plus est, le chômage tenait une place importante. A l exception de Châteauroux, toutes les zones d emploi proposées aux fonds structurels de l objectif 2 enregistraient une activité réduite par rapport à la moyenne régionale en même temps qu un taux de chômage supérieur. Deux autres zones d emploi, toutes deux du Loiret, étaient dans cette même position, Gien et Montargis. La première, on l a vu, a connu une nette amélioration sur le plan du chômage au cours des années 90. La seconde a vu son activité progresser très sensiblement. 41 Région Centre - DOCUP Objectif 2 (2000-20005 ) - Diagnostic

! Confirmation des positions observées en 1990 Les dynamiques observées sur le marché du travail entre 1990 et 1997 confirment le plus souvent les positions établies en début de période. Ainsi, pour toutes les zones d emploi objectif 2, à l exception notable de Chinon, la progression de la population active est inférieure à la moyenne régionale. Pour certaines même, telles que Vierzon, La Châtre et Argenton notamment, on observe une baisse sensible du nombre d actifs. L évolution de la population active des zones d emploi de Dreux, Vendôme, Aubigny ainsi que, dans une moindre mesure, celle de Blois, est également en retrait par rapport à celle de la région.! Repli de l'activité et de la démographie Ce repli de l activité s accompagne d un déclin démographique (ou l entraîne?). Dans le cas de Dreux, Vendôme et Romorantin, ce déclin n est que relatif par rapport au reste de la région (leur population progresse mais à un rythme inférieur à celui de la région). Pour les autres il s agit d une perte effective de population. Selon qu elle s accompagne ou non d un accroissement du chômage, cette érosion de la population active traduit des réalités différentes. Certaines zones d emploi perdent de la population active sans accentuation marquée du chômage (du moins avec un accroissement moindre que celui observé au niveau régional). C est notamment le cas des zones d emploi de l Indre, mais aussi d Aubigny et, dans une moindre mesure de Loches. Le marché se caractérise alors par une baisse de l offre mais aussi de la demande de travail. Cela s apparente alors davantage à un effondrement qu à une dérégulation que traduit l accroissement du taux de chômage. Région Centre - DOCUP Objectif 2 (2000-20005 ) - Diagnostic 42

Forte attractivité des zones d'emploi principales Les analyses qui précèdent décrivent, pour chaque zone d emploi, l activité des résidents en distinguant, parmi eux, les actifs occupés des demandeurs d emploi. Elles ne préjugent pas de la localisation des emplois occupés. Or, le nombre d emplois offerts par le tissu économique d un territoire donné peut différer du nombre d actifs occupés qui y résident.! 5% des actifs travaillent hors de la région C est le cas pour la région Centre, prise dans son ensemble. La source DADS (enrichie du fichier des agents de l Etat) indique, en effet, que la région offre près de 40.000 postes de travail de moins qu elle ne compte d actifs occupés. Les marchés extérieurs permettent donc de satisfaire plus de 5% de la demande de travail émanant des résidents de la région. La situation relativement favorable des habitants du Centre vis à vis du chômage trouve ici un élément explicatif. Il est moins lié à une dynamique économique locale qu à l intensité des migrations quotidiennes que favorise la proximité d un important vivier d emplois en Ile de France.! Forte attractivité des zones d'emploi des villes sièges des départements L ampleur du phénomène diffère naturellement selon les zones d emploi. Pour certaines, il est même inversé et l on compte alors davantage d emplois offerts que d actifs occupés résidents. D une façon générale, les zones d emploi constituées autour des villes sièges du département ont une vocation économique affirmée et affichent les taux d emploi les plus élevés. Les zones d emploi secondaires sont davantage exportatrices de main d œuvre. C est particulièrement net pour l Indre et l Indre-et-Loire. Le