Crédit Photo Cabinet 2NE FICHE RETOUR D EXPÉRIENCE DÉTAIL 1/9

Documents pareils
Amanlis le 10 mai 2014 AUDIT THERMIQUE EHPAD LANGOURLA

Maison Modèle BIG BOX Altersmith

REFERENTIEL POUR L ATTRIBUTION DE LA MENTION RGE :

La mise en œuvre BBC. Formation pour entreprises IBSE

Etude de faisabilité

QU EST-CE QU UN CHAUFFE-EAU THERMODYNAMIQUE?

Tarifs de vente du gaz naturel TVA incluse au 1er avril Tarifs de vente du gaz naturel TVA incluse au 1er mars 2015

DE RENOVATION? GUIDE DES AIDES FINANCIÈRES 2015 VOUS AVEZ UN PROJET. Confort amélioré Economies d'énergie Patrimoine valorisé

Soumise à l effet du vent, à la différence

Etanchéité à l air dans la construction bois. Marc DELORME Inter Forêt-Bois 42

L HABITAT. Technologie 5ème

Installations de production d Eau Chaude Sanitaire Collective. La Garantie de Résultats Solaires (GRS)

Retours d expériences: le suivi de bureaux. Christophe Schmauch Pierrick Nussbaumer CETE de l Est

Simplifiez-vous la rénovation énergétique avec Énergies POSIT IF

Audit 360 CONFORT, ENERGIE, SÉCURITÉ, VALORISATION. Une solution pour y voir plus clair dans votre copropriété

Rénovation à très haute performance énergétique (Minergie-P )

APPEL à MANIFESTATIONS D INTERET (AMI) INVESTISSEMENTS D AVENIR EDITION 2010

le 06 Octobre 2010 Opportunité Nouveau métier

Ossature - Poteaux-poutres

En MIDI- PYRENEES SOIREE DREAL LES AIDES. Quercy Energies

COMPRENDRE. Édition : février 2013

«Lutte contre la précarité énergétique et Adaptation des logements à la perte d autonomie» ( )

Et la ventilation créa l eau chaude

Contrôle thermographique Tarifs et prestations :

SYNOPTIQUE GTB Architecture Générale

Auteur: Christian MARTENOT

Améliorer la performance énergétique, les aides de l'état

Avec SAMSE et ses partenaires. Cetii. Les valeurs à connaitre

Arrêté du XXXX. relatif au contenu et aux modalités de réalisation d un audit énergétique NOR :

Economies d énergie Rénovation thermique des bâtiments

RÉCUPÉRATEUR DE CHALEUR

Réglementation et attestations thermique

Centre Social de REVEL (31) C.C.A.S 500 m2. Journée de sensibilisation à la géothermie en Midi Pyrénées

Supplément au guide :

«RGE» travaux Liste des qualifications et certifications par domaine de travaux. Date d édition : Janvier 2014

Communauté de Communes des 4B Sud-Charente

Page : 1 de 6 MAJ: _Chaudieresbuches_serie VX_FR_ odt. Gamme de chaudières VX avec régulation GEFIcontrol :

«RGE» travaux Liste des qualifications, certifications et parcours de formation par domaine de travaux. Date d édition : 1 septembre 2014

Se raccorder à un réseau de chaleur

HABITER MIEUX DANS LE GRAND NANCY juin 2011 ~ juin 2014

L ACCESSIBILITÉ DU CADRE BÂTI

Objet : Evaluation des audits PAE réalisés en Région wallonne

«RGE» travaux Liste des qualifications et certifications par domaine de travaux 16/01/2014

Eau chaude Eau glacée

Avec l aide financière du Conseil général 47, faites progresser votre habitat.

ANNEXE 2 L ACOUSTIQUE

UNE IMPERIEUSE NECESSITE CHALONS EN CHAMPAGNE 1 er juillet 2011

Le financement du projet

Pourquoi isoler? Réduire l'usage d'énergie Economiser les frais de chauffage Protéger l'environnement Augmenter la valeur des bâtiments

Vers le label BBC dans l habitat existant

Etude et amélioration du comportement thermique d une habitation

J O U R N E E S G EOT H E R M I E EN R E G I O N C E N T R E

Présentation et proposition d engagement. Conseil Municipal de Courtry 13/06/2013

PIG Programme d Intérêt Général Communauté de Communes Les Hauts du Lyonnais. Réunion Publique du 27/06/2013

Propriétaire Ville de Fort Saskatchewan, Alberta Année de construction 2004 Superficie totale (empreinte au sol) m 2 ( pi 2 )

