PLAN LOCAL DE DEVELOPPEMENT de la Communauté Rurale de Ngayokhème



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Transcription:

REPUBLIQUE DU SENEGAL REGION DE FATICK COMMUNAUTE RURALE DE NGAYOKHEME PLAN LOCAL DE DEVELOPPEMENT de la Communauté Rurale de Ngayokhème Approuvé en décembre 2003 par le Sous-Préfet de l Arrondissement de Niakhar PLD élaboré avec l appui du procr

INTRODUCTION... 8 1. PRESENTATION DE LA COMMUNAUTE RURALE DE DIONEWAR...12 1.1. MILEIU PHYSIQUE... 12 1.1.1. LE RELIEF... 12 1.1.2. LE CLIMAT...12 1.1.3. LES SOLS...15 1.1.4. LA VEGETATION...16 1.1.5. LES RESSOURCES EN EAU...17 1.1.5.1. HYDROGRAPHIE... 17 1.1.5.1. HYDROLOGIE...17 1.1. MILEIU HUMAIN... 17 1.2.1. STRUCTURE DEMOGRAPHIQUE...18 1.2.2.REPARTITION ETHNIQUE... 19 1.2.3. RELIGION ET SECTES...19 1.2.4. CATEGORIES SOCIO PROFESSIONNELLES... 19 1.2.5. REPARTITION DE LA POPULATION...19 1.2.6. ZONAGE... 20 1.2.7. LES MIGRATIONS...22 2. BILAN DIAGNOSTIC... 23 2.1. ANALYSE SECTORIELLE...23 2.1.1. SECTEUR PRIMAIRE...23 2.1.1.1. AGRICULTURE...23 2.1.1.2. ELEVAGE... 33 2.1.1.3. FORESTERIE... 43 2.1.2. SECTEUR SECONDAIRE...51 2.1.2.1. ARTISANAT... 51 2.1.3. SECTEUR TERTIAIRE... 53 2.1.3.1. TRANSPORT ET COMMUNICATION...53 2.1.3.2. COMMERCE...54 2.1.4. SECTEUR QUATERNAIRE...56 2.1.4.1. HYDRAULIQUE...56 2.1.4.2. EDUCATION...65 2.1.4.3. SANTE...74 2.1.4.4. JEUNESSE ET SPORT... 85 2.2. SYSTEME DES ACTEURS...91 2.2.1. LE CONSEIL RURAL...91 2.2.1.1. COMPOSITION ET FONCTIONNEMENT...91 2.2.1.2. RESSOURCES HUMAINES... 93 2.2.1.3. RESSOURCES FINANCIERES...94 2.2.2. LA SOCIETE CIVILE...96 2.2.2.1. LES ORGANISATIONS TRADITIONNELLES...96 2.2.2.2. LES ORGANISATIONS MODERNES... 96 2.2.3. LES SERVICES ETATIQUES...100 2

2.2.2.3.1. LE CENTRE D EXPANSION RURAL POLYVALENT (CERP)...100 2.2.3.2. LE SOUS PREFET... 100 2.2.3.3. LES SERVICES REGIONAUX ET DEPARTEMENTAUX... 100 2.2.4. LES INTERVENANTS EXTERIEURS...101 2.2.4.1. ARAF (Association Régionale des agriculteurs de Fatick)... 101 2.2.4.2. CARITAS...101 2.2.4.3. COMMUNAUTE EMMANUEL...101 2.2.4.4. PROMER (Projet de Promotion des Micro Entreprises Rurales)... 101 2.2.4.5. PAPEL II (Projet d appui à l élevage phase 2)...102 2.2.4.6. PROCR...102 3. PROGRAMME D ACTION ET D INVESTISSEMENT... 103 3.1. OPTION DE DEVELOPPEMENT (2003-2006)...103 3.2. PLAN PRIORITAIRE D ACTION (PPA)... 104 3.3. COHERENCE ENTRE LES PLANS NATIONAUX ET REGIONAUX...104 3.4. CADRE DE COHERENCE ENTRE LE PLD, PRDI ET DSRP...104 3.5. COHERENCE DU PLD AVEC LE DOCUMENT DE STRATEGIE DE REDUCTION DE LA PAUVRETE (DSRP)...106... 113... 115 4. STRATEGIE DE GESTION ET DE MISE EN ŒUVRE DU PLD... 123 4.1. SYSTEME DE SUIVI ET MISE EN ŒUVRE DU PLD... 123 4.2. ASPECTS INSTITUTIONNELS DE LA MISE EN ŒUVRE...124 ANNEXE N 1 : POPULATION DE LA CR DE NGAYOKHENE EN 2003...126 ANNEXE N 2 : INFRASTRUSTURES SANITAIRES : POSTE DE SANTE... 127 ANNEXE N 3 : INFRASTRUSTURES SANITAIRES : CASE DE SANTE... 128 ANNEXE N 4: PERSONNEL DE SANTE... 129 ANNEXE N 5 : PERSONNEL ENSEIGNANT... 130 ANNEXE N 6: INFRASTRUCTURES SCOLAIRES : ECOLES PRIMAIRES... 131 ANNEXE N 7: INFRASTRUCTURES SCOLAIRES... 134 ANNEXE N 8 : ORGANISATION COMMUNAUTAIRE DE BASE... 135 ANNEXE N 9 : INFRASTRUCTURES HYDRAULIQUES : FORAGES... 136 ANNEXE N 10 : INFRASTRUCTURES HYDRAULIQUES... 137 ANNEXE N 11 : INFRASTRUCTURES AGRO PASTORALE PAR VILLAGE...138 ANNEXE N 12 : Fiche d identification des élus locaux... 139 ANNEXE N 13 : Centre d échange par village de la CR de Ngayokhème...141 3

