Campagne «Se faire tester. Pourquoi pas?» Évaluation Rapport semestriel (Période du 21 mars 2011 au 20 septembre 2011) Unité de santé-sexualité et de réduction des risques Santé publique Ottawa Ville d Ottawa Le 1 er novembre 2011 ottawa.ca/health ottawa.ca/sante 613-580-6744 TTY/ATS : 613-580-9656
Table des matières Remerciements. 2 Résumé. 3 Introduction... 6 Contexte de la campagne «Se faire tester. Pourquoi pas?»... 6 Méthodologie d évaluation... 7 Principaux résultats de l évaluation 7 1
Remerciements Rédigé à l intention du : Comité de la campagne ITS pour jeunes Rédigé par : Tamatha Trenholm Assistante de recherche : Service et innovation Unité de santé-sexualité et de réduction des risques 613-580-2424, poste 16919 Christiane Bouchard Agente de projet : Service et innovation Unité de santé-sexualité et de réduction des risques 613-580-2424, poste 28680 Zhaida Uddin Agente d élaboration de programmes : Service et innovation Unité de santé-sexualité et de réduction des risques 613-580-2424, poste 20136 2
But de l évaluation Résumé Évaluer la mise en œuvre et les résultats préliminaires de la campagne «Se faire tester. Pourquoi pas?» et cibler les aspects à améliorer de même que les forces de la campagne 1. Contexte La campagne «Se faire tester. Pourquoi pas?» a été élaborée en réponse à la hausse des taux de chlamydia et de gonorrhée à Ottawa. Cette campagne cible les jeunes âgées de 15 à 29 ans, car il s agit du groupe d âge ayant le plus haut taux de chlamydia et de gonorrhée 2. Cette campagne, qui s inscrit dans la stratégie triennale de l Unité de santé-sexualité et de réduction des risques, mise sur les nouvelles technologies, l accès accru aux services et l information pour permettre aux jeunes de prendre en charge leur santé sexuelle. Plus précisément, la campagne a recours à deux outils technologiques : un service de messagerie texte et un site Web. Cette campagne est la première au Canada à offrir un formulaire téléchargeable de demande de test pour le dépistage de la chlamydia et de la gonorrhée. Les gens peuvent ainsi télécharger et remplir le formulaire eux-mêmes, ce qui élimine plusieurs des obstacles souvent cités 3 en ce qui concerne les tests de dépistage : la pénurie de médecin de famille, le malaise que peut ressentir un jeune à l idée de parler de sa santé sexuelle à un professionnel de la santé, le manque de moyens de transport pour se rendre à une clinique de santé-sexualité ou une clinique satellite, le temps d attente aux cliniques sans rendez-vous ou la difficulté de prendre rendezvous pendant les heures d ouverture des cliniques. Résultats La campagne «Se faire tester. Pourquoi pas?» incite les gens à subir un test de dépistage. Plus de 50 % des répondants au sondage disent qu après avoir visité le site Web, ils ont décidé de changer leurs comportements relativement au test de dépistage ou à l adoption de pratiques sexuelles plus sûres. Ce sont les publicités ciblées sur Facebook et la campagne publicitaire dans les autobus qui ont été les plus efficaces pour inciter les clients à visiter le site Web et à utiliser le service de messagerie texte. Toutefois, le public cible des publicités dans les autobus passait plus de temps sur le site Web et visitait plus de pages que le public ciblé par Facebook. La campagne rejoint son public cible, soit les jeunes âgés de 15 à 29 ans. Les personnes qui visitent le site Web sont à la recherche de divers renseignements, et les répondants disent avoir trouvé l information utile. L introduction du formulaire téléchargeable ne s est pas traduite par une hausse importante de la charge de travail du personnel des laboratoires de santé publique de l Ontario ni du Centre de santé-sexualité. 1 Voir le rapport d évaluation intégral pour une description détaillée de la mise en œuvre, des retombées, de la méthodologie d évaluation et des résultats. 2 Système intégré d information sur la santé publique (SIISP), ministère de la Santé et des Soins de longue durée de l Ontario (MSSLD), données extraites le 11 janvier 2011 par la Section de l épidémiologie, Santé publique Ottawa. 3 Information recueillie par le personnel du Centre de santé-sexualité de Santé publique Ottawa. 3
Conclusions et recommandations 1) Le service de messagerie texte et le site Web ont fait l objet de publicités communes. Il n est donc pas possible de déterminer si le faible nombre de messages texte reçus constitue un indicateur que le site Web prend le pas sur la messagerie texte ou que les gens préfèrent le site Web à la messagerie texte. 1 re recommandation : Créer du matériel publicitaire et promotionnel distinct pour le volet messagerie texte. 2) Le manque de visibilité publicitaire après le premier mois de la campagne peut expliquer le faible intérêt du grand public pour la campagne. Il en a découlé une stagnation du nombre de requêtes sur le site Web, une forte baisse du nombre de messages texte et la soumission sporadique de formulaires de demande de test de dépistage. 2 e recommandation : Communiquer avec le personnel médical de l Unité de santé-sexualité et de réduction des risques pour cibler les occasions de fournir à tous les clients du matériel promotionnel sur la campagne «Se faire tester. Pourquoi pas?». 