Le SIEL, des compétences au service des consommateurs d énergies de la Loire

Loi de finances pour 2015 Aides à la rénovation énergétique des bâtiments

Etablissement Recevant du Public (ERP) de 5 ème catégorie avec locaux à sommeil

DIAGNOSTIC DE PERFORMANCE ENERGETIQUE TERTIAIRE

PRÉSENTATION DE L OFFRE D ENERGIES POSIT IF

Marseille Euroméditerranée

Dalle Activ Kerkstoel Activation du noyau de béton

L opération étudiée : le SDEF

CADRER SA RESPONSABILITE PAR LE CONTRAT

BeLux Piscine EMINENCE 10m / 5m

LE W, UN ÎLOT VIVANT DANS LA VILLE

Bilan année 1 et 2 OPAH maîtrise de l énergie Syndicat Mixte Arlysère. Comité de pilotage du 02/10/2014

Comment peut-on produire du chauffage et de l'eau chaude à partir de l'air? EFFICACITÉ POUR LES MAISONS

Le chauffe-eau à pompe à chaleur: fiche technique à l intention des installateurs

Le logiciel d aide à la conception des bâtiments bioclimatiques dès l esquisse

Crédit impôts énergie renouvelable développement durable 2015

Mobiliser les copropriétés face au défi énergétique. Yoann Girbeau, Chargé de mission Energie Climat, ALEC SQY

Ce dispositif fiscal, mis en place en 2005, est en vigueur jusqu'en 2016.

Grenoble ZAC de Bonne

Un bâti en tuffeau pour aujourd hui

Récapitulatif de l audit énergétique de la copropriété 1 relais de la Poste à RANTIGNY 25/11/13

VILLE DE FEYZIN PÔLE LOGISTIQUE ET BÂTIMENTS CAHIER DES CLAUSES TECHNIQUES PARTICULIERES (C.C.T.P.) TRAVAUX DE REFECTION D'ETANCHEITE

Jean-Yves RICHARD ADEME

Copropriétaires, locataires, comment passer aux économies d'énergies?

CAHIER DES CHARGES. Etude de faisabilité : Version septembre Chaufferie bois. Agence de l'environnement et de la Maîtrise de l'energie

Souscription des assurances construction par un maître d ouvrage public

de faible capacité (inférieure ou égale à 75 litres) doivent être certifiés et porter la marque NF électricité performance.

Référentiel Handicap. Référentiel Handicap. 2 e seuil de bonification. Logement collectif neuf. Logement individuel neuf

Émissions de gaz à effet de serre (GES) pour le chauffage, la production d eau chaude sanitaire et le refroidissement

RESTRUCTURATION DE LA BIBLIOTHEQUE DE TOURS

Conseil Interrégional des Chambres des Métiers de la GR 2

L OPERATION PROGRAMMEE D AMELIORATION DE L HABITAT (OPAH) Revitalisation Rurale du Pays du Ternois

Bâtiments bois à basse consommation d énergie. L étanchéité à l air. Auvergne Promobois Jean-Pierre Mathé chargé de mission construction bois

Mobiheat Centrale mobile d énergie

Description du système. Pompe 1 : Pompe de régulation du retour sur le poêle.

LE PASS-TRAVAUX. Edition Le prêt PASS-TRAVAUX concerne principalement les propriétaires, seuls 2% des bénéficiaires étaient locataires en 2007.

AVENANT N 1 Á LA CONVENTION DE MANDAT DE MAITRISE D OUVRAGE POUR LA CONSTRUCTION DE L IMMEUBLE BIO OUEST ILE DE NANTES 2

Réduire sa consommation d énergie dans les entreprises industrielles

«ÉCO-SOLIDAIRE» LE DISPOSITIF LA RÉUNION, ILE SOLAIRE ET TERRE D INNOVATION PLUS D UN MILLIER DE FOYERS RÉUNIONNAIS BÉNÉFICIAIRES

Avec l aide financière du Conseil général 47, faites progresser votre habitat.

ADSC ARCHITECTURE ET DÉVELOPPEMENTS SONIA CORTESSE

Financement de la réhabilitation des logements

Ballon d'eau chaude sanitaire et composants hydrauliques

Supplément au guide :

Diagnostic énergétique. Rapport d étude

Transcription:

Crédit Photo Cabinet 2NE 1/9

Crédit Photo mairie de Le Magny Crédit Photo Cabinet 2NE 2/9

Crédit Photo mairie de Le Magny Crédit Photo Cabinet 2NE Crédit Photo mairie de Le Magny 3/9

