Fontaine les Boulans (62)



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Transcription:

Fontaine les Boulans (62) Réseau patrimonial de surveillance piézométrique du bassin Artois-Picardie Analyse et synthèse des données pluviométriques et piézométriques du deuxième semestre 2002 Rapport réalisé dans le cadre du marché public n 01070 confié à SORANGE SAS Février 2003

«Rapport semestriel de suivi des niveaux piézométriques du bassin Artois Picardie» Agence de l Eau Artois Picardie Numéro d identification 104384214/mde Date Objet / description révision Paraphe 17 février 2003 Version Provisoire mde 31 mars 2003 Version Finale mde Maître d ouvrage 200, rue Marceline Centre Tertiaire de l Arsenal 59508 DOUAI Avec mission Votre contact téléphone télécopie e-mail Mélanie Deschamps +33 (0)3 23 23 28 66 +33 (0)3 23 23 28 73 bruno.ludwig@sorange.fr Sorange s.a.s. 40, rue Châtelaine RCS Laon B 434 715 546 APE 742C Société par Actions Simplifiée 02000 Laon (France) TVA intercomm. : FR 80 434 715 546 au capital de 38 500 tél : +33 (0)3 23 23 28 66 Banque : Société Générale de Laon www.sorange.fr fax : +33 (0)3 23 23 28 73 Compte 30003 01080 00020130187 35

Titre du rapport : Rapport semestriel de suivi des niveaux piézométriques du bassin Artois-Picardie Page 1 sur 69 lsommaire Introduction 5 1. Masses d eau DCE 7 1.1. Définition 7 1.2. Carte de représentation du bassin Artois-Picardie 8 2. Situations climatique et piézométrique 10 2.1. Situation climatique 10 2.1.1. Précipitations efficaces 10 2.1.2. Analyse des précipitations efficaces 11 2.1.3. Comparaison des précipitations efficaces par rapport à l historique 28 2.2. Situation piézométrique 35 2.2.1. Situation piézométrique à la fin du second semestre 2002 35 2.2.2. Variations piézométriques par rapport aux années précédentes 44 2.2.3. Situation piézométrique sur l ensemble du bassin 57 2.2.4. Prévisions piézométriques à court terme 62 Conclusion 69

Titre du rapport : Rapport semestriel de suivi des niveaux piézométriques du bassin Artois-Picardie Page 2 sur 69 Liste des Figures Figure 1a : Données statistiques des précipitations efficaces mensuelles de la période 1967-2002, à Abbeville (80) Figure 1b : Données statistiques des précipitations efficaces mensuelles de la période 1967-2002, à Fiefs (62) Figure 1c : Données statistiques des précipitations efficaces mensuelles de la période 1967-2002, à Lesquin (59) Figure 1d : Données statistiques des précipitations efficaces mensuelles de la période 1967-2002, à Maubeuge (59) Figure 1e : Données statistiques des précipitations efficaces mensuelles de la période 1967-2002, à St Quentin (02) Figure 2a : Comparaison entre les précipitations efficaces mensuelles de sept-97 à déc-02 et leur moyenne (calculée sur la période 1967-2002), à Abbeville (80) Figure 2b : Comparaison entre les précipitations efficaces mensuelles de sept-97 à déc-02 et leur moyenne (calculée sur la période 1967-2002), à Fiefs (62) Figure 2c : Comparaison entre les précipitations efficaces mensuelles de sept-97 à déc-02 et leur moyenne (calculée sur la période 1967-2002), à Lesquin (59) Figure 2d : Comparaison entre les précipitations efficaces mensuelles de sept-97 à déc-02 et leur moyenne (calculée sur la période 1967-2002), à Maubeuge (59) Figure 2e : Comparaison entre les précipitations efficaces mensuelles de sept-97 à déc-02 et leur moyenne (calculée sur la période 1967-2002), à St Quentin (02) Figure 3a : Diagramme des écarts cumulés à la moyenne mensuelle des précipitations efficaces (1967-2002), à Abbeville (80) Figure 3b : Diagramme des écarts cumulés à la moyenne mensuelle des précipitations efficaces (1967-2002), à Fiefs (62) Figure 3c : Diagramme des écarts cumulés à la moyenne mensuelle des précipitations efficaces (1967-2002), à Lesquin (59) Figure 3d : Diagramme des écarts cumulés à la moyenne mensuelle des précipitations efficaces (1967-2002), à Maubeuge (59) Figure 3e : Diagramme des écarts cumulés à la moyenne mensuelle des précipitations efficaces (1967-2002), à St Quentin (02) Figure 4a : Suivi de la cote du niveau d eau à Barastre (62) Juin 2000/ Décembre 2002 Figure 4b : Suivi de la cote du niveau d eau à Hellemmes (59) Juin 2000/ Décembre 2002 Figure 4c : Suivi de la cote du niveau d eau à Huppy (80) Août 2000/ Décembre 2002

Titre du rapport : Rapport semestriel de suivi des niveaux piézométriques du bassin Artois-Picardie Page 3 sur 69 Figure 4d : Suivi de la cote du niveau d eau à Omiécourt (80) Juin 2000/ Décembre 2002 Figure 4e : Suivi de la cote du niveau d eau à Rombiès et Marchipont (59) Juillet 2000/ Décembre 2002 Figure 4f : Suivi de la cote du niveau d eau à Tincques (62) Juillet 2000/ Décembre 2002 Figure 5a 1 : Comparaison entre la cote du niveau d eau à Barastre (59) et les précipitations efficaces à St Quentin (02) Période 1961/2002 Figure 5a 2 : Comparaison entre la cote du niveau d eau à Barastre (59) et les «écarts cumulés à la moyenne des précipitations efficaces à St Quentin (02) Période 1961/2002 Figure 5b 1 : Comparaison entre la cote du niveau d eau à Hellemmes (59) et les précipitations efficaces à Lesquin (59) Période 1961/2002 Figure 5b 2 : Comparaison entre la cote du niveau d eau à Hellemmes (59) et les écarts cumulés à la moyennes des précipitations efficaces à Lesquin (59) Période 1961/2002 Figure 5c 1 : Comparaison entre la cote du niveau d eau à Huppy (80) et les précipitations efficaces à Abbeville (80) Période 1974/2002 Figure 5c 2 : Comparaison entre la cote du niveau d eau à Huppy (80) et les écarts cumulés à la moyenne des précipitations efficaces à Abbeville (80) Période 1974/2002 Figure 5d 1 : Comparaison entre la cote du niveau d eau à Omiécourt (80) et les précipitations efficaces à St Quentin (02) Période 1964/2002 Figure 5d 2 : Comparaison entre la cote du niveau d eau à Omiécourt (80) et les écarts cumulés à la moyenne des précipitations efficaces à St Quentin (02) Période 1964/2002 Figure 5e 1 : Comparaison entre la cote du niveau d eau à Rombiès et Marchipont (59) et les précipitations efficaces à Maubeuge (59) Période 1974/2002 Figure 5 e 2 : Comparaison entre la cote du niveau d eau à Rombiès et Marchipont (59) et les écarts cumulés à la moyenne des précipitations efficaces à Maubeuge (59) Période 1974/2002 Figure 5f 1 : Comparaison entre la cote du niveau d eau à Tincques (62) et les précipitations efficaces à Fiefs (62) Période 1964/2002 Figure 5f 1 : Comparaison entre la cote du niveau d eau à Tincques (62) et les écarts cumulés à la moyenne des précipitations efficaces à Fiefs (62) Période 1964/2002 Figure 6a : Données statistiques mensuelles (1967-2002) de la cote du niveau d eau et prévisions sur six mois (janvier-juin 2003), à Barastre (59) Figure 6b : Données statistiques mensuelles (1967-2002) de la cote du niveau d eau et prévisions sur six mois (janvier-juin 2003), à Hellemmes (59)