3 e recommandation : Accroître la collaboration avec les collèges et universités pour promouvoir la campagne dans leurs cliniques de santé ainsi qu auprès des éducateurs pairs et des moniteurs de résidence collégiales et universitaires. 4 e recommandation : Bonifier la publicité par les moyens suivants : publicités dans les cinémas pour atteindre les gens dans des lieux publics retour des publicités dans les autobus après «la folie de la semaine de relâche» 3) Il n y a pas eu de variation significative du nombre de requêtes Web, de messages texte ou de demandes de test à la suite des activités de sensibilisation. Il est toutefois impossible de savoir quels seront les impacts futurs du travail de sensibilisation à cet égard. 5 e recommandation : Continuer d évaluer l efficacité des activités de sensibilisation. Ces dernières ne visaient pas toutes exclusivement la campagne «Se faire tester. Pourquoi pas?»; elles concernaient plutôt toutes les campagnes et tous les services de l Unité de santé-sexualité et de réduction des risques. 4) Comme mentionné dans la section de présentation des résultats de la Question d évaluation 1 (page 8) visant à savoir si la campagne a incité les gens à se faire tester, trois répondants ont dit qu ils n avaient pas vu le formulaire de demande ou qu ils ignoraient son existence, ou encore qu il leur a fallu trop de temps pour le trouver. Il est malheureusement impossible de modifier le nombre de pages sur lesquelles il faut cliquer avant d atteindre le formulaire en raison des processus de sélection et de divulgation en vigueur pour les sondages de nature médicale. Ces commentaires suggèrent toutefois que le formulaire de demande n est peut-être pas suffisamment visible ou facilement repérable sur le site Web. 4
6 e recommandation : Revoir le site Web pour trouver des manières d accroître l accès au formulaire de demande de test de dépistage. 5) Le taux de réponse au sondage en ligne était faible et certaines questions du sondage n étaient pas liées à l évaluation. Le faible taux de participation limite la capacité de généraliser les résultats du sondage. 7 e recommandation : Concevoir les prochains sondages de manière à ce qu une nouvelle fenêtre s ouvre pour activement recruter les participants. 5
Introduction Le présent rapport résume les résultats de l évaluation semestrielle de la campagne «Se faire tester. Pourquoi pas?». L Unité de santé-sexualité et de réduction des risques de Santé publique Ottawa (SPO) utilisera ce rapport pour adapter et améliorer la conception et la promotion de la campagne «Se faire tester. Pourquoi pas?». Le rapport comprend les trois sections suivantes : une mise en contexte de la campagne «Se faire tester. Pourquoi pas?» une présentation de la méthodologie d évaluation les résultats Contexte de la campagne «Se faire tester. Pourquoi pas?» Au cours des dix dernières années, les taux d incidence de la chlamydia et de la gonorrhée ont presque doublé, à Ottawa comme dans les autres villes de l Ontario. Dans un rapport publié il y a deux ans par le ministère de la Santé et des Soins de longue durée, on pouvait toutefois lire que le taux d incidence de la chlamydia à Ottawa était le plus élevé parmi les centres urbains ontariens 4. De plus, la majorité des cas de chlamydia et de gonorrhée relevés à Ottawa concernaient des jeunes de 15 à 29 ans. Santé publique Ottawa a ainsi diagnostiqué et traité environ 30 % de tous les cas de chlamydia et 40 % de tous les cas de gonorrhée à Ottawa. Lancée le 21 mars 2011, cette campagne vise à informer les jeunes de 15 à 29 ans sur la santé sexuelle, notamment sur les tests de dépistage, en particulier pour la chlamydia et la gonorrhée. Figure 1 : Chronologie de la planification de la campagne «Se faire tester. Pourquoi pas?» Déc. 2008 mars 2009 Avril 2009 août 2009 Sept. 2009 janv. 2010 Févr. 2010 août 2010 Sept. 2010 févr. 2011 Discussions préliminaires Revue de la littérature Élaboration du plan de travail Consultation des intervenants internes et externes Mise en suspens du projet à cause de la grippe H1N1 Création du comité de la Campagne ITS pour jeunes Conception du site Web et du service de messages texte Création du Groupe consultatif jeunesse Consultation des laboratoires privés Conception du matériel promotionnel Cette campagne, qui s inscrit dans le plan stratégique triennal de l Unité de santé-sexualité et de réduction des risques, a recours aux nouvelles technologies comme l envoi de messages texte, un site Web et des annonces sur les sites de réseautage social comme Facebook. Le site Web offre un outil et un formulaire téléchargeable de demande de test pour le dépistage de la chlamydia et de la gonorrhée une première au Canada. En plus de ces outils virtuels novateurs, le service de messages texte et le site Web offrent aux jeunes des renseignements sur : 1) la prévention de la chlamydia et la gonorrhée, 2) la contraception et les grossesses chez les adolescentes, 3) les autres infections transmissibles sexuellement (ITS) et 4) des ressources locales disponibles. 6 4 Division de la santé publique, 2009, Rapport initial sur la santé publique, Toronto, gouvernement de l Ontario, page 25.