AGR : Activités générales de revenus AGETIP : Agence d Exécution des Travaux d Intérêt Publique contre le sous-emploi ANCAR : Agence nationale de conseil agricole rural ANCR : Association nationale des conseillers ruraux APCR : Association des présidents des conseils ruraux APE : Association des Parents d Elèves ARAF : Association régionale des agriculteurs de Fatick ASC : Agent de Santé Communautaire ASC : Association Sportive et Culturelle CDEPS : Centre départemental d éducation populaire et sportive CEM : Collège d enseignement moyen CEPE : Certificat d Etudes Primaires Elémentaires CERP : Centre d Expansion Rurale Polyvalent CF: Comités de forages CFA : Communauté Financière Africaine CFEE : Certificat de fin d Etude Elémentaire CG : Comites de gestion CIVD : Comité intervillageois de développement CLJ : Conseil local de la jeunesse CMS : Crédit Mutuel du Sénégal CPD : Comité de Pilotage du Développement CPN : Consultation prénatale CR : Communauté Rurale CR : Conseil Rural CS : Comites de santé CV : Chef de village CVD : Comité villageois de développement 4

CZD : Comité Zonal de Développement DPV : Direction de la production végétale DPS : Direction de la Prévision et de la Statistique DSRP : Document de stratégie de la réduction de la pauvreté EF : Eaux et Forêt ESIS : Enquête sénégalaise sur les infrastructures sanitaires FEM : Fond d entretien et de maintenance GEC : Groupement d épargne et de crédit GIE : Groupement d Intérêt Economique GPF : Groupement de promotion Féminine HA : Hectare ICP : Infirmier chef de Poste IDE : Inspection départementale de l éducation IEC : Information Education Communication JICA : Japon International cooperation African Kg : kilogramme Km² : Kilomètre carré mm : Millimètre N : Numéro OCB : Organisation Communautaire de Base OI : Objectif Intermédiaire OMS : Organisation mondiale de la santé ONG : Organisation non gouvernementale OP : Organisation paysanne OS : Objectif stratégique PCR : Président du Conseil Rural PLD : Plan Local de Développement PNAES : Plan national économique et social PRDI : Plan Régional de développement Intégré PROCR : Projet de Promotion des Communautés Rurales PROMER : Projet de Promotion des Micro Entreprises Rurales SDDR : Service départemental du développement rural SNH : Service national de l hygiène ST : Service Technique 5