Titre du rapport : Rapport semestriel de suivi des niveaux piézométriques du bassin Artois-Picardie Page 4 sur 69 Figure 6c : Données statistiques mensuelles (1974-2002) de la cote du niveau d eau et prévisions sur six mois (janvier-juin 2003), à Huppy (80) Figure 6d : Données statistiques mensuelles (1967-2002) de la cote du niveau d eau et prévisions sur six mois (janvier-juin 2003), à Omiécourt (80) Figure 6e : Données statistiques mensuelles (1976-2002) de la cote du niveau d eau et prévisions sur six mois (janvier-juin 2003), à Rombiès et Marchipont (59) Figure 6e : Données statistiques mensuelles (1967-2002) de la cote du niveau d eau et prévisions sur six mois (janvier-juin 2003), à Tincques (62)

Titre du rapport : Rapport semestriel de suivi des niveaux piézométriques du bassin Artois-Picardie Page 5 sur 69 Liste des tableaux Tableau 1a : Précipitations efficaces à Abbeville (80), exprimées en mm, de 1967 à 2002 Tableau 1b : Précipitations efficaces à Fiefs (62), exprimées en mm, de 1967 à 2002 Tableau 1c : Précipitations efficaces à Lesquin (59), exprimées en mm, de 1967 à 2002 Tableau 1d : Précipitations efficaces à Maubeuge (59), exprimées en mm, de 1967 à 2002 Tableau 1e : Précipitations efficaces à St Quentin (02), exprimées en mm, de 1967 à 2002 Tableau 2 : Comparaison entre les hautes (basses) eaux 2001 et 2002 sur les six sites étudiés Liste des Cartes Carte 1 : Carte 2 : Carte des masses d eau DCE du bassin Artois-Picardie (Agence de l eau Artois-Picardie) Taux de charge résiduelle des nappes d eau souterraine du Bassin Artois- Picardie, fin octobre 2002

Titre du rapport : Rapport semestriel de suivi des niveaux piézométriques du bassin Artois-Picardie Page 6 sur 69 Introduction Le rapport du premier semestre 2002 présentait la mise en place du réseau patrimonial de surveillance des nappes d eau souterraine du bassin Artois-Picardie, ainsi que ses objectifs (prévisions des risques d inondation / de sécheresse). Les analyses des données pluviométriques et piézométriques amenaient à conclure que le niveau des hautes eaux 2002 était encore relativement élevé, notamment dans le sud du bassin et dans la vallée de la Somme. Ce rapport du second semestre 2002: introduit la notion de «masses d eau» définies selon la Directive Cadre Européenne du 22 décembre 2000 présente l analyse des données pluviométriques et piézométriques des mois de juillet à décembre 2002 extrapole les données pour émettre des hypothèses sur les prévisions et crues des nappes et analyse les résultats de la précédente prévision.

Titre du rapport : Rapport semestriel de suivi des niveaux piézométriques du bassin Artois-Picardie Page 7 sur 69 1. Masses d eau DCE Le réseau de surveillance du bassin Artois-Picardie s étend sur l intégralité des départements du Nord et du Pas-de-Calais, une grande partie du département de la Somme, le nord-ouest du département de l Aisne ainsi qu une petite partie nord du département de l Oise. 1.1. Définition La Directive Cadre Européenne du 22 décembre 2000 (DCE) introduit la notion de «masses d eau souterraines» sur chaque bassin hydrographique, chaque Etat Membre devant alors les protéger, améliorer et restaurer leur état qualitatif et quantitatif, et assurer leur suivi. La DCE définit par masse d eau «un volume distinct d eau souterraine à l intérieur d un ou de plusieurs aquifères» ; un aquifère représentant «une ou plusieurs couches souterraines de roches ou d autres couches géologiques d une porosité et d une perméabilité suffisantes pour permettre soit un courant significatif d eau souterraine, soit le captage de quantités importantes d eau souterraine». La base de travail utilisée est le référentiel hydrogéologique BDRHF V1 défini en 1990 sur le bassin Artois-Picardie. Depuis cette date le niveau de connaissance s est considérablement accru sur le bassin avec notamment une connaissance assez fine de la piézométrie de la nappe de la craie qui s étend sur la majorité du territoire du bassin. Aussi, avant de passer au découpage, certaines limites de BDRHFV1 ont été repositionnées en fonction de la piézométrie. Le bassin Artois-Picardie est occupé essentiellement par la nappe de la craie en position libre. Etant donné l étendue de ce système et la diversité des situations, 12 masses d eau ont été délimitées par regroupement des 38 systèmes aquifères de la craie. Les règles retenues sont les suivantes : pour les cours d eau côtiers (Canche, Authie), la masse d eau est constituée par le bassin versant souterrain du cours d eau, les limites étant déterminées par les crêtes piézométriques. Ce découpage a l avantage d être «calé» sur les bassins versants superficiels et donc sur les limites administratives des SAGE.