Méthodologie d évaluation La présente évaluation comprend deux principaux objectifs : 1) évaluer la promotion de la campagne «Se faire tester. Pourquoi pas?» et 2) évaluer les résultats semestriels de la campagne. Type d évaluation Il s agit à la fois d une évaluation de la mise en œuvre et, des résultats. Nous avons eu recours à un modèle non expérimental et recueilli les données pendant la campagne. Méthodes de collecte de données et sélection des participants Méthodes et participants : Les cas et les tests de dépistage font l objet d un suivi, conformément aux Normes de santé publique de l Ontario. L échantillon est composé des personnes qui ont rempli le sondage en ligne. Tous les visiteurs du site Web de la campagne «Se faire tester. Pourquoi pas?» étaient invités à répondre à un sondage en ligne sur la campagne. Le sondage en ligne a été rempli par seulement 0,01 % du nombre total de visiteurs (uniques). Analyse des données Les données ont été analysées à l aide du logiciel d analyse de données quantitatives SPSS. Limites Cette évaluation comporte certaines limites. Par exemple, seulement deux tests de dépistage ayant donné des résultats positifs ont été réalisés pendant les six mois de campagne. Ces deux patients ayant refusé de répondre à un sondage après leur traitement, nous ne disposons à ce jour d aucune rétroaction sur les tests de dépistage ni sur le processus de traitement. La nature des services de messagerie texte et des services Internet ne nous permet pas d établir le profil démographique des clients qui les utilisent. Pour atténuer l incidence de ces limites, nous avons suivi les procédures de collecte de données et lorsque possible, eu recours à plusieurs sources de données. Principaux résultats de l évaluation Question d évaluation 1 : Est-ce que la campagne «Se faire tester. Pourquoi pas?» incite les gens à subir un test de dépistage? La campagne «Se faire tester. Pourquoi pas?» incite les gens à subir un test de dépistage. 7
21-27 mars 28 mars - 3 avril 4-10 avril 11-17 avril 18-24 avril 25 avril - 1er mai 2-8 mai 9-15 mai 16-22 mai 23-29 mai 30 mai - 5 juin 6-12 juin 13-19 juin 20-26 juin 27 juin - 3 juillet 4-10 juillet 11-17 juillet 18-24 juillet 25-31 juillet 1-7 août 8-14 août 15-21 août 22-28 août 29 août - 4 sept. 5-11 sept. 12-18 sept. Nombre de tests La graphique suivant montre que 48 personnes ont soumis le formulaire téléchargeable de demande de test entre le 21 mars et le 18 septembre 2011. 7 6 5 4 3 2 1 0 Début de la campagne publicitaire dans les autobus Dernière semaine de la campagne publicitaire Selon les résultats du sondage en ligne, 26 % des répondants ont dit avoir téléchargé le formulaire de demande. Parmi ceux qui ne l ont pas fait, 36 % ont affirmé qu ils se feraient tout de même testés. Question d évaluation 2 : Est-ce que la campagne «Se faire tester. Pourquoi pas?» incite les gens à changer de comportement? Plus de 50 % des répondants au sondage disent qu après avoir visité le site Web, ils ont décidé de changer leurs comportements relativement au test de dépistage ou à l adoption du sécurisexe. Une question du sondage était formulée comme suit : «Après avoir visité le site, quelles mesures es-tu le plus susceptible de prendre?». Cinquante et un pour cent des répondants ont dit avoir l intention de changer un comportement ou plus à la suite de leur visite du site Web. Question d évaluation 3 : Est-ce que la publicité et les stratégies promotionnelles incitent les gens à visiter le site Web et à utiliser le service de messages texte? Ce sont les publicités ciblées sur Facebook et la campagne publicitaire dans les autobus qui ont été les plus efficaces pour inciter les clients à visiter le site Web et à utiliser le service de messages texte. Après le lancement de la campagne, le nombre le plus élevé de requêtes sur le site Web a été enregistré pendant la campagne publicitaire ciblée sur Facebook et dans les autobus. 8
