Économie et acteurs des réseaux de chaleur



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Transcription:

Direction territoriale Ouest Économie et acteurs des réseaux de chaleur Le nerf de la guerre Odile Lefrère Pôle Réseaux de Chaleur 24/11/14 ECN 24 janvier 2014

I. Les acteurs des RdC

Quizz Qu ont en commun les galeries Lafayette, la fnac champs Élysée, le musée du Louvre, l hôtel George V, le siège Bouygues, l opéra garnier et l assemblée Nationale? 3

Quizz Qu ont en commun les galeries Lafayette, la fnac champs Élysée, le musée du Louvre, l hôtel George V, le siège de Bouygues, l opéra garnier et l assemblée Nationale? Ils sont raccordés au réseau de froid de Paris 4

Quizz Combien de gaz importons nous en France (en% des besoins)? 5

Quizz Combien de gaz importons nous en France (en%)? 94,4 % alors que pour le bois-énergie nous avons la ressource! 6

Les réseaux de chaleur, un réseau d énergie parmi d autres En France l énergie est acheminé via 3 vecteurs d énergie : électricité, gaz, chaleur Communes propriétaires : des réseaux de distribution d électricité à basse et moyenne tension des réseaux de gaz à basse et moyenne pression des réseaux de chaleur qu elle a créés Deux régimes : Gestion directe Concession de service public 7

Les différences avec les autres réseaux Local vs national (la chaleur se transporte mal) : l électricité consommée en Bretagne vient d autres régions Le gaz utilisé en France est «produit» dans d autres pays La chaleur du réseau de chaleur est produite localement pour un usage local (échelle ville)...même si le combustible peu venir d ailleurs Pas d autorité organisatrice (CRE uniquement pour le gaz et électricité) Pas de monopole pour le transport Organisation «à l ancienne» : Production/ transport/distribution/commercialisation même acteur (souvent) Une plus grande implication des collectivités (car gèrent production et distribution) mais une compétence optionnelle Pas de TRV ni de péréquation tarifaire nationale 8

Quizz Quel est la différence entre un réseau technique, un réseau de chaleur et un réseau privé? Indice : pour tous, on a au moins une chaufferie centrale, des tuyaux transportant de la chaleur et des bâtiments reliés 9

Quizz Quel est la différence entre un réseau technique, un réseau de chaleur public et un réseau privé? Pas de définition claire dans les textes (fin du flou juridique avec la LTECV) Définition communément admise : installation collective de production de chaleur (chaufferie + réseau de distribution), desservant au moins 2 usagers, avec vente de chaleur 10

Le cadre du service public Les réseaux de chaleur sont majoritairement des initiatives de collectivités service public de distribution de chaleur Cadre général des services publics : Égalité des usagers devant les charges et l accès au service Continuité de service Contrôle de la collectivité Cadre particulier des services publics industriels et commerciaux (SPIC) : Budget annexe distinct du budget général de la collectivité Équilibre recettes/dépenses 11

Différents montages, suivant la répartition des rôles Construction Exploitation Régie Collectivité Collectivité DSP : Affermage Collectivité Entreprise DSP : Concession Entreprise Entreprise En régie, la collectivité porte le risque économique En DSP, le risque est porté par l entreprise délégataire Dans tous les cas, la collectivité contrôle le service 12

La régie plutôt pour les petits réseaux Source : enquête de branche, SNCU, 2012 13

La régie plutôt pour les petits réseaux Source : enquête AMORCE sur 160 réseaux bois, 2011 14

Le mode associatif, hors initiative publique Exemple du campus de la Chantrerie à Nantes Réseau de chaleur bois, monté par des écoles qui se sont groupées en association foncière urbaine libre (AFUL) car la collectivité ne souhaitait pas créer un service public Bilan après 2 ans de fonctionnement : facture -5% par rapport au gaz, 2200 tco2 évitées par an Nécessite au moins un acteur pilote pour porter le projet (Ici Bernard Lemoult, Président Ouest de l ATEE) 15