Titre du rapport : Rapport semestriel de suivi des niveaux piézométriques du bassin Artois-Picardie Page 8 sur 69 pour les autres secteurs, la masse d eau regroupe des entités homogènes du point de vue hydrogéologique et sont délimitées par des crêtes piézométriques et des lignes de courant. Les parties captives de la craie ont été rattachées à leurs parties libres dans la masse d eau car les problématiques sont liées et l eau prélevée dans la partie captive s est infiltrée dans la zone libre. Cinq autres masses d eau ont été délimitées : Le Boulonnais constitué des sables du crétacé inférieur et calcaires primaires et jurassiques contenant des nappes libres et localement captives. Cette masse d eau correspond au domaine 502 de BDRHF V1. L Avesnois reprenant le système 505 de BDRHF V1 (grès, calcaires primaires, cambrien, dévonien, carbonifère). Cette masse d eau est constituée de petites nappes libres drainées par l Helpe et ses affluents. Le calcaire carbonifère de Roubaix-Tourcoing. Cette masse d eau correspond au système 202 (calcaire carbonifère fissuré et karstifié situé sous les craies marneuses et les formations tertiaires de la région lilloise). Elle est captive côté français et libre en Belgique où les calcaires deviennent affleurants. Le Landénien. Cette masse d eau est constituée du système aquifère 201b1. Il s agit des sables dit «d Ostricourt» situés sous l argile Yprésienne du bassin tertiaire des Flandres. Elle contient une nappe captive qui s étend pour partie en Belgique. Le domaine de la bordure du Hainaut (504) est peu aquifère mais on y recense des prélèvements à usage AEP supérieurs à 10 m 3 /jour. Cette zone a donc été identifiée en tant que masse d eau. Au total, 17 masses d eau ont donc été définies, d une taille moyenne de 1223 km². Toutes font l objet de prélèvements d eau à usage AEP supérieurs à 10 m 3 /jour. On note 5 masses d eau transfrontalières avec la Belgique. 1.2. Carte de représentation du bassin Artois-Picardie La carte n 1 (page suivante) représente les masses d eau DCE définies, sur le bassin Artois-Picardie ainsi que la répartition des piézomètres de surveillance.

Titre du rapport : Rapport semestriel de suivi des niveaux piézométriques du bassin Artois-Picardie Page 9 sur 69 Carte 1 : Carte des masses d eau DCE du bassin Artois-Picardie (AEAP) et réseau de surveillance

Titre du rapport : Rapport semestriel de suivi des niveaux piézométriques du bassin Artois-Picardie Page 10 sur 69 2. Situations climatique et piézométrique 2.1. Situation climatique La situation climatique est basée sur l étude des pluies efficaces relevées sur cinq stations de mesure de MétéoFrance et réparties sur l ensemble du bassin Artois-Picardie : Saint Quentin (02), Lille-Lesquin (59), Maubeuge (59), Fiefs (62) et Abbeville (80). Les pluies efficaces mensuelles sont obtenues par différence entre les pluies cumulées mensuelles et l évapotranspiration (ETP). La méthode d évaluation de l ETP, déterminée au pas de temps décadaire, tient compte des paramètres suivants : température, humidité, vent, rayonnement ou insolation (suivant disponibilité). Cette ETP correspond à l ETP Penman. 2.1.1. Précipitations efficaces Une analyse rapide des tableaux 1a, 1b, 1c, 1d et 1e, permet de constater qu après une année très pluvieuse en 2000-2001 sur l ensemble des cinq stations pluviométriques de MétéoFrance, les pluies efficaces pour l année 2001-2002 semblent se situer : légèrement au-dessus de la moyenne pour les sites de Maubeuge, Fiefs et Abbeville ; légèrement au-dessous de la moyenne pour les sites de Saint Quentin et Lille-Lesquin. Cependant, à partir de septembre 2002, les valeurs des pluies efficaces enregistrées sur les 5 stations de MétéoFrance sont en forte augmentation.

Titre du rapport : Rapport semestriel de suivi des niveaux piézométriques du bassin Artois-Picardie Page 11 sur 69 2.1.2. Analyse des précipitations efficaces Les figures 1a, 1b, 1c, 1d et 1e représentent les précipitations efficaces mensuelles de septembre 2001 à décembre 2002 sur les 5 stations de MétéoFrance ainsi que leur comparaison aux pluies efficaces mensuelles de la période de référence (1967-2002). Sur l ensemble des points, on note que les pluies efficaces du mois de novembre 2002 ont été relativement importantes, car situées, pour les 5 stations, dans le quartile supérieur de la chronique. A Maubeuge et St Quentin notamment, les pluies efficaces de novembre 2002 représentent le maximum obtenu pour ce mois, sur l ensemble de la chronique. Le mois de décembre 2002 possède également des pluies efficaces importantes sur les cinq stations de MétéoFrance : elles situent toutes dans le quartile supérieur de la chronique. On peut noter qu à Abbeville, les précipitations efficaces du mois d août 2002 correspondent au maximum de la chronique. D ailleurs, à l exception d Abbeville et de Fiefs (les deux stations les plus à l ouest du bassin), les précipitations efficaces enregistrées pour les trois autres postes pluviométriques, sont nulles des mois d avril à septembre 2002.

Titre du rapport : Rapport semestriel de suivi des niveaux piézométriques du bassin Artois-Picardie Page 12 sur 69 Tableau 1a : Précipitations efficaces à Abbeville (80), exprimées en mm, de 1967 à 2002

Titre du rapport : Rapport semestriel de suivi des niveaux piézométriques du bassin Artois-Picardie Page 13 sur 69 Tableau 1b : Précipitations efficaces à Fiefs (62), exprimées en mm, de 1967 à 2002

Titre du rapport : Rapport semestriel de suivi des niveaux piézométriques du bassin Artois-Picardie Page 14 sur 69 Tableau 1c : Précipitations efficaces à Lesquin (59), exprimées en mm, de 1967 à 2002

Titre du rapport : Rapport semestriel de suivi des niveaux piézométriques du bassin Artois-Picardie Page 15 sur 69 Tableau 1d : Précipitations efficaces à Maubeuge (59), exprimées en mm, de 1967 à 2002

Titre du rapport : Rapport semestriel de suivi des niveaux piézométriques du bassin Artois-Picardie Page 16 sur 69 Tableau 1e : Précipitations efficaces à Saint Quentin (02), exprimées en mm, de 1967 à 2002

Titre du rapport : Rapport semestriel de suivi des niveaux piézométriques du bassin Artois-Picardie Page 17 sur 69 Figure 1a : Données statistiques des précipitations efficaces mensuelles de la période 1967-2002, à Abbeville (80)

Titre du rapport : Rapport semestriel de suivi des niveaux piézométriques du bassin Artois-Picardie Page 18 sur 69 Figure 1b : Données statistiques des précipitations efficaces mensuelles de la période 1967-2002, à Fiefs (62)

Titre du rapport : Rapport semestriel de suivi des niveaux piézométriques du bassin Artois-Picardie Page 19 sur 69 Figure 1c : Données statistiques des précipitations efficaces mensuelles de la période 1967-2002, à Lesquin (59)

Titre du rapport : Rapport semestriel de suivi des niveaux piézométriques du bassin Artois-Picardie Page 20 sur 69 Figure 1d : Données statistiques des précipitations efficaces mensuelles de la période 1967-2002, à Maubeuge (59)