département d Eure-et-Loir fait exception où la césure se fait plutôt selon la proximité de l Ile de France. Ainsi les taux d emploi de Chateaudun et de Nogent sont-ils supérieurs à celui de Chartres.! Des zones d'emploi à vocation économique et d'autres à vocation résidentielle L appréciation du taux de chômage mesuré sur un territoire doit tenir compte de sa vocation plutôt économique (taux d emploi élevé) ou davantage résidentielle (taux d emploi faible). Le cas des zones d emploi de Loches et de Tours illustre ce point de vue. Les taux de chômage sont identiques mais l appareil productif de Loches fournit nettement moins d emplois que la zone ne compte d actifs occupés, situation inverse à celle de Tours. Les résidents du Lochois bénéficient ainsi, au prix de déplacements quotidiens, de la proximité de la capitale Tourangelle et de son tissu productif. Trois zones seulement (Bourges, Châteauroux et Tours) ont un niveau d emploi supérieur au nombre de résidents occupés. Sur les autres zones, les emplois sont nettement moins nombreux. Le rapport entre résidents occupés et emploi est particulièrement déséquilibré sur les zones de Loches et de La Châtre, qui se trouvent dans les aires d influence respectives de Tours et de Châteauroux. Dans son ensemble, la région Centre présente une caractéristique plutôt résidentielle, notamment dans sa relation avec l Ile-de-france. Cette caractéristique est avantageuse au regard du taux de chômage. Dans ces conditions le taux de chômage traduit autant une situation sociale - celle des résidents vis à vis du chômage - que l adéquation entre une offre et une demande locales d emploi. Région Centre - DOCUP Objectif 2 (2000-20005 ) - Diagnostic 43

Accentuation du contraste sectoriel entre les zones chefs-lieux et les zones périphériques! Les zones d'orléans et de Tours réunissent emplois tertiaires et industriels Orléans et Tours bénéficient du double avantage que représente une forte proportion d emplois tertiaires et une grande diversité d emplois industriels. Le service aux entreprises est une spécificité de la zone d Orléans dont le dynamisme est particulièrement émergent depuis 1990. La chute de l emploi salarié régional entre 1990 et 1993 s est traduite par un simple ralentissement de la croissance des emplois. Cette croissance a été tout particulièrement forte dans les activités du transport.! Des métiers techniques dans les petites zones à caractère industriel La spécification des catégories socioprofessionnelles d'emploi selon trois dominantes professionnelles, technique, administrative et commerciale, fait ressortir quatre catégories de zone. Zones à forte proportion de métiers à caractère technique. La part du secteur industriel et des transports y est très élevée. Il s'agit des zones à faibles effectifs, à l'exception de Dreux. Zones en position intermédiaire L'orientation du secteur tertiaire vers les services aux particuliers caractérise le tissu économique de ces zones, alors que le poids de l'industrie varie sensiblement d'une zone à l'autre. Hormis Châteaudun et Montargis, ces zones se situent dans le sud de la région en zone Objectif 2. Zones d'emploi des 4 chefs-lieux de département Les professions administratives et commerciales, de même que les activités tertiaires, occupent une place importante sur ces territoires. Zones d'emploi à dominante administrative, commerciale ou de services Ce sont les zones situées autour des grandes villes de la région. Cette typologie souligne le lien entre le tissu économique des entreprises et les caractéristiques principales des métiers exercés dans les zones d'emploi. En effet, la forte présence d'établissements de l'administration et des services aux entreprises favorise le recrutement d'emplois administratifs et commerciaux dans les établissements industriels. A l'inverse, dans les zones où la part du secteur industriel est élevée, les établissements sont orientés vers la production et emploient essentiellement des ouvriers et des techniciens.! Concentration