Observatoire de la Côte Aquitaine Conférence Stratégie d'adaptation aux changements climatiques des estuaires et du domaine côtier en Aquitaine 18 mai 2015, Conseil Régional
Observatoire de la Côte Aquitaine > Depuis 1996, missions de suivis et d expertises réalisées en appui des politiques publiques de gestion du littoral > Mobilisation particulière de l Observatoire pour l évaluation des érosions côtières et submersions marines survenues lors des tempêtes 2013-2014 > Les suivis réalisés par l OCA concernent les aléas (pas les dommages ouvrages) > Partenaires financeurs : Etat, Région, Départements de la Gironde, des Landes et des Pyrénées Atlantiques, Syndicat Intercommunal du Bassin d Arcachon, BRGM, ONF > En lien avec le GIP Littoral Aquitain et le Réseau de Recherche Littoral Aquitain Mesures DGPS, quad, survols aériens, reconnaissances terrain, LiDAR > 2
Mise en place de l Observatoire, évolution de la démarche Cadre MIACA(*) Financeurs de l Observatoire CPER 1996-2000 CPER 2000-2006 CPER PO FEDER 2007-2013 Etat, Région, BRGM CPER PO FEDER 2015-2020 IFREMER ONF, CG64 FEDER, CG33, CG40, SIBA Contexte GIP Littoral Aquitain, RRLA (*) SNGITC(*) SRGBC(*) 1960-1970 1996 2000 2007 2015 (*) MIACA : Mission interministérielle d aménagement de la côte aquitaine SNGITC : Stratégie nationale de gestion intégrée du trait de côte SRGBC : Stratégie régionale de gestion de la bande côtière RRLA : Réseau de recherche littoral aquitain > 3
Actions de l observatoire Modules de travail Suivis et surveillance, dynamique sédimentaire Côte sableuse, rocheuse et Bassin d Arcachon Réseau de veille permanente Aléas : érosion, submersion Données et indicateurs associés : flore, faune Effets du changement climatique Expertises en appui aux politiques publiques Avis sur dossier, événements (tempête, pollution, projets d aménagement, Stratégies locales, AMO ) Administration des données Animation du Groupe de Travail Littoral PIGMA SIG, Photothèque, Bibliothèque, catalogue métadonnées Communication Animation Information / formation territorialisée par département Site web, Newsletter Manifestations et événements Partenariats techniques et scientifiques Analyses, avis, rapports, communication, consultation, cartes Appui technique direct et rapide aux acteurs du littoral > 4
Analyse d indicateurs de suivis en lien avec l évolution de la dynamique littorale Représentation spatiale des indicateurs sélectionnés pour cette étude : Besoins Côte Sableuse : CS Autres précis? Côte Rocheuse : CR indicateurs à proposer? Bassin d Arcachon : BA Identification de manque? Service 5 grandes thématiques Caractéristiques Indicateurs à ne plus suivre? «Trait de côte» Evolution du «trait de côte» le long du littoral aquitain Etat de conservation du milieu Artificialisation du littoral Pollution Changement climatique Etat de l écosystème et de la biodiversité le long du littoral Structures anthropiques : bunker (point de repère), digue, ouvrage de protection, urbanisation, etc. Pollution chimique et physique, état des lieux de l écosystème avant pollution marine majeure Montée des eaux, submersion, changement de l aire de répartition d espèces, etc. > 5
Suivi de la dynamique du littoral en fonction des évolutions rapides et des évolutions sur le long terme > Evolutions constatées : résultat d une combinaison évolutions rapides (conséquence des tempêtes) et évolutions sur le long terme (causes diverses) > Si la période d observation du trait de côte est courte, alors la tendance long terme est masquée par la variabilité des évolutions rapides sur des périodes courtes > D où la nécessité d identifier les indicateurs de suivis pertinents et de leur associer les outils et méthodes adaptés
Conditions de houle durant l hiver 2013-2014 Hs : hauteur significative des vagues, Tm : période Caractéristiques des évènements sélectionnés à la bouée Cap Ferret Environ 20 tempêtes recensées entre décembre 2013 et avril 2014 8 tempêtes sélectionnées pour étudier leur énergie Puissance de la houle très supérieure aux hivers précédents : plus du double > 10
Tempêtes hiver 2013-2014 > Succession des tempêtes exceptionnelle > Evènements très énergétiques généralement plus espacés dans le temps > Concomitance avec forts coefficients de marée : augmente l action des vagues sur la plage > Nombreuses et importantes conséquences sur le littoral et les infrastructures : Erosion généralisée à l ensemble de la côte sableuse aquitaine recul du trait de côte dépassant 20 m sur de nombreux sites Abaissement important des plages (> 2 m) Fragilisation du système dune et plage Accélération de l érosion des falaises rocheuses Quelques submersions marines Plage Nord de Mimizan (01/02/2014, tempête Nadja) Plage Nord de Mimizan (01/02/2014, tempête Nadja)