Chaîne d acteurs Un réseau de chaleur (public) c est au moins : Un ou plusieurs fournisseurs d énergie en entrée Une collectivité garante du service public Une entité qui construit les installations Une entité qui exploite les installations Des clients qui reçoivent la chaleur en sous-stations Des usagers finaux (généralement distincts des clients), occupants des bâtiments raccordés + des partenaires/intermédiaires : aménageurs, bureaux d études, associations... Source : guide de l usager du chauffage urbain- ADEME/ Via Séva 16

Exemple : réseau bois/gaz de l écoquartier Bastille - Fontaine (Isère) Régie Fournisseurs d énergie : ville (déchets verts), exploitants bois locaux et fournisseur de gaz Autorité publique : Ville de Fontaine Responsable construction du réseau : Ville de Fontaine Responsable exploitation du réseau : Ville de Fontaine Exploitation par une société, sous contrat pour la ville Clients : copropriétés et bailleurs Usagers finaux : habitants de l écoquartier Bastille + Partenaires/intermédiaires : agence de l énergie de l agglomération de Grenoble, 3 bureaux d études... 17

Les principaux acteurs en France Exploitants : Dalkia, Cofély, Idex Autres Aide public : Fonds chaleur Ademe Plus gros réseau de chaleur : CPCU Paris Plus gros réseau de froid : Climespace Association défense des collectivité: Amorce Syndicat des professionnels : SNCU (Fedene) Et puis tous les acteurs par filière (CIBE, BRGM, AFPG, etc) 18

Les échanges entre acteurs DSP classique TIERS EDF, autres VILLE Autorité concédante Met à di s équi position pem ents des Paie une RUO Achat ou vente d énergie complémentaire Concessionnaire: Exploitant Financeur Gestionnaire n it e n r fou et gie e rd er co én c Ra t des Paien ments ne abon USAGERS Contractualisati on via propriétaire ou syndicats 19

Les échanges entre acteurs Régie classique TIERS EDF, autres Achat ou vente d énergie complémentaire Délègue la maîtrise d ouvrage et le financement des investissement Facture redevance et rémunération VILLE Autorité concédante USAGERS en t i rn fou t e e de ergi r o n é cc a R Contractualisati on via propriétaire ou syndicats s nt de nts e i a P e nem abon Dé lèg de ue l s i ex F ns pl o m act tal ais ur lat itati o e pa un ion n sd e r e ré ed m ev un an éra ce tio n Exploitant Financeur Légende: Flux financier Action 20

Les échanges entre acteurs Des flux complexes TIERS EDF, autres Achat ou vente d énergie complémentaire Met àd is équ positio ipem n ents des on ère sti anci e g n la et fin tio e a r r C é su ive un As strat la SD m ré ni de ne mi u d a ie Pa Gestionnaire Délègue la maîtrise d ouvrage et le financement des investissement Concessionnaire Paie une RUO Facture redevance et rémunération VILLE Autorité concédante USAGERS n te i n r fou t e e ie rd nerg o cc é Ra Contractualisati on via propriétaire ou syndicats s nt de Paie ments ne abon Dé lèg de ue l s i ex F ns pl ma actu tal oita is re lat pa un ion tion sd e e r red ém ev un anc éra e tio n Exploitant Financeur is fra /et e r u ctu ers o ns a i F nc io ss fina mmi co Banques, refinanceurs e nc nt en a n i e f e Re ssem cièr n i st fina ve l in ation loc Légende: Flux financier Action 21

II. Modèle économique des RdC

Combien de chaleur est rejetée dans la nature par les centrales électriques, UIOM et industries en Europe? (en par an et habitant) 100 500 1000 23

Combien de chaleur est rejetée dans la nature par les centrales électriques, UIOM et industries en Europe? (en par an et habitant) 100 500 1000 x13 Source : association Euroheat & Power Coût annuel du chauffage d un Français : 700 24

Modèle économique des RdC Enjeux Urgence climatique horizon 2020 et importance des RdC dans le challenge Nombreux avantages mais réticences des acteurs à Je ne sais pas se lancer combien ça coûte, Technologies peu connues Gros investissements Méconnaissance des flux financiers Pas de règle de succès je ne sais pas combien ça rapporte, je ne connais pas les risques financiers restons sur les classiques! Inquiétude sur l avenir des investissements à long terme 25