des emplois qualifiés dans les zones chefs-lieux Les zones chefs-lieux se distinguent des zones périphériques dans la répartition des salariés par catégorie socioprofessionnelle. Les cadres et professions intermédiaires sont fortement représentés dans les zones chefs-lieux, alors que la part des ouvriers est nettement supérieure à la moyenne régionale dans les zones périphériques. L examen plus détaillé de la catégorie ouvrier fait également ressortir un profil plutôt artisanal sur les zones les plus au sud de la Région. Il doit être également souligné le poids important des ouvriers des métiers de la logistique (transport, manutention) parmi les emplois d ouvriers dans les six zones chefs-lieux ainsi que dans les zones de Montargis et Pithiviers.! Un profil plus artisanal des ouvriers au sud de la région Le groupe des ouvriers qualifiés peut être détaillé selon trois catégories : Les ouvriers qualifiés de type industriel principalement employés dans ce type d'établissement; Les ouvriers qualifiés de type artisanal travaillant dans les entreprises artisanales de production, mais également dans les services (réparation) et le bâtiment; Les ouvriers qualifiés de manutention, du magasinage et des transports constituant une part importante des emplois de la logistique. Ils se situent dans les secteurs de l'industrie (pharmacie, parfumerie, IAA...), du commerce et des transports. 44 Région Centre - DOCUP Objectif 2 (2000-20005 ) - Diagnostic

La spécificité des zones d'emploi suivant ces trois catégories reflète le tissu des établissements employeurs. On note 3 catégories de zones : Les zones d'emploi avec une majorité d'ouvrier qualifié de type industriel - En ce qui concerne le territoire Objectif 2, il s'agit des zones d'emploi de Nogent-le-Rotrou, Dreux, Vendôme, Romorantin, Vierzon et Issoudun; Les zones d'emplois avec un profil mixte (chauffeurs, ouvrier de la manutention, du magasinage et des transports) - Ce sont les zones chefs-lieux de départements auxquelles s'ajoutent Pithiviers et Montargis; Les zones d'emploi avec des ouvriers de type artisanal - Elles se situent dans le sud de la région et sont toutes concernées par le programme européen Objectif 2.! Une palette d'activités industrielles parfois réduite dans les petites zones Dans l'ensemble des zones, on constate que la concentration sectorielle de l'industrie est inversement proportionnelle aux effectifs salariés. Plus le nombre de salariés de l'industrie est faible, plus le niveau de concentration est élevé. Dans les zones d'orléans et de Tours, le grand nombre de salariés s'accompagne d'une palette très large de secteurs industriels. Les zones à faible effectif industriel sont fortement liées au dynamisme de quelques secteurs employeurs. En revanche, les zones de Loches, Amboise, Vendôme et Châteaudun comprennent de nombreuses activités industrielles et ont un niveau de concentration beaucoup plus faible que ne le laissent supposer les effectifs employés dans l'industrie. Pour les zones de taille moyenne en effectif salarié, la concentration est alors moins forte. Cependant, la présence d'un ou de 2 gros établissements contredit cette règle : Chinon avec la présence de la Centrale nucléaire, Nogent-le-Rotrou avec Valeo (secteur automobile)romoratin avec Matra automobiles Châteauroux avec Montupet (fonderie, transformation des métaux) et Harris (industries agricoles et alimentaires). L'indice calculé mesure la concentration des emplois industriels de chaque zone dans l'ensemble de l'industrie. Il indique donc la sensibilité de l'emploi au regard d'un nombre plus ou moins réduit de secteurs d'activité de l'industrie. Le chômage des jeunes reflète la situation globale de chaque zone d'emploi! Des jeunes moins scolarisés et plus actifs La proportion importante de jeunes parmi les demandeurs d'emploi est une caractéristique pérenne de la région Centre. Ainsi, les jeunes représentaient 21,6% (31/12/98) des demandeurs d'emploi inscrits à l'anpe, alors que le taux pour la France était à la même date de 19,7%. Ce constat ne signifie pas pour autant une insertion professionnelle plus difficile qu'au niveau national. Les jeunes de la région Centre, qui ont en moyenne une scolarisation moins longue, sont plus vite confrontés au marché du travail : emploi ou chômage, avec inscription ou non à l'anpe. Ainsi, en 1996 le taux de scolarisation des classes d'âge 15-24 ans est inférieur de 3 points au taux national et le taux d'activité estimé en mars 1996 supérieur de 4 points au taux national. 