Exemple de l Amélie > Erosion chronique, régulière et significative de 2008 à 2013 : taux de recul moyen du front dunaire > à 3 m/an > Important recul de la dune blanche suite aux tempêtes de l hiver 2013-2014 > Recul du trait de côte d environ 24 m par rapport à avril 2013 (noter la position «TDC quad 2014») > La partie plage du profil n a pas sensiblement évolué entre 2013 et 2014 > 12
Conséquences des tempêtes de l hiver 2013-2014 Source ONF Source ONF > Interventions de l ONF Survols ULM «à chaud» durant les tempêtes Organisation d un réseau d agents de terrain pour suivre les effets des tempêtes Lutte active souple du système plage dune en particulier sur les dunes domaniales Gestion adaptée selon les sites (érosions marine et éolienne, fréquentation, usages, enjeux, etc.) 18 mai 2015, Conseil Régional Paris, 20 Aquitaine novembre 2014 Source ONF
Survols ULM immédiatement post-événement > Campagnes photos aériennes obliques : > Février et Mars 2014 > Quantification de niveaux d érosion en fonction des hauteurs de falaises Intensité des érosions en fonction des dates 100.0 30.8 80.0 60.0 40.0 8.7 8.8 76.9 80.6 20.0 0.0 absence faible moyen fort 96.5 46.6 47.3 51.6 12.1 février très fort février mars > 14
Observations de terrain Evolution sensible des dommages entre les différentes phases d érosion : - Février : érosions fortes et très fortes => environ 64 km (Mission ULM) - Mars : érosions fortes et très fortes => environ 94 km (Mission ULM) > 15
Observations de terrain Plusieurs postes MNS dont l avenir est compromis à court ou moyen terme Bunker instable dans la falaise dunaire représentant un risque pour le public. A sécuriser Hélisurface détruite au moment de l érosion de février 2014 > 16
Observations de terrain L altitude des plages a baissé de 2,5 mètres dans certains cas (Petit Nice) Des paléosols sont visibles dans de nombreux endroits : - De Soulac sur Mer à Hourtin - Carcans et Lacanau - La Teste de Buch Le linéaire de paléosols visibles est passé de 45 km en février à 51 km en mars > 17
Gestion immédiate post-événement > Sécurisation des accès (en relation avec les collectivités locales) > Écrêtages de sécurité > Évacuation des équipements mis en péril et des déchets > Rétablissement des accès à la plage > 18
Reconstitution du milieu dunaire > La reconstitution du milieu dunaire est un travail qui nécessite plusieurs années, il repose sur des actions de génie écologique Mise en place de filets brise-vent Mise en place de couvertures ligneuses Plantations de végétaux dunaires Protection du milieu dunaire > 19
Questions, perspectives Accès plage en érosion : les enrochements visibles en 2014 après les tempêtes révèlent une voie d accès qui avait disparue depuis plusieurs années, sous l effet de l ensablement de la dune. Un exemple de gestion efficace des stocks sableux qui permet de relativiser la notion d érosion. > Quelques questions récurrentes : Où va le sable? La résilience du littoral (capacité naturelle de rechargement des plages) permettra t-elle de compenser les érosions récentes? L érosion s accélère t-elle? Quelle stratégie de gestion? Effets du changement climatique sur l érosion et la submersion? > Pour y répondre, nécessité d identifier les variables d intérêt (indicateurs) et de mettre en œuvre des suivis continus > 20
Conclusions : principaux rôles attendus d un observatoire de suivi du «trait de côte» > Besoins de connaissances Suivis réguliers (plusieurs 10aines d années) de l évolution des phénomènes selon des protocoles et fréquences adaptés «Modélisation» réaliste des phénomènes pour la réalisation de scénarios d évolution du trait de côte (prévention, prédiction) avec identification des incertitudes associées Stocks et flux sédimentaires (à terre et en mer) > Principales applications Appui aux stratégies de gestion de la bande côtière (niveaux local, régional et national) Plan de gestion des sédiments littoraux > Capitalisation et partage des connaissances et des retours d expérience, mutualisation des données > Informer, sensibiliser, communiquer > En particulier concernant le changement climatique : Observation de changements environnementaux Détection d un rôle de l évolution du climat, ou d une activité humaine Attribution des changements observés à une ou plusieurs causes (climatique, anthropogénique, géodynamique, biologique ) http://littoral.aquitaine.fr