Les obstacles au développement des réseaux de chaleur Le coût d investissement, la nécessité de calculer sur le long terme (20-30 ans) et de prendre en compte des bénéfices non économiques L image Le manque de capacité des acteurs locaux pour coordonner les différents réseaux d énergie L inadaptation de la solution à certains territoires ou certains types d urbanisation 26

Image des réseaux de chaleur caricature des points de vue exprimés Pour une collectivité : «C est compliqué.» Pour un promoteur immobilier privé : «C est cher.» Pour le grand public niveau 1 : «Les réseaux de quoi?» Pour le grand public niveau 2 : «Ah oui, c est le truc ringard et énergivore des années 70-80, avec les grosses cheminées.» Pour l occupant d un logement chauffé par un bon réseau : «Ah bon, je ne savais pas.» Pour l occupant d un logement chauffé par un mauvais réseau : «C est un scandale je paie une fortune et je suis captif, je hais les réseaux de chaleur.» Pour un bailleur social : «C est une charge qu on ne maîtrise pas.» Pour GDF et EDF : «Le gaz et l électricité c est beaucoup mieux.» Diffusion d informations, aide au montage de projets, concertation locale sur les projets... 27

Modèle économique des RdC Un investissement capitalistique RdC Ecoquartier Hoche Nanterre L écoquartier du FortIssy-les moulineaux 1,6MW bois et 3,4MW gaz 80 % EnR ~900 logements -930 tonnes Co2/an? Doublet géothermique basse T (600m) 10 000MWh/an 78 % EnR ~1600 eq. Lgmt -2000 tonnes Co2/an? Aéroport d Orly 10MW doublet géothermique (1800m) et 38MW gaz 40 000MWh/an -9000 tonnes Co2/an? 28

Modèle économique des RdC Un investissement capitalistique RdC Ecoquartier Hoche Nanterre L écoquartier du FortIssy-les moulineaux 1,6MW bois et 3,4MW gaz 80 % EnR ~900 logements -930 tonnes Co2/an 3,45 millions d HT Doublet géothermique basse T (600m) 10 000MWh/an 78 % EnR ~1600 eq. Lgmt -2000 tonnes Co2/an 8,4 millions d HT Aéroport d Orly 10MW doublet géothermique (1800m) et 38MW gaz 40 000MWh/an -9000 tonnes Co2/an 12,7 millions d HT 29

Modèle économique des RdC Quelques ordres de grandeurs Étude ADEME/Perdurance 2009 Réseau de chaleur bois + appoint gaz Coûts d investissement HT et hors aides publiques Attention prudence Écart type important!!! pe tit qqs éqlgts dizaines éq-lgts mo ye n dizaines centaines éq-lgts puissance bois 1 MW à 650 /kw + 500m de réseau à 315 /m + études/frais 880 k gr os centaines milliers éq-lgts puissance bois 4 MW à 500 /kw + 2km de réseau à 480 /m + études/frais 330 0 k puissance bois 250 kw à 1000 /kw + 125m de réseau à 300 /m + études/frais 330 k 30

Postes de dépense Investissement : La chaufferie : prix lié à la puissance installée Le réseau de distribution : prix lié au linéaire et au sol Fonctionnement : Maintenance : prix lié au linéaire Combustibles : prix lié aux besoins de chaleur des usagers et au type de combustibles But du jeu de l optimisation économique du réseau : capter le plus de besoins avec le linéaire de réseau le plus faible notion de densité thermique (mais un petit réseau peu dense peu aussi être rentable...) Attention aux facteurs temps et risque : Projet A réalisé à T=0 raccordement immédiat rentable Projet A réalisé à T=0 raccordement à T+2 pas rentable 31

Focus sur la formation des prix Un prix global : Investissement initial Exploitation et redevances GER Une facture binomiale : Part fixe : R2 (fonction de la puissance) Exploitation (P2/P3) Amortissement (P4) Part Variable : R1 (fonction de la conso) Combustible (P1) 32