Tableau N 1 : Démarche D élaboration Du PLD Tableau N 2 : Evolution de la pluviométrie des 10 dernières années Tableau N 3 : Typologie des sols de la collectivité locale Tableau N 4 : Evolution de la population de Ngayokhème Tableau N 5 : Répartition de la population par village Tableau N 6 : Production et rendement de différentes spéculations Tableau N 7 : Contraintes Agriculture C R. De Ngayokhème Tableau N 8 : Objectifs Agriculture / C.R. Ngayokhème Tableau N 9 : Cheptel de la CR de Ngayokhème entre 1999 et 2003 Tableau N 10 : Contraintes Elevage CR. Ngayokhème Tableau N 11 : Objectifs Elevage. C.R. de Ngayokhème Tableau N 12 : Contraintes Elevage CR. Ngayokhème Tableau N 13 : Objectifs Elevage. CR. de Ngayokhème Tableau N 14 : Contraintes Hydrauliques CR. de Ngayokhème Tableau N 15 : Objectifs Hydrauliques CR. Ngayokhème Tableau N 16 : Contraintes Education de la CR. de Ngayokhème Tableau N 17 : Contraintes Santé Et Action Sociale CR. de Ngayokhème Tableau N 18 : Objectifs Santé Et Action Sociale CR. Ngayokhème Tableau N 19 : Contraintes Jeunesse et Sport C R. de Ngayokhème Tableau N 20 : Objectifs Jeunesse et Sport CR. Ngayokhème Tableau N 21 : Budget de la CR en 2002 Tableau N 22 : Hiérarchisation des Axes de développement 6

Carte N 1 : Présentation de la communauté rurale de Ngayokhème Carte N 2 : Répartition des infrastructures hydrauliques CR Ngayokhème Carte N 3 : Répartition des infrastructures sanitaires CR Ngayokhème Carte N 4 : Répartition des infrastructures scolaires CR Ngayokhème 7

INTRODUCTION Depuis plusieurs années, le Sénégal s'est engagé dans un vaste programme de réformes institutionnelles (régionalisation et décentralisation, etc.) marqué entre autre par un transfert de certaines compétences de l'etat aux collectivités locales (Régions Communes et Communauté Rurales). Le transfert de ces 9 compétences (cf. les articles 16 à 53 de la loi 96-07 du 22 mars 1996) qui étaient jusqu'ici dévolues à l'état, implique un nouveau rôle pour ces collectivités locales qui ont maintenant une personnalité juridique. Ainsi ces dernières sont désormais chargées de la planification et de la gestion du développement de leur territoire comme le stipule l'article 198 du code des collectivités locales : "La Communauté Rurale élabore le Plan Local de Développement et donne son avis sur tous les projets de développ-ement concernant tout ou partie de la communauté rurale". Par ailleurs, ces réformes qui visent à promouvoir la cogestion du développement, exigent la définition de nouvelles pratiques et une recomposition du système d'acteurs autour de valeurs et de principes démocratiques. En effet, les instances locales qui sont chargées de la gestion collective doivent être désormais les premiers acteurs à vivre cette décentralisation à travers une nouvelle pratique de la fonction d'élus et de société civile. Autrement dit, les populations doivent être les véritables acteurs de leur développement et non plus de simples bénéficiaires. Conscient de tous ces enjeux et de ses faibles moyens, le Conseil Rural de Ngayokhème a jugé opportun de s'engager dans un processus d'élaboration d'un Plan Local de Développement (PLD) qui n est rien d autre qu un «document cadre issu d un processus participatif et itératif, qui définit après diagnostic et pour une période donnée, les orientations de développement de la collectivité locale, les actions prioritaires à mener, les ressources à mettre en œuvre pour atteindre les objectifs que la collectivité s est fixée». 8

Autrement dit, l objectif que la communauté rurale de Ngayokhème visé à travers ce processus est de : mieux planifier ses objectifs de développement dans le temps et dans l'espace, identifier les ressources et les moyens qui devront lui permettre d'atteindre les objectifs de développement planifiés, définir des stratégies de mobilisation de ses ressources locales (humaines et financières) disponibles pour la mise en œuvre des objectifs planifiés, impulser et pérenniser le dialogue social entre les différentes familles d'acteurs, Et mieux harmoniser ses actions de développement d'une part et d'optimiser ses ressources (financières et humaines) locales d'autres part. C'est ainsi que la démarche adoptée par le Conseil rural (cf. Tableau N 1) a permis : De solliciter conformément à l'article 17 de la loi 96-06 du code des collectivités locales l'appui méthodologique et financier du projet de promotion des Communautés Rurales dans les Régions de Kaolack et Fatick (procr). Ceci a d'ailleurs fait l'objet d'une convention de subvention signée le 02/09/03 entre ces deux institutions ; Aux représentants de l'etat de participer, comme prévu par l'article 336 du code des collectivités locales, au processus en approuvant le PLD après son adoption par le conseil rural (cf. annexe N 5). Le sous préfet avait approuvé auparavant, dès le démarrage du processus, la création de la commission de planification par le conseil rural et le procès-verbal portant l'intention de faire un PLD ; A l'agence Régionale de Développement (ARD) de veiller, conformément à l'article 43 de la loi 96-07, à l'harmonisation et à la cohérence des objectifs de développement planifiés dans le PLD avec ceux des plans nationaux et régionaux; Aux services techniques de contribuer de manière significative lors des étapes de bilan diagnostic et planification grâce aux conventions types qui ont été signées entre le conseil rural et le représentant de l'état ; 9

