COMMERCE DE DÉTAIL D ÉQUIPEMENTS AUTOMOBILES SOMMAIRE LE MARCHÉ DU COMMERCE DE DÉTAIL D ÉQUIPEMENTS AUTOMOBILES... 2 LA RÉGLEMENTATION DU COMMERCE DE DÉTAIL D ÉQUIPEMENTS AUTOMOBILES... 5 L'ACTIVITÉ DU COMMERCE DE DÉTAIL D ÉQUIPEMENTS AUTOMOBILES... 7 LES POINTS DE VIGILANCE DU COMMERCE DE DÉTAIL D ÉQUIPEMENTS AUTOMOBILES... 10 EN SAVOIR PLUS SUR CE SECTEUR... 12 1
LE MARCHÉ DU COMMERCE DE DÉTAIL D ÉQUIPEMENTS AUTOMOBILES Après quelques années de fort dynamisme, le secteur de l équipement automobile est confronté aux difficultés du marché automobile français. Cependant, si le volume d activité du secteur est fortement pénalisé, le chiffre d affaires continue sa progression en valeur grâce à un effet prix. Plusieurs facteurs sont défavorables au secteur : - les politiques menées par les pouvoirs publics pour développer les réseaux de transports en commun conjuguées aux difficultés croissantes de circulation et de stationnement dans les pôles urbains, entraînent une diminution de l utilisation quotidienne des véhicules, - l instauration de la prime à la casse et le bonus écologique ont fortement dopé les ventes de véhicules neufs au détriment du parc de véhicules nécessitant un entretien. - enfin, la montée en gamme de l offre s est accompagnée d une augmentation de la fiabilité des véhicules et des équipements de série. La hausse des prix des équipements automobiles a toutefois permis de compenser la baisse de l activité en volume, notamment, grâce aux ventes d équipements électroniques embarqués (GPS, lecteur video, ). En outre, les pressions concurrentielles continuent à s intensifier. Les centresautos et les spécialistes de la réparation rapide développent leurs propres marques de distribution ce qui pénalise les indépendants isolés. Dans ce contexte, les indépendants sont contraints d intégrer les réseaux organisés, de diversifier leurs activités vers la réparation et de proposer des services (montage de pneus, de plaquettes de frein ). 2
Tendances La demande en équipements automobiles continuera d être pénalisée par une conjoncture économique difficile et une plus grande fiabilité des véhicules. Le chiffre d affaires des professionnels poursuivra toutefois sa progression en valeur. L organisation du marché - Les généralistes (Norauto, Feu-vert, garagistes, stations-service, ) dont l activité principale concerne la vente de produits et de pièces détachées (80% du chiffre d affaires). Le montage et l entretien du véhicule sont des activités secondaires. Très recherchés par la clientèle, leur chiffre d affaires est très supérieur à celui des spécialistes. - Les spécialistes (Speedy, Midas ) qui axent leur offre sur un produit principal (échappement, pneus, matériel audio, ). Leur stratégie les entraîne vers la diversification afin d augmenter leur volume d activité. Le montage et l entretien constituent l essentiel de leur activité. La vente de produits ne représente que 20% de leur chiffre d affaires. 3
LE COMMERCE DE DÉTAIL D ÉQUIPEMENTS AUTOMOBILES NOMBRE D'ENTREPRISES DU SECTEUR 2013 5 776 (1) CHIFFRE D'AFFAIRES DU SECTEUR (en milliards d'euros) 2011 19,632 Md (2) ÉVOLUTION DU CHIFFRE D'AFFAIRES DU SECTEUR EN VALEUR(indice ICA base 100 en 2005) 2013 2012 2011 2010 2009 2008 121,0 (3) 120,1 117,5 111,9 104,8 107,9 (1) Source : INSEE, démographie des entreprises et des établissements 2013 - champs marchand non agricole, Stocks d'entreprise au 1er janvier 2013. (2) Source : INSEE, ESANE. (3) Source : INSEE, Bulletin statistique. 4