21-27 mars 28 mars - 3 avril 4-10 avril 11-17 avril 18-24 avril 25 avril - 1er mai 2-8 mai 9-15 mai 16-22 mai 23-29 mai 30 mai - 5 juin 6-12 juin 13-19 juin 20-26 juin 27 juin - 3 juillet 4-10 juillet 11-17 juillet 18-24 juillet 25-31 juillet 1-7 août 8-14 août 15-21 août 22-28 août 29 août - 4 sept. 5-11 sept. 12-18 sept. Nombre de messages texte 21-27 mars 28 mars - 3 avril 4-10 avril 11-17 avril 18-24 avril 25 avril - 1er mai 2-8 mai 9-15 mai 16-22 mai 23-29 mai 30 mai - 5 juin 6-12 juin 13-19 juin 20-26 juin 27 juin - 3 juillet 4-10 juillet 11-17 juillet 18-24 juillet 25-31 juillet 1er - 7 août 8-14 août 15-21 août 22-28 août 29 août - 4 sept. 5-11 sept. 12-18 sept. Nombre de requêtes Le graphique ci-dessus montre le nombre total de requêtes et le nombre de nouvelles requêtes effectuées par semaine sur la page d accueil du site «Se faire tester. Pourquoi pas?». 1200 1000 800 600 Début de la campagne publicitaire dans les autobus Dernière semaine de la campagne publicitaire Nombre total de requêtes Nouvelles requêtes 400 200 0 Par ailleurs, le graphique qui suit montre un pic ponctuel du nombre de messages texte pendant la campagne publicitaire. Le nombre de messages texte reçus par le service de messagerie a diminué une fois la campagne publicitaire terminée. Globalement, le service de messagerie texte a été sous utilisé. 20 18 16 14 12 10 8 6 4 2 0 Début de la campagne publicitaire dans les autobus Nombre hebdomadaire de messages texte Dernière semaine de la campagne publicitaire Bien qu on n ait constaté aucune hausse notable du nombre de requêtes sur le site Web, de messages texte ni de formulaires de demande soumis après la tenue des activités de promotion, 3 % des répondants ont appris l existence de la campagne lors d activités communautaires. 9
Poourcentage Question d évaluation 4 : Le projet rejoint-il son public cible, c est-à-dire les jeunes âgés de 15 à 29 ans? La campagne rejoint son public cible, c est-à-dire les jeunes âgés de 15 à 29 ans. La majorité des personnes qui ont soumis un formulaire de demande de test de dépistage sont des jeunes de 15 à 29 ans, soit la population ciblée par la campagne. Plus précisément, 65 % des formulaires de demande ont été soumis par des jeunes de cette tranche d âge. Notons également que, comme le montre le graphique ci-dessous, la majorité des répondants au sondage en ligne correspondent à la population cible. 40 20 0 Nombre de répondants selon l âge 28 % 34 % 17 % 19 % 2 % moins de 15 15-19 20-24 25-29 plus de 29 Ans Soixante-quatre pour cent des répondants qui ont donné leur âge entrent dans le groupe d âge cible des 15 à 29 ans. Trente-quatre pour cent des répondants ont plus de 29 ans, tandis qu un répondant (2 %) a moins de 15 ans. Malgré le faible taux de participation au sondage, le pourcentage élevé de répondants du public ciblé par la campagne donne une idée de l efficacité du site Web pour atteindre les jeunes de ce groupe d âge. Question d évaluation 5 : Les gens obtiennent-ils de l information sur le site «Se faire tester. Pourquoi pas?»? Les personnes qui visitent le site Web sont à la recherche de divers renseignements, et les répondants disent avoir trouvé l information utile. Question d évaluation 6 : Dans quelle mesure la campagne «Se faire tester. Pourquoi pas?» a-t-elle eu une incidence sur la charge de travail du personnel du Centre de santésexualité et des laboratoires de santé publique de l Ontario? L introduction du formulaire téléchargeable ne s est pas traduite par une hausse importante de la charge de travail du personnel des laboratoires de santé publique de l Ontario ni du Centre de santé-sexualité. 10