57,3% pour la région Centre 61,2% pour la France Taux de scolarisation des jeunes de 15 ans- 24 ans en 1996 Source : Rectorat Sur l ensemble du territoire régional, les jeunes de moins de 26 ans occupent une part très variable des emplois dans les différents secteurs d activité. Cette part est très élevée dans les services aux particuliers, notamment dans le secteur des hôtels et restaurants. Elle est très faible dans le secteur de l énergie et dans les activités financières. Taux d'activité Situation des jeunes (15 à 24 ans) Région Centre - DOCUP Objectif 2 (2000-20005 ) - Diagnostic 45

France Région Centre (estimation) Mars 1990 Mars 1996 Mars 1990 Mars 1996 Hommes 41,0 32,4 45,5 37,5 Femmes 34,7 25,9 37,5 28,3 Ensemble 37,9 29,2 41,5 32,9 source : Enquête emploi (INSEE) La part des jeunes en emploi dans chaque zone dépend surtout du mode de gestion locale des établissements. De ce point de vue, la zone de Nogent le Rotrou est remarquable. Elle présente une surreprésentation des jeunes dans la plupart des secteurs d activité et une proportion globale de jeunes(17,1%) supérieure de près de 4 points de la moyenne régionale ( 13,2%).! L'indice par âge ne change pas la hiérarchie des zones Une part élevée de jeunes en emploi ou parmi les demandes d emploi est parfois le reflet du dynamisme démographique d un territoire. Chartres, avec une forte proportion de jeunes, s oppose ainsi à Vierzon. Sur cette zone, le faible pourcentage de jeunes parmi les demandes d emploi ne signifie pas que ces jeunes bénéficient de meilleurs possibilités d insertion que ceux de Chartres. L élaboration d un indice de chômage, qui rapporte le nombre de demandeurs d emploi à l ensemble constitué par les actifs en emploi et par les demandeurs d emploi fournit une indication plus rigoureuse des difficulté d insertion des différentes catégories d actifs. L indice par âge ne bouleverse pas la hiérarchie des zones. Le chômage qui touche très fortement certaines zones d emploi comme Vierzon ou Dreux n épargne alors aucune classe d âge, même si certaines d entre elles sont plus particulièrement affectées. A l inverse, une situation globalement avantageuse bénéficie à toutes les classes d âge de la population. D autres facteurs que l âge sont plus nettement discriminants. Sur chaque zone, y compris les plus dynamiques, certaines catégories de population, notamment les moins qualifiées restent à l écart du marché du travail. Région Centre - DOCUP Objectif 2 (2000-20005 ) - Diagnostic 46

Chômage de longue durée et précarité des emplois au sud! Le chômage de longue durée reste stable dans l'indre Au 31 décembre 1998, le Cher et l'indre représentaient respectivement 12,9% et 9,4% du nombre de demandeurs d'emploi (cat 1) recensés dans la région, soit une population totale de 24 213 personnes inscrites à l'anpe. Comme au niveau régional, ces 2 départements ont amorcé une diminution du nombre de leurs demandeurs d'emploi en 1997. Cette baisse s'est poursuivie en 1998 mais à un rythme moindre pour l'indre (-3,8% en 1 an au 31/12/98) que pour le Cher (-12,5%). Fin 1998, la part des demandeurs d'emploi inscrits à l'anpe depuis plus d'un an dans les 2 départements était supérieure de près de 2 points à celle observée en région (36,2%). Le chômage de longue durée s'est réduit en 1998 dans le Cher(-10%), mais est resté stable dans l'indre qui enregistre même une augmentation du nombre de chômeurs inscrits depuis plus d'un an dans trois de ses zones d'emploi : La Châtre (+5,8%), Issoudun (+6,9%) et Argenton/Creuse (+7%). Cette situation peut s'expliquer dans l'indre par la présence d'un noyau dur de chômeurs de très faible qualification (surtout des femmes), peu mobiles et difficilement reclassables en dehors de leur secteur d'origine (textile..).! Une précarité croissante des offres d'emploi déposées à l'anpe En 2 ans, de 1996 à 1998, les offres d'emploi d'une durée supérieure à 6 mois (CDD ou CDI) ont chuté de 3,4% dans le Cher et 12,8% dans l'indre (France : -2,6%). En 1998, ce type d'emploi représentait respectivement : 36,9% et 44,9% de l'ensemble des offres d'emploi collectées par l'anpe dans ces départements. Parallèlement, les offres d'emploi de très courte durée (inférieure à un mois) ont vu, au cours de la même période, leur nombre augmenter de 148% dans le Cher et de 14% dans l'indre. Ce type d'offre représente désormais près du tiers de l'ensemble des offres déposées auprès de l'anpe dans le Cher. La proportion est de 11% dans l'indre et de 18% pour l'ensemble de la région. Même si une partie de l'évolution des offres d'emploi de courte durée peut s'expliquer par l'importance du travail saisonnier lié aux activités agricoles du département du Cher, la précarité de l'emploi reste indéniable.! Certains secteurs de l'indre font davantage appel à l'intérim qu'au niveau régional Avec 1890 et 2200 équivalents-emplois à temps plein, le Cher et l'indre totalisent respectivement 8% et 9% du volume de travail temporaire généré en région Centre au cours de l'année 1998. Rapporté aux effectifs salariés en début d'année, le taux de recours au travail intérimaire est de 2% dans le Cher et de 3% dans l'indre (soit la moyenne nationale).cette situation peut s'expliquer en partie par la faible couverture des deux départements par les agences d'intérim et par l'absence sur ces territoires de certains grands secteurs industriels fortement utilisateurs tels que l'automobile et la parfumerie/pharmacie. Ces caractéristiques expliqueraient le plus faible niveau du travail intérimaire dans le Cher. Par contre dans l'indre, un appel au travail intérimaire beaucoup plus développé qu'au niveau régional dans quelques secteurs d'activités, notamment la construction aéronautique, les industries agro-alimentaires, l'industrie textile, la chimie-caoutchouc-platiques, pourrait contrebalancer ce handicap. De nombreux emplois aidés au sud de la région Remarques : Compte tenu des difficultés à obtenir des données par bassin d'emploi dans ce domaine. Cette partie utilise des données départementales. Elle examine tout particulièrement la situation des départements de l'indre et du Cher qui sont presque entièrement concernés par le programme Objectif 2.! Beaucoup d'emplois aidés dans le secteur non marchand au sud de la région Les départements du Cher et l'indre sont caractérisés par un recours aux emplois aidés supérieur aux autres départements de la région. Cette tendance se vérifie aussi bien pour les Emplois-Jeunes que pour le Contrat Emploi Solidarité (CES). Emplois-Jeunes 630 Emplois-Jeunes (au 31/12/98), soit 30% des emplois jeunes recensés au niveau régional, ont été créés dans le Cher et l'indre par des associations, des collectivités territoriales ou des établissements publics. Les taux de créations de poste pour 1000 habitants sont de 1,4 pour l'indre et de 1 pour le Cher. Ils sont proche de la moyenne nationale de 0,9. Région Centre - DOCUP Objectif 2 (2000-20005 ) - Diagnostic 47