Et aux intervenants extérieures (ONG et projets) de mieux harmoniser leurs interventions dans la communauté rurale. En outre, ce plan qui est élaboré pour 4 ans, se veut glissant et réaliste. Donc, son coût est fonction de la capacité (financière et humaine) de la communauté rurale dont le montant de ses investissements est de 3.000.000 Francs CFA par année. Conformément aux mécanismes de cofinancement des partenaires au développement, le PLD de la collectivité Locale de Ngayokhème s estime aux environ de 120.000.000.de Francs CFA pour les 4 prochaines années. Cependant, le financement de ce PLD est assujetti à la libération de la contribution, qui du reste est obligatoire, du conseil rural 10

TABLEAU N 1 : DEMARCHE D ELABORATION DU PLD PHASE N 1 :ANALYSE DU CONTEXTE LOCAL EVALUATION DE LA PERFORMANCE DES COMMUNAUTES RURALES PAR RAPPORT A LA DECENTRALISATION EVALUATION DU DYNAMISME DE LA SOCIETE CIVILE ET DES DYNAMIQUES LOCALES SELECTION DES CR PARTENAIRES DU procr NEGOCIATIONS DES CONDITIONS DE COLLABORATION PHASE N 2 :PREPARATION AU LANCEMENT DU PROCESSUS FORMATION DES ANIMATEURS COMMUNAUTAIRES TOURNEES D INFORMATIONS ET DE SENSIBILISATIONS VILLAGEOISES COLLECTES DE DONNEES VILLAGES FORUM DE LANCEMENT PHASEN 3 : DIAGNOSTIC DIAGNOSTIC EXTERNE AUTO DIAGNOSTICS ZONAUX MONTAGE DU COMITE DE PILOTAGE DU DEVELOPPEMENT (CPD) / CELLULE DE VULGARISATION ET D ANIMATION DU PLD PHASE N 4 : PLANIFICATION ATELIER DE MISE EN COHERENCE DES DIAGNOSTICS ELABORATION DU PLAN D ACTIONS PRIORITAIRES (PAP) PHASE 5 : FINALISATION PLD DELIBERATION PAR LE CONSEIL RURAL ET APPROBATION PAR LE SOUS PREFET AUTO EVALUATION DU PROCESSUS D ELABORATION DU PLD PHASE N 6 : MISE EN ŒUVRE DU PLD PREPARATION DE REQUETES DE FINANCEMENT ET construction SUIVI EVALUATION : ELABORATION DU PLAN D ACTIONS ANNUEL 11

1. PRESENTATION DE LA COMMUNAUTE RURALE DE DIONEWAR La communauté rurale de Ngayokhème est localisée dans la partie Ouest de l arrondissement de Niakhar, département de Fatick, région de Fatick. Elle est composée de 18 villages et s étend une superficie de 112 km² représentant respectivement 27,31% de celle de l arrondissement, 4,23% et 1,4% des superficies du département et de la région. La collectivité locale de Ngayokhème est limitée ( cf. carte N 1) : Au Nord, par l arrondissement de Ngoye (département de Bambey) A l Ouest, par les arrondissements de Tattaguine et Fissel, A l Est, par la communauté rurale de Patar Au Sud, par la communauté rurale de Niakhar 1.1. MILEIU PHYSIQUE 1.1.1. LE RELIEF Il est relativement plat sur toute l étendue de la collectivité locale 1.1.2. LE CLIMAT De type tropical soudano à variante Sahélo-Soudanien, le climat est caractérisé par l existence de saisons : Une saison des pluies qui dure trois à quatre mois (juillet-octobre) Une saison sèche plus longue qui va de novembre à juin et subdivisée en quatre sous-saisons : Le «lolli ou Biyaat» s étale du mois d octobre à fin décembre. Il comprend à la fin des périodes de récolte et de soudure. C est la période propice aux grandes manifestations socio culturelles (lutte) de mise en meule et de battage de l arachide et de l engrènement du mil Le «noor ou Ĉiid»qui va de janvier à mars est la période de grande chaleur à cause de l harmattan vent sec et chaud qui souffle d Est en Ouest. C est un agent érosif très actif car il emporte une bonne partie de la couche superficielle. En outre, la température à cette période atteint généralement les 39 C 12