LA RÉGLEMENTATION DU COMMERCE DE DÉTAIL D ÉQUIPEMENTS AUTOMOBILES Les aptitudes professionnelles Dans les petites et moyennes structures indépendantes, le professionnel est issu des métiers de l automobile. Le professionnel doit être un excellent gestionnaire, maîtrisant parfaitement ses stocks, sa politique de prix et la gestion de son personnel. L environnement réglementaire Les contraintes à l installation Pour les activités de ventes d accessoires, le professionnel doit s immatriculer au registre des sociétés. S il réalise aussi des prestations de montage, il doit également s inscrire au répertoire des métiers. La loi de modernisation de l économie (LME) du 4 août 2008 (2008-776) a débouché sur des mesures portant sur l urbanisme commercial : le seuil d autorisation d implantation et d extension des surfaces commerciales est relevé de 300 à 1 000m². Les critères de densité commerciale par zone (ratio de surfaces commerciales au m2/1 000 habitant) sont supprimés. Les principaux points de la réglementation professionnelle La distribution de véhicules et d équipements automobiles est très réglementée. Le règlement CE 461/2010 applique le règlement 330/2010 aux accords verticaux relatifs à l achat, à la vente ou à la revente de pièces de rechange pour les véhicules automobiles, ou pour l offre de services de réparation ou d entretien. 5
La loi de modernisation de l économie (LME) du 4 août 2008 (2008-776) a débouché sur des mesures portant sur les délais de paiement aux fournisseurs. La LME plafonne les délais de paiement à 60 jours à compter de la date d émission de la facture (ou 45 jours fin de mois). Les sanctions en cas de dépassement de ces délais sont renforcées. Statut juridique et fiscal Rendez-vous dans notre rubrique Les guides pratiques / Mes impôts & taxes pour connaître le taux de TVA qui s applique à votre activité ainsi que le mode d imposition de vos bénéfices. Rendez-vous dans notre rubrique Les guides pratiques / Mon régime social pour connaître le montant des cotisations et des prestations de votre régime social obligatoire. 6
L'ACTIVITÉ DU COMMERCE DE DÉTAIL D ÉQUIPEMENTS AUTOMOBILES L installation Les principales enseignes reprennent les entreprises les mieux situées et disposant de surfaces commerciales importantes. Elles sélectionnent ensuite leurs franchisés selon des critères financiers et professionnels. La valeur du fonds est étroitement liée à la qualité de l enseigne, à l emplacement et à l état des stocks. Les investissements Les investissements matériels (ateliers, informatique ) et immatériels (publicité, formation ) sont importants. La gestion Le suivi au quotidien Le professionnel suit avant tout la rotation de son stock, déterminant ainsi sa politique d achat, de prix et sa stratégie de communication. Grâce à l informatique, il suit les produits qui s écoulent rapidement nécessitant une grande rigueur d approvisionnement et les produits à rotation lente sur lesquels il doit périodiquement effectuer des promotions. Il est également attentif aux achats et ventes de produits très saisonniers : pneus neige, matériel audio (30% des ventes en période de fêtes de fin d année), batteries (80% des ventes en hiver) Les recettes de l activité Dans les centres autos multi-produits, les prestations de service (montage, entretien ) représentent moins de 20% du chiffre d affaires. Elles prennent une proportion plus significative dans les centres autos spécialisés (Midas ). La 7
vente d équipements représente la plupart du temps moins de 25% du chiffre d affaires des garagistes indépendants. Les charges à surveiller Les achats constituent les principales charges, suivis des frais de personnel dont le poids augmente avec la taille de l entreprise. Les franchisés versent une part significative de leur chiffre d affaires à leur enseigne. La maîtrise du résultat Dans un contexte très concurrentiel aboutissant à une guerre des prix, le résultat dépend essentiellement du maintien de la marge brute, de la productivité du personnel et du suivi des stocks. Le développement des services et des offres globales (contrats d entretien, garanties ) est indispensable pour améliorer le niveau de rentabilité. La gestion financière et les besoins en trésorerie Les fonds propres doivent représenter au minimum 30% des capitaux permanents, afin de financer une partie des investissements et du besoin en fonds de roulement. En effet, les crédits fournisseurs ne suffisent pas pour équilibrer la trésorerie. 8