Contrat Emploi Solidarité (CES) En 1998, 5504 CES ont été conclus dans le Cher et l'indre, soit un tiers des CES enregistrés en région alors que la population de ces 2 départements ne représente que 22% de la population régionale. La forte sollicitation de cette mesure pour l'emploi est particulièrement visible dans l'indre qui affiche un taux de création de CES pour 1000 habitants, deux fois plus élevé qu'au niveau régional. Contrat Emploi Solidarité Zone Région France Objectif 2 Nombre 5931 (31/10/99) 12.902 - Femmes 68,2% 67,4% 62,9% - de 25 ans 17,8% 19,2% 21,6% + de 50 15,3% 13,6% 11,9% ans CLD 80,7% 82,1% 80,0% RMI 34,8% 34,7% 39,4% Source : DRTEFP Public La part des jeunes femmes recrutées par des Emplois-Jeunes est supérieure à la moyenne régionale (48,5%) dans les départements de l'indre et du Cher. Elle varie de 50% dans l'indre à 53% dans le Cher. En ce qui concerne le CES, le profil type du bénéficiaire est celui d'une femme âgée de 26 à 49 ans, chômeur de longue durée. Dans le Cher, les bénéficiaires sont plus jeunes que la moyenne régionale, à l'inverse dans l'indre, ils sont plus âgés. Ce département est marqué par une forte présence des personnes agées de plus de 50 ans.! Un CIE sur quatre dans le département du Cher En 1998, les entreprises du Cher et de l'indre du secteur concurrentiel ont accueilli 25% des Contrats Initiative Emploi (CIE) de la région. Les femmes (48,5%) et les jeunes (17,3%) sont proportionnellement plus représentés dans le département de l'indre. Avec un salaire brut mensuel respectif de 6460F dans le Cher et 6360F dans l'indre, les entreprises de ces 2 départements, sont celles qui octroient la plus basse rémunération à leurs salariés en CIE. Le Cher est le département qui enregistre le plus fort taux de CIE à temps partiel (44,5%) et en contrat à durée déterminée (45,5%). Région Centre - DOCUP Objectif 2 (2000-20005 ) - Diagnostic 48

Contrat Initiative Emploi Zone Région Objectif 2 Nombre 1592 (30/11/99) 4.279 Femmes 59,8% 59,6% - de 25 ans 19,3% 17,5% + de 50 ans 21% 21% CLD 67,5% 67,9% RMI 16,1% 17,8% Jeunes CLD 9,5% 8,4% Source : DRTEFP! Une faible utilisation des contrats d'apprentissage au sud de la région Près de la moitié des 11 545 contrats signés au cours de l'année 1998 est issue de 2 départements, l'indre-et-loire et le Loiret. A l'opposé, le Cher et l'indre ont totalisé 10,2% et 9,2% des contrats signés en 1998. Avec 12 contrats d'apprentissage signés pour 1000 salariés le Cher est le département le moins utilisateur de cette formule de formation en alternance. Les collectivités locales et les établissements publics se sont engagés dans une politique volontariste d'emplois aidés dans les départements du sud de la région. Elle a un effet non négligeable sur la situation de l'emploi de ces territoires en difficulté. En revanche, la faiblesse générale du marché du travail dans le secteur marchand de cette zone se traduit par un recours modéré aux emplois aidés et une grande précarité des emplois créés. La spécialisation sectorielle des femmes est un handicap à l'emploi féminin! Concentration de l'emploi féminin dans le tertiaire Certains secteurs sont plus féminisés que d'autres. Au 31 décembre 1996, moins d'un tiers des salariés de l'industrie sont des femmes, contre 54% dans le tertiaire. Les femmes sont quasi-absentes de la construction : elles y représentent moins d'un salarié sur dix. Des disparités apparaissent même au sein de certains secteurs. Ainsi dans l'industrie, les femmes sont principalement présentes dans les industries des biens de consommation, où elles sont aussi nombreuses que les hommes. Elles constituent un peu plus d'un tiers des salariés des industries agricoles et alimentaires, et un cinquième à un quart des salariés des autres domaines de l'industrie. Dans le secteur tertiaire, 20% des salariés des transports sont des femmes, 45 à 51% dans le commerce, les activités immobilières et les services aux entreprises. Les femmes sont majoritaires dans les domaines des activités financières et des services aux particuliers. Elles constituent les trois quarts des salariés de l'éducation, de la santé et de l'action sociale.! La spécialisation sectorielle par sexe se réduit lentement L'examen de la proportion de femmes dans l'emploi salarié en 1989 et 1997 pour 36 secteurs d'activités (NES) montre que la dispersion sectorielle se réduit lentement. Secteurs spécifiquement féminins en 97 Part des femmes Services personnels et domestiques 92,3% Education 68% Santé et action sociale 77,7% Région Centre - DOCUP Objectif 2 (2000-20005 ) - Diagnostic 49