Focus sur la formation des prix Exemple d Indexation: R1 : R1 gaz R1 bois R1 fuel R1 XXX R1g prix du gaz (STS) R1b «prix du bois» attention à ne pas indexer le bois sur du fuel, voir des prix ici http://www.cibe.fr/travaux-cibe-combustibles_143_fr.html R1f prix du fuel (FOD) R1 global R1= (a.r1g+b.r1b+c.r1f+dr1x).conso Avec : Source : Guide usager Ademe/SNCU a,b,c,d ϵ [0,1] proportion du combustible associé dans le mix énergétique 33

Focus sur la formation des prix R2 Exemple d Indexation: R21 coût de l énergie électrique pour l éclairage et le fonctionnement des installations de production R22 coût du petit entretien, frais administratifs, impôts, etc R23 coût du renouvellement et de modernisation des installations R24 annuité de financement de l investissement initial R21 prix électricité (El) R22 prix de prestation de service (fsd2) R23 prix BTP (IME, BT40) Attention R2 global R2= (d.r21+e.r22+f.r23+g.r24).p Il s agit d exemples La formation du prix peut être différente Quoiqu il en soit la collectivité doit être en mesure de la comprendre et de la contrôler L abonné et l usager aussi... 34

Les prix pour l usager Prix moyen de la chaleur en 2011 : 67,5 HT/Mwh (source : AMORCE) 62,7 TTC/ MWh pour les réseaux «vertueux» (EnR>50%) 76,2 TTC/MWh pour les réseaux «fossiles» (EnR<50%) 35

Les prix pour l usager Attention...forte disparité (qui s atténue au fils des années) 36

D où vient l argent? Investissements privés en cas de concession Investissements de la collectivité en cas de régie ou d affermage Aides publiques (pour tous réseaux mais sous conditions) Dans tous les cas, au final et sauf accident, il n y a que deux payeurs : Les Usagers, par la facturation du service qui leur est fourni Les Contribuables, par les aides de l État ou des collectivités territoriales : Fonds chaleur (créé en 2010) : subvention directe de l État TVA réduite (depuis 2007), crédit d impôt : subvention indirecte de l État Subventions apportées par certaines régions ou départements 37

Les aides financières Le fonds chaleur Conditions Au moins 50 % d EnR Densité thermique > 1,5Mwh/an/ml Gros investissement Montant des aides Taux d aides maximum = 55 % de l investissement Niveau d aide est calculé «toutes aides confondues» Objectif de réduction de la facture de 5 % 38

Les aides financières Le fonds chaleur bilan 39

Les aides financières La commission titre 5 réseau et le RT2012 Majoration de la consommation minimale à atteindre +30 % pour un contenu CO2<50g/kWh (13,3 des RC) +20 % pour un contenu CO2 entre 50 et 100g/kWh (11,2 % des RC) +10 % pour un contenu CO2 entre 100 et 150g/kWh (6,3 % des RC) En cohérence avec l utilisation obligatoire d EnR 40

Les aides financières La fiscalité Récupération de TVA (investissement et fonctionnement) uniquement en cas de vente à des tiers TVA sur les ventes aux usagers : 5,5% sur le R2 5,5% sur le R1 si le réseau est alimenté majoritairement par des énergies renouvelables ou de récupération Pas de TVA sur les ventes si chiffre d'affaire < 80300 /an pas de récupération de TVA dans ce cas NB : la collectivité cliente du réseau paie la TVA sur sa facture de chauffage, non récupérable En régie, cette redevance apparaît comme une charge du budget principal et comme une recette du budget annexe 41

Les paramètres impactant le coût Exemple test de sensibilité : Création sur ZAC 3 phases ( 10ans) Sur UIOM 42

Les paramètres impactant le coût Investissement initial : Travaux GC, voirie, chaufferie... Dimensionnement Type d énergie Technologie 43

Focus sur l investissement Coûts d'investissement : répartition par poste Etudes et frais 9% Distribution de chaleur 30% Production de chaleur 33% Chaufferie (hors production de chaleur) 28% Source : Etude Ademe/perdurance 2009 Coûts HT et hors aides publiques 44

Les paramètres impactant le coût Focus sur le type d énergie Source : amorce prix de vente de la chaleur 2011 45