Titre du rapport : Rapport semestriel de suivi des niveaux piézométriques du bassin Artois-Picardie Page 21 sur 69 Figure 1e : Données statistiques des précipitations efficaces mensuelles de la période 1967-2002, à St Quentin (02)

Titre du rapport : Rapport semestriel de suivi des niveaux piézométriques du bassin Artois-Picardie Page 22 sur 69 Les figures 2a, 2b, 2c, 2d et 2e comparent les précipitations efficaces mensuelles de l année en cours (2001-2002) aux précipitations efficaces des cinq années précédentes, ainsi qu à la moyenne mensuelle, calculée à partir de la période de référence (1967-2002). L analyse réalisée lors du rapport du premier semestre 2002 faisait apparaître : une augmentation des précipitations efficaces de septembre 1998 à septembre 2001, avec une forte hausse par rapport à la moyenne sur la période décembre 1999-avril 2001 et un retour vers la moyenne par la suite sur l ensemble des sites ; le mois de février 2002 sur les 5 sites de surveillance a été très pluvieux ; à Maubeuge, l année 2001-2002 semble encore relativement humide, et les pluies efficaces de cette période sont quasiment toujours supérieures à leur moyenne mensuelle. En ce qui concerne le second trimestre de l année 2002, on note que les mois d octobre, novembre et décembre ont subi des précipitations efficaces supérieures (voire très supérieures pour le mois de novembre) à leur moyenne sur l ensemble de la chronique. Ce qui est cohérent avec l analyse faite sur les figures 1a à 1e. A Fiefs, on note de fortes pluies efficaces dès le mois de juillet 2002. Les précipitations efficaces de septembre-décembre 2002 sont du même ordre de grandeur que celles de septembre-décembre 2000, sur les cinq stations MétéoFrance.

Titre du rapport : Rapport semestriel de suivi des niveaux piézométriques du bassin Artois-Picardie Page 23 sur 69 Figure 2a : Comparaison entre les précipitations efficaces mensuelles de sept-97 à décembre-02 et leur moyenne (calculée sur la période 1967-2002), à Abbeville (80)

Titre du rapport : Rapport semestriel de suivi des niveaux piézométriques du bassin Artois-Picardie Page 24 sur 69 Figure 2b : Comparaison entre les précipitations efficaces mensuelles de sept-97 à décembre-02 et leur moyenne (calculée sur la période 1967-2002), à Fiefs (62)

Titre du rapport : Rapport semestriel de suivi des niveaux piézométriques du bassin Artois-Picardie Page 25 sur 69 Figure 2c : Comparaison entre les précipitations efficaces mensuelles de sept-97 à décembre-02 et leur moyenne (calculée sur la période 1967-2002), à Lesquin (59)

Titre du rapport : Rapport semestriel de suivi des niveaux piézométriques du bassin Artois-Picardie Page 26 sur 69 Figure 2d : Comparaison entre les précipitations efficaces mensuelles de sept-97 à décembre-02 et leur moyenne (calculée sur la période 1967-2002), à Maubeuge (59)

Titre du rapport : Rapport semestriel de suivi des niveaux piézométriques du bassin Artois-Picardie Page 27 sur 69 Figure 2e : Comparaison entre les précipitations efficaces mensuelles de sept-97 à décembre-02 et leur moyenne (calculée sur la période 1967-2002), à St Quentin (02)

Titre du rapport : Rapport semestriel de suivi des niveaux piézométriques du bassin Artois-Picardie Page 28 sur 69 2.1.3. Comparaison des précipitations efficaces par rapport à l historique Les figures 3a, 3b, 3c, 3d et 3e représentent les diagrammes des écarts cumulés (sept-95 déc-02) à la moyenne des précipitations efficaces (de 1967 à 2002) sur les cinq stations de MétéoFrance. Dans le rapport du 1 er semestre 2002, l analyse de ces figures a été réalisée et décrite pour la période Septembre 1995 Juin 2002. Par conséquent, nous traiterons en priorité dans ce rapport, les évolutions des courbes sur la période juillet - décembre 2002. Pour les deux sites les plus à l ouest, Abbeville et Fiefs, on note une similitude de l allure générale des courbes : Sept 1995 Juin 2002 : Les écarts cumulés (négatifs) à la moyenne augmentent de septembre 1995 à juillet 1998. Ils commencent à diminuer à partir de juillet 1998 pour devenir nuls vers octobre 2000 (Fiefs) février 2001 (Abbeville). Les écarts cumulés deviennent positifs à partir de cette date jusqu à juin 02 Juillet Décembre 2002 : Les écarts cumulés (positifs) à la moyenne augmentent très fortement (principalement à partir d août 2002). A Abbeville, la pente de la courbe à partir de septembre 2002 semble être du même ordre de grandeur que celle de la courbe entre septembre 2000 et janvier 2001. Les précipitations efficaces sont élevées et supérieures à la moyenne. Les allures générales des courbes des sites de Lille-Lesquin et Maubeuge présentent elles aussi des similitudes : Sept 1995 Juin 2002 : Juin Septembre 2002 : Sept Décembre 2002 : Les écarts cumulés (négatifs) à la moyenne augmentent de septembre 1995 à septembre 1998, diminuent ensuite jusqu en février 1999 puis réaugmentent jusqu en septembre 2000. De septembre 2000 à février 2002 les écarts cumulés (négatifs) à la moyenne diminuent (ils sont positifs à Maubeuge en février et mars 2002). Ils augmentent de nouveau, de février à juin 2002 Les écarts cumulés (négatifs) à la moyenne augmentent très légèrement. Les précipitations efficaces sont légèrement inférieures à la moyenne. Les écarts cumulés négatifs à la moyenne diminuent fortement pour devenir nuls en octobre - novembre 2002, et deviennent alors positifs jusqu à fin décembre 2002. Les précipitations efficaces sont fortement supérieures à la moyenne.

Titre du rapport : Rapport semestriel de suivi des niveaux piézométriques du bassin Artois-Picardie Page 29 sur 69 Enfin, en ce qui concerne la station de St Quentin : Sept 1995 Juin 2002 : Juin Septembre 2002 : Sept Décembre 2002 : Les écarts cumulés (négatifs) à la moyenne augmentent de septembre 1995 à mars 1998 et se stabilisent ensuite jusqu en octobre 2000. Ils diminuent jusqu en mars 2001. Ils augmentent de nouveau jusqu en juin 2002 Les écarts cumulés (négatifs) à la moyenne sont quasiment stables. Les précipitations efficaces se situent dans la moyenne. Les écarts cumulés (négatifs) à la moyenne diminuent fortement pour devenir nuls en novembre 2002. Les écarts cumulés deviennent alors positifs jusqu à fin décembre 2002. Les précipitations efficaces sont fortement supérieures à la moyenne.