Le «cooroon» va généralement d avril à juin, correspondant à la période de régénération des arbres. Elle est consacrée à la préparation des terres de cultures et de l entretien du matériel agricole. C est également la période de disette chez les animaux causée par le manque d eu (pluies) constaté ces trois dernières années. Le «navet ou ndiig» correspond à la période pluvieuse qui s étale de juillet à octobre. C est la période durant laquelle, la mousson se fait sentir. Ce vent humide qui provient du Sud détermine le niveau des précipitations En ce qui concerne la pluviométrie, la moyenne décennale (1993-2002) enregistrée au niveau de l arrondissement est de 468,5 mm pour 38 jours. L évolution de la pluviométrie est marquée par une instabilité surtout durant ces trois dernières années. C est pendant l hivernage 2002 que la variation s est plus accentuée avec 263 mm pour 21 jours. 13

Carte N 1 : LOCALISATION CR NGAYOKHEME 14

Tableau N 2 : Evolution de la pluviométrie des 10 dernières années Années Hauteurs (mm) Nombre de jours de pluies 1993 427,4 33 1994 502,5 43 1995 607,2 42 1996 455,5 40 1997 400,8 40 1998 389,5 34 1999 569,5 48 2000 515,8 43 2001 527,3 35 2002 263 21 Source : CERP Niakhar. Sept 03 1.1.3. LES SOLS On rencontre trois types de sols que sont : Les sols ferrugineux tropicaux lessivés ou «Dior» : Ils représentent 70% de la superficie de la communauté rurale. Ce sont des sols meubles et perméables très carencés en phosphore en azote et en potasse. Leur dégradation est accentuée par les effets néfastes de l érosion qui soustrait au sol tout son potentiel en élément fertilisant. Ces sols constituent un domaine spécifiquement propice à la culture du mil souna et de l arachide et nécessitent un apport en engrais. Les sols de transition entre les deck et les dior ou «deck-dior» : Ils sont argilo-sableux en couvrent 25% de la superficie. Ils sont localisés dans la zone du plateau qui représente le 1/3 de la superficie de la communauté rurale. Leur texture les confère une grande richesse en matière organique et une bonne résistance à l érosion. Ils sont aptes à la culture du mil souna, de l arachide du niébé et de la pastèque Les bas-fonds : Ils sont disséminés sur toute la zone Ouest correspondant celle des bas-fonds et couvrent 5% de la superficie totale. En hivernage, ils constituent les principales zones de pâturage et l abreuvement du bétail 15

Tableau N 3 : Typologie des sols de la collectivité locale Type de sols Superficie (ha) Pourcentage % Dior 7 840 70 Deck-dior 2 800 25 Bas-fonds 560 05 Total 11 200 100 Source : CERP Niakhar sept 2003 1.1.4. LA VEGETATION Elle est essentiellement composée de trois strates : La strate arborée : Elle est faiblement représentée. Les espèces dominantes dans cette strate sont : L accacia abbida (kadd) : Les arbres sont devenus vieillants L adansonia digitata (baobab) Le khaye Nguédiane La strate arbustive : C est une strate qui offre d énormes potentialités fourragères aux animaux durant la période des soudures et elle contribue aussi à la restauration de la fertilité des sols. Elle est essentiellement composée de Guiera senegalensis (Nger) et de combretum glutino-sium (ratt). Les espèces se rencontrent partout à travers la collectivité locale La strate herbacée. Elle est saisonnière et est fonction de la pluviométrie qui s étale de juillet à octobre. Ainsi pendant la période hivernale e tapis herbacé est bien fourni et est très varie. Cette strate est d une très grande utilité pour la localité car constituant une source d alimentation du bétail dont la survie est étroitement liée à l abondance de cette dernière (strate) Malgré ces différentes formations végétales, la communauté rurale est dépourvue de formation forestière. 16

