PGA / 7 1er août 2015



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Transcription:

PA / 7 1er août 2015 ENTRETIEN 25 à 30% des raffineries porraient fermer dans l Union eropéenne dans les 20 prochaines années, déclare a PA Francis Dsex, président de l UFIP A cort terme, le prix d éqilibre d pétrole porrait être de $50-60/b Le recl des investissements des compagnies pétrolières arait été pls fort sans les bons résltats de l aval COP21 : ma crainte est qe l Union eropéenne ne soit la sele à prendre des mesres d envergre Le monde ara besoin pendant longtemps des hydrocarbres La compétitivité de notre économie est également n sjet fondamental (Ci-dessos le texte d'ne interview avec M. Francis Dsex, président de l'union Française des Indstries Pétrolières - UFIP, www.fip.fr; cet entretien a e lie le 23 jillet a siège de l'ufip à Paris. Voir n bref CV de M. Dsex page sivante). Pétrole et az Arabes (PA) : Comment les prix d pétrole porraient-ils évoler à l'avenir? n Francis Dsex : L'absence de réaction de l'opep lors de sa rénion de jin 2015 est très srprenante et a ne inflence baissière sr les marchés. Certains évoqent ne stratégie axée sr la défense des parts de marché et ne tentative de faire baisser la prodction de pétrole de schiste ax États-Unis. Cependant, la prodction pétrolière américaine n'a pas diminé à ce jor. La chte des prix ara n impact négatif sr les décisions d'investissement mais n'a pas pénalisé l'exploitation des champs en prodction. L'excédent de l'offre pétrolière mondiale sr la demande porrait être de l'ordre de 2 millions de barils par jor. De pls, les coûts marginax de prodction vont baisser d fait des efforts de rationalisation, des progrès techniqes et des pressions qi s'exercent sr les sociétés de services pétroliers. Le prix d'éqilibre porrait être de l'ordre de $50-60 par baril. Cela ne signifie pas qe les cors ne remonteront pas d'ici pet-être 12 o 18 mois environ mais n retor vers des niveax de $100-110/b n'est pas por demain. C'est pls ne optiqe de moyen terme, pet-être après 2020. Sorce : UFIP.

1er août 2015 PA / 8 PA : L'accord sr le programme ncléaire de l'iran va encore compliqer la donne. n F.D. : La levée des sanctions ne devrait pas intervenir avant le débt 2016 mais l'impact est d'ores et déjà baissier. L'Iran porrait agmenter sa prodction pétrolière de près de 1 million de barils par jor sans dote mais des investissements seront nécessaires. Cela dit, on ne pet exclre des tensions encore pls fortes a Moyen-Orient qi posseraient les prix à la hasse mais ces aspects géopolitiqes sont par natre imprévisibles. Un atre élément à prendre en compte est l'impact social et politiqe des bas prix d pétrole dans plsiers pays prodcters tels qe le Venezela, le Nigeria, l'angola, la Libye, voire la Rssie. Si la sitation perdrait, cela porrait être explosif, ce qi posserait à la recherche d'n compromis a sein de l'opep et faciliterait ne rédction de sa prodction, pet-être en accord avec certains pays non-opep. PA : La chte des prix d brt a et ara n impact négatif sr les investissements de l'indstrie pétrolière, ce qi contribera a rééqilibrage de l'offre et de la demande. n F.D. : La baisse des investissements des grands gropes pétroliers en 2015 sera très significative et les conséqences sr l'offre seront bien réelles. Mais on est ici dans ne perspective de moyen terme, de l'ordre de cinq ans, et pas de cort terme. Le recl des investissements arait d'aillers été pls fort si l'aval ne générait pas de bons résltats. Les marges dans le raffinage et la pétrochimie ont sensiblement progressé et la sitation est correcte dans le secter de la distribtion. > Francis Dsex Président de l UFIP Lors de sa rénion d 19 novembre 2014, le Conseil d administration de l Union française des indstries pétrolières (UFIP) a él Francis Dsex à sa présidence à compter d 1er janvier 2015. WHO S WHO Francis Dsex est ingénier diplômé de l Ecole Nationale Spériere de Chimie de Paris et de l Ecole Nationale Spériere d Pétrole et des Moters (ENSPM). Il a effecté tote sa carrière a sein d grope ExxonMobil où il a occpé différents postes de direction dans les domaines d raffinage, des approvisionnements, de la logistiqe et de la distribtion ax Etats-Unis, a Royame-Uni, en Belgiqe et en France. Directer Distribtion et Pipelines por l Erope en 2003, il a été nommé président-directer général de Esso SAF en 2006, en charge également de totes les filiales françaises d ExxonMobil, tot en conservant ses fonctions por l Erope, responsabilités q il a exercées jsq en jin 2014. Francis Dsex sccède à Jean-Lois Schilansky qi présidait le syndicat professionnel d pétrole depis jin 2008, après en avoir été le délégé général de 2001 à 2008. A propos de l UFIP L Union française des indstries pétrolières (UFIP) est n syndicat professionnel qi rassemble les entreprises exerçant en France ne activité dans l n des trois grands secters de l indstrie pétrolière : exploration et prodction de pétrole et de gaz natrel, raffinage et distribtion. D "pits à la pompe", l UFIP représente et exprime les points de ve professionnels et indstriels de près de dix-nef entreprises, membres actifs, et vingt entreprises, membres associés. Sorce : UFIP, décembre 2014.