Dans le cadre de l appel à projets ADEME Région Centre pour lequel cette réalisation est lauréate, une simulation thermique dynamique a été réalisée afin d optimiser le bâtiment et de vérifier les calculs réglementaires qui avaient été réalisés notamment concernant le confort d été. De plus l optimisation a permis en travaillant sur les points ci-dessous de ramener les besoins de chauffage de 47 kwh EP/m2 sub. an à 17 kwh EP/m² sub.an. Les modifications suivantes ont donc été réalisées dans les simulations. Réduit de température de 12 C au lieu des 16 C prévus en base pour les périodes de longues durées y compris les week-end. Ventilation naturelle par les ouvrants (action manuelle) de l espace tampon entre les deux parois polycarbonate de la salle d activité uniquement hors période de chauffage. Remplacement de la paroi extérieure simple peau de 16 mm en polycarbonate de la salle d activité par une paroi de type double peau 16 + 16 mm identique à celle prévue à l intérieure. Modification de l occupation de la salle d activité, plus d enfants l hiver et moins l été en considérant que de nombreuses activités hors période de chauffage vont se dérouler à l extérieur. Pour les circulations devant les salles de classe, il a été considéré une occupation journalière de 4 personnes. Cette valeur est très arbitraire mais les circulations, à chaque début et fin de demi journée ainsi qu à chaque récréation, sont traversées par l ensemble des occupants du groupe scolaire. Mise en place d un volet roulant au niveau des menuiseries de l Atsem. Mise en service à partir de mi-mars jusqu à fin octobre d un système de free-cooling via la centrale de traitement d air en mettant en jeu le double de débit que le fonctionnement normal en occupation. Cette simulation a permis, au travers de modifications minimes sur la structure et les matériaux, de modifications des scénarios d occupation, ainsi que de la mise en place de régulations adaptées, de réduire considérablement les besoins de chauffage. Ci-dessous, tableaux récapitulatifs des besoins de chauffage en fonction des zones avant et après optimisation. Avant optimisation Après optimisation 4/9

L étanchéité à l air est un enjeu majeur dans la construction ou réhabilitation à haute performance énergétique de tout type de bâtiment. L atteinte d objectifs ambitieux sur ce point conditionne à la fois la performance énergétique du bâtiment et le bon fonctionnement de la VMC double flux. En effet avoir un bâtiment étanche à l air permet de contrôler le mieux possible les pertes thermiques dues au renouvellement hygiénique de l air. Forts de ces constats, le maître d ouvrage, l équipe de maîtrise d œuvre et les entreprises intervenant sur le chantier ont adopté une démarche de qualité afin d atteindre les objectifs ambitieux fixés au départ du projet. Malgré le travail concerté de tous les acteurs du projet et une sensibilisation des compagnons, les objectifs n ont pas pu être atteints. Les démarche de qualité sur l étanchéité à l air des bâtiments sont à l heure actuelle assez rares et impliquent un changement dans les méthodes de travail des entreprises. Vous retrouverez ci-dessous par des exemples quelques points de vigilance en matière de traitement de l étanchéité à l air. La non atteinte des objectifs initiaux sur ce projet ne remet en aucun cas en cause sa qualité mais montre la difficulté de trouver les solutions aux problématiques propres à chaque projet. Seuils des menuiseries Défauts de joints de plaques BA13 Raccords scotch entre membranes Raccords avec les dormants des Fuites au niveau des équipements électriques Traversées de l enveloppe par des gaines électriques Ces exemples sont assez caractéristiques des points de vigilance courants que l on retrouve sur de nombreux projets. À aujourd hui, chaque nouvelle réalisation permet d améliorer le traitement de ces points faibles au niveau de la barrière d étanchéité à l air. Malgré tout les résultats sur ce projet restent corrects au vu de la complexité et de la présence d une zone ancienne en réhabilitation. Traversées par les réseaux 5/9