Titre du rapport : Rapport semestriel de suivi des niveaux piézométriques du bassin Artois-Picardie Page 30 sur 69 Figure 3a : Diagramme des écarts cumulés (sept 95 décembre 02) à la moyenne mensuelle des précipitations efficaces (1967-2002), à Abbeville (80)

Titre du rapport : Rapport semestriel de suivi des niveaux piézométriques du bassin Artois-Picardie Page 31 sur 69 Figure 3b : Diagramme des écarts cumulés (sept 95 décembre 02) à la moyenne mensuelle des précipitations efficaces (1967-2002), à Fiefs (62)

Titre du rapport : Rapport semestriel de suivi des niveaux piézométriques du bassin Artois-Picardie Page 32 sur 69 Figure 3c : Diagramme des écarts cumulés (sept 95 décembre 02) à la moyenne mensuelle des précipitations efficaces (1967-2002), à Lesquin (59)

Titre du rapport : Rapport semestriel de suivi des niveaux piézométriques du bassin Artois-Picardie Page 33 sur 69 Figure 3d : Diagramme des écarts cumulés (sept 95 décembre 02) à la moyenne mensuelle des précipitations efficaces (1967-2002), à Maubeuge (59)

Titre du rapport : Rapport semestriel de suivi des niveaux piézométriques du bassin Artois-Picardie Page 34 sur 69 Figure 3e : Diagramme des écarts cumulés (sept 95 décembre 02) à la moyenne mensuelle des précipitations efficaces (1967-2002), à St Quentin (02)

Titre du rapport : Rapport semestriel de suivi des niveaux piézométriques du bassin Artois-Picardie Page 35 sur 69 2.2. Situation piézométrique Six points du réseau de surveillance des nappes d eau souterraine font l objet, dans ce rapport, d une étude plus approfondie. Il s agit des points suivants : Barastre (62) Hellemmes-Lille (59) Huppy (80) Omiécourt (80) Rombiès et Marchipont (59) Tincques (62) Cependant, pour l ensemble du bassin, les recharges de nappes sont calculées, et la situation piézométrique est décrite pour chaque masse d eau DCE (telle que décrite au paragraphe 1 «Masses d eau DCE»). 2.2.1. Situation piézométrique à la fin du second semestre 2002 Les figures 4a, 4b, 4c, 4d, 4e et 4f représentent la cote du niveau d eau depuis les basses eaux de l année 2000 jusqu aux basses eaux de l année 2002. L analyse de ces graphiques permet de décrire la décharge de la nappe d eau souterraine en un point, et de la comparer à la décharge ainsi qu à la recharge de l année précédente. Le symbole utilisé dans le tableau 2 suivant et sur les différentes figures représente soit la valeur absolue de la décharge, soit la valeur absolue de la recharge de la nappe au point étudié. Le tableau 2 permet de déterminer 4 cas différents de réaction des nappes d eau souterraine, face aux épisodes pluvieux de ces dernières années : Cas 1 Barastre :.La décharge de la nappe est moins importante en 2002 qu en 2001. Cependant comme celle-ci a débuté à un niveau moins élevé qu en 2001, le niveau des basses eaux 2002 est inférieur à celui des basses eaux 2001. BE 2000 < BE 2002 < BE 2001 HE 2001 >> HE 2002 Cas 2 Huppy et Rombiès et Marchipont : Bien que l on soit parti d un niveau de hautes eaux 2002 supérieur à celui de 2001, le niveau des basses eaux de 2002 est inférieur à celui de 2001, du fait de la forte décharge. BE 2000 < BE 2002 < BE 2001 HE 2002 > HE 2001

Titre du rapport : Rapport semestriel de suivi des niveaux piézométriques du bassin Artois-Picardie Page 36 sur 69 Cas 3 Hellemmes : Les hautes eaux 2002 sont plus faibles que les hautes eaux 2001 et la décharge en 2002 est plus importante qu en 2001. Par conséquent le niveau des basses eaux 2002 est inférieur à celui de 2001. BE 2002 < BE 2000 < BE 2001 HE 2001 > HE 2002 Cas 4 Tincques : Les hautes eaux 2002 sont plus faibles que les hautes eaux 2001 et la décharge en 2002 est plus importante qu en 2001. Par conséquent le niveau des basses eaux 2002 est inférieur à celui de 2001. BE 2000 < BE 2002 < BE 2001 HE 2001 > HE 2002 Cas 5 Omiécourt : Le niveau de la nappe a été croissant de juin 2000 à août 2002. Il décroît depuis août 2002. On peut également ajouté, que la période des basses eaux 2002 débute : 2 mois plus tôt que la période des basses eaux 2001 à Barastre et Huppy ; 1 mois plus tard que la période des basses eaux 2001 à Hellemmes ; à la même date que la période des basses eaux 2001 à Rombiès et Marchipont et Tincques. On remarque également que la période de vidange des nappes en 2002 est relativement plus homogène que celle de 2001 (6 et 7 mois pour 2002 contre 4 et 8 mois pour 2001). Cependant, on note que les niveaux des basses eaux 2002 sont inférieurs aux niveaux des basses eaux de 2001 mais cependant toujours supérieurs à ceux de 2000 (excepté à Hellemmes), ce qui pourrait entraîner des hautes eaux importantes, si les précipitations efficaces de l année 2002-2003 continuent à être élevées (on a vu au paragraphe 2.1.2 «Analyse des précipitations efficaces» que les précipitations efficaces du mois de novembre 2002 pour l ensemble des stations MétéoFrance sont dans le quartile supérieur de la chronique, ou correspondent au maximum de cette chronique).

Titre du rapport : Rapport semestriel de suivi des niveaux piézométriques du bassin Artois-Picardie Page 37 sur 69 Tableau 2 : Comparaison entre les hautes (basses) eaux 2001 et 2002 sur les six sites étudiés

Titre du rapport : Rapport semestriel de suivi des niveaux piézométriques du bassin Artois-Picardie Page 38 sur 69 Figure 4a : Suivi de la cote du niveau d eau à Barastre (62) Juin 2000/ Décembre 2002

Titre du rapport : Rapport semestriel de suivi des niveaux piézométriques du bassin Artois-Picardie Page 39 sur 69 Figure 4b : Suivi de la cote du niveau d eau à Hellemmes (59) Juin 2000/ Décembre 2002

Titre du rapport : Rapport semestriel de suivi des niveaux piézométriques du bassin Artois-Picardie Page 40 sur 69 Figure 4c : Suivi de la cote du niveau d eau à Huppy (80) Août 2000/ Décembre 2002

Titre du rapport : Rapport semestriel de suivi des niveaux piézométriques du bassin Artois-Picardie Page 41 sur 69 Figure 4d : Suivi de la cote du niveau d eau à Omiécourt (80) Juin 2000/ Décembre 2002