PA / 9 1er août 2015 PA : Les bas prix d pétrole porraient assi relancer la demande. n F.D. : On en voit effectivement déjà des signes por la consommation de carbrants ax États-Unis. En Erope occidentale, il n'en va pas de même d fait d poids des taxes. L'impact sr la demande porrait être significatif dans des pays émergents et en développement. À cort terme, il fat également tenir compte de l'importance des stocks pétroliers qi sont à n nivea record dans les pays de l'ocde. Avec des stocks assi considérables, les prix porraient être encore pls bas et on ne pet pas exclre n recl a cors de ce trimestre. PA : Paris acceillera le sommet de la COP21 en fin d'année. Qel porrait être l'impact de cette rénion sr les hydrocarbres? n F.D. : La prise de conscience sr le changement climatiqe est très forte mais il me semble q'il sera très difficile d'arriver à n accord mondial. Or c'est la condition d'n accord efficace sinon on défavorisera certains pays, certaines régions et certaines indstries. Le président Barack Obama est favorable à ce qe les États-Unis apportent ler contribtion à la ltte contre le changement climatiqe mais le Congrès sera nettement pls difficile à convaincre. Ma crainte est qe l'union eropéenne, dans sa volonté d'exemplarité, ne soit la sele à prendre des mesres d envergre, ce qi imposera encore davantage de contraintes à ses indstries engagées dans ne concrrence internationale redotable. Nos volons assi soligner qe le monde ara besoin pendant longtemps des hydrocarbres. Le gaz natrel, qi est ne énergie d'avenir, notamment por la prodction d'électricité, verrait sa consommation agmenter de 60% d'ici à 2040 et, por le pétrole, la hasse serait de 30%. Selon les Nations nies, la poplation mondiale porrait passer de 7,2 milliards de personnes en 2013 à 9,6 milliards en 2050 et cela entraînera inévitablement ne hasse significative de la consommation d'énergie. L'accroissement d nivea de vie moyen dans les pays émergents et en développement va dans le même sens. PA : La France vet mettre en place ne taxe carbone de 100 eros par tonne à terme. n F.D. : La ltte contre le changement climatiqe est n objectif légitime mais il fat penser ax conséqences en termes d'activité indstrielle et d'emploi. La compétitivité de notre économie est également n sjet fondamental. Il fat des arbitrages raisonnés et cela sppose de tenter de chiffrer les impacts économiqes et sociax des mesres envisagées avant de les adopter. PA : Comment porrait évoler la consommation française de carbrants, selon l'ufip? n F.D. : Nos pensons q'elle porrait baisser de 30% environ por les véhicles légers d'ici à 2030 en raison de la montée en pissance des voitres hybrides, de l'évoltion des normes et de la porsite des progrès technologiqes. Nos estimons qe le développement des véhicles électriqes sera modeste d fait de ler srcoût et des problèmes d'atonomie. Por l'union eropéenne, les hybrides porraient représenter la moitié des ventes annelles dans ne vingtaine d'années. PA : Cette baisse attende de la consommation n'est pas ne bonne novelle por les raffiners français.