1.1.5. LES RESSOURCES EN EAU 1.1.5.1. HYDROGRAPHIE Le réseau hydrographique est principalement composé : De bas fonds inondables durant la saison des pluies et qui sont localisés dans la zone Ouest mais non exploitée De mares (dont certaines sont totémiques) qui peuvent conserver l eau jusqu en mi-décembre. Elles sont d une grande utilité pour les populations qui les utilisent surtout pour abreuver le bétail. 1.1.5.1. HYDROLOGIE Les eaux souterraines de la communauté rurale sont captées à travers différentes nappes : Le paléocène alimente la quasi-totalité des puits villageois. La profondeur de la nappe se situe à 10 m des zones de bas fonds et entre 15 et 35 m dans la zone du plateau. La qualité des eaux est comparable à celle du maestrichtien, elle est presque partout saumâtre à salée. Le paléocène est souvent fluoré avec 8 mg/l soit 5 fois la limite admissible selon l OMS. La teneur en fluor est 6 mg/l dans l arrondissement de Niakhar. La Maestrichtien : Il est la source d alimentation des différents forages. La nappe se situe à des profondeurs venant entre 150 à 300 métiers selon les zones. 1.1. MILEIU HUMAIN D après les statistiques, la population de la collectivité locale de Ngayokhème a un taux d accroissement de 1,5% par an. C est ainsi que la population est passée de 15 292 habitants en 1988 à 19 883 en 2003. Force est de constater que ces chiffres ne reflètent pas la réalité vécue sur le terrain car certains chefs de ménage minimisent souvent leurs imposables à cause de la taxe rurale. 17

Tableau N 4 : Evolution de la population de Ngayokhème Année Population totale Variation par an 1999 15 517 2000 16 090 1 2001 18 390 1,5 2002 17 867 1 2003 19 883 1,1 Source : Enquête relais, sept 2003 1.2.1. STRUCTURE DEMOGRAPHIQUE. La population de la communauté rurale est très jeune avec 52% qui ont moins de 15 ans et 2,44% ont atteint les 70 ans. La jeunesse de la population découle de l importance de la population féminine qui représente 49% de la population totale dont 24% sont en âge de procréer. A ce phénomène s y ajoute l âge précoce du mariage qui se situe entre 14 et 17 ans surtout en milieu sérère Ndiafadji. Quant à la structure par sexe, l observation du sexe-ratio fait apparaître une domination de la population féminine avec un rapport de masculinité de 97 hommes pour 100 femmes. Ce qui est en parfaite adéquation avec les tendances constatées au plan régional voir national. Toutefois, le nombre de garçons dans la communauté rurale est nettement plus important que celui des filles, ils représentent 52% contre 48% pour les filles. Pour cette tranche d âge, le rapport de masculinité est de 108 garçons de moins de 15 ans pour 100 filles. 18

1.2.2.REPARTITION ETHNIQUE La collectivité locale est peuplée à 94% de sérères ethnie majoritaire et fondatrice des villages. Les sérères cohabitent avec des Toucouleurs qui représentent 3% de la population et des peulhs et wolofs qui constituent les minorités car représentant 1,5% chacune. 1.2.3. RELIGION ET SECTES L islam est la principale religion pratiquée dans la collectivité locale avec 70% d adeptes, ensuite vient le christianisme avec 25% de pratiquant ensuite les autres 5% (animistes). Toutefois on y trouve des sectes tels que : Le Mouridisme : 80%, (cela s explique par le fait que les sérères du Sine sont proches du baol) Le Tidjanisme : 19% Les autres : 01% 1.2.4. CATEGORIES SOCIO PROFESSIONNELLES La population est composée de quatre couches socio professionnelles Les agro pasteurs représentent 97% de la population active Les artisans 2% (maçons, tailleurs, forgeron ) Les autres 1% (commerçants) 1.2.5. REPARTITION DE LA POPULATION Avec une population de 19 883 habitants répartis à travers 18 villages pour une superficie de 112 km², la densité est de 176 habitants par kilomètre carré. Ce qui est largement supérieure à la moyenne nationale qui est de 35 hts/km². Les villages sont répartis de manière équitable à travers les deux zones que compte la communauté rurale. 19