Titre du rapport : Rapport semestriel de suivi des niveaux piézométriques du bassin Artois-Picardie Page 42 sur 69 Figure 4e : Suivi de la cote du niveau d eau à Rombiès et Marchipont (59) Juillet 2000/ Décembre 2002

Titre du rapport : Rapport semestriel de suivi des niveaux piézométriques du bassin Artois-Picardie Page 43 sur 69 Figure 4f : Suivi de la cote du niveau d eau à Tincques (62) Juillet 2000/ Décembre 2002

Titre du rapport : Rapport semestriel de suivi des niveaux piézométriques du bassin Artois-Picardie Page 44 sur 69 2.2.2. Variations piézométriques par rapport aux années précédentes Les figures 5a 1, à 5f 2 permettent de comparer l évolution de la cote du niveau d eau sur les six piézomètres décrits au paragraphe 2.2 «Situation piézométrique» à l évolution des précipitations efficaces sur les cinq stations météorologiques décrites dans le chapitre 2.1 «Situation climatique». Pour effectuer les corrélations, nous avons associé les piézomètres aux stations météorologiques de la façon suivante : PIEZOMETRE PLUVIOMETRE Barastre (62) St Quentin (02) Hellemmes (59) Lesquin-Lille (59) Huppy (80) Abbeville (80) Omiécourt (80) St Quentin (02) Rombies et Marchipont (59) Maubeuge (59) Tincques (62) Fiefs (62) Le rapport du 1 er semestre 2002 avait permis de mettre en évidence : Sur l ensemble des points, on note que l année 1995-1996 a été particulièrement sèche, entraînant une baisse générale de la cote du niveau d eau (cette baisse prenant effet avec un temps de décalage, correspondant au temps nécessaire à l infiltration de l eau dans le sol ainsi qu à son transfert vers les nappes) A partir de 1996, les précipitations efficaces sont de plus en plus importantes, et atteignent un maximum d augmentation en 1999-2000. Parallèlement, les cotes des niveaux d eau augmentent également, mais toujours avec un décalage dans le temps. La corrélation entre les précipitations efficaces et le niveau d eau dans les puits ou piézomètres est facilement mise en évidence par les figures 5a, 5b, 5c, 5d, 5e et 5f. On note que l année 2001-2002 (de septembre à septembre) est moins humide que les années précédentes. Cependant les écarts cumulés à la moyenne restent positifs et les mois de septembre à décembre 2002 ont été très pluvieux. Par conséquent, il est probable que les niveaux des nappes d eau augmentent dans les prochains mois (en tenant compte du temps de transfert de l eau dans le sol).

Titre du rapport : Rapport semestriel de suivi des niveaux piézométriques du bassin Artois-Picardie Page 45 sur 69 Figure 5a 1 : Comparaison entre la cote du niveau d eau à Barastre (62) et les précipitations efficaces à St Quentin (02) Période 1961/2002

Titre du rapport : Rapport semestriel de suivi des niveaux piézométriques du bassin Artois-Picardie Page 46 sur 69 Figure 5a 2 : Comparaison entre la cote du niveau d eau à Barastre (62) et les écarts cumulés à la moyenne des précipitations efficaces à St Quentin (02) Période 1961/2002

Titre du rapport : Rapport semestriel de suivi des niveaux piézométriques du bassin Artois-Picardie Page 47 sur 69 Figure 5b 1 : Comparaison entre la cote du niveau d eau à Hellemmes (59) et les précipitations efficaces à Lesquin (59) Période 1961/2002

Titre du rapport : Rapport semestriel de suivi des niveaux piézométriques du bassin Artois-Picardie Page 48 sur 69 Figure 5b 2 : Comparaison entre la cote du niveau d eau à Hellemmes (59) et les écarts cumulés à la moyenne des précipitations efficaces à Lesquin (59) Période 1961/2002

Titre du rapport : Rapport semestriel de suivi des niveaux piézométriques du bassin Artois-Picardie Page 49 sur 69 Figure 5c 1 : Comparaison entre la cote du niveau d eau à Huppy (80) et les précipitations efficaces à Abbeville (80) Période 1974/2002

Titre du rapport : Rapport semestriel de suivi des niveaux piézométriques du bassin Artois-Picardie Page 50 sur 69 Figure 5c 2 : Comparaison entre la cote du niveau d eau à Huppy (80) et les écarts cumulés à la moyenne des précipitations efficaces à Abbeville (80) Période 1974/2002

Titre du rapport : Rapport semestriel de suivi des niveaux piézométriques du bassin Artois-Picardie Page 51 sur 69 Figure 5d 1 : Comparaison entre la cote du niveau d eau à Omiécourt (80) et les précipitations efficaces à St Quentin (02) Période 1964/2002

Titre du rapport : Rapport semestriel de suivi des niveaux piézométriques du bassin Artois-Picardie Page 52 sur 69 Figure 5d 2 : Comparaison entre la cote du niveau d eau à Omiécourt (80) et les écarts cumulés à la moyenne des précipitations efficaces à St Quentin (02) Période 1964/2002

Titre du rapport : Rapport semestriel de suivi des niveaux piézométriques du bassin Artois-Picardie Page 53 sur 69 Figure 5 e 1 : Comparaison entre la cote du niveau d eau à Rombiès et Marchipont (59) et les précipitations efficaces à Maubeuge (59) Période 1974/2002

Titre du rapport : Rapport semestriel de suivi des niveaux piézométriques du bassin Artois-Picardie Page 54 sur 69 Figure 5 e 2 : Comparaison entre la cote du niveau d eau à Rombiès et Marchipont (59) et les écarts cumulés à la moyenne des précipitations efficaces à Maubeuge (59) Période 1974/2002

Titre du rapport : Rapport semestriel de suivi des niveaux piézométriques du bassin Artois-Picardie Page 55 sur 69 Figure 5f 1 : Comparaison entre la cote du niveau d eau à Tincques (62) et les précipitations efficaces à Fiefs (62) Période 1964/2002

Titre du rapport : Rapport semestriel de suivi des niveaux piézométriques du bassin Artois-Picardie Page 56 sur 69 Figure 5f 2 : Comparaison entre la cote du niveau d eau à Tincques (62) et les écarts cumulés à la moyenne des précipitations efficaces à Fiefs (62) Période 1964/2002