1er août 2015 PA / 10 n F.D. : Cela représenterait ne baisse de l'ordre de 8 millions de tonnes par an. PA : La consommation française de prodits pétroliers ne dépassait pas 74 millions de tonnes en 2014, son nivea le pls bas depis 1985 et n volme en baisse constante depis 2005. Elle devrait continer à baisser également. n F.D. : Sans acn dote. En pls de la baisse escomptée por les carbrants, les ventes de fiol devraient continer ler déclin. Cela va dans le sens de ce qe sohaitent les povoirs pblics. PA : La part d gazole dans la consommation française de carbrants rotiers était de 81,3% sr les doze derniers mois. Mais la volonté affichée par les atorités de rééqilibrer progressivement la taxation d gazole et de l'essence va remettre en case cette domination écrasante d gazole. n F.D. : La différence de taxation entre l'essence et le gazole n'est pas propre à la France. On la retrove dans les grands pays eropéens à l'exception d Royame-Uni. En France, nos avons dû importer environ 20 millions de tonnes de gazole l'an dernier, soit la moitié de notre consommation nationale de 40 millions de tonnes en 2014. Nos pensons qe nos allons effectivement vers n rééqilibrage entre l'essence et le gazole en raison d relèvement des taxes, des normes Ero 6 et de la décision des constrcters atomobiles de ne pls proposer des modèles diesel por les petites voitres. PA : La marge de raffinage en Erope était en moyenne de 22 eros par tonne en 2014, contre ne moyenne de 20 eros par tonne sr 2009-2013. Par contre, cette année, la sitation est bien meillere. n F.D. : Cette marge était en moyenne de 50 eros par tonne sr le premier semestre 2015. Cela constite ne srprise a regard de la porsite de la baisse de la demande pétrolière en Erope. La chte des prix d pétrole entraîne ne baisse des coûts d'exploitation des raffineries pisqe le combstible représente 40% des coûts d raffinage. De pls, la demande d'essence reste ferme a nivea mondial, ce qi sotient les prix des prodits raffinés. Cette bonne tene des marges ne devrait malheresement pas être drable car la demande pétrolière en Erope reste orientée à la baisse et les srcapacités de raffinage demerent. PA : Selon l'ufip, le nombre de raffineries en activité dans l'union eropéenne était de 101 en 2007 et de 79 en 2014. Mais la crise d raffinage eropéen n'est pas achevée. n F.D. : Elle est en effet loin d'être terminée. 25 à 30% des raffineries porraient fermer dans l'union eropéenne dans les 20 ans qi viennent. Otre la porsite de la baisse de la demande, il fat prendre en compte la concrrence croissante des raffineries ax États-Unis, dont l'indstrie a beacop regagné en compétitivité a cors des dernières années, ainsi qe Sorce : UFIP.