Tableau N 5 : Répartition de la population par village Taille des villages 0 100 habitants 100 300 habitants 300 500 habitants 500 1000 habitants 1000 2000 habitants 2000 3000 habitants 3000 4000 habitants Source : recensement administratif 2003 Nombre de villages 01 01 01 09 04 01 01 L analyse des données ci-dessus permet de dire que les habitations sont fortement peuplées car 50% des villages ont une population comprise entre 500 et 1000 habitants. Sur 18 villages, deux demeurent le lus peuplés avec respectivement 2 434 et 3 727 habitants. 1.2.6. ZONAGE C est un procédé qui consiste à faire un découpage de la collectivité locale dans les entités spatiales appelées zone qui doivent servir de base pour les auto diagnostics villageois. Cependant ce groupement n est pas fait de manière fortuite mais répond plutôt à des critères socio économique et géographique. 20

C est sur cette base que les populations ont découpé la communauté rurale en deux zones : La zone de Toucar : Elle comprend 9 villages pour une population de 11 848 habitants. Elle correspond aussi à la partie Ouest de la communauté rurale. Sur le plan infrastructurel, c est une zone très bien nantie car elle dispose de : 05 écoles primaires publiques 02 écoles privées catholiques (primaire) 01 collège d enseignement moyen (CEM) 01 foyer des jeunes 01 poste de santé 01 case de santé 01 secco 01 grande mosquée à (Toucar) 01 marché qui fait office de louma tous les mercredis C est une zone d accès très difficile car elle n est reliée au chef lieu de la communauté rurale et aux villages que par des pistes qui demeurent impraticable en saison hivernale. La zone de Ngayokhème : Elle correspond à la partie Est, peuplée de 8 035 habitants répartis à travers 9 villages de taille variable. La zone dispose de plusieurs infrastructures socio économiques telles que : 03 écoles primaires publiques 02 écoles privées catholiques 01 foyer des jeunes 01 foyer des femmes (non fonctionnel) 01 poste de santé 04 cases de santé 02 forages (dont un fonctionnel) 01 marché hebdomadaire (tous les vendredis) 01 secco 21

Comme celle de Toucar, la zone de Ngayokhème dépourvue de pistes latéritiques qui peut la relier au chef lieu de l arrondissement ou vers les communautés rurales limitrophes. 1.2.7. LES MIGRATIONS Elles sont très importantes dans la collectivité locale et concernent surtout les jeunes garçons (55%) et les jeunes filles (35%) et se font généralement pendant la saison sèche. Les destinations privilégiées par ces migrants sont les grands centres urbains comme Dakar- Kaolack-Mbour qui sont consommateurs de main d œuvre. Cette situation s explique par l état de dénuement auquel les populations rurales sont exposées et le sous emploi des jeunes pendant la saison sèche (09 mois). Par ailleurs cet exode massif des jeunes a un impact sur l économie locale car la plupart d entre eux soutiennent leur famille restée aux villages. Au demeurant, un important flux monétaire vers les villages d origines est constaté lors des périodes de retour, et des fêtes ou cérémonies. En outre l exode rural engendre aussi une profonde mutation spatiale en milieu rural avec le changement du mode d habitation qui a tendance à s urbaniser. Malgré ses nombreux avantages, l exode a des conséquences néfastes telles que : La diminution voire la perte de main d œuvre locale La dégradation des mœurs consécutives à l influence de la culture citadine L abandon des jeunes filles de l école à cause des gains obtenus lors des travaux effectués durant les vacances Quant à l émigration, elle demeure orienter vers les pays de la sous région et les pays du nord (Europe, Etats Unis d Amérique). De retour au bercail, les émigrés sont perçus comme de nouveaux riches qui s investissent surtout dans l élevage et le bâtiment, ils sont surtout à la base d importantes mutations socio économiques dans certains villages. A part ces deux flux migrations, il y a la migration quotidienne des populations qui parcourent les marchés hebdomadaires ou louma organisés dans la communauté rurale ou dans les dans les communautés rurales limitrophes (Patar, Niakhar, Diakhao, Diouroup ) 22