Les paramètres impactant le coût Investissement initial : Travaux GC, voirie, chaufferie... Dimensionnement Type d énergie Les précautions : Mutualisation des travaux (autres réseaux, voiries) Technologique Dimensionnement (attention au surdimensionnent) Type d énergie (connaître les ressources locales les plus disponibles et les moins chères) Avancées technologiques (nouvelles canalisations, chaufferies, etc) 46

Les paramètres impactant le coût Le temps Durée de l engagement Durée des travaux Étalement des raccordements Durée du prêts Dali 47

Les paramètres impactant le coût Le temps Durée de l engagement Durée des travaux Étalement des raccordements Durée du prêts Les précautions : Lecture du contrat DSP et des business modèles Planification des travaux en adéquation avec les livraison des immeubles Chaudières mobiles (y compris biomasse) 48

Les paramètres impactant le coût Le risque et l incertitude Nombre de futurs abonnés Travaux d efficacité énergétique Réseaux concurrents Consommations et puissances inconnues 49

Les paramètres impactant le coût Le risque et l incertitude Nombre de futurs abonnés Travaux d efficacité énergétique Réseaux concurrents Consommations et puissances inconnues Les précautions : Classement Schéma directeur du RdC Engagement des différents acteurs 50

Quel bon candidat? Le quartier : Dense Mixité d usages (logements, bureaux, équipements, etc) Proximité source(s) Chaud et froid? 51

Réseaux de chaleur et types d urbanisation 4 possibilités de développer les réseaux, adaptées à différentes typologies urbaines De façon générale : densité et mixité sont des critères favorisant les réseaux de chaleur Étude au cas par cas nécessaire (nombreux paramètres et options) Désolée...pas de formule magique L objectif n est pas de faire des réseaux de chaleur partout 52

Focus sur le foisonnement 53

Focus sur la densité énergétique d 8 : moyenne réseaux existants d entre 3 et 6 pour les réseaux récents d < 1,5 : viabilité économique du réseau difficile à atteindre 54

Focus sur la densité énergétique Extraits National Heat Map Angleterre A consommation au m² équivalente, plus l urbanisation est dense, plus le réseau est efficace technico-économiquement Mais densité urbaine densité thermique 2000m² de logements RT2012 sur une rue de 100m 1 MWh/ml 2000m² de logements RT2005 sur une rue de 100m 3 MWh/ml 55

Focus sur la densité énergétique Géolocaliser les besoins et l offre Carte nationale représentant : Besoins de chaleur des bâtiments localisation des zones à forts potentiels Sources de chaleur récupérable Travail en cours (2014/2015) Peut être croisé avec carte des réseaux d énergie existants, carte de gisement bois-énergie, carte de potentiel géothermique,... National Heat Map Angleterre(zoom sur Londres) Extrait étude développement des réseaux de chaleur en Ile-de-France 56

L évolution des prix Augmentation en 20 % 20 % Augmentation en4 ans : 4 ans : Augmentation moyenne annuelle : 4,75 % 57

L évolution des prix RdC classique RdC basse température Chauffage classique Augmentation limitée grâce à la part fixe stable et majoritaire 58

L évolution des prix Ce qui peut sembler être un avantage (contrôle de la facture) peut être un inconvénient : Acceptation de l'usager d'un abonnement élevé Acceptation des autorités (politique de réduction et contrôle de sa consommation) 59

III. La compétitivité des RdC

Comparer les modes de chauffages Un exercice périlleux Achat chaudière/c hauffe eau Entretien chaudière/ chauffe eau Fourniture de chaleur Électricité Gaz individuel Gaz collectif Réseau de chaleur Hors facture Hors facture Hors facture (loyer?) Facture de chauffage Hors facture Hors facture (charge?) Facture de chauffage Facture de chauffage Facture de chauffage Facture de chauffage NC Facture de chauffage NC Non Non Si >50 % Bonus EnR&R «EnR» RT2012 D autant plus que le payeur n est pas toujours la même personne! 61