Titre du rapport : Rapport semestriel de suivi des niveaux piézométriques du bassin Artois-Picardie Page 57 sur 69 2.2.3. Situation piézométrique sur l ensemble du bassin La carte 2 représente le taux de recharge de l ensemble des nappes du bassin Artois- Picardie, à la fin du mois d octobre 2002. Pour certains points, cette date correspond à la période de plus basses eaux pour l année 2002, mais pour certains autres, les basses eaux ne seront atteintes que les mois suivants (jusqu en novembre pour quelques uns) ou ont été atteintes plus précocement. Cependant, cette carte permet d avoir un aperçu du taux de charge résiduelle des nappes à un instant donné. Seuls les points possédants des chroniques piézométriques suffisamment longues ont été intégrés à cette carte (chroniques débutant entre 1960 et 1970 et sans interruption prolongée). De plus, compte tenu des évènements pluviométriques exceptionnels de 2001, la période de référence s arrêtera en 2000. La description des situations est effectuée par masse d eau décrite dans la Directive Cadre Européenne. Masse d eau 1001 : Craie de l Audomarois Le taux de charge résiduelle sur cette masse d eau se situe de 6,3 % (à Audrehem) jusqu à52.7 % (à Rebergues). Lors de la recharge des eaux hautes 2002, Audrehem correspondait également au plus faible taux (si l on considère les unités «masses d eau»). Le niveau d eau dans le piézomètre de Mentcque Nortbécourt a, quant à lui, énormément baissé par rapport aux hautes 2002 (le taux passe de 99,1 % à 18,9 %). Sur cette masse d eau, le taux de charge résiduelle est moyen voire faible. Masse d eau 1002 : Calcaires du Boulonnais Un unique point (ayant une chronique suffisamment longue et sans interruption prolongée) représente cette masse d eau. Son taux est de 33,3 %, ce qui semble correspondre à une valeur logique par rapport à la valeur du taux des hautes eaux 2002 (64,0 %).

Titre du rapport : Rapport semestriel de suivi des niveaux piézométriques du bassin Artois-Picardie Page 58 sur 69 Carte 2 : Taux de charge résiduelle des nappes d eau souterraine du Bassin Artois-Picardie, en mars-avril 2002

Titre du rapport : Rapport semestriel de suivi des niveaux piézométriques du bassin Artois-Picardie Page 59 sur 69 Masse d eau 1003 : Calcaires de la vallée de la Deûle Les taux de charge dans les calcaires de la vallée de la Deûle sont très hétérogènes. Ils s étendent de -0,6% à 93,1%. Le minimum se situant à Cysoing et le maximum à La Madeleine (le taux est quasi identique à celui des hautes eaux 2002). A Lille, Hellemmes, Provin et Emmerin, les taux ont très peu évolué depuis fin mai 2002. Masse d eau 1004 : Craie de l Artois et de la vallée de la Lys Le taux de charge résiduelle de cette masse d eau est relativement homogène et compris entre 22,3 % et 64,7 %. On peut noter que celui-ci n a quasiment pas évolué depuis fin mai 2002 sur le point de mesure d Aire sur la Lys. (22,7 % en période des hautes eaux). Masse d eau 1005 : Craie de la vallée de la Canche aval Le taux de charge est relativement faible sur cette masse d eau. Il varie de 13,5 % à 36,8 %. Les précipitations efficaces à Fiefs de juillet à octobre 2002 étaient cependant élevées. Il est probable que les niveaux d eau remontent ensuite rapidement, ce phénomène étant lié au temps de transfert des précipitations à travers le sol. Masse d eau 1006 : Craie des vallées de la Scarpe et de la Sensée De nombreux points (dont le taux de charge est calculable) représentent cette masse d eau. Les taux évoluent de 28,9 % à 84 %. Pour les hautes eaux 2002, ceux-ci étaient compris entre 55,4 % et 107,0 %. Les niveaux d eau ont par conséquent baissés, mais restent élevés pour une période de basses eaux. Masse d eau 1007 : Craie du Valenciennois Le taux de charge dans cette masse d eau se situe dans la moyenne des taux du bassin Artois-Picardie. Il est compris entre 25,4 % et 70,4 %. La valeur la plus faible se situant au sud de la masse d eau. Masse d eau 1008 : Craie de la vallée de la Canche amont Peu de points sont représentatifs de cette masse d eau (3, mais 2 seulement sont exploitables pour calculer les taux de charge). Il apparaît que les taux sont faibles (compris entre 9,8 % et 21,8 %). Les niveaux d eau ont par conséquent relativement bien baissés par rapport à ceux de fin mai 2002. Masse d eau 1009 : Craie de la vallée de l Authie Les taux de charge de cette masse d eau calculés sur les différents points sont relativement homogènes, dans la moyenne des taux de charge du bassin et compris entre 23,8 % et 34,5 %. Il en était de même pour la période des hautes eaux 2002 (68,1 % et 97,2 %). Cependant, le point qui possédait le taux de recharge le plus élevé fin mai 2002 (Beauval), correspond au point dont le taux est le plus faible fin octobre 2002.

Titre du rapport : Rapport semestriel de suivi des niveaux piézométriques du bassin Artois-Picardie Page 60 sur 69 Masse d eau 1010 : Craie du Cambresis Bien que les précipitations efficaces sur cette région aient été faibles, les taux de charge de cette masse d eau sont encore relativement élevés, avec un maximum pour Villers en Cauchies (95,8 %). Masse d eau 1011 : Craie de la vallée de la Somme aval Les taux de charge résiduelle sur cette masse d eau sont hétérogènes et évoluent de 32,6% (Gapennes, le point le plus au nord de cette entité) à 92,2 % (Mareuil Caubert). Huppy et Mareuil Caubert, situés au sud de la Somme ont encore des taux très élevés pour une période de basses eaux, ce qui peut s expliquer par le fort taux de recharge lors des hautes eaux 2002. Masse d eau 1012 : Craie de la moyenne vallée de la Somme Les valeurs des taux de charge de cette masse d eau sont très disparates. Elles évoluent de 26,7% (Harponville) à 96,8 % (Esserteaux). Lors des hautes eaux de 2002, l ensemble des points possédait un taux de recharge supérieur à 100%, excepté Guillaucourt (qui est, en période de basses eaux, un des points dont le taux de charge est le plus élevé). Six points, sur les 9 mesurés sur cette masse d eau, ont un taux supérieur à 60 %, ce qui est très élevé. Les niveaux d eau sur ces points, restent relativement hauts pour une période de basses eaux. Masse d eau 1013 : Craie de la vallée de la Somme amont Les taux de charge de cette entité sont compris entre 37,6% (Etaves et Bocquiaux) et 127,6% (Liancourt Fosse) : ils sont très élevés (Liancourt Fosse et Omiécourt possèdent les taux maximums toutes masses d eau confondues), 8 points sur 10 se trouvant au-dessus de 50% de charge résiduelle! Les piézomètres de Liancourt Fosse et Omiécourt restent dans la tendance depuis l année 2001, c est-à-dire qu ils sont au maximum de leurs cotes sur l ensemble de leur chronique respective. Masse d eau 1014 : Sables du Landénien des Flandres Le taux de charge de cette masse d eau est de 88% à Rénescure, donc relativement élevé. Masse d eau 1015 : Calcaire carbonifère de Roubaix-Tourcoing Les taux de charges sont compris entre 7% et 99,3%, des valeurs totalement opposées, mais cohérentes avec l ordre de grandeur des taux de recharge des basses eaux 2002. Cependant, on peut noter qu à Bondues, le taux est plus élevé fin octobre que fin mai 2002.