2. BILAN DIAGNOSTIC S il est évident que l environnement, la lutte contre la pauvreté et l approche genre sont des secteurs transversaux, force est de constater qu il n a pas été facile de faire leur diagnostic. En effet, les populations ne connaissent pas l environnement en tant que tel et souvent lorsqu elles parlent par exemple de problèmes de dégradation des sols, elles les lient plus à la baisse des rendements, donc à l agriculture. Par ailleurs, la définition de l environnement pose toujours problème aux spécialistes qui l abordent chacun selon sa formation. Donc, par souci pédagogique et de lisibilité, il a été jugé opportun de traiter individuellement les thèmes relatifs à l environnement. C est ainsi que ce dernier est traité en fonction de la perception que les populations en ont dans les domaines suivants : l agriculture, l élevage, la santé, la foresterie, l hydraulique, etc., En outre, les préoccupations des femmes et des jeunes qui sont les couches les plus vulnérables sont prises en compte dans divers secteurs dont l hydraulique et la santé. En effet, ces catégories sont les plus touchées par les difficultés d accès à l eau potable et aux soins de santé de qualité. 2.1. ANALYSE SECTORIELLE 2.1.1. SECTEUR PRIMAIRE 2.1.1.1. AGRICULTURE Elle constitue la principale activité au niveau de la collectivité locale de Ngayokhème car elle emploie 85% de la population active et près de 90% du terroir soit 11 500 hectares de terres cultivables. C est une activité qui ne se développe que durant la période hivernale. 23

C est ainsi que les spéculations suivantes sont cultivées : Le mil : Considéré comme élément de base dans la société sérère, il constitue la principale culture vivrière avec un hommage annuelle peu important et 1539 t de rendements très faibles 0,318 tonnes par hectare. La culture du mil occupe 42% des superficies enclavées soit 4841 hectares et elle est pratiquée au niveau des sols dior et deck dior. L arachide : Elle occupe 22% des surfaces emblavées et est pratiquée au niveau des sols dior et deck dior sur une superficie de 24832 ha avec un rendement moyen de 0,410 T/ha. Le mil sorgho : Il est cultivé sur tous les sols sur une superficie de 250 hectares représentant 2% des surfaces emblavées avec un rendement de 0,105 T/ha. Le niébé : Il est souvent cultivé en association avec d autres spéculations. Les superficies emblavées sont de 18 ha et ne représentent que 0,1% des superficies cultivées. Malgré la faiblesse des superficies emblavées, son rendement demeure très intéressant avec 0,250 T/ha. Tout comme le sorgho, le niébé sert généralement à l autoconsommation et à la réduction du déficit alimentaire de certains ménages La pastèque : Elle a été introduite ces dernières années dans le système agraire. C est une activé qui gagne progressivement du terrain sur les autres spéculations du fait de son rendement très élevé 10 à 15 T/ha. Sous ce rapport, la pastèque peut être considérée en milieu rural comme une activité génératrice de revenus mais son écoulement pose souvent problème surtout en période récolte. Tableau N 6 : Production et rendement de différentes spéculations Spéculations Superficie cultivée Ha % Rendement T/ha Productions Tonnes Mil 4 841 42 0,318 1 539,4 Arachide 2 483,2 22 0,410 1 018,1 Sorgho 250 02 0,105 26,25 Niébé 18 0,1 0,250 415 Source : CERP Niakhar sept 2003-12-04 24

Cependant, l agriculture qui est de type extensif et artisanal est fortement dépendant de la pluviométrie qui varie d une année à l autre (cf. tableau N 6). Ainsi, la baisse de la pluviométrie de ces dernières années a eu des répercutions négatives sur les productions agricoles. Cela s est traduit parla baisse des rendements agricoles qui est due à : La baisse de la fertilité des sols causés par : La faible utilisation d engrais chimique et organique La pratique de la monoculture de l arachide L insuffisance et la vétusté du matériel agricole qui n a pas été renouvelé à cause de la faiblesse des revenus de l agriculture et des difficultés d accès du crédit L accès difficile aux semences de qualité du fait de : L absence des programmes locaux de multiplication de semences L absence de réserves personnelles de semences La cherté des semences certifiées mais indisponibles. La faible capacité organisationnelle des producteurs qui méconnaissent les changements introduits dans le secteur. Devant cette situation préoccupante, la principale activité économique locale souffre d une sous valorisation des autres filières telles que le maraîchage, l arboriculture et la riziculture. C est ainsi celles-ci sont faiblement exploitées malgré un potentiel non négligeable surtout dans la zone de Toucar. Conscientes du rôle stratégique que joue l agriculture sur le plan social et économique de la communauté rurale, les populations de Ngayokhème se sont fixées comme objectif d ici 2006 de mettre l accent «l augmentation des rendements agricoles sur toutes les spéculations». 25