Retour sur l étude Amorce Hypothèse prix : Électricité : TRV :~150 HT/an et ~10,9 c TTC/kwh (HP) et 6,8 c TTC/kwh (HC) Gaz : TRV :~150 HT/an et ~5,2 c TTC/kwh Sauf que le prix dans l électricité et le gaz ne comprend pas la même chose qu en réseau de chaleur D où une comparaison en coût global (facture énergétique + petit entretien et électricité annexe + GES + amortissement) 62

Retour sur l étude Amorce 63

Retour sur l étude Amorce En coût global enveloppe+chauffage les RC sont les plus économes 64

Retour sur l étude Amorce 65

Retour sur l étude Amorce 66

La compétitivité des Rdc Dans le temps... Souvenez-vous : Prix de vente de la chaleur Augmentation en 4 ans de 20 % Augmentation moyenne annuelle de 4,75 % Prix de vente du gaz (TRV) Augmentation en 4 ans de 39 % Augmentation moyenne annuelle de 9,2 % 67

La compétitivité des Rdc Par rapport au combutible... Charbon : 8-19 HT/MWh (source : IESF) Gaz : 52-70 HT/MWh (source : IESF) Bois (pour chaufferie) : 12-22 HT/MWh (source : IESF) Géothermie : 5 HT/MWh (source : rapport CG Mines 2006) UIOM : 9 HT/MWh (source : rapport CG Mines 2006) 68

La compétitivité des Rdc Pour les financeurs de la transition énergétique Coût du MwhEp cumac évité (source : Amorce) Raccordement à un RC : <10 Éolien terrestre : environ 13 Création d un RC : environ 14 PV individuel : environ 70 Coût de la TCo2 évitée (source : Amorce) Raccordement à un RC : <50 Éolien terrestre : environ 100 Création d un RC : environ 75 PV individuel : environ 450 69

Les RdC, un coût aujourd hui, des économies demain Une vision globale : pour comprendre l intérêt économique des réseaux de chaleur, il faut changer nos échelles : du logement au quartier et du présent au futur. Des EnR pas chères : compétitives à un coût réduit pour l état

Pour en savoir plus sur réseaux de chaleur, leur place dans la transition énergétique nationale et les territoriale, leurs liens avec la planification, l aménagement et la construction : reseaux-chaleur.cerema.fr

Direction territoriale Ouest Odile Lefrère Chargée d études RdC odile.lefrere@cerema.fr Pôle Réseaux de Chaleur reseaux-chaleur@cerema.fr Retrouvez toutes nos publications sur www.reseaux-chaleur.fr

C est cadeau : ordres de grandeurs Consommation : Dans le monde : ~13 Milliards tep (2011) en Ep, soit 9 Milliards tep en Ef En France : ~260 Mtep (2013) en Ep Moyenne par logement : 20 000kWh/an (Ef) Moyenne par habitant en France : ~4 tepep/hab Émission de CO2 : Dans le monde : ~ 40 milliards de TéqCO2 En France : ~ 400 millions de TéqCO2 Pour la combustion d énergie : ~90% (transport, production d électricité et de chaleur, résidentiel & tertiaire, industrie) Par ménage : 7,5 TéqCO2/an dont >50 % pour transport 1000km en voiture= 0,25téq co2 73

Les bonnes lectures Chiffres clés du climat (édition 2014) : http://www.statistiques.developpement-durable.gouv.fr/fileadmin/documents/produits_editoriaux/publications/reperes/2013/reperes-chiffres-cles-climat-fr2014.pdf Bilan énergétique de la France 2013 : http://www.statistiques.developpement-durable.gouv.fr/fileadmin/documents/produits_editoriaux/publications/references/2014/references-bilan-energie2013-ed-2014-b.pdf Politiques climat et efficacité énergétique http://www.developpement-durable.gouv.fr/img/pdf/14111_brochure_climat2013.pdf Chiffres clés de l énergie 2013 http://www.developpement-durable.gouv.fr/img/pdf/rep_-_chiffres_energie.pdf CDC : http://www.cdcclimat.com/-publications-.html?debut_art=30#pagination_art SOEs : http://www.statistiques.developpement-durable.gouv.fr/energie-climat/966.html Ceren :http://www.ceren.fr/actu/dossiers.aspx ADEME : http://www.ademe.fr/mediatheque AMORCE : http://www.amorce.asso.fr/fr/ 74