Secteurs spécifiquement masculins Part des femmes Construction 8,3% Production de combustible et de carburant 14,6% Industries et équipements mécaniques 16,6% Métallurgie et transformation des métaux 18,2% Eau, gaz, électricité 18,3% Construction navale, aéronautique et ferrov. 18,7% Industrie automobile 21,5% Transport 21% Source : ORFE On note cependant une forte féminisation de la main d'œuvre industrielle régionale. Ainsi, au 31 décembre 1997, 32% des salariés de l'industrie régionale sont des femmes alors que cette proportion n'est que de 29% au niveau national. Cette surreprésentation des femmes dans l'industrie est liée à la bonne implantation sur le territoire régional de secteurs industriels fortement féminisés comme celui de "l'habillement-cuir" et de la "pharmacie-parfumerie".! L'emploi féminin est fortement dépendant des caractéristiques sectorielles des bassins d'emploi La comparaison entre la part des femmes dans l'emploi salarié et la part des femmes dans les demandes d'emploi montre que l'emploi féminin est influencé par les spécialisations sectorielles des bassins d'emploi. Ainsi, dans les bassins ayant un taux élevé d'emplois tertiaires, la part des femmes dans les demandes d'emploi est relativement faible par rapport à la moyenne régionale. C'est notamment le cas des bassins d'orléans, Tours, Blois et dans une moindre mesure de Châteaudun. On observe plutôt une situation inverse dans les zones ayant un taux élevé d'emploi industriel. Citons le cas de Romorantin par exemple qui cumule un taux d'emploi féminin inférieur à la moyenne régionale et une part élevée de DEFM concernant des femmes. A l'exception de 2 zones d'emplois, Chinon et Dreux, qui se démarquent en ayant une part de femme inférieure à la moyenne régionale tant pour l'emploi salarié que pour les demandes d'emploi, les zones d'emploi Objectif 2 ont au mieux un taux de chômage féminin équivalent à la moyenne régionale, au pire plus de 3 points d'écart.! Au-delà des caractéristiques sectorielles des disparités persistent Un salaire inférieur à celui des hommes En région Centre, à secteur, catégorie socioprofessionnelle et conditions d'emploi identiques, elles ont un salaire nettement inférieur à celui des hommes, avec toutefois quelques exceptions chez les apprentis (dont la rémunération est fixée dans le cadre législatif), les employés des services aux entreprises, et quelques rares catégories de salariés dans les secteurs de l'éducation, de la santé et de l'action sociale. Les femmes sont minoritaires dans l'encadrement Sur l'ensemble du territoire régional et des secteurs, seul 1 chef d'entreprise sur 5 et 1 cadre sur 4 sont des femmes. Elles restent très minoritaires parmi les ouvriers qualifiés, et représentent un peu plus de 4 salariés sur 10 pour les professions intermédiaires et les ouvriers non qualifiés. Les trois quarts des employés sont des femmes. Le travail à temps partiel est une caractéristique de l'emploi féminin Le travail à temps partiel est une caractéristique de l'emploi féminin. La proportion de femmes à temps partiel peut approcher 20% dans le secteur tertiaire et demeure inférieure à 7% dans l'industrie. Le travail à temps partiel demeure l'apanage des femmes quel que soit le secteur. Ainsi, les femmes représentent près de 70% des ouvriers qualifiés des industries de biens de consommation travaillant à temps partiel. Toutefois, le travail à temps complet reste la norme dans tous les secteurs. Un chômage de longue durée féminin supérieur à celui des hommes La proportion de femmes parmi les demandeurs d'emploi au 31 décembre 1998 est de 53,5% alors qu'elle est de 50,3% au niveau national. Cette caractéristique est accentuée dans les départements du Cher (54,7%) et de l'indre (57,8%). Les femmes de 25 à 49 ans sont les plus touchées par le chômage. Dans les départements de la région environ une femme demandeur d'emploi sur cinq a moins de 25 ans, une sur dix 50 ans ou plus. 50 Région Centre - DOCUP Objectif 2 (2000-20005 ) - Diagnostic