Crédit Photo Cabinet 2NE 6/9

Quelles sont les motivations qui vous ont poussé à réaliser ce projet? La vétusté des locaux existants et deux nécessités : - Offrir aux enfants de l école des conditions d accueil et de travail de qualité ; - Disposer de locaux pour accueillir l Accueil de Loisirs. À quels problèmes avez-vous été confrontés en phase chantier? - La réponse aux contraintes concernant l efficacité énergétique n a pas été simple pour les entreprises ; - Difficultés liées aux retards dans le calendrier des travaux ; - Fonctionnement de l école dans une partie du bâtiment l autre étant en travaux ; - Nécessités d avenants ; - Problèmes de trésorerie. Quelles sont les contraintes auxquelles vous avez été confrontés en phase conception et par la suite? La réponse aux exigences d efficacité énergétique que nous souhaitions n a pas été facile : choix du système de chauffage, surcoût, isolation, distinction entre parties neuves et à réhabiliter ; La recherche de subventions pour financer l opération a été complexe. Sur la question de l usage, quel retour pouvez-vous faire après les premiers mois d utilisation? A ce jour, les usagers sont satisfaits. Toutefois, nous n avons pas encore été formés sur l utilisation de la gestion à distance du chauffage et la façon «d utiliser» ce bâtiment n est pas bien assimilée et comprise par les personnels. Avez-vous prévu un suivi de l usage (questionnaires aux usagers )? A ce jour, non et je reconnais que la sensibilisation des usagers à l utilisation de ce bâtiment n a pas été totalement faite. Si vous aviez à réaliser à nouveau ce projet avec l expérience que vous avez acquise, que changeriez-vous? Au final, on peut dire que les choses se sont bien passées. Toutefois, la complexité administrative et les contraintes imposées par certaines administrations sont très lourdes à gérer pour une petite commune qui ne dispose pas du personnel adéquat. Heureusement, que nous avions choisi de nous faire accompagner par la D.D.T. qui a assuré la conduite d opération. 7/9

De la conception à la réalisation, quels sont pour vous les principales difficultés rencontrées? Intégrer dans la conception et faire passer aux entreprises sur le chantier la nécessité d une véritable étanchéité à l air. Au niveau de la conception architecturale, avez-vous dû faire des compromis en regard des contraintes d efficacité énergétique? L efficacité énergétique est devenue tellement vitale qu elle n est pas perçue comme une contrainte mais comme un élément de programme. Ici le projet a été dès sa conception conçu dans une optique bioclimatique (utilisation de la circulation au sud pour participer au chauffage du bâtiment ) Si vous aviez à réaliser à nouveau ce projet avec l expérience que vous avez acquise, que changeriez-vous? Les systèmes de plénums techniques indépendants des plénums d isolation et d étanchéité à l air auraient pu être poussés davantage. Cette indépendance totale fait partie des nouvelles données à intégrer, y compris dans la structure (double solivage en plafond etc ) Remarques complémentaires sur le projet et la démarche? La démarche avec l ADEME et le BET d assistance AMOES a été très intéressante et formatrice bien qu assez lourde! quelques interrogations, sur la pointe des pieds, sur le bienfondé du projet technique où nous a conduit la recherche d efficacité énergétique : Il y a une telle distorsion entre les coûts d investissements et les coûts de fonctionnement que l on ne peut s empêcher de se poser la question : «le jeu en vaut-il la chandelle?». Nous avons ici de la géothermie, du chauffage gaz, une ventilation double flux, etc alors même que le besoin en chauffage sera extrêmement minime compte tenu de l isolation mise en œuvre. La chandelle aurait peut-être été suffisante. (En même temps, ce sont les études thermiques qui nous ont conduits à adopter ces différents systèmes) Le principe de bâtiments rendus étanches à l air grâce à du scotch, devenu LE matériau de référence sur les chantiers avec les joints à la pompe, parait difficile à défendre dans la durée : vivement que nous soyons revenus à des principes plus naturels et efficaces! Ces interrogations ne remettent absolument pas en cause l intérêt de la démarche, au contraire : nous sommes dans une période charnière où tout est à revoir très rapidement! 8/9

Quels sont pour vous les principaux facteurs de réussite de cette opération? Une bonne entente entre la maitrise d'œuvre et la maitrise d'ouvrage qui ont essayé d'avancer dans le même sens a permis de réaliser cette opération. En phase construction, les entreprises ont dans l'ensemble été mobilisées et ont fait en sorte de s'approcher des résultats souhaités. De la conception à la réalisation, quels sont pour vous les principales difficultés rencontrées? La difficulté dans ce projet a été essentiellement de traiter en parallèle les extensions et les bâtiments existant sachant que des liaisons existent entre les bâtiments. La production de chaleur et la centrale double flux sont installés pour l'ensemble des locaux mais ceux-ci ne vont pas réagir de la même façon ce qui risque de poser des problèmes lors des réglages des installations. Il n'a pas été possible de séparer hydrauliquement le neuf de l'existant. A quelle étape du projet avez-vous été sollicité? Le Bet est intervenu dès le concours avec le cabinet Robinne, mandataire de l'équipe de maitrise d'œuvre. Les notions d'appel à projet en collaboration de l'ademe et d'amoes sont apparues à la phase APS. Autres remarques Les objectifs demandés dans l'appel à projet sont assez élevés. Le fait de travailler sur des bâtiments neufs et des bâtiments existants a posé des problèmes car les demandes dans l'existant étaient financièrement difficiles à faire rentrer dans le budget de l'opération qui a pourtant été abondé lors de l'accord de la Région Centre pour prendre en compte cette opération dans l'appel à projet. 9/9