COMMERCE DE DÉTAIL D ÉQUIPEMENTS AUTOMOBILES EVOLUTION DU NOMBRE DE CRÉATION 2013 2012 2011 2010 2009 927 (1) 892 927 892 848 LES RATIOS DE GESTION CLEFS Chiffre d'affaires moyen Marge brute Excédent brut d'exploitation Rotation des stocks Crédit clients Crédits fournisseurs Besoin en fonds de roulement 299 K (2) 48,67 % du CA 17,21 % du CA 90 jours de CA 36 jours de CA 52 jours de CA 35 jours de CA (1) Source : Insee, Démographie des entreprises et des établissements - champ marchand non agricole, Créations d entreprises. (2) Source : Moyenne indicative élaborée à partir de données Insee "Données du compte de résultat et bilan pour les personnes physiques", 2009 & 2010. Données exprimées en % et jours de chiffre d'affaires. 9
LES POINTS DE VIGILANCE DU COMMERCE DE DÉTAIL D ÉQUIPEMENTS AUTOMOBILES Les principales difficultés du métier Dans un contexte marqué par l intensité de la concurrence et par la guerre des prix que se livrent les centres autos et la grande distribution, le niveau de risque est élevé. Ce sont principalement les petites structures spécialisées qui sont les plus fragiles. Les entreprises pour qui la vente d équipements ne constitue qu un complément d activité (stations services, garagistes ) s en sortent mieux. La gestion des stocks : La diversité des équipements, la rotation lente de certains produits, la saisonnalité de certaines ventes génèrent un besoin en fonds de roulement élevé malgré des crédits fournisseurs importants. L informatisation et des compétences de gestionnaire sont indispensables pour le professionnel. La politique commerciale et de tarification : Les tarifs proposés doivent constituer un compromis entre le maintien d une marge brute suffisante et la compétitivité. Le tout compris (équipement + pose + entretien et garantie) permet aux professionnels d augmenter leur chiffre d affaires et leur marge brute. La maîtrise des charges de personnel : L arrivée sur le marché de l équipement automobile de produits de plus en plus complexes implique une main d œuvre qualifiée qui, du fait de sa rareté, représente pour les professionnels des coûts salariaux élevés qu il convient de maîtriser au risque d une diminution du chiffre d affaires. 10
Dans ce contexte, les centres autos affiliés à des franchises nationales réputées, gérés par des professionnels rigoureux disposant de fonds propres élevés et développant des activités de services, sont les mieux placés pour réussir. COMMERCE DE DÉTAIL D ÉQUIPEMENTS AUTOMOBILES EVOLUTION DU NOMBRE DE DÉFAILLANCE 2010 2009 2008 2007 2006 115 (1) 125 91 82 95 TAUX DE SURVIE AU- DELÀ DES 5 PREMIÈRES ANNÉES Commerce de détail d équipements automobiles Commerce et réparation Moyenne tous secteurs 50,0 % (2) 46,1 % 51,9 % (1) Source : Insee, Défaillances d entreprises. (2) Source : Insee, Taux de Survie à 5 ans pour la génération 2002. 11
EN SAVOIR PLUS SUR CE SECTEUR Les principales organisations professionnelles CNPA Conseil National des Professions de l automobile 50 rue Rouget de Lisle 92158 Suresnes Cedex Tel : 01 40 99 55 00 http://www.cnpa.fr CCFA Comité des Constructeurs Français d Automobiles 2 rue de Presbourg - 75 008 Paris Tel : 01 49 52 51 00 http://www.ccfa.fr La presse spécialisée L automobile Magazine http://www.automobile-magazine.fr L auto Journal http://www.autojournal.fr Auto Plus http://services.autoplus.fr 12