Titre du rapport : Rapport semestriel de suivi des niveaux piézométriques du bassin Artois-Picardie Page 61 sur 69 Masse d eau 1016 : Calcaires de l Avesnois LE taux de charge est élevé (63,52%) sur cette masse d eau est a peu baissé par rapport à la période des hautes eaux. Masse d eau 1017 : Bordure du Hainaut Le taux à Grand Fayt est négatif (-9,4%), ce qui signifie que la cote du niveau d eau de la nappe en ce point est la plus faible de toute la chronique. Conclusion On note que sur l ensemble du bassin, les taux de charge sont relativement hétérogènes, et relativement plus faibles en basses eaux 2002 qu en basses 2001. En 2002, les taux sont compris entre -9,4 (ce qui signifie que pour certains points, la cote obtenue fin octobre 2002 est la plus basse de la chronique) et 127,6 %. Alors qu en 2001, ceux-ci étaient compris entre 15 et 150 %. Cependant, si la situation semble moins préoccupante fin octobre 2002 que fin octobre 2001, il faut rester vigilant, certains points possédant encore des taux de charge très élevés en période de basses eaux.

Titre du rapport : Rapport semestriel de suivi des niveaux piézométriques du bassin Artois-Picardie Page 62 sur 69 2.2.4. Prévisions piézométriques à court terme Sur les six points étudiés au paragraphe 2.2.1 «Situation piézométrique à la fin du second semestre 2002» et 2.2.2 «Variations piézométriques par rapport aux années précédentes», un modèle statistique prenant en compte les données météorologiques et piézométriques, est élaboré pour prévoir la cote du niveau d eau à courte échéance (6 mois). Comme lors du 1 er rapport semestriel, la méthode de Box and Jenkins (décrite dans le rapport du 1 er semestre 2002) est utilisée pour ces prévisions. Les graphiques 6a à 6f représentent les cotes des niveaux d eau de janvier à décembre 2002 aux points de mesure Barastre, Hellemmes, Huppy, Omiécourt, Rombiès et Marchipont et Tincques, ainsi que les prévisions de ces cotes sur les 6 prochains mois (de janvier à juin 2003). On constate que pour Hellemmes, Rombiès et Marchipont ainsi que pour Tincques, les prévisions faites au 1 er semestre 2002 sont tout à fait cohérentes avec les valeurs mesurées de juillet à décembre 2002. En ce qui concerne Barastre, Huppy et Omiécourt, les prévisions des cotes de niveau d eau réalisées lors du 1 er semestre 2002 sont légèrement supérieures aux valeurs réellement mesurées. Pour les prochaines prévisions (de janvier à juin 2003), les modèles semblent prolonger la baisse des niveaux piézométriques amorcées à l automne 2002, et les prévisions des cotes des niveaux d eau de janvier à juin 2003 sont très légèrement inférieures aux valeurs observées à la même époque en 2003. Cependant, à Tincques, la cote du niveau d eau de janvier 2003 est supérieure à celle de janvier 2002. De plus, on note des similitudes entre Barastre, Huppy et Rombiès et Marchipont dont les valeurs continuent de se situer dans la zone des cotes maximales de la chronique. Quant à Omiécourt et Tincques, la descente qui semble s amorcer, dirige les cotes vers la zone du quartile 75 %.

Titre du rapport : Rapport semestriel de suivi des niveaux piézométriques du bassin Artois-Picardie Page 63 sur 69 Figure 6a : Données statistiques mensuelles (1967-2002) de la cote du niveau d eau et prévisions sur six mois (janvier-juin 2003), à Barastre (62)

Titre du rapport : Rapport semestriel de suivi des niveaux piézométriques du bassin Artois-Picardie Page 64 sur 69 Figure 6b : Données statistiques mensuelles (1967-2002) de la cote du niveau d eau et prévisions sur six mois (janvier-juin 2003), à Hellemmes (59)

Titre du rapport : Rapport semestriel de suivi des niveaux piézométriques du bassin Artois-Picardie Page 65 sur 69 Figure 6c : Données statistiques mensuelles (1974-2002) de la cote du niveau d eau et prévisions sur six mois (janvier-juin 2003), à Huppy (80)

Titre du rapport : Rapport semestriel de suivi des niveaux piézométriques du bassin Artois-Picardie Page 66 sur 69 Figure 6d : Données statistiques mensuelles (1967-2002) de la cote du niveau d eau et prévisions sur six mois (janvier-juin 2003), à Omiécourt (80)

Titre du rapport : Rapport semestriel de suivi des niveaux piézométriques du bassin Artois-Picardie Page 67 sur 69 Figure 6e : Données statistiques mensuelles (1976-2002) de la cote du niveau d eau et prévisions sur six mois (janvier-juin 2003), à Rombiès et Marchipont (59)

Titre du rapport : Rapport semestriel de suivi des niveaux piézométriques du bassin Artois-Picardie Page 68 sur 69 Figure 6f : Données statistiques mensuelles (1967-2002) de la cote du niveau d eau et prévisions sur six mois (janvier-juin 2003), à Tincques (62)

Titre du rapport : Rapport semestriel de suivi des niveaux piézométriques du bassin Artois-Picardie Page 69 sur 69 Conclusion Sur l ensemble du bassin Artois-Picardie, on note que les cotes de niveau d eau ont relativement baissé à l automne 2002 et atteignent généralement le niveau des basses eaux 2000. La saison 2001-2002 a été nettement moins pluvieuse que la saison précédente (2000-2001), qui avait entraînée de fortes remontées de nappes. Si l on prend l exemple d Omiécourt (80), on constate que le niveau d eau en ce point, qui n avait cessé de croître depuis juin 2000, a commencé une baisse à partir du mois d août 2002. Cependant, ce secteur est encore vulnérable, les nappes étant encore très hautes, et les taux de charge résiduelle très élevés pour une période de basses eaux. Les précipitations efficaces de l année 2001-2002 semblent se situer de nouveau dans la moyenne de la période de référence (1967-2002) : mais après un début d année peu humide, l automne a souvent été très pluvieux (principalement le mois de novembre 2002) ce qui pourrait entraîné une remontée rapide des nappes dans les mois à venir, si la pluviométrie est élevée. Laon, le 07 mars 2003 Le Directeur Adjoint L ingénieur Bruno LUDWIG Mélanie DESCHAMPS