Descriptif sommaire de l atelier «Cartographie numérique» Le principe de cet atelier est d aborder la cartographie thématique avec les élèves. Cela consiste en la création de cartes illustrant les aqueducs dits «de Lyon». Cf déroulé de l atelier pages 2 à 5. Pour les plus motivés, la création d une base de données spatiale (Système d Information Géographique : SIG) permettra de faire de la cartographie automatique. Dans cette dernière option, la démarche scientifique est complète (et très innovante, puisqu il semble qu un tel SIG n existe pas pour les aqueducs) La construction de l'atelier peut être totalement personnalisée : du très simple au très complexe en termes d'investissement méthodologique et technique, du «survol» au très fouillé en termes de documentation archéologique. Paradoxalement, malgré l usage d outils technologiques, Il s agit d un atelier «Do it yourself.». Comment s organise et combien de temps dure l'atelier? [On parle là de séances entre le professeur et les élèves, ne nécessitant pas la présence de la Maison de l Orient tout au long du processus.] Pédagogiquement, l atelier pourrait comprendre plusieurs séances avec les élèves : - deux ou trois au minimum pour faire une simple carte en décalquant sur papier ; - s il y a prise en main de l'outil informatique, on peut prévoir 5 (minimum) jusqu'à toute une année! En terme de préparation, même alternative. Sans ordinateur, quasiment pas de préparation, mais nettement moins intéressant. Pour la prise en main sur ordinateur, c'est plus lourd. Quel(le) prérequis ou préparation? La Maison de l Orient assurera une formation [gratuite] d'une journée aux professeurs pour les former sur le logiciel de cartographie (logiciel libre Q-GIS), et leur montrer comment exploiter les données. Comme pour tout apprentissage, celui-ci suppose qu'ils travaillent ensuite (un peu) tout seuls, pour bien réviser la démarche et se sentir à l'aise pour l'expliquer aux élèves. Pour le matériel, il faut bien sûr des ordinateurs (PC, pas trop vieux) sur lesquels on installera Q-gis, (téléchargeable librement sur internet). Pour les données, on épluchera l étude de référence de Jean Burdy (ce travail est, en lui-même, une partie de l atelier). Y a-t-il une contrainte d âge ou de compétence des élèves? Âge des élèves : on pourrait aller du CP à la terminale! Les professeurss sauront évaluer ce que les élèves seront capables de faire, en fonction des niveaux d'exercices proposés (cf ci-dessous). L atelier a été testé sur quelques enfants (6, 4, 3 ), qui trouvaient l activité plutôt rigolote, quoique rapidement fastidieuse (il faut rechercher les données!). Dans la mesure où une «correction» existe, puisque l animateur aura déjà créé le SIG et que les professeurs le recréeront, ces derniers jugeront dans quelle mesure ils doivent mâcher le travail de leurs élèves. Y a-t-il une assistance tout au long du processus? Le lien/assistance avec la Maison de l Orient est assuré par l ingénieure qui propose l atelier, que les professeurs peuvent appeler ou interroger par courriel en tant que de besoin. En aval, la Maison de l Orient sera friande de leur retour d'expérience. Si certaines classes veulent se lancer dans le SIG, (simple ou complexe, la démarche est la même, c est le niveau de recherche documentaire qui change), l ingénieure peut venir faire une intervention dans les classes pour aider à «apprivoiser» le logiciel ad hoc.
Principe de l'atelier Le matériel de base fourni est un relief de la région lyonnaise (SRTM), un fond hydro correspondant à la zone et un fond IGN géoreférencé (c est-à-dire qu il peut se superposer exactement sur les fonds précédents), On y associera quelques fonds issus du travail de Jean Burdy, également géoréférencés L atelier consiste donc à faire créer aux élèves des cartes en associant les différents fonds, et à leur faire dessiner les parcours des aqueducs. Le fond IGN sert à piocher tout élément supplémentaire qui semble utile à cartographier pour mettre en valeur la problématique de l aqueduc (par exemple : les villes, même [surtout?] si cela pose la question de leur existence et leur taille à l époque romaine).
Avec un logiciel spécialement dédié à la cartographie, on peut en plus créer une base de données associée très simple ; par exemple : nom de l aqueduc, nom et importance de la ville. Ça permet ainsi de s essayer à la cartographie automatique, avec ce type de résultats : De la carte au SIG On peut également complexifier un peu la base, juste pour le plaisir d insérer de petits calculs. Par exemple, en ajoutant la donnée «longueur» et la donnée «dénivelé total de chaque aqueduc», on peut calculer la pente. Et, bien sûr, rendre cartographiquement le résultat, qui pourrait donner ceci :
La table associée reste très simple : On pourrait imaginer d autres thèmes, comme la carte des vestiges visibles, ou la carte des vestiges mis en valeur, ou encore celle du volume d eau apporté par chaque aqueduc On peut aussi, en allant plus loin dans la démarche scientifique et en exploitant l incroyable et magnifique travail de Jean Burdy, créer un SIG et réaliser une cartographie aussi détaillée que les recherches de l archéologue. C est plus complexe dans le sens ou ça demande de lire et travailler avec attention les livres que Burdy a écrits sans non plus se laisser noyer par les détails, nuisibles à la clarté cartographique. Cela nécessitera la création de deux tables principales, celle de l aqueduc lui-même détaillant, par exemple, le type de canal («type_st» dans le tableau ci-dessous) ; d autres thèmes seraient possibles. Un champ commentaire peut être ajouté, pour la satisfaction de faire exactement comme les vrais archéologues : aucun détail ne doit être perdu et on ne peut pas toujours les caser dans les austères champs attributaires des bases de données! Ceci permet surtout, dans le cadre du SIG et de la cartographie, de pouvoir interroger chaque élément, et, en un clic, d en retouver toutes les particularités. Une parfaite illustration du mode exploratoire du SIG Il faut aussi une table qui recense les sites identifiés par Jean Burdy. Ils peuvent être utilisés de mille manières, donnant des thématiques cartographiques très variés (matériaux utilisés, état et fiabilité des vestiges trouvés, mise en valeur ou au contraire destruction, point de fouilles ). On a choisi l exemple qui suit de ne cartographier que les d aménagements ponctuels sur l aqueduc : puits, conduite forcée, regard
Ce travail-ci ne se fait plus du tout à la même échelle. On se penche sur le détail, on ne regarde qu un tout petit bout de l aqueduc. On ne peut donc procéder à ce type d exercice que sur une partie choisie, qui n excédera pas quelques kilomètres.