PA / 11 1er août 2015 celle de raffineries très modernes et à grande capacité a Moyen-Orient et en Asie. Les raffineries eropéennes sont donc sos très forte pression. L'Union eropéenne considère le raffinage comme ne indstrie stratégiqe. Nos devrions donc conserver n otil de raffinage por des raisons de sécrité d'approvisionnement mais celi-ci sera redimensionné en fonction d'ne consommation pls faible. PA : Et por la France? n F.D. : Dans le long terme, nos capacités de raffinage porraient se stabiliser vers 60 millions de tonnes par an. PA : Le tax d'tilisation des capacités de raffinage en France était de 79% en 2014. Où en est-on por 2015? n F.D. : Avec l'amélioration des marges de raffinage, les tax d'tilisation sont remontés à 85% en moyenne sr les cinq premiers mois de 2015. Un tax d'tilisation inférier à 80% est beacop trop bas. Il fadrait a moins 90% dans ne indstrie lorde telle qe la nôtre. PA : L'UFIP dénonce n blocage dans l'attribtion des permis d'exploration et d'exploitation des hydrocarbres conventionnels en France. Acn permis de recherche n'a été octroyé en 2014 et, a 1 er janvier 2015, 162 demandes de permis de recherche étaient bloqées. Est-ce n blocage délibéré? n F.D. : Il y a clairement ne volonté de freiner l'attribtion des permis et la raison affichée est la crainte qe les compagnies concernées ne contornent la loi française sr l'interdiction de la fractration hydraliqe alors même qe les opératers qi formlent ces demandes démontrent q'ils sont niqement intéressés par l'exploration de pétrole o de gaz conventionnels. Le risqe, c'est qe cette attitde entraîne le départ de plsiers compagnies qi se détorneront de l'exploration en France. A regard de l'importance de nos importations de brt et de gaz natrel, tot ce qi porrait venir rédire cette factre serait portant le bienven por notre pays. PA : Site à vos rencontres avec les atorités compétentes, avez-vos reç des assrances qant à ne amélioration de la sitation? n F.D. : On nos a indiqé qe la sitation allait s'améliorer progressivement. PA : Pensez-vos qe ces engagements seront tens? n F.D. : Nos sommes raisonnablement optimistes sr la mise en œvre de ce déblocage. PA : L'UFIP entend-elle accroître son effort de promotion et de lobbying en faver des hydrocarbres non conventionnels en France? n F.D. : Nos opératers respectent, bien entend, la loi de 2011 sr l'interdiction d recors à la fractration hydraliqe mais nos sohaitons qe la loi soit appliqée dans son intégralité, ce qi n'est pas le cas. La commission de sivi et d orientation n a jamais été mise en œvre. Nos avons n potentiel significatif en matière d'hydrocarbres non conventionnels en

1er août 2015 PA / 12 France et il serait très dommage de ne pas réaliser n inventaire des ressorces de notre territoire. Celi-ci porrait être confié à n organisme pblic et indépendant tel qe le BRM. Il est important por l'avenir de ne pas négliger le potentiel français en exploration-prodction. On oblie trop sovent ce q a été la contribtion économiqe d gisement gazier de Lacq à notre pays. On oblie également qe notre prodction de pétrole était de l'ordre de 3 millions de tonnes par an il n'y a pas si longtemps. PA : Vos n'allez donc pas essayer d'obtenir ne modification de la loi de 2011? n F.D. : Ce n'est pas notre priorité actellement. Nos avons d'atres sjets pls rgents, notamment celi des permis de recherche por les hydrocarbres conventionnels. En revanche, en ve des prochaines échéances électorales nationales, il sera tile d'interroger les candidats sr lers opinions concernant le pétrole et le gaz non conventionnels. PA : L'UFIP a soligné à plsiers reprises qe la politiqe énergétiqe française ne prenait pas sffisamment en compte les hydrocarbres. n F.D. : Nos le regrettons effectivement. Les combstibles fossiles resteront nécessaires et importants pendant longtemps. Selon les dernières projections de l'agence Internationale de l'energie, ler part dans la consommation énergétiqe mondiale serait encore de l'ordre de 75% en 2040. L'indstrie pétrolière reste et restera longtemps n acter important et il ne fat donc pas nos oblier. Comme nos l'avons évoqé, la consommation pétrolière de la France va continer à baisser mais notre consommation gazière porrait agmenter. Et le pétrole restera dominant dans le secter des transports pendant fort longtemps. Nos messages clés ax povoirs pblics sont les sivants: regardons les réalités énergétiqes en face, établissons des scénarios réalistes sr le mix énergétiqe ftr, tentons de mesrer les impacts, n'ajotons pas tojors pls de contraintes por le raffinage français et travaillons ensemble por garantir la pérennité et la compétitivité de notre otil indstriel. Nos sommes engagés dans ne concrrence mondiale et l'objectif de compétitivité doit être l'ne de nos priorités. Le recl de la part de l'indstrie dans notre prodit intérier brt et le fait qe celle-ci soit ajord'hi largement infériere à ce q'elle est en Allemagne et dans l'ensemble de l'union eropéenne sont des signax d'alerte q'il fat prendre en compte. Par rapport ax enjex climatiqes qe nos avons abordés, n atre message est qe le gaz est en qelqe sorte l'avenir d pétrole car cette sorce d'énergie constite n bon compromis en matière d'émissions de gaz à effet de serre et de satisfaction de besoins énergétiqes mondiax croissants.